Palmarès EcoQuartier 2009

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1 Palmarès EcoQuartier 2009 EcoQuartier Lyon Confluence Ville de LYON Desvigne Conseil - JP Restoy pour SPLA Lyon Confluence Direction Générale de l Aménagement, du logement et de la Nature

2 2 Ce document a été réalisé : Sous la direction de Dominique OUDOT-SAINTGERY Sous la coordination de Franck Faucheux Rédigé par Sophie Desprez et Noémie Simand 2 ont également participé : Franck FAUCHEUX et Jérôme ETIFIER Mise en page par : Sophie DESPREZ, Pôle EcoQuartier du CETE de Lyon

3 A - CONTEXTE GENERAL DE L OPERATION 1 Carte d identité administrative et technique du projet Région Rhône-Alpes Département Rhône Commune Lyon Contexte de la commune Quartier Confluence, 2ème arrdt Population communale habitants (INSEE 2007) Aire urbaine : habitants Acteurs Maîtrise d ouvrage délégante Aménageur Maîtrise d oeuvre AMO Développement Durable Autres AMO Grand Lyon SPLA Lyon Confluence Architectes-Urbanistes-Paysagistes coordinateur : - ZAC 1 : Grether-Desvigne - ZAC 2 : Herzog et de Meuron TRIBU (coordonnateur), CETE de Lyon, CERMA, GRAIN JP Marielle (programmation), SOGREAH MAGELIS (sols pollués) 2

4 2 Descriptif de l opération Reconquête de friches ferroviaires et industrielles Superficie de l opération 150 hectares Nombre de logements logts existants logts sur la ZAC logts sur la ZAC 2 Equipements publics dont l hôtel de Région et le musée des Confluences m2 shon sur la ZAC m2 shon sur la ZAC 2 Commerces m2 shon sur la ZAC m2 shon sur la ZAC 2 Bureaux m2 shon sur la ZAC m2 shon sur la ZAC 2 Place nautique depuis le quai sud-ouest Image «symbole du projet» Depaule/PAD/Asylum pour Lyon Confluence 4 3

5 Etat d avancement du projet Chantier Le projet est en phase opérationnelle : la ZAC 1 est en cours de réalisation et le plan directeur de la ZAC 2 a été dévoilé le 10 décembre Immeubles en construction

6 2 Contexte et présentation de l opération 2.1 Présentation de la ville dans son territoire Plan au 1/ Capitale de la région Rhône-Alpes, au confluent de la Saône et du Rhône, Lyon occupe une position stratégique dans la circulation Nord-Sud en Europe. De tradition industrielle, l agglomération lyonnaise se caractérise aujourd hui par un secteur tertiaire largement prédominant (78% des actifs), ainsi que des spécificités industrielles dans les domaines de la pharmacie, l industrie automobile et la chimie. La présence de nombreux sièges sociaux contribue à la présence d emplois qualifiés. Ville de habitants en 2007 (INSEE) dans une aire urbaine de habitants (INSEE), Lyon connait un dynamisme démographique qui s accélère dans la dernière décennie (+6% entre 1999 et 2006). Enfin, la ville a conservé un patrimoine architectural important et bénéficie à ce titre d être inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l UNESCO. 6 5

7 2.2 Présentation du projet dans la ville Le projet Lyon Confluence est localisé au sud de la presqu île lyonnaise, à proximité de la gare Perrache et de la Confluence du Rhône et de la Saône, en continuité immédiate du quartier Sainte-Blandine. Il permet à la ville de Lyon de gagner 150 ha de centre-ville en investissant de manière progressive un ensemble de friches ferroviaires et industrielles sur un site stratégique exceptionnel. A terme, environ logements neufs et logements existants sont concernés par l opération. Le site de Confluence est identifié par le SCOT comme un des sites stratégiques de développement de l agglomération lyonnaise. De ce fait, le projet s inscrit sur le long terme (les premières orientations du projet datent de 1996 et la ZAC 2 s amorce seulement). Plan de situation 6

8 2 2.3 Présentation des grandes orientations du plan masse du projet Le projet de Lyon Confluence a pour ambition de reconquérir le Sud de la Presqu île, espace historiquement dévalorisé mais site emblématique : porte d entrée du centre-ville, confluence des fleuves. En continuité immédiate du centre-ville actuel, au Sud d une des principales gares de la ville, le projet urbain vise ainsi à créer une centralité nouvelle à l échelle du Grand Lyon, en extension du centre-ville historique. La Confluence a ainsi vocation à conforter la dimension économique de l hypercentre, tout en conciliant qualité du cadre de vie, lieu de résidence et de loisirs. Plan masse 8 7

