ETUDE DIAGNOSTIC DES FILIERES MARAICHERES DE LA VALLEE DU FLEUVE NIGER

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1 UNIVERSITE D ABOMEY-CALAVI ~~~~~~~~~~~~~~ FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES ~~~~~~~~~~~~~~ CENTRE D APPUI AU DEVELOPPEMENT (CAD/FSA/UAC) ~~~~~~~~~~~~~~ MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE (MAEP) ~~~~~~~~~~~~~~ PROJET D AMELIORATION ET DE DIVERSIFICATION DES SYSTEMES D EXPLOITATION (PADSE) ~~~~~~~~~~~~~~ ETUDE DIAGNOSTIC DES FILIERES MARAICHERES DE LA VALLEE DU FLEUVE NIGER RAPPORT PROVISOIRE Réalisation Ibouraïma TIAMIYOU Ingénieur Agronome, Consultant, Spécialiste en Horticulture Epiphane SODJINOU Ingénieur Agro-Économiste, Biométricien, Consultant Octobre 2003

2 i RESUME Le PADSE a choisi la Vallée du Niger pour un appui aux filières de maraîchage qui constituent dans la plupart des villages une source substantielle de revenu dans cette zone marginale à la production de coton. Les objectifs généraux de la présente étude sont de procéder à un diagnostic des filières de maraîchage dans la vallée du Niger et de proposer des axes d intervention portant sur des actions concrètes et pragmatiques. Conformément aux termes de référence de l étude, la mission s est déroulée en trois grandes étapes complémentaires, à savoir une étape d étude documentaire, une étape de terrain et une étape d analyse des données. L étude a abouti aux résultats ci-après : deux groupes de légumes sont rencontrés dans la Vallée du Niger : le groupe des légumes à bulbe et tubercule (oignon et pomme de terre) et le groupe des légumes fruits (tomate, piment, gombo, courge). Les principales productions maraîchères dans la Vallée du Niger sont obtenues principalement de différents systèmes notamment le système pluvial, le système semi-pluvial et le système irrigué ; il y une certaine maîtrise des techniques mais des insuffisances subsistent sur le plan des itinéraires techniques et de l intensification de la production ; l irrigation est gravitaire avec usage de motopompe et la matière organique est très peu utilisée. Les semences retrouvées chez les producteurs proviennent de l auto-production et des importations ; sur le plan organisationnel, l organisation type émanant des producteurs est le Comité de Réception et de Vente d Oignon (CORVO) basé au marché international de Malanville et les Comités Villageois. La véritable organisation de commerçants existant est celle basée au marché Dantokpa de Cotonou ; à partir des statistiques de production, on peut noter pour le piment, l augmentation de la production en rapport aussi bien avec l accroissement du rendement que de la superficie emblavée. Au niveau de la tomate, de l oignon et du gombo, par contre, l accroissement de la production résulte plus de l extension des emblavures que de l amélioration du rendement. sur le plan de la performance financière de la production maraîchère, le coût total de production d un kilogramme (y compris le coût de la main d œuvre familiale) de chaque spéculation, varie entre 33 et 61 Fcfa. Par rapport à la valeur ajoutée, le résultat brut d exploitation et le résultat net d exploitation (avec ou sans prise en compte du coût de la main-d œuvre familiale) sont positifs pour toutes les spéculations. La productivité de la main-d œuvre familiale est supérieure au salaire de la main-d œuvre salariée pratiqué dans la zone (autour de Fcfa/hj). parmi les produits maraîchers seuls le petit piment, le gombo et la tomate font l objet de transformation : en ce qui concerne l offre des produits maraîchers, la contribution de la vallée à la production nationale a connu une augmentation appréciable, passant de 9 à 14% ; ce qui témoigne de l importance que prend de plus en plus la vallée dans l offre de produits maraîchers au Bénin ; sur le plan commercial, l analyse des marges de commercialisation permet d indiquer que le commerce de produits maraîchers est une activité rentable. Les marges de commercialisation sont, en effet, positives pour les différents agents de commercialisation ; sur le plan global, les différentes filières maraîchères sont rentables aussi bien pour les différents acteurs (producteurs, commerçants notamment) que pour la collectivité au nombre des multiples atouts de la vallée du fleuve Niger on peut noter les conditions climatiques favorables, la position et le caractère international du marché de Malanville, l existence du CORVO et des Comités, les ressources et eaux mobilisables, etc. Les contraintes sont également nombreuses mais les plus déterminantes sont les problèmes d itinéraire technique, la matériel végétal, la conservation, etc.

3 ii LISTE DES SIGLES ADF : APV : ATI : CARDER: CETA : CLCAM: CNEX : CORVO : CRA : CVO : CVTP : DEDRAS : DIFOV : DPLR : DPP; DPQC : FFS : FSA : GERED : GIP : GMC : GMV : GV: IEC : INRAB : LARES: ONG: OPA : PADSE : RD : SOP : SPQCPA : TSAM : TSPV : UCP : UDP : African Development Foundation (ONG américaine) Agent Polyvalent de Vulgarisation ONG américaine (actuellement appelée Enterprise Works) Centre d Action Régional pour le Développement Rural Collège d Enseignement Technique Agricole Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel Comité National pour l Exportation Comité de Réception et de Vente d Oignon Centre de Recherche Agricole Comité Villageois Oignon Comité Villageois Tomate-Piment Organisation pour le Développement Durable, le Renforcement et l Autopromotion des Structures communautaires (ONG) Direction de la Formation et de la Vulgarisation Direction de la Promotion et de la Législation Rurale Direction de la Programmation et de la Prospective Direction de la Promotion, de la Qualité et du Conditionnement des produits agricoles Farmer Fields School Faculté des Sciences Agronomiques Groupe d Etude et de Recherche sur l Environnement (ONG) Groupement d Intérêt Professionnel Groupement des Maraîchers de la Commune Groupement des Maraîchers du Village Groupement Villageois Information, Education et Communication Institut National des Recherches Agricoles du Bénin Laboratoire d Analyse Régionale et d Expertise Sociale Organisation Non Gouvernementale Organisation Professionnelle Agricole Projet d Amélioration et de Diversification des Systèmes d Exploitation Recherche-Développement Spécialiste en Organisation Paysanne Service de Promotion Qualité et Conditionnement des Produits Agricoles Technicien Spécialisé en Aménagement Technicien Spécialisé en Production Végétale Union Communale des Producteurs (ex- Union Sous-Préfectorale des Producteurs, USPP) Union Départementale des Producteurs

