Alcool, addictions et travail

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1 VIE DE LA SFA 22 et 23 octobre 2009, Maison de la Mutualité, Paris Réunion de la Société française d alcoologie En partenariat avec la Société française de médecine du travail Avec le parrainage du Ministère de la santé et des sports de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie Société Française d'alcoologie Reconnue d'utilité publique (décret du 29 octobre 1998) Alcool, addictions et travail Résumés des communications Coordination : Dr Claudine Gillet, Dr Benoît Fleury, Dr Gérald Demortière, Dr Éric Hispard Jeudi 22 octobre h 00 Ouverture Pr Michel Lejoyeux, Président de la SFA Pr Patrick Brochard, Président de la SFMT Matin 9 h 30 Président : Pr Michel Lejoyeux (Paris) Modératrice : Dr Catherine Cothereau (Paris) De la sécurité à la santé au travail : réflexions croisées pour une évolution des pratiques professionnelles Pr Dominique Penneau-Fontbonne (Angers) 10 h 00 Intérêt et disponibilité des repères épidémiologiques sur les addictions au travail Mme Françoise Facy, Mme Gaëlle Sotin (Lyon) Après les expertises collectives de l Inserm (2001 et 2003) sur les effets sur la santé et les effets sociaux de l alcoolisation excessive, les dommages individuels et collectifs sont suffisamment établis sur un plan scientifique pour que les pratiques professionnelles soient à présent l objet de recommandations tant au niveau du repérage que de la prise en charge des personnes en difficulté avec l alcool. L ensemble des secteurs médicaux et sociaux sont sollicités, les services hospitaliers, le secteur médico-social, et en particulier la médecine générale ou la médecine du travail, et contribuent à l approche épidémiologique de la morbidité liée aux conduites d alcoolisation. Si le poids global des pathologies liées à l alcool reste difficile à apprécier dans le système sanitaire général, le secteur spécialisé en alcoologie fournit un certain nombre d observations et d analyses des besoins des consultants, en fonction de leurs situations sociales ou sanitaires. La littérature évoque souvent quatre causes favorisant la dépendance à l alcool : l hérédité, la personnalité, les traumatismes, les facteurs socioculturels et environnementaux, au premier rang desquels se situe le travail. Plusieurs publications ont orienté leurs démarches vers une recherche de prévention, analysant tout ce qui favorise la prise d alcool dans une situation professionnelle donnée. Les études internationales montrent les corrélations entre les comportements et les critères d adaptation successifs depuis les études jusqu à la progression dans la vie professionnelle. Il n existe pas d étude de cohorte en France, mais le suivi des étudiants montrent l évolution des usages d alcool, dans une approche de santé, en fonction des filières. L enquête de L Usem (Mutuelles étudiantes) indique en 2009 une hausse des consommations d alcool (74 % contre 68 % en 2007). 18 % des étudiants et 8 % des étudiantes boivent cinq verres ou plus par occasion. Pour l état de santé et le recours aux soins, la filière semble déterminante : stress, vision négative de l avenir et pensées suicidaires sont plus fréquentes en lettres, langues et sciences humaines (43 %, 18 %, 12 %) qu en sciences (27 %, 9 %, 6 %). Quelques études françaises (EDF Gazel) indiquent que les salariés ayant un problème d alcool ont un absentéisme trois fois supérieur aux autres. Il existe peu de données nationales en provenance des services de médecine du travail ou de l Assurance maladie, mais des enquêtes sectorielles ont été exposées au Colloque de médecine du travail en 2006 et à l INRS (2008). La sensibilisation des responsables des milieux d entreprises est établie dans l enquête réalisée par l Inpes et l Anpaa en avril 2006 : les consommations d alcool et de drogues arrivent dans les préoccupations principales des 800 directeurs des ressources humaines et chefs d entreprise interrogés. Les deux tiers ont déjà rencontré des problèmes à ce sujet et la majorité estime que la consommation d alcool peut avoir des conséquences sur la qualité du travail, la santé des salariés, les problèmes relationnels, l ambiance de travail et l absentéisme (70 % sont conscients de ces impacts). L exemple de l Anpaa du Rhône montre l évolution des orientations vers le secteur spécialisé en alcoologie : le plus souvent, c est en provenance de la justice que Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître 1

2 les patients sont adressés, bien avant la médecine du travail, alors que la moitié des patients sont en activité professionnelle. Pour les actions de prévention en milieu de travail, la phase de diagnostic local rassemble des indicateurs multiples ; l approche des risques intègre les indicateurs épidémiologiques avec des limites : les indicateurs de morbidité reflètent les itinéraires des patients et les orientations sociales, avec des sanctions renforcées actuellement. Pour la mortalité, les corrélations restent complexes en fonction des secteurs d activité ; des études récentes (Lancet 2009) montrent la place prépondérante des causes violentes dues à l alcool, expliquant, par exemple en Russie, la moitié des décès masculins (15-54 ans). 10 h 30 Situations de travail et conduites addictives : données actuelles Dr Éric Durand (Paris), Dr Corinne Dano (Angers) Un certain nombre de travaux de recherche d approche qualitative et quantitative, portant surtout sur les prévalences de dépistage, ont mis en évidence l existence d usages de diverses substances psychoactives au sein de la population active. Les consommations retrouvées concernent à la fois les substances licites et illicites. Cette cartographie des consommations reste cependant incomplète et partielle. La question des liens possibles entre situations de travail et conduites addictives témoigne, par ailleurs, de deux préoccupations sociales : d une part, le risque qu est susceptible de faire courir sur le lieu de travail le consommateur de substances psychoactives pour lui-même et pour les autres, d autre part, la question de l impact du travail sur les consommations. Afin de tenter de répondre à ces questions, une recherche bibliographique sur la question situations de travail et conduites addictives a été menée. L objectif de cette communication est de présenter les résultats de cette revue de la littérature. Méthodologie Cinq bases de données ont été interrogées de façon indépendante par les deux auteurs : Medline, Toxline, Cochrane, PsyINFO, ERIC. Les mots-clés utilisés pour chaque base étaient work, work schedule tolerance, work capacity evaluation, workplace, job stress, job satisfaction, occupations, occupational exposure croisé avec substance-related disorders. Les limites imposées pour cette recherche étaient l existence d un résumé et linguistique (articles en anglais, français ou allemand). Aucune limite n a été imposée en termes de date de publication. L ensemble des articles collectés ont été ensuite sélectionnés suivant les données du résumé. Une recherche supplémentaire a été faite pour la question de la conduite : driving, accidents croisé avec substance-related disorders. Les articles retenus par chacun des deux auteurs ont ensuite été mis en commun en éliminant les doublons. Un classement par thématique (effet de la consommation sur le travail, effet du travail sur la consommation...) et par type de substance étudiée a été fait. Le classement s est également intéressé au niveau de preuve des études publiées selon les recommandations de la Haute autorité de santé. Résultats Le classement des articles par thématique et/ou par substance a fait ressortir un certain nombre de points principaux : - de nombreuses publications traitent des liens entre consommation de substances psychoactives et travail. Deux aspects de ces possibles liens sont le plus