9 2.4 Présentation de l ambition du projet urbain Cette ambition s exprime par la réalisation d un tissu urbain mixte, le développement d une offre innovante et attractive de loisirs urbains, la mise en valeur des fleuves et des qualités paysagères du site, le désenclavement du sud de la presqu île notamment par les transports en commun, la qualité des espaces publics et des espaces verts. La ZAC 1 couvre une superficie de 41 hectares répartis sur deux zones non contigües : la place des Archives, au nord, et le secteur sud-ouest. La quasi-totalité du projet de première phase s inscrit dans le périmètre de la ZAC, à l exception notamment du musée des Confluences sur l extrême Sud de la pointe. Cette première phase, démarrée de manière très pragmatique dès la libération des premières emprises, comprend un programme particulièrement important de constructions à usage résidentiel et tertiaire, ainsi que plusieurs espaces publics majeurs du projet : le parc de Saône, la Place Nautique et la place des Archives. La ZAC 2 vise à aménager le Sud-Est de la presqu île. Cet aménagement a été imaginé en deux parties aux caractéristiques urbaines distinctes : sur la partie Nord de ce secteur, extension de la trame du quartier Sainte-Blandine pour recréer un quartier dense, vivant et habité comme l est un centre-ville, sur la partie Sud, création d un grand espace vert dans lequel viennent s insérer des bâtiments de faible hauteur, afin de mettre en valeur le caractère exceptionnel de la pointe de la Confluence. Enfin, une troisième phase concernera un quartier d habitat existant, le quartier populaire Sainte-Blandine, qui fera l objet d une écorénovation expérimentale, contribuant à améliorer la greffe urbaine. 8

10 2 2.5 Présentation de la ou les grandes forces caractéristiques du projet qui justifie sa place dans le palmarès (quelles innovations? quels thèmes prioritaires? ) Ce projet de renouvellement urbain stratégique d envergure, situé au cœur d une des plus grandes agglomérations françaises, permettra à la ville de Lyon de se développer sur elle-même de manière importante (plus de 100 hectares à urbaniser) avec l ambition de ralentir l étalement urbain en créant une offre attractive en cœur de ville. La proximité des aménités urbaines, l accessibilité du site, l implantation d équipements publics d ampleur régionale et le développement important de l habitat participent de cette stratégie urbaine qui n oublie par ailleurs pas l habitat ancien à travers la mise en œuvre d une étude d éco-rénovation. Cette opération se distingue également par son haut niveau de qualité dans l ensemble des thématiques du développement durable. Le projet est particulièrement performant au niveau de la densité et des formes urbaines, thème pour lequel il a été primé, mais également au niveau de la mobilité, des performances énergétiques et de l éco-construction. Enfin, la deuxième phase du projet (ZAC 2), dont les objectifs sont plus ambitieux en matière de performance environnementale, va permettre de bénéficier des expériences et synergies de la première étape (en phase de réalisation). Le projet se caractérise également par son ancrage dans le temps, avec une stratégie de long terme sur plus de trente ans. Place nautique - les avironneurs 10 9 Boucherat pour SPLA Lyon Confluence

11 3 Cadre général d application des politiques publiques locales (hors projet) 3.1 présentation des documents de cadrage et des projets des territoires supérieurs (SCOT, DTA, loi Littoral, Montagne ) Le Grand Lyon s'est doté de plusieurs documents de cadrage et d'outils pour intégrer le Développement Durable dans ses projets. Il articule aussi ses actions avec des documents d'urbanisme plus classiques : a) Présentation de la DTA de l aire métropolitaine lyonnaise La DTA de l aire métropolitaine lyonnaise, élaborée entre 2000 et 2004, a été approuvée le 9 janvier Elle expose le projet partagé par l ensemble des acteurs publics : «Construire une métropole solidaire de dimension internationale». De grandes orientations ont ainsi été définies : - miser sur quelques pôles d excellence pour passer d une métropole régionale généraliste à une métropole européenne multispécialisée. - renforcer ces pôles d excellence par le développement des fonctions métropolitaines. - organiser une métropole multipolaire. - valoriser la situation géostratégique de la métropole grâce à des infrastructures et des services de transport garantissant une bonne accessibilité. - conforter la plate-forme de Saint-Exupéry et préserver son potentiel de développement. - aller vers une nouvelle répartition des dynamiques démographiques, plus favorable à certains territoires en perte d attractivité et aux pôles urbains déjà équipés. - prendre en compte dans les projets de développement les risques technologiques et naturels. - maîtriser l étalement urbain et lutter contre la banalisation de l espace. Confluence répond à cette dernière orientation en particulier. b) Présentation du SCOT de l agglomération lyonnaise Lancé en 2004, le SCOT de l agglomération lyonnaise sera définitivement arrêté en janvier 2011, pour remplacer l ancien Schéma directeur "Lyon 2010" qui s achève en Le SCOT de l agglomération lyonnaise a pour ambition de dessiner une métropole où s équilibrent croissance économique et démographique, respect de l environnement, équité sociale et solidarité territoriale. 10

