CGIAR. Acquis de la crise rizicole : politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique

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1 Africa Rice Center CGIAR Centre du riz pour Afr car ce l Afrique Acquis de la crise rizicole : politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique

2 Sommaire Une longue tradition de politique de recherche 1 De nouveaux défis : La tempête fait rage : la crise des prix des denrées alimentaires 9 Et que réserve le futur? 14 États membres d AfricaRice et pays où AfricaRice a effectué des travaux sur les politiques Pays membres d AfricaRice Pays membres d AfricaRice Pays Pays couverts couverts par par des des activités activités de de politiques et d impact et d impact Pays non membres d AfricaRice Pays non membre d AfricaRice

3 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique i Africa Rice Center Centre du Afr car ce riz pour l Afrique Acquis de la crise rizicole : politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique Centre du riz pour l Afrique (AfricaRice) 01 B.P Cotonou, Bénin Téléphone : (229) Fax : (229) Courriel : AfricaRice@cgiar.org

4 ii Acquis de la crise rizicole Centre du riz pour l Afrique (AfricaRice) 2011 AfricaRice exhorte les lecteurs à faire un bon usage de cet ouvrage. Une citation correcte est requise. Les désignations utilisées dans la présentation du matériel de cette publication n impliquent pas l expression de quelque opinion que ce soit de la part du Centre du riz pour l Afrique (AfricaRice) concernant le statut juridique d un pays, territoire, ville ou zone ou de ses autorités ou concernant la délimitation de ses frontières. Citation Centre du riz pour l Afrique (AfricaRice) Acquis de la crise rizicole : politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique. Cotonou, Bénin: ii+26 pp. ISBN (imprimé) (pdf) Texte : Guy Manners Impression : Pragati Offset Pvt Ltd, Hyderabad, Inde. Crédits photo Toutes les photos sont l œuvre du personnel du Centre du riz pour l Afrique.

5 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 1 Une longue tradition de politique de recherche Pendant plus de 25 ans depuis les années 1980, le Centre du riz pour l Afrique (AfricaRice) et ses États membres ont lutté contre les prescriptions politiques découlant des programmes d ajustements structurels en promouvant la production de riz local en Afrique de l Ouest. Un des piliers des politiques d ajustement structurel, qui ont été appliquées dans la sous-région, a été la réduction des investissements dans la riziculture, probablement parce que cette denrée n était pas considérée comme une culture vivrière traditionnelle en Afrique et peut-être parce que le riz importé était peu coûteux. Cependant, elles n ont pas tenu compte de la longue tradition rizicole dans la sous-région notamment dans la région côtière (Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Sierra Leone, Liberia et l Ouest de la Côte d Ivoire), où le riz était historiquement la principale culture vivrière et représentait 46 % 85 % de la consommation de céréales dans les années AfricaRice a été créé en 1971 à l aube de la révolution verte en Asie, en vue d importer les technologies de la révolution verte en Afrique de l Ouest. Le fait que la révolution verte asiatique a failli en Afrique constitue l une des plus importantes frustrations des 40 dernières années depuis l avènement d AfricaRice. À l orée du millénaire, AfricaRice adopta une approche holistique relative à la politique rizicole, rassemblant les acteurs de la filière riz issus de différents ministères (et pas uniquement ceux de l Agriculture) et de tous les «maillons» de ce qu on appelle à présent la chaîne de valeur. Une des premières activités a été un projet de deux ans sur le secteur rizicole financé par l USAID, avec pour objectif la formulation d une stratégie pertinente et viable sur le plan économique pour l économie rizicole du Nigeria. Le Nigeria avait été choisi comme étude de cas car il s agit du pays le plus peuplé en Afrique de l Ouest avec une consommation de riz (alors et aujourd hui) qui croit très rapidement. Il s agit d un microcosme de la sous-région qui couvre une vaste superficie et qui inclut toutes les écologies rizicoles potentielles, il a connu un contexte Étude du secteur rizicole du Nigeria Le projet intitulé «Économie rizicole du Nigeria dans un monde compétitif : contraintes, opportunités et choix stratégiques» a élaboré une stratégie en vue d améliorer la compétitivité de la riziculture au Nigeria par la recherche et le dialogue politique. Le projet a utilisé le dialogue politique et la consultation avec les partenaires pour développer une vision partagée des enjeux relatifs au développement de la riziculture et formuler la stratégie voulue. Le projet avait deux objectifs principaux : (1) renforcer la capacité du secteur rizicole nigerian en vue de concurrencer le riz importé en termes de qualité et de prix, et (2) augmenter la part de marché du riz local au Nigeria. Le document de stratégie final a émis un certain nombre de recommandations sous les titres : Agriculture et politique de commercialisation du riz, notamment la protection du riz local Amélioration de la gestion de la qualité tout au long de la chaîne de valeur du riz Amélioration de l efficacité tout au long de la chaîne de valeur Renforcement du dialogue politique entre les acteurs et le gouvernement y compris l établissement d un forum national des acteurs de la riziculture. Par conséquent, les acteurs nigerians de la riziculture ont créé l Alliance rizicole du Nigeria et le gouvernement fédéral a encouragé l ouverture d un débat sur la réforme politique. Les politiques mises en œuvre ont inclus l augmentation des taxes à l importation de 100 % en 2003 et de 150 % en 2005, tout en maintenant les subventions gouvernementales des engrais et autres intrants agricoles. De plus, 400 millions de dollars américains ont été décaissés en vue de relancer la production agricole, notamment le riz. Les donateurs ont également tenu compte des recommandations dans leurs projets.

