PERSPECTIVES SECTORIELLES RÉGION DU QUÉBEC

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1 PERSPECTIVES SECTORIELLES RÉGION DU QUÉBEC Automne 2013

2 Auteur Sylvain Laurendeau, gestionnaire, Territoire ouest, Direction de l analyse du marché du travail Service Canada Région du Québec Téléphone : Courriel : sylvain.laurendeau@servicecanada.gc.ca P a g e 1 Mise en page Katalin Budai Photos Image modifiée, Denis Chabot, Le Québec en images, CCDMD Image modifiée, Gilles M. Deschênes, Le Québec en images, CCDMD Image modifiée, Martin Caron, Le Québec en images, CCDMD This publication is also available in English. Dans ce document, l usage exclusif du masculin pour désigner les personnes n a pour seul but que d alléger le texte. Le contenu de ce document découle d analyses réalisées par son auteur à partir de l information disponible au 12 avril Les points de vue exprimés dans ce document sont ceux de l auteur, et ne reflètent pas nécessairement ceux de Service Canada ou du gouvernement du Canada. Sa Majesté la Reine du chef du Canada

3 P a g e 2 TABLE DES MATIÈRES ACRONYMES... 3 LISTE DES TABLEAUX... 3 À PROPOS DES PERSPECTIVES SECTORIELLES... 4 SOMMAIRE... 4 NOTES MÉTHODOLOGIQUES... 7 ESTIMATIONS D EMPLOI... 7 REGROUPEMENTS INDUSTRIELS... 7 SECTION 1 : VUE D ENSEMBLE... 9 DESCRIPTION DU TERRITOIRE... 9 DÉMOGRAPHIE... 9 ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE INDICATEURS DU MARCHÉ DU TRAVAIL SECTION 2 : PERSPECTIVES SECTORIELLES STRUCTURE INDUSTRIELLE PERSPECTIVES SECTEUR PRIMAIRE INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION SECTEUR DE LA FABRICATION FABRICATION LIÉE À LA CONSOMMATION FABRICATION LIÉE AUX RESSOURCES FABRICATION LIÉE AUX INVESTISSEMENTS SECTEUR TERTIAIRE SERVICES À LA CONSOMMATION SERVICES À LA PRODUCTION SERVICES GOUVERNEMENTAUX ET PARAPUBLICS... 34

4 P a g e 3 Liste des tableaux Acronymes AAC... Agriculture et Agroalimentaire Canada CCQ... Commission de la construction du Québec CQCD... Conseil québécois du commerce de détail CRÉ... Conférence régionale des élus EDC... Exportations et développement Canada EPA... Enquête sur la population active de Statistique Canada FMI... Fond monétaire international ISQ... Institut de la statistique du Québec MPO... Ministère des Pêches et Océans Canada MRC... Municipalité régionale de comté OCDE... Organisation de coopération et de développement économique OMC... Organisation mondiale du commerce PIB... Produit intérieur brut PME... Petites et moyennes entreprises R & D... Recherche et développement RHDCC... Ministère des Ressources humaines et du développement des compétences Canada RMR... Région métropolitaine de recensement SCHL... Société canadienne d hypothèques et de logements SCIAN... Système de classification des industries de l Amérique du Nord SPPC... Système de projection des professions au Canada TCAM... Taux de croissance annuel moyen TE... Territoire équivalent (à une MRC) TI... Technologies de l information Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, Tableau 2 Répartition et perspectives de l emploi selon certains regroupements industriels Tableau 3 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur primaire Tableau 4 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication liée à la consommation Tableau 5 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication liée aux ressources Tableau 6 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication liée aux investissements Tableau 7 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la consommation Tableau 8 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la production Tableau 9 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services publics et parapublics

5 P a g e 4 À propos des perspectives sectorielles Tous les ans, Service Canada effectue des prévisions à moyen terme de l emploi selon les industries et les professions pour l ensemble du Québec et pour chacune de ses régions économiques. Les résultats de ces analyses sont publiés sous la forme d une série d études qui visent à donner un aperçu global de l évolution récente et des perspectives du marché du travail au Québec et dans ses différentes régions. Cette série de documents intéressera, nous l espérons, les personnes cherchant leur voie sur le marché du travail ainsi que celles qui les appuient dans cette démarche, que ce soit les parents, le personnel du milieu de l éducation ou les intervenants des services d aide à l emploi. Elle devrait également intéresser les entreprises et les associations d employeurs désireuses de cerner certains enjeux relatifs à la gestion des ressources humaines dans leur industrie. Le présent document comporte deux sections. La première partie dresse un portrait d ensemble du marché du travail de la région : y sont présentés un aperçu de l évolution économique et les principaux indicateurs du marché du travail. La deuxième partie traite des perspectives sectorielles sur la base de regroupements industriels définis dans le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Sommaire Le Québec arrive au second rang des provinces canadiennes pour la population. Estimée à habitants au 1 er juillet 2012, elle représente environ 23 % du Canada. Cette proportion baisse depuis plus de 40 ans car la croissance démographique du Québec est moins rapide que celle du reste du Canada. L immigration compte pour plus de 60 % de la croissance de la population du Québec et l Institut de la statistique du Québec (ISQ) s attend à ce que l accroissement naturel devienne négatif d ici À partir de ce moment, seul un bilan migratoire positif assurera la croissance de la population. Cela peut sembler loin. Pourtant, les difficultés sont déjà présentes dans les marchés du travail du Québec. L adéquation de l offre et de la demande de main d œuvre n est déjà pas aisée à réaliser dans certaines industries et professions et elle pourrait l être encore moins dans un contexte où il y aura contraction de l offre. Nous sommes d avis que la démographie freinera de plus en plus le potentiel de croissance du Québec au cours des cinq prochaines années. Les marchés du travail seront touchés par le manque grandissant de nouveaux travailleurs pour combler les départs à la retraite et les besoins d une économie en croissance. Selon notre estimation, la dynamique de la population âgée de 15 ans et plus deviendrait négative autour de Pour le groupe des personnes âgées de 20 à 64 ans, plus près de la réalité de la force de travail du Québec, le renversement de la dynamique s effectuerait autour de Le retrait massif de personnes du marché du travail fera perdre progressivement quelques dixièmes de point de pourcentage à chaque année au taux de chômage. Si rien d autre ne vient enrayer son cheminement, celui-ci pourrait même être inférieur à 6 % en Au cours de la même période, il y aurait un repli léger du taux d activité (de 64,9 % en 2012 jusqu à 63,7 % en 2016) tandis que le taux d emploi devrait demeurer aux environs de 60 %.

