CHAPITRE 1 ANALYSE DE L ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

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1 CHAPITRE 1 ANALYSE DE L ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT Le présent chapitre expose les éléments requis dans le code de l environnement et décrit dans l article R122-5 : 2 Une analyse de l état initial de la zone et des milieux susceptibles d être affec- - par l article L , les équilibres biologiques, les facteurs climatiques, le patrimoine cultu- maritimes ou de loisirs, ainsi que les interrelations entre ces éléments (exposées au fur et à ; 6 Les éléments permettant d apprécier la compatibilité du projet avec l affectation - L

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3 SOMMAIRE PAGE 1. RICHESSES NATURELLES SITES PAYSAGE INVENTAIRE DES PAYSAGES A L'ECHELLE DU DEPARTEMENT DU CHER CONTEXTE PAYSAGER A L'ECHELLE DE L'AIRE D'ETUDES PATRIMOINE CULTUREL ET DE LOISIRS LE SITE DONNEES ECOLOGIQUES ET ENVIRONNEMENTALES CONTINUITES ECOLOGIQUES FLORE ET VÉGÉTATION FAUNE ÉVALUATION DE LA SENSIBILITÉ BIOLOGIQUE ET ÉCOLOGIQUE DES TERRAINS ÉTUDIÉS DONNÉES SUR LES ÉQUILIBRES BIOLOGIQUES ESPACES NATURELS DONNEES CLIMATOLOGIQUES TEMPERATURES PRECIPITATIONS VENTS SYNTHESE CARACTERISTIQUES DE L'AIR ET DE L'ETAT LUMINEUX CONTEXTE GENERAL CONTEXTE LOCAL DOMAINE DE L'EAU DONNEES HYDROLOGIQUES CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE ACTIVITES HUMAINES LES SOLS GEOLOGIE CONTEXTE GEOLOGIQUE REGIONAL FORMATIONS GEOLOGIQUES CONCERNEES PAR LE PROJET ESPACES AGRICOLES ET FORESTIERS BIENS MATERIELS BIENS PRIVES HABITAT AUTRES BIENS PRIVES BIENS PUBLICS RESEAUX AMENAGEMENTS PUBLICS... 96

4 5. PATRIMOINE ARCHEOLOGIQUE ENVIRONNEMENT SONORE CONDITIONS DES MESURES RESULTATS DES MESURES ANALYSES DES ENREGISTREMENTS SERVITUDES TABLE DES ILLUSTRATIONS 30 PLAN D'ETAT ACTUEL CARTE DES UNITES PAYSAGERES CONTEXTE PAYSAGER CONTEXTE PAYSAGER (SUITE) VUES DU SITE PATRIMOINE VISIBILITE ACTUELLE DU SITE CONTINUITES ECOLOGIQUES AUX ABORDS DU PROJET FORMATIONS VEGETALES FORMATIONS DES TERRES AGRICOLES CULTIVEES PRAIRIES, PELOUSES ET FOURRES HABITATS ET ESPECES SENSIBLES ZONATION DE LA SENSIBILITE BIOLOGIQUE DONNEES METEOROLOGIQUES CONTEXTE HYDROGRAPHIQUE TRACE DE L AIRAIN EN ESPACE DE MOBILITE DE L AIRAIN AU DROIT DU PROJET CARTE PIEZOMETRIQUE MESURES DE MARS USAGE DES EAUX SOUTERRAINES SELON LA BSS (2011) USAGE DES EAUX SOUTERRAINES D APRES LA CAMPAGNE ERM D AVRIL INVENTAIRE DES CAPTAGES EDCH DEPARTEMENT DU CHER CARTE GEOLOGIQUE CARTE DE L'ENVIRONNEMENT HUMAIN SYNTHESE DES DONNEES ARCHEOLOGIQUES LOCALISATION DES MESURES DE BRUIT CARTE DES SERVITUDES MESURE DE BRUIT EN LIMITE SOLLICITEE MESURE DE BRUIT A COEFFARD MESURE DE BRUIT A LA ROULETTE MESURE DE BRUIT A CHANTEREINE MESURE DE BRUIT AU DOMAINE

5 ANALYSE DE L'ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT PREAMBULE : PRESENTATION DU PROJET La société ENTREPRISE YVES BOUDOT est spécialisée dans la réalisation de travaux de terrassement et de travaux publics. Elle a été amenée au cours de son exercice à diversifier ses activités en intégrant la foration et l'exploitation de carrière. Elle souhaite ouvrir une carrière de calcaire sur le territoire des communes de DUN SUR AURON et VORNAY (département du Cher) afin de répondre à la demande extérieure et à ses besoins propres en granulats et pouvoir ainsi être plus performante pour s'adapter au marché sans cesse en évolution. Le projet porte sur une superficie de m², répartie sur les parcelles ZO n 5pp (pour partie), 6, 7pp, ZP n 7pp sur la commune de VORNAY et ZW n 7 sur la commune de DUN SUR AURON. Une fraction du chemin rural (C.R.) 15 est également incluse dans l'emprise. L'exploitation du gisement s'accompagnera de la production de granulats au moyen de deux unités de traitement, une mobile de 391,90 kw qui suivra la progression de l'extraction, et une fixe implantée sur la parcelle ZO n 6 dont la puissance des moteurs sera de 232,5 kw. La puissance totale des moteurs sur le site atteindra ainsi 624,40 kw. 31 L'accès de la zone étudiée, qui est située au sud-ouest du territoire communal, est aisé depuis la route départementale (R.D.) 2076 qui se localise à m au sud-ouest du site, en empruntant le C.R. 15 et la R.D. 36. La zone sollicitée s'intègre dans un vaste secteur agricole essentiellement voué à la céréaliculture (Cf. les photographies p 40) dont la limite sud/sud-ouest est formée par le cours d'eau l'airain. Le site présente une topographie modelée par la présence en son centre d'un talweg dont le fond est à la cote de 160 m NGF, et de l'airain, qui le borde au sud-sud-ouest à une cote de 157 m NGF environ. Les terrains présentent de ce fait un caractère légèrement pentu vers le talweg et vers le cours d'eau, culminant en bordure à 177 m NGF à l'est et 173 m NGF au nord.

