MISE À JOUR DE L ÉTUDE SUR LA FILIÈRE LAITIÈRE

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1 Institut des comptes nationaux MISE À JOUR DE L ÉTUDE SUR LA FILIÈRE LAITIÈRE JUILLET 2014 OBSERVATOIRE DES PRIX

2 Mise à jour de l étude sur la filière laitière 1

3 Table des matières Table des matières... 2 Introduction L exploitation laitière Généralités Valeur de production du secteur laitier Cheptel et élevage de bovins Production laitière Quota laitier Évolution des prix des produits laitiers Évolution des prix des produits laitiers sur le marché mondial, européen et belge Le prix du lait en Belgique et dans ses principaux pays voisins La situation économico-financière du producteur laitier Structure des coûts Structure des revenus Rentabilité du producteur laitier Évolution de quelques postes de coûts L importance économique, la situation financière, le taux de concentration et la structure des charges d exploitation des différents maillons de la chaîne du lait Schéma de la chaîne du lait Considérations méthodologiques L industrie des fabricants d aliments composés pour animaux (NACE 10.91) Importance économique Situation financière Taux de concentration Structure des charges d exploitation L industrie laitière (NACE 10.5) Importance économique Situation financière Taux de concentration Structure des charges d exploitation Le commerce de gros de produits laitiers (NACE ) Importance économique Situation financière Taux de concentration Structure des charges d exploitation Le commerce de détail (NACE 47.11) Importance économique Situation financière Taux de concentration Structure des charges d exploitation

4 2.7. Comparaison de la situation financière, du taux de concentration et de la structure des charges d exploitation des différents maillons de la chaîne du lait (sur la base de la moyenne annuelle ) Situation financière Taux de concentration Structure des charges d exploitation

5 3. La demande de produits laitiers La consommation en Belgique Commerce extérieur Évolution des prix à la consommation des produits laitiers belges Comparaison des prix à la consommation des produits laitiers en Belgique et dans les pays voisins principaux Évolution des prix laitiers en Belgique Analyse détaillée de l évolution du prix à la consommation du lait demi-écrémé, de l emmental râpé et du beurre Évolution des prix dans la filière du lait : une analyse du mécanisme de transmission des prix en Belgique et dans les pays voisins Évolution des prix dans la filière du lait en Belgique Évolution des prix dans la filière du lait en Belgique et dans ses principaux pays voisins Analyse de la transmission des prix en Belgique pour plusieurs produits laitiers spécifiques Conclusion Liste des abréviations Annexes Annexe 1 : Part du secteur laitier dans la valeur de production totale de l agriculture par région Annexe 2 : Composition du cheptel laitier et des exploitations laitières en Belgique et dans les Régions Annexe 3 : Évolution du nombre de vaches et d exploitations en Flandre et en Wallonie Annexe 4 : Rentabilité des exploitations laitières spécialisées en Flandre ( ) et en Wallonie ( ), avec extrapolation pour 2012 et Annexe 5 : Distribution du résultat net d exploitation des exploitations laitières spécialisées Annexe 6 : Aperçu des postes de coûts et de revenus utilisés Annexe 7 : Rentabilité, solvabilité et liquidité de l'industrie alimentaire considérée comme référence pour les différents maillons de la chaîne du lait

6 Introduction Au cours de ces dernières années, les éleveurs de bovins et de porcs ainsi que les producteurs laitiers ont été confrontés à une tendance à la hausse des prix des aliments pour animaux. Étant donné que les bénéfices générés par la production animale n'augmentent pas toujours de la même façon, la rentabilité des agriculteurs concernés a été mise à mal au cours de certaines périodes. À l initiative de Madame Laruelle, ministre fédérale de l Agriculture de l époque, il a été décidé d actualiser les études réalisées antérieurement sur la filière de la viande bovine, de la production laitière et de la viande de porc, et ce, dans cet ordre chronologique. Au terme de l actualisation de l étude sur la filière de la viande bovine (qui a été publiée au mois de décembre 2013 sur le site Internet du SPF Économie 1 ), la filière laitière a été analysée. Afin de mettre à jour l étude du mois de juin ( Évolutions récentes des prix et des coûts dans la filière du lait ), les données statistiques ont été non seulement actualisées, mais de nouveaux angles d approche ont également été pris en considération. Comme tel était le cas dans l étude de la filière de la viande bovine, les rencontres bilatérales ont également été organisées par l Observatoire des prix avec des représentants de tous les maillons de la chaîne du lait 3. L étude actualisée est structurée comme suit : Le premier chapitre aborde les exploitations laitières et plus spécifiquement la situation générale du secteur, l évolution des prix des produits laitiers et la situation économico-financière du producteur laitier. Le deuxième chapitre traite de l importance économique, de la situation financière, du taux de concentration et de la structure des coûts des autres maillons de la chaîne du lait en Belgique. Le chapitre suivant fournit un état des lieux succinct de la consommation des produits laitiers en Belgique et du commerce extérieur y afférent. L avant-dernier chapitre se penche notamment sur l évolution des prix dans les magasins pour une sélection de produits laitiers et sur la comparaison de l évolution des prix à la consommation des produits laitiers en Belgique et dans les principaux pays voisins. Enfin, le dernier chapitre analyse la transmission des prix dans la chaîne du lait, tant en Belgique que dans les principaux pays limitrophes que sont l Allemagne, les Pays-Bas et la France. La transmission des prix en Belgique est ensuite détaillée sur la base d une enquête menée dans les commerces de détail. Dans ce cadre, l accent a été mis sur le prix d achat de quatre produits laitiers du secteur. Les principales conclusions de cette étude sont ensuite tirées. Via cette étude, l Observatoire des prix souhaite contribuer à la transparence au sein de la filière du lait. C est dans ce cadre qu au niveau européen, le Milk Market Observatory (MMO) a été créé au mois d avril Le MMO est une initiative de la Commission européenne ayant pour objet, dans le cadre de la suppression des quotas laitiers en 2015, d améliorer la transparence au sein du secteur laitier européen via la mise à disposition, notamment, de données du marché 1 SPF Économie, Mise à jour de l étude sur la filière bovine, ICN, décembre SPF Économie, Évolutions récentes des prix et des coûts dans la filière du lait, juin Boerenbond, Algemeen Boerensyndicaat (ABS), Confédération belge de l industrie laitière (CBL), Comeos (fédération belge du commerce et des services) et des collaborateurs des autorités flamandes et wallonnes ont été consultés. Des contacts téléphoniques et des courriels ont été échangés avec la Fédération Wallonne de l Agriculture (FWA). 5

