L Alliance du Pacifique : un bouleversement géopolitique régional

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1 XXIIème Congrès Mondial de Science Politique, Madrid, du 8 au 12 Juillet 2012 Panel: Dynamiques internationales et tendances de l intégration régionale L Alliance du Pacifique : un bouleversement géopolitique régional Le symptôme du besoin d'une reformulation du projet sud-américain brésilien vers une Amérique du Sud hémisphérique Jaime Pinto K. 1 L Alliance du Pacifique naît dans un nouveau contexte latino-américain. Deux événements avec des profondes conséquences géopolitiques ont transformé l'amérique du Sud: 1) Le transfert progressif du pôle du commerce de l Atlantique au Pacifique est un reflet de l émergence des nouvelles puissances mondiales qui ont secoué les économies latino-américaines. L émergence de la Chine et de l Inde, avec les pays de l ASEAN et les prééminences traditionnelles de la Corée et du Japon ont ouvert une fenêtre d opportunités nouvelles pour la région, avec des prix de commodités élevés et des investissements asiatiques toujours en expansion dans la région. 2) L avènement d une puissance d envergure mondiale en Amérique latine est déjà une réalité. Le Brésil est déjà la sixième puissance économique mondiale et on s attend qu avant la fin de cette décennie qu il soit la cinquième. Il y a déjà divers sujets sur lesquels les puissances centrales ne peuvent pas ignorer le Brésil, tels que les questions environnementales, financières ou sur la régulation économique mondiale. Et de plus en plus, le Brésil est capable d influencer en matière de sécurité internationale malgré son infatigable quête pour un siège permanent au Conseil de sécurité de l ONU. Il est dans ce contexte particulier dans lequel il faut analyser l Alliance du Pacifique et ses implications géopolitiques, et pour cela nous nous consacrerons à sa description depuis sa genèse, l Arc du Pacifique, pour clarifier après la projection mexicaine en Amérique du Sud à partir de son projet méso-américain et la participation particulière d un pays sud-américain que, selon notre point de vue, nous oblige à une profonde reconsidération du projet sud-américain brésilien. Finalement, 1 Doctorant en science politique de l'université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. jgpka@hotmail.com

2 nous apporterons une nouvelle notion d intégration sud-américaine qui vise à éviter l apparition de méfiances entre les sud-américains, tout en préservant les liens étroits de longue date avec le reste du continent américain. L Arc du Pacifique Pendant le XVIII Sommet Ibéro-américain réalisé dans la ville de San Salvador, capital de la République du Salvador, du 29 au 31 octobre 2008, onze pays latino-américains du bassin du Pacifique décident de créer le Forum de l Arc du Pacifique Latino-américain : le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l Équateur, le Salvador, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama et le Pérou. La déclaration de l Arc du Pacifique des pays membres convient dans la création d un Forum qui serve à l articulation politique et économique en Amérique latine 2. Ils accordent que leur place dans le littoral américain de l Océan Pacifique constitue un avantage stratégique qu on doit profiter pour stimuler la compétitivité et le développement; et ils reconnaissent le bassin du Pacifique asiatique comme l une des zones les plus dynamiques de l économie mondiale, avec laquelle on doit travailler avec coordination entre les pays de la région. La génération des synergies entre les pays de l Arc du Pacifique à travers des actions conjointes, et en intégrant le secteur privé, permettront le renforcement des relations avec les économies de l Asie du Pacifique. Le forum représente donc une approche commune aux pays latino-américains du bassin du Pacifique, tout en cherchant la convergence politique et économique avec le but d une insertion coordonnée dans le bassin du Pacifique. Un document préparé conjointement par la CEPAL et le BID sur la sixième réunion ministérielle du Forum de l'arc Latino-américain, réalisée à Cuzco, au Pérou, le 15 Octobre 2010, déclare la nécessité d'une plus grande institutionnalisation de l'arc «pour que, depuis l Asie-Pacifique, on puisse distinguer l'arc comme une référence avec sa propre identité» 3. Pour cela il faudrait l'établissement d'un format institutionnel formel que permette une coordination efficace entre les pays membres pour profiter des bénéfices potentiels de synergies et la mise en œuvre de projets communs. Dans cette perspective, l'alliance du Pacifique devient une tentative d'institutionnalisation des rapports entre pays latino-américains qui partagent des 2 Plus d information sur : 3 El Arco del Pacífico Latinoamericano: construyendo caminos de complementación e integración con Asia Sexta Reunión Ministerial del Foro del Arco del Pacífico Latinoamericano. Cusco, Perú. LC/R. 2166, 15 de octubre de 2010, p. 63. Disponible sur :