souvent traités : effet du travail sur la consommation et effet de la consommation sur le travail dans sa dimension risque pour le travail. La substance la plus souvent abordée est l alcool. Le cannabis est relativement peu traité ; - quelques articles concernent les médicaments, notamment pour le personnel soignant ; - la question du tabac est le plus souvent abordée par le biais du tabagisme passif et de ses risques sur le lieu de travail ; - il existe très peu d études randomisées à fort niveau de preuve, quelle que soit la substance abordée. Ceci s explique par la complexité et le nombre des déterminants à prendre en compte pour étudier les relations entre travail et consommation de substances psychoactives. L ensemble de ces points principaux sera abordé lors de la communication. Conclusion Ce travail préliminaire permet de tracer les grandes lignes des réflexions futures concernant les interactions entre situations de travail et consommation de substances psychoactives. Président : Pr Patrick Brochard (Paris) Modérateur : Pr Jean-Dominique Favre (Clamart) 11 h 20 Mesure de l impact du travail sur les conduites addictives. À partir d une étude épidémiologique pilote en Pays-de-Loire Dr Corinne Dano (Angers), Dr Dominique Pelle-Duporté (Nantes), Dr Christine Leveleux (Laval), Dr Yves Rouault (Le Mans) Mieux connaître l impact du travail sur les conduites addictives nécessite une approche complexe prenant en compte le modèle bio-psychosocial des addictions. Cela explique en partie la difficulté à mettre en place des enquêtes épidémiologiques traitant de manière spécifique la question du lien entre les comportements addictifs et le travail. L hypothèse est émise que le travail peut influencer les conduites addictives sous certaines conditions, contribuant ainsi à les stabiliser, voire à les diminuer ou au contraire à les aggraver dans le cadre d une relation dynamique. Méthodologie Une enquête a été réalisée avec la collaboration de médecins du travail des services de santé au travail de la Sarthe et de la Mayenne en mai 2008 auprès d un échantillon de salariés volontaires. Le choix d un autoquestionnaire court a été motivé par le souhait que leur remplissage soit de bonne qualité. Celui-ci comprend, outre les données professionnelles, des questions portant sur la dimension travail (contraintes temporelles, vécu du travail, notamment à partir du modèle de Karasek et Siegrist). Les substances psychoactives licites, illicites, les médicaments (antalgiques, anxiolytiques, antidépresseurs, hypnotiques) ont été pris en compte. L analyse des données visait à estimer et à étudier les liens entre la consommation de substances, le travail et la santé perçue. Résultats Au total, questionnaires ont été exploités. Les résultats montrent des liens entre certaines caractéristiques du travail et les conduites addictives pouvant contribuer partiellement aux différences observées selon les sexes. Pour les femmes, être soumise à des horaires décalés ou ne pas dormir est corrélé avec la prise de substances psychoactives. Il existe un lien très significatif entre le fait de ne pas dormir la nuit et la prise d anxiolytiques ou d hypnotiques (p < 0,001). Se coucher après minuit est associée à la consommation de tabac (p < 0,01). En ce qui concerne les hommes, il existe davantage de consommation de substances psychoactives lorsque la demande dans le travail est importante, avec une forte corrélation entre la consommation d anxiolytiques et de tabac par rapport au fait d être obligé de faire plusieurs choses en même temps, ou d être souvent interrompu (p < 0,01). Se dépêcher est associé de manière significative à la consommation d alcool (p < 0,05). La perception de latitude décisionnelle, de reconnaissance et de faire un travail de qualité tout en étant correctement formé, dans un climat d entraide est globalement associée à une diminution de prise de substances psychoactives, avec des différences en fonction des sexes. Conclusion Cette enquête exploratoire a permis de démontrer qu une approche épidémiologique sur cette problématique est réalisable en service de santé au travail. Elle a ouvert de nouvelles perspectives de recherche avec la mise en place actuelle d une enquête épidémiologique transversale à plus forte validité. 2 Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître

3 Vie de la SFA 11 h 50 Addictions et travail : analyse critique de la littérature sur le coût économique et social M. Philippe Mossé (Aix-en-Provence) L objet de cette communication n est pas d établir un bilan des coûts économiques et sociaux des addictions au travail, mais de dégager quelques pistes de recherches futures à partir d une analyse des travaux disponibles en la matière. En effet, si la santé au travail intéresse de plus en plus d économistes, force est de constater qu ils sont les premiers à regretter la faiblesse des outils et des informations à leur disposition pour aborder cette question (1). Dans une première partie de la communication, une analyse critique des méthodes et des approches utilisées dans la littérature économique sur le thème addictions et travail sera réalisée. On mettra en évidence que les choix méthodologiques concernant les types de coûts retenus ou les points de vue adoptés (celui de l entreprise, de la Sécurité sociale, etc.) influent de façon décisive sur les résultats. Dans une deuxième partie, deux dimensions seront privilégiées. La première a trait au contexte des études. En effet, la raison pour laquelle l étude de coût est menée n est pas toujours explicitée ou n est pas toujours compatible avec la technique mobilisée (analyse coût/bénéfice, etc.). La seconde est d ordre méthodologique : il appert en effet que les données disponibles ne sont pas toujours adaptées à une étude de coût rigoureuse et/ou que les choix méthodologiques effectués par les auteurs sont peu justifiés. En conclusion, quelques principes seront rappelés, plaidant pour une utilisation prudente de ces études. Référence bibliographique 1 - Béjean S. Santé et travail, un thème nouveau pour les économistes de la santé. Lettre du Collège des Economistes de la Santé 2009 ; (juin) : h 20 Discussion Après-midi Président : Dr Benoît Fleury (Bordeaux) Modérateur : Dr Amine Benyamina (Villejuif ) 14 h 10 La politique portée par le Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies M. Michel Massacret (MILDT, Paris) 14 h 30 Respect de la vie privée et intérêt de l entreprise : le point de vue du juriste Me Philippe Arbouch (Chartres) Dans l entreprise : fumer, boire, (et plus)... un droit?, une liberté? Éthylotest, contrôle du cannabis... que dit la Loi? Le règlement intérieur permet-il tout? Fouilles des vestiaires, des armoires,... investigations dans l ordinateur... l employeur a-t-il le droit de tout faire ou l obligation de ne rien faire? Les partenaires sociaux sont-ils concernés? Impliqués? Caméras, vigiles, laisse-t-on son identité à la porte de l entreprise? L entreprise ne peut-elle pas se protéger pour éviter le pillage, mais aussi la mise en cause de la responsabilité des dirigeants? Concilier : - l obligation de veiller à la santé physique et mentale et à la sécurité des salariés ; - le respect de la dignité humaine ; - et l intérêt de l entreprise ou comment le droit vient parfois au secours de ceux qui sont perdus h 00 Problèmes éthiques de la prise en charge des conduites addictives en milieu de travail Pr Bertrand Vergely (Paris) Présidente : Dr Claudine Gillet (Nancy) Modérateur : Dr Gérald Demortière (Ermont) 16 h 00 Alcool, addictions et travail : quelle démarche de prévention? Pr Paul Frimat, Dr Sophie Fantoni-Quinton (Lille) Au nom d une meilleure protection de la santé et de la sécurité au travail, la prévention des risques (Dir. CEE n du 12 juin 1989) est devenue une préoccupation majeure des pouvoirs publics et des acteurs privés. Cette