6 2 Acquis de la crise rizicole de politiques rizicole mouvementé des années 1970 à En 2003, AfricaRice a élaboré une stratégie en vue de la redynamisation du secteur rizicole au Nigeria. Au cours de la période , AfricaRice a également conduit une revue générale des questions liées à la politique en Afrique de l Ouest, le plus souvent en appliquant un outil connu sous l appellation Matrice d analyse de politiques (MAP), entretenu par la banque de données de statistiques rizicoles d Afrique de l Ouest à partir de laquelle sa publication phare Tendances rizicoles est élaborée régulièrement. AfricaRice a également examiné l efficience du marché rizicole, et étudié la compétitivité du secteur rizicole dans les pays suivants : Bénin, Côte d Ivoire, Guinée, Nigeria et Sénégal. Une grande partie de ces recherches et données connexes apporteront un aperçu inestimable sinon essentiel sur les événements futurs. Recherche collaborative «Lorsqu il s agit des travaux sur les politiques, AfricaRice n a qu une petite équipe», affirme Aliou Diagne, Chef du programme Politique, systèmes d innovation et évaluation d impact. «Nous travaillons toujours avec les partenaires nationaux, car il s agit de l unique moyen de couvrir tout le continent». Renforcement des capacités Renforcer les capacités des organisations et des individus afin qu ils mènent leurs travaux de façon efficace et efficiente fait partie intégrale de la majorité des projets d AfricaRice. Pendant plusieurs années, le secteur agricole a été sous-financé en Afrique subsaharienne si bien que plusieurs Systèmes nationaux de recherche agricoles (SNRA) ont vieilli et vu leurs effectifs décliner, du fait du manque de jeunes chercheurs qualifiés qui devraient remplacer «la vieille garde» lors de son départ. Ainsi, plusieurs activités mentionnées dans ce livret impliquent la formation intensive, y compris l élaboration de questionnaires et l administration d enquêtes, la manipulation du tableur sur l Initiative d urgence sur le riz (ERIS) en vue d orienter les stratégies d amélioration Chantal Ingabire boursière de l Institut rwandais de recherche agricole (ISAR) à gauche avec les membres de l Unité d évaluation d impact Florent Kinkingninhoun et Perpetue Kouamé a passé trois mois au siège d AfricaRice pour s initier à l utilisation du logiciel d analyses de données et effectuer l analyse des résultats d une enquête sur les contraintes de la production rizicole au Rwanda

7 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 3 de la production, la construction et la gestion des exploitations de même que les équipements de transformation et tout «simplement» une meilleure «manipulation» du riz pour assurer la qualité du grain. En vue d aborder la question de la diminution des ressources humaines dans les SNRA, AfricaRice possède une longue tradition de collaboration avec les universités à la fois au sein et hors de son mandat géographique. La liste des stagiaires post-master et des formations données peut être consultée dans les annexes des rapports annuels du Centre. Depuis la délocalisation temporaire du siège du Centre à Cotonou, Bénin, le programme de politique a développé des liens forts informels avec la faculté des sciences agronomiques de l université d Abomey-Calavi également située à Cotonou. Prof. Gauthier Biaou explique que les étudiants qui souhaitent travailler sur le riz au sein de la faculté sont soit mis en contact avec Atelier de formation sur l évaluation d impact, juin 2011 Le modèle de renforcement des capacités d AfricaRice La philosophie d AfricaRice relative au renforcement des capacités est étroitement liée à son approche de recherche et développement dans la région, il s agit de renforcer les SNRA (et autres partenaires) afin qu ils puissent mener une grande partie des travaux de recherche et de développement. Par conséquent, le modèle de renforcement des capacités est une combinaison des éléments suivants : AfricaRice ne met pas en œuvre directement dans les pays c est le rôle des SNRA AfricaRice fournit un support technique de même que la formation Le Centre organise tous les ans un atelier de formation d une ou deux semaines sur l analyse des politiques et l évaluation d impact AfricaRice met au point des outils logiciels en vue d automatiser le traitement et l analyse de données collectées par les SNRA Le programme de chercheur-visiteur du Centre implique les chercheurs des SNRA, il a pour objectif de les former et de les outiller pour leurs travaux ; les chercheurs analysent leurs propres données et élaborent eux-mêmes les rapports de leurs pays (ils restent généralement six semaines à AfricaRice), alors qu AfricaRice se focalise sur les analyses comparées entre pays et les rapports de synthèse AfricaRice facilite les liens entre les universités et les SNRA en vue d offrir aux étudiants une «expérience réelle» dans le monde de la recherche.

8 4 Acquis de la crise rizicole AfricaRice, soit avec l Institut national de recherches agricoles du Bénin (INRAB). Les étudiants impliqués dans cette collaboration poursuivent une formation en licence ou des études de troisième cycle comme le Diplôme d études approfondies (DEA). À AfricaRice, Aliou Diagne définit le programme de thèse et est aussi impliqué dans le développement du protocole de recherche avec Biaou et l étudiant. Diagne ainsi qu un professeur de la faculté supervisent les travaux de thèse. «Nous avons au début de chaque année entre un et trois programmes de thèse avec AfricaRice», a ajouté Biaou. De nombreux étudiants leur DEA obtenu, ont l opportunité d effectuer un stage de six mois à AfricaRice en vue d être formés avant d entreprendre des études doctorales. «Un certain nombre de nos étudiants choisissent de poursuivre leurs études aux États-Unis» affirme Biaou. AfricaRice entretient des relations similaires avec l Université d Ibadan, Nigeria, l Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal, et l Université de Lomé, Togo.

9 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 5 De nouveaux défis : Nouveau DG : nouvelle vision En 2006, l agro-économiste, Papa Abdoulaye Seck, fut nommé Directeur général d AfricaRice. Il apporta, entre autres, une solide expérience en terme de plaidoyer en faveur des politiques, ayant été Directeur général de l Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) et conseiller technique du Premier ministre du Sénégal, président du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) et membre du Conseil d administration du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD). Seck était déjà préoccupé par l état du secteur rizicole africain, et entama immédiatement une revue des travaux passés et en cours sur les politiques. Il fut évident pour un agro-économiste expérimenté comme Seck que des changements considérables se profilaient à l horizon dans les principaux pays asiatiques exportateurs de riz, et que les prix du riz sur le marché international pourraient significativement augmenter. Il a travaillé en étroite collaboration avec le programme des politiques du Centre en vue de distiller et de formater des messages incontournables découlant de la recherche et des signaux des marchés internationaux. Ce formatage a pris la forme d articles synthétiques basés sur les preuves, de brèves politiques et de messages simples facilement compréhensible pour les preneurs de décision de haut niveau et la population (voir Encadré : Messages clés distillés, page 6). La position unique et privilégiée d AfricaRice AfricaRice est unique parmi les membres du Consortium des centres internationaux de recherche agricole et reste une association intergouvernementale d États africains. En cette qualité, la plus Millions de tonnes Production de riz usiné (réelle) Consommation (réelle) Production de riz usiné (projection) Consommation (projection) Tendances historiques et estimations de la production de riz usiné et de la consommation de riz en Afrique jusqu en 2020 (Note : les données estimées sont basées sur les tendances précédant l année 2008, c.-à-d. avant la relance de la production suite à la première crise des prix du riz)