3 approches similaires dans le domaine économique et du développement, ainsi qu une vision commune sur les opportunités qui s ouvrent dans l Asie-Pacifique. L'Alliance du Pacifique L'Alliance du Pacifique a été conçue par l'ancien Président péruvien Alan García, qui exprime dans une lettre adressée au Mexique, au Panama, à la Colombie, à l Equateur et au Chili sa volonté pour la conformation d un nouveau système d'intégration profonde. Dans cette lettre, l'ancien président Garcia a notamment déclaré que : «Nous partageons une vision pragmatique de la réalité mondiale actuelle, multipolaire, interdépendante, dominée par la génération et le flux des connaissances, et le développement scientifique et technologique, et nous savons que dans ce nouveau XXI siècle, la compétitivité et le développement sont des défis auxquels on ne peut faire face qu ensemble. La compétition internationale de long terme n a pas de place entre les pays, mais aussi entre les régions. Le défi pour nous est donc de créer un espace élargi plus attrayant pour les investissements, le commerce et le tourisme. Une action concertée est le seul moyen pour préserver les réussites que nous avons atteints avec pleins d efforts» 4. Dans le cadre du XX Sommet Ibéro-américain à Mar del Plata en décembre 2010, les présidents Piñera, Calderón, Santos et García se rencontrent et se mettent d accord pour initier les pourparlers ministériels pour parvenir à un accord dans le plus bref délai. Après une réunion de ministres du commerce à Santiago le 6 Janvier 2011 et une réunion vice-ministérielle du commerce au Mexique le 10 Mars, finalement le premier sommet présidentiel de l Alliance du Pacifique a eu lieu à Lima, le 28 avril Au Sommet de Lima les quatre chefs d État ont été présents ainsi que le Ministre des Affaires du Canal, Romulo Roux, qui a représenté le Panamá en tant qu observateur en vue de sa prompte incorporation au sein de l Alliance. Dans la déclaration présidentielle du Sommet de Lima a été établie l Alliance du Pacifique pour la conformation d une zone d intégration profonde dans le cadre de l Arc du Pacifique latino-américain, afin d encourager l intégration régionale, de même qu une plus grande croissance, développement et compétitivité des économies. Il a été exprimé le souhait d avancer progressivement vers l objectif 4 Présentation au V Congrès de Commerce Extérieur à l Universidad Católica San Pablo, au Pérou. Disponible sur : CONFORMACION-DE-UNA-RED-DE-INTEGRACION-PROFUNDA-PERU-MEXICO-COLOMBIA-Y- CHILE.pdf

4 d atteindre la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, ayant comme référence les accords de libre commerce existants entre les États. La libre circulation des biens implique plusieurs initiatives parmi lesquelles on remarque la facilitation du transport des biens, la coopération douanière, le développement des stratégies communes d insertion dans les marchés de l Asie Pacifique et la promotion de petites et grandes entreprises. Pour sa part, la libre circulation des capitaux et des services comprennent la coopération financière, la libéralisation du marché des services et l intégration des marchés boursiers. La libre circulation des personnes permettra à son tour la régulation conjointe de la migration du travail, la prévision sociale, la reconnaissance des diplômes professionnels et l élimination des visas entre les pays membres. En outre, on élabore des politiques de coopération dans le domaine de la sécurité, avec des accords de coopération en matière de contrebande, du crime organisé et du blanchiment d'argent. De même, on encouragera des échanges des étudiants et académiques ainsi qu une coordination entre les quatre pays afin d installer des agences conjointes de promotion de l investissement auprès des pays qui représentent de nouveaux marchés potentiels. L'Alliance du Pacifique représente plus de 204 millions d habitants et sa balance commerciale globale dépasse les 800 milliards de dollars. Les quatre pays de l Alliance représentent le 55% des exportations latino-américaines et un 35% du produit intérieur brut (PIB) de la région 5, et ces chiffres pourraient bien augmenter dans la mesure que d'autres pays intéressés puissent s y intégrer à l'avenir. Une particularité intéressante de cette soi-disant intégration profonde est la conformation du Marché Intégré Latino-américain (MILA) qui est en fonctionnement depuis le 30 mai Le MILA est formé par la Bourse de Commerce de Santiago, la Bourse des Valeurs de Colombie et la Bourse des Valeurs de Lima; et il représente «le plus grand marché d actions de l Amérique latine en nombre d émetteurs, le deuxième par taille de capitalisation boursière et le troisième en ce qui concerne le volume des transactions, après le Brésil et le Mexique» 6. Le MILA implique le travail conjoint des banques centrales, les organes de contrôle bancaire, les dépôts de valeurs et les trois bourses, ce qui nécessite pour sa mise en œuvre des efforts de coordination, de complémentarité et des appuis technologiques. Alors que les volumes d échanges ne sont pas encore significatifs, selon des analystes du marché boursier les investissements sous le schéma MILA augmenteront dans les trois bourses considérablement vers la fin de l année Agence d informations Notimex, le 14 septembre Site colombien ABC-economia.com, le 30 août Disponible sur :

