Les acteurs culturels, force vive du territoire

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1 Le jou n 4 /// automne-hiver nal de la CCPR 8 DOSSIER Les acteurs culturels, force vive du territoire Guillaume Huet 6 Lancement des travaux dans les Marais 19 Vers un pôle de formation supérieure industrielle 27 Découvrez le projet Artisans et lycéens

2 2 SOMMAIRE 4 et 5 g L actualité g Création d une base nautique à la Digue g Les nouveautés au Conservatoire g Une carte unique pour les piscines 18 à 22 g entreprendre, s implanter, se développer g Les parcs d activités s agrandissent g Vers un pôle de formation supérieure industrielle g Les clauses sociales, un retour vers l emploi 6 et 7 g en images g Le très haut débit sur le territoire g Les marais réhabilités 23 à 26 g vivre et habiter 8 à 13 g Dossier g Les acteurs culturels, force vive du territoire g Le Canal, lieu de vie et de ressources g Médiathèque : cap sur le numérique! g Les Ripame, porte d entrée de la petite enfance 27 et 28 g regards croisés g Artisans et lycéens 14 à 17 g ENVIRONNEMENT g Retrouvez nos pages spéciales 29 à 31 g sortir et découvrir Flashez ce code si vous disposez d un smartphone ou retrouvez toutes les informations ainsi que le magazine à télécharger sur g Théâtre g Médiathèque g Conservatoire de musique g Semaine Envie d entreprendre g Semaine européenne de réduction des déchets Directeur de la publication Jean-Louis Fougère Responsable d édition Camille Etesse Comité de rédaction Dominique Julaud, Josette Jugé, Andrée Le Roux, Armand Jaouen, Pierrick Le Boterff, Hélène Le Brun, Alice Haugomat Rédaction les services de la CCPR Conception et réalisation Le Kwalé Impression Cloitre imprimeurs Tirage exemplaires Dépôt légal octobre 2013 Ce document a été imprimé sur papier PEFC.

3 ÉDITORIAL 3 Après 25 années d engagement communal et plus récemment intercommunal, j ai choisi de ne pas briguer de nouveau mandat au printemps prochain. Je voulais vous dire mon plaisir, ma fierté et ma satisfaction d avoir conduit de nombreux projets pour accompagner votre quotidien et le dynamisme des entreprises. J ai été soutenu dans cette aventure par les élus locaux, départementaux et régionaux, les agents communautaires et municipaux, les chefs d entreprises, les associations, que je souhaite aujourd hui sincèrement remercier. Nous pouvons être fiers des services à la population mis en place ces dernières années et pouvons affirmer que notre collectivité est passée d une communauté de gestion à une communauté de projets : renforcement de l offre en petite enfance, adoption du Programme Local de l Habitat, optimisation de la collecte des déchets, élaboration d un projet culturel, développement des activités nautiques et des sports de plein air, etc. Notre collectivité s est davantage ouverte au monde, elle contribue à des projets d infrastructures d importance et s est dotée d équipements pour vous offrir des services adaptés à vos besoins. Aujourd hui, reconnue par ses partenaires institutionnels, elle travaille au développement de filières d avenir (nautisme, nouvelles énergies et éco-matériaux, filière industrielle) pour renforcer son rayonnement et son attractivité. Je souhaite bon vent à ce territoire que j ai aimé servir Loin d être d un optimisme béat, n oublions pas pour autant les moments pénibles que nous avons traversés et les difficultés qui touchent encore certains secteurs comme le bâtiment et l automobile. Mais soulignons aussi les belles réussites des derniers mois, synonymes d emplois : installation des entreprises ARA et MeilleurContact, développement des sociétés Bic, Chatal, Cimaprem, HRD Roux sera une nouvelle étape dans la construction de notre collectivité avec l arrivée de six communes : Bruc-sur-Aff, Lieuron, Pipriac, Saint-Ganton, Saint- Just et Sixt-sur-Aff. Je souhaite bon vent à ce territoire que j ai aimé servir. Merci à celles et ceux qui continueront de renforcer sa dynamique et ses richesses ; les associations, les entreprises et bien sûr, les citoyens. Jean-Louis Fougère Président de la Communauté de Communes du Pays de Redon Allaire, Avessac, Bains-sur-Oust, Béganne, Conquereuil, La Chapelle-de-Brain, Fégréac, GuémEné-Penfao, Langon, MassÉrac, Pierric, Plessé, Peillac, Redon, Renac, Rieux, Saint-Gorgon, Saint-Jacut-les-Pins, Saint- Jean-La-Poterie, Sainte-Marie, Saint-Nicolas-de-Redon, Saint-Perreux, Saint-Vincent-sur-Oust, Théhillac

4 4 L'ACTUALITÉ Création d'une base nautique à La Digue L avis d appel public à concurrence a été lancé début octobre pour la création de la base nautique à La Digue, à Saint-Nicolasde-Redon. Le projet comprend une zone de stockage, notamment Le site actuel des garages à bateaux, des locaux dédiés aux pratiques sportives nautiques des scolaires et des clubs, ainsi que des places de stationnement et des aménagements extérieurs. La désignation de l équipe pluridisciplinaire se fera aux alentours de février. Le projet comporte également une phase d étude jusqu au troisième trimestre 2014, pour un lancement des travaux en Le montant global du projet est estimé à 2,5 millions d euros. Comment vont être élus vos conseillers communautaires? Les modalités de leur élection vont changer en mars 2014, lors des élections municipales. Du nouveau au Conservatoire En ce début d année scolaire, tour d horizon des nouveautés au Conservatoire à rayonnement intercommunal. Décentralisation de cours à Plessé Pour être plus proche des habitants, le Conservatoire a ouvert un premier lieu d enseignement à Plessé, centré sur les cuivres (trompette, cor, trombone, tuba et saxophone). Répartis sur quatre jours, les cours sont donnés dans les locaux de la nouvelle maison des associations. A terme, deux autres lieux de décentralisation seront créés sur le territoire. Ouverture d une classe de percussions Les élèves ont désormais accès à tous les instruments de percussions classiques (xylophone, timbales, marimba). Ils suivront cet apprentissage avant de se spécialiser en batterie. Renforcement des liens avec l École de musique traditionnelle Le Conservatoire et l École de musique traditionnelle se sont associés pour créer un 3 e cycle d études musicales, permettant aux élèves en classes de musique traditionnelle de se perfectionner et d obtenir un diplôme de fin d études. Ainsi, le Conservatoire accueille cette année quatre élèves sélectionnés après examen d entrée. Élu pour six ans, tout conseiller communautaire doit nécessairement être élu conseiller municipal dans sa commune. Dans les communes de moins de 1000 habitants Les élus communautaires sont déterminés parmi les membres du conseil municipal en fonction de l ordre de la liste. Dans les communes de plus de 1000 habitants Pour la première fois, les conseillers communautaires des communes de plus de habitants seront élus au suffrage universel direct, sur la base d un scrutin de liste à la répartition proportionnelle à la plus forte moyenne avec une prime à la liste majoritaire. L élection se déroulera en même temps que les élections municipales, avec un bulletin unique où figureront deux listes (une pour la commune, une pour l intercommunalité). Dès lors que la commune a au moins deux délégués, la parité doit être respectée.

