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1 Le mensuel du Conseil général de la Corrèze - N 95 - Novembre - Décembre Eyburie Producteur de viande et... d'électricité Page 6 Archives départementales Plus de photos de La Montagne accessibles au public Page 7 Maisons de retraite Des tablettes numériques au service des anciens Page 5 Exposition Tintignac en vedette à la Cité des Sciences à Paris Page 17

2 EN IMAGES Conseil Général de la Corrèze 9, rue René et Emile Fage - BP Tulle cedex Tél. : Courriel : correzemag@cg19.fr Numéro ISSN : Tirage : exemplaires Impression : Rivet Presse/Edition - Distribution : La Poste Pas de primaire pour les conseillers généraux juniors! Avant d'élire leur président(e) mercredi 30 novembre, les nouveaux conseillers généraux juniors ont d abord dû mériter les suffrages au sein de leur collège respectif. Le scrutin était organisé simultanément dans les 30 établissements corréziens (25 publics et 5 privés). Ouvertes à tous les élèves de 5 e et de 4 e, ces élections ont permis de désigner les 60 membres (et leurs suppléants) de l assemblée départementale qui siégeront pour les deux années à venir à Marbot, avec pour mission d élaborer des actions dans plusieurs domaines en concertation avec les élus et les services du Conseil général. Ça plane jusqu en février pour les fous d aviation La fête aérienne organisée à Tulle en juillet 1911 a été le point de départ d un siècle d aviation en Corrèze. Ce symbolique anniversaire a été célébré à travers plusieurs manifestations depuis le début du mois d octobre. C est d abord une plaque qui a été posée sur la façade de la maison natale du Tulliste Lucien Bossoutrot, aviateur, résistant et homme politique. A Nespouls, une stèle commémorative a été implantée à l entrée de l aéroport de Brive. Enfin, une exposition retraçant l odyssée de Lucien Bossoutrot et les premiers meetings aériens de Tulle et Ussel est à découvrir au Musée des armes, à Tulle, jusqu au 27 février. Les métiers du CABCL expliqués aux jeunes Pour la seconde édition du Talent's Cup, les élèves de 3 e en "découverte professionnelle" des collèges Jean-Moulin, Maurice-Rollinat et d Arsonval, à Brive, ainsi que ceux des collèges de Beynat, Lubersac et Meyssac, vont avoir pour tâche de concevoir une mascotte pour le club de rugby de Brive, en étudiant toutes les phases du projet, de la fabrication au marketing. Pour le lancement de l'opération, à l'espace Derichebourg, ils ont été invités à découvrir les différents métiers existant au sein du CABCL. Ils ont rencontré l analyste-vidéo, le kiné, le directeur marketing et commercial, les responsables de la billetterie et de la communication... Plusieurs joueurs du club étaient également présents. Directeur de la publication : François Hollande Rédacteur en chef : Jacques Spindler Conception graphique : Bernard Roussely Coordination / PAO : Bernard Dubois Rédaction : Thierry Mazaud, avec les services du CG 19 Photos : R. Dumond-CG19, F. Avril, Th. Mazaud SOMMAIRE N 95 NOVEMBRE-DECEMBRE ACTUALITé A Foire du livre : une histoire sans paroles pour les petits A Challenge destination entreprise : du salon de beauté bio à la jardinerie discount... A Environnement : tout sur la flore du Plateau de Millevaches A Tablettes numériques : au service des anciens A Brive : Campus en vue pour 600 étudiants A Téléthon : la Corrèze sur le pont pour la 25 e édition A EREA de Meymac : des élèves sur le bon chemin A Eyburie : producteur de viande et...d'électricité A Archives départementales : plus de photos de La Montagne accessibles au public A Haut débit Internet : trois actions en cours A Viabilité hivernale : en attendant la neige... 9 Dossier A Des actions multiformes au service de l'insertion 15 Décisions du département A Une aide exceptionnelle pour les éleveurs 16 vie associative A Haute Corrèze : les commerçants usselois misent sur le collectif A Saint-Pantaléon-de-Larche : la théorie de la réussite par les échecs 17 archéologie A Tintignac en vedette à la Cité des Sciences A Malemort aux origines de Brive? 18 CULTURE A Brive / Vialatte et Kaeppelin : bestiaire monstrueux et poétique A Meymac : les premières œuvres de huit jeunes artistes 19 SPORT A Top 19 : saisons et EXPRESSION 21 AGENDA NUMEROS UTILES Accueil Conseil général Numéro vert personnes âgées Corrèze Téléassistance Maison Départementale du Handicap Centre de réservation 8O des transports Renseignements sur le RSA Internet Prochain numéro : Janvier 2012 Pour préserver l environnement, ce magazine est imprimé dans le cadre de l'écolabel PEFC qui assure que la production du papier garantit la gestion durable des forêts. Vous constatez des problèmes dans la distribution ou vous ne recevez pas Corrèze Magazine? Appelez le ou signalez votre situation par courriel : correzemag@cg19.fr Une version sonore gratuite est disponible pour les non voyants. Contactez-nous au

3 EDITORIAL Être rigoureux pour préserver l'essentiel François Hollande Président du Conseil général Député de la Corrèze Nous avons hérité, en 2008, d'un bien triste legs : 300 millions d'euros de dette inscrits dans le budget 2008 voté par nos prédécesseurs. Ce fardeau extravagant faisait du Conseil général de la Corrèze le plus endetté de France en euros par habitant : une dette 30 % plus élevée que celle du Département classé deuxième dans ce fâcheux palmarès. En quelques années, de 2003 à 2008, la droite avait engagé sans compter des dépenses d'investissement deux fois plus élevées que dans les Départements de taille comparable. Elle a cru que l'on pouvait vivre impunément à crédit. Malheureusement pour les Corréziens, un jour ou l'autre, il faut rembourser les dettes contractées et payer des intérêts de plus en plus lourds que les banques facturent année après année. Cette faute de gestion nous a contraints à réduire considérablement, ces deux dernières années, nos propres investissements et cette tendance devra être poursuivie et même amplifiée en 2012 pour ne pas aggraver l'endettement du Conseil général. L'État parle d'aider la Corrèze à passer le cap de 2011 par un soutien exceptionnel. Mais comme il limite par ailleurs ses dotations habituelles à toutes les collectivités, y compris la nôtre, et que les dépenses sociales obligatoires s'accroissent inexorablement, nous allons être forcés, malgré tous les efforts d'économies déjà accomplis, de diminuer les dépenses facultatives. Et pour la première fois depuis 2008, la fiscalité devra sûrement être sollicitée. Les choix que nous aurons à faire seront difficiles, mais ils sont nécessaires si nous ne voulons pas être aspirés par la spirale du déclin et si nous entendons préparer l'avenir : l'éducation, les nouvelles technologies pour les jeunes comme pour les anciens, le haut débit, le développement des activités économiques, le soutien aux énergies renouvelables. Ces orientations ont été largement approuvées par les Corréziens à l'occasion des élections cantonales de mars dernier. Il s'agit à la fois de dépenser moins et de dépenser mieux. C'est ainsi, par exemple, que pour compléter les aides du fonds de calamités agricoles aux éleveurs touchés par la sécheresse, nous avons voté une contribution au financement du transport de paille et un soutien aux jeunes agriculteurs qui en ont le plus besoin plutôt que de pratiquer un saupoudrage général. Ce que nous vivons en Corrèze, c'est toute la France qui en subit les conséquences avec un État qui, depuis cinq ans, a alourdi sa dette de 500 milliards d'euros et qui demande à tous les citoyens de payer pour les cadeaux fiscaux accordés au plus privilégiés. 3