6 Environnement économique P a g e 5 La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux enjeux économiques. Dans un monde où l intégration de la production et des échanges commerciaux est aussi élevée, il est presque impossible de ne pas être touché par les difficultés d une autre économie. C est pourquoi plusieurs organisations internationales ont revu à la baisse les perspectives de croissance de l économie mondiale pour cette année. Selon le Fonds monétaire international (FMI) et l Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la «sortie» devrait se matérialiser après Cependant, la croissance demeurera faible en raison des impacts liés à la réduction des dépenses de plusieurs gouvernements et à la prudence accrue de la part des entreprises et des individus. L Europe pourrait sortir de la récession en 2013 mais cela est plus probable en Les importantes mesures de réduction des dépenses ont désarçonné les marchés du travail. Ceux-ci éprouvent de grandes difficultés à progresser et offrent peu de possibilités aux chômeurs. On estime que la croissance économique et de l emploi serait affectée jusqu en Les économies émergentes continueront d enregistrer des taux de croissance élevés au cours des prochaines années. Cependant, la dynamique sera inférieure aux résultats des dernières années. Pour contrer la baisse des affaires sur les marchés extérieurs, plusieurs pays ont mis en place des mesures d atténuation. Aux États-Unis, l absence de consensus au sujet de la gestion de la dette a entraîné, au printemps, le déclanchement d une partie des mesures de contrôle des dépenses du gouvernement fédéral. Si le mécanisme est activé dans son ensemble, il risque de retrancher de la croissance au produit intérieur brut (PIB) américain, entrainant avec lui une partie de la croissance des économies canadienne et québécoise. Pour l instant, la croissance modérée de l économie américaine se poursuit. L accélération de la croissance en cours de 2013 fait consensus parmi les économistes : 2014 se présentera sous des jours meilleurs. Déjà, la hausse du nombre de mises en chantier aux États-Unis au cours des dernières années est un signe positif pour le Québec, notamment en regard des exportations de produits en bois. Au Canada, selon le consolidé des prévisions des principales institutions financières canadiennes (février 2013), on s attend à une croissance du PIB de 1,8 % en 2013 et de 2,5 % en Au cours des dernières années, on a observé un certain ralentissement du rythme de croissance en raison de la lente évolution du commerce mondial et de la réduction des dépenses des administrations publiques. Exportations et développement Canada (EDC) s attend à ce que la croissance des exportations se poursuive, sauf avec l Europe. Toujours selon le consolidé, au cours des deux prochaines années, la croissance d emploi sera modérée au Canada alors que le taux de chômage devrait se maintenir aux environs de 7,2 % en 2013 avant de diminuer par la suite avec l amélioration des conditions d affaires partout dans le monde. Au Québec, le consensus des principales institutions financières canadiennes place la croissance du PIB à 1,4 % en 2013 et à 2,0 % en Ces perspectives sont plus faibles que ce que le Québec a déjà connu. Parmi les causes, il y a le ralentissement du rythme de croissance des dépenses des ménages, les investissements privés qui ne génèrent pas autant d effet d entraînement sur l économie que par le passé, la lente croissance des exportations et l assainissement des finances publiques. Comme le potentiel de croissance du Québec réside en bonne partie dans l amélioration du commerce extérieur, nous nous attendons à quelques années de faible progression, autant au chapitre de l économie que celui de l emploi. Les prévisions à l exportation d EDC sont positives en ce qui a trait au secteur de la forêt, qui devrait bénéficier de l amélioration dans la construction résidentielle aux États- Unis, et aux biens de consommation, aussi vers les États-Unis. Mais la croissance sera contenue en raison d un ralentissement dans les biens industriels.

7 Perspectives P a g e 6 Le scénario supportant les perspectives sectorielles pour le Québec a été élaboré au cours du premier trimestre de Bien que la croissance anticipée soit moins élevée que celle que le Québec ait connue au cours de la précédente décennie, le scénario actuel intègre un raffermissement des conditions par rapport à celui de l année dernière. La croissance d emploi attendue au Québec, au cours de l horizon de prévision , sera influencée principalement par : L amélioration lente mais continue de l économie américaine. Cela a un effet d entraînement de plus en plus probant sur le niveau des exportations. La faible progression attendue du marché intérieur, des dépenses des ménages et des investissements, privés et publics signifie un effet d entraînement moindre sur les marchés du travail au Québec. Le climat d affaires difficile en Europe qui affecte le niveau des exportations. Le taux de croissance annuel moyen de l emploi au Québec a été établit à 0,95 % sur l horizon La dynamique demeurerait sensiblement au même niveau sur l ensemble de la période : 0,9 % en 2013, de 1,0 % en 2014 et de 1,0 % en Puisqu on y retrouve près de huit emplois sur dix au Québec, le secteur des services sera le principal vecteur de la croissance d emplois. Bien que nous nous attendions à une croissance modérée, celle-ci ajoutera plus de postes au secteur des services au cours de la période Cela représente 95 % de la croissance totale attendue au cours des trois prochaines années. Tous les regroupements d industries de services participeront à la croissance. Mais, celle-ci sera plus élevée, autant en nombre qu en pourcentage, dans les services en soutien à la production. Le secteur de la fabrication connaîtra aussi la croissance de ses effectifs au cours de la période de prévision. Cependant, comme plusieurs industries demeurent grevées par la conjoncture, notamment du côté de la transformation des ressources, et les problèmes structurels, la croissance globale du groupe s en trouvera ralentie. Le segment de la fabrication liée aux investissements est celui qui offre les possibilités de croissance les plus tangibles au cours de Le taux de croissance annuel moyen de l emploi manufacturier pour les trois prochaines années est estimé à 0,6 %, ce qui représente une nette amélioration par rapport au scénario de l année dernière.