7 (statistiques) et l analyse de tendances dans les marchés laitiers européens et mondiaux 4. Afin de pouvoir suivre la situation économique des exploitations laitières flamandes, la section Monitoring et Studie du département Agriculture et Pêche de l autorité flamande a développé un baromètre laitier trimestriel. Ce dernier a été publié en avril 2014 et a pour objet de cerner objectivement la situation économique des exploitations laitières flamandes 5. La collecte des données chiffrées nécessaires à l étude a été clôturée à la mi-juin Van der Straeten B. & Deuninck, J., De Vlaamse zuivelbarometer, avril 2014, Département Agriculture et Pêche, section Monitoring en Studie, Bruxelles. 6

8 1. L exploitation laitière 1.1. Généralités Valeur de production du secteur laitier Le secteur laitier représente un sous-secteur important de l agriculture belge considérée dans sa globalité. Dans la période , la valeur de production moyenne par an s élevait à plus ou moins 905 millions d euros, ce qui représente 12% de la valeur de production totale du secteur agricole belge. Actuellement, la Flandre assume quelque 62 % de la production laitière belge, contre 38 % en Wallonie 6. Graphique 1 : Valeur du secteur laitier dans l agriculture globale belge (Moyenne ) a Viande porcine 19,8% Production végétale Production animale 44,9% 55,0% Viande bovine 15,9% Volailles 5,3% Lait 11,9% Autre 0,5% Œufs 1,6% Source : Comptes économiques de l agriculture (SPF Économie, DG Statistiques) a : 2012 données provisoires En termes relatifs, le secteur laitier est toutefois plus représenté en Wallonie qu en Flandre : la valeur de production du secteur laitier par rapport à l agriculture totale par région s élève, en moyenne, en 2011 à 14,2 % en Flandre et à 23,9 % en Wallonie 7 (et 18,8 % en 2012) (voir l annexe 1). 6 Platteau J., Van Gijseghem D., Van Bogaert T. & Maertens E. (reds.), Landbouwrapport 2012, Département Agriculture et Pêche, Ces données régionales ne peuvent être cumulées afin d obtenir des résultats nationaux, car, premièrement, les sources sont différentes et, deuxièmement, une autre méthode de calcul de la valeur de production du secteur laitier et du secteur de l agriculture globale a été privilégiée. 7

9 Cheptel et élevage de bovins 8 Entre 2000 et 2012, le nombre de vaches laitières en production a diminué de 18,3 % en Belgique, alors que la diminution du nombre de vaches allaitantes en production s est limitée à 7,9 % La chute du nombre d entreprises est toutefois beaucoup plus évidente : le nombre de producteurs laitiers (entreprises avec vaches laitières) a reculé de 46,3 % et les entreprises élevant des vaches allaitantes de 33,6 % 11. Graphique 2 : Évolution du cheptel laitier (échelle de gauche) et des entreprises (échelle de droite) en Belgique Vaches laitières en production Vaches allaitantes en production Exploitations avec des vaches laitières Exploitations avec des vaches allaitantes Source : SPF Économie, DG Statistiques 8 Voir également les annexes 2 et 3 pour la composition du cheptel laitier et des exploitations laitières en Belgique et dans les régions ainsi que pour l évolution du nombre de vaches et d entreprises en Flandre et en Wallonie. 9 Vache laitière : une vache utilisée pour la production de lait et qui a au moins donné le jour à un veau, marqué et enregistré dans Sanitel (Sanitel désigne un système belge pour la gestion informatisée de l identification, de l enregistrement et du contrôle des animaux (bovins, moutons, chèvres, cerfs et volaille)). Vache allaitante : une vache d une race à orientation viandeuse ou étant le fruit d un croisement avec une race à orientation viandeuse, appartenant à un troupeau destiné à la reproduction de veaux pour la production de viande et qui a au moins donné le jour à un veau, marqué et enregistré dans Sanitel. Source : Autorité flamande, département Agriculture et Pêche 10 Si nous parlons de vaches laitières et de vaches allaitantes dans le cadre de cette étude, nous visons les vaches laitières et les vaches allaitantes en production, et non des vaches laitières ou allaitantes de réforme, sauf mention contraire. 11 Entre 2000 et 2012, la part des vaches laitières et des vaches allaitantes en production dans la Région de Bruxelles-Capitale oscillait entre 0,00 % et 0,04 %. Vu cette part très limitée, la suite de l étude se concentrera uniquement sur les régions flamande et wallonne. 12 Les données relatives à 2013 étaient disponibles au terme de l étude, mais il a été décidé de ne pas les utiliser en raison de modifications de la méthodologie (ce qui génère des problèmes relatifs à la comparabilité des données). 8