4 actualité Foire du livre Une histoire sans paroles pour les petits Le 14 e prix de l album pour la jeunesse Alain-Gazeau a été remis à Janik Coat, pour son album «La surprise», à la Foire du livre de Brive. Organisé par le Conseil général et la Ville de Brive et orchestré par la Bibliothèque départementale de prêt, le prix de l album jeunesse de la Foire du livre est attribué par un jury qui a la double particularité d être nombreux et jeune. Ce sont en effet les enfants des écoles et des bibliothèques du département qui choisissent le lauréat parmi les auteurs présélectionnés par la BDP et la bibliothèque de Brive. Pour cette 14 e édition, 58 écoles et bibliothèques (le double par rapport à l année dernière!) ont participé, rassemblant les votes de enfants. 430 d entre eux ont choisi «La surprise» de Janik Coat. Sur un mode naïf, le livre raconte, sans aucun dialogue, l arrivée d un enfant dans un foyer où le chat de la maison occupait une place de choix Grâce à une multitude de détails graphiques, le jeune lecteur (le prix s adresse à des enfants de 3 à 6 ans) peut décrypter la progression de l histoire en aiguisant son sens de l observation. Challenge Destination Entreprise Du salon de beauté bio à la jardinerie discount... Conçu pour sensibiliser les jeunes au monde de l'entreprise et susciter parmi eux des vocations d'entrepreneur, le Challenge Destination Entreprise a 20 ans.les 106 lycéens et étudiants corréziens de la nouvelle cuvée ont présenté leurs projets au Conseil général. Les équipages ont jusqu'au 18 avril pour passer toutes les étapes d'une création d'entreprise. Sitôt qu ils ont présenté leurs projets, les équipes progressent d étape en étape dans la création de leur entreprise virtuelle : étude de marché, établissement d un plan d action, prévisions de vente, plan de financement, communication... Les 106 lycéens et étudiants issus de 10 établissements corréziens ont jusqu au 18 avril pour peaufiner leur projet. Ce jour-là, le jury distinguera les plus originaux et les plus solides parmi les 30 proposés cette année. Beauté bio et toilettage canin La plus grande diversité caractérise les projets présentés par les différentes équipes : salon de beauté bio pour hommes et femmes, toilettage pour chiens et chats, cave à vins à Ussel, jardinerie discount, café-jazz... Un groupe de lycéens de Meymac a choisi une activité d'avenir avec son entreprise de nettoyage, réparation et recyclage de panneaux solaires. Enfin, des étudiants de l école de gestion et de commerce de Brive mise sur l installation de distributeurs de fruits et légumes... Les établissements Lycée René-Cassin (Tulle) ; CFA des 13 Vents (Tulle) ; Lycée Cabanis (Brive) ; Lycée Bernartde-Ventadour (Ussel) ; Lycée Danton (Brive) ; Lycée agricole de Brive-Voutezac ; IUT de Tulle ; Lycée forestier de Meymac ; Ecole de gestion et de commerce de Brive ; IUT de Brive. Environnement / Tout sur la flore du Plateau de Millevaches La richesse botanique du territoire du Parc naturel régional de Millevaches valait bien l édition d un catalogue. C est chose faite désormais grâce au travail effectué par les spécialistes du Conservatoire botanique national du Massif Central. L objectif étant de décrire la très grande diversité de la flore du territoire afin de disposer d une référence scientifique actualisée et reconnue, il a fallu analyser, inventorier, cartographier... A partir de ces travaux (4 300 relevés botaniques analysés), 68 fiches descriptives ont été réalisées sur les 160 végétations identifiées sur les km 2 du territoire. Ces fiches indiquent, pour chacune d'elles, espèces caractéristiques, conditions écologiques et références scientifiques. Ce catalogue sera distribué gratuitement aux professionnels de l environnement du Limousin. 4

