Aspect radiologique des arthropathies destructrices de l adulte

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Aspect radiologique des arthropathies destructrices de l adulte"

Transcription

1 Aspect radiologique des arthropathies destructrices de l adulte A ROCHE, D DA INES, S LEMAIRE, S NASSER, S SIADOUX, A LHOSTE, JL MICHEL SERVICE DE RADIOLOGIE A CHU GABRIEL MONTPIED CLERMONT-FERRAND - FRANCE

2 Les arthropathies destructrices Introduction Arthropathies destructrices : ensemble des pathologies dont l évolution est caractérisée par une détérioration cartilagineuse d une articulation associée à une ostéolyse sous-chondrale. Étiologies multiples : affections intéressant initialement le cartilage ou la synoviale articulaire (rhumatismes inflammatoires, arthropathies métaboliques, arthrites infectieuses, arthropathies destructrices idiopathiques ) ou affectant d abord l os sous-chondral (ostéo-arthropathies neurogènes, ostéonécroses aseptiques, radiothérapie ) ou encore arthropathies diverses ( hémophilie, dialysés, synovite villo-nodulaire )

3 Les arthropathies destructrices 2 possibilités : Soit arthropathies destructrice survenant dans un contexte connu pour lesquelles le diagnostic ne pose habituellement pas de problème. Soit arthropathies destructrices révélatrices, pouvant être à l origine de problème diagnostic. L anamnèse, les antécédents, le contexte clinique, biologique, les signes radiologiques doivent permettre d approcher le diagnostic. C est parfois le cas de certaines : Arthropathies infectieuses, notamment tuberculeuse. Arthropathies métaboliques : surtout la chondrocalcinose. Arthropathies inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde surtout, rhumatisme psoriasique) Ostéo-arthropathies nerveuses Arthrose destructrice rapide. Ostéonécroses aseptiques. Synovite villo-nodulaire Arthropathies destructrices idiopathiques.

4 Les Arthrites septiques à germes banals Elles sont souvent évidentes cliniquement réalisant un tableau d arthrite aigüe et sont rarement diagnostiquées au stade d arthropathies destructrices. Le diagnostic repose sur la clinique, l examen radiologique standard (fig 1 et 2) et la ponction articulaire. Leurs caractéristiques radiographiques sont : Atteinte mono articulaire, rarement oligoarticulaire. Localisation: Genou>hanche>épaule>cheville>poignet. Pincement interligne : Diffus Raréfaction osseuse : Importante, juxta articulaire Érosions osseuses : marginales et centrales, à limites floues. Ostéocondensation osseuse : peu importante Possibilité de corps étrangers intra articulaire par fragmentation osseuse Évolution rapide en l absence de traitement. Important épaississement des parties molles. Signes négatifs : Pas de construction osseuse au début, ni de calcification péri articulaire. Il est à noter que les arthrites septiques survenant sur une articulation préalablement irradiée sont plus destructrices (fig 3).

5 Arthrite septique à germe banal Radiographie standard de l épaule gauche : Arthrite septique avec disparition de l interligne et érosions osseuses Figure 1 : phase aigue Figure 2 : phase évolutive

6 Arthrite septique chez un patient ayant des antécédents de radiothérapie sur l épaule droite Figure 3 : radiographie de l épaule gauche : arthropathie destructrice majeure : arthrite septique à germe banal avec ostéolyse majeure favorisée par les antécédents de radiothérapie

7 L arthrite tuberculeuse (figure 4) Par contre, l arthrite tuberculeuse peut se présenter à un stade d arthropathie destructrice. Atteinte initiale synoviale mono-articulaire, oligo-articulaire parfois ( 5 à 10% des cas) Signes cliniques moins francs que dans l arthrite septique, pouvant aboutir à un retard diagnostique Localisation : nette prédominance aux membres inférieurs Genou 30%, hanche 25%, cheville 10%, pied, coude, poignet et épaule: respectivement 7% des cas. Intérêt de la ponction articulaire et de la biopsie synoviale Particularité radiographique : Évolution lente Formation d abcès froids à distance de l articulation, avec présence de «calcifications en gouttes» au sein de l abcès évocatrices de l origine tuberculeuse : intérêt de l échographie, TDM et IRM Possibilité d évolution vers une ankylose osseuse

8 Arthrite tuberculeuse du genou Figure 4 : IRM : coupe sagittale du genou : séquence SE T1 avec Gadolinium : Hypertrophie synoviale, érosions osseuses et abcès froids

9 Les Arthropathies Métaboliques La Chondrocalcinose : maladie à cristaux de pyrophosphate de calcium dihydraté Sujets âgés, de plus de 60 ans, prédominance féminine Atteinte polyarticulaire, bilatérale et habituellement symétrique Antécédents de crises pseudo-goutteuses Localisation : Genou (90%), poignet, main, hanche, symphyse pubienne, plus rarement épaule et cheville. Calcifications spécifiques des cartilages, fibrocartilage, de la membrane synoviale, de la capsule ou des tendons. évolution très lente pouvant conduire à une découverte au stade d arthropathie destructrice où le liseré calcique n est plus visible ( mais doit être recherché au niveau des autres articulations).

10 Les Arthropathies Métaboliques La Chondrocalcinose : maladie à cristaux de pyrophosphate de calcium dihydraté Caractéristiques radiographiques (figure 5) : Ostéolyse parfois importante touchant les deux versants articulaires avec érosions, géodes volumineuses et parfois encoche. L atteinte peut être très sévère avec un engrènement des surfaces articulaires, une fragmentation possible de l os sous-chondral, contrastant avec une ostéophytose modérée On visualise souvent des calcifications intra et péri articulaire. Le liseré calcique n est souvent plus visible au niveau de l articulation concernée par l arthropathie destructrice, mais doit être recherché sur les radiographies des autres articulations (poignets, genoux et symphyse pubienne). Pas de déminéralisation osseuse. Intérêt de la ponction articulaire : recherche de cristaux de pyrophosphate de calcium, élimine les arthrites septiques.

11 Chondrocalcinose chez une femme agée Figure 5 : Radiograpie de la hanche gauche : Pincement de l interligne, érosions des berges articulaires, surtout notable au pole supérieur de l articulation

12 Les Arthropathies Métaboliques L hémochromatose Surcharge en fer primitive ou secondaire. Diagnostic : élévation du coefficient de saturation de la transferrine. Parfois révélée par une arthropathie destructrice. Atteinte poly-articulaire et symétrique. Localisation : surtout MCP des 2è et 3ème rayons mais aussi main, poignet, genou, hanche et épaule. Caractéristiques radiographiques ( figure 6-7 ) : Pincement articulaire précoce et diffus, mais lentement évolutif. Ostéosclérose micro géodique sous-chondrale Ostéoporose Ostéophytose modéré, évocatrice au niveau du bord radial des MCP, en «crochet»

13 Hémochromatose Figure 6 et 7 : Radiographies du genou gauche d un même patient à un stade différent: pincement diffus, ostéosclérose sous-chondrale, géodes et raréfaction osseuse

14 Les Arthropathies Métaboliques La goutte (dépôt d urate de sodium) L arthropathie destructrice uratique survient 5 à 10 ans après la 1ère crise de goutte Nette prédominance masculine (20:1) Poly-articulaire, asymétrique Localisation typique: Pied : articulation métatarso-phalangienne du gros orteil, souvent associée à l interphalangienne du 1er rayon, 5ème métatarso-phalangienne parfois. Articulations médio-tarsienne et tarso-métatarsienne touchées tardivement avec ostéophytose marginale supérieure donnant l aspect «hérissé» du dos du pied. Enthésophytes sous et rétro calcanéens. Mains : atteinte des interphalangiennes proximales et distales. Poignet : érosions et géodes des os du carpe et des épiphyses radiocubitales inférieures. Genou : aspect de gonarthrose banale. Rechercher des érosions et des géodes sous-chondrales sur les faces latérales des condyles fémoraux et des plateaux tibiaux. Coude : rechercher un tophus dans la bourse rétro-olécrânienne avec érosions osseuses de l olécrane.