10 Cette tendance est également constatée dans les régions, mais la réduction du cheptel laitier semble être plus substantielle en Wallonie : le nombre de vaches laitières en Flandre a diminué de 14,6 % en moyenne entre 2000 et 2012 alors que ce recul s élevait à 22,8 % en Wallonie. Le nombre de vaches allaitantes a également chuté de 4,1 % en Flandre et de 10 % en Wallonie. La réduction du nombre d entreprises était identique dans les deux régions : -45,9 % de producteurs laitiers en Flandre contre -46,8 % en Wallonie et, plus spécifiquement, -33,3 % d entreprises élevant des vaches allaitantes en Flandre contre -33,9 % en Wallonie. Le nombre de vaches laitières est le plus élevé en Flandre (57,5 % en 2012) alors que la Wallonie compte le plus grand nombre de vaches allaitantes (62,6 % en 2012). L exploitation laitière se caractérise par une forte tendance à la concentration. En effet, la chute du nombre d entreprises excède largement la diminution du cheptel laitier. En Belgique, le nombre moyen de vaches laitières par entreprise a augmenté de 52,0 % en 2012 par rapport à l an 2000 (+57,8 % en Flandre et +44,9 % en Wallonie). En 2012, une entreprise belge comptait, en moyenne, 50 vaches laitières (ce qui vaut pour la Flandre et la Wallonie) contre 33 en 2000 (31 en Flandre et 34 en Wallonie). Graphique 3 : Nombre moyen de vaches laitières par entreprise Région flamande Région wallonne Belgique Source : SPF Économie, DG Statistiques 9

11 Production laitière En 2013, le nombre de litres collectés auprès des producteurs laitiers était 12,7 % plus élevé qu en 2006, ce qui représente plus spécifiquement une hausse de millions de litres en 2006 à millions de litres en Cette augmentation résulte d abord de l augmentation (en prélude à la suppression) des quotas laitiers 14. Le secteur est caractérisé par une hausse toujours plus importante de la productivité. En effet, la quantité de lait produite est toujours supérieure avec un nombre inférieur de vaches. Le volume produit par producteur laitier a augmenté de manière significative : alors qu en 2006, un producteur laitier fournissait en moyenne litres de lait, il livrait en litres, ce qui représente une augmentation de 62,0 %. Au cours de la même période, le nombre moyen de litres de lait par vache laitière a également augmenté de 15,7 %, à savoir une production annuelle de quelque litres en 2006 à litres en Graphique 4 : Production de lait par les producteurs de lait (Belgique + importation), nombre moyen de litres de lait par producteur laitier (Collectes de lait en millions de litres, nombre moyen de litres en 1000 litres) , , , , , , , , Livraisons de lait (en millions de litres) (axe de gauche) Nombre moyen de litres de lait d'un éléveur de vaches laitières (en milliers de litres) (axe de droite) Source : SPF Économie, DG Statistiques Le nombre de litres de lait acquis par l industrie laitière auprès des entreprises étrangères a également augmenté de 84,7 % entre 2006 et 2013 pour passer de 349 millions de litres à 645 millions de litres. 13 Source : SPF Économie, DG Statistiques 14 Entre 2010 et 2013, la production de lait semblait s être stabilisée : en 2011, le nombre de litres livrés n avait augmenté que de 1,2 %, alors qu un recul de 1,0 % avait été enregistré en 2012 par rapport à l année précédente. Toutefois, l année 2012 s est caractérisée par de mauvaises conditions climatiques, des volumes de fourrage réduits et une hausse des prix des aliments pour animaux, ce qui a engendré une réduction de la production laitière par rapport à l année précédente. En 2013, le nombre de litres livrés est par contre reparti à la hausse avec 1,8 %. 10

12 Graphique 5 : Achat de lait auprès des entreprises étrangères (En millions de litres) ,1 644, ,0 343,2 372,2 367,5 410,8 472, Source : SPF Économie, DG Statistiques Quota laitier À l instar de tous les autres pays de l Union européenne, la Belgique doit respecter un quota laitier national, à savoir une quantité maximale de lait de vache et/ou de produits dérivés pouvant être produits annuellement 15. Dans ce cadre, on parlera d un quota de livraisons (pour la transformation ou pour la vente) et d un quota pour la vente directe (à l utilisateur final) 16. Ce régime a été instauré en 1984 pour une période de 5 ans (afin de limiter la surproduction de lait en Europe) et a été prolongé depuis (dans ce cadre, les quotas ont également été adaptés). En 2015, le régime relatif aux quotas laitiers sera supprimé. Depuis 2008, les quotas laitiers sont annuellement majorés de 1 % afin de permettre un «atterrissage en 15 Une année de lait court du 1 er avril au 31 mars. 16 Livraison : désigne toute livraison de lait, à l exclusion d autres produits laitiers, par un agriculteur à un acheteur, que l agriculteur, l acheteur, l entreprise qui traite ou transforme ce lait, ou un tiers transporte ou non ledit lait. Vente directe : toute vente ou cession de lait ou d autres produits laitiers directement par l agriculteur au consommateur final, ainsi que les livraisons de lait écrémé et de crème à un acheteur. La cession gratuite est donc considérée comme une vente directe. Les consommateurs finaux (clients) sont, par exemple, les particuliers, les visiteurs lors des journées portes ouvertes, les boulangers, les commerces de gros, les commerces de détail et les grands consommateurs (par ex., les restaurants, les hôpitaux, les maisons de retraite, les écoles ). Le consommateur final achète du lait ou d autres produits laitiers à des fins de consommation personnelle ou de revente dans sa forme initiale à un autre consommateur final sans intervention de tiers. Source : Autorité flamande, Agence pour l Agriculture et la Pêche, Gestion du marché et des revenus. Registre de la vente directe de lait et de produits laitiers Période