5 actualité Tablettes numériques Au service des anciens Après avoir testé les tablettes numériques chez des personnes âgées à domicile, le Conseil général a commencé l expérimentation, pour une durée d un an, de cette technologie domotique dans les maisons de retraite et les logements-foyers. Cinq structures sont ainsi équipées de la tablette Sensilia depuis l été dernier. La tablette numérique permet aux résidents de maintenir les contacts avec leur famille. Après l expérimentation des technologies domotiques dans plus de 100 foyers corréziens, après avoir en partenariat avec Corrèze Téléassistance installé des tablettes numériques chez des personnes âgées vivant à domicile, le Conseil général franchit une étape supplémentaire en expérimentant les tablettes numériques pour les personnes vivant en établissement. Cinq d entre eux ont été choisis : les maisons de retraite de Donzenac et de Bugeat, la MARPA de Liginiac, la Résidence de Nacre à Tulle et la salle commune des logements adaptés d Espagnac. Fonctions multiples Cette tablette «Sensilia» (c est son petit nom) a de multiples fonctions pouvant faciliter la vie des résidents et améliorer le travail des animateurs et des accompagnateurs. Pour la personne âgée, la tablette a des fonctions d agenda, de réception et d envoi de photos et même de... radio. Elle offre également la possibilité de visiter des sites Internet pré-enregistrés. Pour un animateur d'établissement pour personnes âgées ou un accompagnateur à la vie sociale, ce système misant sur le collectif aura l avantage d améliorer le lien social et permettra aussi de planifier des activités et d encourager les échanges entre les établissements. Téléthon La Corrèze sur le pont pour la 25 e édition La coordination départementale du Téléthon annonce plus de 80 manifestations préparées par les Corréziens à travers tout le département, les 2 et 3 décembre prochains. En cette année de coupe du monde de rugby, le ballon ovale sera l accessoire obligé pour le coup d'envoi de cette 25 e édition parrainée par Gad Elmaleh, le vendredi 2 décembre. En effet, la pelouse du stade Amédée-Domenech, à Brive, accueillera une mêlée géante qui servira de «lever de rideau» à un grand match de solidarité opposant deux équipes féminines. Un Paquito géant sera également mis en place. Explication : le Paquito est une «chorégraphie» basque dansée sur la musique des bandas. Ce soir-là, le groupe The Gypsies Voices fera une courte apparition musicale annonçant son concert du lendemain à Objat (20 h 30). Concert bien évidemment joué à titre gracieux par l entremise de l association Rêve d ange, partenaire du Téléthon. Rêve d ange est une association originaire du Lonzac qui œuvre toute l année au profit d enfants gravement malades. En fil rouge des dizaines d autres manifestations prévues, la coordination départementale organise une vente de jacinthes dont tous les profits seront bien entendu reversés au Téléthon. Contact / Mail : Telethon19@afm.genethon.fr Site Internet : coordination.telethon.fr/coo/0190 Brive / Campus en vue pour 600 étudiants Réalisé dans le cadre du plan Etat-Région , le chantier du campus universitaire de Brive suit son cours. A terme, 600 étudiants seront hébergés dans ce bâtiment de m 2. Les travaux ont commencé début 2011 et se poursuivent à un bon rythme. Outre les salles de cours, le campus universitaire de Brive comprendra un amphithéâtre, une bibliothèque et des bureaux. Un parking de 92 places complète le complexe. Le restaurant universitaire est quant à lui déjà prêt. Il a récemment fait l objet de travaux de remise aux normes pour un montant de Ces équipements serviront au Centre juridique de Brive, au STAPS et au laboratoire de recherche XLIM (11 enseignants chercheurs et 10 doctorants). En tout, 600 étudiants, plus les personnels administratifs, les chercheurs et les enseignants, seront présents sur le Pôle universitaire de Brive lors de son ouverture, prévue à la fin de l année

6 actualité EREA de Meymac Des élèves sur le bon chemin C'est aux élèves de l'etablissement régional d'enseignement adapté (EREA) de Meymac qu'a été confié, pour 2012, l'entretien de quatre circuits de randonnée. Les élèves de l EREA de Meymac ont pour mission de parcourir les itinéraires deux fois dans l année. Au cours de ces randonnées, ils s assureront du bon état du balisage et de l entretien du circuit tel que cela est prévu par les règles du PDIPR. En cas d anomalies, les élèves effectueront les remises en état après en avoir informé le Conseil général, qui accordera à l'erea, tout comme la Communauté de communes d'ussel-meymac Haute- Corrèze, une subvention de 500 pour le financement de cette opération de veille. Quatrième partenaire de la convention, le Comité départemental de randonnée pédestre assurera quant à lui une formation (gratuite) aux techniques de balisage et de signalisation aux élèves concernés. Une évaluation sera faite par les partenaires en fin d année scolaire. Tous inscrits au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR), les quatre circuits retenus sont les suivants, "Chemin de traverse" à Saint-Pardoux-le-Vieux, "Vies et logis d'antan" à Lignareix, "Pierres qui roulent" à Chaveroche et "Mystérieuses fontaines" à Alleyrat. Les élèves remettront eux-mêmes les chemins en état en cas de besoin. Eyburie Producteur de viande et... d électricité Agriculteur et chef d une entreprise de location de matériel à Eyburie, Philippe Serre a fait le pari de l énergie solaire en installant près de panneaux photovoltaïques sur son exploitation. Un investissement important motivé notamment par l érosion continue des revenus de l'activité agricole. Philippe Serre devant le toit du bâtiment entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques. Philippe Serre est un homme plein de ressources. Eleveur de bovins à Eyburie, dans le canton d'uzerche, cet agriculteur a diversifié ses activités depuis longtemps déjà. Il est responsable d une plateforme de compostage à côté de Brive et dirige une entreprise de location de matériel agricole sur le site de son exploitation, à Chaleix. Pour développer cette dernière activité, Philippe Serre a dû envisager la construction d un nouveau bâtiment de m 2. C est à ce moment-là que la question d installer des panneaux photovoltaïques s est posée. «J ai foncé» «Les revenus liés à l agriculture se cassent la figure, explique l exploitant. L importante surface du toit de mon nouveau bâtiment, près de m 2, était une opportunité pour poser des panneaux et dégager ainsi de nouvelles rentrées d argent. J ai foncé». Au total, près de m 2 de panneaux ont été installés pour un coût total d'un million d'euros. Il a emprunté la quasi-totalité de l investissement sur une durée de 15 ans. Exceptionnel ensoleillement Philippe Serre a négocié auprès d ERDF le tarif de rachat de l électricité produite à 0,60 / wc (watt-crête, unité de puissance photovoltaïque), c est-à-dire au meilleur prix depuis le lancement du photovoltaïque en France. Il compte sur un bénéfice net annuel de En moyenne. Ayant demarré en avril 2011, la production d électricité a bénéficié d un exceptionnel ensoleillement. «Les six premiers mois ont effectivement été très bons», reconnaît l agriculteur au moment d envoyer la première des deux factures annuelles à son acheteur d énergie. Aide au raccordement Sur les qu ont coûté les travaux de raccordement au réseau, le Conseil général a apporté une aide financière de

