Crise financière SombreS perspectives

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Crise financière SombreS perspectives"

Transcription

1 ConjonCture La Note Crise financière SombreS perspectives MathiLde LeMoiNe Directeur des études économiques et de la stratégie marchés de HSBC France Les banques centrales et les États des pays développés comme des pays émergents ont réagi rapidement et massivement à la crise financière et au risque de récession mondiale. Pourtant, les transactions sur le marché interbancaire n ont pas repris, la volatilité est extrême et les pays entrent les uns après les autres en récession. Les actions volontaristes et d une ampleur inégalée des autorités ne suffisent pas à redonner confiance. Les investisseurs doutent encore de la capacité des institutions financières à absorber les pertes à venir,les ménages continuent de préférer la liquidité àtoute autre forme d investissement et les entrepreneurs voient le coût de l investissement augmenter significativement dans un contexte où les perspectives d activité sont en recul, au plus bas depuis les années 1980 aux États-Unis et depuis les années 1990 en Europe. Le 9 décembre 2008, l aversion au risque était telle que les investisseurs étaient prêts à payer pour s assurer de trouver un papier liquide dans trois mois, le rendement des bons du Trésor trois mois aux États-Unis étant négatif (- 0,01 %)! Ce manque de confiance génère une incertitude qui repousse,trimestre après trimestre, la phase de reprise et limite l impact de la baisse des taux directeurs engagée par les banques centrales. Pour sortir de cet engrenage infernal, il est indispensable que les prix immobiliers aux États-Unis cessent de baisser,ce qui est improbable sans une intervention publique.en effet, les ventes sont en chute libre compte tenu du resserrement des crédits immobi- Sociétal n 3

2 Sombres perspectives liers et de la remontée brutale du taux de chômage, près de 2millions d emplois ayant été détruits depuis le début de l année Seule une action volontariste permettra de circonscrire lacrise immobilière américaine,etpar conséquent de réduire l incertitude qui lui est rattachée.l ampleur de la récession mondiale en dépend. Des tensions persistantes La faillite de Lehman Brothers 1 aretenti comme une détonationdans le paysagefinancier mondial. Les taux interbancaires ont atteint des niveaux records comme les credit defaut swaps.les autorités monétaires puis budgétaires ont été forcées d annoncer une successiondemesures visant àsoutenir le secteur financier comme l économie réelle. Du côté monétaire, les plus emblématiques ont été les nouveaux élargissements de collatéraux gages en échange de bons dutrésor,les baisses massives et coordonnées de taux d intérêt et les opérations de refinancement illimité à taux fixe.dès le 14 septembre 2008, la Réserve fédérale a proposé un nouvel élargissement des collatéraux. Elle consentait désormais à donner des obligations en échange de titres investment grade, c est-à-dire de titres de moins bonne qualité que ceux qu elle acceptait jusqu alors. Le 17 septembre, elle prêtait 85 milliards de dollars au premier assureur mondial AIG en contrepartie d une prise de 79,9 %deson capital par l État américain et d un droit de veto sur le versement des dividendes. Plus récemment, la Réserve fédérale a annoncé qu elle soutiendrait la titrisation des nouveaux crédits aux ménages et aux entreprises en prêtant de nouvelles liquidités contre des produits titrisés adossés aux créances hypothécaires. La Banque centrale européenne (BCE) n a rien à envier à son homologue américaine puisqu elle fournit désormais de la liquidité illimitée à taux fixe afin de satisfaire tous les besoins des banques. Elle a également abaissé la notation minimale des titres à déposer en garantie, sans toutefois encore accepter des produits titrisés gagés sur les créances hypothécaires américaines. Ducôté des taux directeurs, le 8 octobre, les banques centrales européenne,du Canada, d Angleterre, de Suisse ainsi que la Réserve fédérale ont décidé de les réduire de 50 points de base après avoir facilité les échanges de liquidités en dollars. La Banque du Japon s est associée à cette initiative sans toutefois modifier son taux directeur,. Lehman Brothers a été mis sous Chapter 11 (régime des faillites aux États-Unis) le 15 septembre er trimestre 2009