13 douceur». Le tableau ci-dessous illustre que les quotas laitiers n ont pas été excédés en Belgique au cours des dernières années 17. Tableau 1 : Quotas de lait en Belgique Du 1 er avril au 31 mars Quotas «livraisons» disponible (tonnes) Livraisons Livraisons totales après ajustement (à la matière grasse) (tonnes) Dépassement % dépassement Quotas «vente directe» disponibles (tonnes) Ventes directes Vente directe (tonnes) Dépassement 2005/ , / , / , / , / , / , / , / , Source : CE Différents acteurs du secteur estiment que la production laitière n enregistrera pas une augmentation exponentielle après la suppression des quotas laitiers en Belgique. L augmentation de la production devrait être limitée Le dernier dépassement date de l année laitière , quand la Belgique a produit un excédent de tonnes. La Belgique a alors dû s acquitter d une amende d'un montant de 7,9 millions d euros (au cours de l année laitière , l amende s élevait à un montant de 33,27 euros pour un dépassement de 100 kg de lait). Cette amende nationale a ensuite été récupérée chez les producteurs qui avaient dépassé leurs quotas individuels. Aujourd hui, l amende s élève à un montant de 27,83 euros par 100 kg de lait. 18 L optimisation d échelle pour les producteurs laitiers belges semble en effet atteinte et les possibilités d extension des entreprises laitières sont limitées étant donné que des terrains, de la main-d œuvre et du capital sont nécessaires à cette fin. La prochaine législation sur les engrais (actuellement réglée par le Plan d action sur les engrais ou PAE) peut éventuellement induire une limitation pour l exploitation laitière. 19 La capacité de production dans l industrie laitière aurait augmenté les dernières années. Selon la CBL, un pic d investissements a été constaté en 2011 et 2012 dans l industrie laitière. Il s élevait, en moyenne, à 150 millions d euros par an contre 90 millions d euros par an, en moyenne, entre 2005 et Source : CBL, Rapport annuel 2013 Année d activités

14 1.2. Évolution des prix des produits laitiers Évolution des prix des produits laitiers sur le marché mondial, européen et belge Les prix du marché mondial disponibles pour le beurre, la poudre de lait maigre et entière et le fromage Cheddar semblent être un indicateur fiable afin de mesurer l évolution du prix que le producteur laitier belge perçoit pour son lait. Ce prix belge affiche une certaine évolution symétrique aux prix du marché mondial. Il convient toutefois de constater qu il se trouve en-deçà des prix mondiaux et que les hausses de prix sont plus modérées dans les périodes de prix élevés sur le marché mondial (poudre de lait en 2007, beurre et poudre de lait en et ). Au cours des dernières années, les prix des produits laitiers ont été très volatiles sur le marché mondial. Alors que des hausses substantielles des prix ont été constatées en 2007, 2011 et 2013, les prix du marché mondial ont affiché un recul énorme en 2009 et Graphique 6 : Prix du marché mondial pour quelques produits laitiers face au prix du lait pour le producteur laitier belge (Indice 2006=100) jan/05 avr/05 juil/05 oct/05 jan/06 avr/06 juil/06 oct/06 jan/07 avr/07 juil/07 oct/07 jan/08 avr/08 juil/08 oct/08 jan/09 avr/09 juil/09 oct/09 jan/10 avr/10 juil/10 oct/10 jan/11 avr/11 juil/11 oct/11 jan/12 avr/12 juil/12 oct/12 jan/13 avr/13 juil/13 oct/13 jan/14 avr/14 Beurre Lait écrémé en poudre Lait entier en poudre Cheddar Source : USDA (DairyCo), CBL Prix du lait payé au producteur Les prix belges pour le beurre, la poudre de lait maigre et entier et le fromage Cheddar affichent une évolution presque identique à celle des prix du marché mondial et européen. L ampleur des hausses et chutes de prix est également parallèle. 13

15 Graphique 7 : Évolution des prix du marché mondial. Prix européens et belges pour le beurre, la poudre de lait maigre (SMP), la poudre de lait entier (WMP) et le fromage Cheddar Beurre Lait écrémé en poudre (SMP) (En euros par tonne) jan/05 juil/05 jan/06 juil/06 jan/07 juil/07 jan/08 juil/08 jan/09 juil/09 jan/10 juil/10 jan/11 juil/11 jan/12 juil/12 jan/13 juil/13 jan/14 Lait entier en poudre (WMP) jan/05 juil/05 jan/06 juil/06 jan/07 juil/07 jan/08 juil/08 jan/09 juil/09 jan/10 juil/10 jan/11 juil/11 jan/12 juil/12 jan/13 juil/13 jan/ jan/05 juil/05 jan/06 juil/06 jan/07 juil/07 jan/08 juil/08 jan/09 juil/09 jan/10 juil/10 jan/11 juil/11 jan/12 juil/12 jan/13 juil/13 jan/14 Cheddar jan/05 juil/05 jan/06 juil/06 jan/07 juil/07 jan/08 juil/08 jan/09 juil/09 jan/10 juil/10 jan/11 juil/11 jan/12 juil/12 jan/13 juil/13 jan/14 Source : USDA (DairyCo), CE, CBL Prix mondial Prix européen Prix belge 14