7 actualité Archives départementales Plus de photos de La Montagne accessibles au public Entrepris en 2001, la numérisation et l'archivage du fonds photographique de l agence de Tulle du journal La Montagne viennent d'être achevés par les Archives départementales. Au total, environ clichés sont désormais disponibles dans une base de données accessible à tous les visiteurs des Archives. a consisté à entrer dans le logiciel une série de mots-clés : nom de la commune, nature de la manifestation, personnalités présentes. Ces mots faciliteront les recherches futures». Exemple pratique : pour une recherche croisée avec les mots-clés «Chirac» et «comice», on obtient 71 propositions répertoriées de 1967 à Il y en a bien davantage en ajoutant «foire aux bestiaux» à la requête... Verena Feola a numérisé 40 années d'actualités. Les premières photographies numérisées et intégrées à la base de données sont celles d une réunion du conseil d administration du syndicat d initiative de Tulle. Date de «l événement» : 16 octobre Quatre décennies plus tard, le 12 mars 1996, le préfet de la Corrèze, Paul Girot de Langlade, accueillait la ministre de l Environnement, Corinne Lepage, en visite officielle à Tulle. Entre ces deux évènements, reportages illustrés ont été réalisés par des journalistes de l'agence de Tulle de La Montagne. Les photos auxquelles ils ont donné lieu, environ en tout, ont été mises en dépôt aux Archives départementales pour assurer leur conservation et leur classement. Cheville ouvrière de cette tâche de fourmi, Verena Feola, responsable du pôle iconographique des Archives, explique la méthode qui a été la sienne. «Chaque négatif correspondant à un reportage, je me suis reportée au numéro du journal concerné grâce aux indications notées sur les pochettes contenant les négatifs. La seconde étape de mon travail L ivresse des fonds En attendant de compléter, peut-être un jour, cette oeuvre de sauvegarde initiée alors qu Hélène Say était encore directrice du service des Archives, Verena Feola espère que cet immense fonds intéressera un très large public, notamment les étudiants. D autant plus que, chercheurs ou pas, il est possible pour les personnes venant consulter les photos d en commander un tirage. «Il faut juste une autorisation préalable du journal La Montagne, qui vérifie que ce n est pas une demande à but lucratif», précise Verena. De leur côté, les Archives départementales envisagent de puiser dans ces 40 années de photos pour bâtir des expositions. Il est question, pour l'instant, d'une part de la vie à l'école et d'autre part des barrages. Haut débit Internet / Trois actions en cours Alors que l installation du réseau Wimax est achevée sur toute la Corrèze, trois opérations sont actuellement mises en œuvre pour faire sa promotion, mais aussi pour préparer le déploiement progressif du haut et du très haut débit. Promotion. Jusqu au 5 janvier 2012, tout nouvel abonné au réseau Wimax bénéficie d une remise de 10 par mois sur son abonnement (équivalent à la gratuité du matériel et de son installation). Renseignements : pesterle@cg19.fr ou Expérimentation. Les abonnés Wimax du secteur de Seilhac (environ 130 foyers) testent jusqu à la fin de l année une montée en débit permettant d atteindre 10 mégas (au lieu de 2 actuellement). Objectif de l expérimentation : observer si la station de base de ce secteur peut supporter cette évolution. Ouverture. Depuis le début du mois de novembre, trois opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Télécom) proposent leurs services pour se raccorder au tout nouveau NRAZO (nœud de raccordement d abonnés en zone d ombre) du secteur d Yssandon, qui permet d accéder à du très haut débit (jusqu à 18 mégas) par l ADSL. Coût de l opération : , avec une participation de du Conseil général. 7

8 actualite Viabilité hivernale En attendant la neige... Le dispositif de viabilité hivernale est en place depuis le10 novembre et jusqu'au 16 mars Plus de 300 agents des services du Département seront mobilisés en cas de neige et de verglas et pourront intervenir 7 jours sur 7, principalement de 6 heures à 20 heures. NIVEAUX NIVEAUX DE SERVICE DE SERVICE RESEAUX AUTOROUTIERS N1 NIVEAU N2 NIVEAU N3+ NIVEAU N3 N2 : niveau prioritaire (1 200 km) Il comprend notamment les anciennes routes nationales intégrées dans la voirie départementale et les axes desservant les chefs-lieux de canton et les principaux pôles économiques. Ce niveau nécessite la mise en astreinte permanente de 25 équipes pendant tout l hiver. N3 : niveau secondaire (3 500 km) Il comprend toutes les autres routes départementales assurant la desserte locale. Les équipes sont en astreinte en fonction du niveau d enneigement. Le verglas n est pas traité sur le niveau secondaire : jamais de sel sur ce réseau. L an passé, seul le début de l hiver avait été très enneigé. Le coût des matériaux répandus a été par conséquent nettement moins élevé que l hiver précédent. Sur les km de voirie, tonnes de sel et tonnes de pouzolanne ont été utilisées pour un montant de (contre pour le dispositif hivernal ). Malgré les 77 unités de déneigement du Conseil général déployées, quelques précautions élémentaires sont indispensables en cas de neige : modérer sa vitesse, maintenir les distances de sécurité, s équiper de pneus spéciaux, s informer sur les conditions de circulation et prévoir une durée de trajet plus longue en privilégiant les itinéraires principaux (voir carte). Pour connaître l état des routes départementales :

9 Dossier En rassemblant tous les partenaires de l action sociale, les premières Assises départementales de l insertion, en 2010, ont débouché sur le programme départemental d'insertion (PDI) pour la période Piloté par le Conseil général, ce programme définit un large éventail d'actions pour celles et ceux qui interviennent pour favoriser l insertion sociale et professionnelle des bénéficiaires du RSA (ils sont plus de en Corrèze). Les actions départementales s adressent à eux notamment par le biais d un soutien aux structures qui les accompagnent tout au long de l année : chantiers et entreprises d insertion, auto-école associative, ateliers de rencontres et d échanges d informations... Le Conseil général apporte son soutien à 36 de ces structures d'insertion. Le PDI concerne également l aide aux jeunes : en 2010, 967 jeunes inscrits dans une démarche d insertion sociale et professionnelle ont bénéficié du Fonds d aide aux jeunes. 9