4 iii TABLE DES MATIERES Résumé... i Liste des sigles...ii Table des matières...iii Liste des tableaux... v Liste des figures... vi Liste des schémas... vi Liste des photos... vi 1. Introduction Contexte et justification de l étude Objectifs de l étude Méthodologie Etude documentaire Enquêtes de terrain Méthode d analyse des données Présentation du milieu d étude Géographie Climat, sols et hydrographie Population Potentialités économiques Structure du rapport Diagnostic des filières maraîchères Organisation des filières Organisation des producteurs Organisation des commerçants Acteurs intervenant dans les filières maraîchères de la vallée du Niger et leur rôle respectif Productions maraîchères Les systèmes de productions maraîchères Sites de production Matériel végétal Conduite des cultures Statistiques de production maraîchère Appui aux producteurs Point des recherches sur les cultures maraîchères dans l Alibori Performance financière de la production maraîchère Transformation, stockage et conservation des produits maraîchers Commercialisation des produits maraîchers Offre et demande des produits maraîchers Marchés physiques et circuit de commercialisation des produits maraîchers de la vallée du Niger Conduite des acteurs des filières maraîchères de la vallée du Niger Performance de la commercialisation des produits maraîchers de la vallée du Niger Compétitivité des filières maraîchères de la vallée du Niger... 45

5 iv Méthode d analyse de la compétitivité Résultats Développement des filières maraîchères : atouts et contraintes Atouts des filières maraîchères Contraintes et faiblesses des filières maraîchères Plan d action pour le developpement des filieres maraicheres de la vallee du niger Eléments de politique agricole et programme de développement du Bénin Politique économique et objectifs de développement du Secteur Agricole Rappel des grandes Orientations stratégiques en rapport avec le Développement des Filières végétales Stratégies d intervention proposées Amélioration de la qualité et de la diversité du matériel végétal dans les systèmes maraîchers Aménagement et Réhabilitation des zones de production Promotion des techniques de maîtrise de l eau Organisation et amélioration de la distribution des intrants et matériels agricoles et de transformation Promotion des organisations professionnelles Renforcement des filières et Développement d un système de financement Formation et Information des Agents de l encadrement et les producteurs maraîchers Développement et intensification de la Recherche appliquée en Maraîchage Développement des infrastructures et équipements Amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle Proposition de plan d action pour le développement des filières maraîchères de la vallée du fleuve Niger Stratégies d intervention 1 : Amélioration de la qualité et de la diversité du matériel végétal Stratégies d intervention 2 : Aménagement et réhabilitation des zones de production Stratégies d intervention 3 : Promotion des techniques de maîtrise de l eau Stratégies d intervention 4 : Organisation et amélioration de la distribution des intrants et matériels agricoles Stratégies d intervention 5 : Promotion des organisations professionnelles Stratégies d intervention 6 : Formation et information Stratégies d intervention 7 : Développement et intensification de la recherche appliquée en maraîchage Stratégies d intervention 8 : Développement des infrastructures et équipements Stratégies d intervention 9 : Amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle Stratégies d intervention 10 : Développement d un système de financement et renforcement des filières Références bibliographiques Annexes... 90

6 v LISTE DES TABLEAUX Tableau 1.1. Calcul des résultats économiques : différents indicateurs économiques estimés par acteurs... 6 Tableau 2.1. Principales cultures et proportion des individus pratiquants ces cultures par village Tableau 2.2. Principales cultures maraîchères et proportion des individus pratiquants ces cultures par village Tableau 2.3. Point des importations des semences de pomme de terre de 1998 à Tableau 2.4. Evolution des superficies, rendements et productions d oignon, piment, tomate et gombo de à Tableau 2.5. Hiérarchisation des principales cultures maraîchères en fonction des emblavures Tableau 2.6. Hiérarchisation des principales cultures maraîchères en fonction de la rentabilité Tableau 2.7. Part (en %) des différents postes dans les consommations intermédiaires Tableau 2.8. Structure des coûts de production (Fcfa/kg) Tableau 2.9. Compte d exploitation pour les producteurs de cultures maraîchères Tableau Evolution des productions maraîchères de la vallée et du Bénin et contribution de la vallée à la production nationale Tableau Situation des importations de quelques légumes au Bénin Tableau Hiérarchisation des principales cultures maraîchères en fonction de l'autoconsommation Tableau Niveaux de consommation de légumes au Bénin (année 2000) Tableau Evolution des coûts de transport en fonction des destinations Tableau Prix moyen et écart-type et coefficient de variation au cours des trois dernières campagnes Tableau Hiérarchisation des principales cultures maraîchères en fonction de l'écoulement Tableau Marges de commercialisation pour les commerçants locaux (de Malanville).. 44 Tableau Compte d exploitation pour les grands grossistes de Cotonou Tableau Matrice d Analyse des Politiques Tableau Quelques indicateurs de la mesure d incitation Tableau Matrices d'analyse des politiques (Fcfa/kg) pour les différentes filières analysées Tableau Coûts en Ressources Intérieures et indicateurs de mesure des incitations à la production des principales spéculations maraîchères de la vallée du Niger... 50