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7 1. RICHESSES NATURELLES 1.1. SITES Au droit des parcelles étudiées, il n existe pas de milieu naturel référencé comme milieu sensible 1, de site classé ou inscrit au titre des articles L à L du code de l Environnement, ni d élément notable de diversification du paysage PAYSAGE Source : ETUDE PAYSAGERE réalisée par ENCEM Nancy jointe en fascicule F Le département du Cher se caractérise par une diversité de paysages, intimement liés au relief, à la nature des sols et aux activités humaines : les sols sableux ou argileux du nord-ouest, difficilement convertibles en labour et peu propices à une herbe de qualité, sont plutôt forestiers (Sologne, Berry, Bourbonnais, Pays Fort) ; l arc calcaire central de la Champagne berrichonne, entièrement livré au labour, forme un openfield céréalier tout en demeurant piqueté de petits boisements ; 33 un paysage bocager et vert a été préservé dans le sud et le nord-est du département (région du Boischaut, la Vallée de Germigny). Les paysages décrits précédemment sont ponctués de quelques variations : les grandes vallées (Val de Loire, Val d Allier) ou d autres petites vallées (vallées du Cher, de l Arnon, de l Auron et de l Yèvre) inscrivent des couloirs de verdure dans les paysages de la plaine ; les versants des cuestas déterminent des reliefs bien marqués et dessinent des paysages singuliers (vignobles et vergers en Sancerrois) ; les paysages urbanisés caractérisent les principales villes du département. Cher : Ainsi, 12 grands ensembles paysagers ont été identifiés dans le département du Ensembles paysagers à une seule dominante : - les paysages forestiers, caractérisés par un taux de boisement supérieur ou égal à 80% ; - les paysages de bocage, où la trame de haies est très présente et le bâti dissimulé ; - les paysages de vallée, dans lesquelles, les vallées sont bien identifiées par un effet de contraste avec leur entour ; 1 Inventaires ZNIEFF et ZICO, réseau Natura 2000, espaces protégés (réserve naturelle régionale, arrêté de protection de biotope), espace naturel sensible du Conseil Général (ENS).

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9 - les paysages de plaine, correspondant à l openfield, avec des visions amples et des horizons infinis ; - les paysages de relief, qui constituent les principales figures de relief du département (escarpements et monts) ;- les paysages de vignes et de vergers, domaines suffisamment vastes, pour être visibles et/ou être associés à une notoriété ; - les paysages urbanisés, correspondant aux trois grandes agglomérations (Bourges, Vierzon et Saint-Amand). Ensembles de paysages mixtes (c est ici le contraste entre deux déterminants qui qualifie les paysages) : - les paysages de bocages boisés ; - les paysages forestiers humides, qui sont des zones forestières à étangs et marais ; - les paysages mixtes de plaines cultivées et de bois ; - les paysages de plaines et bocages mêlés, qui sont un entrelacement de plaines et de bocages ; - les paysages de contrastes «plaine-relief» : ce sont des reliefs ponctuels, isolés dans la plaine (buttes témoins sur le dévers d une cuesta par exemple). 35 Le projet est localisé dans les paysages de plaine et plus précisément dans les paysages de plaine aux vastes horizons. CARACTERES MORPHOLOGIQUES L aire d étude se présente sous la forme d un large plateau, dont les altitudes, assez régulières, s échelonnent de 196 m NGF au nord-est, près de Jussy-Champagne à 175 m NGF vers le sud-ouest. Le plateau est entaillé de nombreuses vallées peu profondes, où coulent des ruisseaux et des rivières sinueuses : la rivière l Airain traverse une petite vallée qui se situe à 161 m NGF au niveau du site d étude. Elle est alimentée par plusieurs ruisseaux au régime moins permanent ou par des rivières comme le Crann qui décrit de nombreux méandres avant d affluer dans l Airain à Vornay. la rivière l Auron forme une vallée plus large à l ouest et s établit à 149 m NGF. OCCUPATION DU SOL La nature des sols et l absence de relief marqué ont constitué des atouts favorables au développement des cultures : maïs, colza, tournesol, céréales,... dominent les paysages du secteur.

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12 Le parcellaire est large, géométrique et rares sont les haies bocagères qui ont subsisté après l intensification des cultures et le remembrement. Cette évolution de l agriculture a laissé de nombreux massifs boisés de petites tailles, quelques haies bocagères relictuelles et de vieux arbres isolés. L ensemble permet d interrompre les continuités cultivées. La localisation des bois, souvent en haut de plateau permet de structurer le paysage en créant des lignes d horizons, en insérant des volumes verticaux dans le paysage plat et en soulignant la topographie que l horizontalité du plateau avait fini par écraser. Les vallées jouent également un rôle important dans la rupture de la monotonie des paysages agricoles : les ripisylves accompagnant les ruisseaux forment des cordons boisés qui apportent de la diversité au sein des plateaux. Enfin, les petits bois entourant les hameaux, sont également sources de diversité paysagère, dans l occupation du sol majoritairement agricole. LE RESEAU VIAIRE 38 La proximité de Bourges entraîne un réseau routier bien développé. Le secteur est desservi par : la RN76, qui relie Bourges vers le sud-est, traverse la commune de Vornay et passe non loin à l ouest du site du projet ; plusieurs routes départementales, telles la 166, la 119 et la 66, maillent le reste du territoire en reliant les axes principaux aux villages ou les villages entre eux. Des chemins ruraux ou des pistes permettent l accès aux hameaux, aux fermes ou aux parcelles agricoles. Aucune voie ferrée ne traverse le paysage étudié, la plus proche - la ligne Bourges- Nevers - circule à 8 km à l est de la commune. L URBANISATION ET LE BATI L urbanisation se caractérise localement par la présence d un bourg principal où le bâti est regroupé autour de 3 à 4 rues majeures. Sur le reste du territoire des communes, est parsemé un semis lâche de fermes en cour et de manoirs, isolés au milieu de leur terroir. Ainsi dans la commune de Vornay, 18 hameaux sont recensés avec notamment le château de Soupize, le château de la Chaise, le monastère de Coeffard,... Les bourgs sont souvent implantés le long des vallées qui traversent les plateaux. De même, près du site du projet, la plupart des exploitations agricoles ont été bâties le long de la vallée de l Airain : Dudon, les Sourdes, Gorgeat, Chantereine, Gouron,... Tout se passe comme si la rationalité de l exploitation influençait le paysage : les terres de plateau sont réservées à la production et l on habite les vallées. Le bâti traditionnel est caractérisé par des petites maisons accolées, de faibles hauteurs (de plein pied ou à un seul étage) et aux façades orientées vers la rue. Des tuiles