10 DOSSIER Economie sociale et solidaire L'insertion et l'emploi pour finalités Dans le cadre du Mois de l économie sociale et solidaire (ESS), plusieurs manifestations sont organisées jusqu à la fin novembre à travers tout le département. Un colloque qui se tiendra au Conseil général, le 25 novembre, clôturera cette série de rendez-vous. Il permettra d'éclairer la diversité et les finalités des démarches entreprises sous couvert de l ESS, à savoir avant tout l'insertion sociale et l'emploi. L'épicerie solidaire fait partie des réalisations de l'économie sociale et solidaire. Pour la 5 e année consécutive, la Chambre régionale de l économie solidaire (CRES) est le pilote des manifestations organisées tout au long du Mois de l économie sociale et solidaire en Limousin. En Corrèze, à partir du 15 novembre, plusieurs actions seront présentées dans une dizaine de lieux. Plusieurs thèmes de l économie sociale et solidaire seront ainsi abordés : les métiers des services à la personne, le principe de l épicerie solidaire, la formation, le soutien aux circuits courts bio... Le public pourra questionner, s informer et ainsi mieux connaître les réalisations, les valeurs et les effets concrets de l économie sociale et solidaire dans la vie de tous les jours. Un Département engagé Le Conseil général est engagé depuis plusieurs années dans le soutien à l ESS. Cela se concrétise notamment par de nombreux programmes et dispositifs, liés pour la plupart à l Agenda 21 départemental : commande publique responsable, accès des jeunes à l emploi, micro-crédit solidaire, plan départemental de covoiturage, aide à l émergence d un réseau de ressourceries... Au Conseil général, le 25 novembre, un colloque comprendra deux parties complémentaires. La matinée sera consacrée aux actions de l Agenda 21, aux efforts que la collectivité déploie en matière de développement durable et aussi à la ressource en eau. L après-midi seront présentés d'une part un bilan des premières Rencontres de l économie sociale et solidaire et d autre part les initiatives engagées dans ce domaine en Corrèze. Contact : (Valérie Marin). Colloque - Vendredi 25 novembre, Conseil général (amphithéâtre). - de 9 h à 12 h 30 : Agenda 21 et eau potable en Corrèze. - de 13 h 30 à 17 h 15 : les rencontres de l'ess Une dizaine de rendez-vous Mardi 15 novembre, de 9 h 30 à 12 h 30 Mission locale d Ussel Rencontre avec Uniformation. Contact : (Aurélie Dugoulet). Mercredi 16 novembre, 18 h CCI de Brive Conférence «Santé-assurance maladie, encore un espoir» par André de Forgeac. Contact : Jeudi 17 novembre, de 15 h à 16 h Service Information Jeunesse de Brive Service civique. Contact : (Philippe Berger). Jeudi 17 novembre Salle polyvalente de Sainte-Fortunade «Entreprendre autrement en pays de Tulle». Contact : (Céline Fernandez) et (Marion Neyrat-Dusso) Vendredi 18 novembre, 19 h Centre culturel Projection du film «Africascop». Contact : (CRES Limousin). Lundi 21 novembre, de 10 h à 17 h et de 18 h à 20 h CCAS de Brive «L épicerie solidaire». Contact : (Sylvie Alexandre). Mardi 22 novembre, de 14 h à 17 h INFA de Brive Rencontre avec Uniformation. Contact : (Aurélie Dugoulet). Mercredi 23 novembre, de 10 h à 12 h INFA de Brive Zoom sur les métiers des services à la personne. Contact : (CRES Limousin). Jeudi 24 novembre, de 18 h 30 à 20 h Salle Jean-Jaurès à Uzerche «Comment soutenir les circuits courts alimentaires biologiques?» Contact : (Alice Valenzisi). 10

11 dossier Saint-Pantaléon-de-Larche Quand l insertion s accroche aux bonnes branches Créée en 1992, l Association de ramassage briviste pour la revalorisation de l environnement (ARBRE) a démarré son activité de récupération de déchets avec 10 personnes bénéficiaires du RMI. Devenue aujourd hui entreprise d insertion, ARBRE a étendu son champ d action et emploie désormais une cinquantaine de salariés. Certains appareils électroménagers sont récupérés par les "ateliers blancs" des Restos du Cœur. Patrick Labrousse, directeur d ARBRE, est de l aventure depuis le tout début. C est à partir d une étude de marché qu il avait réalisée sur la collecte des déchets à Brive qu a été mise en place l association, au mois de mars La Ville de Brive a d abord confié la gestion de ses deux déchetteries municipales (Léo-Lagrange et Pierre- Chaumeil) à l association, qui avait la bonne idée de miser sur l insertion pour mener à bien ses projets. Dix bénéficiaires du RMI sont ainsi recrutés pour démarrer. «Au départ, il s agissait simplement d assurer l accueil sur le site et de faire un peu de tri, raconte Patrick Labrousse. Ce tri nous a rapidement permis de dégager assez de bénéfices pour acheter une presse à cartons et un camion afin d enlever nous-mêmes les bennes pleines». Un Rmiste a passé son permis poids lourd pour l occasion. De nouvelles activités Petit à petit, la réputation de l association a produit ses effets. «Les nouvelles déchetteries du bassin de Brive ont fait appel à nous, notamment pour le gardiennage», poursuit Patrick Labrousse. Les effectifs d ARBRE s étoffent naturellement pour atteindre une vingtaine de salariés dès Dans le même temps, l association acquiert un deuxième puis un troisième camion. De nouvelles activités viennent ensuite enrichir le «catalogue» d ARBRE. «A la suite de la fermeture des incinérateurs, en 1997, nous avons développé la collecte de déchets hospitaliers, détaille le directeur. On a commencé par Ussel, puis notre tournée est passée par Tulle et par Brive. Les 4 à 5 chauffeurs qui assurent la collecte emportent les dé- chets hospitaliers et médicaux dans des conteneurs et des cartons spécialement conçus au CHU de Limoges, où ils sont incinérés». Avec les Restos du Cœur Avec plus de 50 salariés, dont une douzaine en CDI, ARBRE, qui a obtenu un statut d entreprise d insertion en 2010, poursuit sa démarche de diversification en s attaquant à la collecte dite des 3E : appareils électriques, électroniques et électroménagers. Une partie de cette collecte se fait auprès des grandes surfaces. Des collectes de verre (et d amiante, de peinture ) ont aussi vu le jour, tout comme une collaboration avec l Etablissement français du sang. Des partenariats sont également noués avec d autres associations oeuvrant dans le secteur social. Exemple avec les Restos du Cœur : des appareils électroménagers repérés en bon état sont redirigés vers les «ateliers blancs» des Restos du Cœur où ils sont réparés avant d être revendus. Concourant à la fois à la préservation de l environnement et à la réinsertion professionnelle, ARBRE est un exemple concret d économie sociale et solidaire. Depuis 1992, ses critères d embauche se sont élargis. «Nous ciblons toujours un public prioritaire, mais plus uniquement les bénéficiaires du RSA, explique Patrick Labrousse. Les personnes qui sont en recherche d emploi depuis plus de 3 ans, les travailleurs handicapés, les personnes de plus de 50 ans font partie du public que nous accueillons. Selon que ce soit en chantier d insertion ou au sein de l entreprise d insertion, les contrats proposés s échelonnent de 6 mois à 2 ans. Au moment où ils quittent l entreprise, nos salariés sont formés et ont acquis une solide expérience professionnelle. Ils bénéficient par ailleurs d un accompagnement social», précise le directeur de l'entreprise d'insertion, Patrick Labrousse. 11