5 Par ailleurs, ce Marché Intégré est en train d atteindre une réelle visibilité face aux investisseurs étrangers avec la création de l indice S&P Mila 40, développé par la société de notation financière Standard & Poor s, ce qui permettra une surveillance continue des 40 actions les plus liquides du MILA, lesquelles correspondent à six actions du Pérou, 22 du Chili et 12 de la Colombie 7. Avec cet indice les investisseurs ont un point de référence sur le comportement des trois bourses, et le MILA, avec la possible incorporation du Mexique, pourrait acquérir une présence importante parmi les marchés émergents. Une caractéristique particulière de cette alliance est la relation économique étroite qui lie tous ses membres entre eux. Le Mexique au début 2011 a élargi le TLC qui avait avec la Colombie depuis 1996, avec le Pérou il a été signé un TLC en avril 2011 et avec le Chili, le Mexique a un TLC en vigueur depuis Pour sa part, la Colombie et le Pérou régissent leurs relations commerciales réciproques par le libreéchange établi au sein de la Communauté Andine des Nations (CAN), et le Chili a des accords de libre-échange en vigueur avec la Colombie et le Pérou depuis Il est intéressant de souligner que malgré ces accords entre eux, le commerce actuel entre les quatre pays n'est pas très remarquable, représentant entre 2% et 3% du commerce total dans cet ensemble de pays au cours des dix dernières années. Cependant, il y a eu un dynamisme croissant dans l'échange entre les quatre pays, à un taux de 18,6% cumulatif par an entre 2000 et Les pays de l'apec (excluant les États-Unis et le Canada) ont augmenté de 8,4% du total des échanges dans ces quatre pays en 2000 à 23,9% en En conséquence, les attentes de développement commercial futur de ces pays latino-américains sont nombreuses; et plus encore pour un pays comme la Colombie, qui a un retard dans leur intégration à la région Asie-Pacifique, avec seulement 10% de ses exportations vers cette région en 2010, et en étant en plus le seul pays de l Alliance qui n'appartient pas encore à l'apec. 7 Ibid. 8 Carta Mensual INTAL N 177, Mayo 2011, Instituto para la Integración de América Latina y el Caribe, Banco Interamericano de Desarrollo (BID-INTAL).