13 recouvrent les toits des habitations, alors qu il est fréquent que l ardoise recouvre les toits des châteaux et des manoirs. Les zones urbanisées les plus proches du projet correspondent au hameau Gouron, qui était le siège d une exploitation agricole, aujourd'hui abandonné, et le hameau de Chantereine, où réside l'un des propriétaires des terrains du projet. LIGNES DE FORCE LECTURE DU PAYSAGE Paradoxalement, c est de l absence de relief que prennent naissance des lignes de force dans le paysage : la topographie étant si plane, si calme et l espace si ouvert, que la moindre petite ondulation du relief dessine une ligne de crête au bout des larges parcelles agricoles et que le moindre objet vertical marque le paysage. DEGRE D ARTIFICIALISATION ET AMBIANCES De manière générale, la Champagne Berrichonne est associée à une image de grande plaine ouverte et de paysage de production, fortement artificialisé. Bien que l agriculture intensive influence le paysage, la nature rurale des activités, la présence régulière des boisements et les coupures vertes que constituent les vallées, atténuent localement l image artificialisée et préservent une ambiance plus rurale et paisible. 39 La présence des domaines arborés, qui entourent les maisons de maîtres et les propriétés agricoles, délimitent des ambiances intimes et précieuses car ponctuelles. ECHELLES DE VISION ET PERSPECTIVES VISUELLES Avec la taille et la nature des parcelles cultivées, les perspectives visuelles sont en apparence étendues, mais la présence régulière de masses boisées réduit en réalité l échelle de vision à 2 ou 3 km. Dans les vallées et les creux de vallons, la visibilité est contrainte par le relief et très souvent par la végétation PATRIMOINE CULTUREL ET DE LOISIRS VOCATION DU PAYSAGE COMME PATRIMOINE CULTUREL La Champagne Berrichonne, qui fut avant sa conversion à la grande culture un pays de landes pauvres, possède peu d édifices remarquables. Dans le secteur d étude, quelquesuns d entre eux sont protégés pour leur intérêt architectural, mais aucun n est concerné par le projet. Aucun site classé ou inscrit au titre du Code de l Environnement, n est concerné par le projet, la vieille ville de Dun-sur-Auron (inscrite par arrêté le 01/06/1976) étant située à environ 7 km au sud de l emprise étudiée.

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15 Concernant le patrimoine archéologique, le secteur correspond à une zone riche. En effet, la grande voie romaine, qui permettait de relier Avaricum (Bourges) à Lugdunum (Lyon), traverse les communes étudiées. Un aqueduc, qui portait l eau des sources de Traslay vers Bourges, passe également sur le territoire de Vornay et de Dun-sur-Auron au niveau des domaines d Oudon et de Chantereine. VOCATION DU PAYSAGE COMME PATRIMOINE NATUREL Le secteur d étude ne comporte aucune zone naturelle protégée. VOCATION DU PAYSAGE COMME LIEU DE LOISIRS Concernant le patrimoine et le tourisme, à l échelle de la Région Centre, le Cher se positionne comme un paysage relais, à l écart des grands sites majeurs des châteaux de la Loire ou du cœur solognot. Elle est néanmoins riche d un fort potentiel qualitatif fondé sur ce que le département a su préserver de son histoire et de sa ruralité berrichonne. Ainsi, dans le secteur d étude, les activités de tourisme et de loisirs sont essentiellement axées vers les activités de pleine nature. 23 kilomètres de chemins sillonnent la campagne, dont plusieurs d entre eux sont balisés en sentiers de petites randonnées : le circuit des châteaux (14 km), le circuit des vallées (7 km), le circuit des domaines (13 km), L agglomération de Bourges constitue, par ailleurs, un pôle d attraction touristique majeure, avec son tourisme de patrimoine. Le site du projet occupe des terrains en majorité cultivés (colza, blé et jachères lors de la campagne de terrain), qui s inscrivent sur un plateau en bordure de l Airain. Un petit vallon creuse, d est en ouest, la partie nord des terrains du projet et débouche dans la vallée de l Airain. A la hauteur du lieu-dit Gouron, le vallon est encaissé et présente des pentes, sur lesquelles la diversité des jachères agricoles et des fourrés calcicoles confère un intérêt paysager au lieu. De même, la limite ouest de l emprise du projet est constituée d un coteau pentu, couvert de fourrés et de pelouses calcicoles qui donnent de la diversité au paysage de la vallée. Le point le plus bas est situé à 160 m NGF au niveau du vallon ; les points les plus hauts sont situés à la cote 174 m au nord-est et à 176 m au sud-ouest. Le chemin agricole, qui relie le hameau Coeffard à la RD36, traverse le site du nordouest au sud-est. LE CONTEXTE PAYSAGER AUTOUR DU SITE Les terrains en périphérie de l emprise du projet sont majoritairement agricoles. Parcelles de cultures, chemins agricoles et matériel d irrigation sont les principaux éléments qui définissent ces espaces.

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17 Toutefois, en limite est du site, s étend le bois de Deffens, large massif boisé qui par sa position en haut de plateau permet de matérialiser la ligne de crête et de rompre l horizontalité des surfaces cultivées. De même, un petit bois au lieu-dit La Patache, prolongé par des haies, structure le paysage des lieux et souligne les ondulations du relief. Enfin, la vallée de l Airain, à l ouest de l emprise du projet, s accompagne de coteaux, de ripisylves et de prairies de fauche, qui forment un petit couloir de verdure riche en diversité paysagère. De l intérieur, la trame verte qui constitue la vallée de l Airain possède une ambiance particulière, plus intimiste que le plateau. Vue de l extérieur, la vallée, tout comme les zones boisées environnantes, rompt l apparente monotonie du plateau agricole. Le bassin visuel du projet a une très faible étendue : - un secteur élevé à l ouest du site, sur le rebord du coteau en rive gauche de l Airain ; - un secteur au sud, en limite de site ; - un secteur au nord, en limite de site DONNEES ECOLOGIQUES ET ENVIRONNEMENTALES Les paragraphes qui suivent sont tirés de l'étude faunistique et floristique des terrains concernés par le projet (fascicule E) réalisée par un écologue du bureau d'études ENCEM. Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) de la région Centre est en cours de réalisation. Il en est de même pour le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) de l agglomération de Bourges qui intègre la commune de Vornay. De ce fait, aucune donnée cartographique validée par l administration sur l état initial des continuités écologiques (Trame verte et bleue) n est actuellement disponible au droit du projet La région dispose cependant d une cartographie du réseau écologique de son territoire, réalisée en 2009 par le bureau d études Biotope à l échelle du 1/ , qui constitue une base pour l élaboration du Schéma régional de cohérence écologique (SRCE). La carte de synthèse du réseau écologique rassemble les zones nodales (réservoirs de biodiversité : ZNIEFF, sites Natura 2000, etc.), les zones d extension de ces zones nodales (zones périphériques à privilégier pour le développement des zones nodales) et les corridors (milieux ayant un rôle fonctionnel de liaison entre différents habitats d une même espèce et entre différentes souspopulations). On constate, à l échelle de cette carte (cf. carte 2), que le projet n est pas localisé au sein d une zone nodale ni dans une extension. Les zones les plus proches sont les milieux semi-ouverts de la vaste zone «Boischaut Marche Vallée de Germigny» à l est (4 km ; le nom de la zone ne figure pas sur la carte), les milieux semi-ouverts de la zone «Chaumes de la Périsse» au sud-ouest (5 km), les milieux humides de la zone «Etang de Bengy» au nord-est (6 km) et les milieux semi-ouverts de la zone «Champ de tir du polygone» au nord (6 km).