5 5 Le service Petite enfance s'agrandit Actuellement en cours de construction, les multi-accueils d Allaire et de Plessé ouvriront au premier semestre Les recrutements de personnels sont actuellement en cours (16 postes) pour ces nouveaux sites, ainsi qu à La Barbotine (Redon), La Pimprenelle (Saint-Nicolas-de-Redon) et La Colombine (Guémené-Penfao), suite à des mutations internes. Un poste est également créé pour le futur Relais Intercommunal Parents Assistants Maternels et Enfants de Pipriac. Les équipes sont pluridisciplinaires : puéricultrice, éducateurs de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture, CAP petite enfance. Le choix de préparer les repas sur place avec des produits prioritairement locaux et bios est confirmé avec la création de deux postes de cuisinier dans ces nouveaux multi-accueils. La mutualisation en réflexion Pour améliorer les services rendus aux usagers et réaliser des économies, la CCPR et les communes membres réfléchissent à la mise en place d un schéma de mutualisation. Obligatoire au prochain mandat électoral, il pourrait notamment concerner l informatique. Ainsi, des groupements de commande, une plateforme et des logiciels communs pourraient être mis en place, tout comme la réalisation d expertises techniques par la CCPR pour le compte des services communaux. Une carte unique pour les piscines désormais, une carte unique d abonnement permet de fréquenter les piscines communautaires de Redon et Guémené-Penfao. Outre la baisse de 2% des tarifs à la piscine de Redon, les usagers ont accès depuis juillet à une carte unique permettant de fréquenter les établissements de Guémené-Penfao et Redon avec une même carte d abonnement. Créditée d un montant de 32, cette carte «porte-monnaie» est à présenter à l accueil. Elle est ensuite débitée de 3,20 pour la piscine de Redon et de 2,60 pour la piscine de Guémené-Penfao. Les tarifs sont les mêmes pour les adultes et pour les enfants. Informations et tarifs sur Cinéma sur le gaspillage alimentaire Dans le cadre de la Semaine européenne de réduction des déchets, qui se tiendra du 16 au 23 novembre, une projection-débat sera proposée le jeudi 21 novembre, de 19h à 22h sur le thème du gaspillage alimentaire au CinéManivel, à Redon. Cette soirée, organisée en partenariat avec l association De l assiette au champ, sera animée par un intervenant. Renseignements complémentaires sur

6 6 L'ACTUALITÉ EN IMAGES Paysages emblématiques du Pays de Redon, les marais sont aujourd hui menacés par l envasement et la prolifération de la jussie, une plante invasive. Outre l intérêt économique et culturel, l enjeu est aussi environnemental. De nombreuses espèces de faune et de flore vivent dans les marais, comme l hottonie. Des travaux de réhabilitation vont être menés sur cinq ans, en collaboration avec l Agence de l Eau Loire Bretagne, les deux Régions et les trois Départements du territoire et la Fédération de pêche d Ille-et-Vilaine. Les marais réhabilités Les travaux de restauration des continuités hydrauliques dans les marais et cours d eau ont démarré cet été sur le territoire. Ce projet d envergure de 4,3 millions d euros, mis en place sur cinq ans, vise à lutter contre l envasement des marais et la prolifération de la jussie, à garantir l exploitabilité agricole des zones et à en améliorer leur biodiversité.

7 EN IMAGES 7 Les travaux ont démarré cet été dans les Marais de Fégréac, où la jussie a été arrachée et les vases enlevées. Les vases et la jussie ont été enfouies dans des tranchées profondes, pour empêcher la plante invasive de se développer. Dès le lendemain, le terrain, exploité par un agriculteur, était remis en état. En parallèle, des travaux de restauration et d entretien des berges (coupe d arbres notamment) et de cours d eau sont menés. Le long des douves, les busages sont débouchés, repositionnés ou remplacés afin de favoriser la circulation de l eau. Pour éviter la contagion de l eau par les animaux, les abreuvoirs sauvages sont supprimés et des ouvrages sont mis en place pour faciliter le passage des bêtes.

8 8 DOSSIER Les acteurs culturels, force vive du territoire Guillaume Huet En pratique amateur ou de niveau professionnel, la culture s écrit sous de multiples formes et se révèle particulièrement foisonnante sur le territoire. De la mutualisation des ressources matérielles aux richesses patrimoniales rénovées en salles de spectacle, les acteurs agissent pour faire vivre la culture au quotidien (page 9). Une force nourrie par le tissu associatif qui propose des initiatives aussi audacieuses que variées (page 10) et par les artistes professionnels qui rayonnent au-delà de nos frontières (page 12). Non exhaustif, ce dossier présente une partie de ce bouillonnement culturel existant dans diverses disciplines, sur les trois départements.

