Hydrogéologie [idʀoʒeɔlɔʒi] : science qui étudie
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- Marie-Jeanne Monette
- il y a 8 ans
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1 Eau souterraine [o sutɛʀɛñ] : Eau sous tension hydrostatique présente dans les vides interconnectés de la zone de saturation. Cette eau émerge à la surface sous forme de sources et pénètre dans des puits. Hydrogéologie [idʀoʒeɔlɔʒi] : science qui étudie les eaux souterraines tant au point de vue de leur origine que de leur mouvement à travers les formations géologiques, de leur composition et éventuellement de leur utilisation. Projet d acquisition de connaissances sur les eaux souterraines de la Montérégie Est janvier 2010
2 Glossaire de l hydrogéologie Ce glossaire vous propose des définitions et explications de quelques concepts de base hydrogéologiques. À moins d indication contraire, le contenu est tiré ou adapté du glossaire inclus à l annexe B-2 de l Étude hydrogéologique régionale dans la zone de production maraîchère des MRC des Maskoutains, Rouville et Brome-Missisquoi Montérégie Est (TechnoRem Inc. et Fédération de l UPA de Saint-Hyacinthe, 2008). Aire d alimentation : Aire de protection immédiate : Aires de protection bactériologique et virologique : Portion du territoire à l intérieur de laquelle toute l eau souterraine qui y circule aboutira tôt ou tard au point de captage. 1 Rayon de 30 m autour d un ouvrage de captage d eau souterraine dans lequel seuls sont permis des équipements nécessaires à l exploitation de l ouvrage. 2 Portions de l aire d alimentation dans lesquelles les eaux souterraines sont réputées vulnérables aux niveaux bactériologique ou virologique. Lorsque le débit moyen d exploitation du lieu de captage est supérieur à 75 m 3, l aire de protection bactériologique est définie par l emploi d un temps de migration de l eau souterraine sur 200 jours et l aire de protection virologique par l emploi d un temps de migration sur 550 jours. Lorsque le débit moyen est inférieur à 75 m 3, ces aires sont fixées dans des rayons de 100 m et 200 m, respectivement, du lieu de captage. La définition de ces aires peut, par contre, être modifiée en fonction des résultats d une étude hydrogéologique. Certaines activités agricoles sont réglementées ou interdites à l intérieur de ces aires. 3 Aquiclude : Roche à grande porosité (comme l'argile), contenant une grande quantité d'eau, mais la laissant passer très difficilement. 4 Aquifère : Aquifère libre : Formation géologique perméable (roches ou sédiments non consolidés) comportant une zone saturée qui conduit suffisamment d eau souterraine pour permettre l écoulement significatif d une nappe souterraine et le captage de quantités d eau appréciables à un puits ou à une source. Aquifère qui comporte un niveau phréatique et qui n est pas limité par une couche sus-jacente dont la perméabilité est nettement plus faible. 1 Québec, 2008a, p L.R.Q., c. Q-2, r.1.3, art L.R.Q., c. Q-2, r.1.3, art Québec, 1974.
3 Aquifère confiné : Aquifuge : Aquitard : Artésianisme : Capacité de pompage : Charge hydraulique : Coefficient d emmagasinement : Conductivité hydraulique : Formation géologique perméable à l intérieur de laquelle l eau souterraine est isolée de l atmosphère par une formation géologique de faible perméabilité. Formation géologique absolument imperméable qui ne contient ni ne laisse passer d eau. Couche encaissante qui retarde mais n'empêche pas la circulation de l'eau en direction et en provenance d'un aquifère adjacent; couche semiperméable. 5 Aptitude d un aquifère confiné à permettre le jaillissement spontané des puits qui l atteignent, ou l existence de sources artésiennes, créée par la conjonction de conditions hydrodynamiques et topographiques favorables. Quantité maximale d eau souterraine qu une installation de captage est en mesure de prélever au cours d une période d opération de 24 heures. Elle dépend principalement des usages prévus associés à l installation de captage. 6 Énergie totale que contient une masse d eau en fonction de sa position dans l espace, de sa pression et de sa vitesse. Elle représente la hauteur à laquelle l eau peut s élever au-dessus d un niveau de référence arbitraire, habituellement mesuré dans un puits. Rapport du volume d'eau libérée ou emmagasinée par unité de surface d'un aquifère, à la variation de charge hydraulique correspondante, sans référence au temps (ou en un temps illimité). 7 Coefficient de proportionnalité décrivant la facilité avec laquelle un liquide peut se déplacer dans un milieu poreux. Elle est une fonction tant du milieu que du liquide traversant ce milieu. Crépine du puits : Dispositif de filtrage permettant à l eau souterraine d une formation de s écouler librement dans un puits et minimisant la quantité de sédiments pénétrant dans ce dernier. Débit moyen d exploitation : Débit déterminé à partir de la période d exploitation de l établissement et ramené sur une base journalière. À titre d exemple, pour un terrain de camping, cette période s échelonne de la mi-juin à la mi-septembre. Par ailleurs, afin d estimer les débits moyens d exploitation, des valeurs représentatives de volumes d eau pour le type d établissement visé (en utilisant la capacité 5 Canada, 2009b. 6 Québec, 2008b. 7 Québec, 1985.
