Equitation théorique : Le travail du cheval ou l échelle de progression

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1 Equitation théorique : Le travail du cheval ou l échelle de progression L échelle de progression et le lexique sont des outils qui ont été fait par le Directeur Technique National (DTN) et la FFE. L échelle a été pensée pour préserver l intégrité physique et morale du cheval : c est une ligne de conduite pour la progression du cheval tout au long des séances de travail. Il s agit d optimiser l emploi des assouplissements en centrant l attention des cavaliers sur les qualités à développer plutôt que sur les mouvements ou les aides employées. Elle permet aux entraîneurs et aux juges d évaluer objectivement et de façon partagée. Le but du dressage est de transformer un cheval en un athlète confiant et attentif par le biais d une éducation harmonieuse. Les phases 1 à 3 correspondent à la construction de la base Les phases 2 à5 sont le développement de la propulsion Les phases 4 à 6 sont le développement de l équilibre. 1

2 Pour les 4 ans les jugements se feront sur les phases 1 et 2 dites «phases d accoutumance» Pour les 5 et 6 ans les jugements se font sur les phases 2 à 4 Pour les 7 ans et plus les jugements se font sur les phases 4 à 6. I- Correction de l allure 1- Le rythme Définition : C est la répartition des durées entre les posés Le rythme est le 1 er des fondamentaux : Sa correction est le facteur déterminant de la régularité. Le pas est une allure à 4 temps avec des temps égaux Le trot est une allure à 2 temps avec des temps égaux Le galop est une allure à 3 temps avec une phase de projection qui est clairement marquée. Exemple de faute de rythme : amble, le galop rompu, boiterie 2- La vitesse Définition : C est la résultante de la propulsion, de la cadence et de l amplitude. La vitesse doit être juste ie 1 que l activité des postérieurs assure suffisement d énergie sans conduire à la précipitation. Elle doit être stable : C est toujours la poussée résultante de la propulsion qui doit rester la même dans les courbes et le travail aux 2 pistes. 3- La cadence Définition : C est la fréquence du posé d un membre de référence. On parle aussi de tempo. Elle est indépendante du rythme Notons qu avec les jeunes chevaux il ne doit pas y avoir de cadence lente. Le cheval doit garder sa cadence et son rythme. Celle-ci évolue avec le travail du cheval. II- Souplesse et décontraction Lorsque l on parle de décontraction on parle plus du mental du cheval ie : Une expression sans anxiété, des oreilles attentives, une bouche décontractée et une respiration calme et bien rythmé. Ce qui est recherché c est l aisance des mouvements, l élasticité des foulées, un rythme régulier, l élasticité du dos, la capacité à s incurver et à se déplier, une nuque permeable permettant un contact agréable et une bouche décontractée, une queue bien portée et se balançant symétriquement. On observe la souplesse et la décontraction si quand on lâche les rênes, le cheval s étire vers l avant et vers le bas sans augmenter le contact et sans modification de son allure et de son équilibre. 1 Ie : id est latin signifiant c est-à-dire 2

3 III- Qualité du contact Définition : C est le rapport entre la bouche du cheval et la main du cavalier lorsque les rênes sont ajustées. Le contact doit provenir de l énergie des postérieurs transmise jusqu à la main par un dos souple. Le bon contact c est un cheval qui vient avec confiance sur la main avec le chanfrein qui reste en avant de la verticale. Le contact doit être léger et moelleux, la nuque doit être perméable. L encolure s adapte facilement à l attitude en fonction de l amplitude des foulées. Le cavalier doit pouvoir intervenir et nuancer à volonté l intensité du contact jusqu au minimum qui est la descente de main où le contact alors est rompu. IV- La propulsion Définition : C est la puissance donnée par la poussée des postérieurs. Le développement de la propulsion va apporter d une part la puissance et l énergie nécessaire aux allongements et d autre part conforter le maintient de l activité énergique des postérieurs lors des ralentissements et surtout contribuera au développement de l expression. La finalité est d accroitre les capacités portantes des postérieurs et le soutient de l avant main en vue de l équilibre rassemblé. C est un pré-requis pour un travail plus poussé de la rectitude et du rassemblé. V- La rectitude Définition : c est lorsque les traces des postérieurs suit les traces des postérieurs. Chaque cheval est dissymétrique en raison de son inflexion naturelle, ce qui cause une dissymétrie du contact. Un cheval est droit lorsqu il peut s incurver et se déplacer de manière égale des 2 cotés dans les 3 allures et que les postérieurs suivent la trace des antérieurs en ligne droit comme sur le cercle. Au galop les chevaux ont naturellement les hanches à l intérieur ; on va parler de redressement du galop ou d épaule devant. L intérêt de remettre de la rectitude au galop est d avoir une poussée symétrique des postérieurs ce qui va aider au rassemblé. L idée va être d avoir un contact symétrique dans les 2 rênes pour préserver l équilibre latéral : les postérieurs poussent en direction du centre de gravité. L amélioration de la rectitude doit préserver la correction des allures et veiller à étendre le coté court du cheval. Si besoin toujours revenir en arrière dans le travail du cheval. VI- Le rassemblé Définition : C est l équilibre latéral et longitudinal. Le rassemblé permet une plus grande liberté des épaules et plus d aisance dans la mobilité du cheval. Une perte d équilibre se traduit par un accroissement du poids vers l avant-main et /ou sur les côtés. 3