9 DOSSIER CULTURE les ressources 9 Le Parck' mutualise les ressources! L e Parck est né d un constat simple : se procurer du matériel de spectacle sur le Pays de Redon s avérait difficile. Le cluster Les Articulteurs 1, à l origine du projet, s est donc lancé en 2009 dans la mutualisation des ressources. Pour éviter aux organisateurs d évènements de se déplacer jusqu à Nantes, Rennes ou Vannes pour se procurer du matériel de spectacle, les Articulteurs proposent de mutualiser les ressources possédées par les associations et artistes du territoire. Le Parck est, comme son nom l indique, un parc de matériel partagé au sein duquel les membres cèdent leur matériel avec droit de reprise, tout en gardant une priorité d utilisation lorsqu ils en ont besoin. Le reste du temps, l équipement technique (électricité, éclairage, sono, câblage, mobilier ) est disponible à la location et peut être emprunté par des professionnels du spectacle, des associations, des collectivités, mais aussi des particuliers pour de l évènementiel familial ou festif. Un catalogue permet de recenser l ensemble des équipements disponibles. L activité se consolide tous les ans et a permis de créer plusieurs emplois. Trois personnes assurent la gestion du Parck, de l animation à la communication, en passant par la maintenance technique du matériel. Renseignements complémentaires sur Les lieux de spectacle Le Petit Théâtre de Notre-Dame Redon Le Petit Théâtre, situé dans l enceinte de l école Notre-Dame à Redon, est actuellement en cours de rénovation par un collectif de bénévoles (l OGEC 2, La Famille Poupougne et Notes de Swing). L idée est de restaurer ce lieu pour disposer d un espace d animation et valoriser son caractère patrimonial riche. Un partenariat engagé avec une dizaine d entreprises locales a permis la mise à disposition gratuite des matériaux nécessaires à la rénovation (bois, maçonnerie, plomberie, électricité, couverture ). Une collaboration est également engagée avec les lycées Beaumont (réfection de la scène) et Marcel Callo (travaux d électricité). Le Petit Théâtre aura vocation à accueillir des formes artistiques variées ou des évènements organisés par des acteurs économiques locaux et devrait ouvrir au premier semestre La capacité d accueil sera de 200 personnes. La Ferme de Coueslé Allaire Après dix mois de réhabilitation, la Ferme de Coueslé a été inaugurée en septembre dernier. La commune d Allaire, propriétaire du lieu, y a aménagé deux salles : une salle de spectacle pouvant accueillir plus de 200 personnes et une seconde à usage de réunions, conférences et fêtes. Des aménagements extérieurs ont également été réalisés. La Forge Fégréac La chapelle de La Madeleine a été réhabilitée en 2008 par la municipalité et transformée en espace culturel. La Forge accueille régulièrement des représentations artistiques (concerts, théâtre, contes, expositions ) dans une ambiance chaleureuse et intimiste. La jauge est de 70 à 80 spectateurs. 1 Les Articulteurs regroupent différents partenaires (associations, entreprises, chantiers d insertion, compagnies ) et développent des projets associant culture, économie et lien social. 2 OGEC : Organisme de gestion de l enseignement catholique

10 10 DOSSIER CULTURE le tissu associatif Groupement Culturel Breton Terres de potiantes LA poterie au cœur d un Savoir local L association Terres de Potiantes a été créée en 2009 pour fédérer les initiatives menées autour de la poterie à Saint-Jean. Entre ateliers créatifs, organisation de la Fête des Lises et soutien au travail de Mémoire en résidence, l association plonge dans les savoir-faire d hier pour mieux découvrir la poterie contemporaine. A voir le modernisme des pièces exposées dans l atelier, on comprend tout de suite que l association Terres de Potiantes ne se cantonne pas à l héritage culturel qui a fait la renommée de la commune. Chaque semaine, une cinquantaine d adhérents vient s initier au travail de la terre et aux techniques de fabrication, accompagnée par trois professionnelles. La richesse du passé n est pourtant jamais loin. «C est le fait de vivre à Saint-Jean qui a amené un petit groupe d habitants à la poterie, témoigne Evelyne Ménoret, présidente de l association. Nous voulions à la fois mettre en valeur ce patrimoine et le transmettre aux nouvelles générations.» Une pédagogie auprès du grand public qui demeure l un des objectifs phares de la Fête des Lises, organisée tous les deux ans avec la commune et les associations municipales. «Cette fête est l occasion de transmettre les savoir-faire d hier et d aujourd hui, de montrer le travail des potières et céramistes, et de conserver un patrimoine culturel très fort.» Dan Laillé Retour vers le passé En portant le projet «Mémoire en Résidence», le Groupement Culturel Breton défriche ce qui fait l identité d une commune : son passé. Aidée des habitants, l association a déjà levé le voile sur les poteries de Saint-Jean et sur la Ferme de Coueslé à Allaire. Le travail de collectage est une œuvre de minutie et de patience qui répond à de nombreux objectifs. En se lançant dans l aventure «Mémoire en Résidence», le Groupement Culturel Breton (GCB) a voulu valoriser les nombreux documents hérités du passé, pour mettre en avant l identité d une commune. Le projet a démarré avec la municipalité de Saint-Jean-la-Poterie, qui souhaitait renouer avec la richesse de son histoire. Au total, photos sur la poterie ont été collectées et une trentaine d entretiens oraux enregistrés. «Ce projet favorise le sentiment d appartenance à un territoire, développe le lien intergénérationnel et le goût de la transmission et contribue à la sauvegarde du patrimoine culturel local», résume Fabienne Mabon, animatrice au GCB. Un travail artistique a été proposé en parallèle, en étroite collaboration avec les écoles de la commune. Des ateliers ont été animés par la Fédé et un jeu de l oie pour apprendre l histoire de la poterie a notamment été réalisé. Allaire a été la deuxième commune volontaire, où le travail a démarré en janvier «Nous avons axé nos recherches sur la Ferme de Coueslé car c était un lieu fédérateur de la commune, où les gens avaient l habitude de se rencontrer», commente Aurélie Brault, animatrice au GCB. A nouveau épaulée par des habitants bénévoles, l association a collecté photos et a recueilli 26 témoignages oraux. Leur travail a été présenté en septembre dernier, lors de l inauguration de la ferme, récemment réhabilitée (voir encadré page 9). Le GCB espère travailler avec d autres communes du territoire, pour mettre en lumière un passé souvent méconnu. Fonds ATP