7 vi LISTE DES FIGURES Figure 1.1. Répartition des superficies emblavées entre les différentes catégories de spéculations en 2001/ Figure 2.1. Sensibilité du résultat net d exploitation (RNE) au prix au producteur Figure 2.2. Sensibilité du résultat net d exploitation (RNE) à la variation du rendement à la ferme Figure 2.3. Evolution des prix du kilogramme d oignon, de piment (sec et frais), de tomate et de gombo sur le marché de Malanville (moyenne sur 10 ans) LISTE DES SCHÉMAS Schéma 2.1. Acteurs et rôles des acteurs intervenant dans les filières maraîchères de la vallée du Niger Schéma 2.2. Calendrier agricole pour la Vallée du fleuve Niger Schéma 2.3. Arbre à problèmes relatif au manque de débouché pour la pomme de terre Schéma 2.4. Arbre à problèmes relatif à l insuffisance de moyens financiers Schéma 2.5. Arbre à problèmes relatif à la maîtrise insuffisante dans la conduite des pépinières Schéma 2.6. Arbre à problèmes relatif à la difficulté d approvisionnement en semences Schéma 2.7. Arbre à problèmes relatif à la pourriture au champ, en stockage et à la commercialisation Schéma 2.8. Arbre à problèmes relatif à la pénibilité de tranchage LISTE DES PHOTOS Photo 2.1. Pépinière d oignon : semis à la volée Photo 2.2. Pépinière de piment : semis à la volée Photo 2.3. Irrigation gravitaire avec usage de motopompe (à gauche) et casiers fraîchement irrigués (à droite) Photo 2.4. Usage de la cendre comme moyen de lutte dans les pépinières d oignon Photo 2.5. Femmes de Birni-Lafia faisant le tranchage de gombo pour le séchage Photo 2.6 Gombo séché à même le sol Photo 2.7. Magasin du CORVO, réalisé sous financement ADF (à gauche, vue d extérieur, et à droite, vue interne avec oignon) Photo 2.8. Mode de transport des produits maraîchers : camion chargé d oignon (à gauche) et voiture chargé de piment (à droite) Photo 2.9. Reprise de pépinière d oignon trois de suite pour cause de maladies Photo Morceau de pierre dans les sous-sols des sites potentiels d extension... 55

8 Contexte et justification de l étude 1. INTRODUCTION Le projet d Amélioration et de Diversification des Systèmes d Exploitation (PADSE) a pour objectif (Félix, 1997) d aider les exploitants agricoles à préparer et mettre en œuvre des évolutions de leur système de production pour les adapter aux transformations (physiques, humaines, économiques, réglementaires) de leur environnement, avec comme finalité la sécurisation/amélioration de leur performance et de leur revenu, ainsi que la pérennité de leurs activités. Parmi les résultats attendus, on peut citer particulièrement (PADSE, 2002) : - la promotion des innovations pour une augmentation de la productivité et des revenus des producteurs, la réduction des aléas et la conservation des ressources productives ; - la maîtrise économique par les producteurs de leurs activités agricoles ; - la relance et le développement de certaines cultures (anacarde, arachide de bouche, pomme de terre, oignon, riz, ). Les évaluations à différents niveaux ont abouti à des résultats satisfaisants d une façon générale mais particulièrement des avancées sur les plans de l innovation technologique et des acquis dans le domaine de conseil en gestion des exploitations. La présente consultation 1 s inscrit dans la logique de tirer profit de la maturation du projet surtout en ce qui concerne le volet diversification sur les programmes oignon et pomme de terre pour intéresser les cultures maraîchères d une façon générale. A cet effet, le PADSE a choisi la Vallée du Niger pour un appui aux filières de maraîchage qui constituent dans la plupart des villages une source substantielle de revenu dans cette zone marginale à la production de coton. En effet, cette zone propice au développement des filières maraîchères est marquée par un dynamisme des activités maraîchères au cours de ces dernières années. Selon les statistiques du CARDER-Borgou, dans la vallée du Niger, les superficies cultivées en oignon sont passées de 298 ha au cours de la campagne agricole à ha en (soit une augmentation d environ 371%), celles du piment de 259 à 467 ha (soit un accroissement de 80% pour la même période), et celles de la tomate et du gombo respectivement de 200 à 827 ha (soit une augmentation de 314%) et de 649 à ha, (augmentation de 145%), au cours de la même période. Au-delà de ces performances, cette région détient à elle seule 50,4% des superficies totales cultivées en cultures maraîchères dans l Alibori au cours de la campagne agricole Par ailleurs le pourcentage représenté par les cultures maraîchères dans les superficies totales emblavées (toutes cultures confondues), dans la vallée du Niger, est passé de 4,8% à 5,9% entre les campagnes et alors que celui du coton est passé de 22,8% à 15,9% au cours de la même période. Ces statistiques témoignent de l engouement que les producteurs de la vallée du fleuve Niger ont de plus en plus pour les cultures maraîchères. D ailleurs, la culture cotonnière est quasiment abandonnée dans la zone Est de la Vallée 3. Les revenus que génèrent les cultures maraîchères dans les exploitations, la multiplicité des producteurs et la diversité des produits (oignon, pomme de terre, tomate, piment, poivron, haricot vert, choux ) concernés par ces 1 Les termes de référence de l étude sont présentés en annexe 1 2 Estimation faite à partir des données de la DPP/MAEP (2002) 3 La zone Est de la Vallée est celle située à droite de la route inter-etat Cotonou-Niamey pour un observateur venant du Sud.