15 Les Arthropathies Métaboliques La goutte Signes radiographiques : Pincement articulaire tardif par rapport aux érosions osseuses. Géodes arrondies ou ovalaires, «pseudo kystiques», parallèle au grand axe de la diaphyse, évocatrice si > 5mm, parfois polycycliques, soufflant l os, donnant un aspect en «hallebarde». Tophi : opacités denses des parties molles, parfois calcifiés localisés au niveau de la bourse rétro olécranienne, de la base du gros orteil, du tendon d Achille,de la styloïde cubitale et des doigts. Érosions para-articulaires excentrées, bien limitées, en regard des tophi, parfois accompagnées d apposition périostée Ostéophytose tardive et peu importante Signes négatifs: pas de déminéralisation osseuse TDM : visualise les géodes et les érosions osseuses en regard des tophi qui présentent une densité d environ 160 UH IRM : examen de choix : visualise les tophi : Hypo ou isot1, souvent hypo et parfois hyper T2 hétérogène Se rehaussant de manière homogène après Gadolinium

16 Goutte Radiographie du poignet gauche : Géodes de grande taille de la base du 4ème et 5ème métacarpien, de l os crochu et du capitatum. Pas de déminéralisation Radiographie de l avant-pied gauche : Érosions para-articulaires de la tête du 1er métatarsien en regard d un volumineux tophus, avec hallux valgus. Atteinte associée de la 5ème articulation métatarso-phalangienne.

17 Les Arthropathies Métaboliques L ochronose Maladie métabolique très rare entraînant l accumulation d acide homogentisique se déposant dans le cartilage. Atteinte poly-articulaire, bilatérale et symétrique Localisation : surtout rachis lombaire, épaule, genou et hanche. Rachis : Important pincement discal multi étagé, condensation des plateaux vertébraux, ostéophytose modérée, ponts osseux intersomatiques ressemblant aux syndesmophytes. En périphérie : pincement marqué de l interligne, ostéocondensation souschondrale, fragmentation osseuse et corps étrangers intra-articulaire, déminéralisation osseuse La maladie de Wilson Accumulation de cuivre dans les tissus. Maladie rare, de transmission autosomique récessive. Localisation : articulations périphériques Radiographie : Importante déminéralisation osseuse, ressemble à la chondrocalcinose par ailleurs.

18 Les rhumatismes inflammatoires chroniques La polyarthrite rhumatoïde (PR) Souvent, diagnostic de PR déjà posé au stade d arthropathie destructrice. Dans de rare cas, l arthropathie destructrice est révélatrice. Le diagnostic repose alors sur la clinique, la biologie et le reste du bilan radiographique. Atteinte poly articulaire, bilatérale et +/- symétrique Signes radiographiques : Épaississement des parties molles avec tuméfaction synoviale majeure Pincement de l interligne précoce, important et diffus Déminéralisation épiphysaire Érosions marginales ++, centrales, parfois volumineuses. Géodes sous-chondrales, peu spécifiques Puis subluxation et luxation, parfois ankylose (surtout au carpe et au tarse) Signes négatifs: Pas de prolifération osseuse Atteinte rare et peu sévère des IPD, à la différence des spondylarthropathies

19 Les rhumatismes inflammatoires chroniques La polyarthrite rhumatoïde Localisation Main: versant radial de la tête des métacarpiens et des phalanges. IPD respecté longtemps Poignet: styloïde cubitale++ Pied: versant médial de la tête des métatarsiens, versant latéral de la tête du 5ème métatarsien, IPP du gros orteil Genou: atteinte fréquente avec tuméfaction synoviale et chondrolyse homogène bicompartimentale fémoro-tibiale symétrique. Erosions marginales rares Épaule: atteinte fréquente (environ 80% des PR) avec chondrolyse, érosions marginales le long du col anatomique de l humérus, surtout au versant supérieur, rupture de la coiffe des rotateurs. Articulation acromio-claviculaire touchée dans 40% des cas Coudes: atteinte assez fréquente avec chondrolyse importante et peu d érosion Hanche: rare, atteinte tardive avec «coxite» et protrusion acétabulaire.

20 Polyarthrite rhumatoïde Radio de l avant pied gauche, érosions marginales de la tête des métatarsiens 1 et 2, pincement et subluxation de la 1ère et 2ème métatarso-phalangiennes Radio de main droite

21 PR: Arthrite bilatérale Radio de l épaule droite : Pincement diffus de l interligne omo huméral, érosions osseuses bien limitées le long du col huméral Radio de l épaule gauche, même patient : Déminéralisation osseuse, Érosions osseuses sous chondrales

22 PR découverte au stade de coxite Radiographie du bassin : Coxite bilatérale avec protrusion acétabulaire gauche marquée

23 Les rhumatismes inflammatoires chroniques Spondylarthropathies : La spondylarthrite ankylosante Arthropathies destructrices périphériques plus rares et moins sévères que la PR Atteinte poly articulaire, asymétrique, d évolution lente. Signes radiographiques : Pincement de l interligne diffus mais modéré, reconstruction osseuse associée, souvent dominante. Érosions marginales parfois, «érosions hyperostosantes», appositions périostées. Pas de raréfaction osseuse. Localisation : Squelette axial essentiellement. Sacro-iliaques : sacro-iliites, symphyse pubienne. Rachis: spondylite antérieure puis syndesmophytes, parfois discopathies érosives et ankylose d articulations interapophysaires Localisations périphériques rares : hanche et épaule surtout, puis genou poignet et tarse et enfin mains et pieds

24 Les rhumatismes inflammatoires chroniques Spondylarthropathies: Rhumatisme psoriasique et le syndrome de Reiter : Les arthropathies destructrices des ces deux pathologies sont tardives. Atteinte souvent oligo-articulaire, asymétrique. Atteinte fréquente des articulations interphalangiennes distales, et tendance aux atteintes radiaires. Érosions marginales et centrales avec élargissement des interlignes. Parfois, amincissement circonférentiel des diaphyses des phalanges, des métacarpiens et des métatarsiens donnant un aspect d élargissement des bases phalangiennes en cupule. Atteinte fréquente du squelette axial, plutôt asymétrique. Enthésopathies, surtout calcanéennes. Réactions hyperostosantes. Radiographie de la main gauche : Rhumatisme psoriasique : Érosions marginales, pincement articulaire des 3ème et 4ème IPP, de la 3ème IPD. Noter l aspect d élargissement de la base de P2 du 4ème rayon

