Le Haut Débit parlons-en... Le haut-débit par le WiMax en Lot et Garonne en dix questions/réponses

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1 Le Haut Débit parlons-en... Le haut-débit par le WiMax en Lot et Garonne en dix questions/réponses

2 Le WiMax en Lot et Garonne On estime aujourd hui que plus de 20% des lignes téléphoniques de Lot et Garonne sont impactées par la question de la fracture numérique. Cela correspond à environ à lignes qui n ont pas accès à l ADSL et près de lignes qui ont un accès restreint à l ADSL, soit qu il s agisse de lignes Re-ADSL avec des débits très limités et une qualité de service aléatoire ou bien qu il s agisse de liaisons dont le débit de 1M maximum. Au total, ce sont donc plus de foyers et entreprises qui n ont pas accès à l ADSL ou qui ont un accès limité à cette technologie. u est ce que le Wimax? Le WiMax est une technologie hertzienne de transmission télécom. Cette technologie sans fil s apparente au WiFi mais offre des possibilités beaucoup plus importantes. C est une technologie sous licence, c est-à-dire que les autorisations d émettre en WiMax sont accordées par l ARCEP (Autorité de Régulation des Télécommunications Electroniques et Postales). Dans le cas présent, la licence appartient à la Région Aquitaine, qui l a cédée au département de Lot et Garonne. L utilisation du WiMax en France est réglementée. Les contraintes réglementaires imposées aux opérateurs et aux constructeurs, ainsi que la nature même de cette technologie, font que les puissances mesurées en sortie d antennes WiMax sont 5 à 10 fois inférieures à celles utilisées pour la téléphonie mobile. Pour certains des matériels utilisés la technologie dite du 5,4 Ghz la puissance est équivalente à celle d un téléphone mobile. La fréquence d émission des équipements déployés en Lot et Garonne est de 3,5 Ghz pour la plupart des équipements et de 5,4 Ghz pour 25% des équipements.

3 uels sont les types d équipements déployés et à quoi servent-ils? Deux types d équipements sont déployés : Des équipements dits d infrastructure, installés sur des points hauts (des châteaux d eau, des grands bâtiments, des pylônes construits pour l occasion). Ces équipements permettent à la fois de : relier les points hauts entre eux, pour relayer le signal. Ces liaisons peuvent être très distantes, jusqu à une dizaine de kilomètres. Elles ont un impact très faible en termes de champ électromagnétique, puisqu il s agit de «Point à Point» directionnels. couvrir la zone environnante afin d acheminer le haut-débit. Le périmètre couvert est de 3 à 10 kilomètres autour du point haut. Des équipements «client final» : ce sont des petites antennes carrées (20cm/20cm) installées sur le toit des maisons ou en façade (cachées). Ces antennes captent le signal des équipements d infrastructure et relaient ensuite ce signal par le moyen d un câble Ethernet qui va jusqu à un modem auquel est relié l ordinateur du client. Ces petites antennes n émettent quasiment pas (le signal est vraiment très faible) autour d elles puisqu elles pointent vers l antenne principale et sont très directives. Pourquoi faut-il déployer des réseaux WiMax? Pour des raisons techniques, bien connues des ingénieurs télécoms et des physiciens, il n est pas possible d acheminer le service ADSL en tout point du territoire. En effet, l ADSL fonctionne sur le réseau téléphonique de France Telecom (ce qu on appelle la «paire de cuivre»). L ADSL utilise une petite portion de ce réseau pour transporter les données nécessaires à la navigation sur Internet. Cependant, lorsque l abonné est trop loin des centraux de France Telecom, le signal est affaibli et devient inexploitable à partir de 5 kilomètres de distance. Au cours des 5 dernières années, France Telecom a fourni un effort important pour réduire au maximum la fracture numérique. Mais, il ne leur a pas été possible de couvrir 100% du territoire et d apporter un débit minimum à tous les abonnés. C est pourquoi on estime qu il reste encore aujourd hui plusieurs millions d abonnés qui ne peuvent bénéficier d un service supérieur à 1M et autour d un million qui n a absolument pas accès à l ADSL.