9 2 activités, nécessitent une attention particulière. Les produits maraîchers de la Vallée du Niger approvisionnent essentiellement les zones de consommation de Cotonou, Bohicon, Parakou et Porto-Novo. Cependant, malgré un engouement de plus en plus important des producteurs, les productions maraîchères de la Vallée du Niger voient leur développement freiné par de nombreuses contraintes aussi bien technique que socio-économique qui entraînent, entre autres, un approvisionnement irrégulier et insuffisant des zones de consommation, surtout caractérisé par une offre importante de produits sur de courtes périodes entraînant des pertes post-récoltes importantes. Cette situation entraîne du coup une dépendance du Bénin, durant certaines périodes de l année de l approvisionnement en produits de grande consommation (tomate, oignon, piment, etc.) et de moindre consommation (pomme de terre, chou, etc.) à partir des pays de la sous-région (Ghana, Nigeria, Niger ) malgré des conditions agro-climatiques favorables pour la pratique de ces cultures. Par ailleurs, des études (Mbaye et Renson, 1996 ; LARES, 2001 ; Bard et al., 2002, ) ont montré que l offre en produits maraîchers au Bénin en général et dans les principales villes en particulier sont largement au-dessous de la demande. Par exemple, selon LARES (2001), sur le marché de Cotonou (qui constitue le plus important débouché pour les produits maraîchers), les volumes de pomme de terre commercialisés représentent environ 10 fois la production locale, laissant clairement entrevoir d importantes possibilités de développement de la culture de ce tubercule. Les mêmes opportunités existent pour l oignon, le piment et la tomate. La demande d oignon sur le marché de Cotonou représente environ 120% de l offre nationale (LARES, op. cit.). Pour la tomate, la demande nationale annuelle est de tonnes alors que l offre est estimée à tonnes. Au total, la demande béninoise pour l ensemble des produits maraîchers est substantielle. On peut donc faire l hypothèse qu avec un ensemble d actions et d investissements appropriés à l endroit des producteurs de la vallée du Niger, ceux-ci pourront non seulement accroître la production maraîchère mais aussi rendre plus performants les systèmes de production de manière à participer dans une large proportion à la satisfaction de la demande nationale des produits maraîchers et soutenir une offre sur les marchés voisins Objectifs de l étude Les objectifs généraux de l'étude sont de procéder à un diagnostic des filières de maraîchage dans la vallée du Niger et de proposer des axes d intervention portant sur des actions concrètes et pragmatiques visant non seulement à rendre performantes les exploitations de maraîchage mais également à développer les activités maraîchères concernant quelques produits dans la zone agro-écologique concernée. En conséquence l'étude doit proposer une stratégie de développement des filières en rapport avec leur environnement en termes de conditions de culture, d approvisionnement en intrants, d évacuation des produits vers les marchés terminaux ou de consommation (Cotonou, Parakou, Porto-Novo ), de niveau d organisation et de structuration des acteurs en présence, de possibilités de crédit

10 Méthodologie Conformément aux termes de référence de l étude, la mission a été conduite pendant trois semaines par deux experts à savoir Ibouraïma TIAMIYOU, Ingénieur Agronome, Spécialiste en horticulture (chef de mission), et Epiphane SODJINOU, Ingénieur Agro-économiste, Biométricien. Elle s est déroulée en trois grandes étapes complémentaires, à savoir une étape d étude documentaire, une étape de terrain et une étape d analyse des données. L agenda de la mission ainsi que les personnes et institutions rencontrées sont présentés en annexe Etude documentaire Cette étape a été consacrée à la collecte, l exploitation, l analyse et la synthèse de la documentation disponible sur les cultures maraîchères, aussi bien à Cotonou, à Parakou qu à Malanville. Cette documentation a aussi pris en compte la revue des statistiques (relatives au sujet) publiées et disponibles dans ces villes Enquêtes de terrain Les enquêtes de terrain qui ont duré deux semaines ont permis d obtenir des données aussi bien qualitatives que quantitatives. Trois types d outils ont été utilisés au cours de cette étape à savoir les interviews semi-structurées (avec guide d entretien), les arbres à problèmes et les enquêtes structurées (par questionnaire structuré). Entretiens semi-structurés Exploitant minutieusement les résultats de la revue documentaire et les termes de référence, cinq guides d entretien semi-structuré ont été confectionnés. Le premier guide s adresse à des personnes ressources travaillant au sein des ONG, des institutions et projets intervenant (ou supposés intervenir) sur les cultures maraîchères. Le deuxième guide est destiné aux producteurs (en focus-group), le troisième pour les groupements de producteurs, les deux autres guides d entretien se sont adressés aux commerçants et aux transformateurs. Au nombre des institutions et autres structures interviewées on retrouve les ONG (DEDRAS, GERED, SIA N SON), les structures publiques chargées de l encadrement (CARDER- Borgou/Alibori, Secteurs de Malanville, Direction de la Formation et de la Vulgarisation (DIFOV/MAEP)), les structures de recherche (Centre de Recherche Agricole (CRA) Nord, la RD (Recherche Développement) Kandi), les structures de financement (CLCAM), les organisations de producteurs (CORVO, UCP Malanville et Karimama, UDP Borgou/Alibori, GV, ) et autres (SPQCPA-Malanville). En outre, des entretiens de groupes ont été réalisés dans la plupart des villages gros producteurs à savoir, Monkassa, Toumboutou, Madécali, Bodjécali et Garou-Tédji (dans la Commune de Malanville), Kargui et Birni-Lafia (dans la Commune de Karimama). Les groupes d entretien sont constitués de 8 à 10 personnes, sauf à Madécali où le nombre de personnes atteignait exceptionnellement 30. Dans la constitution de ces groupes, la mission a veillé à la représentativité des différents groupes socioprofessionnels, des jeunes et des adultes. Enquêtes structurées Des enquêtes quantitatives et structurées ont été réalisées auprès d un échantillon de 14 producteurs et 10 commerçants. A cette effet, un questionnaire structuré a été conçu pour chaque catégorie d acteurs (producteurs et commerçants).