11 11 Rieux Fégréac Entre Rieux et Fégréac Une oeuvre, deux belvédères Se servir de bois coupés comme point de départ d une œuvre artistique ; ainsi est né le projet de double belvédère, entre Rieux et Fégréac. Côté Fégréac, le projet est porté par l association La Carrière. Côté Rieux, par la municipalité. Bénévoles et artistes vont et viennent entre les deux sites pour proposer une œuvre jardinière et artistique commune, orchestrée par l artiste russe Nicolas Polissky. «Il y avait des arbres vieillissants qui bouchaient la vue sur le site du château de Rieux et qui nécessitaient d être coupés. Nous avons proposé de faire une œuvre artistique avec le bois sur place,» commente Gabriel Chauvel, initiateur du projet et enseignant à l Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles. En écho, un autre projet de belvédère est né juste en face, à Fégréac, sur le site de la Carrière. Les deux œuvres se répondent et offrent un attrait supplémentaire à ces deux lieux. «Ce qui compte dans ce projet est l implication des habitants. L art se fait avec ceux qui habitent le lieu», souligne Nicolas Polissky. Démarré en janvier dernier, le belvédère de Rieux a été inauguré fin septembre. Il faudra attendre le printemps pour grimper sur celui de Fégréac et admirer la vue panoramique depuis le site. Mots-Zik sous les Pins Backstage d'un festival Alors que la septième édition du festival Mots-Zik sous les Pins a lieu les 9 et 10 novembre à Saint-Jacut-les-Pins, intéressonsnous au travail des bénévoles, mois après mois. «En général, les gens ne se rendent pas compte du temps que passent les bénévoles à préparer un festival», sourit Cyril Blanchard, cofondateur du festival Mots-Zik sous les Pins. Gestion administrative, recherche de partenaires financiers, sélection de la programmation Mois après mois l équipe de bénévoles prépare l évènement. De novembre à janvier : gestion administrative «A peine une édition passée, nous travaillons sur la suivante!» Bilan comptable et organisationnel, présentation des dossiers de subventions, la période est essentiellement consacrée aux démarches administratives. De janvier à juillet : programmation et mécénat Deux bénévoles assurent la programmation. «Nous prenons les contacts avec les groupes, allons à des concerts, puis nous entamons les négociations avec les groupes retenus,» précise Cyril Blanchard. En parallèle, l association recherche des soutiens financiers notamment auprès des entreprises. De septembre à novembre : communication et aspects «pratico-pratiques» Le rythme s accélère, jusqu à l évènement. Collage d affiches, distribution de flyers Outre la communication, une équipe s occupe de l accueil des artistes, une autre de la technique et une coordonne les bénévoles. «A l année, nous sommes sept bénévoles à travailler sur le projet. A l approche du Jour J, nous sommes une trentaine et pendant le festival, environ 150.» La semaine de l évènement : montage du site et mise en place «Depuis trois ans, un groupe de retraités bénévoles vient toute la semaine pour nous aider au montage et au démontage. Il y a un partage intergénérationnel fort autour de ce projet.» Retrouvez la programmation et les informations pratiques sur la page facebook Mots-Zik sous les Pins.

12 12 DOSSIER CULTURE la pratique professionnelle Drolatic Industry marionnettes Arrivée à Redon par hasard il y a dix ans, la compagnie Drolatic Industry a investi la Bank il y a un peu plus d un an et souhaite dévoiler son art au plus grand nombre. L ancienne Banque de France de Redon est désormais peuplée de créatures imaginaires, mises en mouvement par la compagnie Drolatic Industry. «Ce lieu est idéal car il permet une ouverture au public, estime Gilles Debenat, co-directeur artistique avec Maud Gérard. La marionnette est un art qui se touche, se voit. Nous avions envie de dévoiler les secrets de fabrication, les processus de travail.» Chaque premier samedi du mois, la compagnie ouvre ainsi ses portes au public Laëtitia Rouxel pour une exposition permanente et des démonstrations. Une manière d enrichir la simple relation spectateurs-auteurs des spectacles. Petits formats tout terrain ou créations en salle, Drolatic Industry a imaginé et conçu huit spectacles et plus de 130 marionnettes, en dix ans d existence. La compagnie tourne aujourd hui dans toute la France et à l étranger : Espagne, Italie, Danemark, Taïwan Elle n en délaisse pas pour autant le territoire : «Nous avons été accueillis à bras ouverts quand nous sommes arrivés ici. Nous avons tissé des liens forts avec différentes structures et associations.» Compagnie Pied en sol danse contemporaine La rue est son coup de cœur, l espace public son terrain de jeu et de création. Avec Spring, son dernier spectacle, la compagnie de danse Pied en sol investira Redon, sa ville natale, lors d une représentation en avril prochain. Née d une rencontre entre deux danseurs, la compagnie redonnaise Pied en sol fêtera l an prochain ses vingt ans d existence et de création. Brigitte Trémelot et Denis Madeleine ont d ailleurs choisi d aborder le temps qui passe et les âges de la vie dans leur dernière œuvre artistique : Spring. «Nous avons toujours un immense plaisir à danser dehors. La rue est un vrai coup de cœur. Sammy Robert Le rapport au public y est très différent, il y a une réelle proximité avec les spectateurs, des jeux de regard. Nos spectacles sont à la fois ludiques et très poétiques,» souligne Brigitte Trémelot. Très investie sur le territoire, la compagnie œuvre pour que la danse soit accessible à tous. En plus des représentations, elle propose des rencontres en milieux scolaires et associatifs. Une manière de faire tomber les barrières et les clichés sur la danse. «Nous voulons parler à tous. En cela, la rue est un formidable outil, estime la danseuse. Spring s adresse tout particulièrement au grand public car nous y abordons un thème universel qui touche tout le monde.» Présenté en quatre actes représentant les saisons, ce spectacle déambulera dans les rues redonnaises en avril prochain, avant d être en tournée en France, en Renseignements complémentaires sur