3 Conjoncture maintenu à 0,50 %. D autres baisses ont suivi. Fin 2008, le taux directeur de la Réserve fédérale était de 0-0,25 %, celui de la BCE de 2,50 %etcelui de la Banque d Angleterre de2%, son plus bas niveau depuis Les pays émergents ont eux aussi réagi. La Banque centrale de Chine aprocédé àune diminution de son taux des prêts de base après avoir baissé de façon significative le ratio applicable aux réserves obligatoires. Les banques centrales d Inde et de Russie ont suivi en injectant massivement des liquidités. Les États ont accompagné ces actions par la garantie de dépôts bancaires et le développement des plans de soutien au secteur financier visant à recapitaliser les banques ou à garantir les échanges interbancaires. Les plans ont pris des contours différents selon les pays.les États-Unis ont préféré,dans le cadre du TARP (troubled asset relief program), un programme mobilisant 700 milliards de dollars, acquérir des actions préférentielles perpétuelles de neuf banques américaines afin d augmenter leurs fonds propres. Le Royaume-Uni et la France ont choisi de prendre des participations sous forme d actions subordonnées. Peu à peu, des mesures budgétaires ont complété ces impressionnants dispositifs. La plupart des gouvernements européens mais aussi japonais, chinois ont annoncé des réductions d impôts ou des aides budgétaires pour soutenir directement l activité économique. Le G20 exceptionnel du 15 novembre2008 a consacré l engagement des participants àutiliser la politique budgétaire pour stimuler la demande intérieure. Si ces innombrables actions ontlégèrement détendu le marchémonétaire, l écartentre les taux àtrois mois et les taux directeurs anticipés àtrois mois reste très au-dessus du niveau observé avant la faillite de Lehman Brothers. Aux États-Unis, l écart entre le taux Libor et le taux de l Overnight Interest Swap (OIS) àtrois mois, qui mesure les anticipations d évolution des taux directeurs, est passé de 87 à 364 points de base entre la mi-septembre et la mi-octobre avant de se stabiliser autour de 175 points de base. En zone euro, après avoir atteint un niveau haut à207 points de base le 10 octobre, alors qu il était de 64 points de base avant la faillite de Lehman Brothers, l écart entre le taux Euribor et le taux OIS àtrois mois est monté,fin 2008, à165 point de base (voir graphique). Par ailleurs, les banques continuent de se refinancer directement auprès des banques centrales et non entre elles, comme auparavant. Sociétal n 3

4 Sombres perspectives Déficit Deconfiance Graphique 1 écart entre taux interbancaire et taux de l overnight interest Swap à3mois pdb pdb /07 07/07 10/07 01/08 04/08 07/08 11/07 Zoneeuro (Euribor /Eonia) États-Unis (Libor US /fed fundseffective) 0 Une volatilité exceptionnelle La persistance des tensions sur le marché interbancaire illustre l absence de retour de la confiance.les investisseurs anticipent toujours de nouvelles pertes des institutions financières sans pouvoir les appréhender avec certitude. En effet, d une part la titrisation «synthétique» pratiquée depuis 2004 a multiplié les étapes entre l emprunteur,«l originateur» celui qui gère les prêts avant de les transférer et l investisseur final. Or une telle pratique a rendu plus difficile l évaluation des gages et des risques, d autant que seul le risque était transféré par l utilisation d un produit dérivé. Dès 2006 d ailleurs, le FMI qualifiait ce système d «atomique». D autre part, le sous-jacent reste soumis aux aléas de la conjonctureetpeut se dégrader plus vite qu attendu si le taux de chômage remonte plus rapidement que ce qu ont anticipé les investisseurs. Les taux de défaut des ménages restent sensibles àl évolutiondumarchédutravail, quelle que soit la sophistication des produits financiers construits sur ce gage. 1 er trimestre 2009

5 Conjoncture L impossibilité de prévoir avec certitude l évolution du sous-jacent entretient l instabilité qui continue d inciter les institutions financières à se refinancer quasi exclusivement auprès des banques centrales plutôt qu entre elles. Par ailleurs, elle engendre une volatilité boursière exceptionnelle. Selon l indice VIX, qui mesure la volatilité implicite à trente jours des indices boursiers comme le S&P 500 américain ou le DAX allemand, cette volatilité aatteint son plus haut niveau historique.en effet, le prix des actions dépend des variations de la prime de risque.il suffit, par exemple, que celle-ci varie de quelques points de base pour que l action perde près de la moitié de sa valeur.le marché des changes est également touché par cette fébrilité inhabituelle puisqu elle aconduit les investisseurs àdéboucler les positions de carrytrade qu ils avaient prises lorsque l euro était au plus haut. L économie mondiale déstabilisée Si la crise financière a indiscutablement déclenché un vaste mouvement de désendettement des acteurs économiques privés, elle est intervenue dans un contexte de choc pétrolier et de crise immobilière qui avait affaibli les économies. Début 2005 déjà, la hausse du prix du pétrole de près de 80 %avait pesé sur l industrie automobile,notamment française,en renchérissant significativement ses coûts de production. Les marges avaient baissé, ce qui avait limité l investissement. Au premier semestre 2008, le prix du Brent a augmenté de 71 % par rapport au prix moyen observé au premier semestre 2007, pour atteindre le niveau record de 145 dollars le 3 juillet L accélération de l inflation jusqu à 4% en zone euro et jusqu à 5,5 % aux États-Unis, en juillet 2008, a limité la consommation des ménages avant même que les perspectives de dégradation dumarché dutravail ne se matérialisent. Parallèlement, l investissement résidentiel aux États-Unis n a cessé de baisser depuis le deuxième trimestre 2006 et l ajustement se poursuit. Depuis le début de l année 2008, il a encore reculé de 21 % sur un an. En France, en Espagne, au Royaume-Uni, la chute de la construction ampute également la croissance.cette diminution des mises en chantier perturbe le marché du travail dans la mesure où le secteur de la construction etdel immobilier est un important pourvoyeur d emplois enfrance il agénéré 41 % des créations d emplois de 2002 à Aux États-Unis, les ventes ont encore chuté de 42 %sur un an au mois d octobre2008 et la baisse des prix de l immobilier a atteint 17 %sur la même période dans les vingt principales villes du pays.en France, la baisse aatteint 44 %autroisième trimestre 2008 sur un an. 10 Sociétal n 3