6 La réaction du Brésil à l'influence croissante du Mexique et la révision nécessaire de son projet régional Compte tenu de cette alliance de quatre pays du bassin du Pacifique, le conseiller présidentiel brésilien Marco Aurelio García considère inutile de tenter de contrebalancer le Brésil dans la région, en plus de commenter que «certains pays voudront donner à l'alliance un caractère politique, créer un pôle d opposition au Mercosur» 9. Toutefois, depuis sa perspective «pour savoir qu elle est la vie future de ce bloc on devrait attendre les élections du 5 Juin (2011) au Pérou, toute décision prise maintenant à ce sujet aura deux mois de validité» 10. Du point de vue du Brésil, il y a deux contrepoids potentiels à la direction régionale brésilienne qui pourraient survenir avec l'alliance du Pacifique. D'une part, il est à craindre que l'alliance soit une sorte de raccourci vers la zone de Libre Commerce des Amériques (ALCA), un projet échoué des Etats-Unis qui a été rejeté par des présidents sud-américains lors du quatrième Sommet des Amériques à Mar del Plata en Mais il est important de souligner que cette Alliance n'est pas issue de l initiative américaine dans sa création, au-delà des liens commerciaux existants entre les quatre pays avec les Etats-Unis à travers leurs accords de libre commerce bilatéraux. Dans sa genèse, l'alliance du Pacifique a un caractère profondément latino-américain, née au sein de l Arc du Pacifique, raison pour laquelle, selon notre perspective, l opinion qui préconise qu il y a une sorte d intervention américaine secrète pour la discréditer n est pas valable, dans la mesure où les liens entre les quatre pays sont profonds et de longue date, ainsi que leurs relations avec les États-Unis. L'autre contrepoids à craindre depuis la perspective brésilienne est le débarquement géopolitique du Mexique en Amérique du Sud. L'Alliance du Pacifique pourrait bien devenir une extension du projet mésoaméricain dans le bassin du Pacifique en Amérique du Sud, arrachant ainsi la prééminence du Brésil dans une zone de plus en plus stratégique pour l'importance de l'asie-pacifique. En effet, des projets régionaux tels que l'initiative pour l'intégration de l Infrastructure Régionale Sud-américaine (IIRSA) sont essentiellement basés sur la volonté géopolitique du Brésil d avoir accès à une zone qui ne dispose pas encore d une présence brésilienne importante. Pour comprendre ce potentiel contrepoids mexicain aux intérêts brésiliens il devient pertinent de clarifier la position du Mexique en Amérique Centrale. Le Mexique a établi une coopération très fructueuse avec l'amérique centrale depuis le 9 Journal argentin Página12, 2 mai Disponible sur : 10 Ibid.

7 début du Plan Puebla Panama en 2001, sous la présidence de Vicente Fox. À partir de 2007, ce plan devient un projet d intégration et développement plus compréhensif sous le nom de «Projet Mésoamérique», avec un accent particulier sur des actions concrètes en matière de développement social, infrastructure et connectivité. Le Projet méso-américain est un mécanisme de dialogue et de coordination qui articule les volontés d intégration entre le Mexique, le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, le Panamá et la Colombie. Ce projet régional a été élaboré dans le cadre du principal forum politique de la région, le Mécanisme de Dialogue et Concertation de Tuxtla, qui durant ses vingt années d existence s est consolidé comme un moteur de l intégration régionale en tenant compte de sa propre identité et de sa réalité géopolitique. Ce forum permet de prendre des actions visant le renforcement de la démocratie, le contrôle des migrations, et la coopération en matière de santé et sécurité régionale. Parmi les initiatives concrètes du projet méso-américain on peut citer le Corridor du Pacifique, une autoroute qui vise à rapprocher le Mexique, l Amérique centrale et la Colombie, et la construction de l infrastructure du Système d interconnexion électrique pour les pays d Amérique centrale (SIEPAC). Lors du XIII Sommet du Mécanisme de Dialogue et Concertation de Tuxtla, qui a eu lieu à Mérida, au Mexique, le 5 décembre 2011, le Projet méso-américain s est consolidé avec le renforcement des initiatives concrètes dans les domaines de la santé, de l intégration physique, de l information territoriale, de l interconnexion électrique et des télécommunications. Selon notre perspective, l incorporation dans ce projet d intégration régionale d un pays sud-américain est une démonstration des liens politiques, culturels et économiques qui dépassent le rayon d action d une région spécifique. En effet, l entrée de la Colombie au projet méso-américain en 2009 démontre son intérêt de renforcer ses relations avec l Amérique Centrale et le Mexique. Son intégration stratégique se renforce avec le projet d'interconnexion électrique Panama-Colombie dans le cadre du SIEPAC, lequel doit être achevé en 2014 et il sera financé à parts égales par les deux pays 11. Cet accord bilatéral vise à consolider le Projet Méso- Amérique et permettra dans le futur l interconnexion électrique du Mexique jusqu à la Colombie. Dans ce contexte où le Mexique a étendu son influence politique et économique, la position d hostilité du Brésil à l égard d une plus grande présence mexicaine dans la région sud-américaine est compréhensible, compte tenu des rivalités mutuelles et les divergences récurrentes en matière de politique internationale. Cependant, ce malaise brésilien doit être entendu dans le contexte actuel du leadership du Brésil en Amérique du Sud. 11 Plus d information sur :