11 4 Construction et analyse des arbres à problèmes et recherche de solutions A l issu des entretiens semi-structurés, les 3 premiers problèmes/contraintes au développement des cultures maraîchères, identifiés par village, ont été soumis à la construction d arbres à problèmes. L objectif poursuivi à travers cette phase est d identifier les causes et conséquences des problèmes prioritaires évoqués par les différents acteurs. L arbre biologique a été utilisé par analogie afin d expliquer et faciliter le remplissage. De manière concrète, le tronc de l arbre symbolise la contrainte (ou le problème) centrale, ces racines correspondent aux causes des contraintes alors que les branches représentent les effets. Les causes primaires et secondaires de même que les effets primaires et secondaires ont été aussi identifiés par les acteurs eux-mêmes. Plus les causes sont spécifiques, plus elles sont susceptibles de paraître aux niveaux les plus bas du diagramme ; cependant, l endroit où un problème se situe dans le diagramme de l arbre n est pas nécessairement une indication de son niveau d importance. Enfin, les solutions appliquées (endogènes ou non) et les solutions envisagées ont été recensées puis analysées. Restitution des travaux de terrain A l issue de la phase de terrain, un aide mémoire a été rédigé. Cet aide mémoire a servi à faire une mini-restitution au siège du PADSE à Parakou. Ensuite, une restitution plus élargie 1 a été effectuée au Ministère de l Agriculture, de l Elevage et de la Pêche (MAEP) à Cotonou, avec l aide mémoire comme support. Les remarques et observations des participants à cet atelier de restitution ont été prises en compte dans la rédaction de ce rapport provisoire Méthode d analyse des données Les analyses ont porté sur la rentabilité financière (établissement du compte d exploitation) des principales cultures (oignon, piment, tomate, pomme de terre et gombo). Des moyennes, des écarts-types, des coefficients de variation ont été calculés et des courbes ont été tracées. Des hiérarchisations ont été effectuées à l aide du test de Kendall. Les analyses financières ont été effectuées par catégorie d acteurs (producteur, commerçant notamment). Mais en dehors des analyses spécifiques effectuées au niveau de chaque maillon de la filière, une analyse globale a été aussi réalisée. Avant de présenter les différents indicateurs de la performance financière estimés, nous présentons d abord le mode de calcul de la main-d œuvre et de l amortissement. Estimation de la main-d œuvre utilisée Trois types de main-d œuvre sont utilisés dans la production de cultures maraîchères dans la Vallée du Niger à savoir, la main-d œuvre familiale (MOF), la main-d œuvre salariée (MOS) et l entraide. Pour les principales spéculations analysées, les quantités de main-d œuvre utilisées dans les productions maraîchères ont été estimées grâce aux enquêtes quantitatives structurées. Les fiches d enquête utilisées, à cet effet, nous permettaient d avoir des informations sur les coûts, le nombre de personnes et la durée de travail. Ces trois paramètres (durée, nombre de personne et coût) sont déterminés par opération (fauchage, labour, sarclage, irrigation, etc.), par type de travail pour chaque culture maraîchère (oignon, tomate, piment, gombo, pomme de terre). 1 Confère liste des participants à l atelier en annexe 2

12 5 Pour la détermination de la durée de travail réalisé pour chaque opération, nous avons calculé l effectif total des travailleurs pour chaque type de main-d œuvre. L effectif total (ET) des travailleurs en Equivalent-Homme est donné par la formule suivante : ET = (nombre d hommes) + 0,75 * (nombre de femmes) + 0,50 * (nombre d enfant de 6 à 14 ans) Pour la conversion en homme-jour (hj), nous avons multiplié ET par la durée totale (Td) de l opération estimée en heure divisée par 8. Nous avons considéré comme une unité de travail équivalent à un homme-jour, le travail qu aurait accompli pendant une journée (de 08 heures) un Homme adulte. La formule peut s écrire : ET ET( Td hj = 8 La main-d œuvre totale (MOT) pour une opération donnée est égale à la somme de MOF, MOS et l entraide. Pour une spéculation donnée, la main-d œuvre totale est égale à la somme de la main-d œuvre de toutes les opérations effectuées durant le cycle de production. Enfin, pour l estimation du coût de la main-d œuvre, au niveau des différents villages d enquête, des données ont été collectées sur les rémunérations de la main-d œuvre salariée par opération. Un prix unitaire moyen a été ensuite estimé. Amortissement des équipements Afin d être aussi précis que possible dans l estimation de l amortissement des différents équipements et outillages utilisés dans la production des diverses spéculations étudiées, il a été procédé de la manière suivante : - pour chaque élément, il a été estimé le nombre moyen, la durée de vie, le prix unitaire et la proportion de temps d utilisation pour la production de la spéculation concernée, - l annuité par type d équipement ou outillage a été calculée à partir de la formule : ) avec ( n i Am * )*( p/100) D PU i i= i Am i l annuité de l équipement considéré chez l individu i, pour la spéculation S n i le nombre de cet équipement qu il possède, PU i le prix unitaire et D i la durée de vie du même équipement chez l individu i P la proportion de temps d utilisation de l équipement pour la spéculation S. Calcul des résultats économiques Afin d apprécier la performance financière de la production des différentes spéculations maraîchères de la vallée du Niger, plusieurs indices ont été calculés. Les indices estimés sont le produit brut, la valeur ajoutée, le résultat brut d exploitation, le résultat net d exploitation et la productivité de la main-d œuvre familiale. Tous ces indicateurs ont été ramenés à l hectare puis au kg spécifiquement pour la valeur ajoutée et les résultats d exploitation. Le tableau 1.1 résume les différents indices estimés. Ce tableau donne aussi les indicateurs estimés au niveau de la commercialisation. Le mode de calcul des différents indicateurs est inspiré de Fabre (1994).

13 6 Tableau 1.1. Calcul des résultats économiques : différents indicateurs économiques estimés par acteurs Stade Production Commercialisation Formule PB (produit brut) = Rdt * PU VA (Valeur ajoutée) = PB CI RBE (Résultat brut d exploitation) = VA (Rémunération du travail + Frais financiers + Taxes) RNE (Résultat net d exploitation) = RBE Amortissement PT (Productivité du travail familial)= (RNE + Amortissement) / MOF PR (Prix de Revient)= Prix d achat + frais de transaction VA = PV PR RBE = VA (Rémunération du travail + Frais financiers + Taxes) RNE = RBE Amortissement CI : Consommations intermédiaires(semences, engrais, produits phytosanitaires, la location de moyens de production, les frais d entretien et de réparation du matériel) Rdt : Rendement, PU : Prix unitaire de vente Source : Compilation faite à partir de Fabre (1994) et Adégbola et Sodjinou (2003) Il est à noter que selon Fabre (1994), le RBE exprime le gain (ou la perte) économique de l agent une fois acquittées toutes les charges d exploitation courantes. En d autres termes, il représente le bénéfice d exploitation une fois déduits, de la valeur de la production, tous les coûts d exploitation de l exercice : consommations intermédiaires, travail, frais financiers et taxes. Le RNE, quant à lui, exprime le gain (ou la perte) économique compte tenu des investissements effectués préalablement, c est-à-dire compte tenu des ressources que l agent a dû immobiliser antérieurement (Fabre, 1994). Enfin, l estimation de la productivité de la main-d œuvre est très importante dans la mesure où la rationalité économique du paysan est essentiellement basée sur le critère fondamental de rémunération du travail et non celui du taux de profit. Analyse globale des différentes filières Outre les analyses effectuées à chaque stade de la filière, une analyse synthétique globale a été effectuée. Il s agit de : l analyse de rentabilité globale de la filière; l analyse de la compétitivité des différentes filières maraîchères de la vallée du Niger par la Matrice d Analyse des Politiques de Monke et Pearson (1989). Les détails sont donnés au paragraphe Présentation du milieu d étude Géographie L étude a été réalisée dans la Vallée du Niger (côté Bénin) située à l extrême Nord de la République du Bénin. Elle s étale sur les Communes de Malanville et de Karimama se trouvant entre et de latitude Nord d une part et les méridiens 2 43 et 3 20 de longitude Est d autre part. Ces communes sont limitées (cf. carte 1) au Nord par le fleuve Niger, au Sud par les Communes de Banikoara, Kandi et Ségbanan, à l Est par le fleuve Niger et la République Fédérale du Nigeria et à l Ouest par le Burkina Faso. Le milieu d étude couvre une superficie de km² dont ha de terre cultivable repartie en ha dans la commune de Malanville et ha dans celle de Karimama.