8 P a g e 7 Notes méthodologiques Estimations d emploi Les estimations d emploi par industrie sont basées sur les données de l Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Ce choix a été motivé par le fait que l EPA constitue la seule source à la fois fiable et continue de l évolution de l emploi tant au Québec que dans les régions. Compte tenu que certaines industries présentent de faibles niveaux d emploi dans plusieurs régions économiques, d autres sources de données, principalement de nature administrative, ont parfois été utilisées pour pallier le manque de fiabilité de l EPA dans ces industries. De plus, des moyennes des trois dernières années (2010, 2011 et 2012) sont présentées dans les tableaux statistiques pour donner une indication plus fiable des niveaux d emploi. Les projections d emploi ont été établies pour une période de trois ans s étendant de 2013 à Elles ont été effectuées au cours de l hiver 2013 et sont le fruit d un travail de collaboration de l ensemble des économistes de Service Canada présents dans les régions du Québec. Nous tenons également à remercier l'équipe du Système de projection des professions au Canada (SPPC) sans laquelle nous ne disposerions pas de plusieurs des outils d analyse et de prévisions à la base de la présente étude. Regroupements industriels L analyse par industrie présentée dans ce document repose sur une agrégation basée sur le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Nous donnons ici un bref aperçu de la composition de chacun de ces groupes. Une définition précise des industries est disponible dans le SCIAN publié par Statistique Canada. Secteur primaire 11 Agriculture, foresterie, pêche et chasse 21 Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz Secteur secondaire 23 Construction Secteur de la fabrication Secteur tertiaire 22 Services publics Secteur des services Les regroupements suivants peuvent également avoir été utilisés : Fabrication liée à la consommation 311 Fabrication d aliments 312 Fabrication de boissons et de produits du tabac 313 Usines de textiles 314 Usines de produits textiles 315 Fabrication de vêtements 316 Fabrication de produits en cuir et de produits analogues

9 P a g e Impression et activités connexes de soutien 337 Fabrication de meubles et de produits connexes 339 Activités diverses de fabrication Fabrication liée aux ressources 321 Fabrication de produits en bois 322 Fabrication du papier 324 Fabrication de produits du pétrole et du charbon 327 Fabrication de produits minéraux non métalliques 331 Première transformation des métaux Fabrication liée aux investissements 325 Fabrication de produits chimiques 326 Fabrication de produits en plastique et en caoutchouc 332 Fabrication de produits métalliques 333 Fabrication de machines 334 Fabrication de produits informatiques et électroniques 335 Fabrication de matériel, d appareils et de composants électriques 336 Fabrication de matériel de transport Services à la consommation Commerce de détail 51 Industrie de l information et industrie culturelle 71 Arts, spectacles et loisirs 72 Hébergement et services de restauration 81 Autres services, sauf les administrations publiques Services à la production 22 Services publics 41 Commerce de gros Transport et entreposage 52 Finance et assurances 53 Services immobiliers et services de location et de location à bail 54 Services professionnels, scientifiques et techniques 55 Gestion de sociétés et d entreprises 56 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d assainissement Services gouvernementaux et parapublics 61 Services d enseignement 62 Soins de santé et assistance sociale 91 Administrations publiques

10 P a g e 9 Section 1 : Vue d ensemble Description du territoire Moins de 1 % des municipalités du Québec regroupent 48 % de la population La plus grandes des provinces canadiennes en superficie, le Québec arrive au second rang pour la population, estimée à habitants au 1 er juillet La population québécoise représente environ 23 % du Canada. Selon les données historiques dont nous disposons, cette proportion est à la baisse depuis plus de 40 ans car la croissance démographique du Québec est beaucoup moins rapide que celle du reste du Canada, en particulier celle des provinces de l Ouest. L Ontario est la province la plus populeuse avec habitants, un peu moins de 39 % de la population canadienne (cette proportion est demeurée plutôt stable au cours des dix dernières années). Notons toutefois que la baisse du poids relatif du Québec dans la population canadienne a beaucoup ralenti au cours de la décennie La majorité de la population québécoise est concentrée dans les territoires de part et d autres du fleuve Saint-Laurent. Selon le décret de population pour 2012 du Ministère québécois des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire, on dénombre dix municipalités de plus de habitants abritant près de la moitié de la population de la province. C est en milieu urbain, c est-à-dire dans les régions métropolitaines de recensement et dans les agglomérations de recensement, qu on retrouve 80 % des Québécois. La population active et le nombre de personnes en emploi s y retrouvent concentrés dans les mêmes proportions. Démographie Les impacts de la faible démographie québécoise seront plus marqués d ici quelques années L immigration compte pour plus de 60 % de la croissance de la population du Québec et l Institut de la statistique du Québec (ISQ) s attend à ce que l accroissement naturel devienne négatif d ici À partir de ce moment, seul un bilan migratoire positif assurera la croissance de la population. Cela peut sembler loin. Pourtant, les difficultés sont déjà présentes dans les marchés du travail du Québec. L adéquation de l offre et de la demande de main d œuvre n est déjà pas aisée à réaliser dans certaines industries et professions et elle le sera encore moins dans un contexte où il y aura contraction de l offre. C est pourquoi nous sommes d avis que la démographie freinera de plus en plus le potentiel de croissance du Québec au cours des prochaines années. Les marchés du travail seront affectés par le manque grandissant de nouveaux travailleurs pour combler les départs à la retraite et les besoins d une économie en développement. Selon notre estimation, la dynamique de la population âgée de 15 ans et plus deviendrait négative autour de Cette échéance pourrait être repoussée de quelques années. En observant le groupe des personnes âgées de 20 à 64 ans, plus près de la réalité de la force de travail du Québec et qui compose plus de 92 % de la main d œuvre, on voit que le renversement de la dynamique pourrait plutôt s effectuer vers Mais cette perspective est à peine plus rassurante. Avec le retrait massif de personnes actives sur le marché du travail, le taux de chômage devrait perdre progressivement quelques dixièmes de point de pourcentage à chaque année. Si rien d autre ne vient enrayer son cheminement, le taux de chômage pourrait même être inférieur à 6 % en Au cours de la même période, il y aurait un repli léger du taux d activité (de 64,9 % en 2012 jusqu à 63,7 % en 2016) tandis que le taux d emploi devrait demeurer aux environs de 60 %.