10 6 Acquis de la crise rizicole Messages clés distillés Le riz est devenu indispensable pour la sécurité alimentaire et la stabilité politique à travers toute l Afrique, notamment en Afrique de l Ouest. Pendant plusieurs décennies, le riz a connu le taux de croissance de la consommation le plus rapide parmi toutes les cultures vivrières, cela est en grande partie dû à la croissance importante de la demande dans les centres urbains. Toutefois, entre 40 % et 80 % du riz consommé sur le continent a été importé. Outre le fait qu il s agit d une culture importante sur le plan mondial, seul 7 % de la production mondiale est commercialisée. Les signaux du marché impliquaient des changements considérables et majeurs dans les principaux pays exportateurs de riz en Asie. Par conséquent, la dépendance de l Afrique sur le marché international reste une stratégie très risquée si l approvisionnement du marché mondial venait à prendre fin, il y aurait des répercussions politiques importantes du fait du nombre de personnes notamment dans les villes qui consomment le riz quotidiennement. La recherche a montré que le potentiel de production de la riziculture sur le continent est supérieur aux niveaux de consommation et que le riz local peut être compétitif. Bien que les rendements agrégés suggèrent que les rendements rizicoles sont plus faibles en Afrique qu en Asie, une étude plus précise des rendements par écologie et par saison suggère que les rendements rizicoles en Afrique sont au moins aussi élevés que ceux en Asie. De plus, l Afrique dispose de considérables ressources naturelles non exploitées sous la forme de terres et d eau des ressources qui se raréfient dans d autres parties du monde telles que l Europe, l Asie et l Amérique du Nord. Bien que le riz local a pendant longtemps souffert de la réputation selon laquelle il est de mauvaise qualité, de nombreux consommateurs préfèrent son goût à celui des variétés importées. Si les normes de qualités sont respectées, de nombreux consommateurs sont prêts à payer un supplément pour les variétés locales. Les technologies rizicoles variétés et techniques de gestion des cultures sont disponibles en Afrique. Bien qu il ne soit pas l acteur principal dans ce secteur, AfricaRice a pendant 40 ans mis au point de nouvelles variétés adaptées aux écologies rizicoles africaines et a peaufiné les modèles de gestion des cultures pour les différentes écologies rizicoles Tonnes / ha Ouganda Nigeria Ghana Mali Sénégal Égypte Thaïlande Vietnam En comparant les écologies, les rendements du riz en Afrique ne sont pas significativement différents de ceux d Asie, comme l illustre une sélection de rendements de riz irrigué nationaux

11 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 7 haute autorité de supervision du Centre reste le Conseil des ministres de l Agriculture de tous ses États membres. Cette disposition donne à AfricaRice un accès incomparable aux plus hautes instances de prise de décision des gouvernements africains. Tournée de plaidoyer et réunions de haut niveau Seck n a pas tardé à alerter les États membres de la forte probabilité de l imminence d une crise des prix du riz. Dès sa prise de fonction, il initia une tournée dans les États membres en vue de les prévenir de la tempête prochaine. Lors de ces visites, il rencontra les ministres de l Agriculture et dans certains cas, les chefs de cabinets des Premiers ministres et Présidents. En juin 2007, Seck lance un atelier de deux jours du Groupe de recherche sur les politiques et le plaidoyer en Afrique (APRAG) une plateforme régionale de plaidoyer et de recherche sur les poli tiques rizicoles créée par les experts en politique rizicole, y compris AfricaRice en Un com muniqué de presse publié à l issue de l atelier intitulé «Les économistes tirent la sonnette d alarme sur la crise rizicole imminente en Afrique», a été relayé par les médias régionaux et internationaux. La réunion statutaire biennale du Conseil des ministres tenue à Abuja, Nigeria en septembre 2007 a été la tribune à laquelle Seck a présenté son message à tous les États membres d AfricaRice Les réunions du Conseil des ministres et la tournée de plaidoyer du Directeur général Papa Seck ont attiré l attention des médias locaux et internationaux

12 8 Acquis de la crise rizicole dans une communication intitulée «Crise rizicole en Afrique : mythe ou réalité?» Dans cette présentation, il a non seulement prévenu les ministres de l imminence de la crise, mais les a également exhorté à transformer cette crise en opportunité (voir Encadré : Transformer cette crise en opportunité, page 9). Un engagement renouvelé dans la recherche et le développement rizicole Le statut d Association du Centre du riz pour l Afrique signifie que le Centre est la propriété des États membres. Dans cette perspective, les États membres ont une obligation statutaire de soutenir les travaux du Centre par une cotisation financière annuelle ou une subvention. Cette obligation a été ignorée ou considérée comme non prioritaire par de nombreux États membres pendant plusieurs années. Toutefois, suite à la visite du DG et à ses efforts de plaidoyer, les cotisations annuelles des États membres ont été multipliées par 10 sur la période comparé à la contribution moyenne sur la période Plusieurs États membres ont pris des mesures en vue de régler les arriérés de cotisation et promirent de payer leur cotisation annuelle à l avenir. Le fait que des pays tels que le Niger et le Tchad, qui font partie des pays les plus pauvres, ont payé la majeure partie (pour ne pas dire l intégralité) de leurs arriérés de cotisations à AfricaRice démontre l engagement croissant au plus haut niveau politique de ses actionnaires dans la recherche rizicole pour le développement au plus haut niveau politique, et de la valeur qu ils confèrent aux résultats de recherche et au plaidoyer d AfricaRice.