25 Les ostéo-arthropathies nerveuses (OAN) Définition: Ostéo-arthropathies secondaires à différentes affections atteignant le système nerveux : syringomyélie, séquelle de traumatisme médullaire ou nerveux, malformation congénitale, infection neurotrope (syphilis, lèpre), diabète, alcool, corticoïdes prolongés, traumatismes, tumeur, insensibilité congénitale à la douleur. 2 types: forme hypertrophique ou atrophique: Forme Hypertrophique : Localisation : Genou, cheville et rachis Début, ressemble à arthrose mais gonflement articulaire Destruction sous-chondrale bien limitée, avec ostéosclérose sous-chondrale Ostéophytose proliférative exubérante marginale Fragmentation osseuse et fractures épiphysaires, avec fragments osseux intra articulaire et désaxation voire subluxation Signes négatifs : Pincement articulaire tardif, pas de déminéralisation et surtout absence de douleur Forme Atrophique : Localisation : hanche, épaule, main et avant-pied Pincement articulaire précoce Ostéolyse progressive à bords nets des extrémités articulaire réalisant au niveau des mains et des pieds l aspect classique en «sucre d orge sucé» (MCP, phalanges, MTP) Fragmentation osseuse Désaxation fréquente et luxation Pas de construction osseuse

26 Les ostéo-arthropathies nerveuses (OAN) Formes étiologiques Le diabète La plus fréquente des OAN en Europe, survenant tardivement chez 2 à 5% des diabétiques, souvent sur un diabète mal équilibré. Forme atrophique prédomine Localisation: pied et avant-pied surtout, cheville parfois, rarement genou ou hanche et jamais isolément. Atteinte mono ou oligo-articulaire, souvent bilatéral et asymétrique Caractéristiques radiologiques : Gonflement articulaire et périarticulaire des pieds, calcifications artérielles. Médio-tarse:» Subluxation, en particulier de l interligne de Lisfranc.» Fracture par micro-traumatismes avec fragmentation osseuse, surtout du scaphoïde aboutissant à un affaissement de la voûte plantaire entraînant un élargissement du coup de pied.» Déminéralisation et ostéosclérose sous-chondrale associées» Enfin, fusion tardive des os du tarse: «pied cubique de Charcot» Ostéolyse des métatarsiens et des phalanges fréquente Respect du tarse postérieur L IRM peut aider à différencier des lésions infectieuses et des lésions d ostéo-arthropathie nerveuse

27 Pied diabétique destruction des métatarsiens (image en sucre d orge) dislocation de l articulation de LISFRANC et destruction des métatarsophalangiennes des 2ème et 3ème rayons

28 Les ostéo-arthropathies nerveuses (OAN) La syringomyélie Rare, l arthropathie complique environ 20% des syringomyélies Arthropathie d installation progressive et d évolution plus lente que l arthropathie tabétique Localisation : membre supérieur : épaule dans 80% des cas, coude dans 60%, carpe dans 50% des cas et inter phalangiennes dans 30%. L atteinte rachidienne est possible : syringobulbie Atteinte bilatérale et souvent asymétrique Forme atrophique le plus souvent, sauf pour le coude (forme hypertrophique) Caractéristique radiographique : Importante ostéolyse bien limitée des berges articulaires aboutissant à une résorption épiphysaire, associée à une importante condensation souschondrale. Fragmentation osseuse avec libération de fragments osseux intra et périarticulaire, aboutissant à une ossification des parties molles Le diagnostic est fait par la clinique montrant une dissociation syringomyélie suspendue, avec perte de la sensibilité thermo-algésique et conservation de la sensibilité épicritique et profonde. L IRM cervicale confirme le diagnostic.

29 Syringomyélie Radiographie de l épaule gauche Ostéolyse de la tête humérale et Résorption de la tête humérale avec Fragmentation osseuse avec fragments Osseux intra-articulaire

30 Les ostéo-arthropathies nerveuses (OAN) Formes étiologiques Le tabès Rare, OAN tabétique complique 5 à 10% des tabès, plus fréquent chez l homme Survient 10 à 40 ans après le chancre syphilitique Localisation : prédomine aux membres inférieurs (>60% des cas) Genou> cheville> tarse> hanche> épaule> coude. Rachis=20% Mono ou oligo-articulaire, parfois bilatérale et symétrique Arthropathie très constructrice, sauf pour hanche et épaule ou la lyse des têtes humérale et fémorale est fréquente Genou : Hypertrophie épiphysaire, surtout fémorale inférieure avec aspect carré des condyles, ostéophytose marquée et exubérante, l interligne est conservé au début. Les corps étrangers intra-articulaires sont nombreux. Cheville et tarse : Atteinte initiale de la talo-calcanéenne avec ostéolyse. Atteinte simultanée de la tibio-tarsienne, du médio-tarse et des tarso-métatarsiennes aboutissant au pied cubique de Charcot

31 Les ostéo-arthropathies nerveuses (OAN) La lèpre Très rare en Europe, surtout en Afrique et aux Antilles Localisation : métatarso-phalangiennes et inter-phalangiennes Forme atrophiante, très ostéolytique, en sucre d orge sucé Les acropathies ulcéro-mutilantes, l alcoolisme chronique, l amylose nerveuse et l insensibilité congénitale à la douleur, les corticoïdes et les AINS à hautes doses donnent parfois des OAN

32 L arthrose destructrice rapide L arthrose destructrice rapide : Définit par un pincement de l interligne articulaire > 2mm/an (=1mm/6 mois). Diagnostic d élimination : il faut éliminer une origine infectieuse, inflammatoire, nerveuse, post traumatique, métabolique et une nécrose aseptique. Surtout localisée à la hanche, elle peut également toucher le genou et les autres articulations. L atteinte est généralement mono-articulaire Touche le plus souvent la personne âgée, surtout la femme Signes radiologiques : Pincement de l interligne localisé aux zones de contrainte maximum Abrasion sous-chondrale Ostéosclérose sous-chondrale d importance variable Signes négatifs: Pas d ostéophytes et géodes modérées ou absentes Déminéralisation osseuse

33 CDR: évolution en 1 an: pincement complet et focalisé de l interligne pas de déminéralisation pas d ostéophytes TDM de hanche gauche, coupe axiale : Coxarthrose destructrice évoluée chez un autre patient

34 L ostéonécrose aseptique Classiquement, l ostéonécrose aseptique respecte le cartilage et entraîne un effondrement de la surface articulaire aboutissant à une arthropathie destructrice. Ces arthropathies sont rarement révélatrices, le diagnostic étant souvent posé à la phase aigue, notamment grâce à l IRM. Atteinte mono articulaire, parfois bilatérale, avec une nette prédominance masculine Le contexte retrouve souvent un alcoolisme, une corticothérapie au long cours, une drépanocytose ou un barotraumatisme Localisation: Hanche surtout, bilatérale dans 40% des cas. Genou prédominant au niveau du condyle fémoral interne (80% des cas du genou). Mais aussi épaule, talus, lunatum Signes radiographiques Déminéralisation segmentaire et hétérogène, délimitée par un halo d ostéocondensation Clarté linéaire sous chondrale, image en «coquille d œuf», avec condensation périphérique Affaissement de la zone nécrotique avec méplat ou décroché de la surface articulaire au début, interligne conservé, pas de construction osseuse, parties molles normales Fragmentation osseuse possible Puis, évolution vers une arthrose, avec ostéophytose minime

35 L ostéonécrose aseptique Radiographie de la hanche gauche : ostéonécrose avec conservation de l interligne Articulaire.

