HAUTE-VOLTA. Récits historiques

Transcription

1

2 HAUTE-VOLTA Récits historiques

3 LIGEL, 77, RUE DE VAUGIRARD PARIS Vie N 380 Précis d'histoire de l'ouest Africain. 381 Précis d'histoire de la Haute-Volta. 382 Précis d'histoire du Mali Histoire de la Haute-Volta. L'Afrique. Le Monde. Carte des Groupes ethniques de Haute-Volta. Carte murale en 6 couleurs, laquée, cm Histoire du Dahomey. L'Afrique. Le Monde. 390 E 50 Contes et Fableaux de la Savane. I. C.M. I. 391 E 50 Contes et Fableaux de la Savane. II. C.M. II Eduquer... Enseigner. Tome I. Pédagogie générale. Psychologie et Education Eduquer... Enseigner. Tome II. Pédagogie pratique. Préparation au C.A.P Guide de Pédagogie pratique. Extrait du livre précédent. Une série de tableaux synthétiques des principales questions La Leçbn de Catéchisme. Supplément à «Pédagogie pratique» à l'usage des Maîtres chrétiens. Récits historiques. Cours élémentaire. Un volume par République (1). 612 Tropiques enchantés. (1) Côte d'ivoire, Dahomey, Haute-Volta, Mali, Niger, Sénégal, Togo.

4 Marcel GUILHEM Sylvain TOÉ HAUTE-VOLTA Récits historiques COURS ÉLÉMENTAIRE LIGEL 77, rue de Vaugirard, Paris VI

5

6 AUX MAITRES Au Cours Elémentaire, l'enseignement de l'histoire est anecdotique, intuitif, pittoresque. Il doit être «une suite d'histoires, comme en racontent les grands-parents à leurs petits-enfants» (E. Lavisse). C'est ce que nous nous sommes efforcés de faire, dans cet ouvrage destiné aux élèves de 3e et 4e années des Ecoles africaines. Nous avons choisi un personnage remarquable, un épisode saillant, une anecdote, même enjolivée par les chants des griots, et nous avons raconté cela aussi simplement que nous avons pu. Nous n'avons pas cherché à relier les faits entre eux, «ni à mesurer le temps écoulé, ce qui est, à coup sûr, au-dessus de la portée des enfants», mais, comme les écoliers d'afrique sont plus âgés que leurs camarades de France du même Cours, nous n'avons pas craint d'ajouter quelques dates et d'insérer les faits dans leur contexte explicatif. Chaque leçon comporte : 1 Un exposé simple, suivi de quelques lignes de résumé à confier à la mémoire. 2 Une illustration appropriée, accompagnée de questions qui soient comme un commentaire oral ou écrit de l'image et, souvent, une récapitulation du récit. La réponse à ces questions constituera d'abord un exercice d'élocution ; elle pourra ensuite donner lieu à un travail écrit : petite «rédaction» à la portée des enfants de ce Cours.

7 Parfois, elle comporte aussi un dessin au trait, facile à reproduire, et susceptible de donner lieu à une activité dirigée : dessin, découpage et collage, modelage à la glaise, tissage, pliage... Cette activité dirigée, ainsi que l'exercice d'élocution et de rédaction sur une «image» sont ce qui convient le mieux aux élèves de cet âge dans l'enseignement de l'histoire. Le point de départ de la «leçon» et, en un sens, le plus important, demeure cependant l'exposé. Tout le monde conçoit cela. Sans lui, les «exercices» oraux, écrits ou manuels, n'ont pas de sens. Il importe que le maître le «réussisse», qu'il en fasse quelque chose de très «intéressant», comme disent très justement les enfants. «Le Maître n oubliera pas qu'il doit raconter... Les textes les mieux faits ne sauraient dispenser de cet effort. C'est en luimême qu'il trouvera les mots simples, directement compris et saisis, les expressions suggestives, les images et comparaisons frappantes, les termes chargés d'émotion communicative qui donnent au récit toute son efficacité.» Le tout ne doit pas dépasser dix minutes et restera très vivant. Ce n'est qu'après cette narration palpitante d'intérêt, que les élèves prennent le livre, qu'on regarde ensemble les images, qu'on répond aux questions indiquées (et à d'autres!), qu'on lit, si le Maître le juge à propos, le texte de l'exposé. En histoire, même élémentaire, on ne peut guère éviter certains termes techniques ou d'époque. On les a employés à regret, sachant bien qu'ils sont incompris des enfants de cet âge. Un mot comme celui de «dynastie» suite de rois d'une même lignée (famille) devra être expliqué. Le maître ne s'étonnera pas de trouver quelques-uns de ces mots dans chaque récit. Il les écrira au tableau noir et pourra utilement les faire copier avec la phrase ou l'expression qui les contient. Ce premier voca-