12 2 Le SCOT développe ainsi quatre principes majeurs d aménagement, déclinés pour chaque territoire. - la multipolarité : organiser le développement urbain autour d une douzaine de bassins de vie. Ce nouveau cadre de référence, destiné à limiter les déplacements, et notamment l usage de la voiture, conjugue équipements commerciaux, éducatifs, sportifs, de santé. - la multifonctionnalité : promouvoir une ville «mixte» où cohabitent toutes les fonctions urbaines. Cette organisation urbaine érige en modèle la «ville des courtes distances» plus sobre au plan énergétique et plus économe en déplacements. Elle requiert en contrepartie une desserte renforcée des bassins de vie en transports en commun. - l intensité urbaine : pour accueillir de nouveaux habitants, le SCOT préconise un modèle de développement urbain plus dense. Le renforcement de l intensité urbaine, sans nuire à la qualité de vie des habitants, participe à la préservation des espaces naturels. - Le respect de l équilibre ville-nature : favoriser la présence du végétal au sein du territoire urbain et préserver les espaces naturels, agricoles et forestiers. Parallèlement, le réseau bleu formé par le Rhône et la Saône s affiche comme une composante majeure d un nouveau cadre de vie tourné vers les espaces en eaux. Il représente également une alternative aux transports de marchandises par la route. Confluence, en tant que site stratégique du SCOT, met en application ces quatre principes. c) Présentation de l agenda 21 communautaire Le 17 mai 2005, l Assemblée communautaire a approuvé le premier Agenda 21 du Grand Lyon en séance publique. Le plan d actions Agenda 21 du Grand Lyon, réactualisé pour la période , regroupe 100 actions programmées à court, moyen et long terme, structurées autour de cinq orientations stratégiques, fruit d une vision alliant pragmatisme et recherche d exemplarité

13 Orientation n 1 : favoriser tout à la fois la cohésion sociale et le développement économique. Cette orientation vise notamment à promouvoir des logements de qualité pour tous (application du référentiel habitat durable du Grand Lyon à tous les logements sociaux construits dans l agglomération) et à favoriser le renouvellement urbain. Orientation n 2 : réaffirmer localement la lutte contre l effet de serre, avec notamment la mise en œuvre d un plan Climat. Orientation n 3 : améliorer le cadre de vie des habitants. Orientation n 4 : positionner le Grand Lyon et les communes comme animateurs de la prise en compte du développement durable, de manière partenariale. Orientation n 5 : engager l institution communautaire à se mobiliser pour le développement durable. 3.2 s il existe une Agence d Urbanisme, présenter son action, et est-elle impliquée dans le projet? L Agence d urbanisme pour le développement de l agglomération lyonnaise a réalisé pour le compte de la SPLA un atlas «Lyon Confluence» publié en décembre Cet atlas a pour vocation de positionner le projet «Lyon Confluence» dans une double vision d agglomération et de proximité, en offrant une argumentation et une visibilité des choix stratégiques de programmation des projets futurs (quartier Perrache / Sainte-Blandine et ZAC 2). 12

14 2 B - CARACTERISTIQUES DE L OPERATION EN TERME D ECOQUARTIER 1 Qualité urbaine et architecturale La SPLA, avec l aide de son AMO Développement durable, et de partenaires réunis en groupe de travail, a défini des objectifs généraux de développement durable sur l ensemble du projet pouvant être déclinés en prescriptions précises dans le cadre de cahiers des charges spécifiques. La SPLA a ensuite arbitré entre les différents objectifs et a choisi de promouvoir prioritairement la qualité de vie et le confort, ainsi que l énergie. Ces prescriptions se sont généralisées et ont constitué un des éléments des Cahiers des Charges de consultation, pour les opérations dont la SPLA maîtrise les terrains et la gestion de l opération. La sélection des projets s est ainsi réalisée sur la base de trois critères : - un critère de qualité architecturale. - un critère de performance environnementale. - un critère de programme (avec une proportion minimum de locatif social et d accession encadrée). La volonté politique du Grand Lyon sur la qualité architecturale et environnementale des projets s est traduite également par une fixation de la charge foncière préalablement à la consultation. Le niveau de charge foncière n est donc pas mis en compétition : la SPLA Confluence indique à l avance le montant attendu du foncier afin de neutraliser ce critère dans le jugement des offres, ce qui permet aux candidats de «se concentrer» sur la qualité architecturale et environnementale de leurs projets

