Atelier bovin lait FICHES REFÉRENCES DIA TERRE Description des données
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- Madeleine Poulin
- il y a 5 ans
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1 Atelier bovin lait Cette fiche s inscrit dans le jeu de fiches références Dia terre Le lecteur est notamment invité à se reporter à la fiche chapeau de cet ensemble pour une présentation plus générale des fiches et de leur contenu. La fiche ci-présente illustre les caractéristiques des exploitations et des ateliers de production «Bovin lait» qui ont fait l objet d un diagnostic Dia terre centralisé avant février Sauf mention contraire, la source de l ensemble des données présentées dans cette fiche est Dia terre. La consommation d énergie primaire totale des ateliers, en moyenne de 4,3 gigajoules (GJ) pour 1000 litres de lait, varie fortement selon les exploitations et les autres productions présentes sur les exploitations. Description des données Les exploitations classées dans ce profil «Bovin Lait» appartiennent toutes aux orientations de production «bovin lait» ou «bovin lait-viande». Dans le traitement réalisé, 206 exploitations ont un atelier «bovin lait». Elles sont réparties dans presque toutes les régions, mais avec trois «pôles» principaux : - Champagne-Ardenne, pour 22%, - Pays de la Loire, pour 15%, - Lorraine, pour 10%. Nombre d exploitations Dia terre par région lors du traitement 10 % des exploitations sont en Agriculture Biologique et 5% en Agriculture Durable ou Raisonnée. Dans presque toutes les exploitations, l atelier bovin-lait est associé à un atelier «Grandes Cultures et Fourrages» et dans un tiers de l effectif, à un atelier bovin-viande. Les exploitations ont été classées en 4 groupes distincts selon l importance du maïs dans la surface fourragère principale (SFP) : - le groupe A : 33 ateliers «bovin lait» avec de 0 à 10% de maïs dans la SFP des exploitations de l orientation «bovin lait». - le groupe B : 70 ateliers «bovin lait» avec de 10 à 30% de maïs dans la SFP des exploitations de l orientation «bovin lait». - le groupe C : 51 ateliers «bovin lait» avec de 30 à 50% de maïs dans la SFP des exploitations de l orientation «bovin lait». - le groupe D : 52 ateliers «bovin lait» avec de 10 à 30% de maïs dans la SFP des exploitations de l orientation «bovin lait-viande». La diversité de systèmes est donc importante dans cet échantillon d exploitations. Version : juillet 2013 Page 1
2 Cheptel et production Le cheptel animal et sa répartition selon les groupes d exploitations sont les suivants : Effectif moyen par atelier selon le groupe Type d animal UGB Bovin lait Vaches laitières Autres UGB UGB = unité gros bétail Le groupe A se distingue des autres groupes avec un effectif d environ 50 vaches laitières (VL) (les autres groupes ayant environ VL). Pour le groupe D, l atelier bovin lait est accompagné d un autre animal herbivore nettement plus important en terme d UGB (64) que pour les groupes A, B et C. Nombre d ateliers par classe de production laitière et selon le groupe Classe de Total production laitière (litres/an) > Productivité laitière moyenne par atelier selon le groupe Consommation d énergie des ateliers Les résultats ci-dessous sont exprimés en énergie primaire. Consommation d énergie totale Répartition de la consommation d énergie primaire totale selon le groupe (%) Variabilité de la consommation d énergie totale selon les groupes (GJ / 1000 litres de lait) (hors valeurs extrêmes) Consommation totale d'énergie par l de lait (hors valeurs extrêmes) Tous groupes Productivité laitière (litres/vache laitière) Le «cœur» de cet échantillon correspond à des productions laitières comprises entre litres (l) et l. Seul le groupe A se distingue des autres groupes avec une productivité beaucoup plus faible. GJ/1000 l lait Version : juillet 2013 Page 2