13 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 9 La tempête fait rage : la crise des prix des denrées alimentaires Un homme averti en vaut deux La réaction immédiate à l alerte fut mitigée. Malgré le volume considérable des importations de riz du Sénégal et l immense potentiel de la vallée du fleuve pour la production rizicole, les avertissements d AfricaRice n ont pas été «pris au sérieux», affirme Taïb Diouf, conseiller du ministre de l Agriculture et ancien Directeur général de l ISRA. Toutefois, le pays a rapidement réagit en lançant sa Grande offensive agricole pour la nourriture et l abondance (GOANA) le 18 avril 2008 comme réponse directe à la crise qui a touché de plein fouet le pays fin À l autre bout du spectre, le Bénin «depuis 2006 avait pressenti l imminence d une crise et mis en place des programmes de production rizicoles», a déclaré Cyriaque Akakpo, Directeur adjoint et chef du programme riz à l INRAB. Des liens ont été établis par un accord signé entre l Initiative africaine sur le riz (ARI) abritée par AfricaRice et Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ) en vue d accroître la production de riz usiné pour atteindre tonnes en Quant au Nigeria, il avait déjà capitalisé les résultats de la recherche d AfricaRice entreprise au début des années En 2003, le gouvernement fédéral à lancé une initiative présidentielle en vue d accroître la production, la transformation et les exportations rizicoles qui a réintroduit le soutien direct aux paysans sous la forme de subventions d intrants agricoles (semences, engrais, produits agrochimiques, équipements agricoles et de transformation), a réhabilité et amélioré les infrastructures d irrigation, adopté le NERICA 1 pour les plateaux. En outre, cette initiative a lancé une campagne de sensibilisation à l intention des producteurs et transformateurs sur le potentiel du riz local et établit des taxes à l importation pour décourager les importations de riz et mobiliser des fonds pour la recherche rizicole. L Initiative avait pour objectif une production autosuffisante à l horizon Bien que cet objectif n a pas été atteint, des progrès ont été faits pendant cette initiative avant que la crise ne survienne en Transformer cette crise en opportunité Lors de la réunion du Conseil des ministres tenue à Abuja, en septembre 2007, le Directeur général d AfricaRice Pape Seck, a exhorté les États membres à faire de cette crise rizicole imminente une opportunité en vue d assurer l autosuffisance du continent en terme de production rizicole. Les recommandations spécifiques étaient les suivantes : Créer une législation semencière et inciter l implication du secteur privé dans l approvisionnement et la commercialisation de semences ; Réduire les taxes à l importation sur les petites exploitations et les équipements de transformation ; ce qui peut accroître l efficience des travaux des riziculteurs et améliorer la qualité du grain ; Collaborer pour réduire les prix des engrais les engrais en Afrique coûtent 2 à 6 fois plus cher que ceux en Asie et en Europe ; Renforcer les capacités de recherche, de vulgarisation, de transformation et de commercialisation ; Promouvoir l utilisation à grande échelle des variétés NERICA de plateau et de bas-fond ; Accroître de façon significative la part des variétés à haut rendement dans la riziculture irriguée et de bas-fonds.

14 10 Acquis de la crise rizicole La réaction d AfricaRice Lorsque la crise annoncée frappe fin 2007 et en 2008, la réponse immédiate d AfricaRice fut de mettre en place une Initiative d urgence sur le riz (ERI), qui fut présentée en mars 2008 à l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture (FAO) par Seck et le Directeur général adjoint. La FAO a approuvé ERI dans le cadre de son initiative sur la Flambée des prix des denrées alimentaires et appuyé AfricaRice pour l organisation rapide d un atelier de planification visant à assister les États membres dans l élaboration de propositions concrètes en vue d augmenter la production locale de riz en 2008 et L atelier de formulation du programme ERI a été tenu au siège d AfricaRice à Cotonou, du 9 au 12 juin 2008, avec l appui technique de la FAO, du Centre international pour la fertilité des sols et le développement agricole (IFDC) et du Secours catholique (CRS). Parmi les participants figuraient la Banque africaine de développement (BAD), la Banque ouest africaine de développement (BOAD), le Département américain de l Agriculture (USDA), et le Fonds international de développement agricole (FIDA). Deux projets majeurs ont résultés de cet atelier. Le premier projet, d une durée de deux ans, était intitulé «l Initiative d urgence pour la relance de la production rizicole» au Ghana, Mali, Nigeria et Sénégal. Cette initiative financée par l USAID a assisté producteurs dans ces quatre pays en améliorant l accès aux semences de variétés améliorées et engrais subventionnés, et en promouvant des méthodes améliorées de gestion des cultures. Les partenaires du projet étaient le CRS, l IFDC et les organisations de recherche et de vulgarisation nationales. L approche «bon d achat semences» et de «foire aux semences» a été utilisée pour faciliter l accès aux semences. Les producteurs ont également été formés en utilisant des vidéos en langue locales dans toutes les zones d intervention du projet. Dans les quatre pays, en 2010, les paysans ont produit tonnes de riz de plus qu en 2008 ; par ailleurs, leurs coûts de production ont connu une baisse pendant les deux années du projet. Le second projet majeur «Amélioration de l accès aux semences de riz et établissement d un système de données rizicoles pour l Afrique subsaharienne» aussi connu comme le Projet d urgence sur le riz a été financé par le gouvernement japonais en tant que projet court d une année. Semences de variétés améliorées de riz au Malawi dans le cadre du volet semence du projet ERI financé par le Japon