15 L éco-construction Isolation bâtiment Le plan masse est majoritairement orienté Nord-ouest/Sud-est permettant de récupérer des apports solaires lorsque les prospects le permettent. L espace de respiration généré par les espaces publics permet de favoriser les récupérations d apports solaires pour la plupart des îlots. Des îlots ouverts et des percées privilégiées dans l axe nord/sud permettent une ventilation dans cet axe pour les jours de vent. Cette ventilation présente un grand intérêt pour le confort des espaces extérieurs en été. Les espaces publics fortement végétalisés (notamment le parc de Saône) participent à la régulation de la température des îlots. Par ailleurs, l aménagement du Port Rambaud a favorisé la réutilisation des matériaux existants : conservation des ponts roulants, réutilisation des bétons et pierres d origine pour constituer le revêtement au sol, conservation des rails de chemin de fer et préservation de l ossature d une partie des bâtiments, reconvertis en pergolas géantes végétalisées. 14

16 2 Les mixités : sociale et fonctionnelle La mixité sociale est prise en compte dans le projet à travers : la programmation de logements sociaux (24% social + 15% intermédiaire) une diversité typologique permettant un parcours résidentiel adapté au sein du quartier un montage spécifique : les promoteurs s engagent à réserver une partie de leur programme à des promoteurs sociaux (mixité imposée par la SPLA sur certains îlots) La mixité sociale s exerce ainsi à l échelle de l îlot. Si la part de l habitat est importante, représentant 1/3 des m² de la première phase, c est l ensemble des fonctions de la ville qui va trouver sa place à la Confluence. Les 2/3 restant sont en effet destinés à accueillir des bureaux, commerces et services, notamment sous forme d activités installées en pied d immeubles. Cette mixité fonctionnelle s exercera dans chaque ilot, à l image des centre-villes traditionnels. La densité et les formes urbaines Voir page 26 (Focus sur le Palmarès) Immeubles 16 15

17 La mobilité et l accessibilité (loi handicap de 2005 : mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics) Du fait de son positionnement exceptionnel au cœur de la ville, le quartier Confluence est particulièrement bien desservi en transports en commun : à proximité de la gare multimodale de Perrache (TER, TGV, car, bus, tram, vélo v), traversé par le Tramway depuis 2005 (pouvant être doublé, si besoin, par une ligne de métro à long terme). Ainsi, la distance maximale d un arrêt de transport en commun sur la ZAC1 est de 400 m. Le positionnement central du projet concourt à favoriser naturellement les circulations piétonnes et modes doux. Ces pratiques seront par ailleurs encouragées par l aménagement des Berges de Saône (2,5km), par l aménagement d itinéraires cyclables et le développement de stations Vélo V sur l ensemble de la zone, par le réaménagement du centre d échanges Perrache qui constitue aujourd hui une coupure urbaine forte et qu il s agit de rendre plus perméable aux circulations douces (une étude est menée sur l amélioration de sa traversée piétonne)... Concernant les logements en construction, le PLU impose 1 m² de stationnement vélo pour 100m2 de SHON. Afin de limiter les déplacements polluants, les voies de circulation ont été réaménagées pour laisser plus de place aux modes de déplacement alternatifs, tandis qu une politique globale de stationnement a été définie : - limitation via le PLU de la place du stationnement dans les constructions : 1 place de parking voiture pour 75 m2 de SHON dans les logements (voire 103m² de SHON sur l îlot C),1 place maximum pour 90 m² de SHON dans le tertiaire. - limitation des parkings enterrés pour réduire l impact sur l hydrologie souterraine. - mutualisation du stationnement du Pôle de loisirs avec les bureaux à proximité. - réflexion sur l organisation des livraisons pour le futur pôle de loisirs afin de limiter les nuisances. - réflexion avec les DRH des principaux sièges en cours d installation visant à mutualiser les flottes de stationnement - réflexion avec la société LYON PARC AUTO de la possibilité de «disséminer» à l intérieur des parcs privés (tertiaires ou logements) quelques places «AUTO LIB». 16

18 2 Qualité envrironnementale L eau En matière de gestion des eaux pluviales, le réseau séparatif est majoritairement mis en place et le rejet des eaux pluviales au milieu naturel est prévu, si possible par le biais d un réseau à ciel ouvert (noues, fossés, caniveau ouvert ) La limitation de l imperméabilisation des îlots par l intermédiaire de toitures végétalisées ou végétalisation des dalles de parking est exigée dans les cahiers des charges de prescriptions. La consommation d eau potable liée à l entretien des espaces publics constitue un critère important dans le choix des matériaux et dans le choix des espèces végétales. Un cahier de prescriptions est fourni à chaque constructeur et maître d oeuvre lui permettant de faire ses choix sur des critères d entretien, maintenance et développement durable. Des exigences en matière d économie d eau potable sont données dans le cahier des exigences environnementales (mise en place d appareils économes en eau, récupération des eaux de pluie...) Les déchets (à l échelle de la ville / de l opération / du bâtiment) Déchets de chantier Une étude amont sur les gisements de déchets et les filières de valorisation possibles a permis d organiser la filière (détermination de surface de stockage des déchets ménagers en fonction des îlots notamment). La démarche environnementale inclut une charte de chantiers à faibles nuisances