6 Sombres perspectives La demande de logements devrait rester faible pour trois raisons. D abord, les conditions de crédit se resserrent toujours, selon les enquêtes menées par les banques centrales auprès des institutions financières. Ensuite, dans ce contexte d instabilité financière, la préférence pour la liquidité des ménages est forte. Enfin, la remontée du chômage, aux États-Unis comme en Europe, va peser sur les salaires. Les prix immobiliers vont donc poursuivre leur ajustement à la baisse,notamment en France où nous anticipons un recul de 6%en 2009 et de 10 %en2010. La poursuite de la crise immobilière devrait amputer la croissance du PIB de près d un point dans la plupart des pays ayant connu un boom immobilier en La poursuite de la crise immobilière devrait amputer la croissance du PIB deprès d un point dans la plupart des pays ayant connu un boom immobilier en 200. La crise financière a bien sûr amplifié l ajustement des marchés immobiliers, mais elle asurtout entraîné une chute des Bourses et une hausse du coût de refinancement. Les projets d investissement des entreprises se sont arrêtés net. En effet, avec la baisse de 46 %del Euro Stoxx 50 et de 39 %dus&p 500 depuis le début de l année, les garanties de l entreprise aux prêteurs diminuent en conséquence.etles dettes souvent exprimées en valeur nominale apparaissent d autant plus élevées que les flux de dividendes actualisés ont diminué.par ailleurs, la baisse des prix des actifs entraîne celle du «Q de Tobin»:la valeur boursière recule plus vite que le coût de renouvellement du capital ancien par du neuf,les investissements deviennent trop importants par rapport àlavaleur boursièredel entreprise pour que cette dernièreles finance en émettant des actions nouvelles. La baisse boursière atteignant 60 % en Asie et 55 % en Amérique latine, selon l indice MCSI, l investissement des entreprises devrait reculer de façon significative dans tous les pays en Les banques ont dû faire face à une détérioration de leurs fonds propres et provisionner des pertes non seulement sur leurs portefeuilles de titres mais en raison de la remontée sensible des faillites d entreprises observée depuis le début de l année Simultanément, elles poursuivent la réintégration à leurs bilans des financements qui se faisaient auparavant par des «véhicules d investissement». Il en résulte évidemment un recul des crédits alloués au secteur privé. Quant aux ménages, ils ont vu leur patrimoine fondre avec la chute du prix des actifs. Celui des Américains a, par exemple, baissé de 20 % depuis 2007 alors qu il avait pratiquement triplé depuis Un tel recul pèse directement sur la consommation qui a déjà diminué de - 0,2 % par rapport à l année dernière et qui va continuer à s ajuster à la baisse. 1 er trimestre

7 Conjoncture tensions Sur laconsommation Graphique 2 effet richesse aux états-unis Tm$ déc. -94 mai -98 sept.-01 jan. -01 juin.-08 Effetrichesse cumulé Effort d épargne cumulé Variation cumulée de la fortunenette Au final, l activité diminue et les États s endettent afin d éviter la panique de 1929 et de soutenir la demande intérieure. Lors des dix-huit crises bancaires et financières qu a connues le XXesiècle, lerecul moyen dupib par habitant aété de 2%et il afallu deux ans pour que la croissance retrouve son potentiel. Lors des cinq crises bancaires les plus graves observées en Espagne en 1977, en Norvège en 1987, en Finlande en 1991, en Suède en 1991 et au Japonen1992, le PIB par habitant areculé en moyenne de 5%et trois ans ont été nécessaires pour retrouver le potentiel de croissance 2. Les actions monétaires et budgétaires étaient indispensables, mais elles ne permettront pas aux pays développés d éviter un recul du PIB en Le reflux des prix du pétrole ne suffira pas à soutenir la consommation, alors que le taux de chômage va remonter significativement dans tous les pays développés. Par conséquent, nous anticipons un recul du PIB de -0,7 %aux États-Unis en 2009 et de -1%enzone euro. L ampleur et la durée de ce recul restent soumises à la persistance des tensions interbancaires mais aussi àl importance du ralentissement des pays émergents.. Pour plus de détails, voir Carmen M. Reinhart et Kenneth S. Rogoff, «Is the 2007 U.S. Sub-prime Financial Crisis so Different?», février Sociétal n 3