12 DOSSIER Uzerche Au service de l insertion en zone rurale Association intermédiaire et chantier d insertion : telles sont les deux missions que mène depuis dix ans Services Prox à Uzerche. Les clients sont régulièrement invités à remplir une fiche de satisfaction. «C est une manière de les associer au parcours de la personne qui vient chez nous», justifie Céline Pallut. L accompagnement, ce sont aussi de très nombreux dispositifs mis en place autour de l activité principale de la structure. Pêle-mêle : sorties découverte au Centre sportif de Bugeat, possibilité de location de cyclomoteurs, repas avec la collaboration de la Banque alimentaire, tarifs préférentiels au cinéma «On ne peut pas donner plus d outils!», résume Céline Pallut. Tel : contact@servicesprox.fr Les employés de Services Prox sont régulièrement accompagnés par les permanents de la structure. Si l on cumule les activités des chantiers d insertion et les missions confiées par l association intermédiaire, Services Prox procure un emploi à environ 70 personnes par an. La directrice de la structure, Céline Pallut, explique que «cela marche un peu comme l intérim». «Sauf que chez nous, ajoute-t-elle, la notion d accompagnement est primordiale». Les deux structures de Services Prox s adressent à un public dit prioritaire : bénéficiaires du RSA, jeunes en difficultés, personnes reconnues travailleurs handicapés. L association reçoit également des stagiaires du centre de détention d Uzerche. Les contrats sont des CDD relatifs à de courtes missions et sont renouvelables pendant 24 mois au maximum. Station de lavage mobile Les chantiers d insertion concentrent quatre activités principales. «Des choses assez classiques comme l entretien des espaces verts et le nettoyage de locaux», précise Céline Pallut, avant de souligner le caractère moins banal «des missions de second œuvre et surtout le nettoyage de conteneurs à ordures ménagères». «Pour cette mission spécifique, explique la directrice, nous avons investi dans une station de lavage mobile. La tournée, effectuée par deux personnes, peut concerner jusqu à 25 conteneurs dispersés sur tout notre territoire d action». De l accompagnement L association intermédiaire, quant à elle, propose des travaux s apparentant à des «coups de main» : ménage, jardinage, petit bricolage, rangement du bois «Notre champ d intervention est d environ 30 km autour d Uzerche, précise Céline Pallut. Que ce soit pour les salariés ou pour notre fichier de clients. Ces derniers sont en majorité des particuliers, même si nous comptons de nombreuses entreprises, des associations et aussi des collectivités». La municipalité d Uzerche fait ainsi régulièrement appel à la main d œuvre de l association. Etant l employeur, Services Prox se charge de toute la partie administrative, fiches de paie, factures, charges sociales etc. Sortie positive Fonctionnant avec 7 permanents, mais également une vingtaine de bénévoles («beaucoup de retraités, mais pas seulement» indique la directrice), Services Prox atteint un taux élevé de sortie positive : 70 % pour l année écoulée. Petit rappel : une "sortie positive" peut être un CDI, un CDD de plus de 6 mois, une formation ou une autre expérience dans une entreprise d insertion. Avec l'aide du Département Dans le cadre de sa politique d insertion, le Conseil général subventionne Services Prox à hauteur de pour l association intermédiaire et de pour le chantier d insertion. 12

13 DOSSIER Brive Des solutions d'accompagnement pour permettre la mobilité Grâce à une formation adaptée et individualisée, mais aussi à un accompagnement permanent, l auto-école associative Ader est une solution efficace pour que les personnes en difficulté d apprentissage puissent accéder au permis de conduire. Derniers préparatifs avant la location... à l autre (trois dans sa journée), traversant Brive de part en part. «C était la galère de calculer quel bus il fallait attraper au vol pour arriver à l heure au collège ou à l arrêt d un second bus. Ce permis, ça a carrément changé ma vie professionnelle, c est clair, mais également ma vie familiale : c est tellement plus pratique pour les activités de mes enfants!» Mickaël, le formateur «sans qui rien ne serait arrivé», la joue modeste. Modeste mais totalement impliqué. «Beaucoup de personnes qui viennent chez nous ont besoin d être remises en confiance. Il faut prendre du temps, trouver le déclic. En fait, j adapte ma pédagogie en fonction du public». Contact : ader-19@orange.fr Quelques heures volées au cœur d un après-midi ordinaire suffisent à mesurer les résultats positifs de la mission menée par Ader. Les «clients» se succèdent, chacun avec son histoire, sa «tuile», et tous trouvent une réponse. En panne de voiture, Monique ne pouvait plus se rendre à son travail à Objat (elle habite à Brive). Elle a contacté par téléphone Jean-Marie Nicolle, directeur de l auto-école associative, qui après vérification de «l éligibilité» de sa situation, lui a loué une berline pendant deux semaines, «le temps de se retourner», pour un montant total de 70. Et un chèque de caution de 250. Des antennes à Tulle et à Ussel Marie aussi loue une voiture. Bien obligée d en passer par là. Domiciliée à Chamboulive (après avoir travaillé longtemps à l étranger), elle vient de trouver un emploi à Beaulieu-sur Dordogne. Marie n a pas eu à chercher très longtemps un concessionnaire. Son permis, elle l a obtenu en mars dernier après avoir suivi ses cours de code et de conduite sur le site de l antenne tulliste d Ader (il en existe également une à Ussel). Elle connaît donc la maison. Elle a opté pour une location de trois mois : c est la durée maximum selon le règlement d Ader. «Je vais mettre cette période à profit pour demander un micro-crédit solidaire, dit-elle, afin de m acheter une voiture à moi». Remise en confiance Et puis il y a Coline, qui se faisait une montagne de l apprentissage de la conduite. Orientée par sa référente RSA vers Ader, elle a surmonté ses appréhensions et a finalement obtenu son permis. Depuis, elle ne tarit plus d éloges sur Mickaël, l un des deux formateurs de l auto-école. Vacataire dans l Education nationale, la jeune femme, mère de deux enfants, jonglait d un collège Sur prescription «Pour bénéficier de nos services, explique Jean-Marie Nicolle, il faut une prescription d un travailleur social, référent RSA ou assistante sociale, que ce soit pour la location de véhicule ou les cours de conduite. Avant de démarrer la formation, nous faisons une évaluation pour déterminer la motivation des candidats, leur niveau en français... Chaque année, ce sont environ 130 personnes qui sont orientées par le programme départemental d insertion ou les PLIE de Tulle et Brive (plan local pour l insertion et l emploi) vers notre structure, dont environ 30% ne dépassent pas le stade de l évaluation. Elles ont alors la possibilité de choisir une auto-école traditionnelle». L association accueille également de nombreux stagiaires, environ 150 par an, issus notamment des Missions locales. 13