19 La biodiversité (à l échelle de la ville / de l opération / du bâtiment) Le Grand Lyon et la Ville possèdent une expérience importante et valorisable en terme de gestion différenciée des espaces verts (label écogestion pour le parc de Feyssine). Les espaces publics (parc urbain de 14 ha) et les îlots privés incluent une forte proportion de végétation. Les espaces verts urbains définitifs seront conçus comme des écosystèmes vivants accueillant et favorisant la biodiversité des espèces animales et végétales. Les aménagements de type zone humide prévus sur le site tels que les fossés, les lônes et les noues vont permettre d introduire de la diversité dans le milieu urbain. Ces aménagements constituent également des continuités écologiques. Le choix des espèces va donc prendre en compte les caractéristiques du site (nature des sols, climat, place disponible, disponibilité de l eau ). Ainsi, des essences locales vont être privilégiées. Des paysages végétals provisoires sont créés pour valoriser les friches en attente de projet Un observatoire de la biodiversité sera mis en place en partenariat avec la FRAPNA. Parc de Saône-jardins au coeur d îlot Depaule/PAD/Asylum pour Lyon Confluence 18

20 2 L energie (à l échelle de la ville / de l opération / du bâtiment) Les objectifs énergétiques fixés à l échelle du Quartier Lyon Confluence sont : Quartier existant (Sainte-Blandine) : écorénovation exemplaire des logements à 50 kwh/m2/an pour 50% des logements d ici 2012 et 100% des logements d ici Phase 1 : réflexion sur le raccordement au futur réseau de chaleur de la phase 2, exigences de plus en plus importantes au niveau des bâtiments Phase 2 : Quartier à énergie positive d ici Pour cela, le projet s appuie sur : - son potentiel bioclimatique dans la morphologie urbaine (orientation Nord ouest Sud est, ventilation des îlots favorisée par l implantation et les formes urbaines, végétalisation des espaces publics...). - l optimisation du niveau de production, des réseaux : une étude énergétique a été réalisée à l échelle du quartier Lyon Confluence, afin de fixer des objectifs en matière d utilisation des énergies renouvelables, de consommations énergétiques pour les immeubles de logements et de bureaux, d émissions de gaz à effet de serre et de déchets nucléaires. Avant que le réseau de chaleur ne soit disponible sur le quartier de Lyon Confluence, le choix a été fait de produire l énergie à l échelle de l îlot. Les espaces sont toutefois prévus au niveau des réseaux publics pour intégrer le réseau de chaleur lorsqu il sera présent et que sa production sera compatible avec les objectifs de réduction de gaz à effet de serre. - l accès aux énergies renouvelables, défini à l échelle des îlots dans les cahiers des charges de qualité environnementale. Les îlots A, B, C (660 logements et m2 de bureaux), lauréats du programme européen de réduction de la consommation énergétique CONCERTO, ont fait l objet de contraintes énergétiques ambitieuses en matière de couverture par des énergies renouvelables. Ainsi, pour ces îlots, 80% des consommations de chauffage et d eau chaude sanitaire et 50% des consommations d électricité des communs sont couverts par des énergies renouvelables (chaufferies bois, chauffe eau et panneaux solaires photovoltaïques et thermiques). Ils consomment 50% de moins que ne l impose la réglementation thermique en vigueur