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient PRÉSENTATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Association des économistes québécois de l Outaouais 5 à 7 sur la conjoncture économique 3 avril Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues

Plus en détail

Perspectives économiques 2013-2014

Perspectives économiques 2013-2014 Carlos Leitao Économiste en chef Courriel : LeitaoC@vmbl.ca Twitter : @vmbleconomie Perspectives économiques 2013-2014 L amélioration de l économie atténuée par l incertitude politique Prix du pétrole:

Plus en détail

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires POUR DIFFUSION : À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À PUBLICATION Courants contraires La baisse

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ mai 2014 COMMENTAIRE DE MARCHÉ SOMMAIRE Introduction 2 En bref 3 INTRODUCTION L heure semble au découplage entre les Etats-Unis et l Europe. Alors que de l autre côté de l Atlantique, certains plaident

Plus en détail

DORVAL FLEXIBLE MONDE

DORVAL FLEXIBLE MONDE DORVAL FLEXIBLE MONDE Rapport de gestion 2014 Catégorie : Diversifié International/Gestion flexible Objectif de gestion : L objectif de gestion consiste à participer à la hausse des marchés de taux et

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Présentation Macro-économique. Mai 2013 Présentation Macro-économique Mai 2013 1 Rendement réel des grandes catégories d actifs Janvier 2013 : le «sans risque» n était pas une option, il l est moins que jamais Rendement réel instantané 2,68%

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée? Flash Stratégie Janvier 2015 2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée? Jean Borjeix Paris, le 20 janvier 2015 Dans ce document nous allons tout d abord rapprocher nos

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

à la Consommation dans le monde à fin 2012

à la Consommation dans le monde à fin 2012 Le Crédit à la Consommation dans le monde à fin 2012 Introduction Pour la 5 ème année consécutive, le Panorama du Crédit Conso de Crédit Agricole Consumer Finance publie son étude annuelle sur l état du

Plus en détail

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Direction Épargne et Clientèle Patrimoniale Date de diffusion : 26 janvier 2015 N 422 CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Dans une démarche d accompagnement auprès de vos clients, plusieurs communications

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E C O M M U N I Q U É D E P R E S S E Information réglementée* Bruxelles, Paris, 13 mai 2009 7h00 Résultat net de EUR 251 millions au 1 er trimestre 2009 Ratio Tier 1 de 10,7 % et core Tier 1 de 9,8 % Faits

Plus en détail

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012 La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012 Sommaire I - Le rôle prépondérant des marchés financiers I.1 - Financiarisation de l'économie mondiale I.2 Lien avec l'entreprise

Plus en détail

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» 193-202.qxp 09/11/2004 17:19 Page 193 L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» Département analyse et prévision de l OFCE La rentabilité des entreprises s'est nettement redressée en 2003 et 2004. Amorcée aux

Plus en détail

Crises financières et de la dette

Crises financières et de la dette Institut pour le Développement des Capacités / AFRITAC de l Ouest / COFEB Cours régional sur la Gestion macroéconomique et les questions de dette Dakar, Sénégal du 4 au 15 novembre 2013 S-2 Crises financières

Plus en détail

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes Le tableau de bord trimestriel Le bilan de l année 2014 Les taux des crédits immobiliers aux particuliers ENSEMBLE DES MARCHÉS - Prêts bancaires (taux

Plus en détail

L économie mondiale en 2008 : du ralentissement àlarécession

L économie mondiale en 2008 : du ralentissement àlarécession L économie mondiale en 2008 : du ralentissement àlarécession Olivier Redoulès* En 2008, l économie mondiale a basculé dans la récession. La crise financière a débuté en 2007 aux États-Unis sur le marché

Plus en détail

Flash Stratégie n 2 Octobre 2014

Flash Stratégie n 2 Octobre 2014 Flash Stratégie n 2 Octobre 2014 Vers un retour de l or comme garantie du système financier international. Jean Borjeix Aurélien Blandin Paris, le 7 octobre 2014 Faisant suite aux opérations de règlement

Plus en détail

Les mesures adoptées et la réduction des risques à court terme ont revigoré les marchés 1

Les mesures adoptées et la réduction des risques à court terme ont revigoré les marchés 1 Les mesures adoptées et la réduction des risques à court terme ont revigoré les marchés 1 Au cours des trois mois écoulés jusqu à début décembre, les prévisions en matière de croissance économique mondiale