question de la prévention des risques s inscrit d abord dans une logique de santé publique, ensuite dans celle d une structuration des règles juridiques. C est ainsi que prévaut désormais une approche globale de la prévention. Au cœur de cette évolution se trouve l obligation dite de sécurité, appréhendée comme la véritable clef de voûte d une gestion sanitaire des risques. À l évidence, l obligation de sécurité doit s analyser aujourd hui comme une obligation d actions, et l application en matière de prévention des conduites addictives est immédiate : l action s impose, sous peine de faillir à l obligation de sécurité. Cette action ne pourrait s entendre sans figurer expressément dans le plan de prévention annexé au document unique d évaluation des risques. Toutes ces réflexions confortent la nécessité d une véritable politique de prévention en entreprise visà-vis de ce risque alcool, addiction.... Aujourd hui, les entreprises prennent conscience de la présence de substances psychoactives au sein de leurs établissements et tentent d y remédier. Si le problème du dépistage est une question cruciale, celui-ci doit être intégré dans une démarche globale. Avoir une politique d entreprise ne signifie pas avoir une politique de dépistage. Ainsi, les conduites addictives en milieu de travail nécessitent d articuler les multiples questions de la sécurité (des salariés, des tiers et de l entreprise), du respect de la vie privée des salariés, du secret médical pour les médecins du travail et de la promotion de la santé au travail. Il faut en ce sens inclure le dépistage dans la politique globale de prévention. 16 h 20 Addictions et santé au travail : repérage des pratiques des médecins du travail. Enquête nationale Inpes-INRS-SMTOIF Mme Colette Ménard (Inpes), Dr Éric Durand (INRS), Dr Gérald Demortière (SMTOIF), Dr Jean-Jacques Bled (SMTOIF), M. François Beck (Inpes) Les médecins du travail suivent une population de 15,8 millions de salariés. Selon le Baromètre Santé 2005, 10,5 % des actifs occupés de ans boivent quotidiennement de l alcool et 8,1 % présentent un risque de dépendance à l alcool. La prévalence dans l année des usagers de cannabis s établit à 6,9 % ; celle des usagers d autres drogues à 1,1 % des actifs occupés. L expertise collective de l Inserm, les États généraux sur l alcool et les plans de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie ont souligné, à divers titres, l importance de la vigilance des médecins du travail sur le champ des addictions et les rapprochements utiles entre médecine du travail et médecine de ville. Dans ce contexte, suite à quelques études exploratoires, l Inpes, l INRS et la SMTOIF ont entrepris de mener une étude auprès de 750 médecins du travail, représentant l ensemble des régimes d exercice, afin d identifier leurs opinions et leurs pratiques sur le Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître 3

4 suivi des salariés et la prévention des conduites addictives : place des addictions au regard des priorités de santé au travail, documentation du dossier médical, connaissances et pratiques des interventions brèves, opinions sur les tests de dépistage, implication dans la prévention individuelle et dans des démarches collectives. Méthodologie L enquête téléphonique a été menée au mois de mai-juin 2009 par l Institut GfK ISL auprès de 750 médecins du travail suivant un échantillon stratifié de 150 médecins par régime (régimes Autonomes, Interentreprises, Fonction publique, Hospitaliers, MSA). Le tirage aléatoire a été établi à partir du fichier national Cegedim des médecins du travail, retravaillé par l Institut GfK ISL et stratifié suivant le type de régime, la taille de l agglomération, le sexe. Le taux de refus apparaît particulièrement bas : 5,6 % par rapport aux médecins éligibles. Résultats Les résultats sont présentés sur la base théorique d un échantillon national représentatif des médecins (échantillon redressé suivant le poids des différents régimes connus dans le fichier Cegedim).. Importance des addictions dans les priorités des médecins Les médecins du travail accordent de l importance à la prévention des addictions, toutefois celles-ci sont jugées derrière les priorités de santé au travail classiques leur incombant. La consommation d alcool est la problématique la plus préoccupante et 19,3 % déclarent y être fréquemment confrontés. Concernant les autres drogues, 41,1 % des médecins ont le sentiment qu au travail, l usage du cannabis est répandu (7,6 % des médecins déclarent y être fréquemment confrontés) et 22,7 % observent que par rapport à il y a cinq ans, de plus en plus de salariés font usage de drogues (autres que le cannabis) (3,1 % s y déclarent fréquemment confrontés). L influence des risques psychosociaux sur les consommations de produits psychoactifs est partagée par 77,5 % des médecins, une problématique qu ils côtoient fréquemment (73,6 %) en observant de plus en plus de dépressions (77,8 %).. Suivi des salariés et pratiques de prévention individuelle Les médecins du travail renseignent généralement le dossier médical de leurs salariés sur les addictions, mais les pratiques varient selon les produits : 87,2 % documentent systématiquement les consommations de tabac, 71 % les consommations de produits psychotropes, 45,8 % la consommation d alcool, 17,3 % la consommation de cannabis et 11,8 % l usage d autres drogues. Pour autant, la tenue de statistiques demeure rare. Le dossier médical est dans neuf cas sur dix renseigné à partir du déclaratif du salarié, cependant, sur la base de ceux qui documentent le dossier médical, certains médecins déclarent également utiliser le test de Fagerström pour le tabac (27,9 %), l Audit (13,5 %) ou le Face (11,8 %) pour l alcool, le Cast (4,1 %) et le Detc (2,7 %) pour le cannabis. Bien que ne tenant pas de statistiques sur les consommations, les médecins du travail évaluent à environ 8,4 % la proportion de leurs salariés en difficulté avec l alcool, à 4,9 % ceux en difficulté avec une consommation de cannabis et à 2,2 % les salariés en difficulté avec un usage de drogues (autres que le cannabis). Face à un salarié faisant usage de substances addictives, la première démarche des médecins du travail est généralement de donner des conseils de prévention (72,3 % pour le tabac, 69,7 % pour le cannabis, 64,1 % pour l alcool, 39,2 % pour les autres drogues). L incitation à en parler avec le médecin traitant est également fréquemment évoquée (en 1 er ou 2 nd choix par 48,8 % sur le tabac, 74,6 % sur l alcool, 54,5 % sur le cannabis et 59,6 % sur les autres drogues) ; le recours à une consultation spécialisée est cité (en 1 er ou 2 nd choix par 52,7 % sur le tabac, 41,6 % sur l alcool, 37,2 % sur le cannabis, 52,4 % sur les autres drogues). Un tiers (36,6 %) des médecins déclarent travailler avec un centre de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA) et près de trois médecins sur dix être en relation avec un centre de soins d accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou un centre spécialisé de soins aux toxicomanes (CSST). Parmi les obstacles à la prévention individuelle, 57,1 % des médecins du travail évoquent la résistance des salariés et 16,6 % le fait de ne pas être intrusif dans la vie des salariés ; 55,7 % soulignent le manque de temps, 23,4 % le manque de formation ; seulement 14,4 % estiment que ce n est pas le rôle du médecin du travail. Toutefois, même lorsqu ils interviennent, près de six médecins sur dix se sentent inefficaces en matière de prévention des addictions. Un tiers (33,6 %) des médecins du travail déclarent avoir reçu une formation en addictologie, mais seulement 27,3 % des médecins des services interentreprises. 