21 3 Gouvernance Présentation des acteurs de l opération (et les jeux d acteurs entre eux, notamment la question des contrats : qui paie qui et quoi?) Le projet Lyon Confluence bénéficie d un portage politique fort. Il a été initié par Raymond Barre qui en avait fait un objectif de son plan de mandat en La SEM Lyon Confluence a spécifiquement été créée pour l opération en 1999 et est présidée par le maire de Lyon, également président du Grand Lyon. La SEM a été transformée en Société Publique Locale d Aménagement (SPLA) afin d assurer la pérennité du pilotage sur la deuxième phase d aménagement. Présentation des partenaires locaux et de leurs actions dans l opération Des partenariats ont été noués : avec l ADEME et l ALE (Agence Locale de l Energie) : participation à des groupes de réflexion, incitation des promoteurs à s inscrire aux appels d offres du PREBAT (Bâtiments Basse Consommation)... avec le WWF : le Grand Lyon, la société publique locale d aménagement et le WWF ont signé une convention pour la certification écologique du quartier Confluence (démarche «One planet living»). avec le PLIE sud ouest (Plan Local pour l Insertion et l Emploi) pour mettre en place des clauses d insertion. L ensemble des marchés de travaux publics gérés par la SPLA intègrent systématiquement des clauses d insertion professionnelles. Ces mêmes clauses ont été mises en oeuvre sur les chantiers des grands équipements publics, notamment l Hôtel de Région Rhône Alpes. La SPLA réfléchit avec le PLIE aujourd hui à la mise en oeuvre de 2 nouveaux dispositifs dans le cadre de la 2ème phase de l opération : extension des clauses d insertion à ses propres marchés d ingénierie (architectes, Bet, géomètres..) afin de favoriser l accès à l emploi de jeunes diplômés, intégration dans les cahiers des charges de cession aux promoteurs de ces mêmes clauses d insertion, avec des objectifs quantifiés. 20

22 2 La participation citoyenne La concertation tient une place importante aux différentes phases de l opération (de l émergence/programmation, étude urbaine à la réalisation). Elle a permis et permet d informer et de communiquer sur les conditions de réalisation du projet mais aussi de faire participer les habitants à la vie du projet. Deux chargés de concertation sont employés par la SPLA. Le dispositif de concertation se concrétise sous des formes très variées : expositions publiques, ateliers d habitants, ateliers de concertation habitants/concepteur, maison du projet (créée en 2006, visiteurs par an), réunions publiques avec les élus, désignation d un médiateur, travail avec un panel d habitants sur la perception globale du projet, parcours et balades de chantier, site internet, blog des habitants, accompagnement des habitants pendant les travaux, etc. Le management global du projet Dans l objectif de développer une démarche de développement durable sur Confluence, la SPLA a engagé en 2002 le bureau d études TRIBU pour réaliser une analyse et une évaluation environnementale du projet urbain défini par l équipe Grether-Desvigne. Cela a notamment permis un travail spécifique sur l énergie et la gestion des déchets qui apparaissaient comme des points faibles dans le diagnostic. Des groupes de travail thématiques ont été organisés avec la participation du Grand Lyon, de la ville de Lyon, de l agence locale de l énergie et de l ADEME. Parallèlement, la SPLA a engagé la candidature de Lyon Confluence pour le programme de réduction de la consommation énergétique CONCERTO. Ces travaux ont permis également la définition d objectifs généraux de développement durable sur l ensemble du projet pouvant être déclinés en prescriptions précises dans le cadre de cahiers des charges spécifiques. La SPLA a ensuite arbitré entre les différents objectifs et a choisi de promouvoir prioritairement la qualité de vie et le confort, ainsi que l énergie

23 Le Bureau d études Tribu (en lien avec d autres bureaux d études spécialisés) assure un suivi environnemental pour les îlots construits sur des terrains appartenant à la SPLA, à savoir : - mise au point des cahiers des charges Qualité Environnementale sur les lots concernés. - analyse des projets en phase Avant Projet Détaillé (APD) lors du dépôt du permis de construire. - analyse des Dossiers de Consultation des Entreprises (DCE) et avis. Le contrôle ne se réalise cependant pas sur les pièces du marché. Des réunions sont organisées en cas de problèmes. - visites de chantier. La deuxième phase du projet s organise autour du maître d ouvrage (la SPLA) et de son AMO Développement durable (Tribu), lesquels font dialoguer 3 pôles réunissant différentes compétences (internes ou externes) : pôle programmation/concertation, pôle urbanisme paysage architecture, pôle technique et gestionnaire. L évaluation du projet Les cahiers des charges de Qualité environnementale les plus récents exigent du promoteur un suivi en phase chantier et un suivi des premières années d exploitation, dont la méthode serait au libre choix du promoteur. Dans le cadre de CONCERTO, les financements européens ont permis d aller au-delà, puisqu un monitoring sur plusieurs appartements sera mis en place sur 3 ans. Ces mesures qui portent sur la consommation énergétique des bâtiments permettront de valider les expertises des bureaux d études partenaires de CONCERTO. 22

24 24 Montage économique du projet Le planning de l opération 1995 : inscription de l aménagement de la Confluence dans le plan de mandat de Raymond Barre, maire de Lyon et président du Grand Lyon : lancement de la concertation Les étapes du processus opérationnel : ZAC 1 : ZAC 2 : 1999 : création de la SEM Lyon Confluence, devenue une SPLA depuis : choix de l équipe Grether-Desvigne-RFR pour l étude urbaine 2001 : création de la ZAC 2003 : approbation du dossier de réalisation de la ZAC 2004 : premier appel d offres lancé dans le cadre du programme européen CONCERTO sur les îlots ABC 2005 : mise en service du tramway 2007 : livraison des premiers immeubles de bureaux 2009 : choix de l équipe Herzog et de Meuron-Desvignes pour la conception du plan d ensemble 2010 : dossier de création de la ZAC Eco-rénovation Sainte-Blandine : : étude en cours 24 23