15 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 11 La composante semence avait pour objectif de fournir des semences de riz de qualité à au moins producteurs vulnérables dans les 20 pays ciblés en Afrique de l Ouest, de l Est et australe. Le projet a produit au total 106,9 tonnes de semences de base de 29 variétés dans les 20 pays et 668,4 tonnes de semences certifiées soit une moyenne de plus de 30 tonnes par pays. L équipe du projet (chercheurs d AfricaRice et coordonnateurs des SNRA) a directement formé 562 personnes, dont 190 femmes, à la production de semences de qualité, principalement les techniciens et agents de vulgarisation des SNRA, ONG et des compagnies semencières privées. Au niveau institutionnel, la composante semence a travaillé avec 73 organisations 20 SNRA, 11 compagnies semencières, 19 revendeurs d intrants et 23 ONG fournissant à un total de paysans vulnérables des semences de riz de qualité pour une amélioration de la production. Parallèlement, la composante statistiques rizicoles a impliqué les SNRA et les services nationaux de statistiques agricoles (NASS) des 21 pays membres de la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD) 1 en vue de collecter un ensemble important de données et informations rizicoles détaillées à partir d échantillons représentatifs sur le plan national. Statistiques rizicoles qualité des données Les données agricoles peuvent s avérer difficiles à collecter. Toutefois, la disponibilité d informations fiables et détaillées sur la production, transformation et consommation agricole reste indispensable lors de l élaboration de politiques et plans de développement agricole, notamment au niveau national en vue d accroître la disponibilité générale des denrées alimentaires sur le marché. En décembre 2007, AfricaRice a lancé une initiative en vue d améliorer la disponibilité des statistiques et informations rizicoles fiables et pertinentes requises pour une recherche rizicole de qualité, la formulation de politiques basée sur les preuves et le suivi et évaluation des investissements rizicoles en Afrique subsaharienne. La collecte et l analyse de données constituent une discipline spécialisée et la plupart des pays ont des services nationaux de statistiques. Les 21 États membres de la CARD qui ont été identifiés pour être couverts par cette initiative ne font pas exception, et AfricaRice a joué un rôle central dans le rapprochement du personnel des SNRA et des NASS pour collaborer dans l éxécution de cette activité, parfois pour la première fois. Statistiques rizicoles au Nigeria : une collaboration sans précédent Le Nigeria cultive une large gamme de cultures vivrières et de rentes, dont le riz qui est le secteur et la culture vivrière avec la plus forte croissance de la consommation, en particulier pour les populations urbaines. Le riz est cultivé au Nigeria dans presque toutes les zones agro écologiques, des écologies de mangroves et marécageuses du delta du fleuve Niger dans les zones côtières aux zones arides au nord du Sahel. La superficie de terres utilisées pour la riziculture s est accrue passant de hectares dans les années 1960 à près de 1,8 million d hectares actuellement. 2 AfricaRice a été en mesure de rassembler les quatre acteurs clés portant un intérêt particulier pour les statistiques agricoles au Nigeria l Institut national de recherche sur les céréales/national Cereals Research Institute (NCRI), le Bureau national des statistiques/national Bureau of Statistics (NBS), l Institut nigerian pour la recherche en science économiques et sociales/nigeria Institute for Social and Economic Research (NISER), et le Département de l économie agricole/department of Agricultural Economics, de l Université d Ibadan. Ces quatre organisations ont formé en 2008 le Réseau d information et de statistiques rizicoles et ont constitué le groupe de travail technique pour le projet statistique. Les fonds alloués au Nigeria ; soit US$ issus du financement japonais étaient insuffisants pour couvrir les 36 États du pays. Toutefois, le BNS a porté un tel interêt à cette première étude relative à une culture qu il a fourni $ afin que l étude soit menée sur tout le territoire. Les résultats de l étude ont été publiés dans un livret en

16 12 Acquis de la crise rizicole Avec les financements du gouvernement japonais dans le cadre de ERI (voir La réaction d AfricaRice ci-dessus), AfricaRice a été en mesure de faciliter les ateliers de renforcement des capacités statistiques pour guider les SNRA et NASS dans la conception et les activités de collecte d informations détaillées et fiables et spécifiques à une culture. Après une revue des méthodes utilisées à travers les 21 pays, les participants ont été encouragés à adopter de nouveaux cadres méthodologiques et d échantillonage en vue de l harmonisation des données visant à simplifier l exercice d agrégation et d analyse comparée des données régionales. La conséquence directe de ces efforts a été la disponibilité d un ensemble de données pour 20 pays participants, et la base de données compilée se trouve à AfricaRice. Ces données offrent non seulement un aperçu détaillé des secteurs rizicoles des pays à un moment donné, mais fourniront une base solide pour l analyse des tendances futures alors que les pays continuent d accroître la production domestique dans la poursuite de l atteinte à l autosuffisance alimentaire. Le tableur ERIS Le tableur sur l Initiative d urgence sur le riz (ERIS) v1.0 a été mis au point par AfricaRice avant l atelier de formulation de ERI en vue d aider les États membres à analyser leur production de riz et leurs besoins en intrants. ERIS est conçu pour permettre de calculer les gains de rendement potentiels ainsi que les besoins associés en engrais et semences. Il permet d anticiper les gains de production dans les principales régions rizicoles du pays, et par conséquent la réduction attendue des importations de riz au niveau national. Lors de sa première utilisation pendant l atelier de ERI, le tableur de chaque pays avait été pré rempli (par AfricaRice) avec les données primaires et secondaires sur les prix et la production rizicole issues de plusieurs sources, notamment les enquêtes d AfricaRice, de FAOSTAT et de l USDA. Les utilisations suivantes de ERIS par les équipes des pays ont nécessité qu ils renseignent leurs propres données. ERIS contribue à la politique nationale de développement rizicole au Bénin Cyriaque Akakpo est le coordonnateur du programme de recherche rizicole et Directeur adjoint de l Institut national de recherches agricoles du Bénin (INRAB). À ce titre, il est impliqué dans les travaux de développement rizicole du Bénin. À l instar d AfricaRice, l INRAB a pressenti l imminence d une crise depuis Cette année là, le ministère de l Agriculture signa un accord avec GTZ en vue de recevoir l assistance requise pour revitaliser la production nationale pour atteindre tonnes de riz blanchi d ici 2015 l équivalent de tonnes de paddy. L INRAB a également organisé les activités de production rizicole dans le cadre de l Initiative africaine sur le riz (ARI). Un problème fondamental alors était de déterminer les étapes nécessaires pour atteindre cet objectif. En 2008, Akakpo participa à l atelier qui lança ERI, et fut formé à l utilisation de l outil d aide à la prise de décision dénommé ERIS. Il était à présent doté d un support qui lui permettrait de suivre la progression requise pour atteindre l objectif de développement rizicole du pays. La production de tonnes de paddy d ici 2015 a été entré dans ERIS, mais les prévisions des ressources nécessaires pour atteindre cet objectif fonds, semences et engrais n étaient pas réalistes. Par conséquent, l INRAB a opté pour l objectif inférieur de tonnes de riz blanchi ( tonnes de paddy). ERIS détermina les besoins en vue d accroître la production annuelle de paddy de tonnes : 60 tonnes de semences de base pour fournir tonnes de semences certifiées aux paysans. Ces chiffres constituent la base de la stratégie nationale de développement de la riziculture au Bénin.