39 % ont entendu parler des interventions brèves, et parmi eux, 19,8 % s y sont déjà formés (37,6 % accepteraient d en faire) ; près des deux tiers (63,6 %) l ont déjà mis en pratique (soit 25 % des médecins).. Opinions et utilisation des tests de dépistage au cours des 12 derniers mois Concernant les tests de dépistage, neuf médecins du travail sur dix (90,3 %) estiment que seuls les médecins du travail doivent effectuer des dépistages biologiques et ils se montrent réservés sur le fait que les employeurs puissent pratiquer des éthylotests (46,4 % en désaccord). Les tests urinaires et les tests salivaires de dépistage de la toxicomanie semblent, pour la majorité, un bon outil pour leur pratique (respectivement 61,9 % et 58,7 %). Au cours des 12 derniers mois, 20,2 % des médecins du travail ont utilisé des tests d alcoolémie, 19,7 % des tests urinaires, 17,2 % des éthylotests et seulement 1 % ont été amenés à utiliser des tests salivaires. Les services autonomes sont significativement les plus nombreux à faire usage des différents tests, les hôpitaux pratiquent également plus fréquemment des tests d alcoolémie.. Sollicitations et interventions dans des démarches collectives Au cours des 12 derniers mois, neuf médecins du travail sur dix (92,3 %) déclarent avoir été sollicités par des DRH pour un problème d alcool chez un salarié (3,5 sollicitations en moyenne par médecin), 28,1 % pour un salarié faisant usage du cannabis (moins d une sollicitation par médecin) et 12,7 % pour un salarié faisant usage d une autre drogue (0,2 sollicitation par médecin). Les demandes reçues de représentants du personnel concernent 39,2 % des médecins pour un problème d alcool, 7,2 % pour un problème de cannabis et 3,8 % pour un problème d autres drogues. Au cours des deux dernières années, près de quatre médecins du travail sur dix déclarent avoir participé à des actions collectives en entreprise sur le tabac (39,9 %) ou sur l alcool (38,3 %), 10,0 % sur l usage du cannabis et 4,6 % sur le thème des autres drogues. Dans 70 % des cas, il s agissait d une simple action de sensibilisation des salariés. Selon les médecins du travail, les services de santé au travail restent les interlocuteurs privilégiés pour traiter, au sein des établissements, les questions de santé ou de sécurité liées aux addictions (86 % en faveur des médecins du travail, 73 % des infirmières de santé au travail) ; 62 % reconnaissent cependant l habilitation d intervenants extérieurs, 42 % des CHSCT. Discussion et conclusion Les médecins du travail se montrent attentifs aux questions des addictions chez leurs salariés. Les problématiques liées à l alcool sont celles qu ils rencontrent le plus fréquemment et pour lesquelles ils sont le plus sollicités. Toutefois, nombre d entre eux constatent que le cannabis au travail est répandu et un médecin sur cinq observe, par rapport à il y a cinq ans, une augmentation des salariés faisant usage de drogues. S ils documentent pratiquement toujours le dossier médical du patient sur ses consommations, la majorité du temps, ils font appel au déclaratif des salariés et utilisent peu les tests de repérage. Les craintes de réticences des salariés et la peur d être intrusifs dans la vie de ceux-ci sont sans doute, au-delà du manque de temps souligné, des freins à ce type d initiative, le repérage des personnes à risque face aux produits addictifs étant par ailleurs considéré comme relevant 4 Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître

5 Vie de la SFA fortement du rôle des médecins généralistes. Bien qu ils n effectuent pas de statistiques sur les consommations addictives de leurs salariés, les médecins du travail semblent avoir une bonne appréciation des salariés en difficulté avec l usage des différents produits ; leur sentiment rejoint sensiblement les prévalences estimées à partir du déclaratif des salariés. Notons toutefois qu en termes de seuils, les médecins du travail se trouvent partagés, sur le fait qu une consommation même minime d alcool constitue un risque au travail ; une opinion à faire sans doute évoluer. Les interventions brèves commencent à être connues des médecins du travail et un quart d entre eux déclare les avoir déjà mises en pratique ; pour autant, à peine 8 % y sont réellement formés. Concernant les dépistages, les médecins du travail se montrent prudents sur leur utilisation, les services interentreprises et la MSA en font peu d usage. Les consommations de tabac et d alcool sont les thématiques d actions collectives en entreprises sur lesquelles les médecins du travail ont été amenés à intervenir le plus fréquemment au cours des deux dernières années. Se reconnaissant, avec les infirmières de santé au travail, comme des interlocuteurs privilégiés pour traiter de ces questions, ils se montrent également ouverts aux intervenants externes spécialisés, davantage que ne le faisaient les DRH en 2006 (enquête Inpes-Anpaa-BVA 2006). Dans l ensemble, ces résultats attestent de la bonne disposition des médecins du travail pour traiter des addictions dans le cadre des services de santé au travail. Références bibliographiques - Conseil supérieur de la prévention et des risques professionnels. Conditions de travail bilan Paris : Ministère du travail, des relations sociales et de la solidarité, coll. Bilans et rapports, Beck F, Guilbert P, Gautier A. Baromètre santé Saint-Denis : Inpes, coll. Baromètres santé, Ménard C, Léon C, Beck F. Substances psychoactives et milieu de travail. Communication au colloque Drogues illicites et risques professionnels. Forum préparatoire à la tenue d États généraux. MILDT, Ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville, Direction générale du travail, DRTEFP des Pays de la Loire et du Nord-Pas-de-Calais, Angers, 2 juillet Inserm. Expertise collective. Dommages sociaux. Abus et dépendance. Paris : Inserm, MILDT. Plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies ( - Michaud P, Kunz V, Demortière G et al. Les interventions brèves alcool sont efficaces en santé au travail. Premiers résultats de l étude EIST. Évolutions 2008 ; 14 (mai) : Demortière G. Repérage précoce et intervention brève en santé au travail : un intérêt démontré. Communication au colloque Conduites addictives et milieu de travail. DRTEFP des Pays de la Loire, Angers, septembre Demortière G. Alcool et travail. Communication à la réunion de la Société Française d Alcoologie L alcoologie au cœur des problématiques de santé publique. Paris : octobre Ménard C. Alcool en entreprise : les difficultés de la prévention. La Santé de l Homme 2006 ; 385 (sept-oct) : Durand É. Addictions et travail : quels enjeux pour les services de santé au travail? Santé Publique 2008 ; 20 (Suppl. 3) : S151-S h 40 Interventions et prévention en entreprise Table ronde animée par le Dr Éric Hispard (Paris) Intervenants : Dr Anne Borgne (Bondy) Mme Isabelle Chavignaud (Paris) Mme Nadia Hassine (Paris) Mme Gladys Lutz (Ramonville) Mme Chantal Chevrot (Mâcon) Vendredi 23 octobre 2009 Matin 9 h 00 Président : Dr Dominique Folliot (Paris) Modérateur : Dr Paul Kiritzé-Topor (Beaupréau) Dépistage et repérage Introduction Pr Alain Cantineau (Strasbourg) 9 h 20 Dépistage et repérage des addictions. Les méthodes biologiques Pr Sylvain Dally (Paris) L utilisation de méthodes biologiques pour dépister et repérer les addictions impose de s accorder sur la définition des termes. Par exemple : doit-on dépister l usage, l abus ou la dépendance? Met-on en cause une incapacité temporaire par altération des fonctions cognitives ou la consommation d un produit? Une fois ce préambule posé, il est possible de lister et d évaluer un certain nombre de méthodes de dépistage biologique en séparant, pour diverses raisons techniques et éthiques, alcool, tabac et produits illicites, sans oublier les médicaments psychoactifs qui posent des problèmes difficiles. La signification des résultats mérite aussi discussion, car le résultat d un examen n a pas la même valeur selon qu on lui attribue une signification clinique, épidémiologique ou préventive. 