11 P a g e 10 Environnement économique Les impacts de la faible démographie québécoise seront plus marqués d ici quelques années Le Québec arrive au second rang des provinces canadiennes pour la population. Estimée à habitants au 1 er juillet 2012, elle représente environ 23 % du Canada. Cette proportion baisse depuis plus de 40 ans car la croissance démographique du Québec est moins rapide que celle du reste du Canada. L immigration compte pour plus de 60 % de la croissance de la population du Québec et l Institut de la statistique du Québec (ISQ) s attend à ce que l accroissement naturel devienne négatif d ici À partir de ce moment, seul un bilan migratoire positif assurera la croissance de la population. Cela peut sembler loin. Pourtant, les difficultés sont déjà présentes dans les marchés du travail du Québec. L adéquation de l offre et de la demande de main d œuvre n est déjà pas aisée à réaliser dans certaines industries et professions et elle le sera encore moins dans un contexte où il y aura contraction de l offre. La démographie freinera de plus en plus le potentiel de croissance du Québec au cours des cinq prochaines années. Les marchés du travail seront touchés par le manque grandissant de nouveaux arrivants pour combler les départs à la retraite et les besoins d une économie en développement. Selon notre estimation, la dynamique de la population âgée de 15 ans et plus deviendrait négative autour de Pour le groupe des personnes âgées de 20 à 64 ans, plus près de la réalité de la force de travail du Québec, le renversement de la dynamique s effectuerait autour de Le retrait massif de personnes du marché du travail fera perdre progressivement quelques dixièmes de point de pourcentage à chaque année au taux de chômage. Si rien d autre ne vient enrayer son cheminement, celui-ci pourrait même être inférieur à 6 % en Au cours de la même période, il y aurait un repli léger du taux d activité (de 64,9 % en 2012 jusqu à 63,7 % en 2016) tandis que le taux d emploi devrait demeurer aux environs de 60 %. La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux différents enjeux économiques La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux enjeux économiques. Dans un monde où l intégration de la production et des échanges commerciaux est aussi élevée, il est presque impossible de ne pas être touché par les difficultés d une autre économie. C est pourquoi plusieurs organisations internationales ont revu à la baisse les perspectives de croissance de l économie mondiale pour cette année. Selon le Fond monétaire international (FMI) et l Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la «sortie» devrait se matérialiser après Cependant, la croissance demeurera faible en raison des impacts liés à la de réduction des dépenses de plusieurs gouvernements et à la prudence accrue de la part des entreprises et des individus. L Europe pourrait sortir de la récession en 2013 mais cela est plus probable en Les importantes mesures de réduction des dépenses ont désarçonné les marchés du travail. Ceux-ci éprouvent de grandes difficultés à progresser et offrent peu de possibilités aux chômeurs. On estime que la croissance économique et de l emploi serait affectée jusqu en Les économies émergentes continueront d enregistrer des taux de croissance élevés au cours des prochaines années. Cependant, la dynamique sera inférieure aux résultats des dernières années. Pour contrer la baisse des affaires sur les marchés extérieurs, plusieurs pays ont mis en place des mesures d atténuation. Aux États-Unis, l absence de consensus au sujet de la gestion de la dette a entraîné, au printemps, le déclanchement d une partie des mesures de contrôle des dépenses du gouvernement fédéral. Si le mécanisme est activé dans son ensemble, il risque de retrancher beaucoup de croissance au produit intérieur brut (PIB) américain, entrainant avec lui une partie de la croissance des économies canadienne et québécoise.

12 P a g e 11 Pour l instant, la croissance modérée de l économie américaine se poursuit. L accélération de la croissance en cours de 2013 fait consensus parmi les économistes : 2014 se présentera sous des jours meilleurs. Déjà, la hausse du nombre de mises en chantier aux États-Unis au cours des dernières années est un signe positif pour le Québec, notamment en regard des exportations de produits en bois. Au Canada, selon le consolidé des prévisions des principales institutions financières canadiennes (février 2013), on s attend à une croissance du PIB de 1,8 % en 2013 et de 2,5 % en Au cours des dernières années, on a observé un certain ralentissement du rythme de croissance en raison de la lente évolution du commerce mondial et de la réduction des dépenses des administrations publiques. Exportations et développement Canada (EDC) s attend à ce que la croissance des exportations se poursuive en 2013 sauf avec l Europe. Toujours selon le consolidé, au cours des deux prochaines années, la croissance d emploi sera modérée au Canada alors que le taux de chômage devrait se maintenir aux environs de 7,2 % en 2013 avant de diminuer par la suite avec l amélioration des conditions d affaires partout dans le monde. Au Québec, le consensus des principales institutions financières canadiennes place la croissance du PIB à 1,4 % en 2013 et à 2,0 % en Ces perspectives sont plus faibles que ce que le Québec a déjà connu. Parmi les causes, il y a le ralentissement du rythme de croissance des dépenses des ménages, les investissements privés qui ne génèrent pas autant d effet d entraînement sur l économie que par le passé, la lente croissance des exportations et l assainissement des finances publiques. Comme le potentiel de croissance du Québec réside en bonne partie dans l amélioration du commerce extérieur, nous nous attendons à quelques années de faible progression, autant au chapitre de l économie que celui de l emploi. Les prévisions à l exportation d EDC sont positives en ce qui a trait au secteur de la forêt, qui devrait bénéficier de l amélioration dans la construction résidentielle aux États- Unis, et aux biens de consommation, aussi vers les États-Unis. Mais la croissance sera contenue en raison d un ralentissement dans les biens industriels. Le Québec Le potentiel de croissance du PIB et de l emploi au Québec réside dans l amélioration du commerce extérieur Les dépenses des ménages ont continué à progresser en 2012, mais le rythme est plus lent depuis la seconde moitié de La croissance du PIB réel était de 1,9 % en 2011 et de 2,5 % en 2010 en raison des gains réalisés au sein de l investissement privé et des exportations. Pour 2012, on estime que la croissance sera de 1 %, reflet de l état de l économie mondiale. Par la suite, le consensus des principales institutions financières canadiennes place la croissance à 1,4 % en 2013 et à 2,0 % en Ces perspectives demeurent en-deçà de la croissance que le Québec a connue au cours de la décennie Cela n a rien d étonnant lorsqu on considère que : les dépenses des ménages continuent de croître mais le rythme a beaucoup ralenti les investissements privés progressent mais ils n ont pas autant d effet d entraînement sur le marché du travail que par le passé l assainissement des finances publiques retranche de la croissance au sein de plusieurs industries, autant dans le secteur de la production de biens que celui des services la croissance des exportations est plus lente que ne l a été le repli. Le potentiel de croissance de l économie québécoise demeure dans l amélioration des conditions de son commerce extérieur. Et comme la grande majorité des exportations québécoises sont à destination des États-Unis et de l Europe, les perspectives d amélioration sont liées à la dynamique d autres économies. Compte tenu de ce contexte, nous nous attendons à ce que le Québec connaisse des années de croissance plus faible qu au cours de la dernière décennie.