17 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 13 Stratégies nationales de développement de la riziculture La CARD a été créée pour aider l Afrique à doubler sa production rizicole d ici La CARD s est engagée à soutenir 23 pays d Afrique subsaharienne pour le développement de leurs Stratégies nationales de développement de la riziculture (SNDR). Il a ainsi été demandé à AfricaRice de proposer un cadre général pour les SNDR et de fournir une assistance technique aux groupes de travaux des pays qui développent les stratégies. AfricaRice a par conséquent élaboré un avant-projet et format pour les documents de même qu un processus requis dans l établissement de SNDR et a participé activement à la révision des documents préliminaires du premier groupe de 12 pays lors d une réunion technique en février «Certains pays élaboraient leurs SNDR avant la création de la CARD», a affirmé Ibrahima Bamba, économiste des politiques à AfricaRice, «mais celles-ci furent par la suite adaptées au cadre de la CARD». Fort de son potentiel de développement agricole, le Nigeria a pris la décision ambitieuse de pratiquement quadrupler la production nationale de riz qui passerait de 3,4 millions de tonnes en 2007 à 12,85 millions de tonnes en Selon M.A.A. Adewuyi, Directeur de la transformation agro industrielle de l Agence nationale des réserves alimentaires/national Food Reserve Agency (NFRA), l ancienne initiative présidentielle sur le riz (voir Un homme averti en vaut deux ci-dessus, page 9) a été remplacée par la SNDR, «avec un changement d objectif passant des interventions à petite échelle aux interventions à moyenne et grande échelle en vue d améliorer la qualité». «L avant-projet» de la SNDR du Nigeria a été élaboré par NFRA lors d un atelier qui réunit une grande diversité de partenaires au développement et d acteurs du développement agricole international. Selon Karima M. Babangida, Directeur adjoint de la transformation agroalimentaire et du marketing à NFRA, la SNDR du Nigeria a été citée comme étant la meilleure version préliminaire lors de la réunion technique de revue tenue en février 2009, du fait de son approche chaîne de valeur. Bien que lancée au début 2010, la stratégie devait être juridiquement exécutoire pour le gouvernement fédéral. Elle a été toutefois revue méticuleusement lors d un atelier d acteurs tenu en décembre L avant-projet final sera présenté au Président par le ministre fédéral de l Agriculture en vue de son approbation par le gouvernement. À ce stade, «NFRA demandera l organisation d un atelier de donateurs en vue d obtenir les soutiens requis pour la stratégie», a déclaré Babangida. Les chercheurs d AfricaRice et des SNRA se rencontrent à Dar es Salaam, Tanzanie pour l atelier de lancement des «Systèmes de données d urgence sur le riz»

18 14 Acquis de la crise rizicole Et que réserve le futur? «Le foisonnement d activités politiques depuis le début de la crise en a eu un impact positif sur la production rizicole en Afrique subsaharienne», a déclaré Wopereis. Les réponses de la production locale aux politiques incitatives du gouvernement ont été remarquables dans plusieurs pays d Afrique, notamment en Afrique de l Ouest où la production de paddy s est consécutivement accrue de 26,9 % en 2008, 5,3 % en 2009 et 9,7 % en 2010 (voir Encadré : Pays dont l accroissement de la production rizicole était spectaculaire en 2008). «Toutefois, les travaux ont mis en exergue les contraintes et goulots d étranglement persistents de la production et consommation de riz local sur le continent», affirme Wopereis. Plusieurs études montrent qu il existe toujours de sérieuses contraintes à l expansion et à l intensification de la riziculture à travers le continent. Cela inclut le manque d accès aux intrants agricoles, le manque d équipements pour les tâches pénibles telles que la préparation des parcelles, le désherbage et la chasse des oiseaux. La récolte et la transformation post-récolte viennent avec leur lot de contraintes, notamment relatif au control de la qualité et au respect du calendrier cultural. La commercialisation reste également un goulot d étranglement car le riz local n a pas encore réussi à pénétrer en particulier les marchés urbains inondés par le riz importé, malgré le fait que de nombreux Africains préfèrent en réalité les variétés locales. Une contrainte présente tout au long de la chaîne de valeur du riz reste l accès au crédit ; plusieurs «innovations» restent inaccessibles pour ceux qui n ont pas de capital (voir Encadré : Des produits financiers appropriés pour la chaîne de valeur du riz local, page 20). Le riz : fer de lance de la révolution verte en Afrique Pays dont l accroîssement de la production rizicole était spectaculaire en 2008 Pays Augmentation (à partir des chiffres de 2007) Gambie 236,1 % Burkina Faso 135,3 % 4 Éthiopie 117,3 % Sénégal 111,1 % Ghana 62,9 % Mali 50,1 % Bénin 36,1 % Rwanda 32,3 % Nigeria 31,2 % Malgré les contraintes, AfricaRice reste convaincu que l Afrique a non seulement le potentiel de devenir autosuffisant en riz, mais de devenir un exportateur net à destination du marché mondial. L Afrique possède les terres, l eau, les écologies et le climat pour produire de millions de tonnes de riz. La recherche a fourni les technologies sous la forme de nouvelles variétés et options de gestion des cultures en vue de faire de la production intensive et extensive de riz, ainsi que de la transformation des activités réellement rémunératrices à grande échelle si le défi de la mécanisation est relevé. De plus, avec sa démographie galopante, l Afrique dispose des ressources humaines pour fournir la main-d œuvre requise pour mener une révolution verte rizicole à travers le continent.