8 Depuis le début des années 90, le Brésil s est centré sur l'amérique du Sud comme sa zone d influence, sans laquelle il ne pourra pas mener à bout son projet de développement national ni prétendre une participation majeure dans le système international. Son rapprochement avec l'argentine dans les années 80 après une méfiance bilatérale historique se cristallise avec la création du Mercosur en 1991, et finalement avec l'arrivée de l'unasur en 2008 le projet sud-américain brésilien acquiert sa véritable dimension. Dans sa courte existence ce projet subrégional a connu des progrès considérables, en raison notamment d un actif engagement diplomatique du Brésil en tant que leader régional qui contribue permanemment à la nécessaire modération politique lors des divergences entre les pays ou des graves conflits internes qui pourraient bien saper la démocratie et déstabiliser les États sudaméricains. Néanmoins, l'élite diplomatique brésilienne comprend que dans ce système international de plus en plus multipolaire il est impératif de construire un bloc indépendant qui puisse faire valoir le point de vue brésilien à l'extérieur avec un poids suffisant pour faire face aux nouveaux blocs émergents de demain. Ces blocs pourraient éventuellement être dirigés par la Chine, l Inde, la Russie, l Afrique du Sud et les États-Unis. Chaque bloc aura sa propre zone d'influence, sur laquelle la métropole établira les paramètres visant à construire un ordre régional plus ou moins cohérent où les pays qui y participent se doteront d un «pare-feu» contre la mondialisation. Sur ce sujet, il est à noter que l'anarchie inhérente au système international devient beaucoup plus grande dans un environnement multipolaire. Par conséquent, la conformation des régions politico-économiques acquiert une signification particulière et l'affirmation de l'amérique du Sud comme une région géopolitique cohérente est, dans ce contexte, hautement nécessaire ; ainsi les pays peuvent profiter de l'intégration régionale comme un moyen pour réduire l'incertitude générée par l'affaiblissement des puissances traditionnelles. Dans ce contexte, la prééminence brésilienne devient indispensable en tant que nouvelle puissance mondiale pouvant conduire l intégration régionale jusqu à sa consolidation et, en outre donner à l Amérique du Sud un statut important dans le système international, ouvrant le chemin pour une réelle influence collective dans le processus de prise de décisions dans les institutions mondiales. Nonobstant ce qui précède, il convient, selon notre perspective, de souligner le besoin d une reconsidération de la conception de l'amérique du Sud en tant que région indépendante, ne pas pour nier son existence, mais pour distinguer son positionnement mondial en tant que région avec ses particularités au sein de l Amérique Latine. Le projet d'interconnexion électrique Panama-Colombie, dans le cadre du Projet Méso-Amérique, démontre symboliquement, mais aussi concrètement, que l'amérique du Sud est liée au reste du continent américain par sa géographie (à l'isthme de Panama) et pour son histoire (avec le reste de l Amérique latine).