4 d accueil en termes d individus ou d emplacements) sont utilisées. Dans les cas où l ouvrage de captage est utilisé pour desservir plusieurs types d établissements, les besoins en eau cumulatifs de tous les établissements desservis doivent être considérés. 8 Dépôt meuble : Tout matériau géologique reposant sur une formation rocheuse. Écoulement de l eau souterraine : Mouvement de l eau dans les ouvertures des sédiments et des roches de la zone de saturation. Emmagasinement spécifique : Essai de pompage : Quotient du volume d'eau libéré ou emmagasiné par une unité de volume du milieu poreux, par unité de différence de charge hydraulique, sans référence au temps. 9 Essai de perméabilité au cours duquel on procède au pompage de l eau d un puits pendant un certain temps et à l enregistrement du changement de la charge hydraulique dans un puits d observation. Cet essai permet de déterminer la capacité d un puits et les caractéristiques hydrauliques de l aquifère. Frange capillaire : Zone immédiatement au-dessus du niveau phréatique, où l eau remonte par l action capillaire et où les vides sont remplis d eau dont la tension est inférieure à celle de l atmosphère. Gradient hydraulique : Levé sismique : Méthode DRASTIC : Nappe perchée : Rapport entre le changement de la charge totale et la distance dans une direction donnée. Levé effectué au moyen d ondes sonores qui se répercutent dans les différentes couches de matériaux du sous-sol. Des récepteurs détectent les échos de chaque couche, et le temps du déplacement ainsi que la vitesse du son de différentes matières déterminent les caractéristiques du sous-sol. 10 Système de cotation numérique utilisé pour déterminer l indice de vulnérabilité des eaux souterraines. 11 Les sept variables analysées sont : la profondeur à la nappe, l infiltration efficace, le milieu aquifère, le type de sol, la pente du terrain, l impact de la zone vadose et la conductivité hydraulique. Nappe d une zone saturée sus-jacente à une nappe non saturée et à une autre nappe. Phénomène souvent attribuable à la présence d une formation géologique perméable amenant l eau d infiltration 8 Québec, 2008b. 9 Québec, Canada, 2009a. 11 Québec, 2008a, p. 21.
