Du dépistage du VIH à domicile à l accès aux soins l l exemple de l essai ANRS TasP en Afrique du Sud
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- Antoinette Falardeau
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1 Séminaire ANRS 24 /25 septembre 2015 Du dépistage du VIH à domicile à l accès aux soins l l exemple de l essai ANRS TasP en Afrique du Sud Mélanie Plazy Post-doctorante sur le projet ANRS TasP melanie.plazy@isped.u-bordeaux2.fr NRS 1
2 Présentation générale de l essai ANRS TasP (démarré en 2012) Objectif général Estimer l impact du traitement ARV initié immédiatement après le diagnostic de l infection par le VIH sur l incidence de nouvelles infections en population générale Schéma d étude Essai randomisé en grappes Intervention Control Dépistage du VIH à domicile Dépistage du VIH à domicile Traitement ARV immédiat, quel que soit le stade clinique ou biologique du patient Traitement ARV selon les recommandations nationales en vigueur Entre 2012 et 2014 Données d acceptabilité et de faisabilité des interventions proposées NRS 2
3 PRÉSENTATION DU CONTEXTE GÉNÉRAL OÙ EST MENÉ L ESSAI ANRS TASP NRS 3
4 Le sous-district de Hlabisa Contexte géographique Mozambique Namibie Botswana Swaziland Province du KwaZulu-Natal AFRIQUE DU SUD Lesotho District de umkhanyakude Sous-district de Hlabisa NRS 4
5 Le sous-district de Hlabisa Contexte général Zone rurale avec habitat dispersé L une des zones les plus pauvres d Afrique du Sud à en 2011 (d après le recensement national) 43 % de chômage Migration ++ dans les villes pour le travail ou les études NRS 5
6 Le sous-district de Hlabisa Epidémiologie du VIH Prévalence du VIH : > 29 % chez les ans en 2011 Disparités selon sexe et âge, en ans 14,7 % 7,0 % ans 26,5 % 10,2 % ans 38,3 % 16,0 % ans 47,1 % 27,3 % ans 50,4 % 32,0 % ans 49,1 % 35,8 % ans 50,3 % 39,1 % (Zaidi et al, 2013) NRS 6
7 LE DÉPISTAGE DU VIH À DOMICILE Qu est-ce que c est? Pourquoi? Comment? Quelles observations dans l essai ANRS TasP concernant l acceptabilité d une telle intervention et l accès aux soins VIH qui suit? NRS 7
8 Le dépistage du VIH à domicile Qu est-ce que c est? Dépistage du VIH à domicile : proposition de tests VIH rapides à toutes les personnes d une communauté, avec des conseillers VIH se rendant directement à leur domicile Le conseiller se présente à domicile et propose le test du VIH ANRS Si acceptation, choix d un lieu où l intimité est préservée Réalisation du test - conseil pré-test - test VIH rapide - conseil post-test Si diagnostic VIH + : personne référée en clinique 8
9 Le dépistage du VIH à domicile Pourquoi un tel choix pour l essai TasP? Intervention recommandée par l OMS pour augmenter la couverture de dépistage du VIH, notamment dans les zones à forte prévalence du VIH où l accès aux services de conseils et tests VIH n est pas optimal Sous-district de Hlabisa : Zone rurale à difficulté d accès aux cliniques Test VIH non proposé systématiquement dans les services de soins primaires Intervention déjà évaluée par le programme VIH local entre 2009 et 2011 et bien acceptée par la population Maheswaran et al, JAIDS 2012 NRS 9
10 Le dépistage du VIH à domicile Comment est-il mis en place dans l essai TasP? Dépistage du VIH à domicile proposé Tous les six mois environ A toutes les personnes 16 ans résidant dans la zone d étude Par des enquêteurs et conseillers VIH spécialement formés pour l essai Associé à une collecte de données destinée à la recherche DBS (Dry Blood Spot) : pour données incidences Questionnaire socio-démo-éco NRS 10
11 Le dépistage du VIH à domicile Quelles observations dans l essai TasP? 1. Acceptation du dépistage du VIH à domicile 2. Recours aux soins VIH pour les personnes identifiées VIH+ et référées en clinique Larmarange et al (R4P 2014) Poster Plazy et al (IAS 2015) Présentation orale A partir de données recueillies entre 2012 et 2014 NRS 11
12 Le dépistage du VIH à domicile Acceptation du dépistage dans TasP Population de départ : personnes éligibles pour faire partie de l étude Près de 25 % des personnes non contactées Très peu d information disponibles sur ces raisons de non contacts Plutôt bonne acceptation du dépistage du VIH à domicile parmi les personnes contactées Acceptation du test Au premier contact : 77 % VIH moins élevée Au 2 ème contact chez Chez les VIH- du 1 er contact : >85 % à dépistage répété - Hommes Chez les refus du 1 er contact : >47 % ans Bonne opportunité pour ré-identifier des personnes déjà connues comme VIH + mais hors des soins et les re-référer en clinique Parmi les personnes identifiées VIH+ et non dans les soins au moment du dépistage : 30 % avaient déjà été diagnostiquées auparavant, dont la moitié avait déjà été en lien avec le programme VIH local NRS 12
13 Le dépistage du VIH à domicile Recours aux soins après le dépistage dans TasP Population de départ : 1323 individus identifiés VIH+, référés en clinique VIH, non dans les soins au moment du référencement Suivis au moins trois mois et non décédés dans ces trois mois < 38 % recours à une clinique VIH (TasP ou programme local) dans les trois mois après le référencement Pas de différences de recours aux soins VIH selon - Sexe - Bras de randomisation Recours aux soins VIH moins élevé chez - Jeunes <30, étudiants - Pas de VIH connu dans la famille - Aucun historique de soins VIH avant référencement - Distance clinique >1km NRS 13
14 CONCLUSION ET DISCUSSION Rôle et limites du dépistage du VIH à domicile, pour atteindre l objectif de l UNAIDS NRS 14
15 Conclusion et Discussion Bénéfices du dépistage du VIH à domicile Assez bien accepté par la population (> 77 %) Permet de ré-identifier les personnes déjà diagnostiquées VIH auparavant mais non dans les soins à Intervention efficace pour optimiser le nombre de personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut mais pas suffisante NRS 15
16 Conclusion et Discussion Limites du dépistage du VIH à domicile Ne permet pas de contacter tout le monde (25 % non contactés) à Nécessité de combiner plusieurs modalités d offre de dépistage du VIH en communauté (ex : dépistage mobile) Recours aux soins VIH après un tel dépistage du VIH à domicile non optimal (< 38 % dans les trois mois après le référencement en clinique) à Nécessité de mettre en place et d évaluer à large échelle une combinaison d interventions dont certaines ont déjà fait leurs preuves de façon indépendante (ex: utilisation de téléphones portables, l implication d agents de santé communautaires ou l initiation des TARV à domicile) NRS 16
17 Ngiyabonga! Merci! - Chercheurs impliqués dans l essai ANRS TasP, notamment Joanna Orne-Gliemann, Joseph Larmarange, François Dabis pour la préparation de cette présentation - Participants à l essai - Personnel de l Africa Centre for Health and Population Studies - Département de Santé d Afrique du Sud - Merck/Gilead NRS 17
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