36 L ostéonécrose aseptique Radiographie de la hanche gauche et de l épaule droite Ostéonécrose aseptique de la hanche et de l épaule, avec chondrolyse et ostéolyse Chez le même patient

37 L ostéonécrose aseptique En IRM, l aspect est spécifique et permet un diagnostic précoce: Liseré: bande fine en hypo T1 et T2, allant d une corticale à l autre, au niveau épiphysaire Os nécrotique limité par le liseré, présentant un signal variable: plus la forme est évolué, plus ce segment osseux est en hyposignal Œdème médullaire: plage mal limitée en hypo T1 et franc hyper T2, se réhaussant après gadolinium Fracture sous-chondrale: ligne sous-chondrale, visible en hyper T2, peu visible en T1 Épanchement articulaire liquidien (hyper T2) T1 se cor1 IRM : ostéonécrose aseptique des têtes fémorales T2 tse fs cor

38 Les arthropathies destructrices diverses La synovite villonodulaire pigmentée : Pathologie articulaire bénigne, caractérisée par une hyperplasie des villosités synoviales, se manifestant par une douleur mécanique et une hémarthrose chronique chez un adulte jeune Signes cliniques discrets, en dehors du gonflement articulaire Il existe des formes localisées et des formes diffuses Atteinte mono-articulaire, rarement poly-articulaire Les lésions osseuses existent surtout dans les formes diffuses, au sein des articulations à capsule serrée comme la hanche, le coude et le poignet. Le genou ne présente des lésions osseuses que dans 25% des cas. Localisation: Genou 80% Puis hanche, cheville, mains et pieds. Épaule et coude rarement touchés Il faut évoquer le diagnostic quand la ponction articulaire ramène un liquide hémorragique, brun rouille, sans trouble de coagulation

39 Les arthropathies destructrices diverses La synovite villonodulaire pigmentée : Signes radiographiques : Épaississement des parties molles, spontanément dense, mais non calcifié (80 UH en TDM) Pincement rare et tardif, à l exception de la hanche, du coude et du poignet L atteinte osseuse, lorsqu elle existe, est caractérisée par des érosions et des géodes sous-chondrales régulières à bords nets, de contours polycycliques, cerclées d un liseré d ostéosclérose. Pas de déminéralisation osseuse, ni de calcification ou d ossification synoviale IRM : l aspect est caractéristique et montre : Épanchement articulaire, épaississement de la synoviale se rehaussant après injection de gadolinium, dépôts d hémosidérine en hyposignal

40 T1 SE SVN de la hanche Radiographie et IRM de la hanche droite Chez le même patient : Géodes et érosions bien visibles en Radiographie standard et en IRM avec Réhaussement du signal après injection De gadolinium. T1 SE FS Après Injection de gadolinium

41 Les arthropathies destructrices idiopathiques Devant une arthropathie destructrice révélatrice, si aucune des étiologies précédentes ne peut être démontrée, on parle d arthropathie destructrice idiopathique. La forme localisée à l épaule est la plus fréquente, elle a été décrite par plusieurs auteurs, sous plusieurs noms différents : Tableau 1 : Différents noms de l arthropathie destructrice idiopathique de l épaule. D après Bardin et Fritz, Ann Radiology, 1992, 35, (3), Nom de l arthopathie destructrice Carie hémorragique de l épaule Milwaukee shoulder Arthropathie destructrice rapide de l épaule Cuff-tear arthropathy Idiopathic destructive arthritis of the shoulder Auteur De Sèze et coll. McCarty et coll. Lequesne et coll. Neer et coll. Campion et coll. Année

42 Les arthropathies destructrices idiopathiques L arthropathie destructrice idiopathique de l épaule : La pathogénie de cette pathologie est controversée : certains auteurs comme McCarty évoque une origine micro-cristalline en raison des cristaux d hydroxyapatite dans le liquide articulaire, d autres comme Neer insiste sur une théorie mécanique en insistant sur la fréquence des lésions de rupture de la coiffe des rotateurs. Atteint surtout les femmes agées (60 ans et plus), l atteinte peut être bilatérale L affection peut être polyarticulaire et toucher les genoux, les hanches, mais aussi les chevilles, les coudes, les poignets et le tarse Histoire clinique douloureuse ancienne avec parfois une phase hyperalgique

43 Les arthropathies destructrices idiopathiques Caractéristiques radiologiques (figure 9) : Ascension de la tête humérale, en faveur d une rupture de la coiffe des rotateurs, avec pincement de l articulation gléno-humérale et condensation sous chondrale modérée Puis érosions osseuses de la tête humérale, parfois de la cavité glénoïdale, de l acromion et de l extrémité latérale de la clavicule allant jusqu à une ostéolyse de la tête humérale et parfois de la glène Calcifications transitoires intra et péri articulaires, disparaissant à la stabilisation de la maladie Évolue jusqu à l engrènement des surfaces articulaires avec destruction articulaire Ostéophyte absent ou discret

44 Les arthropathies destructrices diverses L hémophilie Affection génétique transmise sur le mode récessif lié a l X, n atteignant donc que les hommes Hémophilie A: déficit du facteur VIII, incidence de 1/10000 en France Hémophilie B: déficit du facteur IX, 5X + rare Hémarthroses répétées aboutissant sur des arthropathies destructrices, survenant tôt dans la vie (1ère décennie) Poly articulaire, bilatérale, symétrique ou non Localisation: Genou cheville et coude souvent Épaule et hanche moins souvent Poignet, main et pied rarement Diagnostic aisé quand les lésions surviennent chez un garçon d une famille d hémophile, + difficile quand il s agit d une manifestation initiale d une forme sporadique sans antécédents familiaux

45 Les arthropathies destructrices diverses L hémophilie : signes radiographiques : Tuméfaction articulaire, parfois hyperdense (dépôts d hémosidérine) Hypertrophie synoviale (pannus synovial d hémosidérine) Puis, élargissement épiphysaire Érosions marginales puis centrales bien limitées Interligne longtemps préservé puis pincé de manière diffuse Pseudo-tumeurs (rares) avec hématomes des tissus mous, hématomes osseux ou sous-périosté (fémur et bassin surtout), s associant à des érosions corticales et à des réactions périostées spiculaires Remaniements arthrosiques contrastant avec le jeune age du patient Géodes sous-chondrale, parfois kystiques et volumineuses Chez l enfant, apparition précoce des points d ossification (coude)

46 Les arthropathies destructrices diverses L hémophilie Genou: atteinte fémoro-patellaire fréquente, avec aspect «carré» de la rotule, irrégularités sous-chondrales et subluxation externe Élargissement de l échancrure intercondylienne Construction osseuse tardive Pas d ankylose osseuse, a la différence de l arthrite chronique juvénile IRM: Visualise l épanchement intra-articulaire et le pannus synovial en hypo T1 et T2 (dépots d hémosidérine) Évalue la destruction articulaire, rapide par rapport à la synovite villo-nodulaire Permet le diagnostic différentiel des pseudo-tumeurs hémophiliques

47 Hémophilie Radiographies du genou de profil, en Incidence fémoro-patellaire et radiographie de cheville gauche de face : Arthropathie hémophilique