3 Le poste «aliment» est celui qui contribue le plus à la consommation totale d énergie suivi à parts égales des produits pétroliers et de l électricité qui en élevage bovin-lait est un poste de consommation d énergie essentiel. Les engrais ne sont pas présents dans ces résultats à l échelle de l atelier «bovin lait». Les engrais sont intégrés dans les aliments, soit via l intra production (engrais et carburant), soit dans les aliments achetés. Par contre, si on s intéresse à des critères plus liés à une «efficacité énergétique» (consommation ramenée à la production laitière), ce groupe d exploitations «A» se caractérise par une moyenne nettement supérieure aux trois autres groupes et par une variabilité beaucoup plus marquée. Les marges de progrès au sein d un même système sont donc très importantes au sein de chaque groupe. Ces résultats sont globalement conformes aux valeurs usuelles des références Energie des Réseaux d élevage et de PLANETE (4,6 GJ / 1000 litres de lait en moyenne). Consommation d énergie directe Consommation d énergie directe en GJ/ 1000 l de lait produit selon les groupes d exploitations - Le groupe C utilise proportionnellement moins de produits pétroliers (21%). - Hors valeurs extrêmes, la consommation de fioul ramenée à un litre de lait produit varie entre 0,43 GJ/ 1000 l et 1,43 GJ/ 1000 l de lait. Ces chiffres sont cohérents avec ceux des réseaux d élevage. L électricité est le deuxième poste : son niveau de consommation (en % de l énergie totale) est assez proche de celui des produits pétroliers. - Les différences sont peu marquées entre groupes sur la contribution de l électricité à la consommation totale d énergie (de 18 à 24%). - Elles sont plus importantes ramenées au lait produit avec un groupe A dont la moyenne est plus élevée : 1,30 contre environ 0,70 à 0,80 GJ/1000 litres pour les autres groupes. Il faut noter la très forte variabilité de la consommation d énergie au sein d un même groupe. Elle illustre les marges de progrès possibles au sein d un même système. Consommation d énergie indirecte Consommation d énergie indirecte (primaire) due au poste Aliments selon les groupes d exploitations (en GJ/ 1000 l de lait) Les produits pétroliers constituent le premier poste de consommation d énergie directe. - Le groupe A est celui où la contribution est la plus forte (30%). La consommation d énergie liée au poste «aliments» varie assez peu entre groupes d exploitations si on considère les exploitations les plus «économes». Version : juillet 2013 Page 3
4 - L écart entre groupes est plus marqué pour les exploitations «dans la moyenne» et se creuse nettement lorsqu on s intéresse aux exploitations du quartile supérieur «les plus énergivores». - Le groupe D est un peu plus consommateur en énergie indirecte, que ce soit en rapport de la production laitière ou en pourcentage de l énergie totale. Au sein de chaque groupe, le niveau de consommation d énergie indirecte due aux aliments est très variable avec une situation extrême pour le groupe D dans lequel la consommation ramenée au litre de lait triple quand on passe du quartile inférieur (économe) au quartile supérieur (énergivore). On passe ainsi de 0,81 GJ/1000 litres à 2,29 GJ/ 1000 litres. Le poste «autres» doit, dans bien des cas, être analysé plus finement car cette catégorie cumule un ensemble de consommations d énergie dont le total est très élevé. Emissions de gaz à effet de serre (GES) des exploitations Remarque : Les émissions de GES sont présentées à l'échelle des exploitations agricoles et non des ateliers. C'est donc d'abord la structure des systèmes (orientation) qui influe fortement sur les émissions de GES, au-delà de l'efficacité de l atelier bovin lait. Contribution des divers postes aux émissions de GES - Résultats exprimés en % des émissions totales et selon les quatre groupes d exploitations Consommation d énergie par groupe (GJ/1000 l lait) Groupe d atelier Poste Produits pétroliers 0,91 0,48 0,43 0,91 Engrais Quartile inférieur 50% médian Quartile supérieur Électricité 0,60 0,46 0,49 0,64 Aliment 0,88 0,90 1,34 1,04 Autres 0,44 0,37 0,36 0,50 Total 2,83 2,22 2,62 3,08 Produits pétroliers 1,43 0,95 1,02 1,17 Engrais Électricité 1,30 0,69 0,80 0,72 Aliment 1,22 1,58 1,65 1,62 Autres 0,81 0,44 0,50 0,72 Total 4,77 3,66 3,96 4,23 Produits pétroliers 1,33 1,30 1,10 1,37 Engrais Électricité 1,46 0,91 1,07 0,96 Aliment 2,39 2,19 1,98 2,68 Autres 1,26 0,79 0,75 0,81 Total 6,44 5,19 4,91 5,82 Variabilité sur les émissions de GES par exploitation en t équivalent CO 2 / exploitation (hors valeurs (hors extrêmes) valeurs extrêmes) t CO2 eq/exploitation Version : juillet 2013 Page 4