25 L économie du projet, son déroulement et son financement Afin de garantir dans le temps l équilibre économique et financier de l opération, la SPLA assure la production semestrielle d un «CRAC», Compte Rendu Annuel d Activité aux Collectivités porté à délibération annuelle du Grand Lyon et permettant de vérifier en permanence l avancement physique du projet (phasage études, acquisitions foncières, travaux, commercialisation ), les états financiers prévisionnels des dépenses et des recettes d aménagement, le niveau de trésorerie et d anticiper tous dérapages potentiels sur ces indicateurs. Ce pilotage étroit a permis ainsi de maintenir le niveau de participation financière du Grand Lyon à l équilibre du bilan d opération d aménagement : initialement délibéré à hauteur de 92 millions d euros en 2003 lors de la création de la ZAC, ce niveau n a pas varié depuis cette date et devrait être maintenu d ici la clôture de l opération (2012 /2014). La commercialisation des charges foncières L ensemble du foncier de la 1ère ZAC (40 ha) a été acquis à l amiable auprès de grands propriétaires institutionnels (GDF, RFF, SNCF, La Poste) et de quelques industriels. Du fait d'une pollution très importante sur le site, une procédure globale et innovante de réhabilitation des sols a été mise en place. Cette procédure a permis de maîtriser et de provisionner dans le bilan financier de l opération d aménagement le coût très élevé du traitement des terres (près de 30 millions d euros). La totalité de la 2ème phase de l opération (24 ha) correspondant à l emprise de l ancien Marché d'intérêt National (marché de gros) est déjà propriété du Grand Lyon. Le niveau de charges foncières n est pas mis en compétition : la SPLA Confluence indique à l avance le montant attendu du foncier afin de neutraliser ce critère dans le jugement des offres. Ce niveau de charge foncière est fixé à l avance en accord avec le Grand Lyon : - pour la partie accession libre ou tertiaire : au regard des charges foncières moyennes observées sur des programmes similaires sur les autres ZAC de l opération en intégrant toutefois une légère décote du fait des exigences HQE sur le site (Label BBC à minima), - pour la partie locatif social ou accession sociale encadrée (35% des logements dans la 1ère phase et 50% dans la 2ème phase), 24

26 2 l aménageur fixe un prix de charge foncière compatible avec le financement des opérations sociales (travail amont avec les principaux bailleurs de l agglomération) lorsque l opérateur construit en direct ou indique un prix maximum de Vente et Etat Futur d'achévement (VEFA) quand ces logements sont réalisés dans le cadre d opérations plus globales par les opérateurs privés pour le compte des bailleurs sociaux. Premier bilan de l opération Bilan financier de la première ZAC : 230 millions d euros engagés aujourd hui à plus de 60% (achèvement prévisionnel en 2013) Programme prévisionnel pour la deuxième ZAC : 260 millions d euros ( ) Lyon Confluence - Perspective nocturne Depaule/PAD/Asylum pour Lyon Confluence 26 25

27 C - FOCUS SUR LE PALMARES OBTENU PAR LE PROJET Le projet a été primé sur la thématique «Densité et formes urbaines». Les formes urbaines proposées par le projet du quartier Lyon Confluence constituent une prolongation du tissu urbain de la Presqu île de Perrache. Ce projet se caractérise ainsi par une forte densité avec des îlots allant de R+7 à R+9. L une des ambitions du projet étant de renforcer l attrait du centreville, le projet a souhaité concilier cette densité avec un rapport privilégié au paysage, des espaces végétalisés étendus et des espaces publics de qualité. Des espaces publics généreux Ainsi, la reconquête des rives de Saône donne lieu à la création d un parc de 14 hectares «le parc de Saône», qui se ramifie en profondeur dans le quartier sous formes de squares et jardins résidentiels, au cœur des îlots ou sur les rues. Cela permet à chaque bâtiment de la Confluence d être connecté au système de parcs. La plus emblématique des ramifications du Parc de Saône est constituée par la place nautique. Ce vaste espace public de 4 ha, organisé autour d un plan d eau (la darse), fait pénétrer le fleuve dans la ville et ouvre vers le grand paysage de la Saône. Il se compose de deux longs quais aux vocations complémentaires : commerces et loisirs au Sud, logements et bureaux au Nord. Deux passerelles ont été aménagées, assurant la continuité des promenades piétonnes. La halte fluviale est destinée à accueillir des bateaux de plaisance de passage. Les quais et gradins, espaces de promenade et de repos, permettent le contact direct des habitants avec l eau. 26