13 P a g e 12 Les exportations La demande en provenance des États-Unis demeure vigoureuse mais la croissance mondiale et l'instabilité de l'europe inquiètent enquête d EDC sur le niveau de confiance commerciale des entreprises (novembre 2012) Malgré un environnement d affaires resserré, les exportations du Québec ont crû de 1,7 % en 2012 (données désaisonnalisées, en dollar constant de 2007). Les exportations à destination des États-Unis ont été en décroissance. Ce pays compte maintenant pour 68 % de la valeur des exportations du Québec cette proportion était de 85 % en Les exportateurs québécois ont beaucoup diversifié leurs destinations au cours des dix dernières années. Sans surprise, le commerce avec l Europe occidentale a souffert de la crise des dettes souveraines. Par contre, le Québec a vu augmenter la valeur de ses exportations avec l Europe orientale, pourtant elle aussi affectée par la crise de la Zone Euro. La Russie et la Pologne sont les acteurs les plus importants de cette hausse. Et c est grâce à cette croissance que l ensemble de l Europe a pu conserver son importance au sein des exportations québécoises (13,5 %). Le commerce avec l Asie est en forte hausse et compte pour plus de 9 % de la valeur des exportations québécoises, la Chine en tête avec près de la moitié de cette proportion. La Chine a quadruplé son poids au sein des exportations du Québec depuis l an Dans les Amériques, la situation diffère beaucoup : forte baisse avec l Amérique centrale (1 % des exportations), forte hausse avec l Amérique du Sud (2,0 % des exportations) la majeure partie de la hausse s est effectuée avec le Brésil et le Chili. Selon l enquête semestrielle d EDC sur le niveau de confiance commerciale des entreprises de novembre 2012, la demande en provenance des États-Unis demeure vigoureuse mais la croissance mondiale et l'instabilité de l'europe inquiètent. Quant aux prévisions à l exportation d EDC, elles montrent un avenir positif pour le Québec grâce au secteur de la forêt, qui devrait connaître un gain grâce à l amélioration dans la construction résidentielle aux États-Unis, et à la hausse attendue du côté des biens de consommation, aussi vers les États-Unis. Mais la croissance sera contenue en raison d un ralentissement dans les biens industriels. Indicateurs du marché du travail Pour 2012, les indicateurs du marché du travail du Québec sont le reflet des difficultés économiques mondiales Selon l Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada, la croissance d emploi au Québec a atteint 0,8 % en Depuis1976, début de la présente série d indicateurs sur le marché du travail, le Québec n a jamais connu une croissance aussi faible de l emploi, hormis lors des périodes de récession et de restructuration de l activité manufacturière. D ailleurs, tous les indicateurs portent trace de l impact généré par le marasme mondial et le ralentissement de la croissance des dépenses des ménages, ici et ailleurs : les taux d activité, d emploi et de chômage ne montrent aucune amélioration par rapport aux niveaux de On s attendait toutefois à cette situation puisque le potentiel de croissance économique du Québec réside dans l amélioration des conditions du commerce extérieur. C est ce qui s est produit avec les États-Unis au cours de 2012, et qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années. Mais la détérioration des conditions en Europe ont fait reculer la valeur des exportations québécoises, en particulier celles à destination de l Europe occidentale. Au Canada, la croissance d emploi a été de 1,2 % en 2012 et le taux de chômage s est établit à 7,2 %, en baisse de deux dixièmes de point de pourcentage par rapport à 2011 et de huit dixièmes de point par rapport à Les taux de croissance d emploi les plus élevés se retrouvent dans les provinces de l Ouest Canadien et à Terre-Neuve-et-Labrador. C est aussi dans l Ouest qu on retrouve les taux de

14 P a g e 13 chômage les moins élevés au Canada. Par contre, à l instar du Québec, l Ontario a aussi connu une progression plus lente de l emploi en 2012, enregistrant une croissance de 0,8 % alors que le gain avait été de 1,8 % en Le taux de chômage ontarien se situe à 7,8 % en 2012, identique au taux de Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, Région du Québec Moyenne Population de 15 ans et plus (en milliers) 6 507, , , ,5 Population active (en milliers) 4 253, , , ,6 Emplois (en milliers) 3 915, , , ,0 Chômeurs (en milliers) 338,5 332,3 335,9 335,6 Taux d activité 65,4 % 65,2 % 65,1 % 65,2 % Taux de chômage 8,0 % 7,8 % 7,8 % 7,8 % Taux d emploi 60,2 % 60,1 % 60,0 % 60,1 % Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, données non désaisonnalisées Données compilées par Service Canada Au Québec, après avoir inscrit des pertes de 2009 à 2011, le secteur de la production de biens a renversé la dynamique en 2012, ajoutant postes (1,5 %). Il s agit seulement d une quatrième année de croissance des effectifs au cours des douze dernières années. C est que le secteur de la fabrication a été touché par plusieurs processus de restructuration liés à la croissance du dollar canadien par rapport au dollar américain et à la montée de la mondialisation de la production. La recherche de gains de productivité et de moindres coûts ont entraîné le regroupement ou la délocalisation de certaines activités alors que la mondialisation des chaînes de fabrication et d assemblage a favorisé la croissance des ces activités hors du Québec et du Canada. Cette dynamique ne signifie pas pour autant la disparition des activités de fabrication en sol québécois. Ce sont les industries qui faisaient appel à une main d œuvre abondante qui ont été le plus touchées. D autres industries sont appelées à croître au cours des prochaines, en particulier celles qui occupent des niches particulières et misent sur la connaissance et les compétences. Dans le secteur des services, la croissance d emploi a failli marquer une pause en La croissance d emploi s est finalement manifestée et, au total, emplois (0,6 %) qui se sont ajoutés dans ce secteur en Les gains les plus importants sont issus des segments de l Information, de la culture et des loisirs, des Services d'enseignement et des Soins de santé et de l assistance sociale. Ce ralentissement de la dynamique, en 2012, a fait en sorte que le secteur des services, le plus important dans la structure industrielle québécoise avec un peu plus de 78 % des effectifs, n aura été à la source que de 60 % des gains.