14 7 Carte 1. Carte de la Vallée du Niger

15 Climat, sols et hydrographie Le climat de la vallée du Niger est de type Soudano-sahélien avec deux saisons : une saison des pluies de mai à fin septembre, une saison sèche d octobre à fin avril. La moyenne pluviométrique annuelle varie entre 600 et 900 mm. Les cumuls pluviométriques de l année 2002 donnent respectivement 705,6 mm et 921,5 mm pour Karimama et Malanville 1. La vallée du Niger est marquée par l harmattan, un vent sec qui souffle de novembre à février et qui serait favorable aux cultures maraîchères notamment la pomme de terre. La région est aussi marquée par une forte amplitude thermique. L hygrométrie est relativement faible surtout pendant l harmattan, par exemple 45% et 40% respectivement à Kargui début février et Mola début janvier 2002 (Dossou, 2002). Deux types de sols sont rencontrés dans cette zone à savoir les sols alluviaux de la vallée du Niger (assez riches dans l ensemble) et les sols ferrugineux sur socle cristallin. Le réseau hydrographique de l extrême Nord est important et tributaire de deux grands bassins : le bassin du fleuve Niger qui comprend le fleuve Niger sur 120 km et ses affluents que sont le Mékrou sur 410 km, l Alibori sur 338 km et la Sota sur 250 km Population Les populations des communes de Malanville et de Karimama sont estimées à habitants (RGPH 2 ). La densité est faible et autour de 14 habitants au km². Les ethnies rencontrées se répartissent comme suit : Dendi 60%, Peuhl 20%, Gourmantché 7%, Mokolé 7%, Haoussa 2%, autres (Fon, Nagot, Mina, Yoruba) 4% (CARDER-Borgou, 1998, cité par Padonou, 2000) Potentialités économiques Selon ONASA (1999), la vallée du fleuve Niger dont les frontières méridionales débordent légèrement les limites des Communes de Karimama et de Malanville est marquée par une forte avancée du Sahel qui limite de plus en plus les activités agricoles aux cultures maraîchères (oignon, pomme de terre, etc.) et au riz irrigué. La vitalité de cette zone tient aujourd hui à sa situation à la porte d un important débouché de produits vivriers du Bénin : le Niger. C est une zone à économie agricole avec dominance cultures céréalières. La figure 1.1 donne la répartition des superficies emblavées entre les cultures céréalières (maïs, sorgho, riz, petit mil), les cultures de rente (coton, arachide), les racines et tubercules, les légumineuses et les cultures maraîchères. Sur le plan de l élevage, on note l existence d un cheptel relativement important de bovins, ovins, caprins estimés respectivement à , , têtes en 1993 (Padanou, 2000). L élevage est pratiqué par la majorité des populations. D une façon générale, le fleuve Niger et ses affluents confèrent aux communes de Malanville et de Karimama une grande potentialité de développement : il s agit essentiellement des terres relativement riches qui offrent de bonnes conditions pour les cultures telles que l oignon, la tomate, le piment en contre-saison et également le riz. La pêche est continentale et se pratique dans les plans d eau naturels comme le fleuve Niger et ses affluents. 1 CARDER-Borgou, Plan de campagne 2003/2004.

16 9 Le secteur tertiaire est représenté par le marché international de Malanville qui constitue un grand centre où s effectuent les échanges commerciaux. Plusieurs activités dynamiques relèvent de l informel animé par plusieurs nationalités (Nigérien, Nigérian, Ghanéen, Béninois du Sud, du centre, de Parakou voire de Malanville). Sur le plan touristique, il y a le parc W du Niger et l Ile de Lété qui peuvent constituer des points d attraits. Cultures de rente 35,3% Légumineuse 3,3% Cultures maraîchères 8,4% Racines & tubercules 0,4% Cultures céralières 52,7% Figure 1.1. Répartition des superficies emblavées entre les différentes catégories de spéculations en 2001/2002 Source : Réalisé à partir des données de la DPP/MAEP (2002) 1.5. Structure du rapport Le présent rapport est structuré de la manière suivante : introduction (contexte et justification de l étude, objectifs de l étude, présentation du milieu d étude) que nous venons de présenter ; diagnostic des filières maraîchères de la vallée du Niger (organisation des filières maraîchères, productions maraîchères, transformation, stockage et conservation des produits maraîchers, commercialisation des produits maraîchers, compétitivité des filières maraîchères, atouts et contraintes au développement des filières maraîchères de la vallée du Niger) ; plan d action pour le développement des filières maraîchères de la vallée du Niger.