Plus en détail

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels

Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Le rôle du secteur bancaire suisse dans la transformation de l épargne en investissements réels Dans la théorie de l intermédiation financière, un système bancaire fonctionne correctement s il favorise

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions L économie ouverte Un modèle de petite économie ouverte V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile Quelques définitions Économie fermée Économie ouverte Exportations et importations Exportations nettes

Plus en détail

La crise des «subprimes» : de la crise financière à la crise économique Entre 3 et 7 points de croissance en moins pour les économies avancées en 2009

La crise des «subprimes» : de la crise financière à la crise économique Entre 3 et 7 points de croissance en moins pour les économies avancées en 2009 Dossier : de la crise financière à la crise économique Entre 3 et 7 points de croissance en moins pour les économies avancées en 2009 Jean-Charles Bricongne Vincent Lapègue Olivier Monso Divisions : -

Plus en détail

Lettre de l OFCE Mercredi 29 octobre 2008 302

Lettre de l OFCE Mercredi 29 octobre 2008 302 Lettre de l OFCE Mercredi 29 octobre 2008 302 Les promesses de l ombre Scénarios 2008-2009 pour l économie mondiale * P artie des subprime, la crise financière a atteint les banques, puis de proche en

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel. Janvier 2015 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord mensuel Janvier 2015 Avertissement : les indicateurs mensuels repris dans le «Tableau de bord» ne deviennent définitifs

Plus en détail

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Mise à jour - Janvier 2015 Giorgia Albertin Représentante Résidente pour la Tunisie Fonds Monétaire International Plan de l exposé

Plus en détail

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011 BACCALAUREAT EUROPEEN 2011 ECONOMIE DATE: 16 Juin 2011 DUREE DE L'EPREUVE : 3 heures (180 minutes) MATERIEL AUTORISE Calculatrice non programmable et non graphique REMARQUES PARTICULIERES Les candidats

Plus en détail

EPAIS BROUILLARD SUR DAVOS

EPAIS BROUILLARD SUR DAVOS EPAIS BROUILLARD SUR DAVOS Février N 222 L INDICATEUR AVANCE EST PRESENTE DANS UN ENCART JOINT Comme tous les ans, quelque 2500 personnalités du monde économique et politique se sont rassemblées à Davos

Plus en détail

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux...

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux... Liste des figures... Liste des tableaux... XI XV Liste des encadrés.... XVII Préface à l édition française... XIX Partie I Introduction... 1 Chapitre 1 Un tour du monde.... 1 1.1 La crise.... 1 1.2 Les

Plus en détail

BASE DE DONNEES - MONDE

BASE DE DONNEES - MONDE BASE DE DONNEES - MONDE SOMMAIRE Partie I Monnaies Partie II Epargne/Finances Partie III Démographie Partie IV Finances publiques Partie V Matières premières Partie I - Monnaies Cours de change euro/dollar

Plus en détail

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget 1 Une reprise de l activité qu il faut conforter La reprise est en cours : +1,0%

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

Informations générales 1 er trimestre 2015. Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas

Informations générales 1 er trimestre 2015. Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas Informations générales 1 er trimestre 2015 Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas A propos de Swisscanto Swisscanto figure parmi les plus grands promoteurs de fonds de placement et prestataires

Plus en détail

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique :

Préambule Autodiagnostic 1) QRU - La Banque centrale est : 2) QRU - L encadrement du crédit était une technique : Préambule Nous vous proposons en préambule d estimer votre niveau de connaissances bancaires et financières en répondant à cet auto diagnostic. Que celui-ci vous soit prétexte à valider et à approfondir

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière Les crises bancaires Les risques de l activité bancaire L activité principale des banques s accompagne inévitablement de risques: si un débiteur ne rembourse pas son crédit, la banque doit pouvoir absorber

Plus en détail

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des

Plus en détail

Croissance à crédit. Vladimir Borgy *

Croissance à crédit. Vladimir Borgy * Croissance à crédit Vladimir Borgy * p. 5-15 L économie mondiale a connu en 2004 une conjoncture exceptionnelle, la croissance annuelle au rythme de 5 % est la plus forte enregistrée depuis 1976 et résulte

Plus en détail

GUIDE D UTILISATION ODT

GUIDE D UTILISATION ODT GUIDE D UTILISATION ODT Chapitre 1 : Observatoire de la dette I- Données générales sur la dette Chiffre d affaires Indiquer le chiffre d affaires de l EPS. Cette donnée correspond aux recettes générées

Plus en détail

RAPPORT SUR LA STABILITÉ FINANCIÈRE DANS LE MONDE Avril 2015

RAPPORT SUR LA STABILITÉ FINANCIÈRE DANS LE MONDE Avril 2015 RAPPORT SUR LA STABILITÉ FINANCIÈRE DANS LE MONDE Avril 2015 RÉSUMÉ ANALYTIQUE Les chocs macroéconomiques mettent de nouveau à l épreuve les marchés mondiaux Durant ces six derniers mois, les événements