13 Ronan Robert accordéoniste Installé depuis quelques mois à Redon, l accordéoniste Ronan Robert connaît bien le territoire pour y avoir régulièrement joué. Ce passionné de voyages métisse les styles musicaux, glanés au fil de ses tournées en France et à l étranger. NicoF Niger, Cambodge, Argentine Si Ronan Robert joue essentiellement dans le Grand Ouest, il balade son accordéon au-delà des frontières et en nourrit ses créations. «Travailler avec des musiciens étrangers enrichit ma propre musique. J aime métisser les styles.» La musique traditionnelle bretonne, sa première source d inspi ration, a côtoyé le jazz, mais aussi d autres disciplines artistiques. «Lorsque j accompagne un conteur, un danseur, un chanteur ou Michel Leclercq sculpteur «La nature me ressource. J ai choisi de vivre à Sainte-Marie pour la qualité de l environnement, à proximité des marais, des bois, des landes», précise Michel Leclercq. Le travail du sculpteur passe d abord par le choix des matériaux : le bois, la pierre, le métal, le bronze. «J aime trouver un rapport entre l histoire des matériaux, leurs formes et ma propre histoire. Un dialogue s inscrit entre la matière et moi.» Monumentales ou miniatures, ses sculptures prennent des formes un poète, j essaie de traduire son univers, d être au service d une pensée ou d une émotion. Cette variété des disciplines, des styles, des publics m a obligé à repenser ma façon d être en scène et de jouer.» Ronan Robert a tissé des liens forts avec d autres artistes reconnus du territoire. Il a notamment joué pendant dix ans avec Gigi Bigot un spectacle pour enfants intitulé Lulla dans la Lune. Il accompagne régulièrement la compagnie de danse Pied en Sol et a aussi composé avec la chanteuse Morwenna Ealet. Actuellement en phase d écriture pour sa prochaine création, l accordéoniste, qui réalise entre 50 et 70 dates par an, a également créé un spectacle jeune public l an passé, intitulé Fungo ou l'amour des mots. Il sera à Pontchâteau et à Malansac avec son groupe Bivoac quatre étoiles, les 6 et 7 décembre. Son dernier CD, Voyage en Diatonie, composé avec le groupe Noguet Robert Quartet est sorti en septembre dernier. Monumentales ou plus intimistes, les sculptures de Michel Leclercq évoquent le rapport de l Homme à son environnement. La nature comme source d inspiration, le sculpteur a choisi de s installer à Sainte-Marie il y a plus de trente ans. variées et peuvent tenir compte du lieu dans lesquelles elles vont s implanter. «Lorsque j ai réalisé les sculptures pour les halles de Redon, je me suis intéressé à la relation entre le producteur et le consommateur. J ai travaillé à partir de photos de mains de commerçants et de clients pour proposer une œuvre ludique et humoristique.» Isabelle Jouvante 13 Morwenna Ealet chanteuse Ronan Le Gouriérec musicien Chanteuse professionnelle depuis quinze ans, Morwenna Ealet mêle sa voix et son orgue de Barbarie au saxophone de Ronan Le Gouriérec dans leur dernière création : Chansons pour Barbaryton. Morwenna Ealet et Ronan Le Gouriérec peaufinent leur spectacle avant la première jouée à Plessé et Allaire en novembre. Une rencontre savoureuse entre une voix, un orgue de Barbarie et un saxophone baryton. «C est important de développer du sens autour de la création, pour sensibiliser de nouveaux publics, commente la chanteuse. En plus du spectacle, nous proposons une exposition autour de l orgue de Barbarie, dans les médiathèques d Allaire et de Plessé.» Attachée au territoire, Morwenna Ealet n a pas choisi Peillac sa commune de résidence, par hasard. «J ai beaucoup joué avec des musiciens du Pays de Redon. J ai choisi de vivre à Peillac pour l émulation de sa vie associative.» Souvent sur la route, son musicien Ronan Le Gouriérec joue dans différents groupes, comme Les Trompettes du Mozambique et Niou Bardophones et participe à de nombreuses formations inventives et insolites. Leur création est mise en scène par le Redonnais Christophe Hanon et par le sonorisateur Didier Meignen.

14 14 ENVIRONNEMENT Collecte Ensemble, assurons la sécurité des agents de collecte Collecter les ordures ménagères est un métier à risque, notamment à cause des accidents liés à la circulation. Des engagements nationaux et locaux ont été pris pour renforcer la sécurité des agents. Nous vous en parlions dans le dernier numéro, la CCPR a engagé un travail pour améliorer la sécurité des agents de collecte, en adaptant les tournées de ramassage des ordures. Un diagnostic précis a permis de recenser plus de 720 «points noirs» sur le territoire (593 demi-tours et 130 marches arrière jugés à risque). A partir de cet automne, ils seront progressivement supprimés ou aménagés, en fonction de chaque situation. Des points de regroupement seront parfois mis en place en entrée d impasse afin d assurer la collecte sur la voie principale sans manœuvre. Il sera parfois demandé aux riverains de déposer tous les bacs ou sacs d un même côté de la rue lorsqu elle n est pas trop fréquentée. «Les usagers doivent aussi contribuer à la sécurité des travailleurs, précise Sylvie Fusellier, responsable du service. Lorsqu ils rencontrent une équipe de collecte, il est important qu ils soient patients, qu ils ne doublent pas sans les avertir et qu ils ne passent pas trop près du camion.» En France, 70 accidents graves ou mortels d agents de collecte sont recensés chaque année.

15 ENVIRONNEMENT 15 Prévention Apportez vos tailles d'arbustes, repartez avec du broyat! Dans le cadre du Programme Local de Prévention des Déchets, la CCPR encourage les habitants à gérer à domicile leurs déchets verts (sans les brûler). Les bénéfices sont en effet multiples : amender et améliorer la structure du sol, pailler pour limiter les herbes et arrosages, gagner du temps d entretien et réduire les passages à la déchèterie. Depuis octobre, un broyeur passe gratuitement sur les différentes communes du territoire. Une inscription au préalable est nécessaire, auprès du service Environnement (environnement@cc-pays-redon.fr). Pour y participer, il faut stocker les tailles à l avance (maximum 10 cm de diamètre) et les apporter sur les lieux prévus pour le broyage. Un agent prendra en charge les opérations et le broyat restitué sera récupéré par les participants. Devenez conseiller compostage La CCPR lance un appel à candidatures pour former des guides composteurs volontaires. Véritable «conseiller compostage», le guide composteur peut être un volontaire issu d une association de jardinage, un particulier amateur qui souhaite faire adhérer à cette pratique son entourage ou encore un agent municipal qui suit une installation pilote de compostage pour valoriser les bio-déchets issus de la restauration scolaire. Des réunions d information sont organisées localement pour présenter la démarche et recueillir les inscriptions à la formation. Le Centre Permanent d Initiatives pour l Environnement (CPIE), partenaire de la collectivité, vous conseillera pour réaliser un paillis adapté. Des animations sont également proposées par les associations mobilisées pour valoriser les actions en matière de réduction des déchets. Gratuites, ces rencontres visent à faire face à toutes les situations pour améliorer le compost (ex. initier un projet de compostage, fabriquer un composteur à partir de matériaux récupérés, etc.). Une première session sera organisée en novembre. Les formations étant dispensées par petits groupes, n hésitez pas à vous manifester dès maintenant ou à vous renseigner auprès du service environnement : environnement@ cc-pays-redon.fr. Le broyeur dans les communes La Chapelle de Brain le 9 novembre de 9h à 12h au lieu-dit Les Grées de Bilain, RD 56 Saint-Perreux le 9 novembre de 14h à 17h au complexe sportif de l Oust Conquereuil le 16 novembre de 9h à 17h au lieu-dit Les Massicais Fégréac le 23 novembre rue de l Ilette, au jardin du conseil municipal des enfants Bains-sur-Oust le 30 novembre de 9h à 17h ZA du Chêne Moulin Des gestes malins pour jeter moins! J appose l autocollant Stop-pub sur la boîte aux lettres. Je fais une liste avant de faire les courses pour éviter l achat de produits inutiles. J achète des produits peu emballés (produits frais, en vrac, etc.). J utilise un sac réutilisable (cabas, panier) à la place des sacs jetables. Je fais du compost avec les épluchures et les restes de repas. Je prolonge la durée de vie des équipements par la réparation, le don, l échange.