9 h 40 Signes cliniques, en milieu professionnel, des consommations de substances psychoactives Dr Yves Conti (Cattenom) La consommation de substances psychoactives (SPA) est une priorité de santé publique. Le monde de l entreprise n est pas épargné. Toute consommation de SPA, qu elle soit occasionnelle ou répétée, peut avoir des conséquences directes sur la santé et la sécurité du salarié ou de son entourage professionnel, voire sur la sécurité des tiers. À l occasion des visites médicales, le médecin du travail sera alerté dès l interrogatoire s il évoque systématiquement la question de la consommation de SPA (repérage précoce). En second temps, la clinique recherche des troubles du comportement, de l humeur, de la vigilance, du jugement et de la pensée, des troubles sensoriels. Des signes physiques participeront à l orientation du diagnostic. Si l association de ces signes est évocateur d une addiction, d autres diagnostics doivent être éliminés et en particulier, dans le milieu du travail, celui d intoxications professionnelles (solvants...). Dans le respect mutuel des rôles de chacun, le médecin du travail peut être sollicité par la hiérarchie lors de modification de la qualité du travail, d absentéisme, d accidentologie augmentée. Les collègues de travail, les représentants du personnel peuvent signaler certains écarts. Ceci se fera d autant plus facilement que des actions de prévention auront été initiées par le service de santé au travail. In fine, le médecin du travail aura à se prononcer sur l aptitude du salarié à son poste de travail, mais également être l initiateur d une prise de conscience voire d une prise en charge. L exposition de quelques cas concrets montrent la singularité de chaque situation, la difficulté à définir une conduite stéréotypée et parfois même une utilisation imprévue de notre avis. 10 h 00 L expérience de la SNCF Pr Antoine Flahault (Paris) 10 h 20 Discussion Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître 5

6 Président : Pr François Paille (Nancy) Modératrice : Dr Dorothée Lécallier (Clichy) 11 h 10 Stress au travail et réponses aux interventions brèves alcool Dr Philippe Michaud (Clichy), Dr Fanny Blanc, Mme Agnès Carré, Mme Sylvie Lancrenon, Dr Véronique Kunz, Dr Gérald Demortière Le mésusage d alcool a souvent été mis en lien avec le stress au travail, mais le sens du lien est indécis. Dans le cadre de l étude EIST, et dans l idée qu un niveau élevé de stress pourrait être un facteur pronostique de la réponse à l intervention brève (IB), une évaluation du vécu de stress au travail a été menée chez 435 personnes incluses qui ont bénéficié, du fait de leur situation de mésusage sans dépendance, d une IB menée par leur médecin du travail et qui ont été revues un an après. Les questionnaires utilisés pour l évaluation étaient le Karasek et le Siegrist (dimensions efforts extrinsèques et récompenses ), complétés par des questions issues de l enquête SUMER sur l usage de l alcool au travail, et par deux échelles de perception de la santé (HAD et SF-36). Résultats : 45 % des salariés de l échantillon sont exposés à des risques psychosociaux, 60 % estiment avoir un travail très stressant, et 23 % considèrent qu ils boivent davantage en cas de stress. 24 % sont en situation de tension au travail ou job strain (Karasek), et 74 % en déséquilibre efforts/ récompenses (Siegrist). Un lien est noté entre cette dernière situation et la consommation d alcool pendant le travail (p = 0,06) et surtout après le travail (p = 0,0005), lien que l on retrouve aussi avec les dimensions du Karasek (p = 0,01 à 0,06). Peu de liens sont cependant retrouvés entre les différents indices de stress et la réponse aux IB, alors que des relations sont retrouvées entre succès de l IB, qualité de vie (SF36) et anxiété-dépression (HAD). Commentaires et conclusion : le stress au travail est lié, chez les personnes en mésusage, à des modes de consommation d alcool pendant et après le travail, mais nous n avons pas mis en évidence de lien avec le résultat de l intervention. Il est souhaitable qu une nouvelle étude soit réalisée pour permettre l analyse des modifications du vécu de stress dans le cours du changement de la consommation d alcool, comme l induisent les IB. 11 h 30 Prise en charge médicale et logistique d un trouble aigu du comportement lié à la consommation de substances psychoactives Dr Alexis Descatha (Garches) La prise en charge initiale d un trouble aigu du comportement, qu il soit lié à une ivresse ou à une consommation d autres substances psychoactives, est relativement fréquente (par rapport aux autres détresses survenant sur le lieu de travail), difficile, comportant des risques somatiques, psychologiques et juridiques. Dans ce cadre et pour ces pathologies, il n existe aucune règle applicable à toutes les situations, ni aucune attitude consensuelle. L objectif de ce court exposé est de souligner, à travers un cas clinique, certains points importants basés sur le bon sens de cette prise en charge : savoir prendre son temps (toujours long), ne pas se mettre en danger, calmer (et se calmer), rester médical, s y préparer. Ce sont toujours des situations complexes ; il semble important de ne pas sous-estimer la détresse que cela peut représenter, tout en essayant, si ceci est possible, de revoir la situation médicale et logistique à distance. 11 h 50 Gestion des crises : la position du cadre M. Benoît Courtin (Rodez) Dans le cadre d une démarche globale sur l alcool au travail, le site Bosch de Rodez a conduit un travail en profondeur avec une ergonome conseil de l Anpaa sur les objectifs suivants : - gestion des situations au sein des ateliers lors d incidents ; - professionnalisation des comportements managériaux lors du retour au poste de travail ; - opérations collectives de prévention sur l ensemble des conduites addictives. Une commission, composée de membres de la direction, de managers et des partenaires sociaux, a ainsi été mise en place dès avril Celle-ci a permis de clarifier les rôles de chacun au sein de l entreprise, de donner les clefs et des éléments de réflexion aux managers (cadres et agents de maîtrise) afin de professionnaliser les échanges avec les collaborateurs en difficulté, d organiser des opérations collectives de prévention sur les consommations excessives d alcool avec une ouverture sur l ensemble des conduites addictives. 12 h 10 Rôles et compétences syndicales dans la prise en compte des conduites addictives en milieu professionnel Mme Marie-Hélène Noël (CFDT, Bordeaux) Marie-Hélène Noël intervient en tant que militante CFDT et déléguée du personnel. Présentation rapide de la CFDT : - historique avec dates repères ; - différents niveaux de l organisation (interprofessionnelle et professionnelle) ; - statuts de la CFDT (points-clés) ; - représentation dans les entreprises et le secteur public (élections prudhommales et professionnelles de 2008). Délégués du personnel et risques psychosociaux : - les instances représentatives du personnel (IRP) ; - le rôle des CHSCT (secteur privé) et des CHS (secteur public) ; - la prévention des risques professionnels : le Document unique ; - positionnement de la CFDT dans les CHSCT (public et privé). Prévention du risque alcool des exemples en Aquitaine : - une démarche de prévention pluridisciplinaire (guide de l ARACT, Aquitaine association régionale pour l amélioration des conditions de travail) ; - le rapport d étude de l ORST Aquitaine (Observatoire régional de la santé au travail), octobre 2006 ; - les actions des syndicats CFDT (la Poste, la Communauté urbaine de Bordeaux, Ville de Pessac, Conseil général). Conclusion continuons le combat! : - des avancées certaines ; - des obstacles à lever ; - des outils et des partenariats à mobiliser davantage. 12 h 25 Discussion Après-midi Présidente : Pr Françoise Conso (Paris) Modérateur : Pr Michel Reynaud (Villejuif ) 14 h 15 Accompagnement, adaptation et réinsertion charges physiques, charges mentales, surmenage, stress... vers une logique d ergonomie psychique du travail Dr Éric Hispard (Paris) 14 h 35 Les médicaments psychotropes : quel compromis entre addictologues et médecins du travail? Dr Claudine Gillet (Nancy) Les psychotropes comportent différentes classes médicamenteuses parmi lesquelles les traitements 6 Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître

7 Vie de la SFA de substitution aux opiacés (TSO) peuvent être dissociés des médicaments psychotropes non opiacés. La politique de réduction des risques s est accompagnée ces dernières années d une augmentation de la prescription de TSO, dont l un des objectifs est de contribuer à l insertion sociale et professionnelle. Le médecin du travail est donc davantage confronté à la problématique posée par le dépistage et l aptitude professionnelle pour certains postes, en particulier les postes de sûreté et de sécurité (PSS). Soumis à des contraintes réglementaires ou issues de données scientifiques, il engage sa responsabilité s il ne les respecte pas. La compatibilité des TSO avec les PSS fait l objet de nombreux débats, en raison de leur possible impact sur la vigilance, les activités cognitives et les fonctions exécutives. Différentes études mettent en évidence l existence de troubles cognitifs, d altération des tests en situation de conduite en début de traitement. En revanche, après une période prolongée de traitement, en l absence de substances associées, et à posologie thérapeutique, les troubles de la vigilance ne semblent plus significatifs. L intégration du patient dans un processus de soins, l absence confirmée par dépistage de consommation de substances associées, la connaissance du médecin prescripteur et du pharmacien, le respect des modalités de prescription du traitement, l existence ou non de comorbidités sont à prendre en compte pour l avis d aptitude. Tout comme pour les TSO, la compatibilité de la consommation de benzodiazépines (BZD) lors de PSS se pose, en raison de leur possible impact sur la vigilance, les fonctions cognitives et les capacités exécutives susceptibles de se traduire par un retard de réponse adaptée. Lors de consommation de BZD, une inaptitude temporaire peut être prononcée, soit le temps de traiter la pathologie concernée, soit le temps que les effets plus prononcés en début de traitement s atténuent. Le dépistage de ces substances peut contribuer à la prise de décision de l aptitude professionnelle. Il ne peut être systématique, mais peut être demandé par le médecin du travail pour les PSS. Le salarié doit être informé, non seulement du type de dosage effectué, mais également des conséquences possibles sur l aptitude en cas de positivité des résultats. Le secret médical doit être conservé et l employeur être uniquement informé de la décision médicale concernant l aptitude. En conclusion, les données actuelles ne permettent pas d établir des seuils de risque pour les médicaments psychotropes. La décision résultera d un compromis entre le fait pour le médecin du travail de transgresser certaines contraintes et pour le thérapeute d accepter l existence de contre-indications à certains postes de travail. 14 h 55 Place du contexte professionnel dans la démarche de soins alcoologiques. Expérience du CCAA de Nancy Dr Hervé Martini (Nancy) 15 h 15 Addictions et santé au travail : intérêt de la collaboration médecins du travail et addictologues, exemple des rencontres d alcoologie clinique Dr Damien Duquesne (Arras) Le récent rapport (juin 2009) d un médecin inspecteur du travail, dans le cadre de l installation des éthylotests anti-démarrage, confirme : le médecin du travail ne dispose pas de canevas applicable, qui lui permette en cas d alcoolémie chronique, de positivité au cannabis... une marche à suivre pour agir.... Pour favoriser une réponse à ce manque de référentiel actuel, depuis plus de dix ans, le CCAA d Arras invite, chaque trimestre, les médecins du travail à se rencontrer... À partir des cas cliniques vécus, apportés par ces collègues (situations individuelles ou collectives), une discussion en trois étapes est réalisée : - exposé de ce qui fait problème, pas seulement en termes d aptitude... ; - bilan de ce qui a été réalisé par l équipe de santé au travail et les relais internes et externes à l entreprise ; - propositions du groupe de médecins pour orienter les démarches concrètes que le médecin en charge de la situation pourra aborder tant dans sa relation avec le salarié que dans celle avec les représentants de l entreprise (aide à la réinsertion, prévention...), dans le respect du secret médical et de l éthique professionnelle. Chaque médecin du travail reste le décideur des avis qu il donnera ensuite, en termes d aptitude et/ou de conseils... Chaque rencontre trimestrielle réunit entre cinq et dix médecins du travail au CCAA. 15 h h 00 Discussion Addictions et travail : de l intérêt d une approche pluridisciplinaire Table ronde animée par le Pr François Paille (Nancy) Intervenants : Dr Gérald Demortière (Ermont) Dr Benoît Fleury (Bordeaux) Dr Éric Hispard (Paris) 16 h 30 Conclusions M. Pascal Melihan-Cheinin, Direction générale de la santé Communications affichées L alcool, les addictions et le travail dans le Nord-Pas-de-Calais. Une offre de service collective entre l ANPAA, l IST, l ECLAT et la CRAM Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie 62 (Arras) Constatant entre autres que 15 à 20 % des accidents professionnels sont liés à la prise de psychotropes, alcool et médicaments et que les très petites entreprises n ont pas les mêmes moyens que les autres pour agir en prévention santé, l ANPAA 59 et 62, l Eclat et l Institut de santé au travail, en partenariat avec la CRAM Nord-Picardie, ont conçu une offre collective de service pour favoriser l engagement des TPE et PME de la région Nord-Pas-de-Calais dans la prévention et la gestion des risques liés aux conduites de consommation en milieu du travail. Actions :. Réalisation et animation d un module de formation de base (trois heures) sur les addictions et de modules de perfectionnement (trois heures) sur la législation et les responsabilités, sur la conduite à tenir, sur la mise en place d un plan de prévention, et sur l accompagnement individuel et les ressources.. Poursuite d un document de synthèse pour constituer une base de données collective ; réalisation d une charte de coopération, d un mémento législatif commun et de plaquettes de présentation ; présence au salon Préventica ; présentation au 30 ème congrès de médecine et santé au travail salariés ont été concernés. Finalités :. Permettre une plus grande lisibilité sur le qui fait quoi en matière de prévention des conduites de consommation à risque en milieu de travail, rendre compte de l activité commune et également de celle de chacun des participants sur ce champ spécifique à partir de l utilisation et du partage d outils communs.. Favoriser les complémentarités entre structures pour une grande cohérence dans les approches et pour une mutualisation des moyens techniques, humains et également sur l ingénierie de projets.. Engager une réflexion qui tienne compte des spécificités territoriales de la région Nord-Pas-de-Calais pour apporter des réponses concertées et adaptées aux besoins exprimés et/ou repérés. Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître 7