Plus en détail

Compte rendu Cogefi Rendement Conférence téléphonique du 13/03/15 avec Lucile Combe (gérant)

Compte rendu Cogefi Rendement Conférence téléphonique du 13/03/15 avec Lucile Combe (gérant) Compte rendu Cogefi Rendement Conférence téléphonique du 13/03/15 avec Lucile Combe (gérant) Présentation Cogefi Gestion est la société de gestion, filiale à 100% de la maison mère Cogefi. Elle fait partie

Plus en détail

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux 7 avril Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux La crise de 9 a eu des conséquences néfastes pour

Plus en détail

Le Comité de Bâle vous souhaite une belle et heureuse année 2013 Adoption du ratio de liquidité LCR

Le Comité de Bâle vous souhaite une belle et heureuse année 2013 Adoption du ratio de liquidité LCR David Benamou +33 1 84 16 03 61 david.benamou@axiom-ai.com Philip Hall +33 1 44 69 43 91 p.hall@axiom-ai.com Adrian Paturle +33 1 44 69 43 92 adrian.paturle@axiom-ai.com Le Comité de Bâle vous souhaite

Plus en détail

CHAPITRE 1 L évolution des marchés financiers en 2008

CHAPITRE 1 L évolution des marchés financiers en 2008 CHAPITRE L évolution des marchés financiers en Les marchés du crédit Les marchés d actions Les marchés de produits dérivés Les produits de gestion pour compte de tiers L évolution des marchés financiers

Plus en détail

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1

LES SIIC. Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF. Étude réalisée par. Les SIIC et la retraite 1 LES SIIC et la retraite Étude réalisée par Pierre Schoeffler Président S&Partners Senior Advisor IEIF Les SIIC et la retraite 1 23 juin 2014 2 Les SIIC et la retraite La retraite est, avec l emploi et

Plus en détail

RÉSULTATS 2013 Excellente année de croissance profitable : chiffre d affaires et EBITDA ajusté historiques

RÉSULTATS 2013 Excellente année de croissance profitable : chiffre d affaires et EBITDA ajusté historiques COMMUNIQUE DE PRESSE RÉSULTATS 2013 Excellente année de croissance profitable : chiffre d affaires et EBITDA ajusté historiques Points clés Paris-Nanterre, le 18 février 2014 Chiffre d affaires net record

Plus en détail

LE COMITÉ D INVESTISSEMENT DE LA GESTION PRIVÉE

LE COMITÉ D INVESTISSEMENT DE LA GESTION PRIVÉE DE LA GESTION PRIVÉE COMPTE RENDU DAVID DESOLNEUX DIRECTEUR DE LA GESTION SCÉNARIO ÉCONOMIQUE ACTIVITÉS La croissance économique redémarre, portée par les pays développés. Aux Etats-Unis, après une croissance

Plus en détail

La croissance des pays développés au cours des trente dernières

La croissance des pays développés au cours des trente dernières Éditions La Découverte, collection Repères, Paris, 213 II / Dette et croissance Benjamin Carton* La croissance des pays développés au cours des trente dernières années s est accompagnée d une hausse de

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée V2.3 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables)

Plus en détail

TABLE DES MATIERES. iii

TABLE DES MATIERES. iii RAPPORT DU COMITE DE POLITIQUE MONETAIRE N 1/2014 ii TABLE DES MATIERES LISTE DES ACRONYMES... iv RESUME ANALYTIQUE... v 1. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL... 1 1.1. Croissance du PIB mondial...

Plus en détail

Montpellier. 24 mai 2011

Montpellier. 24 mai 2011 Montpellier 24 mai 2011 SOMMAIRE Le Groupe AXA Retour sur 2010, une année charnière Performance en 2010 et indicateurs d activité 2011 Priorités pour 2011 et après Christian RABEAU Directeur de la Gestion

Plus en détail

Rapport intermédiaire. Comptes du Groupe au 30 juin 2015

Rapport intermédiaire. Comptes du Groupe au 30 juin 2015 Rapport intermédiaire Comptes du Groupe au 30 juin 2015 2 Message des présidents En présentant de très bons résultats semestriels dans un environnement global incertain, la BCV démontre une nouvelle fois

Plus en détail

L impact macroéconomique des crises bancaires

L impact macroéconomique des crises bancaires L impact macroéconomique des crises bancaires Les banques sont au cœur du financement des économies et lorsque leur situation financière ne leur permet plus d assurer cette mission, la distribution du

Plus en détail

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM 29 juin 2009 Forex Weekly Highlights I. Evénements clés et statistiques de la semaine du 22 juin 2009 Le retour de l aversion au risque a permis au billet vert d effacer un peu les pertes accumulées face

Plus en détail

COMPRENDRE LA BOURSE

COMPRENDRE LA BOURSE COMPRENDRE LA BOURSE Les principaux indicateurs économiques Ce document pédagogique n est pas un document de conseils pour investir en bourse. Les informations données dans ce document sont à titre informatif.