4 Le WiMax s est imposé comme une technologie efficace pour la réduction de la fracture numérique, pour plusieurs raisons : C est une technologie sous licence. La bande de fréquence utilisée est donc réservée. La qualité de service est excellente, équivalente à l ADSL et, dans certains cas, nettement supérieure à l ADSL. C est une technologie qui permet de proposer, avec un niveau de qualité et de fiabilité excellent, des services comme la téléphonie ou la vidéo à la demande. Le WiMax permet en effet de prioriser les flux, c est-à-dire de rendre prioritaires les flux «temps réel» (comme la téléphonie) par rapport aux flux de type Internet. C est une technologie qui permet de répondre aux besoins des entreprises, y compris des plus grosses d entre elles. Par exemple, une entreprise employant personnes pourrait s installer dans une zone blanche et bénéficier d un service suffisant pour répondre à ses besoins. C est un vrai facteur de désenclavement de certaines zones géographiques. C est une technologie peu onéreuse, au regard des services qu elle permet d apporter. C est une technologie sans fil, qui gère donc facilement ce qu on appelle le «dernier kilomètre», c est-à-dire la capacité à relier tous les bâtiments, y compris les plus lointains et isolés. ue penser des autres technologies? D autres technologies sont disponibles pour résoudre la question de la fracture numérique. Elles présentent toutes des avantages et des inconvénients : L ADSL : c est la technologie la plus connue et la plus évidente. Toutefois, si les débits sont très élevés dans les grandes villes et les zones très denses, ils deviennent plus faibles et limités dans les zones rurales ou moins denses. Souvent, l ADSL disponible n est pas suffisant, parce que limité à 1M ou même 512K. De même, les entreprises installées dans ces zones et qui ont besoin de débits symétriques ou garantis, ne peuvent avoir un service adapté à leurs besoins. En zone rurale ou peu dense, l ADSL ne peut être la réponse unique, à la fois pour des raisons de faisabilité technique et de réalisme économique. Le satellite : il présente l avantage de pouvoir raccorder virtuellement n importe quel abonné sur n importe quel point du territoire. Il présente toutefois l inconvénient de fournir une bande passante limitée et fortement mutualisée entre tous les utilisateurs. A certaines heures, les débits sont donc faibles, voire très faibles. Par ailleurs, la bande passante étant une ressource rare, les forfaits sont annoncés comme illimités par les opérateurs mais ces derniers sont obligés de «rationner» cette ressource. Enfin, la bande remontante du satellite est très faible. La qualité de la téléphonie s en ressent donc.

5 La fibre optique : on parle beaucoup de fibre optique, notamment dans les grandes villes où la population est très dense. La principale difficulté avec la fibre optique est son coût de déploiement. Dans les grandes villes, ce coût est évidemment réduit, mais dans les zones rurales, le raccordement de tous les bâtiments isolés aurait un coût beaucoup trop important pour être envisagé avant plusieurs décennies. Mais parce que demain se prépare aujourd hui, le Département de Lot-et-Garonne vient de lancer un schéma départemental du très haut débit, dont l objectif sera de préparer le Lotet-Garonne à l arrivée généralisée du très haut débit. uelle est la réglementation concernant les champs électromagnétiques générés par les antennes relais? La réglementation Européenne, qui s applique donc à la France, a fixé le seuil maximum de valeur de champ électromagnétique au-delà duquel les autorités estiment qu il y a danger. Ce seuil a été fixé à 61 volts par mètre. Ce seuil est très fortement remis en question par les associations qui militent pour une meilleure prise en compte des risques potentiels liés aux ondes émises par les antennesrelais. Ces associations (citons Robin des Toits et Priartem) estiment, quant à elles, que le seuil limite de risque se situe à un niveau 100 fois moindre que le seuil légal, soit 0,6 volt/mètre. La très grande différence entre ces deux approches est le signe que la question du risque potentiel n est pas tranchée. Par ailleurs, ces deux seuils très éloignés l un de l autre s appliquent à tous les types de zones géographiques. Mais, nous savons bien que dans les grandes villes il est pratiquement impossible de se situer à moins de 0,6 volt/mètre et que dans les campagnes ce seuil est le plus souvent respecté. Ces seuils de champ électromagnétique doivent être compris comme la somme de tous les champs générés par tous les types d antennes et de technologies. Ils agrègent donc la téléphonie mobile, la FM, la télévision, les différents moyens de communication civils et militaires non ouverts au public et, bien évidemment, le WiFi et le WiMax.