4 Il y a 4 types d équilibre longitudinaux : Equilibre sur les épaules Equilibre horizontal Equilibre vers les hanches (rassemblé) Equilibre sur les hanches (ramené accentué : pour la pirouette et le piaffer) Les chevaux de 3,4 ans ont un équilibre vers les épaules. Si ils ont beaucoup d équilibre on va les ramener vers les épaules pour avoir la propulsion pour avoir le contact. L équilibre varie en fonction du travail du cheval. Le rassemblé est un équilibre qui permet une plus grande mobilité du cheval avec une prise en charge plus importante du poids vers les postérieurs ce qui provoque un allègement et une plus grande mobilité de l avant main. C est un équilibre montant qui fait passer le cheval du mouvement en avant au mouvement en avant et vers le haut. Du rassemblé on prend l énergie pour allonger et de l allongement on prend l impulsion pour rassembler. Les allures rassemblées ne doivent pas être identifiées à des allures lentes ou raccourcies car le cheval doit montrer de l expression et aller vers l avant. Dans le rassemblé le cheval est dans ses traces : il y a une réduction de l amplitude. Si le cheval se méjuge il prend moins de projection vers le haut. Il y a une diminution de l amplitude donc de la vitesse mais la propulsion doit être maintenue à son plus haut degré. Le ramené et le soutient de l encolure doivent rester en relation avec le degré de rassemblé pour permettre à l impulsion de passer par le dos et par la nuque. 4

5 L attitude du cheval I- Le ramener Définition : fermeture de l angle tête/encolure. Il témoigne de la bonne flexibilité du bout de devant et notamment de la nuque. Cette mise en place ne doit pas être l action de la main amenant le chanfrein vers l arrière mais la poussée d une nuque perméable par-dessus le mors. On dit alors que le cheval franchit son mors. II- La mise en main Définition : C est la décontraction de la nuque et de la bouche dans l attitude du ramené. Encolure plus ou moins soutenue et arrondie selon le degré de dressage et suivant l amplitude de l allure. La tête doit rester fixe, le chanfrein légèrement en avant de la vertical, la nuque souple restant le point le plus haut de l encolure. III- Sur la main C est la même chose sauf que le chanfrein doit être à la vertical. On doit retrouver la locomotion, la souplesse, le contact fidèle et moelleux et une perméabilité aux actions de main du cavalier. Pour vérifier que l échelle de progression a bien été respectée on peut Rompre le contact et le cheval garde son attitude, sa cadence, son équilibre Laisser filer les rênes et le cheval descend sa nuque vers le bas et vers l avant. 5