16 16 ENVIRONNEMENT Déchèteries Le point sur les travaux Le programme de rénovation des déchèteries se poursuit. Après les sites de Saint-Nicolas-de-Redon et de Plessé, entièrement réhabilités, les travaux sont actuellement engagés à Allaire. Pourquoi réaliser des travaux? Ces travaux d envergure, qui sont actuellement menés sur les huit déchèteries du territoire, visent à accueillir l ensemble des flux sur toutes les déchèteries (déchets spécifiques notamment), à améliorer l accueil des usagers et les conditions de travail des agents, à sécuriser les sites et à renforcer la protection de l environnement. Le calendrier et les répercussions La déchèterie de Saint-Nicolas-de- Redon a de nouveau ouvert ses portes fin mai, celle de Plessé début octobre. Le site d Allaire a fermé ses portes le 23 septembre, pour une durée de travaux d environ trois mois et demi. Durant cette période, des créneaux horaires supplémentaires ont été mis en place sur la déchèterie de Saint-Vincentsur-Oust, ouverte du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 (sauf le mardi). Elle accueille également les contenants de stockage des déchets électriques, électroniques et électroménagers et des déchets dangereux spécifiques, jusque-là refusés sur cette déchèterie. Les déchets verts sont également accueillis provisoirement sur la plateforme en contrebas. Par la suite, les travaux auront lieu à Saint-Vincent-sur-Oust puis à Sainte-Marie. Pendant les travaux, comment se repérer dans les horaires d ouverture? Lorsqu un site est fermé pour travaux, des créneaux horaires supplémentaires sont mis en place sur les déchèteries les plus proches. Les horaires d ouverture changent donc régulièrement durant la période des travaux. Les mises à jour sont affichées sur les déchèteries concernées et sur le site internet www. cc-pays-redon.fr. Des flyers sont également mis à disposition en mairie, à la CCPR et dans les déchèteries. Nous vous invitons à vous informer par ces voies pour garantir l exactitude des informations. Pourquoi toutes les déchèteries sont-elles fermées le mardi? Depuis 2012, toutes les déchèteries de la CCPR sont fermées le mardi. Cette journée, plus calme en fréquentation, est désormais consacrée à l entretien des sites, à la formation et au travail collectif des agents. Pourquoi installer des garde-corps? La mise en place de garde-corps devant les bennes est une obligation légale en France pour éviter les chutes des agents et des usagers. S ils rendent plus contraignant le dépôt des déchets encombrants ou de grande quantité, ils visent à renforcer la sécurité de tous : 55% des accidents en déchèteries sont en effet des chutes en hauteur et près de 20% des collectivités ont déjà connu un accident grave. Les dépôts peuvent parfois prendre plus de temps, mais la sécurité reste un objectif prioritaire.

17 ENVIRONNEMENT 17 Ce qui va en déchèterie Les déchets encombrants et spécifiques Zoom sur Les pneumatiques Aujourd hui, seules les déchèteries réhabilitées acceptent les pneumatiques (Saint-Nicolas, Plessé et prochainement Allaire). Pneumatiques acceptés : pneumatiques récents, déjantés et propres des véhicules légers et des deux-roues. Par quatre maximum. Les déchets non valorisables Laine de verre, bois traité, plaque de plâtre, moquette, literie, vitre... Les déchets valorisables Ferrailles, cartons, bois, déchets verts, déchets inertes de chantier, de déconstruction Les déchets nocifs Produits chimiques et phytosanitaires, peintures, huiles de vidange, batteries, équipements électriques et électroniques Les lampes Rapporter les lampes en déchèterie permet de neutraliser les risques de pollution, de préserver les ressources naturelles et d économiser l énergie. Les ampoules à incandescence (les anciennes) doivent être jetées dans la poubelle classique. Pour tout savoir en un clic, rendez-vous sur Les déchets dangereux des ménages Je peux mettre en sac jaune : les petits emballages vides de produits liquides courants (produits phytosanitaires, javel, etc.). J emmène en déchèterie : les peintures et solvants, les gros bidons contenant du pétrole, les filtres et bidons à huile, les produits de jardins, les acides, les bases Les consignes en déchèterie : si possible rapporter les déchets dans leur emballage d origine avec l étiquette. Ne pas mélanger les produits et les transporter dans des récipients fermés et adaptés. Déposer ces déchets devant le local, seul l agent est habilité à les ranger. Les déchets dangereux des professionnels ne sont pas acceptés.

18 18 ENTREPRENDRE S'IMPLANTER, SE DÉVELOPPER Pour un projet agricole durable Élus, agriculteurs et structures de développement agricole travaillent en collaboration pour faire émerger un projet agricole durable et pérenniser les filières de proximité sur le territoire. Propriétaire de la ferme de Théhillac, la CCPR souhaite l associer à un projet plus global axé sur deux orientations majeures : le soutien aux projets agricoles durables, l aménagement de l espace et la gestion du foncier. Dans ce cadre, pour favoriser la transmission et la reprise d exploitations, un espace test agricole va être mis en place sur la ferme de Théhillac. «C est un outil d aide à l installation agricole pour que les nouveaux agriculteurs testent en grandeur réelle leur activité» développe Mathilde Renault, en charge du dossier. Les premières activités devraient démarrer au premier trimestre Parmi les autres axes majeurs, le développement des filières agricoles de proximité : «nous souhaitons structurer et consolider la filière d approvisionnement des restaurations collectives en produits locaux.» La collectivité sera accompagnée par l association De l assiette aux champs qui alimente actuellement une vingtaine de restaurants collectifs. Les clauses sociales, un retour vers l'emploi Les collectivités locales peuvent inclure des clauses sociales dans leurs marchés publics pour favoriser l emploi des personnes rencontrant des difficultés professionnelles. Les entreprises sélectionnées doivent leur réserver un volume d heures de travail. Licencié en 2006, Alain a enchaîné les petits contrats et les périodes de chômage avant d intégrer un chantier d insertion. Aujourd hui ouvrier dans le bâtiment, il vient de décrocher un CDD dans une entreprise locale. Il avait au préalable travaillé auprès de celleci par l intermédiaire de l association Aide Emploi Services, dans le cadre du dispositif des clauses sociales des marchés publics. A bientôt 50 ans, Alain juge l expérience très positive : «je ne pensais pas avoir du travail aussi longtemps. Ce dispositif m a permis de retrouver un emploi. J espère que ça va continuer ainsi!» Les collectivités peuvent en effet intégrer dans leurs marchés publics une clause d insertion, qui a la particularité de réserver un volume d heures de travail à des personnes du territoire dites éloignées de l emploi. Cette mise en situation de travail s effectue dans un environnement professionnel classique. «Ce dispositif est un levier pour l emploi et contribue au développement local, témoigne Karine Grabsia, facilitatrice à la Medefi. Il concerne notamment les jeunes de moins de 26 ans avec une faible qualification, les bénéficiaires de minima sociaux, les demandeurs d emploi de longue durée ou encore les travailleurs de plus de 50 ans.» Engagée dans ce dispositif, la CCPR a décidé d intégrer des clauses sociales dans ses marchés de travaux heures ont notamment été réservées à ce dispositif lors de la construction du pôle de services publics à Redon. Les travaux du multi-accueil de Guémené-Penfao ont comptabilisé heures de travail, permettant à neuf personnes du territoire de renouer avec l emploi. Aujourd hui, sept d entre elles sont toujours en emploi à l issue de ce dispositif. Dans ce travail, la CCPR est accompagnée par la Medefi, qui fait le lien entre les acteurs concernés : maîtres d ouvrages, maîtres d œuvres, partenaires de l emploi et de l insertion et entreprises.