8 bulaire historique, bien acquis, rendra plus abordable l'enseignement de l'histoire au Cours Moyen, que l'on trouve généralement difficile, faute de cette préparation au Cours Elémentaire. Il faut savoir aussi choisir dans ce texte même. On peut fort bien, au C.E., n'en lire qu'une partie, la plus accessible, la plus anecdotique, s'il y a lieu. Notons qu'on trouvera dans le «Précis d'histoire» du Cours Moyen, notamment dans les «lectures» qui terminent les leçons, quantité d'autres récits, faciles à adapter, et très capables de repondre à la curiosité d'enfants du Cours Elémentaire. Le maître aura ce Précis sous la main pour agrémenter ses leçons. L'horaire de 3e et 4e années accorde deux quarts d'heure à l'enseignement de l'histoire. Un de ces quarts d'heure pourra être consacré au «récit» proprement dit et à l'explication orale de l'image, l'autre à l'activité dirigée correspondante. Aucun maître n'ignore enfin que des «causeries familières sur l'histoire locale, des notions du passé et du progrès de l'humanité» sont inscrites par le législateur au programme d'histoire pour le Cours Elémentaire. Ces causeries ont été placées au début et à la fin de l'ouvrage. On ne saurait trop en dire l'importance et en marquer l'intérêt. Le maître ne craindra pas d'insister sur ces notions, surtout en 3e année. Il y consacrera, s'il le faut, plus de leçons que nous n'en avons indiquées, quitte à réserver ensuite, pour la 4e année C.E. tels «récits» plus difficiles à saisir.

9

10 GRANDES ÉTAPES

11 - 1 - TROIS GÉNÉRATIONS : UN SIÈCLE Un livre d'histoire ; un nouveau livre! Celui-ci est un des plus intéressants, car tu y apprendras ce qui s'est passé autrefois dans le monde, et surtout en Afrique. L'histoire nous apprend ainsi les choses du passé. Tu as sûrement entendu, à la veillée, un vieillard qui racontait les événements de sa jeunesse, par exemple l'arrivée des Blancs dans le pays. Tu l'as peut-être entendu dire : «Mon père me disait que, lorsqu'il était petit...». Tu as appris ainsi une très vieille histoire du temps où ton grand-père avait ton âge. C'est très vieux cela. Comptons ensemble. Tu as 9 ans ; ton père en a 35 ; ton grandpère 70. Toi, ton père, ton grand-père, cela fait trois «générations». On dit des gens qui ont à peu près le même âge qu'ils «sont de la même génération». Si le père de ton grand-père vivait encore, il aurait 100 ans environ. Les faits du temps de son enfance, ont donc eu lieu, il y a environ cent ans, soit trois générations avant la tienne. Ces 100 ans, cette durée de trois générations, on appelle cela : un siècle. Que fait le vieillard représenté sur l'image? Combien d'enfants a-t-il autour de lui? Sont-ils intéressés? Qu'est-ce qui le prouve?

12 Tu as sûrement entendu, à la veillée...