48 Hémophilie Radiographie de la hanche droite Arthropathie hémophilique destructrice de la hanche Radiographie du coude de profil

49 Les arthropathies destructrices diverses L arthropathie des dialysés Elle est due à une amylose à β2-microglobuline, associée à l hyperparathyroïdie et à une surcharge en aluminium, entraînant des dépôts synoviaux d amylose dans les articulations. Le diagnostic est fait par l anamnèse, survenant environ 10 ans après le début de la dialyse. Elle touche surtout le rachis, mais peut également atteindre les membres: épaule surtout, mais aussi poignet, main, hanche ou genou Signes radiographiques : tuméfaction péri-articulaire, puis apparition d érosions sous-chondrales bien limitées avec un pincement diffus de l interligne articulaire IRM montre les dépôts amyloïdes, caractéristiques quand ils sont en hyposignal T1 et T2

50 L arthropathie des dialysés Sagittal T1 SE: dépôts articulaires amyloïdes en isosignal T1 s étendant dans une géode sous-chondrale

51 Bibliographie LAREDO JD, MORVAN G, WYBIER M. Imagerie ostéo-articulaire. 3è éd. Paris, Flammarion Médecine-Sciences, COTTEN A.Imagerie de la pathologie ostéo-articulaire, sémiologie pratique. Masson, Paris, MARGUERIE L, DEMONDION X, COTTEN A, FLIPO RM. Arthropathies destructrices de l épaule. Synoviale 1999; 84. JONES EA, MANASTER BJ MAY DA, DISLER DG. Neuropathic osteoarthropathy: diagnostic dilemmas and differential diagnosis. Radiographics 2000; 20: S LLAUGER J, PALMER J, ROSON N, BAGUE S, CAMINS A, CREMADES R. Nonseptic monoarthritis: imaging features with clinical and histopathologic correlation. Radiographics. 2000; 20:S

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques 20 Item 123 Psoriasis Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un psoriasis. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. COFER Connaître les particularités cliniques,

Plus en détail

Item 123 : Psoriasis

Item 123 : Psoriasis Item 123 : Psoriasis COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Définition...3 II Épidémiologie du rhumatisme

Plus en détail

Genou non traumatique

Genou non traumatique Epidémiologie Genou non traumatique Laure Brulhart (Paola Chevallier) 25 37% des patients >50 ans souffrent de gonalgie 50% restriction dans les AVQ 33% consultent leur généraliste Facteurs associés avec

Plus en détail

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires Emmanuelle Vignot Hôpital Edouard Herriot, Lyon Unité Inserm UMR1033 Lyon emmanuelle.vignot@chu-lyon.fr Arthrite septique (1) 1/ Monoarthrite :

Plus en détail

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers Les spondylarthopathies 0.2% de la population en France Arthrites Réactionnelles rares S. Ankylosante

Plus en détail

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13 Anatomie Enthésopathies Docteur Emmanuel Hoppé Service de Rhumatologie CHU Angers 18.10.2013 Symphyse pubienne Coxo-fémorales Bursopathies Sacroiliaques 4 tableaux 3 grands cadres Douleur lombofessière

Plus en détail

Trucs du métier. L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis. clinicien@sta.ca. Avez-vous un truc? Son épidémiologie et son expression

Trucs du métier. L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis. clinicien@sta.ca. Avez-vous un truc? Son épidémiologie et son expression L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis Trucs du métier Son épidémiologie et son expression Le psoriasis est une maladie cutanée inflammatoire chronique qui touche de 1 % à 3 % de la population

Plus en détail

RÈGLEMENT ANNOTÉ SUR LE BARÈME CORPORELS

RÈGLEMENT ANNOTÉ SUR LE BARÈME CORPORELS RÈGLEMENT ANNOTÉ SUR LE BARÈME DES DOMMAges CORPORELS 2010 RÈGLEMENT ANNOTÉ SUR LE BARÈME DES DOMMAges CORPORELS 2010 Le document a été préparé par la Direction des services médicaux en collaboration avec

Plus en détail

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008 SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES Spondylarthrites Décembre 2008 OBJECTIFS - Mieux identifier les patients atteints de spondylarthrite afin de raccourcir le délai entre l apparition des symptômes

Plus en détail

Biomécanique des pathologies de contraintes de l avant-pied et du médio-pied

Biomécanique des pathologies de contraintes de l avant-pied et du médio-pied Les Entretiens de Bichat Podologie 2013 Biomécanique des pathologies de contraintes de l avant-pied et du médio-pied C. Cazeau* * Clinique Geoffroy saint-hilaire, 59 rue Geoffroy Saint-Hilaire, 75005 Paris,

Plus en détail

Intérêt de l IRM dans le diagnostic précoce des atteintes psoriasiques des doigts et des orteils

Intérêt de l IRM dans le diagnostic précoce des atteintes psoriasiques des doigts et des orteils Intérêt de l IRM dans le diagnostic précoce des atteintes psoriasiques des doigts et des orteils LAPEGUE Franck (1-2), LOUSTAU Olivier (2), DENIS Aymeric (2), BOUSCATEL Elodie (1), PONSY Sylvie (1), SANS

Plus en détail

Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013 Douleurs des mains Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements C.Zenklusen septembre 2013 Causes de douleurs aux mains Articulations (origine articulaire) Nerfs (origine nerveuse)

Plus en détail

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil Le Diagnostic Objectif de la démarche diagnostique Diagnostic de SPONDYLARTHROPATHIE

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

Généralités sur fractures, luxation et entorses

Généralités sur fractures, luxation et entorses Généralités sur fractures, luxation et entorses JP. MARCHALAND HIA Bégin Saint-Mandé I- Définitions PLAN II- Consolidation des fractures III- Etiologie IV- Etude anatomique V- Signes cliniques et radiographiques

Plus en détail

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010 Lombalgie inflammatoire François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010 Pronostic d une lombalgie aigue 1mois: 66 à 75% encore symptomatiques quelques limitations fonctionnelles 82

Plus en détail

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie Pathologies inflammatoires et connectivites Pathologies dégénératives Exclusion du métabolisme phosphocalcique et des marqueurs du remodelage osseux

Plus en détail

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue?

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue? Association Française des Polyarthritiques & des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques 9, rue de Nemours - 75011 Paris E-mail : afp@nerim.net - www.polyarthrite.org Tél. : 01 400 30 200 - Fax : 01 400

Plus en détail

Collection Soins infirmiers

Collection Soins infirmiers Collection Soins infirmiers Une production du Université de Caen Basse-Normandie Traumatologie : traitements des fractures Dr. J-P de ROSA CH. AVRANCHES-GRANVILLE Fractures diagnostic 2 Fractures-diagnostic

Plus en détail

Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003

Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003 Les fractures de l extrémité inférieure du radius (238) Professeur Dominique SARAGAGLIA Mars 2003 Pré-Requis : Anatomie descriptive et fonctionnelle de l extrémité inférieure du radius Résumé : Les fractures

Plus en détail

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE Jurgita Bruzaite,, Monique Boukobza,, Guillaume Lot* Services de Neuroradiologie et de Neurochirurgie