16 Le prix du lait en Belgique et dans ses principaux pays voisins Le prix que le producteur laitier perçoit pour son lait se situait, en 2014, à un niveau beaucoup plus élevé que deux ans auparavant : en Belgique, le prix du lait pratiqué en avril 2014 était 49,6 % 20 supérieur à celui pratiqué au mois de juillet En Allemagne, il était supérieur de 36,8 % par rapport au mois de juillet En France 22, il excédait de 15,1 % celui pratiqué au mois de mai 2012 et aux Pays-Bas, il dépassait de 28,9 % celui constaté durant les mois de juinseptembre Le niveau record atteint à la fin de l année 2007 n a toutefois pas été atteint : entre les mois d'octobre et de novembre 2007, le prix du lait belge excédait encore de 3,1 % le prix pratiqué au mois de décembre Graphique 8 : Le prix du lait en Belgique et dans ses principaux pays voisins (Prix par lait de vache brut, en euros par 100 kg) Source : CE jan/06 avr/06 juil/06 oct/06 jan/07 avr/07 juil/07 oct/07 jan/08 avr/08 juil/08 oct/08 jan/09 avr/09 juil/09 oct/09 jan/10 avr/10 juil/10 oct/10 jan/11 avr/11 juil/11 oct/11 jan/12 avr/12 juil/12 oct/12 jan/13 avr/13 juil/13 oct/13 jan/14 avr/14 Belgique Allemagne France Pays-Bas 20 Source : CE. Sur la base des données de la CBL, le prix belge accordé au producteur laitier au mois de mai 2014 excédait de 44,4 % le prix pratiqué au mois de juillet Depuis le mois de décembre 2013, ce pourcentage a toutefois chuté de 9,2 %. Nous utilisons ici les prix du lait de la Commission européenne (une instance officielle), et non ceux de l Organisation néerlandaise de l agriculture et de l horticulture (LTO Land- en Tuinbouw Organisatie). Ces derniers sont standardisés selon la teneur en matières grasses et en protéines, tandis que les prix de la Commission européenne sont exprimés en fonction de la teneur réelle en matières grasses et en protéines, ce qui peut donc entrainer des variations d un pays à l autre. Les différences entre le prix du lait en Belgique et dans les pays voisins peuvent donc s expliquer en partie par les variations de la teneur en matières grasses et en protéines. 21 Le prix payé en Belgique pour le lait a atteint son niveau plancher en En raison de la faible indemnisation permanente que le producteur laitier percevait pour son lait, de nombreux producteurs ont été confrontés à des problèmes financiers. Après concertation, un accord a été conclu entre la Fedis (aujourd hui appelée Comeos), le Boerenbond et l ABS. En vertu de cet accord, les membres de la Fedis se sont engagés à verser, entre les mois de juillet et de décembre 2009, 14 eurocents par litre de lait acheté à un fonds qui serait utilisé afin de compenser le prix trop faible du lait. Finalement, un montant de 27 millions d euros a été ainsi collecté, de telle sorte qu un montant de euros environ a été, en moyenne, versé à chaque exploitation laitière. 22 En France, les producteurs laitiers et l industrie laitière négocieraient le prix du lait et les livraisons (le nombre de litres) seraient convenues par contrat. 15

17 1.3. La situation économico-financière du producteur laitier 23 Il n existe pas de données globales belges afférentes aux coûts et revenus du producteur laitier 24. Le département Agriculture et Pêche de l autorité flamande et la Direction de l Analyse économique et agricole de l'autorité wallonne (SPW) disposent toutefois de données régionales. Ces statistiques sont disponibles pour les deux régions pour la période et, en Wallonie, également pour Structure des coûts L achat d aliments pour animaux représente un poste de coût important dans la production laitière. En Flandre, il représente 9,2 % (aliments pour animaux achetés) 25 et en Wallonie, 15,3 % (13,3 % d aliments pour animaux achetés et 2,0 % des aliments auto-produits) du total des coûts. La part des aliments pour animaux achetés en Wallonie est nettement plus importante qu en Flandre étant donné que la Wallonie possède davantage de pâturages que la Flandre et que le producteur laitier wallon cultive donc nettement moins d aliments (maïs) et est donc tenu d en acheter davantage. Les semences et plants, engrais et pesticides représentent 6,2 % du total des coûts en Flandre et 4,8% en Wallonie. La part des coûts afférents au vétérinaire s élève respectivement dans les deux régions de 2,6 % à 2,7 % 26. Les coûts énergétiques représentent 3,2 à 3,7 % des coûts du producteur laitier alors que le travail par des tiers correspond à 5,3 % en Flandre et à 4,1 % en Wallonie. Outre ces frais variables susmentionnés, les frais fixes incluent notamment les frais des équipements et ceux liés au capital foncier. Dans la Région flamande, ils représentent respectivement 10,7 % et 14,3 % du total des coûts et 13,6 % et 18,7 % dans la Région wallonne. Les salaires fixes payés demeurent limités de 0,1 % à 0,4 %. Une troisième catégorie, à côté des coûts variables et fixes, consomme un tiers des coûts totaux : le «salaire propre» désigne la rémunération que le producteur laitier s accorde sur la base du nombre d heures ouvrées. 23 Voir l annexe 6 pour consulter un aperçu des définitions employées. 24 Les données peuvent être consultées via le RICA (Réseau d'information Comptable Agricole), mais jusqu en 2009 uniquement. 25 Les coûts afférents aux aliments auto-produits en Flandre sont ventilés sur plusieurs autres postes de coûts, tels que semences et plants, engrais, pesticides, frais d outillage 26 À titre de comparaison : dans le secteur de la viande bovine, les dépenses afférentes au vétérinaire sont très élevées et ce poste de coûts représente 5 % du total des coûts en Flandre et 6 % en Wallonie, et ce, en raison de la spécificité de la race blanc-bleu. (SPF Économie, Mise à jour de l étude sur la filière bovine, ICN, décembre

18 Graphique 9 : Structure des coûts des exploitations laitières spécialisées Région flamande 2,0% 0,0% (Par litre de lait, moyenne ) 27 1,0% Région wallonne 9,2% 2,7% 1,5% 13,3% 31,9% 2,6% 3,2% 33,0% 2,0% 3,1% 0,7% 2,7% 5,3% 3,7% 10,7% 4,1% 16,5% 14,3% 3,9% 0,4% 18,7% 13,6% Travail des tiers 0,1% Coût des équipements Capital foncier Salaires fixes payés Autres frais (variables + fixes) Salaire propre Source : Région flamande et Région wallonne Semences et plants Aliments produits Pesticides Energie Aliments achetés Engrais Frais vétérinaires Structure des revenus Les revenus du producteur laitier se composent majoritairement (près de 80 % des revenus totaux) des revenus issus des «bovins et cultures fourragères», incluant le revenu généré par la production du lait ainsi que la vente de bovins et de fourrage. Les primes, représentant 12 à 14 % de la totalité des revenus, constituent un autre poste important 28. Dans le secteur de la production laitière, les primes englobent notamment les droits au paiement 29 et la prime pour vaches allaitantes (pour les exploitations mixtes) Les primes représentent une source de revenus importante pour le producteur laitier, d autant plus qu'il s'agit d'un revenu «net» qui n est grevé d aucun frais. La mise en œuvre de la Politique agricole commune (PAC) engendrera toutefois la disparition d une partie de ces primes via une redistribution au sein des pays de l UE, d une part, et une reventilation vers d autres produits, d autre part. La différence entre les primes accordées à la Flandre et à la Wallonie s explique principalement par la prime pour vaches allaitantes : en effet, la Wallonie compte un cheptel nettement plus imposant de vaches allaitantes que la Flandre. Les revenus tirés des cultures commercialisables sont nettement plus élevés en Flandre qu en Wallonie (qui possède davantage de pâturages), à savoir 7,0 % contre 4,5 %. 27 Les données relatives à l année 2012 ont également été prises en considération pour la Wallonie. 28 À titre de comparaison : dans le secteur de la viande bovine, les primes représentent 20 % des revenus totaux de l éleveur (SPF Économie, Mise à jour de l étude sur la filière bovine, ICN, décembre Afin de percevoir une prime, le producteur laitier doit posséder des droits au paiement et les «activer». 30 La prime pour vaches allaitantes, plafonnée à un montant maximal de 250 euros par vache, est calculée sur la base du quota de vaches allaitantes, c est-à-dire le nombre de droits au paiement pour les vaches allaitantes dont dispose l agriculteur. 31 Avant 2006, il existait également la prime de lait (liée), à savoir une aide directe aux revenus de 3,5 eurocents par litre de production de lait, qui était ajoutée aux droits au paiement existants (déliés). 17