6 uels sont les niveaux constatés en Lot et Garonne? Des mesures ont été réalisées en Lot et Garonne, sur plusieurs sites et à des distances assez, voire très rapprochées des antennes émettrices. Les résultats obtenus montrent assez clairement que les champs électromagnétiques globaux (avec GSM, WiMax, etc...) sont très en-deçà des seuils tolérés par les associations «anti antennes-relais» et que ceux mesurés pour le WiMax ne représentent qu une très petite fraction de l ensemble des champs mesurés. Concrètement, les valeurs obtenues sont les suivantes : Site de Monclar Distance entre le point de mesure et l antenne émettrice : moins de 100 mètres Valeur de champ liée au WiMax : 0,02 volt/mètre Valeur légale autorisée : 61 volts/mètre Valeur maximum «Associations» : 0,6 volt/mètre Site de Sainte-Livrade Distance entre le point de mesure et l antenne émettrice : 100 mètres Valeur de champ liée au WiMax : 0,032 volt/mètre Valeur légale autorisée : 61 volts/mètre Valeur maximum «Associations» : 0,6 volt/mètre Site de Dolmayrac Distance entre le point de mesure et l antenne émettrice : 138 mètres Valeur de champ liée au WiMax : 0,011 volt/mètre Valeur légale autorisée : 61 volts/mètre Valeur maximum «Associations» : 0,6 volt/mètre Sans prendre position sur les risques éventuels qui pourraient être provoqués par les antennesrelais, il est rassurant de constater que les valeurs de champs sont globalement basses, voire très basses. Dans tous les cas, elles sont très nettement inférieures aux demandes les plus exigeantes.

7 ue se passera-t-il quand un grand nombre d abonnés sera relié à une antenne-relais WiMax? Contrairement aux antennes GSM, la valeur de champ résultant de l émission d une antenne relais WiMax n est pas sensible au nombre d abonnés utilisant le réseau. Les valeurs mesurées alors que le réseau était peu utilisé n évolueront donc pas significativement quand un nombre plus important d abonnés seront présents, notamment aux heures de pointe. Cependant, même si on appliquait les règles du GSM dans le cas du WiMax, le champ mesuré avec le réseau «chargé» serait supérieur de 30% à 50% par rapport à la mesure «à vide». Dans ce cas, les valeurs constatées pour le WiMax resteraient extrêmement faibles. Les antennes-relais représentent-elles un danger pour la santé? Sur cette question, il est nécessaire de bien faire la part des constats et de la connaissance scientifique et des craintes associées à ce que l on appelle le «principe de précaution». Prendre des précautions, c est se prémunir «au cas où...». A ce jour, les études scientifiques ne sont pas parvenues à démontrer l existence du risque dans les conditions d utilisation normale des matériels. C est-à-dire que les médecins ne sont pas parvenus à établir une corrélation scientifique et donc compréhensible entre les ondes et d éventuelles pathologies. Voici ce que dit l Académie de Médecine : «Les antennes de téléphonie mobile entraînent une exposition aux champs électromagnétiques 100 à fois plus faible que les téléphones portables : être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes». «On ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé». «A ce jour, aucun système sensoriel humain permettant de percevoir ce type de champ n a été identifié. C est pourquoi la «quasi-totalité» des études sur l électro-hypersensibilité montre que les sujets concernés, en dépit de troubles variés en présence de dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques, sont incapables de reconnaître si ces dispositifs sont actifs ou non».