5 Les valeurs extrêmes vont de seulement 112 tonnes (t) équivalent CO 2 par exploitation jusqu à 2605 tonnes équivalent CO 2. Les quatre groupes d exploitations se distinguent nettement les uns des autres en ce qui concerne les émissions totales de GES avec une moyenne qui augmente de A à B, B à C, C à D, ceci s accompagnant d une augmentation conjointe de la variabilité. Les moyennes entre le groupe A et le groupe D sont dans un rapport de 1 à 3. La variabilité au sein d un même groupe est encore plus élevée que l écart entre groupes avec des extrêmes dans un rapport de 1 à 7 ou 8, et le premier quartile et le troisième dans un rapport de 1 à 3. Ceci s explique pour partie par des tailles d exploitations assez variables au sein d un groupe, mais cela montre aussi que des marges de progrès au sein d un même groupe d exploitations (assez proches par leur système d élevage) existent et qu un conseil ciblé sur les émissions de GES pourrait se révéler très efficace. Pour réduire les émissions GES de la fermentation entérique, la substitution des glucides par des lipides insaturés dans les rations est une voie possible («Quelle contribution de l agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre?» Pellerin S. et al., 2013). D autres pistes sont en voie de recherche. Pour réduire le poids du poste intrants, des efforts peuvent être portés sur les choix techniques d achat d aliments et d utilisation des intrants. En ce qui concerne les énergies directes consommées sur l exploitation, leur contribution aux émissions de GES est faible, moins de 10% dans tous les cas. C est toujours le fioul utilisé pour les tracteurs agricoles qui constitue la source principale de ces émissions (plus de 80%), et l électricité se limite dans une proportion allant de 3 à 6 % des émissions de GES dues à l énergie directe. Contribution des sous-postes d émission de GES pour le poste Intrants et matériel (%) Sous-postes d émission Engrais Aliments achetés Phytosanitaires Semences Achats animaux Autres intrants Matériel Bâtiments Les émissions dues à la fabrication des intrants représentent en moyenne de 20 à 30% des émissions totales. Les plus fortes variations entre les groupes sont relatives au poste fabrication des engrais (de 12 % à 37% des émissions des intrants), alors que la fabrication des aliments achetés représente toujours pratiquement la moitié des sources d émission. Les achats d animaux peuvent avoir une contribution non négligeable. Contribution des sous-postes d émission GES pour le poste sols agricoles (%) Sous-postes d émission Engrais minéraux Effluents d élevage Résidus de culture Apport N pâturage Dépôts N atmosphériques N ruissèlement et lessivage La gestion des sols agricoles est très différente entre groupes avec une part des apports d engrais minéraux aux sols qui contribuent de 13% à 34%. La gestion du pâturage est elle aussi très variable, alors que les pratiques sur les effluents d élevage ou les résidus de cultures sont plus homogènes. Version : juillet 2013 Page 5
6 Quelques références Pellerin S. Bamière L., Angers D., Béline F., Benoît M., Butault J.P., Chenu C., Colnenne-David C., De Cara S., Delame N., Doreau M., Dupraz P., Faverdin P., Garcia-Launay F., Hassouna M., Hénault C., Jeuffroy M.H., Klumpp K., Metay A., Moran D., Recous S., Sanson E., Savini I., Pardon L., «Quelle contribution de l agriculture française à la réduction des émissions de gaz à effet de serre? Potentiel d atténuation et coût de dix actions techniques.» Synthèse du rapport d étude, INRA (France), 92 p. «Gaz à effet de serre : un enjeu pour les productions bovines des Pays de la Loire.» Institut de l élevage et Chambre régionale d agriculture Pays de la Loire, mars Bordet A-C., Bochu J-L., Trevisiol A.. Références PLANETE 2010, Fiche 2- Production «Bovins lait strict». Toulouse : SOLAGRO, 2010, 25 p. Version : juillet 2013 Page 6
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