Plus en détail

Spondylarthrite juvénile. Dr Sandrine Lacassagne Hôpital Necker 25 Novembre 2010

Spondylarthrite juvénile. Dr Sandrine Lacassagne Hôpital Necker 25 Novembre 2010 Spondylarthrite juvénile Dr Sandrine Lacassagne Hôpital Necker 25 Novembre 2010 Formes de spondylarthrite de l adulte (1) Spondylarthrite ankylosante: critères de New York modifiés Sacroiliite radiologique

Plus en détail

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S INTRODUCTION La lombalgie est un symptôme fréquent avec une prévalence

Plus en détail

Ostéoarticulaire 363

Ostéoarticulaire 363 Ostéoarticulaire 363 OS Fiche 1 Bilan avant prothèse pour omarthrose : radiographie Objectif Faire le diagnostic positif d omarthrose. Distinguer une omarthrose primitive d une omarthrose secondaire. Distinguer

Plus en détail

Quel que soit le matériel d ostéosynthèse, un certain nombre de principes permettent de bien conduire le geste chirurgical

Quel que soit le matériel d ostéosynthèse, un certain nombre de principes permettent de bien conduire le geste chirurgical Information supplémentaire 3 Quel que soit le matériel d ostéosynthèse, un certain nombre de principes permettent de bien conduire le geste chirurgical Installation Sur table normale, en décubitus dorsal

Plus en détail

Système LCP à angulation variable 2.4/2.7 pour avant-pied/médio-pied. Plaques spécifiques pour ostéotomies, arthrodèses et fractures du pied.

Système LCP à angulation variable 2.4/2.7 pour avant-pied/médio-pied. Plaques spécifiques pour ostéotomies, arthrodèses et fractures du pied. Système LCP à angulation variable 2.4/2.7 pour avant-pied/médio-pied. Plaques spécifiques pour ostéotomies, arthrodèses et fractures du pied. Technologie à compression Technologie de verrouillage à angle

Plus en détail

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY A quoi sert l imagerie conventionnelle dans le diagnostic

Plus en détail

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre Page 1 Garantie Responsabilité civile - Lésions corporelles de l assurance automobile - Étude des dossiers de demande d indemnisation fermés en Ontario Descriptions des blessures Élaborées à partir des

Plus en détail

Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil

Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil Que représentent les Spondyloarthrites Axiales Non Radiographiques? Pascal Claudepierre CHU Mondor - Créteil Liens d intérêt Intérêts financiers : aucun Liens durables ou permanents : aucun Interventions

Plus en détail

Problèmes locomoteurs

Problèmes locomoteurs VOLUME 2 Aspects cliniques Chapitre 10 Problèmes locomoteurs Problèmes locomoteurs 343 Problèmes locomoteurs J.P. Praet, T. Mets Les problèmes locomoteurs sont fréquents et le deviennent de plus en plus

Plus en détail

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE D. VAN LINTHOUDT La Chaux-de-Fonds Lausanne, le 19.11.2004 SYNDROMES DOULOUREUX PAR SURCHARGE DU MEMBRE SUPERIEUR épaule

Plus en détail

Spondylarthrite ankylosante

Spondylarthrite ankylosante 39 Item 282 Spondylarthrite ankylosante Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer une spondylarthrite ankylosante. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient. COFER

Plus en détail

1 ère Edition, septembre 2010. La Rhumatologie au Quotidien Dr RALANDISON D. Stéphane Page 1

1 ère Edition, septembre 2010. La Rhumatologie au Quotidien Dr RALANDISON D. Stéphane Page 1 Dr RALANDISON D. Stéphane 1 ère Edition, septembre 2010 La Rhumatologie au Quotidien Dr RALANDISON D. Stéphane Page 1 C l i q u e z s u r l e s l i e n s S o m m a i r e R é s u m é d e s c h a p i t r

Plus en détail

Préfaces... 6. Introduction... 8

Préfaces... 6. Introduction... 8 Préfaces... 6 Introduction... 8 Comment aborder une problématique musculosquelettique chronique?... 10 Termes importants... 12 La douleur... 14 Repérage anatomique... 24 Les principaux syndromes musculosquelettiques...

Plus en détail

DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR

DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR DENSITOMÉTRIE OSSEUSE : CE QUE LE RADIOLOGUE DOIT SAVOIR C Andreux et F L Huillier H Guerini, A Feydy, X Poittevin, F Thevenin, R Campagna, JL Drapé, A Chevrot Hôpital COCHIN, Paris, France OBJECTIF Proposer

Plus en détail

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée Etude rétrospective de 45 cas Didier MAINARD, Jérôme DILIGENT Service de Chirurgie Orthopédique,

Plus en détail

Fiche pathologie n 1 : Tendinopathie

Fiche pathologie n 1 : Tendinopathie Fiche pathologie n 1 : Tendinopathie Fiches pathologies du danseur Inflammation d un tendon ou des structures avoisinantes résultant d une surcharge de travail ou d une contrainte anormale. 4 stades (du

Plus en détail

Échographie normale et pathologique du grand pectoral

Échographie normale et pathologique du grand pectoral Échographie normale et pathologique du grand pectoral JL Brasseur, N Gault, B Mendes, D Zeitoun-Eiss, J Renoux, P Grenier G H Pitié-Salpêtrière Introduction La pathologie du grand pectoral est relativement

Plus en détail

L arthrose, ses maux si on en parlait!

L arthrose, ses maux si on en parlait! REF 27912016 INFORMER UPSA BROCH ARTHROSE V2 08-12.indd 2 30/08/12 11:48 Qu est-ce que l arthrose? L arthrose est une maladie courante des articulations dont la fréquence augmente avec l âge. C est une

Plus en détail

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021 Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges Membre enseignant chercheur EA 4021 Rhumatisme inflammatoire chronique Prévalence des SA ies en Europe = 1 à 2% Age moy : 26 ans, ratio homme/femme:

Plus en détail

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales A propos de 35cas L.Derouich, N.El Benna, N.Moussali, A.Gharbi, A.Abdelouafi Service de Radiologie Hôpital 20 Aout CHU Ibn Roch Casablanca Maroc plan

Plus en détail

Les formes cliniques. Maxime Breban

Les formes cliniques. Maxime Breban Reconnaître la Spondylarthrite en 2011 Les formes cliniques Maxime Breban maxime.breban@apr.aphp.fr Qu'est-ce que les rhumatismes inflammatoires? Inflammation chronique des articulations Maladies complexes

Plus en détail

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012 Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments Avis 2 23 Octobre 2012 Titre I : Nom du médicament, DCI, forme pharmaceutique, dosage, présentation HUMIRA (DCI : Adalimumab

Plus en détail

Lombalgies inflammatoires de l homme jeune

Lombalgies inflammatoires de l homme jeune Lombalgies inflammatoires de l homme jeune Auteur : Dr Éric TOUSSIROT, Besançon Comité éditorial : Dr Laure GOSSEC, Paris Dr Henri NATAF, Mantes-La-Jolie Relecteurs CFMR : Pr Bernard DUQUESNOY, Lille Pr

Plus en détail

Articulations du coude et de l avant-bras

Articulations du coude et de l avant-bras Articulations du coude et de l avant-bras 1 Articulation du coude 1.1 Définition Le coude est l articulation intermédiaire du membre supérieur. Elle comprend trois articulations distinctes entre l humérus,

Plus en détail

La main traumatique: traumatismes ostéo- articulaires des doigts longs. DR Moughabghab

La main traumatique: traumatismes ostéo- articulaires des doigts longs. DR Moughabghab La main traumatique: traumatismes ostéo- articulaires des doigts longs. DR Moughabghab Rappel anatomique! Phalanges: P1 P2 P3 = os longs! Articulations IP = trochléennes un seul degré de liberté. - tête

Plus en détail

Les Spondylarthrites

Les Spondylarthrites Les Spondylarthrites Le concept de spondylarthrite Ensemble de rhumatisme inflammatoires chroniques qui partagent certaines de leurs manifestations cliniques ainsi qu un terrain génétique commun. Le concept

Plus en détail

C est un ensemble qui comprend les os unis entre eux par des articulations et mis en mouvement par des muscles.