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19 Les terrains du projet sont localisés à proximité immédiate d un corridor de milieux humides : la vallée de l Airain (cf. carte détaillée ci-dessous). D après la hiérarchisation du niveau d intérêt écologique des corridors des milieux humides et aquatiques (cf. carte 2), la vallée de l Airain constitue un corridor d intérêt local. La vallée du Craon qui constitue un corridor d intérêt régional est localisée à environ 3 km au nord du projet. Champ de tir du polygone Etang de Bengy 45 Projet L Airain METHODE D ECHANTILLONNAGE Les relevés floristiques ont été effectués selon une méthode proche de celle utilisée en phytosociologie, c est-à-dire en parcourant l aire d étude et en dressant une liste d espèces pour chaque milieu de composition floristique homogène. Un coefficient approximatif d abondance est attribué à chaque espèce. Les listes sont complétées à chaque passage (mai et juillet 2011). DESCRIPTION La description de la flore et de la végétation est développée à partir des douze formations végétales répertoriées sur l aire d étude, regroupées en sept formations principales (carte p 44).

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21 210 espèces végétales ont été identifiées dans ces différentes formations, ce qui correspond à une diversité floristique de niveau «faible à moyen» sur une surface d environ 90 ha 2. Le relevé floristique complet est placé en annexe 1 de l'étude écologique - fascicule E -. Dans les tableaux ci-après, les codes surlignés en bleu clair dans les colonnes de droite correspondent à des habitats potentiellement humides selon les listes de l arrêté du 24 juin 2008 modifié précisant les critères de définition des zones humides. D autres critères (pédologie, composition floristique) doivent être utilisés en complément pour attribuer le statut de zone humide à un habitat. Dans le cas présent, aucune donnée pédologique n est disponible. Par contre la composition floristique des différentes formations végétales montre que toutes sont dominées par des espèces qui ne sont pas référencées en tant que caractéristiques des zones humides dans les listes de l arrêté du 24 juin 2008 modifié. Il ne s agit donc pas de zones humides. Intitulé de la formation Description A. Formations des terres agricoles cultivées 1. Végétation commensale des terres cultivées Code PVF 3 Code Code Corine Natura biotopes a. Végétation d annuelles des parcelles Formation occupant l essentiel des terrains objet de la demande, sur une surface d environ 40 ha (parcelles exploitées en blé, orge et colza lors des relevés). Végétation très peu dense et flore très peu diversifiée au centre des parcelles. Densité et diversité plus importantes au niveau des zones de contact des cultures (31 espèces), avec notamment Geranium dissectum, Galium aparine, Bromus sterilis, Anthriscus caucalis et Chenopodium album. Végétation commensale des terres cultivées de la classe 6 des Stellarietea mediae / 47 Formation linéaire se développant en particulier au contact des chemins, sur une largeur variant de moins de 30 cm à plus d un mètre. 1b. Végétation d annuelles et de vivaces des bordures Végétation peu dense à assez dense. Flore localement très peu diversifiée mais globalement assez riche (59 espèces), constituée d un mélange d espèces annuelles, majoritaires au contact des terres cultivées, et de quelques espèces vivaces qui se développent si la berme est assez large. Les premières apparaissent souvent par taches de populations dominées par Bromus sterilis, Convolvulus arvensis, Veronica arvensis, Viola arvensis, Poa annua, Geranium pusillum, Geranium molle, Torilis nodosa, Papaver rhoeas, Capsella bursapastoris, Sherardia arvensis. Les secondes sont surtout représentées par des graminées : Festuca sp., Poa pratensis, Lolium perenne Végétation commensale des terres cultivées de la classe des Stellarietea mediae / Végétation d annuelles et de vivaces des sols tassés de la classe des Polygono-Poetea / 2 L échelle utilisée pour évaluer le niveau de diversité floristique sur une surface de l ordre de 10 ha est la suivante : 1 à 50 espèces : diversité très faible, 51 à 100 espèces : diversité faible, 101 à 150 espèces : diversité faible à moyenne, 151 à 200 espèces : diversité moyenne, 201 à 250 espèces : diversité moyenne à forte, 250 à 300 espèces : diversité forte, plus de 300 espèces : diversité très forte. 3 PVF = Prodrome des végétations de France (BARDAT J. et al., 2004). 4 Corine biotopes : nomenclature initiale de référence des habitats européens (BISSARDON M. et GUIBAL L., 1997). 5 COMMUNAUTE EUROPEENNE, Manuel d interprétation des habitats de l Union européenne. EUR 15/2. 6 Les groupements végétaux sont décrits par les phytosociologues à des niveaux de précisions variables qui sont, du plus général au plus précis : la classe, l ordre, l alliance et l association. La nomenclature adoptée est celle du Prodrome des végétations de France (BARDAT J. et al., 2004).