8 Toutefois, il est également important de tenir compte du principe de précaution en respectant des valeur de champ électromagnétiques aussi basses que possible et dans tous les cas nettement plus basses que ce que la loi permet. Viser des valeurs de champ pouvant aller jusqu à un maximum de 1 volt par mètre permet de respecter le principe de précaution. Moins d antennes = moins de danger? Cela peut sembler paradoxal, mais la réponse est négative. Moins il y a d antennes et plus celles-ci émettent fort (c est un problème pour ceux qui vivent à proximité) et, surtout, plus les terminaux qui reçoivent le signal émis par ces antennes doivent faire un «effort» important pour capter ce signal (et là, c est un problème pour ceux qui utilisent un téléphone mobile par exemple). C est à ce moment là que l impact des ondes est le plus fort. Mais il faut bien différencier téléphonie mobile et WiMax : La plupart des utilisateurs de téléphones mobiles n utilisent pas d oreillettes filaires. Le téléphone collé à l oreille, dans le cas d une antenne relais assez éloignée avec un niveau de réception moyen ou mauvais, est fortement déconseillé, toujours en vertu du principe de précaution. Par ailleurs, l antenne intégrée d un mobile a un rayonnement dans toutes les directions de l espace. Pour le WiMax, c est différent. Les antennes réceptrices installées chez les clients sont loin des utilisateurs, à environ 4 à 6 mètres du sol. Leur rayonnement est confiné à la direction vers laquelle elles pointent ; elles sont fortement directionnelles. Par ailleurs, le relais entre l antenne et le PC de l abonné se fait par le fil. Il n y a donc pas le risque d être «collé» à l antenne. C est ce qui permet aux antennes WiMax de couvrir des grandes zones géographiques et d acheminer un signal assez faible et pourtant parfaitement exploitable par les antennes installées chez les abonnés. Une règle physique, reconnue et acceptée par tous, nous dit que la puissance reçue décroît en fonction du carré de la distance. Si on est à 100 mètres d une antenne, la puissance constatée est donc (100x100) fois inférieure à ce qu elle est «au toucher» de l antenne. C est une donnée très rassurante pour le WiMax, car les puissances mesurées deviennent très faibles dès que l on s éloigne de quelques dizaines de mètres de l antenne.

9 En quoi la démarche de 47 Sans Fil est-elle respectueuse du principe de précaution? L inquiétude liée aux antennes-relais est le plus souvent provoquée par l accumulation des antennes dans une zone géographique. Il y a parfois des antennes des opérateurs de téléphonie mobile, des antennes FM et parfois des antennes WiMax ou WiFi, etc... Il n est pas question, pour 47 Sans Fil, de déployer ses réseaux sans tenir compte de ces préoccupations. C est pourquoi nous considérons, avec les associations, que la limite légale des 61 volts/mètre est bien trop permissive et qu il faut en effet viser des seuils nettement moins élevés. Sans faire des 0,6 volt/mètre une limite intangible, nous acceptons d en faire un point de référence pour l émission de nos équipements WiMax. Afin d assurer une parfaite transparence, un programme de mesures sera réalisé dans les prochains mois sur plusieurs sites Wimax du département. Ce programme de mesures sera conduit par le Conseil Général de Lot et Garonne et s appuiera sur des mesures effectuées par un organisme agréé, totalement indépendant et suivant les procédures edictées par l Agence Nationale des Fréquences Radio. Agropôle Bâtiment C Estillac Tel :