19 Graphique 10 : Structure des revenus des exploitations laitières spécialisées (Par litre de lait, moyenne ) 32 Région flamande 2,8% 2,6% 4,5% Région wallonne 11,8% 7,0% 14,1% 78,4% 78,8% Cultures commercialisables Bovins et cultures fourragères Primes Autres recettes Source : Région flamande et Région wallonne Rentabilité du producteur laitier Les résultats comptables sont détaillés sur la base des statistiques qui ont été utilisées pour le calcul de la structure des coûts et des revenus dans les régions. Les données sont disponibles pour la période dans les deux régions et également pour 2012 en Wallonie (ces données sont provisoires pour la Région flamande) Les données relatives à l année 2012 ont également été prises en considération pour la Wallonie. 33 Pour 2012 (uniquement pour la Flandre) et 2013, une tentative d extrapolation des données a été réalisée à l aide d un proxy (voir annexe 4 où le composant prix est extrapolé, au contraire du composant volume) : - semences et plants, engrais, pesticides, énergie, frais d outillage, capital mobilier et immobilier : prix d achat des moyens de production dans l agriculture et l horticulture - fourrage : prix des aliments concentrés - soins vétérinaires : CPI pour une consultation vétérinaire - travail par des tiers, salaires fixes payés, autres coûts, travail propre, primes, autres revenus : indice santé - cultures commercialisables : prix du marché des produits agricoles et horticoles (moyenne des céréales et des plantes sarclées) - bovins et cultures fourragères : prix du lait en Belgique Sur la base de l extrapolation, les revenus totaux devraient être inférieurs et les coûts totaux devraient être supérieurs en Flandre en 2012, engendrant une diminution du résultat brut et net (situation détériorée depuis 2009). En 2013, l extrapolation montre par contre une augmentation des coûts et des revenus totaux (augmentation plus importante de ces derniers), et ce, tant dans la Région flamande que dans la Région wallonne. Cela devrait donc engendrer une hausse du résultat brut et net. Cette analyse a été confirmée par le baromètre laitier flamand. Au premier trimestre 2014, la situation s est par contre légèrement détériorée par rapport à la haute cotation de fin 2013 (baisse de la marge brute actuelle par 100 litres). 18

20 Graphique 11 : Rentabilité des exploitations laitières spécialisées en Flandre et en Wallonie 60 Région flamande 60 Région wallonne (En eurocents par litre) Source : Région flamande et Région wallonne Recettes totales Frais totaux (hors salaire propre) Salaire propre -20 Résultat avant déduction du salaire propre (résultat brut) Résultat après déduction du salaire propre (résultat net) Les revenus totaux dans l exploitation laitière permettent, tant en Flandre qu en Wallonie, de couvrir l ensemble des frais de fonctionnement, à l exclusion de la rémunération pour le travail propre (résultat brut), et ce, pendant toute la période considérée. On remarque toutefois qu au contraire de 2007 qui a été une très bonne année pour le producteur laitier, le résultat brut de 2009 (et de 2012, sur la base des données relatives à la Région wallonne) est nettement inférieur. Si la rémunération pour le travail propre est prise en compte, les revenus totaux sont toutefois insuffisants pour couvrir les coûts totaux (résultat net) 34. Le résultat net est effectivement négatif pendant toute la période considérée. Le déficit était le plus élevé en 2009, et ce, tant pour la Flandre que la Wallonie. Au cours des années qui ont suivi, ce déficit a diminué (à l exception de l année 2012 durant laquelle le résultat a de nouveau évolué à la baisse en Wallonie). Les calculs de l autorité flamande démontrent toutefois que la ventilation du résultat net d exploitation pour les exploitations laitières spécialisées est élevée : quelque 20 % des exploitations ont enregistré un résultat net d exploitation positif en 2011 (voir annexe 5) Évolution de quelques postes de coûts L achat ou la production de fourrage représente un poste de coûts important (9 à 15 %) pour le producteur laitier. Dans le cadre de la production laitière, l alimentation des vaches laitières, dont quelque 20 kilogrammes sont nécessaires pour une production de 100 kilogrammes de lait, se composent à 70 % d'aliments concentrés et de 30 % de tourteaux de soja Durant les entretiens avec différents acteurs du secteur, il est toutefois apparu que le producteur laitier s intéresse essentiellement au résultat brut, étant donné que la rémunération pour le travail propre est calculée sur la base des salaires minimums fixés par CCT établie par la Commission paritaire nationale pour l agriculture et l horticulture, majorés des charges sociales, et que le nombre d'heures ouvrées est souvent surestimé. 35 Source : Boerenbond 19