19 19 "Campus ESPRI T Industrie voit le jour «Campus ESPRIT Industries», le projet de développement et de structuration de l enseignement supérieur, progresse. Il sera centré sur l industrie, savoir-faire caractéristique du Pays de Redon. Le projet Le Campus d Enseignement Supérieur et Professionnel de Recherche et d Innovation Industrielle, baptisé «Campus ESPRIT Industries», vise à développer un véritable projet de territoire, local et structurant, autour de l enseignement supérieur, de la formation professionnelle, de la recherche et de l innovation. Pour être complémentaire aux offres existantes en Bretagne et en Pays de Loire, il cible un savoir-faire spécifique : l industrie. Les objectifs de Campus ESPRIT Industries Accroître le niveau de qualification, Collaborer avec les universités, les pôles de compétitivité et les grandes écoles, Proposer une offre complète de proximité et une approche par filière, Lycée Marcel Callo S adapter aux marchés économiques actuels (mutation, transfert de technologies, etc.), Apporter aux PME locales des solutions réactives de formation professionnalisante ou d innovation, Construire des projets de recherche profitables au territoire. Les partenaires Campus ESPRIT Industries réunit des partenaires institutionnels (Région Bretagne, Région Pays de Loire, la CCI de Rennes, la direction diocésaine de l enseignement catholique d Ille-et-Vilaine, le Rectorat et les Communautés de Communes du Pays de Redon, du Grand Fougeray et de La Gacilly), des entreprises ou associations d entreprises (Chatal, ACAD, ADPE...), des établissements scolaires et d enseignement supérieur (lycées Beaumont et Callo, l ESC de Rennes (anciennement ESLI), l ISSAT). Le calendrier Le projet est en cours de structuration afin d aboutir d ici janvier 2014 à la création d une structure porteuse du projet global. Cette structure juridique assurera quatre missions : développement d un plan «Licences» (volet enseignement supérieur), incubation de projets, mise en place d infrastructures et de services adaptés, animation et promotion du projet. Cimaprem investit Le Bourgneuf Spécialisée dans la conception et la production de produits à base d alginates liés aux industries agroalimentaires et cosmétiques, la société Cimaprem s est installée dans ses nouveaux locaux à Rieux au printemps. Créé en 2003, Cimaprem a démarré son activité en louant quatre ateliers-relais à la Communauté de Communes. «En proposant des loyers attractifs, nous voulons faciliter le démarrage des entreprises et leur permettre de réaliser les investissements matériels indispensables à leur croissance», résume Jean-Louis Fougère. En 2011, Cimaprem a besoin de s agrandir et de disposer de locaux mieux adaptés à son activité. La collectivité lui propose alors la location d un bâtiment industriel avec une option de rachat. Après la construction du bâtiment, la société s est installée en mars dernier dans ses nouveaux locaux, situés sur le parc d activités du Bourgneuf, à Rieux. Spécialisée dans la conception et la production de produits liés aux industries agroalimentaires et cosmétiques, Cimaprem développe depuis peu sa propre gamme de produits finis à destination des professionnels de la dermo-cosmétique et projette de s engager dans une démarche d éco-certification.

20 20 ENTREPRENDRE S'IMPLANTER, SE DÉVELOPPER Les parcs d'activités s'agrandissent En 2013, quatre parcs d activités bénéficient de travaux d extension : Les Bauches à Saint-Nicolas-de-Redon, La Lande Saint-Jean Porte de Rennes à Sainte-Marie, la Ville Dinais à Plessé et le Parc du Pays de Guémené à Guémené-Penfao. Aéronautique : les entreprises se fédèrent Un nouveau groupement d entreprises a récemment vu le jour sur le Pays de Redon. Présidée par Jocelyne Madec (société Asteelflash), l association ACAD (Alliances et Compétences Aero-Défense) a été créée lors d une assemblée générale constitutive, le 23 mai dernier. L association entend réunir les entreprises travaillant sur les filières de l aéronautique et de la défense afin de fédérer, de collaborer et d innover ensemble, avec pour objectif commun de créer de l activité. Le groupement d entreprises était notamment présent au dernier salon du Bourget, à Paris. G. Huet Les travaux sur le parc d activités «Les Bauches»