Plus en détail

Perspective des marchés financiers en 2014

Perspective des marchés financiers en 2014 Perspective des marchés financiers en 2014 21/01/2014 13 ième édition 1 Outil d aide à la décision : The Screener OUTIL D AIDE À LA DÉCISION : THESCREENER Des analyses sur les valeurs boursières Disponible

Plus en détail

Marché mondial de l automobile

Marché mondial de l automobile Carlos Gomes 1..73 carlos.gomes@scotiabank.com En route vers des ventes mondiales records en 1 Les marchés développés mènent le bal Les ventes mondiales de voitures ont progressé de % pendant le premier

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA)

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA) La BNS capitule: Fin du taux plancher Alain Freymond (BBGI Group SA) Changement radical de politique monétaire le 15/1/2015 Les taux d intérêt négatifs remplacent le taux plancher 1. Abandon du taux plancher

Plus en détail

Septembre 2013. Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse

Septembre 2013. Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse Septembre 2013 Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse Baromètre bancaire 2013 Executive summary 3 1 Evolution économique globale 1.1 Economie internationale 1.2 Suisse

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

DEXIA DIVERSIFIED FUTURES

DEXIA DIVERSIFIED FUTURES DEXIA DIVERSIFIED FUTURES RAPPORT ANNUEL au 29 décembre 2011 Fonds Commun de Placement Société de gestion : Dexia Asset Management - 40, rue de Washington - 75008 PARIS Dépositaire : RBCDexia Investor

Plus en détail

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Boussole Juin 2015 Divergence des indicateurs avancés Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Les règles du placement financier - Partie III Votre patrimoine,

Plus en détail

Mise à jour risque pays

Mise à jour risque pays Mise à jour risque pays Espagne 14 novembre 2012 1 Résumé analytique L économie espagnole se contractera en 2012 et en 2013 Le durcissement des conditions de crédit pose problème à de nombreuses entreprises

Plus en détail

Lettre de l OFCE Mercredi 29 octobre 2008 302

Lettre de l OFCE Mercredi 29 octobre 2008 302 Lettre de l OFCE Mercredi 29 octobre 2008 302 Les promesses de l ombre Scénarios 2008-2009 pour l économie mondiale * La crise financière entraîne le monde dans une spirale infernale. Partie des subprime,

Plus en détail

L Épargne des chinois

L Épargne des chinois L Épargne des chinois (Patrick ARTUS Johanna MELKA) Colloque Cirem-Cepii-Groupama AM 29 septembre 25 Indicateurs de «qualité de vie» en Chine 199 1995 2 22 23 Nombre d'écoles par 1 habitants 9,1 7,82 6,48

Plus en détail

CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii

CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii CONSOLIDER LES DETTES PUBLIQUES ET RÉGÉNÉRER LA CROISSANCE Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii Consolider les dettes publiques: un processus au long cours Les dysfonctionnements européens

Plus en détail

La reprise de l économie américaine au sortir de la Grande Récession : le rôle de la dette et du désendettement

La reprise de l économie américaine au sortir de la Grande Récession : le rôle de la dette et du désendettement 14 La reprise de l économie américaine au sortir de la Grande Récession : le rôle de la dette et du désendettement Brady Lavender et Nicolas Parent, département des Analyses de l économie internationale

Plus en détail

Septembre 2011 Baromètre bancaire 2011. L'évolution conjoncturelle des banques en Suisse

Septembre 2011 Baromètre bancaire 2011. L'évolution conjoncturelle des banques en Suisse Septembre 2011 Baromètre bancaire 2011 L'évolution conjoncturelle des banques en Suisse Baromètre bancaire 2011 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse Sommaire Executive Summary 3 1 Evolution

Plus en détail

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE 2 Section 1. Problématique de la gestion du risque de change Section 2. La réduction de l exposition de l entreprise au risque de change Section 3. La gestion du risque de

Plus en détail

Prévisions 2012-2016 : incertitudes et croissance molle en France

Prévisions 2012-2016 : incertitudes et croissance molle en France 1 Numéro 171, mai 2012 Prévisions 2012-2016 : incertitudes et croissance molle en France Principales conclusions : Le spectre de la déflation et de l éclatement de la zone euro a été écarté à court terme

Plus en détail

Epargner à long terme et maîtriser les risques financiers

Epargner à long terme et maîtriser les risques financiers Epargner à long terme et maîtriser les risques financiers Olivier GARNIER David THESMAR 2 juin 2009 Le champ du rapport Point de vue des ménages-épargnants, plutôt que celui du financement de l économie