21 Le prix des aliments concentrés 36 est fortement tributaire de l évolution des cotations des matières premières sousjacentes (le blé, le maïs et les tourteaux de soja sont notamment utilisés pour produire des aliments concentrés). Après un pic au début de l année 2008, tant les prix des matières premières que ceux des aliments concentrés ont chuté. Au printemps 2010, les cotations des matières premières sont reparties à la hausse, immédiatement suivies par les prix des aliments concentrés. Sous l influence d une énorme flambée des prix des tourteaux de soja, du blé et du maïs, avec une cotation maximale au mois d août 2012, le prix des aliments composés a également atteint son niveau le plus élevé des dernières années, et a notamment enregistré le double du prix de La baisse des prix qui a suivi pour les tourteaux de soja, le blé et le maïs a engendré un recul de la cotation du prix des aliments composés au mois de mai 2014 (à savoir, une chute de 7,4 %) par rapport au mois d août 2012, bien que ces prix sont à nouveau en augmentation à partir de début Graphique 12 : Évolution du prix moyen (arithmétique) des tourteaux de soja, du blé et du maïs, du prix des aliments concentrés et du prix des aliments composés (Indice 2006=100) jan/06 avr/06 juil/06 oct/06 jan/07 avr/07 juil/07 oct/07 jan/08 avr/08 juil/08 oct/08 jan/09 avr/09 juil/09 oct/09 jan/10 avr/10 juil/10 oct/10 jan/11 avr/11 juil/11 oct/11 jan/12 avr/12 juil/12 oct/12 jan/13 avr/13 juil/13 oct/13 jan/14 avr/14 Source : CE, FMI, APFACA Prix moyen tourteau de soja, maïs et blé Prix aliments concentrés Prix alimentaire composé (70 % aliment concentrés +30 % tourteau de soja) Une évaluation des autres coûts est possible sur la base des prix d achat des moyens de production dans l agriculture et l horticulture. Ces données n existent que pour l agriculture et l horticulture considérées dans leur globalité et non pour l'exploitation laitière. Toutefois, elles offrent une vision correcte de l évolution des différents postes de coûts. En comparaison avec l année 2006, tous les postes de coûts étaient plus élevés au mois de mars 2014 (les données les plus récentes) : +33,5 % pour les semences et plants, +54,6 % pour l énergie, +20,4 % pour les pesticides et +59,9 % pour les engrais. L évolution des prix des engrais est la plus remarquable : en été 2008, le fermier payait 155,6 % de plus qu en Par la suite, le prix des engrais a chuté pour repartir à la hausse au début de l'année 2010 et se stabiliser à un niveau élevé en Entre mi-2012 et décembre 2013, une chute de prix de 13,5 % a été constatée. Au 36 Les chiffres relatifs aux prix des aliments composés pour le bétail laitier sont disponibles depuis Les chiffres antérieurs ne sont pas disponibles car la méthode selon laquelle ils étaient collectés a été fondamentalement modifiée en Les prix des aliments composés pour le bétail laitier ont été extrapolés pour l année 2006, sur la base des prix des aliments composés pour le bétail de boucherie (tels qu'utilisés également pour le calcul du ratio simplifié dans la chaîne de la viande bovine, et dont l évolution correspond en grande partie à celle des prix des aliments composés pour le bétail laitier). 20

22 cours des derniers mois, le prix des engrais a toutefois de nouveau augmenté, notamment de 4,7 % au mois de mars 2014 (par rapport au mois de décembre 2013). Les prix de l énergie ont également connu une hausse spectaculaire au mois de juillet Ils étaient alors supérieurs de 55,8 % à ceux pratiqués en Le recul qui a suivi a été de courte durée car au printemps 2009, ils sont repartis à la hausse et ont atteint un niveau record au mois de mars 2012 (74 % plus élevés qu en 2006). Toutefois, au mois de mars 2014, les prix de l énergie ont, après plusieurs fluctuations, chuté de 11,2 % par rapport à leur niveau de deux ans auparavant. Au mois de mars 2014, les coûts d une consultation d un vétérinaire étaient supérieurs de 29,2 % à ceux de Graphique 13 : Évolution des prix d achat des moyens de production dans l agriculture et l horticulture, indice des prix à la consommation pour une consultation vétérinaire (Indice 2006=100) jan/06 juil/06 jan/07 juil/07 jan/08 juil/08 jan/09 juil/09 jan/10 juil/10 jan/11 juil/11 jan/12 juil/12 jan/13 juil/13 jan/14 Semences et plants Énergie Produits phytosanitaires Engrais Vétérinaire: consultation Source : SPF Économie, DG Statistiques 21

23 2. L importance économique, la situation financière, le taux de concentration et la structure des charges d exploitation des différents maillons de la chaîne du lait 2.1. Schéma de la chaîne du lait La chaîne du lait a été cartographiée à l aide du schéma ci-dessous. Ce schéma ne tient compte que des principaux maillons de la chaîne. On peut citer à titre complémentaire (sans que cela soit repris dans le schéma) les coopératives laitières qui interviennent parfois comme intermédiaires entre les éleveurs de vaches laitières et l industrie laitière, mais aussi les entreprises non agricoles de fourniture (telles, par exemple, les banques, les compagnies d assurances) qui fournissent certains produits ou services à différents maillons de la chaîne. L industrie alimentaire, qui achète des produits laitiers aux industries laitières afin de produire des denrées alimentaires, a été incluse dans le schéma, mais n est pas abordée dans l étude. Les éleveurs de vaches laitières qui produisent du lait (brut) et une palette très réduite de produits laitiers (produits de la ferme) se trouvent au début de la chaîne du lait. L industrie des fabricants d aliments composés pour animaux, qui vend des aliments composés aux éleveurs de vaches laitières, représente un fournisseur important de ce maillon. Parmi les fournisseurs existants, on compte également, entre autres, les secteurs qui fabriquent des machines agricoles ou qui fournissent des soins vétérinaires. Les éleveurs de vaches laitières vendent du lait (brut) à l industrie laitière qui transforme le lait en produits laitiers. L industrie laitière est composée des usines de production de produits laitiers, des fromageries et des producteurs de crème fraîche. Cette industrie vend ses produits au commerce de détail (supermarchés et hypermarchés), au commerce de gros de produits laitiers et à plusieurs secteurs de l industrie alimentaire qui confectionnent des produits alimentaires à base de lait (produits de boulangerie, biscuits, chocolat ). Les supermarchés et hypermarchés vendent les produits laitiers au consommateur. Le commerce de gros, lui, assure notamment l approvisionnement de l horeca, du catering et d autres commerces de détail (supérettes et magasins de proximité). Comme souligné ci-dessus, certaines éleveurs de vaches laitières produisent une palette très réduite de produits laitiers. Ces produits sont souvent vendus sur les marchés ou via la vente à domicile. Graphique 14 : Schéma simplifié de la chaîne du lait Industries fournisseuses Eleveurs de vaches laitières Industrie laitière Commerce de détail (super- et hypermarchés) Commerce de gros Industrie alimentaire Marchés & vente à domicile Horeca & catering Autre commerce de détail (supérettes et magasins de proximité) Consommateurs 22