9 De plus, les problèmes actuels qui affligent la région ne peuvent être sérieusement abordés qu avec la participation active du reste du continent américain, comme il le montre le crime organisé où les participations actives du Mexique et des États-Unis sont essentielles afin d assurer une réponse coordonnée aux défis posés par le blanchiment d argent ou la poursuite des groupes du circuit de la drogue. Autrement dit, on ne peut pas parler de l'amérique du Sud comme en étant un bloc fermé qui dans un environnement multipolaire nécessairement entrera en concurrence avec le reste des blocs, ce qui pourrait impliquer potentiellement l émergence de blocs en compétition au sein du continent américain. L apparition de blocs concurrents dans les Amériques n est pas conseillable du fait de l existence de liens profonds entre les pays américains qui dépassent les antagonismes idéologiques ou politiques. En fait, l impossibilité d un bloc exclusif sur le continent américain réside dans le fait que le Brésil est entouré par des pays profondément latino-américains, avec de fortes affinités culturelles, en particulier dans les pays de langue espagnole, ce qui se reflète dans la continuité de fortes relations politiques qui ne peuvent pas être contournés par le Brésil, et encore moins prétendre la conformation d'un bloc en dehors de la réalité politique des autres nations latino-américaines. Pourtant, en même temps, il est certain que la notion de l'amérique latine est un peu diffuse et peu utile pour faire la distinction entre des régions géopolitiques cohérentes, et encore moins à les former, puisque dans cette notion il y a une profonde diversité entre ses membres en termes d économie, de géographie et d intérêts en général. La Communauté d États latino-américains et des Caraïbes (CELAC) est, par exemple, destinée à n être qu un forum multilatéral sur des questions générales et sans possibilités d'insertion réelle dans le système international, en raison notamment de l excessive hétérogénéité de ses membres. C est pourquoi la diplomatie brésilienne n a pas tort de faire remarquer qu il est nécessaire d avoir une région sud-américaine cohérente qui puisse faire face aux défis d un système international de plus en plus multipolaire. Alors nous sommes face à un dilemme sérieux: Comment pourrait-on générer une région géopolitique autonome et stable, sans renier ses liens avec le reste du continent américain? En effet, ce dilemme devient plus aigu quand on s aperçoit d une tension croissante entre les notions d Amérique Latine et d Amérique du Sud au sein des pays de langue espagnole dans les Amériques. L'ancien président Garcia reflète cette tension en affirmant que «l'alliance du Pacifique est un point d inflexion et pour nous, sentimentalement, il est aussi important que le Mexique vienne à s intégrer, se sud-américaniser, en fortifiant l'amérique Latine, comme un concept qui ne doit

10 jamais être perdu envers l'intégration» 12. Ce sentiment de perte du concept d Amérique Latine, et son nécessaire renforcement, pourrait bien être interprété comme une réaction des pays du bassin du Pacifique contre la notion d Amérique du Sud promue à plusieurs reprises par le Brésil. Il ne peut pas être une simple coïncidence que le réalisateur principal de cette alliance soit précisément l'ancien président péruvien Alan García. Notre contribution à la recherche d une voie alternative afin de réduire la tension sous-jacente entre différentes conceptions qui émergent sur l intégration régionale, c est par le biais d une nouvelle notion qui puisse concilier le besoin de cohérence géopolitique régionale avec l histoire et liens culturelles dans les Amériques. De notre perspective, il convient dans l Amérique du Sud de parler proprement d une Amérique du Sud hémisphérique. C est-à-dire, une Amérique du Sud autonome qui reconnaisse la prééminence du Brésil au sein des institutions régionales, en particulier dans l'unasur, mais en même temps, une région qui reconnaisse son lien géopolitique à travers l'isthme de Panama avec le reste du continent américain. Ce lien géographique fait que la participation active de la Colombie dans le Projet Méso-Amérique, Communauté Andine, Alliance du Pacifique et l UNASUR ne soit pas du tout contradictoire, mais qu elle soit tout simplement le reflet du lien inhérent de l Amérique du Sud avec le reste de l hémisphère occidental, en particulier avec l Amérique Latine. Alors que l idée d hémisphère occidental a été hégémonisée par les États- Unis, surtout pendant la Guerre Froide en monopolisant les sujets de défense hémisphérique, il semblerait approprié de commencer dès maintenant à aborder au sein de l'unasur les implications hémisphériques d une politique de défense régional autonome, non pas pour subordonner les politiques régionales à des entités externes, mais pour que la politique de défense régionale soit un reflet du caractère hémisphérique de l'amérique du Sud. Autrement dit, il est nécessaire d envisager une politique sud-américaine plus continentale, qui reconnaisse l'interdépendance inhérente avec le reste de l'hémisphère et puisse répondre aux nouvelles menaces potentielles dans un système international de plus en plus multipolaire. Ainsi, à moyen terme, on pourrait considérer la mise en place de réunions formelles entre des organismes de l'unasur, comme le Conseil Sud-américain de la Défense, avec leurs homologues du Mexique ou des États-Unis, afin de dissiper les soupçons et canaliser les conflits potentiels qui pourraient surgir dans l hémisphère. Pour atteindre ces objectifs, selon notre perspective, il serait conseillable que le projet sud-américain brésilien puisse intégrer l'adjectif «hémisphérique» à sa conception de l'amérique du Sud, étant donné que seulement par la reconnaissance 12 Conférence de presse conjointe des Présidents du Mexique et du Pérou à Lima, le 27 avril Disponible sur :