14 dossier Ussel A la santé de la convivialité Animés par des agents du CCAS d Ussel, du Conseil général et de l IREPS (Instance régionale d éducation et de promotion de la santé), des ateliers autour de la santé ont lieu tous les quinze jours à Ussel. Saleha est la petite nouvelle de ces ateliers de rencontres et d échanges d informations, avec la santé pour principal sujet de discussion. «On apprend beaucoup de choses, témoigne-t-elle. Cela me permet également de rencontrer d autres femmes, de discuter. Et ça, ça compte». Une «envie de sociabilité», c est également ce qui a poussé Marie-Christine à intégrer le groupe. «Je suis venue ici par l intermédiaire d une amie qui connaissait ma motivation pour voir du monde», explique-t-elle. Au fil des ateliers, Marie-Christine a fait le plein d infos sur le diabète, la thyroïde et les addictions Parfois, les femmes du groupe jouent les prolongations. «Il nous arrive de donner des cours de cuisine, juste entre nous», confie encore Marie-Christine. Nathalie, Marie-Agnès et Emilie, les animatrices de ces ateliers, précisent d une même voix que les thématiques abordées au cours de l année «ont été choisies lors de la première réunion». Pour l année à venir, les choix se sont portés sur les méfaits du tabac, la formation aux gestes de premiers secours et la manière d aborder la question de la sexualité en tant que parent. L'atelier se réunit deux fois par mois. Formation Retrouver la confiance perdue L aide à la mobilisation sociale (AMS) est un outil d accompagnement créé par le Conseil général pour aider des personnes très éloignées de l emploi à retrouver des repères et un rythme. Anne, Estelle, Patricia et Naïma, encadrées par les formatrices Adina et Nathalie. Après avoir répondu à l appel à projets du Conseil général, c est FEL (Formation Entreprise en Limousin) qui, depuis 2009, assure l accueil et l accompagnement des bénéficiaires du RSA orientées vers l AMS par leur référent ou une assistante sociale. Répartis en groupes d une dizaine de personnes, une quarantaine d hommes et de femmes de Tulle, de Brive et d Ussel participent à ces formations. «Après une phase consacrée à la remise en confiance et au rythme à retrouver, explique Nathalie Jamain, directrice de FEL, la formation se déroule à travers des ateliers sur des sujets aussi variés que la gestion du stress, l informatique, l image de soi, l échange de savoirs...». La formation est délivrée pendant 12 semaines consécutives, à raison de 20 heures par semaine. Elle est encadrée par 5 ou 6 intervenants, dont une psychologue qui s entretient individuellement une fois par semaine avec les personnes du groupe. Il y a également une phase dite de «résolution des difficultés» où sont levés un à un les freins vers la réinsertion professionnelle. Les plus courants sont la garde des enfants, le permis de conduire... La formation s achève sur un bilan d expérience en présence du référent RSA, qui reprend l accompagnement là où il vient d être arrêté. Témoignages Anne, 26 ans, 2 enfants. «Je voulais me resociabiliser, rencontrer des gens, reprendre des horaires et me remettre dans le bain du travail. Par rapport à d autres actions, celle-là est beaucoup plus personnalisée. C est vraiment une bonne expérience, très enrichissante. Depuis, j ai été embauchée en CDI dans une entreprise de nettoyage». Estelle, 48 ans, mariée. «Au départ, j ai pris cela comme une punition. J avais très peu confiance en moi. Et puis, c est revenu petit à petit. Nous avons formé une équipe très soudée, très solidaire». Patricia, 47 ans, divorcée. «Un problème auditif m avait peu à peu coupée des gens. J étais devenue renfermée sur moi-même, je me laissais complètement aller. Reprendre confiance n a pas été facile. Aller mieux, c est faire à nouveau du vélo, fréquenter la bibliothèque... Côté professionnel, j ai fait une demande pour être aide à domicile. Ce que je faisais avant...». Naïma, 30 ans, célibataire. «Après des problèmes de santé, ma référente RSA m a conseillé de passer d abord par l AMS avant de chercher un emploi. C était utile pour reprendre le ryhtme, travailler sur soi... Tout au long de la formation, au sein du groupe, on a vu les uns et les autres évoluer positivement. Avant la fin de la formation, j ai postulé pour un emploi de caissière, chose que je n aurais pas osé faire avant. J ai été embauchée pour trois mois. Et depuis, j ai commencé une formation dans la comptabilité». 14

15 Décisions du département Solidarité Une aide exceptionnelle pour les éleveurs Pour atténuer les conséquences de la sécheresse, le Conseil général, réuni en séance plénière, a adopté à l'unanimité une aide exceptionnelle de en faveur des éleveurs corréziens. Elle permettra notamment de prendre en charge une partie du coût du transport des quelque tonnes de paille qui leur ont été livrées. En compagnie du préfet, Sophie Thibault, de représentants de la SNCF, du président de la FDSEA, Tony Cornelissen, d'agriculteurs et de cheminots, François Hollande a assisté le 3 novembre à l'arrivée en gare de Brive du dernier des 27 trains de l'opération "solidarité paille". En quatre mois, depuis la gare d'etampes (Essonne), ces convois organisés par la FDSEA ont permis, grâce au concours bénévole de plus de 200 agriculteurs corréziens, de livrer environ tonnes de paille à 800 éleveurs du département. Cette paille servira à nourrir leurs bovins cet hiver pour compenser le déficit de la récolte de foin dû à la sécheresse. "C'est une opération de solidarité exemplaire. Entre deux département d'abord, puis entre deux professions que sont les cheminots et les agriculteurs, mais également entre les agriculteurs eux-mêmes", a fait remarquer le président du Conseil général, qui a insisté sur "l'engagement bénévole, syndical et militant qu'il a fallu déployer pour mener à bien cette opération". François Hollande s'est ensuite rendu chez un éleveur de Turenne, Alain Estivie, où 15 tonnes de paille provenant du dernier train ont été acheminées. La Confédération paysanne et le MO- DEF de la Corrèze ont eux aussi mis sur pied des livraisons de paille depuis le Loiret, l'indre-et-loire et le Gers. De son côté, la Chambre d'agriculture a François Hollande à l'arrivée du dernier des 27 trains de paille à Brive, en compagnie de Tony Cornelissen. organisé une opération de fourniture de foin depuis les Landes pour le transport Au lendemain de l'arrivée du dernier train d'etampes, le Conseil général, réuni en séance plénière, a adopté à l'unanimité une aide exceptionnelle de en faveur des éleveurs. Une partie de cette enveloppe ( ) servira à prendre en charge près de la moitié du coût du transport des convois de paille organisés par les syndicats agricoles. Le reste ( ) permettra d'apporter un soutien à deux catégories d'exploitants Favoriser l'installation des médecins généralistes qui en ont le plus besoin : d'une part les jeunes agriculteurs installés depuis moins de 5 ans, exploitant moins de 80 ha et possédant 80% de leur surface fourragère en zone de montagne ; d'autre part les agriculteurs exclus du fonds de calamités agricoles pour avoir enregistré une perte de chiffre d'affaires de moins de 13 % parce que leur activité ne se limite pas à l'élevage. Ces aides du Conseil général ont été définies en concertation étroite avec la profession. Elles complètent celles qui ont été attribuées par l'etat et par le Conseil régional du Limousin pour atténuer les effets de la sécheresse. Les conseillers généraux ont approuvé à l'unanimité un dispositif destiné à inciter les médecins généralistes à s'installer dans les secteurs de la Corrèze qui en manquent dès maintenant ou qui risquent d'être déficitaires dans les prochaines années. Une aide forfaitaire de leur sera attribuée au moment de leur installation à condition qu'ils s'engagent à exercer au moins cinq ans dans le territoire concerné. Un "guichet unique" d'information sera mis en place pour faciliter les démarches des candidats à l'installation, avec le concours de l'ensemble des institutions concernées. Une assistance administrative sera mise à la disposition des généralistes qui s'installeront dans les secteurs déficitaires : ils bénéficieront d'un secrétariat médico-social à distance (la gestion administrative constitue parfois un frein à l'installation, ce qui incite certains médecins à préférer le statut de "remplaçant"). Ce dispositif, qui sera diffusé auprès des étudiants de la faculté de médecine de Limoges, sera complété par la création d'un Observatoire de la démographie médicale coprésidé par le président du Conseil général et l'etat. Ces actions ont été définies en collaboration avec l'agence régionale de santé, le Conseil départemental de l'ordre des médecins et les syndicats de généralistes. 15