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23 Intitulé de la formation Description Code PVF Code Corine biotopes Code Natura Végétation des jachères 2a. Végétation des jachères récentes 2b. Végétation des jachères semées Formation dispersée sur quelques petites parcelles de terre arable récemment inexploitées. Végétation assez dense. Flore peu diversifiée (24 espèces), nitrophile, un peu hétérogène, riche en plantes annuelles et bisannuelles, notamment Picris hieracioides, Bromus sterilis, Lactuca serriola, Trifolium campestre, Sonchus asper. Friche nitrophile de l ordre des Onopordetalia acanthii / Formation surtout localisée dans la partie ouest de l aire d étude sur deux grandes parcelles. Présente également au contact des boisements de la partie est. Terrains en grande partie ensemencés en Fétuque roseau (Festuca arundinacea), au moins depuis 3 ou 4 ans sur la partie ouest, peut-être plus récemment à l est, apparemment entretenus par fauche tardive (fin d été). Végétation herbacée globalement assez dense. Flore un peu hétérogène en fonction des conditions écologiques locales et du type d entretien, assez diversifiée (78 espèces). Mélange d espèces annuelles et vivaces, les premières étant dominées par Picris hieracioides, avec Daucus carota, Cerastium glomeratum, Trifolium campestre, Bromus sterilis Les plantes vivaces sont souvent majoritaires. Outre Festuca arundinacea, quatre graminées sont localement abondantes : Festuca sp., Bromus erectus, Lolium perenne et Arrhenatherum elatius. On observe fréquemment Bromus hordeaceus, Dactylis glomerata, Tragopogon pratensis, Sedum acre, Hypericum perforatum Une flore de pelouse calcicole apparaît localement, avec Hippocrepis comosa, Euphorbia cyparisias, Brachypodium pinnatum. Friche nitrophile de l ordre des Onopordetalia acanthii / Végétation des prairies mésophiles de fauche de l alliance de l Arrhenatherion elatioris / Végétation des pelouses mésoxérophiles de l alliance du Mesobromion Végétation de friche nitrophile Formation limitée à quelques secteurs de surface réduite et de natures diverses : trois dépôts de matière organique à l est, les bermes du chemin rural au niveau d un point bas et l extrémité nord du coteau à proximité de la ferme de Gouron. Végétation de densité variable. La flore est constituée d espèces nitrophiles, surtout annuelles sur les dépôts organiques, plus riches en vivaces sur les terrains moins remaniés : Urtica dioica, Bromus sterilis, Onopordon acanthium, Sambucus ebulus, Cruciata laevipes, Galium aparine, Bryonia cretica, Dipsacus fullonum Friche nitrophile de l ordre des Onopordetalia acanthii / B. Prairie, pelouse, fourrés et boisements 4. Prairie maigre Prairie occupant le coteau 7 exposé au sud de la bordure sud de l aire d étude, au niveau de la vallée de l Airain. La pente est moyenne. La prairie est pâturée apparemment de façon extensive par des bovins. Végétation assez dense, rapidement grillée au printemps. Flore un peu hétérogène, constituée d un mélange d annuelles et de vivaces mésophiles, notamment Torilis nodosa, Capsella bursa-pastoris, Alyssum alyssoides, Verbena officinalis, Bromus hordaceus, Festuca arundinacea, Eryngium campestre, Potentilla reptans, Muscari comosum, Galium verum A l est apparaît localement une flore de pelouse calcicole, avec Bromus erectus, Teucrium chamaedrys, Helianthemum nummularium, Seseli montanum, Hippocrepis comosa 7 La partie basse et plane de la prairie, au contact de l Airain, n est pas intégrée dans l aire d étude.

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25 Intitulé de la formation 4. Prairie maigre 5. Pelouse et fourré calcicoles Description Code PVF Code Corine biotopes Prairie mésophile pâturée de l alliance du Cynosurion cristati / Végétation des pelouses mésoxérophiles de l alliance du Mesobromion. Formation occupant le coteau exposé à l ouest, au sud de la ferme de Gouron, au niveau de la vallée de l Airain. La pente est moyenne. Les terrains sont apparemment inexploités. Végétation dense, constituée d une mosaïque de pelouses un peu linéaires car occupant surtout la partie centrale du coteau et de fourrés. La flore des pelouses est homogène, peu diversifiée (40 espèces en intégrant la flore des lisières). Elle est dominée par deux graminées : Bromus erectus et Festuca sp. On observe régulièrement Hippocrepis comosa, Teucrium chamaedrys, Euphorbia cyparisias, Carduncellus mitissimus, Seseli montanum, Salvia pratensis. La flore des fourrés est dominée par Prunus spinosa et Crataegus monogyna. La partie sud du coteau est colonisée par des fourrés denses (formation 6b). A l extrémité sud réapparaissent quelques ilots de pelouse-ourlet, avec notamment Veronica austriaca subsp. teucrium, Trifolium medium, Carex flacca, Briza media. Code Natura G 6210 Pelouse mésoxérophile de l alliance du Mesobromion G 6210 Fourré mésophile de l ordre des Prunetalia spinosae / 6. Haies, fourrés et lisières 6a. Haies et fruticées calcicoles linéaires Les fourrés occupent les coteaux inexploités de la vallée de l Airain. Les haies sont surtout localisées sur la limite nord-ouest de l aire d étude et en périphérie de la prairie maigre (formation 4). La végétation est dense, buissonnante à arbustive. La flore ligneuse est essentiellement mésophile. Les espèces dominantes sont généralement Prunus spinosa, Cornus sanguinea et Crataegus mogyna, souvent avec Prunus mahaleb, Rosa canina, Ulmus minor La flore du coteau localisé au nord de la ferme de Gouron et exposé au sud présente un caractère mésoxérophile avec la présence régulière de Berberis vulgaris et la bonne représentation de Prunus mahaleb et Viburnum lantana. La flore herbacée des lisières de fourrés et des haies est globalement mésophile et à tendance nitrophile. 51 6b. Fourré calcicole sur coupe forestière Fourré mésophile de l ordre des Prunetalia spinosae / Coteau au nord de Gouron : fourré mésoxérophile de l alliance du / Berberidion vulgaris. Formation de la partie est de l aire d étude, installée sur une ancienne pinède coupée en 2004 ou Végétation dense, buissonnante (1 à 3 m de hauteur). Flore ligneuse assez diversifiée (16 espèces), constituée d un mélange d espèces arborescentes et buissonnantes, avec notamment Quercus robur, Carpinus betulus et Robinia pseudacacia pour les premières, Crataegus monogyna, Cornus sanguinea, Prunus mahaleb, Prunus spinosa, Rubus sp., Ligustrum vulgare et Viburnum lantana pour les secondes. Flore herbacée peu développée et peu diversifiée, à caractère mésophile et neutro-calcicole. Stade de reconstitution de la chênaie pédonculée mésophile et neutrophile du sous-ordre des Carpino-Fagenalia /