28 2 Une inscription dans l histoire industrielle du quartier L aménagement de la Confluence s inscrit également dans l histoire de la ville et s applique à respecter la mémoire des lieux. L aménagement du port Rambaud en est un bon exemple : la reconversion de ce site de 6 hectares en bord de Saône s est réalisée dans une démarche de mise en valeur du passé industriel du site. L objectif est d en faire un espace ouvert et animé, participant à la dynamique culturelle et ludique. Sur l alignement du quai, un mélange de réhabilitation de friches industrielles et de constructions neuves forme aujourd hui un ensemble cohérent. La programmation est axée sur la culture, la communication, les médias et la création contemporaine. La Sucrière, ancien entrepôt, a été transformée en lieu d exposition d art contemporain. Le pavillon des Douanes reconverti abrite galeries d art et agences de communication. La réutilisation des matériaux existants est une des caractéristiques de cet aménagement : les ponts roulants et rails de chemin de fer ont été conservés, les bétons et pierres d origine réutilisés pour constituer le revêtement de sols Une qualité urbaine et une diversité architecturale Hormis la conception générale du projet confiée à François Grether et Michel Desvigne, plusieurs équipes de maîtrise d oeuvre ont été sélectionnées pour l aménagement des espaces publics comme la place des Archives, la place nautique ou le parc des berges de Saône. Pour les constructions de bâtiments, de nombreux architectes de niveau international ont été sélectionnés. La sélection des équipes promoteurs/architectes s est réalisée sur la base de la qualité architecturale et environnementale des projets, la charge foncière étant fixée par avance. Les îlots A, B, et C sont des programmes de construction emblématiques : situés le long de la darse, ils présentent des formes architecturales innovantes et des performances énergétiques très élevées. L îlot A, «Saône Park», orienté Sud et Ouest, face au paysage de balmes et à la darse, bénéficie d un emplacement exceptionnel. Trois équipes d architectes ont travaillé pour concevoir une réalisation haut de gamme. La façade Sud présente des loggias imbriquées comprenant lofts et appartements modulables, une juxtaposition de volumes fragmentés afin d éviter l effet d ensembles immobiliers compacts. et la complexité des façades.

29 L îlot B a été réalisé par quatre équipes d architectes. La réflexion architecturale sur «Lyon Islands» s inspire du passé portuaire du site, avec des volumes inspirés des formes des conteneurs. Une double peau de verre protège la façade sur darse. L architecture des bâtiments traduit le mouvement de la ville. Enfin, l îlot C, le «Monolithe» présente une forme très compacte afin de limiter les déperditions d énergie. Cinq agences d architectes ont participé au projet, travaillant chacune avec des matériaux et des textures différents (bétons, bois, inox et aluminium) créant la variété. Ilot B Ilot C 28

30 2 D - CONCLUSION ET ANNEXES Lyon Confluence est un projet exemplaire de renouvellement urbain se déployant sur un site stratégique et emblématique de l agglomération lyonnaise : sur une friche industrielle et portuaire, il combine constructions neuves d architecture contemporaine, éco-rénovation d Habitations Bon Marché (HBM) et réutilisation de bâtiments industriels. Il vise ainsi à valoriser la qualité paysagère et patrimoniale du site mais aussi à renforcer le caractère métropolitain de la ville. La mise en place d une structure dédiée permet au Grand Lyon de se donner les moyens de ces objectifs urbains, environnementaux et sociaux. L ensemble des thématiques de développement durable est traité de manière satisfaisante voire excellente, dans une perspective évolutive (de la ZAC 1 à la ZAC 2). Lyon Confluence présente des qualités urbaines et architecturales très intéressantes. Ce projet privilégie la continuité urbaine, la lisibilité de la trame et la mise en valeur d un site exceptionnel. La qualité et la diversité des formes urbaines et l équilibre entre construction et espaces libres sont remarquables

31 E - L OPERATION EN IMAGES Halte fluviale Eric SAILLET pour Lyon Confluence Promenade de Saône Depaule/PAD/Asylum pour Lyon Confluence 30

32 2 Quartier Sainte-Blandine Eric SAILLET pour Lyon Confluence Eric SAILLET pour Lyon Confluence La Confluence 32 31

33 Quartier Confluence Boucherat SPLA Lyon Confluence les salins port Rambaud 32

34 2 34 Centre d'études Techniques de l'équipement de Lyon 46, rue Saint Théobald BP L Isle d Abeau Tél. : Fax : Conception : CETE de Lyon- Pôle EcoQuartier