C est un ensemble qui comprend les os unis entre eux par des articulations et mis en mouvement par des muscles. C est un ensemble qui comprend les os unis entre eux par des articulations et mis en mouvement par des muscles. Généralités : Les os s articulent entre eux pour fixer le squelette sur lequel s insèrent

Plus en détail

22/04/2013. Anamnèse. Examen clinique. Examen clinique et palpatoire de la cheville et du pied. Evaluation de la douleur

22/04/2013. Anamnèse. Examen clinique. Examen clinique et palpatoire de la cheville et du pied. Evaluation de la douleur Anamnèse Examen clinique et palpatoire de la cheville et du pied Evaluation de la douleur Localisation de la douleur Irradiation Apparition de la douleur Horaire et évolution Retentissement de la douleur

Plus en détail

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie : ANNEXE A : Formulaire de première demande Formulaire de première demande de remboursement de la spécialité HUMIRA pour une spondylarthrite axiale sévère sans signes radiographiques de spondylarthrite ankylosante

Plus en détail

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION Parfois sous estimées, les orthèses de compression contention augmentent le niveau de vigilance par leur mécanisme de «rappel à l ordre», préviennent les récidives

Plus en détail

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique Caroline Karras-Guillibert Rhumatologue, Hôpital Saint Joseph, Marseille La lombalgie chronique : le «mal du siècle»?

Plus en détail

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008 LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES Le 2 décembre 2008 DEROULEMENT DE LA RENCONTRE 1ère partie : les localisations des TMS, les facteurs d'apparition, la prise en charge thérapeutique 2ème partie : les chiffres

Plus en détail

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis Collège National des Enseignants de Dermatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières OBJECTIFS... 2 I Atteinte matricielle avec modification

Plus en détail

LES ONYCHOPATHIES. Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE

LES ONYCHOPATHIES. Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE LES ONYCHOPATHIES Mohamed Denguezli Service de Dermatologie C.H.U SOUSSE Ä Examen clinique des ongles : DIAGNOSTIC POSITIF Ä analyse par le dermatologue des lésions élémentaires unguéales ; Ä iconographie

Plus en détail

PUBALGIES: ASPECT TYPIQUE ET ATYPIQUE EN IMAGERIE

PUBALGIES: ASPECT TYPIQUE ET ATYPIQUE EN IMAGERIE PUBALGIES: ASPECT TYPIQUE ET ATYPIQUE EN IMAGERIE C Bourillon, S Touraine, D Petrover, L Laouisset, C Parlier- Cuau, V Chicheportiche, M Wybier, V Bousson, JD Laredo Paris - France Pathologie rare Introduction

Plus en détail

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se Le psoriasis est une maladie fréquente Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se traduit le plus souvent par des plaques rouges sur la peau, légèrement surélevées

Plus en détail

Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire

Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire Mireille Loizeau Cours DIUST Paris Descartes-20 janvier 2015 1 Définition et facteurs de risque 2 Définition Contraintes bio-mécaniques,

Plus en détail

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA :

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA : Vignette clinique 1 Femme, 26 ans; caissière RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA : Depuis 6 mois, douleurs dorsales à caractère inflammatoire

Plus en détail

Protocoles canins pour les traitements par ondes de choc radiales STORZ MEDICAL

Protocoles canins pour les traitements par ondes de choc radiales STORZ MEDICAL Delivered by Protocoles canins pour les traitements par ondes de choc radiales STORZ MEDICAL Docteur Artem Rogalev et Spok APPLICATEURS - PARAMETRES MACHINE CERA-MAX C 15 : Grâce à sa composition en poudre

Plus en détail

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte Influence des paramètres de non compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte C. Defrance, K. Warin-Fresse, G. Fau, P. Guérin, B. Delasalle, P.D. Crochet La non compaction

Plus en détail

sur les fractures Didier Hannouche Service de Chirurgie Orthopédique Hôpital Lariboisière

sur les fractures Didier Hannouche Service de Chirurgie Orthopédique Hôpital Lariboisière Généralités sur les fractures Didier Hannouche Service de Chirurgie Orthopédique Hôpital Lariboisière Généralités Tissu vivant Constant renouvellement Trois fonctions principales Tissu de soutien (station

Plus en détail

Les rhumatismes inflammatoires. Arthrite Rhumatoïde, Arthrite psoriasique, Spondylarthrite ankylosante

Les rhumatismes inflammatoires. Arthrite Rhumatoïde, Arthrite psoriasique, Spondylarthrite ankylosante Les rhumatismes inflammatoires Arthrite Rhumatoïde, Arthrite psoriasique, Spondylarthrite ankylosante Arthrite Rhumatoïde (RA) Voorstelling van de ziekte Arthrite Rhumatoïde Inflammation chronique des

Plus en détail

Quelques pathologies traitées en physiothérapie :

Quelques pathologies traitées en physiothérapie : Quelques pathologies traitées en physiothérapie : Veuillez prendre note que cette liste est à titre indicatif et ne comprend pas toutes les pathologies existantes. Les définitions sont tirées du Larousse

Plus en détail

SOMMAIRE LE COU P.4 L EPAULE / LE BRAS / LE POIGNET / LA MAIN P.6 LE TRONC P.12 LE GENOU P.16 LA CHEVILLE P.20 LE PIED P.22

SOMMAIRE LE COU P.4 L EPAULE / LE BRAS / LE POIGNET / LA MAIN P.6 LE TRONC P.12 LE GENOU P.16 LA CHEVILLE P.20 LE PIED P.22 SOMMAIRE LE COU P.4 - Collier cervical souple, semi rigide ou rigide L EPAULE / LE BRAS / LE POIGNET / LA MAIN P.6 - La clavicule, l immobilisation d épaule - Coudière, soutien du bras - Immobilisation

Plus en détail

IMAGERIE DES LESIONS MUSCULO SQUELETTIQUES DU FOOTBALLEUR PROFESSIONNEL

IMAGERIE DES LESIONS MUSCULO SQUELETTIQUES DU FOOTBALLEUR PROFESSIONNEL Journées Françaises de Radiologie Paris, Octobre 2008 IMAGERIE DES LESIONS MUSCULO SQUELETTIQUES DU FOOTBALLEUR PROFESSIONNEL M SAID*, S BEN YAHIA**, R ATALLAH*, R ELA BED*, M ALLEGUE, K ELABED*, J DAHMENE**,F

Plus en détail

IRM du Cancer du Rectum

IRM du Cancer du Rectum IRM du Cancer du Rectum quels CHOIX TECHNIQUES pour quels OBJECTIFS THERAPEUTIQUES? Frank Boudghène, T. Andre, A. Stivalet, I. Frey, L. Paslaru, V. Ganthier, M. Tassart Hopital Tenon - Université Paris