19 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 15 Systèmes à base-riz L agriculture africaine ne se limite pas exclusivement au riz. À travers le continent, ce sont probablement les plaines inondables et les bas-fonds qui fournissent les terres les plus fertiles et productives pour tout type d agriculture. L intensification est synonyme d optimisation de l utilisation des terres, notamment en se conformant au calendrier agricole pour intégrer deux saisons culturales dans une année. Dans certains endroits, tels que la vallée du fleuve Sénégal, cette deuxième culture peut être le riz du fait de l abondance de l eau pour l irrigation. Cependant, dans de nombreux autres endroits, il est bien plus utile pour les paysans de cultiver une plante différente pendant la contre-saison. Par conséquent, pendant plusieurs années AfricaRice a adopté un mandat qui couvre les «systèmes à base-riz» plutôt que le riz uniquement. Cela est évident dans le Consortium bas-fonds 5 abrité par AfricaRice. Cette focalisation sur les systèmes agricoles au sens plus large est d autant plus importante étant donné qu AfricaRice et ses États membres ne ménagent aucun effort pour atteindre l autosuffisance en riz du continent. Développement de la chaîne de valeur Il ne s agit pas uniquement de la diversification du système de cultures. Le riz touche des milliers pour ne pas dire des millions d individus qui ne sont pas des riziculteurs. En amont des sites de production, on compte les producteurs et fabricants d intrants (semences, engrais, pesticides), d équipements et les négociants qui les commercialisent. En aval de la production, se trouvent les transformateurs, commerçants, grossistes, détaillants et consommateurs. Matty Demont est agro-économiste à la station du Sahel d AfricaRice. «Les Sénégalais consomment principalement du riz importé et pourquoi?» se demande-t-il. «La réponse doit être liée aux chaînes de valeurs au Sénégal et cela nous donnera des indications sur l orientation à donner à la stratégie rizicole destinée aux bénéficiaires finaux en rendant les chaînes plus orientées vers le consommateur». La grande majorité des Sénégalais consomment du riz importé. Cette préférence est influencée en grande partie par le fait que le riz produit localement notamment dans la vallée du fleuve Sénégal (VFS) au Nord a été traditionnellement de qualité médiocre comprenant des mélanges de variétés, une qualité de grain hétérogène avec un niveau d impuretés inacceptable. Que se passerait-il si ce riz était adapté aux préférences du marché en termes de qualité et de présentation, les populations l achèteraient-ils? Par un système de ventes aux enchères expérimentales et du riz local étiqueté (Rival une marque déposée de riz produit localement et commercialisée par la Plateforme d appui aux initiatives du nord, PINORD), Demont et son équipe ont trouvé que les consommatrices étaient prêtes à payer un Session de groupe-consensus, ventes aux enchères expérimentales de riz, Serre Kunda, Gambie

20 16 Acquis de la crise rizicole Préparation du riz pour une vente aux enchères expérimentale, Saint-Louis, Sénégal supplément pour Rival équivalent de près du double de ce qu elles paieraient pour le riz importé (38 % cf. 16 %). En somme, près de 20 % des participants ont préféré le riz conventionnel VFS. «L implication politique est la suivante ; nous ne devons pas imposer que tout le riz de la VFS fasse l objet de la démarche qualité», a déclaré Demont. «Il existe un segment du marché qui n est pas prêt à payer pour la qualité. Le développement de la chaîne de valeur devra s assurer que le riz VFS conventionnel reste disponible pour ces consommateurs si l amélioration de sa qualité implique des prix plus élevés». Les acquis principaux issus des travaux sur la chaîne de valeur menés dans la station du Sahel sont les suivants : la disponibilité du riz local de qualité (VFS) doit être promue au sein de la population, la production de riz de qualité demande des investissements, et les politiques rizicoles doivent être séquencées en commençant par augmenter la qualité du riz local pour atteindre le niveau de celui importé, ce qui valorise le produit, produire du riz à grande échelle, et mettre en place des programmes promotionnels en vue de commercialiser l excédent pour le substituer au riz importé sur les marchés urbains. Un exercice de labellisation à Saint-Louis en 2006 n a pas eu l impact espéré du fait du manque de promotion. Mécanisation La mécanisation est essentielle à la production et à la transformation de riz. Si les producteurs souhaitent intensifier leur production, ils doivent accélérer les opérations réalisées manuellement et à forte main-d œuvre. Par exemple, lorsque que la production de NERICA a été doublée en Gambie entre 2007 et 2010, les paysans ont trouvé difficile de récolter et de battre l excédent de riz, ce qui a eu pour conséquence la perte de qualité du fait des retards. Au Sénégal, les prix élevés du riz en 2009 ont incité de nombreux producteurs à cultiver une seconde denrée, mais ils se rendirent compte que la récolte de cette culture empiétait sur la période à laquelle ils auraient dû procéder à la préparation des terres pour la culture de la grande saison. Une récente évaluation de l impact ex-ante menée par l équipe des politiques d AfricaRice a donné une estimation prudente de 0,9 million de tonnes de riz blanchi économisés grâce à la réduction de moitié des pertes post-récoltes avec l utilisation des technologies appropriées. Le gain additionnel de production émanant de la réduction des pertes post-récoltes équivaut à près de 17 % des importations actuelles de riz. Cette baisse des importations potentielles correspond à une économie de devises de 410 millions de dollars américains en La réduction de moitié des pertes postrécoltes pourrait sortir de la pauvreté 2,8 millions d individus issus des ménages agricoles. En juillet 2011, un certain nombre d acteurs de la riziculture en Afrique subsaharienne se sont réuni pour mettre au point une feuille de route en vue de la mécanisation durable du secteur rizicole. La réunion a souligné l importance de la petite machinerie adaptée localement et ciblant