17 10 2. DIAGNOSTIC DES FILIERES MARAICHERES 2.1. Organisation des filières Organisation des producteurs Les Groupements Villageois (GV) existent dans tous les villages autour des activités de production agricole. Pour les cultures maraîchères en particulier, on note l absence remarquable de ces mouvements ou de toutes autres formes d associations formelles des producteurs dans tout le processus de production. Toutefois, on remarque dans certains villages des regroupements circonstanciels de 15 à 20 jeunes (moyenne d âge 25 ans) qui sont opérés seulement pour répondre aux sollicitudes en cas de besoin manifesté par un producteur pour certains travaux comme le repiquage et le sarclage. Les producteurs développent des initiatives et stratégies endogènes pour rechercher des solutions aux multiples problèmes d écoulement de leur production, de disponibilités d intrants, etc. L organisation type généralement évoquée par les producteurs dans tous les villages est le Comité de Réception et de Vente d Oignon (CORVO) basé au marché international de Malanville avec, dans les villages, deux représentants désignés sous l appellation Comité Villageois. D autres personnes sont également dégagées au niveau de certains villages (Madécali, Garou- Tédji, Garou, Monkassa et Bodjécali) pour la tomate et le piment. Elles constituent le Comité Villageois Tomate-Piment (CVTP). En réalité, les Comités villageois oignon d une part, et tomate et piment, d autre part, ont une fonction de regroupement et de vente des produits qui sera décrite dans le paragraphe relatif à la commercialisation (paragraphe 2.4). On note aussi la présence de Groupement d Intérêt Professionnel (GIP) installés depuis environ 3 ans, dans le cadre de la mise en œuvre du volet conseil en gestion du PADSE, dans certains villages (Toumboutou, Kargui et Birni-Lafia). Au niveau communal, les producteurs sont organisés en Union Communale des Producteurs (UCP, ex. Union Sous-Préfectorale des Producteurs) Organisation des commerçants Cas de l oignon Au niveau de Malanville on rencontre d une part le CORVO (regroupant les producteurs des principaux villages de production d oignon), et d autre part un groupe de femmes dénommé Biné-Yagoué. Si on reconnaît au CORVO un rôle prépondérant (cf. paragraphe 2.4), l action de Biné-Yagoué n est pas perceptible sur le terrain et se réduit à l achat d oignon en période d abondance et à sa mise sur le marché en période de pénurie quand le prix devient relativement intéressant. Hors de Malanville, la véritable organisation de commerçant existant est celle basée au marché Dantokpa de Cotonou. Selon une étude réalisée par LARES (2001) cette association de commerçants d oignon fonctionne plus comme une structure à caractère cognitif, que comme un instrument de régulation du marché. Elle regroupe tous les grossistes dont huit émergent comme de véritables piliers du marché (LARES, op. cit.).

18 11 Cas des autres produits maraîchers Pour les autres produits maraîchers, il n existe pas d organisation particulière de commerçants comme dans le cas de l oignon. On y note un caractère beaucoup plus individualiste et plus ou moins inorganisé. Pour ce qui est particulièrement de la pomme de terre, des tentatives d organisation ont été initiées par la société SOCOROSE puis poursuivies par l ONG ATI (devenue Enterprise Work) mais ces tentatives ont rencontré beaucoup de difficultés Acteurs intervenant dans les filières maraîchères de la vallée du Niger et leur rôle respectif Dans ce paragraphe, nous présentons brièvement les différents acteurs intervenant dans (ou sur) les filières maraîchères de la vallée du Niger. Nous entendons par acteur, un centre autonome d action et décision. Il s agit, au fait, d un agent (ou fraction d agent) qui contribue directement ou indirectement à la production, à la transformation ou à l acheminement des produits maraîchers jusqu au consommateur final. Dans le cas d espèce, outre les organisations des producteurs et des commerçants présentés dans les paragraphes précédents, il existe d autres acteurs dont les principaux (de part leurs actions sur les cultures maraîchères de la vallée du Niger) sont présentés au schéma 2.1. Les producteurs Les producteurs sont les acteurs situés à l amont des filières. Dans les villages étudiés, les producteurs de cultures maraîchères pratiquent diverses autres cultures. Le tableau 2.1 donne les principales cultures pratiquées dans les villages étudiés. Les pourcentages donnés dans ce tableau correspondent aux estimations faites par les paysans enquêtés (en groupe d entretien), indiquant donc le pourcentage d individus pratiquant différentes cultures dans chaque village. Le pourcentage d individus pratiquant les cultures maraîchères est faible dans le village de Birni-Lafia, soit environ 30% (selon les estimations paysannes). Dans les autres villages, le pourcentage est de 100%. Les superficies emblavées varient très fortement d un individu à un autre. Par ailleurs, le tableau 2.2 donne une estimation paysanne des pourcentages des individus pratiquant diverses cultures maraîchères par villages. Les détails sur les producteurs et les opérations sont donnés au paragraphe 2.2. Retenons, toutefois que la commercialisation primaire des principales productions maraîchères (oignon, piment et Tomate) de la vallée du Niger est faite essentiellement par le biais des organisations que sont le CORVO et les CVTP. Tableau 2.1. Principales cultures et proportion des individus pratiquants ces cultures par village Cultures Toumboutou Monkassa Bodjécali Madécali Garou-Tédji Birni-Lafia Kargui Moyenne Maraîchères Maïs Niébé Manioc Riz Coton Patate douce Mil/sorgho Arachide Vouandzou Source : Résultats d enquête, 2003