6 Les exercices selon l âge et la progression I- Exercices selon les reprises de dressage II- Les assouplissements : Le travail aux 2 pistes Les assouplissements permettent de vérifier l obéissance du cheval aux aides du cavalier., de vérifier la souplesse des épaules et des hanches Ils rendent le cheval symétrique en diminuant voir en faisant disparaitre l inflexion naturelle du cheval. Sur le plan musculaire, il y a mise en jeux, assouplissement et fortification des muscles de la ligne du dessus. Une mise en action des abducteurs et des adducteurs (muscles qui n agissent pratiquement pas dans la ligne droite) qui interviennent simultanément avec les fléchisseurs et les extenseurs. Sur un plan mécanique, l antérieur externe doit élever son épaule et son genou pour éviter de heurter l interne en passant devant. Le postérieur externe doit arrondir son geste et le prolonger vers l avant. Sur un plan articulaire, il y a flexion des articulations qui facilitent le rassembler et commandent l articulation des gestes. Il y a assouplissement des tendons et des ligaments ; articulation coxofémorale entre les os du bassin et le fémur et l articulation sacro-iliaque ce qui aboutit à en engament des postérieurs. III- Les mouvements dans une progression de difficulté croissante Ils sont fonction de l âge et du dressage du cheval. 1- La cession à la jambe C est essentiellement un mouvement préparatoire aux autres mouvements : Le cheval cède à l action d une jambe isolée, marche de coté en croisant les membres tout en restant droit avec ± de pli. La cession peut être faite sur le cercle : il s agit alors de sortir/bouger les hanches (il n y a pas de pli) La cession peut être faite sur la diagonale La cession peut être faite sur la piste. Utilité : ENGAGEMENT DU POSTERIEUR INTERNE IL N Y A PAS D INCURVATION DONC MOINS DE DIFFICULTE DANS LA MOBILISATION DU CHEVAL DANS SON ENSEMBLE- ELLE PERMET D AUGMENTER LE CONTROLE DE L EQUILIBRE LATERAL. Aides : Déplacement du couloir des rênes (attention si on utilise une rêne d appui il y a forcément un pli.) + une jambe isolée (elle doit diminuer au fur et à mesure). Le regard va dans le sens du déplacement, la jambe à la sangle contrôle les épaules et l impulsion La cession est un mouvement très important dans l éducation du cheval et du cavalier. 6

7 2- L épaule en dedans Le cheval est légèrement ployé par l action des aides, il se déplace vers le coté externe de l incurvation, l angle formé par le corps avec la ligne de déplacement détermine le nombre de pistes tracées : 3 ou 4 Il ne doit pas dépasser 30 Utilité : L épaule en dedans prépare le rassemblé. Il y a engagement du postérieur interne donc abaissement des hanches. Permet de donner de la liberté aux épaules. Pour réussir correctement une épaule en dedans il faut : Maintient de la qualité du trot Maintient de la cadence, du rythme et de l impulsion Constance de l orientation ie : contrôle des épaules Engagement du postérieur interne + abaissement de la hanche interne Absence de croisement des postérieurs. C est un mouvement préparatoire pour tous les autres, y compris pour le passage des coins et la pirouette (on va parler d épaule devant). Aides : Ce sont les même que dans l incurvation avec un renforcement de la jambe intérieur. 3- La tête au mur : le travers Le cheval est incurvé autour de la jambe interne avec les hanches vers l intérieur (angle d 30 ) Utilité : engagement du postérieur externe. 4- La croupe au mur : le renvers On ne le trouve plus dans les reprises de dressage. Il est intéressant à travailler c est le contraire de la tête au mur. 5- L appuyer L alternance épaule en dedans / tête au mur prépare au mouvement de l appuyé. C est une variante du travers et du renvers sur une diagonale. Le cheval se déplace de coté en en croisant les membres. Légèrement incurvé par les aides dans la direction du déplacement. L avant main précède légèrement le corps en restant presque parallèle à la piste. Utilité : développe l équilibre latéral. Aides : C est un mouvement en avant et latéral qui nécessite de l amplitude, de l incurvation, un contact souple et une bouche moelleuse. 6- Les pirouettes Elles se font au pas et au galop (ou au piaffer) 7

8 Le cheval est incurvé. L avant main tourne autour des hanches. Les postérieurs restent sur leurs traces sans être vissés. Les pirouettes nécessitent de la rondeur, du contact, un équilibre sur les hanches, des foulées constantes. Au galop il faut entre 6 et 8 foulées pour une pirouette entière Le cheval doit rester au galop à 3 temps même s il n y a pas de projection. IV- Les assouplissements longitudinaux Ils se font par des transitions intra et inter-allures. Il ne doit pas y avoir de rupture dans le rythme, la propulsion doit être conservée. Il doit y avoir de la franchise dans les transitions. A 4 ans on doit effectuer des transitions simples pour que le cheval apprenne à se rééquilibrer un petit peu. Il ne faut pas hésiter à effectuer des transitions dans le travail aux 2pistes. Utilité : rééquilibrage, engagement du postérieur interne dans les transitions descendantes. V- Le reculer Avant de savoir reculer il faut savoir s arrêter dans l impulsion pour avoir de l engagement postérieur. Attention à bien libérer le dos, ne pas se pencher en arrière se poser sur ses cuisses et ses ischions. Pour codifier le cheval les jambes peuvent aller d avant en arrière. Le cheval doit rebondir sur la main pour reculer. 8