21 Politiques pour la sécurité alimentaire en Afrique 17 les activités à forte intensité de main-d œuvre telles que la préparation des terres, le désherbage, la récolte et la transformation. Plusieurs recommandations de cette réunion se trouvent dans ce livret, toutefois, les participants ont également recommandé que les gouvernements consultent la recherche lors de l importation d équipements afin d assurer leur efficacité et leur durabilité en condition de culture africaine, et que les capacités soient créées en vue de fournir des services après vente pour les équipements agricoles (c.-à-d. entretien et réparation). AfricaRice a une longue tradition d adaptation et de promotion des équipements appropriés en Afrique de l Ouest. La plus connue reste la batteuse-vanneuse ASI qui est à présent utilisée par la majorité des producteurs sur la rive sénégalaise de la Vallée du fleuve Sénégal. La dernière machine importée et adaptée par le Centre est une mini moissonneuse-batteuse provenant des Philippines. Cet équipement devrait aborder les questions relatives à l insuffisance dans l approvisionnement de riz local, la récolte lente et de mauvaise qualité qui mine les activités de production et de commercialisation. Le prototype adapté de moissonneuse est en train d être testé ne se limite pas uniquement à être plus rapide à la récolte de petites parcelles (environ un quart du temps passé à la récolte manuelle) mais aussi fournit des grains de haute qualité, les rendant plus attrayants aux yeux des commerçants locaux. Une qualité de paddy uniforme est un autre avantage de l utilisation d une mini moissonneusebatteuse, cela permettra aux transformateurs et aux commerçants de rassembler du paddy de plusieurs petits producteurs Une vision du futur «Nous avons accompli beaucoup de choses au cours des cinq à dix dernières années», a déclaré Diagne, «et nous avons beaucoup appris». Il a une vision du futur dans laquelle l Afrique deviendra une puissance globale pour la production mondiale de riz. Dans cette vision, les paysans géreront des exploitations familiales modernes, dont la plupart seront mécanisées dans plusieurs cas, les producteurs cultiveront une seconde denrée ( le riz ou une autre culture), les associations de paysans ou d usiniers réuniront du paddy de qualité, tout le riz sera blanchi par des usiniers entièrement dédiés à la qualité, le crédit sera accessible à tous les acteurs de la chaîne de valeur du riz, les accords contractuels seront la norme, entre les producteurs ou entre les associations de producteurs et les transformateurs, et entre les transformateurs et les grossistes ou importateurs, les grossistes auront du riz de qualité en vue de l étiquetage et de la vente aux détaillants, et le produit commercial portera un label indiquant non seulement son origine, mais également sa qualité. Diagne explique : «travailler avec les producteurs et les petits transformateurs m ont convaincu qu encourager les producteurs à assurer eux même la transformation ne contribue pas à l amélioration et au maintien de la qualité». Pour cette raison, il préconise un système dans lequel les producteurs se focalisent sur la production en utilisant les équipements appropriés en

22 18 Acquis de la crise rizicole vue d optimiser leurs récoltes en termes de quantité et de qualité. «Encourager les producteurs à utiliser des mini moissonneuses-batteuses adaptées localement est une autre méthode qui permettrait d accroître la quantité et la qualité du riz produit localement», ajoute Diagne. «Plutôt que de voir la qualité du paddy affectée par l attente avant la récolte, la moisson et le battage se feront en une seule et même opération, et les grains récoltés sont immédiatement prêts à être livrés au transformateur» (voir Encadré : Le cas d une moissonneuse-batteuse adaptée et accessible localement). La transformation sera assurée avec des équipements de taille moyenne et des équipements lourds détenus par les associations de producteurs ou les entrepreneurs du secteur privé. Ces derniers auront des contrats avec les producteurs pour produire du riz avec des variétés spécifiques à partir de semences de qualité et des intrants spécifiques et d autres pratiques de gestion culturales une sorte de programme d aide aux petits producteurs. Ainsi, le transformateur collectera et rassemblera du riz issu d une seule variété et de qualité similaire, ce qui permettra de produire des grains de qualité uniforme et prêts à être commercialisés (voir Encadré : Promotion des investissements dans les technologies améliorées de transformation, page 20). Le cas d une moissonneuse-batteuse adaptée et accessible localement La récolte et le battage du paddy constituent de sérieuses contraintes pour les riziculteurs. Les grandes moissonneuses-batteuses sont inadaptées aux petites exploitations des paysans. Par conséquent, le paddy peut rester au champ pendant des semaines avant d être récolté ou battu, pendant ce temps sa qualité se détériore du fait de l exposition aux aléas climatiques. Ainsi, de nombreux producteurs ont recours aux longues opérations de récoltes et de battages manuels, qui affectent la qualité du paddy. La récolte tardive du paddy dans les exploitations empiète sur la seconde campagne, empêchant l option d une seconde culture rentable. AfricaRice est en train d introduire et d adapter une mini moissonneuse-batteuse accessible dans la vallée du fleuve Sénégal pour permettre la récolte et le battage à temps opportun. Cela inciterait les producteurs à vendre rapidement leur paddy et à se focaliser sur la production d une seconde culture (le riz ou une culture maraîchère telle que la tomate, la pomme de terre ou les haricots verts). La récolte rapide du paddy dans les champs permettra aux paysans non seulement de se focaliser sur la produc tion agricole (c.-à-d. culture), mais aussi d ouvrir la voie à une commercialisation à grande échelle de grandes quantités de riz. La fragmentation de la commercialisation du paddy découlant du fait que les producteurs assurent seuls la transformation et la vente de leur excédent de paddy constitue une contrainte majeure qui dissuade l investissement du secteur privé dans la chaîne de valeur du riz local. Essais au champ de la mini moissonneuse-batteuse, Vallée du fleuve Sénégal, Sénégal

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