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27 Intitulé de la formation 7. Chênaie pédonculée et lisières 7a. Lisières 7b. Chemins forestiers 7c. Boisements Description Code PVF Code Corine biotopes Code Natura 2000 Formation constituée par la végétation herbacée se développant sur une bande de terrain d environ un mètre de large au contact des boisements (entretenue par fauche annuelle) et par la végétation ligneuse formant la bordure du boisement. Végétations herbacée et ligneuse respectivement assez dense et dense. Flore assez diversifiée (72 espèces). Flore herbacée un peu hétérogène, mésophile à mésoxérophile, neutrocalcicole et à tendance nitrophile, avec notamment Galium mollugo, Euphorbia cyparisias, Brachypodium pinnatum, Bromus erectus, Bromus sterilis, Primula veris Flore ligneuse similaire à celle de la formation 6b. Présence faible mais régulière de Quercus pubescens. Ourlet neutrophile à calcicole de l ordre des Origanetalia vulgaris / Formation des quelques chemins parcourant les boisements, larges de 3 à 4 m, et des lisières de la voie communale à l ouest. Végétation herbacée assez dense, entretenue à l est et au niveau de la voie communale par fauche (annuelle?). Flore assez diversifiée (64 espèces) et un peu hétérogène, globalement mésophile, neutrocalcicole et plus ou moins nitrophile selon les secteurs. 7b1. A l est, flore diversifiée de composition similaire à celle des lisières de 7a, avec en outre Brachypodium sylvaticum, Carex sylvatica, Anacamptis pyramidalis, Platanthera bifolia, Cephalanthera longifolia, etc. 7b2. Voie communale à flore nettement nitrophile : Urtica dioica, Galium aparine, Chaerophyllum temulum, Bromus sterilis, Alliiara petiolata, Sisymbrium officinale 7b3. A l ouest, chemin en voie d embroussaillement, à flore assez riche en plantes bisannuelles. 7b1 et 7 b3. Ourlet neutrophile à calcicole de l ordre des Origanetalia vulgaris / 7b2. Ourlet nitrophile de l alliance du Geo-Alliarion / Boisements localisés sur les bordures est (7c1) et ouest (7c2) de l aire d étude. Taillis assez denses, de diamètre surtout compris entre 5 et 15 cm 8 à l est, 10 et 20 cm à l ouest, se développant sous une futaie lâche de diamètre 30/40 cm à l ouest. Sous-bois assez embroussaillé. Strate arborescente dominée par Quercus robur, avec Prunus avium et Pinus sylvestris à l est, Fraxinus excelsior et Pinus nigra à l ouest. Carpinus betulus est peu abondant. Strates arbustive et buissonnante assez denses, avec surtout Cornus sanguinea, Crataegus monogyna et Lonicera xylosteum. Strate herbacée pauvre et peu diversifiée sous le couvert dense, dominée par Hedera helix, avec Brachypodium sylvaticum, Carex flacca, Rubia pergrina. Chênaie pédonculée mésophile et neutrophile du sous-ordre des Carpino-Fagenalia / 53 8 Diamètre mesuré à 1,30 m du sol.

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29 METHODE D ECHANTILLONNAGE Les oiseaux ont fait l objet d inventaires par points d écoute d environ 10 mn répartis sur l ensemble de l aire d étude en mai Des prospections aléatoires réalisées à l occasion des relevés floristiques ont permis de compléter ces inventaires en mai et juillet Deux écoutes crépusculaires destinées au repérage des oiseaux à activité nocturne ont été réalisées les 17 mai et 7 juillet Les amphibiens ont été inventoriés par observation des individus en phase terrestre (absence de point d eau permanent et temporaire) et par écoutes crépusculaires destinées au repérage des peuplements d anoures (cf. dates ci-dessus). Le repérage des reptiles a été réalisé par prospection des lisières ensoleillées à chaque passage sur le site, de préférence en début de matinée (places d insolation). Les mammifères n ont pas fait l objet de relevés spécifiques. Tous les contacts réalisés lors des relevés des autres groupes ont été notés (observations d individus et d indices de présence). LES OISEAUX DESCRIPTION 34 espèces d oiseaux ont été observées sur l aire d étude, dont 32 espèces qui s y reproduisent de façon certaine, probable ou possible 9 (cf. tableau ci-après). Plusieurs peuplements peuvent être distingués en fonction des milieux de reproduction : - les oiseaux liés aux boisements sont majoritaires, avec 15 espèces nicheuses. Ce cortège est constitué d espèces ubiquistes des milieux boisés (Fauvette à tête noire, Grive musicienne, Pigeon ramier, Pinson des arbres, Merle noir ) et d espèces plutôt liées aux arbres assez âgés des futaies (espèces cavicoles : Mésanges bleue et charbonnière, Pics épeiche, noir et vert ; futaies hautes : Loriot d Europe ) ; - les formations buissonnantes (haies et fourrés) sont des habitats de reproduction pour 12 espèces. On retrouve quelques-unes des espèces ubiquistes précédemment citées, associées à un cortège plus spécifique d oiseaux recherchant les milieux semi-ouverts (7 espèces : Bruant jaune, Fauvette grisette, Hypolaïs polyglotte, Linotte mélodieuse, Pie-grièche écorcheur, Pipit des arbres, Verdier d Europe). - les milieux ouverts agricoles abritent 7 espèces qui nichent au sol : Alouette des champs, Bergeronnette printanière, Bruant proyer, Caille des blés, Faisan de Colchide, Oedicnème criard et Perdrix rouge les bâtiments de la ferme de Gouron sont colonisés par 3 espèces : Hirondelle rustique, Moineau domestique et Rougequeue noir. Deux espèces utilisent les terres agricoles uniquement pour s alimenter : la Buse variable et le Busard des roseaux. 9 Les indices de nidification certaine sont la construction d un nid, le transport de nourriture ou de sacs fécaux, la présence d un nid occupé. Les indices de nidification probable sont la présence d un couple en période de reproduction, d un mâle chanteur cantonné (chants répétés sur un même site), un comportement nuptial (parades), la visite d un site de nid probable. Une espèce observée est estimée nicheuse possible lorsque le site abrite des milieux susceptibles de lui convenir pour sa reproduction ou si un mâle chante de façon occasionnelle, en période de reproduction.