15 P a g e 14 Section 2 : Perspectives sectorielles Structure industrielle La tertiarisation de l emploi se poursuit au Québec La série actuelle des indicateurs du marché du travail, qui débute en 1976, montre que l emploi dans le secteur des services est en croissance continue depuis ce temps. Naturellement, il s agit d une tendance à long terme car le secteur a aussi connu des périodes moins solides au cours de son cheminement à travers près de quatre décennies. Malgré les périodes difficiles, les effectifs dans les services ont pratiquement doublé depuis Aujourd hui, on y retrouve 79 % de la main d œuvre du Québec. Cette proportion était inférieure à 65 % en Toutes les composantes des services ont contribué à la croissance du secteur. Mais certaines industries ont connu des dynamiques très fortes et ont ainsi beaucoup gagné en importance au cours de la période. Ce sont : les services professionnels, scientifiques et techniques les services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien les services de soins de santé et d assistance sociale l industrie de l information, l industrie culturelle et celle des loisirs les services d hébergement et de restauration. Au cours de la même période, le secteur de la production de biens a connu une dynamique très différente, notamment en raison des difficultés qu a vécues la principale composante du groupe : la fabrication. Les quatre récessions qu a connues le Québec entre 1976 et 2013 ont, chaque fois, handicapé la croissance de l emploi manufacturier. Les récessions du début des années '80 et '90 ont été particulièrement ardues pour le secteur. Il a fallu jusqu à une décennie pour retrouver le niveau d effectifs d avant la récession. Il faut dire qu au cours de ces périodes, de nombreuses restructurations ont repoussé à plus tard l embauche de personnel. De même, les entreprises qui investissaient dans la machinerie misaient sur la relance mais sans avoir recours à autant de main d œuvre. D autres facteurs ont aussi contribué à la relève. Ainsi, au cours de la seconde moitié des années '90, une partie de l industrie a profité de la baisse de la valeur du dollar canadien face à la devise américaine pour faire mousser ses exportations. Il est trop tôt pour se prononcer sur un possible retour de l emploi manufacturier au niveau pré-récession de Une chose est sûre cependant, ce retour ne pourra s effectuer sur les bases de la croissance passée puisque l environnement d affaire s est profondément transformé au Québec au cours des dix dernières années : la mondialisation des chaînes de production a sensiblement modifié la façon de produire des biens, de l approvisionnement à la livraison du produit fini dans certaines industries, cette réorganisation a donné lieu à la délocalisation géographique presque complète de la capacité de production à l extérieur du Québec et du Canada l industrie a beaucoup investi dans la modernisation de ses installations au Québec : en 2011 et 2012, cela représente des investissements de près de 10 milliards de dollars dont les trois quarts en machines et équipement pour 2013, les perspectives sont de 4,7 milliards de dollars dont plus de 80 % est destiné à l achat de machines et d équipement

16 P a g e 15 on dénombre toujours plus d entreprises du secteur de la fabrication qui misent sur l innovation de produits ou de procédés : près de trois établissements sur quatre ont innové en le dollar canadien est à parité avec la devise américaine depuis plus de trois ans et il semble peu probable que l industrie exportatrice puisse retrouver, à court terme, l avantage que procurait un dollar faible comme au début des années Donc, bien que l objectif demeure fermement ancré sur la croissance économique, est-ce que celle-ci sera accompagnée d une croissance d emploi permettant de renouer avec le niveau d avant récession? Perspectives La croissance du Québec repose toujours sur l amélioration des conditions économiques chez ses partenaires Le scénario supportant les perspectives sectorielles pour le Québec a été élaboré au cours du premier trimestre de Bien que la croissance anticipée soit moins élevée que celle que le Québec ait connue au cours de la précédente décennie, le scénario actuel intègre un raffermissement des conditions par rapport à celui de l année dernière. La croissance d emploi attendue au Québec, au cours de l horizon de prévision , est influencée principalement par : L amélioration lente mais continue de l économie américaine, qui a un effet d entraînement de plus en plus probant sur le niveau d exportation des entreprises : l amélioration des conditions dans l industrie de la construction résidentielle américaine est porteuse de retombées dans l industrie forestière, la fabrication des produits en bois, les services de transport, les grossistes-marchands de bois d œuvre et de menuiseries, etc. La faible progression attendue du marché intérieur, des dépenses des ménages et des investissements, privés et publics : le ralentissement de la progression signifie un effet d entraînement moindre. Le climat d affaires plus difficile en Europe qui affecte le niveau des exportations : le Québec est touché à deux niveaux, directement (la valeur des exportations québécoises à destination de l Europe a diminué l année dernière) et indirectement (les exportations du Québec qui soutiennent la production d autres pays pour leur commerce avec l Europe). Le taux de croissance annuel moyen de l emploi au Québec a été établi à 0,95 % sur l horizon La dynamique demeurerait sensiblement au même niveau sur l ensemble de la période : 0,9 % en 2013, de 1,0 % en 2014 et de 1,0 % en Puisqu on y retrouve près de huit emplois sur dix au Québec, il est normal que le secteur des services soit le principal vecteur de la croissance d emplois. Bien que nous nous attendions à une croissance modérée, celle-ci ajoutera plus de postes au secteur des services au cours de la période Cela représente 95 % de la croissance totale attendue au cours des trois prochaines années. Bien que tous les regroupements d industries de services participeront à la croissance, celle-ci sera plus élevée, autant en nombre qu en pourcentage, dans les services en soutien à la production. Le secteur de la fabrication connaîtra aussi la croissance de ses effectifs au cours de la période de prévision. Cependant, comme plusieurs industries demeurent grevées par la conjoncture, notamment du côté de la transformation des ressources, et les problèmes structurels, la croissance globale du groupe s en trouvera ralentie. Le segment de la fabrication liée aux investissements est celui qui offre les possibilités de croissance les plus tangibles au cours de Le taux de croissance annuel moyen de l emploi manufacturier pour les trois prochaines années est estimé à 0,6 %, ce qui représente une nette amélioration par rapport au scénario de l année dernière.