5 à s accumuler au-dessus de cette couche. Niveau phréatique : Perméabilité intrinsèque : Piézomètre : Porosité : Puits de surface : Puits de surveillance : Puits tubulaire : Pointe filtrante : Limite supérieure de la zone saturée. Le niveau phréatique est mesuré d après la hauteur de l eau dans un puits foncé sur quelques mètres dans la zone saturée. Facilité avec laquelle un milieu poreux se laisse traverser par un liquide, sous un gradient hydraulique donné. Dépend des seules propriétés du milieu. Instrument utilisé pour mesure la profondeur du niveau phréatique ou de la surface potentiométrique dans un puits qui n est pas en pompage. Peut servir à mesurer la charge en un point de la subsurface. Rapport entre le volume d espaces lacunaires dans des roches ou des sédiments et le volume total des roches ou des sédiments. Ouvrage de captage dont le diamètre intérieur est généralement supérieur à 60 cm et la profondeur d au plus 9 m à partir de la surface du sol. Un tel ouvrage de captage est plus sujet à un assèchement découlant d un abaissement du niveau d eau en période de sécheresse qu un puits tubulaire. 12 Puits servant à l extraction d eau souterraine aux fins d essais physiques, chimiques ou biologiques, ou à la mesure des niveaux d eau. Ouvrage de captage généralement de petit diamètre (152 mm), de grande profondeur (45 m en moyenne) et aménagé avec une foreuse par une firme de puisatier. 13 Ouvrage de captage utilisant un tubage dont le diamètre intérieur est d au plus 8 cm. Ce type de captage est aménagé en enfonçant manuellement ou mécaniquement le tubage. 14 Rabattement : Abaissement du niveau phréatique ou piézométrique causé par le pompage de l eau souterraine à partir d un puits. Le rapport entre le rabattement et le taux de pompage peut servir à définir les caractéristiques hydrauliques d un aquifère. Rayon d influence : Distance radicale à partir du centre d un puits de pompage à un point où aucun abaissement de la nappe phréatique ou de la surface 12 Envir eau Puits, 2003, p Ibid., p Ibid., p. 25.
6 potentiométrique n est observé. Surface piézométrique : Surface potentiométrique Transmissivité : Surface représentant la charge hydraulique en tout point d une formation aquifère. Si l eau est maintenue sous pression par un aquiclude, la surface piézométrique se situe au-dessus de la limite supérieure de l aquifère; sinon, elle coïncide avec le niveau phréatique. Lieu des niveaux potentiométriques relatifs à une strate déterminée d'un aquifère, notamment dans un aquifère multicouche où la masse volumique de l'eau varie selon la profondeur. 15 Vitesse à laquelle l eau d une masse volumique et d une viscosité données traverse, sous un gradient hydraulique unitaire, une largeur unitaire d un aquifère (ou d une couche encaissante). La transmissivité dépend des propriétés du liquide et du milieu poreux. Aussi appelée coefficient de transmissivité. Zone de saturation : Zone du sol dans laquelle l eau occupe complètement les fractures des aquifères rocheux ou les vides entre les particules de sol, pour un aquifère granulaire. 16 Zone vadose : Zone où les cavités contiennent principalement de l air avec un peu d eau (celle attachée aux parois des cavités) Québec, Québec, 2008b. 17 Bourque, P-A., 2009.
7 RÉFÉRENCES Bourque, P-A. (2009). Planète Terre : Les Eaux Souterraines, [En ligne]. (Page consultée le 16 décembre 2009). Canada. Affaires étrangères et commerce international Canada (2009a). Le plateau continental étendu du Canada, [En ligne]. (Page consultée le 16 décembre 2009). Canada. Ressources naturelles Canada (2009b). L Atlas du Canada : Aquitard, [En ligne]. m=aquitard (Page consultée le 17 décembre 2009). Envir eau Puits (2003). Le puits, [En ligne] p. Québec. Ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs (MDDEP) (2008a). Règlement sur le captage des eaux souterraines en bref, [En ligne] p. Québec. Service de l aménagement et des eaux souterraines. Direction des politiques de l eau. Ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs (2008b). Guide technique : Captage d eau souterraine pour des résidences isolées [En ligne] p. Québec. Office de la langue française (1990). Le grand dictionnaire terminologique : Emmagasinement spécifique, [En ligne]. consultée le 15 décembre 2009). Québec. Office de la langue française (1985). Le grand dictionnaire terminologique : Coefficient d emmagasinement : Géologie, [En ligne]. consultée le 15 décembre 2009). Québec. Office québécois de la langue française (1977). Le grand dictionnaire terminologique : Surface potentiométrique, [En ligne]. consultée le 15 décembre 2009). Québec. Office de la langue française (1974). Le grand dictionnaire terminologique : Aquiclude, [En ligne]. consultée le 17 décembre 2009). Règlement sur le captage des eaux souterraines, RRQ, c. Q-2, r.1.3. TechnoRem Inc. et Fédération de l UPA de Saint-Hyacinthe (2008). Étude hydrogéologique régionale dans la zone de production maraîchère des MRC des Maskoutains, Rouville et Brome-Missisquoi Montérégie Est : Annexe numérique et rapport final, 145 p. plus annexes.
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