8 La hiérarchie professionnelle et l alcoolodrogué Pr François Besançon (Paris) Consulté sur un projet de règlement intérieur par un organisme public actif surtout en milieu rural, l auteur a proposé un contre-projet qui s en tient à constater les troubles du comportement menaçant la sécurité sans émettre d hypothèse sur leur origine. Le contre-projet concerne : le règlement intérieur, les comportements perturbés et risqués, les comportements évocateurs d une souffrance chronique, la conduite à tenir après un accident ou un incident, des mesures collectives, des compléments de formation et l évaluation des résultats. Le contre-projet a été accueilli favorablement par l organisme. Le rôle de la hiérarchie professionnelle, si elle s abstient de diagnostics pathologiques, est conforté par la jurisprudence. Le règlement intérieur a-t-il une incidence sur le comportement de l encadrant face à une situation d ivresse au travail? Dr Damien Duquesne (Arras) Une étude menée auprès de 183 encadrants montre que, lorsqu il y a dans l entreprise une réglementation sur les conduites à tenir en cas d ivresse et que les encadrants la connaissent, il ne maîtrisent pas mieux la gestion de ces situations. Le règlement intérieur est une base importante, mais l essentiel reste la formation et l information des encadrants à la gestion de situations d ivresse dans l entreprise. La place des associations professionnelles d entraide dans la prise en charge de la problématique alcool en entreprise Groupement des associations d entraide en milieu professionnel (Paris) Les associations professionnelles d entraide développent des valeurs et compétences comparables à celles des autres grands mouvements d entraide : humanisme, respect de la personne et de sa volonté, réserve et confidentialité. Elles présentent de plus l intérêt d être bien intégrées dans un milieu professionnel particulier, d en connaître les règles écrites ou non écrites, les traditions, les richesses et insuffisances, et d être ainsi mieux à même d appréhender globalement le système dans lequel s insère une problématique alcool, tout en restant totalement indépendantes des structures des entreprises. Les principaux domaines d action sont :. La prévention : les associations contribuent, par leur connaissance de la problématique, aux démarches de prévention (forum, réunions de sensibilisation, etc.) organisées par les entreprises, en partenariat avec les autres acteurs.. L accompagnement : les associations professionnelles sont connues et reconnues des autres partenaires de l entreprise, et peuvent ainsi apporter leur aide et leur soutien jusque sur le lieu de travail : - leur aide aux personnes en difficulté qui le désirent, - leur assistance aux membres du collectif de travail (hiérarchie, collègues), en vue d adopter des attitudes constructives pour gérer une situation difficile. L objectif de l association d entraide est d aider la personne en difficulté à résoudre ses propres problèmes, en respectant sa volonté et la confidentialité. Les associations d entraide ne prétendent pas se substituer aux autres acteurs (dont médicaux), mais agissent et forment leurs militants afin d être reconnus comme des partenaires à part entière, conformément aux conclusions des conférences de consensus de la SFA.. Le soin : certaines associations disposent de centres de soins, où elles peuvent accueillir, en accord avec les médecins et dans le respect des règles de fonctionnement du système sanitaire, les personnes de l entreprise qui le demanderaient. Alcool Info Groupe Alcool Info (Villaroche) Le site Villaroche (77) regroupe différentes entreprises aéronautiques du Groupe SAFRAN (Snecma, Hispano-Suiza, SAGEM notamment). Il emploie plus de personnes. Créé en 1994 à l initiative de la direction, des instances représentatives du personnel et du service de santé au travail, le groupe alcool info (numéro de la permanence téléphonique) a pour mission de sensibiliser le personnel aux consommations à risque. Assisté d un médecin alcoologue et avec l appui du service de santé au travail, il est composé de volontaires ayant tous reçu une formation en alcoologie et addictologie. Ce groupe est à l origine de la rédaction d une charte alcool validée par l ensemble des partenaires sociaux, mais également de nombreuses actions d informations et de communications en direction de l ensemble du personnel. Intervention et prévention en milieu professionnel. Les relais alcool-prévention par les pairs à la Ville de Paris Groupe 19 (Ville de Paris) Dès 1995 est initiée à la Ville de Paris une démarche de prévention alcool, dont les objectifs principaux visent à lever le tabou autour de l alcool et à inscrire cette problématique dans le cadre de la santé-sécurité au travail. Sa mise en œuvre, sous l égide de la médecine professionnelle et préventive et en partenariat avec SAVP (association d entraide), amène les spectateurs de l alcoolisme à devenir des acteurs de prévention. D où la nécessité de s appuyer sur un réseau de relais alcool constitué d agents volontaires et préauditionnés. Issus de différents métiers et niveaux hiérarchiques, ils reçoivent une formation initiale par un organisme extérieur et suivent des séances d entraînement à l animation de sessions de sensibilisation. Ce relais alcool est l un des acteurs-clés du dispositif mis en place. Prévention du risque alcool au Conseil général de la Gironde Groupe Préval 33 (Bordeaux) Le Conseil général de la Gironde (6 500 agents) a décidé de mettre en place une stratégie de prévention du risque alcool suite au constat de situations d agents en difficultés avec l alcool reconnues et repérées, de la prise en charge ponctuelle et peu satisfaisante de ces situations, et des habitudes de consommation. Le groupe Préval (Prévention Alcool) est ainsi né en avril 1996 sous l impulsion du service social du travail. Il est chargé de mettre en place une politique de prévention du risque alcool en milieu professionnel et reçoit le soutien technique d un médecin alcoologue de l Anpaa 33. Substances psychotropes licites et illicites en milieu professionnel : fréquence d usage et motivations professionnelles des consommations d un échantillon de 856 salariés Dr Vincent Gay, Dr Zineb Ouazene, Dr Gilles Rouzaud, Dr Éric Houdoyer (Paris) Les objectifs de l étude étaient de mesurer et de décrire les consommations d alcool, de médicaments psychotropes, de cannabis et de cocaïne sur un échantillon de travailleur parisiens, ainsi que d évaluer la fréquence des motivations professionnelles à ces consommations. Méthode : en 2007, 856 salariés ont été tirés au sort et ont été interrogés par autoquestionnaire anonyme lors de consultation de médecine du travail. Les données recueillies étaient l existence de consommations, dans le dernier mois, de substances psychotropes licites ou non (médicaments, cannabis, cocaïne...), puis d éventuelles motivations professionnelles à ces prises. Les niveaux de consommation d alcool ont été évalués par le questionnaire AUDIT. Ces données ont été analysées en fonction de 8 Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître

9 Vie de la SFA paramètres socioprofessionnels et psychosociaux ; notamment, les niveaux de stress et de satisfaction au travail recueillis par des échelles d autoévaluation cotées de 0 à 10. Résultats : les médicaments psychotropes ont été utilisés au moins une fois dans le dernier mois par 11,6 % des salariés. Des motivations professionnelles étaient renseignées pour 42 % d entre eux ; pour se détendre après le travail représentait 53 % des motivations citées pour les médicaments psychotropes. Le cannabis avait été utilisé au moins une fois dans le dernier mois par 8,3 % des salariés. Des motivations professionnelles étaient renseignées pour 66 % d entre eux ; pour se détendre après le travail représentaient 66 % des motivations citées pour cette substance. La cocaïne a été utilisée au moins une fois dans le dernier mois par 1,2 % des salariés. Des motivations professionnelles étaient renseignées pour 50 % d entre eux, principalement pour être performant au travail. Concernant la consommation d alcool, 23,5 % des salariés interrogés étaient abstinents. Un abus était suspecté pour 9,6 % et une conduite de dépendance pour 2,3 % des salariés. Les consommateurs d alcool avec motivations professionnelles étaient 31 %, principalement pour partager un moment avec les collègues (57 % des motivations citées), mais aussi pour se détendre, s endormir après le travail (22 %). L utilisation de psychotropes, notamment les médicaments, était associée à une faible satisfaction au travail combinée à un haut niveau de stress professionnel, et ce, d autant plus si les motivations de prise étaient d origine professionnelle. Conclusion : la prise de substances psychotropes licites et illicites est fréquente dans notre échantillon de travailleurs, avec un fort taux d utilisation pour des motivations professionnelles. Certaines de ces consommations sont liées à des facteurs psychosociaux dégradés. Association Alcool et Entreprises M. Claude Lepiller (Le Havre) Créée depuis 1995, Alcool et Entreprises est une association regroupant des membres de groupe de prévention du risque alcool, d entreprises ou d administrations de la région Normandie. Ces membres sont issus de différentes professions : médecins du travail, assistants sociaux d entreprises, infirmières du travail, préventeurs de sécurité, représentants syndicaux ou salariés d entreprises intéressés par cette problématique. Chaque année, Alcool et Entreprises organise une journée de réflexion autour de la problématique addictions et travail. Cette longue expérience pluridisciplinaire et collective nous permet d élaborer des recommandations pour la pratique clinique. Épuisement professionnel et consommations de substances psychoactives. Enquête en population médicale hospitalière Dr Nassir Messaadi, Dr Alexandra Trichard, Dr Virginie Dieu-Durocher, Dr Annie Sobaszek, Dr Olivier Cottencin (Lille) L épuisement professionnel n est pas une notion récente. Il a notamment été décrit en 1974 par Freudenberger. Les soignants, et plus particulièrement les médecins, cumulent les facteurs d exposition à ce syndrome. Les responsabilités, les horaires, la surcharge de travail, la non-reconnaissance et les formalités administratives sont autant d éléments qui, accumulés, peuvent conduire à un épuisement professionnel. Face à ces éléments, les réactions sont diverses et nous avons voulu connaître l incidence des cas d épuisement professionnel et leur lien avec d éventuelles consommations de substances psychoactives. Substances psychoactives et jeunes médecins : quels liens avec le burn-out? Enquête auprès d internes et d assistants Dr Nassir Messaadi, Dr Virginie Dieu-Durocher, Dr Alexandra Trichard, Dr Annie Sobaszek, Dr Olivier Cottencin (Lille) La consommation de substances psychoactives (SPA) est plus importante chez les médecins que dans le reste de la population puisque près de 3 % d entre eux seraient considérés comme dépendants et 10 % consommeraient au moins une fois par mois des SPA. Parmi les facteurs favorisants, certaines conditions de travail ont été identifiées : accès facile aux psychotropes, travail de nuit, isolement, services à haute charge de stress comme les urgences et les soins intensifs. De l ensemble de ces facteurs de risque, c est la problématique de l épuisement professionnel qui semble le facteur-clé du lien avec les addictions. Nous avons voulu connaître dans une population de jeunes médecins hospitaliers non titulaires l incidence des cas d épuisement professionnel et leur lien avec les consommations de SPA. Les conduites addictives parmi les professionnels de santé. Enquête de prévalence par questionnaire auprès de 296 salariés du CHU de Saint-Étienne Dr Céline Orset, Dr Séverine Grataloup, Dr Marianne Sarazin, Pr François Lang, Pr Luc Fontana (Saint-Étienne) Actuellement, la législation française ne permet la réalisation de test urinaire que chez les sujets ayant des postes dits à risque. L utilisation d un questionnaire permettant le dépistage de consommations abusives en pratique courante, quels que soient l employeur et le type de poste, permettrait de surseoir aux tests toxicologiques et de mettre en œuvre la prise en charge des sujets consommateurs. Dans l objectif de valider un questionnaire servant de référence en pratique de soins en médecine du travail pour la recherche d une consommation abusive de substances psychoactives ou d un risque de dépendance à ces mêmes substances, une étude a été réalisée afin d évaluer, parmi le personnel du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Saint-Étienne, la capacité d un autoquestionnaire à mettre en évidence cette consommation. Une première partie de l étude a consisté à déterminer la prévalence des conduites addictives et le risque de dépendance lié aux substances psychoactives à partir de cet outil. Cet autoquestionnaire a été proposé aux salariés du CHU lors des consultations de médecine du travail. Il a été orienté sur la consommation de tabac, d alcool, de cannabis, de médicaments psychotropes et antalgiques et de substances illicites. 296 questionnaires ont été recueillis sur six mois. Parmi les agents hospitaliers interrogés, majoritairement des femmes, 85,08 % consomment de l alcool (parmi eux, 2,79 % ont un test DETA positif), 28,72 % sont tabagiques (parmi eux, 32,94 % sont moyennement ou fortement dépendants), 4,81% consomment du cannabis (parmi eux, 14,29 % sont à risque de dépendance), 21,74 % consomment des psychotropes (parmi eux, 12,73 % sont à risque de dépendance). 14,29 % des consommateurs sont à risque de dépendance à l une et ou l autre des substances d après les réponses aux questionnaires. Les hommes restent plus à risque avec l alcool, consomment plus de cannabis et de tabac que la population générale. Les femmes consomment davantage de psychotropes. Les consommations de substances psychoactives dans cette population hospitalière sont quasi équivalentes à celles de la population générale, mais les agents semblent moins à risque de dépendance, excepté pour le tabac. Hospitalisation de jour en addictologie. L expérience de l hôpital Émile Roux (réinsertion socioprofessionnelle de patients dépendants) Dr Béatrice Pham, Dr Chafia Berghout (Limeil-Brévannes) Nous présentons un service où sont regroupés dans le même bâtiment l hospitalisation de plus de 24 heures, la consultation et l hôpital de jour. L équipe de soins est pluridisciplinaire : médecins, Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître 9

10 psychologues, infirmières, aides-soignants, assistants sociaux, ergothérapeutes et animateurs. Il existe une souplesse du dispositif de soins qui permet à l hospitalisation de jour de bénéficier d une partie de l équipe soignante de l hospitalisation de plus de 24 heures et d apporter ainsi une grande diversité d aides. Cette particularité du service offre une continuité dans la prise en charge, ainsi qu une optimisation des locaux et des variétés d échanges d expériences entre patients. Protocole de suivi des salariés sous traitement de substitution en médecine du travail Dr Alexandra Trichard (Lille) Dans le cadre d un poste de sûreté/sécurité, une évaluation de l aptitude des salariés sous traitement de substitution est réalisée : preuve de l existence d un cadre thérapeutique ; vérification de la nonconsommation d autres produits ; absence de mésusage ; etc. Le protocole prévoit un accompagnement médicosocial par le médecin du travail : disponibilité de temps pour les visites spontanées et répétées ; connaissance suffisante des addictions et des facteurs d exposition inhérents au poste de travail du salarié ; nécessité d un contact permanent avec les structures de soins assurant la prise en charge du salarié ; vigilance dès les premiers signes de non-respect du contrat établi au préalable lors d une modification des conditions de travail imposée par l employeur. 10 Alcoologie et Addictologie 2010 ; 32 (1), à paraître

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