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31 Nom français Alouette des champs Bergeronnette printanière Bruant proyer Bruant jaune Busard des roseaux Buse variable Caille des blés Faisan de Colchide Fauvette à tête noire Fauvette grisette Grive musicienne Hirondelle rustique Hypolaïs polyglotte Linotte mélodieuse Loriot d Europe Merle noir Mésange bleue Mésange charbonnière Moineau domestique Nom scientifique Alauda arvensis Motacilla flava Miliaria calandra Emberiza citrinella Circus aeruginosus Buteo buteo Coturnix coturnix Phasianus colchicus Sylvia atricapilla Sylvia communis Turdus philomelos Hirundo rustica Hypolais polyglotta Carduelis cannabina Oriolus oriolus Turdus merula Parus caeruleus Parus major Passer domesticus Milieu de reproduction sur l aire d étude ou commentaires Nicheur probable sur les terres cultivées et les jachères. Nicheur probable sur les terres cultivées, au sud-est. Nicheur probable sur les terres cultivées, notamment à l est. Nicheur probable dans les fourrés. Une femelle observée en chasse au sud-est. Un individu observé en chasse au nord. Aucune observation en 2011 mais présence régulière sur les terres cultivées signalée par l exploitant agricole. Nicheur certain dans la vallée de l Airain. Bien présent sur l aire d étude. Nicheur probable dans les boisements et les fourrés. Nicheur possible dans les fourrés de la formation 5. Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur certain dans les bâtiments de la ferme de Gouron. Chasse sur l aire d étude. Nicheur probable dans les fourrés. Nicheur probable dans les fourrés de la formation 5, dans les haies de la prairie (formation 4) et aux abords de la ferme de Gouron. Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur probable dans les boisements et les fourrés. Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur probable dans les bâtiments de la ferme de Gouron. Annexe 1 de la directive Oiseaux 2009/147/CE Espèce menacée en France 10 Espèce nicheuse déterminante ZNIEFF 11 Protection en France 12 X X X VU X X X X X X X X X X X X X Espèce inscrite sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de métropole dans une des catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN, LPO, SEOF et ONCFS, 2011) : CR : En danger critique d'extinction EN : En danger VU : Vulnérable 11 DIREN Centre, 2003 (actualisation 2012) 12 Protection en France : espèce protégée au titre de l arrêté du 29 octobre 2009.

32 58 Nom français Oedicnème criard Perdrix rouge Pic épeiche Pic noir Pic vert Nom scientifique Burhinus oedicnemus Alectoris rufa Dendrocopos major Dryocopus martius Picus viridis Pie-grièche écorcheur Lanius collurio Pigeon ramier Pinson des arbres Pipit des arbres Pouillot véloce Rossignol philomèle Rougegorge familier Rougequeue noir Tourterelle des bois Verdier d Europe Columba palumbus Fringilla coelebs Anthus trivialis Phylloscopus collybita Luscinia megarhynchos Erithacus rubecula Phoenicurus ochruros Streptopelia turtur Carduelis chloris Milieu de reproduction sur l aire d étude ou commentaires Un individu entendu une fois en juillet 2011 dans la partie nord-ouest de l aire d étude. Nicheur possible sur les terres cultivées. Nicheur probable dans les jachères. Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur probable dans les haies de la prairie maigre (formation 4). Au moins un couple. Nicheur possible dans la futaie à l ouest (formation 7c2). Nicheur probable dans les boisements. Nicheur probable sur la lisière sud de la futaie ouest (formation 7c2). Nicheur possible dans les boisements. Nicheur probable dans les boisements à l est (formation 7c1) et dans les fourrés au sud de la formation 5. Nicheur probable dans les boisements et les fourrés. Nicheur probable dans les bâtiments de la ferme de Gouron. Nicheur probable dans les boisements à l est (formation 7c1) et dans les fourrés de la formation 6b. Nicheur possible aux abords de la ferme de Gouron (fourrés ou bâtiments) Annexe 1 de la directive Oiseaux 2009/147/CE Espèce menacée en France Espèce nicheuse déterminante ZNIEFF Protection en France X X X X X X X X X X X X X X X X LES REPTILES ET LES AMPHIBIENS Une seule espèce de reptile a été observée lors des relevés : Nom français Lézard vert Nom scientifique Lacerta bilineata Observations Espèce présente sur les lisières exposées au sud du chemin de la futaie ouest (formation 7c2). Directive Habitats 92/43 CE Espèce déterminante ZNIEFF Statut de protection en France Annexe Article IV L annexe IV regroupe les espèces animales et végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection stricte. 14 Toutes les espèces de reptiles et d amphibiens sont protégées en France au titre de l arrêté du 19/11/2007. Les espèces listées à l article 2 bénéficient, outre une protection stricte des individus (espèces de l article 3), d une protection des sites de reproduction et des aires de repos utilisés par les animaux au cours des différentes phases de leur cycle biologique.

33 LES MAMMIFERES Sept espèces de mammifères fréquentent l aire d étude : le Blaireau européen (Meles meles) qui possède au moins un terrier aux abords de la vallée de l Airain et se nourrit sur l aire d étude, le Sanglier (Sus scrofa), le Chevreuil (Capreolus capreolus), bien présent dans les boisements à l est, le Renard roux (Vulpes vulpes), le Lièvre d Europe (Lepus capensis), assez abondant aux abords de la vallée de l Airain, le Ragondin (Myocastor coypus) qui creuse ses terriers en bordure de l Airain et se nourrit sur les terres cultivées proches et le Lapin de Garenne (Oryctolagus cuniculus) qui creuse ses terriers dans les talus proches de la ferme de Gouron. Aucune de ces espèces n est protégée (arrêté du 23 avril 2007). METHODE D EVALUATION Trois critères peuvent être utilisés pour évaluer la sensibilité biologique des différentes formations végétales étudiées : le nombre d espèces végétales sensibles, le nombre d espèces animales sensibles qui s y reproduisent et la correspondance avec des habitats naturels d intérêt communautaire (directive «Habitats» 92/43 CEE), des habitats déterminants ZNIEFF (DIREN Centre, actualisation 2012) et des habitats menacés en région Centre (VUITTON G. (coord.), 2010). Les espèces végétales estimées sensibles sont celles inscrites sur au moins une des listes suivantes : - liste des espèces végétales des annexes II et IV de la directive européenne «Habitats» (directive 92/43 CE) ; - liste des espèces végétales protégées au niveau national (arrêté du 20 janvier 1982 modifié) ; - liste des espèces végétales protégées en région Centre (arrêté du 12 mai 1993) ; - liste des espèces végétales menacées en région Centre (CORDIER J., 2010) ; - liste des espèces végétales déterminantes ZNIEFF au niveau régional (DIREN Centre, actualisation 2012). 59 Il faut ajouter les espèces estimées «rare» et «assez rare» au niveau régional. Les espèces animales estimées sensibles sont celles inscrites sur au moins une des listes suivantes : - liste de l annexe I de la directive européenne «Oiseaux» (directive 2009/147/CE) ; - liste des espèces animales de l annexe II de la directive européenne «Habitats» (directive 92/43/CE) ; - liste rouge des mammifères de métropole : catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN, SFEPM et ONCFS, 2009) ; - liste rouge des oiseaux nicheurs de métropole : catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN, LPO, SEOF et ONCFS, 2011) ; - liste rouge des reptiles et amphibiens de métropole : catégories des espèces menacées de disparition en France (UICN France, MNHN et SHF, 2009) ; - liste des espèces animales déterminantes ZNIEFF au niveau régional (DIREN Centre, actualisation 2012).