19 12 Tableau 2.2. Principales cultures maraîchères et proportion des individus pratiquants ces cultures par village Cultures Toumboutou Monkassa Bodjécali Madécali Garou-Tédji Birni-Lafia Kargui Moyenne Oignon Tomate Petit piment Gbatakin Pomme de terre Gombo Courge Source : Résultats d enquête, 2003 Les transformateurs La transformation des produits maraîchers de la vallée du Niger est limitée et assurée essentiellement par les femmes. Cette transformation se limite au tranchage et au séchage de gombo et de la tomate. La quantité de tomate séchée est très faible comparativement au gombo. Nous reviendrons sur la transformation au paragraphe 2.3. Les commerçants Les commerçants intervenant dans les filières maraîchères de la vallée du Niger peuvent être repartis en deux catégories à savoir les commerçants locaux (Malanville, Karimama) et les commerçants nationaux (provenant de Cotonou, Bohicon, Parakou, Porto-Novo, etc.). Les commerçants sont analysés en détail au paragraphe 2.4. On peut, cependant, retenir qu on retrouve au sein de ces commerçants des collecteurs, des grossistes locaux, des grands grossistes (provenant essentiellement des zones méridionales du pays), des demi-grossistes et des détaillants. Les consommateurs Les consommateurs sont les acteurs situés en aval de la chaîne de commercialisation. On distingue essentiellement, pour les produits maraîchers de la vallée du Niger, les consommateurs locaux (de la vallée) et les consommateurs des zones méridionales (Cotonou, Porto-Novo, Bohicon, Parakou, et environs, etc.). Les principaux produits transitant vers les zones méridionales sont l oignon, le piment vert (gbatakin), la tomate et la pomme de terre). Une partie des productions maraîchères de la vallée du Niger va aussi vers les consommateurs du Niger (courge, gombo, notamment), du Nigeria, du Togo, etc. Les institutions de recherche, d encadrement et/ou de développement Les principales institutions et organisations intervenant sur les filières maraîchères dans la vallée du Niger sont présentées au paragraphe Il s agit principalement des ONG (DEDRAS, GERED, SIA N SON), des structures publiques chargées de l encadrement (CARDER-Borgou/Alibori, Secteurs), les structures de recherche (Centre de Recherche Agricole (CRA) Nord, la RD (Recherche Développement) Kandi), les structures de financement (CLCAM, par exemple).

20 13 Institutions étatiques (CARDER) Conseil technique aux producteurs, collecte de données Institutions étatiques (DPP et DIFOV) Coordination, prospection, centralisation de l information agricole, appui conseil, formation CLCAM, ONG- SIA N SON ONG et projets (GERED, DEDRAS, ADF, PADSE) Financement (octroi de crédits ) Encadrement, appuis et conseil Sociétés privées de distribution Importation et distribution des intrants (engrais, pesticides et semences) Commerçants (ambulants ou non) non agrées Vente d intrants et équipements (motopompe, tuyaux, etc.) Organisations paysannes (UCP, GIP) Production, stockage et vente COBEMAG Vente d équipements agricoles (charrue, charrette, arrosoir, etc.) PRODUCTEURS Production, stockage et vente Transformateurs Tranchage et/ou séchage de gombo, tomate et petit piment intermédiaires collecte de produits pour le compte des grands grossistes Organisations paysannes (CORVO, CVTP) Régulation du flux et négociation du prix Grands grossistes Organisations de commerçants de Cotonou Transaction de produits maraîchers sur Cotonou, Bohicon, Parakou, Rôle cognitif Commerçants locaux (collecteurs, grossiste, détaillants) Collecte et vente de produits maraîchers sur les marchés locaux Demi-grossistes et détaillants Achat et revente sur les marchés de consommation Consommateurs Consommation de produits maraîchers (oignon, tomate, gombo, pomme de terre, chou, etc.) Légende Relation très forte Relation forte Relation moins forte et unidirectionnelle Relation moins forte et bidirectionnelle Schéma 2.1. Acteurs et rôles des acteurs intervenant dans les filières maraîchères de la vallée du Niger Source : Résultats d enquête, 2003

21 Productions maraîchères Deux groupes de légumes sont rencontrés dans la Vallée du Niger : le groupe des légumes à bulbe et à tubercule représenté ici par l oignon et la pomme de terre de loin le plus important, ensuite le groupe des légumes fruits (tomate, piment, gombo, courge). Les activités de production démarrent pour les primeurs en fin juillet début août et les récoltes finissent généralement en avril au plus tard. A l exception du gombo dont la plus importante production est pluviale et assurée par les femmes, les autres productions sont l œuvre des hommes Les systèmes de productions maraîchères Les productions maraîchères dans la Vallée du Niger sont obtenues principalement des différents systèmes ci-après : un système pluvial caractérisé par la culture de gombo (cultivé essentiellement par les femmes après la mise en place des cultures de céréales à l Ouest de la Vallée) et de courge ; un système semi-pluvial répondant plus à une stratégie de mise sur le marché des primeurs au moment où les prix sont encore élevés. Sont concernés les cultures d oignon local, et de piment gbatakin. Les pépinières sont réalisées à partir de finjuillet août, et le repiquage effectué 4 à 6 semaines avant la fin des pluies. A la fin de la saison des pluies, l irrigation prend la relève ; le système irrigué proprement dit ou la culture de contre-saison, encore appelée dans les localités "jardin", démarre pratiquement en octobre-novembre et les grandes récoltes effectuées en février/mars. Les principales cultures concernées sont l oignon local, l oignon violet de galmi (nouvellement introduit) et la tomate de même que la pomme de terre ; un quatrième système peut être observé dans certains villages où les plaines bordant l Alibori sont inondées. Les dépôts de matériaux organiques confèrent à ces sols un potentiel élevé de fertilité. Ces sols retrouvés à Kargui sont très favorables à la culture de pomme de terre. Ce quatrième système moins tranché peut être assimilé à un système mi-décru, mi-irrigué. D une façon générale, le système de production dans la vallée du Niger juxtapose deux grandes zones, l une à l Ouest où la culture cotonnière est prépondérante et l autre à l est marquée par une absence de coton et une quasi-dominance des cultures maraîchères. En tête de rotation, on retrouve chaque année surtout le petit mil mais également le sorgho et le maïs qui sont récoltés pour l installation de l oignon, de la tomate et du piment en culture pure ou associée. Toutes ces cultures bénéficient d une mécanisation notamment le labour au moyen de la traction animale et l irrigation au moyen de motopompe. Le schéma 2.2 présente le calendrier agricole pour la vallée du Niger. L observation de ce calendrier fait apparaître trois périodes de pointe. La première période de pointe s étend entre avril et juin, la seconde va de septembre à novembre et la troisième de décembre à mars. La première est caractérisée essentiellement par la pratique de cultures pluviales (maïs, mil/sorgho, niébé, etc.) et d une culture irriguée (riz). La deuxième période (septembre à novembre) correspond à la mise en culture des spéculations maraîchères (oignon, piment, tomate, ) semi-pluviales et de contre saison.

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