Plus en détail

Annexe 1. Stratégie de gestion de la dette 2014 2015. Objectif

Annexe 1. Stratégie de gestion de la dette 2014 2015. Objectif Annexe 1 Stratégie de gestion de la dette 2014 2015 Objectif La Stratégie de gestion de la dette énonce les objectifs, la stratégie et les plans du gouvernement du Canada au chapitre de la gestion de ses

Plus en détail

Problèmes de crédit et coûts de financement

Problèmes de crédit et coûts de financement Chapitre 9 Problèmes de crédit et coûts de financement Ce chapitre aborde un ensemble de préoccupations devenues essentielles sur les marchés dedérivésdecréditdepuislacriseducréditde2007.lapremièredecespréoccupations

Plus en détail

La dette des ménages canadiens demeure très élevée

La dette des ménages canadiens demeure très élevée 12 septembre 2014 La dette des ménages canadiens demeure très élevée Faits saillants États Unis : accélération bienvenue des ventes au détail. Forte hausse du crédit à la consommation en juillet aux États

Plus en détail

Les Turbos. Guide Pédagogique. Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits présentant un risque de perte en capital

Les Turbos. Guide Pédagogique. Produits à effet de levier avec barrière désactivante. Produits présentant un risque de perte en capital Les Turbos Guide Pédagogique Produits à effet de levier avec barrière désactivante Produits présentant un risque de perte en capital Les Turbos 2 Sommaire Introduction : Que sont les Turbos? 1. Les caractéristiques

Plus en détail

À la recherche de la croissance perdue * Perspectives 2009-2010 pour l économie mondiale

À la recherche de la croissance perdue * Perspectives 2009-2010 pour l économie mondiale PRÉVISION À la recherche de la croissance perdue * Perspectives 2009-2010 pour l économie mondiale OFCE, Centre de recherche en économie de Sciences Po Département analyse et prévision * Cette étude a

Plus en détail

Cinq ans après le début de la crise financière, l économie

Cinq ans après le début de la crise financière, l économie 52 5 L immobilier d entreprise allemand et les investisseurs Par Marcus Cieleback, directeur de recherche, PATRIZIA Immobilien AG. 5.1/ SITUATION GÉNÉRALE Cinq ans après le début de la crise financière,

Plus en détail

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

Le poids de la consommation dans le Pib atteint des niveaux

Le poids de la consommation dans le Pib atteint des niveaux AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS MISSION FINANCIÈRE FRENCH TREASURY OFFICE 11 RESERVOIR ROAD, NW WASHINGTON D.C. 7 TEL : () 9-33, FAX : () 9-39 E - M A I L : afny@missioneco.org 1 SEVENTH AVENUE, 3 TH

Plus en détail

TURBOS Votre effet de levier sur mesure

TURBOS Votre effet de levier sur mesure TURBOS Votre effet de levier sur mesure Société Générale attire l attention du public sur le fait que ces produits, de par leur nature optionnelle, sont susceptibles de connaître de fortes fluctuations,

Plus en détail

Notions: déflation, récession, inflation, taux d'intérêt réel, BCE, credit crunch, taux de change

Notions: déflation, récession, inflation, taux d'intérêt réel, BCE, credit crunch, taux de change TRAVAILLER SUR UN TEXTE Faire un bilan collectif à partir d'un texte sur les acquis des chapitres sur la croissance (fluctuations et crises) et mondialisation et intégration européenne Notions: déflation,

Plus en détail

L activité financière des sociétes d assurances

L activité financière des sociétes d assurances L activité financière des sociétes d assurances L année 2002 est de nouveau marquée par une forte baisse des marchés financiers. Celle-ci entraîne une diminution des plus-values latentes et des produits

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Dans sa dernière publication, RIAD, l Association internationale

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

WS32 Institutions du secteur financier

WS32 Institutions du secteur financier WS32 Institutions du secteur financier Session 1 La vision chinoise Modernisation du système financier chinois : fusion de différentes activités bancaires et financières, accès des ménages au marché des

Plus en détail

L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise

L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise ÉTUDE EN BREF Octobre 2011 L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise Pour les investisseurs, l Europe de l immobilier de bureaux n est pas celle qui est délimitée par les accords

Plus en détail

Nouvelle vague d assouplissement 1

Nouvelle vague d assouplissement 1 Nouvelle vague d assouplissement 1 Ces derniers mois, une vague d assouplissement des politiques monétaires, largement inattendue, a mobilisé l attention des marchés financiers mondiaux. Dans un contexte

Plus en détail

La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux

La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux OCP Policy Center Seminar series La politique monétaire après la crise financière mondiale : Nouveaux enjeux Pierre-Richard Agénor, Hallsworth Professor, University of Manchester and Senior Fellow, OCP

Plus en détail