17 P a g e 16 Tableau 2 Répartition et perspectives de l emploi selon certains regroupements industriels Région du Québec Moyenne Niveau (en milliers) Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble des industries 3 951,0 100,0 % 0,9 % Primaire 88,9 2,2 % 0,5 % Construction 237,5 6,0 % 0,6 % Fabrication 495,7 12,5 % 0,6 % Fabrication liées à la consommation 177,8 4,5 % 0,1 % Fabrication liée aux ressources 104,2 2,6 % 0,0 % Fabrication liée aux investissements 213,6 5,4 % 1,3 % Services 3 129,1 79,2 % 1,0 % Services à la consommation 1 073,8 27,2 % 1,0 % Services à la production 1 027,5 26,0 % 1,3 % Services gouvernementaux et parapublics 1 027,8 26,0 % 0,9 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Secteur primaire La croissance d emplois attendue au cours de la période proviendra uniquement de l industrie minière Région du Québec Tableau 3 Répartition et perspectives de l emploi dans le secteur primaire Moyenne Niveau (en milliers) Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble du secteur primaire 88,9 2,2 % 0,5 % Agriculture 55,8 1,4 % -0,2 % Foresterie et exploitation forestière 13,2 0,3 % 0,0 % Pêche, chasse et piégeage 1,5 0,0 % -0,4 % Extraction minière 18,4 0,5 % 2,8 % Source : Service Canada, Région du Québec Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Agriculture : cultures agricoles, élevage et aquaculture Le nombre d'exploitations agricoles ne cesse de diminuer au Québec La mécanisation, les difficultés de trouver une relève, les coûts élevés à l achat et à l exploitation font en sorte que l emploi agricole diminue aussi La valeur élevée du dollar canadien nuit aux marchés d exportation

18 P a g e 17 Du point de vue économique, l industrie présente un bilan de santé positif : un revenu agricole record en 2012, des prix en progression (surtout dans les grains), des recettes à la hausse. Sauf que les coûts d exploitation sont aussi à la hausse et demeurent un enjeu de taille pour les exploitants. D ailleurs, la plupart des facteurs de production peuvent rapidement devenir des obstacles dans le milieu. C est ainsi que la sévère sécheresse qu ont connu les États-Unis à l été 2012 a entraîné une hausse marquée des coûts de fourrage, des grains et des moulées. Ce qui représente un plus pour les revenus des cultivateurs est un coût supplémentaire élevé pour les éleveurs. De plus, dans certaines productions animales, la baisse des prix est venue réduire la perspective des revenus. Avec un dollar à parité avec la devise américaine et des coûts d énergie élevés, certains se retrouvent fortement touchés économiquement et ont réduit leur cheptel. Du côté des cultures, on cherche aussi à contrôler les coûts d exploitation. C est ainsi que le regroupement des terres pour en faciliter l exploitation et améliorer l efficacité de l agriculture mécanisée se poursuit et entraîne des économies de personnel. C est pourquoi nous maintenons la perspective négative sur le plan de l emploi agricole, bien que celle-ci soit moins prononcée qu au cours des dernières années. Nous nous attendons à un recul de l emploi au cours des trois prochaines années qui pourrait atteindre 350 postes. Foresterie et exploitation forestière La chute de la construction résidentielle aux États-Unis a lourdement affecté le niveau d emploi au cours de la période La baisse prononcée de la demande pour certains types de papiers a un impact négatif sur le niveau des effectifs, l industrie étant aussi tributaire des conditions de marché dans la fabrication de pâtes et papiers qui, elles, dépendent de la dynamique dans l imprimerie Il faut tenir compte des révisions périodiques du régime forestier qui peuvent réduire les droits de coupes Malgré une nette progression de l industrie américaine de la construction résidentielle en 2012 et des gains en emploi dans la fabrication québécoise de bois d œuvre et d autres produits en bois, l impact ne semble pas s être transporté du côté de l exploitation forestière. À moins que le ralentissement dans le nombre de pertes d emploi constitue l élément positif des retombées de la reprise américaine. Nous sommes d avis toutefois que l impact positif devrait devenir de plus en plus probant au cours des prochaines années puisque nous nous attendons à ce que la construction résidentielle aux États-Unis poursuive sur sa lancée. Les spécialistes estiment que le nombre de mises en chantier dépassera le million d unités cette année, en lien avec la progression du nombre de ménages. Le marché des exportations a réagi en conséquence et le prix mensuel de référence entre le Canada et les États-Unis (de janvier à mars au moment d écrire ces lignes) a dépassé le seuil minimum requis par l entente sur le bois d œuvre. Cela n est arrivé qu une seule fois au cours des six dernières années. Par contre, un repli de la construction résidentielle est attendu au Québec au cours des prochaines années et la baisse prononcée de la demande pour certains types de papiers a aussi un impact négatif non négligeable sur le niveau des effectifs. Nous misons sur l amélioration continue du côté américain pour ralentir et possiblement inverser la tendance à la baisse de l emploi dans l exploitation forestière. Mais tout cela se réalisera lentement. Nous nous attendons à ce que les pertes d emplois diminuent en 2013 et cessent en 2014 de sorte que les quelques gains attendus en 2015 ramènerait l effectif au niveau de 2012.