24 Source : Entretiens avec les acteurs 2.2. Considérations méthodologiques À l exception des éleveurs de vaches laitières (pour lesquelles nous vous renvoyons au 1 er chapitre), l importance économique (nombre d entreprises et d emplois, valeur de production), la situation financière (rentabilité, solvabilité, liquidité), le taux de concentration et la structure des charges d exploitation ont été cartographiées pour chaque acteur important de la chaîne du lait 37. Pour l importance économique, les statistiques de l ONSS ont été utilisées afin de calculer le nombre d entreprises et d emplois, alors que les statistiques de la BNB et de la DG Statistiques du SPF Économie ont été analysées afin de déterminer la valeur de production. La BNB ne publie toutefois la valeur de production de l économie belge et de ses secteurs («Production de biens et de services aux prix de base», selon la BNB) qu au niveau des «secteurs totaux», également dénommés «sections» (niveau à deux chiffres). Afin de déterminer la valeur de production des différents maillons de la chaîne du lait (qui possèdent un code NACE à 3, 4 ou 5 chiffres), nous nous sommes donc basés sur la part d un maillon déterminé dans le chiffre d affaires total de la section à laquelle ce maillon appartient (sur la base des données TVA), tel que calculé par la DG Statistiques, et sur l imputation de cette part à la valeur de production de la «section» ou du «secteur total» telle que publié par la BNB. La valeur de production des différents maillons de la chaîne du lait a ensuite été comparée à la valeur de production totale de l économie belge. Cette dernière s élevait à 805,2 milliards d euros en 2011 et à 806,7 milliards d euros en Aux fins de l analyse de la situation financière de la filière laitière, nous nous sommes basés sur les comptes annuels (des entreprises) déposés à la centrale des bilans de la BNB. La rentabilité de chaque maillon a été calculée sur la base de la marge brute d exploitation 39, la marge nette d exploitation 40 et la marge d entreprise 41. Étant donné que toutes ces marges ont été déterminées en fonction du chiffre d affaires et des autres produits d exploitation (et ont été corrigées pour les subventions et les montants compensatoires), nous avons uniquement tenu compte des entreprises qui ont publié leurs comptes annuels selon un schéma complet. Généralement, le chiffre d affaires et les autres produits d exploitation sont uniquement renseignés dans ce type de comptes annuels 42. Toutefois, ces entreprises 37 Le code NACE des fabricants d aliments composés pour animaux est le 10.91, alors que ceux de l industrie laitière, du commerce de gros de produits laitiers et du commerce de détail (dans les magasins non spécialisés proposant essentiellement des produits à prédominance alimentaire) sont, respectivement, 10.5, et Source : BNB (Comptes nationaux/comptes détaillés/ Compte de production et de revenus par secteur d activités). 39 La marge brute d exploitation reflète le résultat (rentabilité) des activités opérationnelles sans tenir compte des résultats financiers et exceptionnels et est corrigée pour les non-flux de trésorerie tels que les amortissements, les réductions de valeur et les provisions. Calcul : (bénéfice ou perte d exploitation (9901) + amortissements (630) + réduction de valeurs (631/4) + provisions (635/7)) / (chiffre d affaires (70) + autres produits d exploitation (74) subventions et montants compensatoires (740)) x 100. La marge brute d exploitation peut également être définie comme étant les revenus totaux d exploitation (70/74) réduits des approvisionnements et marchandises (60) moins les services & biens divers (61) moins les rémunérations, les charges sociales et pensions (62) moins les autres charges d exploitation (640/8) moins les charges d exploitation portées à l actif au titre de frais de restructuration (649). 40 La marge nette d exploitation reflète le résultat (rentabilité) des activités opérationnelles sans tenir compte des résultats financiers et exceptionnels et non corrigée pour les non-flux de trésorerie. Calcul : (bénéfice ou perte d exploitation (9901) + subsides en capital (9125)) / (chiffre d affaires (70) + autres produits d exploitation (74) subventions et montants compensatoires (740)) x La marge d entreprise reflète le résultat final (rentabilité) de l exercice, après imputation des résultats financiers et exceptionnels et après impôts. Calcul : bénéfice ou perte de l exercice (9904) / (chiffre d affaires (70) + autres produits d exploitation (74) subventions et montants compensatoires (740)) x Seules les grandes entreprises sont tenues de déposer leurs comptes annuels avec un schéma complet. Les petites entreprises peuvent utiliser un schéma abrégé dans lequel la mention du chiffre d affaires est facultative. Une entreprise est considérée comme de petite taille si elle n a pas excédé plus d un des seuils suivants au cours de l avant-dernier et du dernier exercice : moyenne annuelle du personnel : 50 ; chiffre d affaires (hors TVA) : euros ; total du bilan :

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