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35 Par ailleurs, une hiérarchisation du niveau de sensibilité des espèces et des habitats est proposée selon trois niveaux : «très sensible», «sensible» et «assez sensible». Cette hiérarchisation est établie en fonction des enjeux liés à chaque espèce et habitat au niveau régional (degré de rareté et de menace) et en fonction de la qualité des peuplements et habitats sur l aire d étude (taille, état de conservation ). La localisation des espèces appartenant à ces listes figure sur la carte p 56. Le statut de protection des vertébrés n est pas pris en compte dans cette évaluation dans la mesure où, le plus souvent, il n est pas établi en fonction du degré de rareté des espèces ou du niveau de menace qui pèse sur leurs populations mais permet simplement de différencier les espèces chassables et nuisibles de celles qui ne le sont pas. Les vertébrés qui bénéficient de ce statut de protection en France sont mentionnés dans les différents tableaux du 3.2. Sur l aire d étude du projet, 27 espèces animales protégées en France ont été identifiées (26 espèces d oiseaux et un reptile). Trois de ces espèces sont susceptibles de se reproduire sur les terrains du projet : la Bergeronnette printanière, l Œdicnème criard et le Bruant proyer. LA FLORE Dix espèces végétales sont estimées «sensibles» ou «assez sensibles» : 61 Trois espèces sont protégées au niveau régional : - Cardoncelle douce (Carduncellus mitissimus) : population dispersée de 20 à 30 pieds sur la pelouse calcicole de la formation 5 ; - Céphalanthère à longues feuilles (Cephalanthera longifolia) : petite population de quelques pieds dans le chemin forestier du boisement est (formation 7b1) ; - Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) : petite population de quelques pieds dans le chemin forestier du boisement est (formation 7b1). Trois espèces sont menacées au niveau régional : - Adonis d automne (Adonis annua) : population dispersée d une dizaine de pieds fleuris sur l espace intercultural, en limite est de l aire d étude ; - Ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon) : petite population localisée de quelques dizaines de pieds au niveau de la lisière du boisement ouest, au droit de la jachère ; - Alysson à calice persistant (Alyssum alyssoides) : petite population dispersée sur la prairie maigre de la formation 4. Huit espèces sont déterminantes ZNIEFF. Parmi les six espèces précédemment citées, seul l Orchis pyramidal n est pas déterminant ZNIEFF en région Centre (dans le nord de la région uniquement). Il faut ajouter les trois espèces suivantes : - Brome faux-seigle (Bromus secalinus) : petite population localisée de quelques pieds dans le chemin forestier du boisement est (formation 7b1) ; - Germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys) : population dispersée sur la pelouse calcicole de la formation 5 et population localisée sur la prairie maigre de la formation 4 ; - Trèfle intermédiaire (Trifolium medium) : petite population sur la pelouse-ourlet de l extrémité sud de la formation 5.

36 Une espèce est estimée «rare» au niveau régional : - Vesce striée (Vicia pannonica subsp. striata). Petite population de quelques pieds sur la partie sud des jachères. LA FAUNE Trois espèces animales sont estimées «assez sensibles» : Deux espèces d oiseaux sont inscrites à l annexe 1 de la directive oiseaux : - Pic noir (Dryocopus martius) : un ou deux individus vus et entendus dans la futaie ouest (formation 7c2) ; - Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio) : au moins un couple cantonné à l extrémité ouest de la prairie de la formation 4. Une espèce d oiseau est inscrite sur la liste rouge des oiseaux menacés de France : - Linotte mélodieuse : au moins un couple cantonné sur la pelouse de la formation 5, un mâle cantonné dans les fourrés proches de la ferme de Gouron et un mâle cantonné dans les haies de la prairie maigre (formation 4). LES HABITATS NATURELS 62 Un habitat d intérêt communautaire, menacé au niveau régional et déterminant ZNIEFF a été identifié sur l aire d étude : il s agit de la pelouse calcicole de la formation 5 (code Natura 2000 : 6210). SENSIBILITE BIOLOGIQUE GLOBALE A partir des différentes données collectées, une hiérarchisation de la sensibilité biologique de l aire d étude peut être définie selon différents niveaux (cf. carte p 60) : - une sensibilité de niveau «moyen 15» au niveau de la pelouse calcicole de la formation 5, au niveau de la prairie de la formation 4 et au niveau des stations d Adonis d automne ; - une sensibilité de niveau «faible à moyen» au niveau du chemin forestier du boisement est (formation 7b1) et au niveau de la lisière du boisement ouest, au droit de la jachère ; - une sensibilité de niveau «faible» au niveau des autres formations de l aire d étude. La notion d équilibre biologique (ou écologique) sur un territoire et à un moment donnés peut se définir comme étant le résultat des interactions plus ou moins stables existant entre les biotopes (substrats, climats), les biocénoses (faune, flore) et les activités humaines (agriculture, chasse ). Il s agit donc d une notion très complexe qui ne peut être appréhendée que de façon succincte dans le cadre d une étude d impact. Les terrains du projet d exploitation sont soumis sur l essentiel de leur surface à une pression anthropique forte et régulière (terres cultivées) qui permet le maintien d un habitat artificiel aux caractéristiques suivantes : - sol homogène, régulièrement remanié (labours) ; 15 L échelle de sensibilité utilisée comprend les niveaux principaux faible, moyen, fort et très fort.