19 P a g e 18 Pêche, chasse et piégeage C est le segment de la pêche qui a la plus grande valeur commerciale au sein de groupe et on procède au rachat des permis pour diminuer le nombre de pêcheurs et augmenter le niveau des prises par bateau Le nombre de prises est fixé par la loi (quotas) en fonction des espèces et des zones Les prix aux débarquements sont faibles et bien loin du prix payé par le consommateur La perspective demeure faiblement négative pour l industrie de la pêche sur l horizon Le contexte est connu : le niveau de la ressource est, au mieux, stable sinon à la baisse et on procède au rachat de permis pour réduire le nombre de pêcheurs et augmenter les quantités débarquées par pêcheur. Du côté positif, la demande est bonne et les prix aux débarquements se sont raffermis en Le tout devrait progresser encore plus avec le retour de meilleures conditions économiques pour les consommateurs américains et, d ici quelques années, les consommateurs européens. Mais cela aura pour effet d augmenter le nombre d heures travaillées et non le nombre de personnes en emploi. Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz Après une envolée post-récession, l appétit mondial pour les matières premières s est effrité dans la lignée des difficultés économiques en Europe qui se sont répercutées ailleurs dans le monde Les prix avaient progressé depuis la récession mais se sont repliés récemment avec le niveau de la demande malgré tout, ils demeurent plus élevés que lors de la récession L industrie minière cumule les records d investissement et, avec 4,82 milliards de dollars en 2012, elle inscrit un nouveau sommet au Québec. Il s agit d une neuvième année de croissance continue à ce chapitre. La presque totalité des investissements est réalisée dans les régions de l Abitibi- Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec. Malgré une baisse des prix en 2012, engendrée par une pause dans la demande et, par ricochet, des stocks plus élevés que prévu, les perspectives demeurent excellentes pour l industrie au cours des prochaines années. Au Québec, les intentions d investissement exprimées par les compagnies minières pour l année 2013 s élèvent à 4,1 milliards de dollars. Il s agirait d une première baisse des investissements au cours des dix dernières années. C est au niveau des investissements en immobilisation pour aménagement de complexe minier qu il y aurait un recul des dépenses puisque celles prévues au chapitre de l exploration demeureraient sensiblement au même niveau qu en Enfin, malgré le fait que des entreprises parlent d un climat d incertitude quant à la modification du régime de redevances minières et de son impact sur leurs investissements à venir, nous sommes d avis que les développements en cours se poursuivront, possiblement à un rythme moins cadencé, mais qu ils seront porteurs de croissance toute de même. L ajout d environ postes dans l industrie minière est attendu au cours de l horizon Industrie de la construction La dynamique du segment résidentiel dépend de facteurs tels les faibles taux d intérêt, la croissance économique et la croissance démographique Le segment non résidentiel (génie civil et voirie, industriel, institutionnel et commercial) représente plus de 80 % des heures travaillées dans l industrie et dépend de l investissement privé et gouvernemental

20 P a g e 19 La croissance presque ininterrompue des heures travaillées dans l industrie de la construction au Québec devrait ralentir sous l effet du recul anticipé dans les segments résidentiel et non résidentiel. La Commission de la construction du Québec (CCQ) signalait même, en début d année, qu il était possible que le «cycle de croissance exceptionnellement long» de l industrie se termine en Dans le marché de la maison neuve, la Société canadienne d hypothèques et de logements (SCHL) s attend à une baisse de 9,4 % du nombre de mises en chantiers en Celle-ci s ajouterait aux replis qu à connu l industrie en 2011 et en Pour 2013, la CCQ s attend à d ailleurs une baisse de 5 % des heures travaillées dans le segment résidentiel. Mais puisque le marché de la revente demeure en croissance, il contribuera à soutenir la rénovation, un secteur fort important de la construction en raison de la valeur des travaux effectués. Le niveau d activité demeurera par ailleurs élevé dans la construction résidentielle, surtout que le marché de la copropriété n est plus l apanage des grandes villes. On en retrouve dans les municipalités de toutes tailles. La croissance de ce marché est liée au vieillissement de la population qui entraîne un changement du mode d occupation, hors de la résidence unifamiliale mais pas encore au sein d une résidence. Dans la construction non résidentielle, tous les segments ont inscrit une hausse des heures travaillées en Celle-ci a été particulièrement forte dans la construction industrielle. La croissance a été plus modeste dans les segments du génie civil / voirie et institutionnel / commercial mais il faut dire que le niveau d activité y était déjà fort élevé. Pour 2013, la CCQ pense qu un recul des heures travaillées serait possible, notamment en raison des intentions d investissement moins élevées dans le développement minier et dans la construction industrielle. Au global, les perspectives demeurent bonnes pour l industrie de la construction où, il n y a pas si longtemps, les spécialistes s attendaient à atteindre plus de 170 millions d heures travaillées d ici En raison des besoins toujours grandissants et du fait qu il reste un peu place à la croissance, nous maintenons la perspective positive dans l industrie pour un gain d environ postes d ici Secteur de la fabrication La croissance attendue dans le segment des biens durables sera responsable des gains de l ensemble du secteur D importants investissements en machinerie et équipement, particulièrement au cours des deux dernières années, ont permis de maintenir et même d augmenter la production sans avoir recours à autant de personnel. La tendance à long terme est indéniable : le niveau d emploi dans le secteur de la fabrication est à la baisse depuis l an Au cours de la même période, la valeur des livraisons est en croissance. Depuis 2010, le niveau des effectifs manufacturiers a évolué en sauts de mouton, chaque période de gains en emplois étant suivi d une période de pertes équivalentes ou supérieures. La décroissance a beaucoup ralenti récemment et il semble que le secteur a atteint un plancher d emplois en Des signes pointent déjà vers la croissance des effectifs en Nous sommes d avis que les meilleures possibilités de croissance viendront de la poursuite de la croissance aux États-Unis et de l amélioration du climat économique mondial au cours des prochaines années. Ces éléments viendront stimuler la croissance d emplois au Québec. Bien que le taux de croissance annuel attendu demeure inférieur à 1 % pour chacune des années de l horizon de prévision, il sera en progression sur toute la période. Dans son ensemble, la dynamique du secteur de la fabrication au cours de présente une nette amélioration de ses perspectives par rapport à la même période l année dernière.

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