21 21 Élaborés dans le cadre d une stratégie globale et d un schéma directeur régissant l ensemble des aménagements des zones d activités, les travaux d extension des quatre parcs d activités font suite à des demandes d implantation d entreprises. Préalablement aux travaux, des études de faisabilité technique et de maîtrise d œuvre ont été réalisées, permettant notamment de coordonner la viabilisation des terrains (intégrant l amenée des réseaux en électricité, en gaz, en eau ). Ces études prévoyaient aussi l éclairage public, la voirie de desserte, la signalétique, les aménagements doux (piétons, vélos) et les aménagements paysagers. Le Parc d'activités portuaires, zone stratégique Récemment rebaptisée «Parc d Activités Portuaires», l ancienne Zone de la Goule d Eau, située à Redon et à Saint-Jean-la-Poterie, est un espace stratégique en pleine réhabilitation. Les Bauches Les travaux, exécutés de novembre 2012 à septembre 2013, ont permis d agrandir le parc de cinq hectares supplémentaires. Lande Saint-Jean Porte de Rennes Les travaux, exécutés de janvier à septembre 2013, comprenaient une extension de 14 hectares. La Ville Dinais et le Parc du Pays de Guémené Les travaux d aménagement de ces deux parcs d activités ont démarré récemment. La Ville Dinais, à Plessé, offrira une surface de 4,8 ha ; celui du Pays de Guemené à Guemené-Penfao en proposera 5,8. Actuellement, quatre lots sont réservés dans ce parc, représentant une surface de 1,6 ha. Sept lots sont réservés à Plessé, pour un équivalent de 1,6 ha. La fin des travaux est prévue pour le début de l année Renseignements complémentaires auprès du service Développement Economique au La zone vue du ciel Un enjeu de développement Le Parc d Activités Portuaires, basé à Redon et à Saint-Jean-la- Poterie, est en cours de requalification, afin d en valoriser les potentiels. Assurant une continuité de l agglomération redonnaise vers le Morbihan, ce parc d activités revêt en effet deux atouts majeurs : la présence du port de commerce et de parcelles «bord à quai» qui facilitent le développement des activités nautiques et sa situation géographique, potentielle vitrine du territoire. Dans ce contexte, une étude de requalification a été lancée en février 2012 par l Institution d Aménagement de la Vilaine, en partenariat avec la CCPR, l Etat et les deux communes. Elle aboutira à un schéma de requalification globale prenant en compte les aspects économiques spécifiques et un plan d aménagement pour la restauration des écoulements et la reconquête des zones humides. Cet espace, situé en zone inondable, est en effet concerné par le plan de prévention des risques d inondation et demande une attention particulière dans son aménagement afin de réduire les aléas possibles tout en apportant une réelle plus-value environnementale, architecturale et paysagère. Une remise en état naturel d une partie de la zone près du camping existant pourrait également ouvrir des possibilités de développement touristique. D une durée de neuf mois, l étude s achèvera à la fin de l année 2013.

22 Malestroit Rochefort en Terre Roche nard St Martin Tréal St Gorgon Béganne Loutehel Campel Guer Les Brulais Comblessac St Seglin Quelneuc Carentoir Bruc s/ Aff Sixt s/ Aff Les Fougerêts Cournon Glénac Peillac St Jacut Les Pins Bains St Vincent s/ Oust s/ Oust St Perreux St Jean la Poteriex Rieux Théhillac Plélan Le Grand Fégréac Saint Gildas des Bois Ste Marie Bovel Mernel St Just Renac Avessac La Chapelle Bouëxic Lieuron La Chapelle de Brain Masserac Lohéac St Ganton Plessé Langon Guipry St Malo de Phily Ste Anne s/ Vilaine Guichen Pierric Conquereuil Blai St Sulpice des Landes La Dominelais Derval Le Se Bretag Bain de Bretagne Source : Carte IGN Route Traitement : MEDEFI 2012 N Maure de Bretagne Pipriac ENTREPRENDRE S'IMPLANTER, SE DÉVELOPPER La Gacilly Grand Fougeray 56 Redon Allaire Guémené de Redon Penfao 44 Lancer son projet, sécuriser l'activité Communauté de Communes du Pays de Maure de Bretagne Communauté de Communes du Pays de La Gacilly Communauté de Communes du canton de Pipriac Communauté de Communes du Pays de Grand Fougeray Communauté de Communes du Pays de Redon La coopérative d activités et d emploi Inter Activ, lancée en 2007, permet à des personnes ayant un projet de création d entreprise de la tester en grandeur nature. Et de se tester elles-mêmes. Saint Nicolas Créer son activité, ça s apprend. Située à Redon, la coopérative Inter Activ accompagne les entrepreneurs en herbe, ayant un projet défini sans pour autant qu il soit bouclé. «Inter Activ permet de tester une activité et le marché potentiel, de se confronter à la réalité, développe Solène Michenot, responsable de la structure. Nous les accompagnons de manière très concrète : quelle gestion de l entreprise? Comment fixe-t-on un prix? Quel positionnement marketing adopter? etc.» Salariés de la coopérative, les entrepreneurs ne sont pas seuls et travaillent en collaboration étroite avec les autres membres de la structure. Des rencontres collectives enrichissent les rendez-vous individuels, afin de partager les atouts et difficultés liés à la création d une activité. «Notre priorité est de sécuriser les parcours, de travailler sur la durabilité de l entreprise», poursuit Solène Michenot. A ce jour, Inter Activ comprend 27 salariés-entrepreneurs. Un statut permettant aux membres d ouvrir des avantages et droits sociaux (couverture sociale, arrêt maladie, congé maternité, etc.), tout en bénéficiant d une liberté d action dans leur travail. L expérience au sein de cet organisme de test dure en moyenne 18 mois. A l issue, 37% d entre eux créent leur entreprise, 37% arrêtent car l activité ne marche pas suffisamment et 25% retrouvent un emploi salarié. Les membres peuvent aussi faire le choix de devenir associé de la structure. Renseignements complémentaires au ou sur Témoignage de Véronique Grué-Capelle, membre de la coopérative depuis 4 ans «La force d Inter Activ est le travail en réseau. Le plus important pour lancer son entreprise est d avoir envie, de savoir où l on va et d être pragmatique. La coopérative est un tremplin qui permet de ne pas rester seul, de multiplier les contacts, d avoir un réseau, pour assurer la pérennité de son activité.» Le déploiement du très haut débit sur le territoire L aménagement numérique du territoire se poursuit, avec la mise en place de zones prioritaires pour la période , définies dans le cadre du Schéma d Aménagement Numérique avec les partenaires institutionnels (Région Bretagne, Départements d Ille-et- Vilaine, du Morbihan et de Loire-Atlantique). L objectif est de construire des «autoroutes de l information». SAINT- GORGON BEGANNE PEILLAC SAINT-JACUT- LES-PINS Déploiement de la fibre optique à l abonné Déploiement de la fibre optique sur la ZA Bougneuf Opération de montée en débit SAINT-VINCENT- SUR-OUST SAINT- PERREUX SAINT-JEAN- LA-POTERIE ALLAIRE ZA du Bourgneuf RIEUX THEHILLAC BAINS-SUR-OUST REDON SAINT-NICOLAS- DE REDON FÉGRÉAC SAINTE-MARIE AVESSAC RENAC LA CHAPELLE- DE-BRAIN MASSERAC PLESSE LANGON PIERRIC GUEMENE-PENFAO CONQUEREUIL Source : Mégalis-Région Bretagne