11 formelle du Brésil du lien géopolitique nécessaire avec le reste de l'hémisphère on pourrait créer la confiance nécessaire pour la mise en œuvre des politiques publiques régionales authentiquement sud-américaines. Ainsi, avec une Amérique du Sud hémisphérique on pourrait, par exemple, mener à bout une véritable industrie militaire régionale, conduite par le Brésil, qui permette le développement des synergies et des complémentarités entre les sudaméricains avec une vision continentale qui prenne en compte aussi les intérêts à long terme du reste du continent américain. De cette façon, les politiques de défense sud-américaines pourraient se complémenter éventuellement avec le reste de l'hémisphère, sans créer de ressentiments ou de nouvelles méfiances au sein d un continent de caractère éminemment pacifique. Cela n'empêchera évidemment pas la possibilité d une concurrence légitime dans le futur dans le domaine militaire, permettant par exemple à l avion de transport militaire Embraer KC-390, qui est actuellement en phase de construction au Brésil avec la coopération de l'argentine, le Chili et la Colombie, parmi d autres nations, de remplacer potentiellement dans le futur les avions américains C-130 Hercules en service actuellement dans la région sud-américaine. Il est dans ce contexte que l apparition de l Alliance du Pacifique représente un défi au projet sud-américain brésilien dans la mesure où l incorporation du Mexique au cœur de l Amérique du Sud, à travers ses alliés plus proches, pourrait bien impliquer le basculement des relations sud-américaines, en ajoutant un concurrent de poids dans une région qui se construit sous le leadership brésilien. Selon notre point de vue, l aspiration commune des pays sud-américains de développer une intégration sous l UNASUR ne doit pas aller à l encontre des intérêts du reste du continent américain, et en particulier du Mexique et des Etats-Unis. La sécurité et le développement dans l Amérique du Sud sur le long terme sont inexorablement liés aux relations hémisphériques au sens large. Il est donc nécessaire de maintenir le système panaméricain sous l OEA et de créer de liens politiques entre les différents projets d intégration régional, tels que l UNASUR, l ALBA, l Alliance du Pacifique et la CAN. Pour atteindre donc les objectifs visés sur l intégration régionale dans l Amérique du Sud, il faudra que dans le projet sud-américain du Brésil l on tienne compte des différentes approches économiques et politiques des pays de la région pour ne pas éveiller de soupçons concernant l émergence d un «impérialisme brésilien» chez ses voisins sud-américains. La réalité sud-américaine est complexe, et une preuve de cela est la signature de l accord-cadre de l Alliance du Pacifique durant le 4 e Sommet de l Alliance tenu au Chili le 6 juin 2012, permettant à cette initiative de voir officiellement le jour. Avec cet accord, qui va au-delà des affaires purement commerciales, on dépasse le clivage droite-gauche pour assister à l émergence des pays du bassin du Pacifique qui veulent s intégrer entre eux afin d accéder aux marchés de l Asie-Pacifique. C est-à-

12 dire on est en présence de l existence des économies ouvertes qui veulent profiter ensemble des nouvelles opportunités présentes sur la région actuellement la plus dynamique du monde. Il est dans ce contexte qu il faut comprendre le comportement du Pérou qui, au lieu de se retirer de l Alliance du Pacifique après la prise de fonction du Président Humala, a participé activement dans la mise en place de cette initiative d intégration. Il est donc de l intérêt du Pérou ainsi que du reste des pays du bassin du Pacifique la formation d un accord politico-économique à long terme qui puisse faire face aux défis de la mondialisation. Par conséquent, la conception de la région non pas comme un bloc indépendant mais plutôt comme une Amérique du Sud hémisphérique permettra que les divers succès obtenus au sein des projets d intégration régionaux ne soient pas minés par la gestation de nouvelles méfiances au sein de la région sud-américaine. Cela implique notamment une analyse approfondie de l actuel processus d intégration régionale dans l UNASUR pour qu on puisse mieux comprendre les conséquences des initiatives telles que l Alliance du Pacifique dans l avenir régional et continental.

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