16 Vie associative Haute Corrèze Les commerçants ussellois misent sur le collectif Réunis au sein de l association Ussel Dynamic, 132 commerçants et artisans d Ussel oeuvrent ensemble pour dynamiser et promouvoir le commerce dans le bassin économique de la sous-préfecture. L avantage d être nombreux au sein d une association de commerçants, c est qu un simple chèque-cadeau donne au consommateur l assurance de ne pas se tromper pour faire plaisir à ses proches. Avec plus de 130 adhérents, l association offre en effet un large choix! «Lancée en 2010, l opération chèque-cadeau d Ussel Dynamic se distingue des autres par sa grande réactivité : le délai entre commande et livraison n excède pas 15 jours», explique Carine, l une des deux salariées de l association. S il s adresse bien entendu à tous les particuliers, le chèque-cadeau est également proposé à de nombreux comités d entreprise, qui ont été démarchés avec conviction par Ussel Dynamic. «Cela répond à une demande, analyse Fabienne, une adhérente, mais c est aussi une manière de préserver les emplois locaux». L association n a toutefois pas l intention de se contenter de cette action. Dans le sillage de leur président Bruno Barrier, «fourmillant d idées et de projets» selon Carine, les adhérents ont d autres actions, en cours ou déjà réalisées, décidées et discutées au fil des réunions mensuelles. Créer une habitude Des «Jeudis dynamiques» ont été organisés pour la première fois tout au long de l été. Au programme : des repas dans différents quartiers de la ville (dont l organisation a été déléguée à des associations usseloises partenaires), un vide-grenier «Nous espérons pérenniser ces rendez-vous estivaux et créer une habitude», annonce Carine. Enfin, et notamment en prévision des fêtes de fin d année, Ussel Dynamic planche sur un projet de garderie d enfants. «L idée, c est de donner aux parents la possibilité de confier leurs enfants à une structure où ils seront encadrés par du personnel qualifié, le temps de faire leurs courses», explique Carine. Cette initiative, qui s adresserait aux enfants de 4 à 10 ans, pourrait être mise en place pour les fêtes de fin d année. Contact : ou ussel.dynamic@sfr.fr Saint-Pantaléon-de-Larche La théorie de la réussite par les échecs La pratique des échecs a des conséquences heureuses sur les performances scolaires. C est ce qu assurent encadrants, enseignants, parents et enfants du club de Saint-Pantaléon-de-Larche. Le club de Saint-Pantaléon-de-Larche compte 30 joueurs dont 9 filles. «La différence est nette : plus de concentration, plus de confiance en soi et bien sûr plus de mémoire. Désormais, chacun d entre eux va au bout de ses devoirs sans problème». Ainsi parle une maman de trois garçons âgés de 16, 13 et 10 ans. Les trois frères pratiquent les échecs au sein du club de Saint-Pantaléon-de-Larche depuis un peu plus d un an. Le constat est sans nuage pour cette mère : «Ce sont eux qui ont demandé à y aller, personne ne joue aux échecs dans la famille. Depuis, contrairement aux activités sportives qu ils ont essayées par le passé, ils y vont sans traîner les pieds. Ils sont même complètement accros! En plus, cela les a rapprochés. Il y a beaucoup plus d échanges entre eux». Plaisir de la réflexion Cet aspect pédagogique des échecs, Franck Holler, responsable du club, le cultive et s en sert pour susciter les vocations. Il a lui-même démarché Claude Puygrenier, directrice de l école de Saint-Pantaléon-de-Larche, afin de jeter une passerelle entre le cahier et l échiquier. Pour l enseignante, le but était «de prendre du plaisir à réfléchir». «La participation des enfants a été active, relate-t-elle. Certains, jusqu alors très en retrait, ont manifesté un intérêt surprenant pour cette activité». Face à la réussite de l expérience de Franck Holler, les quatre clubs corréziens d échecs (Tulle, Brive, Saint-Pantaléon et Egletons) ont pour ambition de développer ce type de partenariat, en formant les enseignants eux-mêmes aux échecs. Les personnes intéressées sont invitées à prendre contact avec le Comité départemental de jeu d échecs. Renseignements Mail : contact@cdje19.fr Tel : Populaire Pour Franck Gillet, directeur du Comité départemental (le 52 e en Corrèze), «les échecs sont victimes, en France, d une réputation un peu classe, alors que dans beaucoup d autres pays c est une activité très populaire. Tordre le cou aux a-priori est donc l un de nos objectifs. Les échecs, finalement, ce n est qu un jeu. Un jeu qui a le pouvoir de rendre les gens heureux». 16