Plus en détail

I. TECHNIQUES DE RÉÉDUCATION ET DE RÉADAPTATION 1. KINÉSITHÉRAPIE PASSIVE : PAS D ACTION MUSCULAIRE VOLONTAIRE DU PATIENT

I. TECHNIQUES DE RÉÉDUCATION ET DE RÉADAPTATION 1. KINÉSITHÉRAPIE PASSIVE : PAS D ACTION MUSCULAIRE VOLONTAIRE DU PATIENT CHAPITRE 1 PRINCIPALES TECHNIQUES DE RÉÉDUCATION ET DE RÉADAPTATION. SAVOIR PRESCRIRE LA MASSO-KINÉSITHÉRAPIE (ET L ORTHOPHONIE, NON TRAITÉ) Module 4. Handicap incapacité dépendance Question 53 Objectif

Plus en détail

Chirurgie articulaire secondaire Pr. Philippe PELISSIER

Chirurgie articulaire secondaire Pr. Philippe PELISSIER Pr. Philippe PELISSIER Service de Chirurgie Plastique Centre F.X. Michelet CHU de Bordeaux www.e-plastic.fr Introduction Kinésithérapie Dénervation Arthrolyse - Artholyse chirurgicale - Artholyse + ligamentotaxis

Plus en détail

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER I : INTRODUCTION Dans le cadre de la Semaine Européenne de la Construction il est utile de se remémorer ou de prendre simplement conscience que notre

Plus en détail

INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS

INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS INTRODUCTION Le nombre de sportifs, régulier et ou occasionnel ne cesse d'augmenter, quelque soit l'age. Alors que le mode de vie est de plus en plus sédentaire et que la population vieillit, il existe

Plus en détail

Université Paris-VI. Orthopédie. Questions d internat

Université Paris-VI. Orthopédie. Questions d internat Université Paris-VI Orthopédie Questions d internat 2000 Christophe Castelain Michel Christofilis Marc Jayankura (ccapitie@free.fr) Camille Samaha Samy Zouaouy Mise à jour : 12 septembre 2000 2/252 Orthopédie

Plus en détail

Evaluer le risque fracturaire: l outil FRAX (Fracture Risk Assessment Tool)

Evaluer le risque fracturaire: l outil FRAX (Fracture Risk Assessment Tool) Evaluer le risque fracturaire: l outil FRAX (Fracture Risk Assessment Tool) F. FLAISLER Service de Rhumatologie Groupe Hospitalo-Universitaire CAREMEAU, Nîmes OSTÉOPOROSE DEFINITION AFSSAPS «Maladie diffuse

Plus en détail

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte Psoriasis et travail dans le BTP Pr E. Delaporte 30 Mai 2013 Janvier 2013 : File active de 335 malades traités (293) ou ayant été traités (42) par immunosupp./ modulateurs (MTX CyA biomédicaments) 214

Plus en détail

FONCTION DU POUCE. Pr Gilbert VERSIER Service de chirurgie orthopédique HIA Begin 94160 ST-MANDE

FONCTION DU POUCE. Pr Gilbert VERSIER Service de chirurgie orthopédique HIA Begin 94160 ST-MANDE FONCTION DU POUCE Pr Gilbert VERSIER Service de chirurgie orthopédique HIA Begin 94160 ST-MANDE L iconographie est notamment issue des ouvrages de Mr Netter et Kapandji. LA COLONNE DU POUCE Constituée

Plus en détail

Performance des organisations Santé au travail

Performance des organisations Santé au travail LA PRÉVENTION DES TMS ET DES ACCIDENTS DE TRAVAIL LIÉS A LA MANUTENTION DE CHARGES Centre de Gestion du Tarn et Garonne Le 4 octobre 2012 Performance des organisations Santé au travail SOMMAIRE Performance

Plus en détail

Faculté de Médecine de Marseille Université Aix Marseille II. Maître de stage : Dr BLANC Bernard. Récit authentique d une situation

Faculté de Médecine de Marseille Université Aix Marseille II. Maître de stage : Dr BLANC Bernard. Récit authentique d une situation Faculté de Médecine de Marseille Université Aix Marseille II Maître de stage : Dr BLANC Bernard. Récit authentique d une situation complexe en Cabinet : La lombalgie symptomatique Semestre de stage : 4

Plus en détail

Le syndrome SAPHO Ostéomyélite multifocale chronique récidivante Spondylarthrite hyperostosante pustulo-psoriasique

Le syndrome SAPHO Ostéomyélite multifocale chronique récidivante Spondylarthrite hyperostosante pustulo-psoriasique Ostéomyélite multifocale chronique récidivante Spondylarthrite hyperostosante pustulo-psoriasique La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre

Plus en détail

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde Vivre avec une polyarthrite rhumatoïde Décembre 2008 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux. Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY

Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux. Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY Consolidation osseuse et biotechnologies État des lieux Prof. L. GALOIS Centre Hospitalier Universitaire de NANCY La problématique Tissu osseux : forte aptitude à se réparer MAIS Situations cliniques particulières

Plus en détail

Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites RECOMMANDATIONS Décembre

Plus en détail

Le cliché thoracique

Le cliché thoracique Le cliché thoracique Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Nomenclature radiologique... 1 2 Le cliché thoracique de face... 2 2. 1 Qualité du cliché... 1 2. 2

Plus en détail

CHAPITRE VI : L ARTHROSE

CHAPITRE VI : L ARTHROSE CHAPITRE VI : L ARTHROSE I- Introduction II- Définition III- Epidémiologie descriptive A- Prévalence B- Incidence C-Les facteurs de risque D- Facteurs de risque de progression structurale IV- Retentissement

Plus en détail

La maladie de Still de l adulte

La maladie de Still de l adulte La maladie de Still de l adulte Syndrome de Wissler-Fanconi La maladie Le diagnostic Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus Madame, Monsieur Cette fiche est destinée

Plus en détail

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes G Borgherini 1, A Gouix 1, F Paganin 1, A Jossaume 1, L Cotte 2, C Arvin-Berod 1, A Michault

Plus en détail

... 5 OBJECTIF TERMINAL 1... 6. Objectif intermédiaire 1.1 Caractériser les quatre classes d os... 7

... 5 OBJECTIF TERMINAL 1... 6. Objectif intermédiaire 1.1 Caractériser les quatre classes d os... 7 BIOLOGIE --1 LE SYSTÈME SQUELETTIQUE ET MUSCULAIRE CHEZ L HUMAIN BIO 5066-1 Novembre 2004 Table des matières Page INTRODUCTION... 5 OBJECTIF TERMINAL 1... 6 Objectif intermédiaire 1.1 Caractériser les

Plus en détail

LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE

LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE Pr. Abdellah EL MAGHRAOUI Centre de Rhumatologie et Rééducation Fonctionnelle Hôpital Militaire d Instruction Mohammed V Rabat www.rhumato.info SOMMAIRE Définition 3 Epidémiologie

Plus en détail

Le guide de l orthopédie

Le guide de l orthopédie Le guide de l orthopédie PETIT APPAREILLAGE www.bastideleconfortmedical.com Le groupe Bastide, créé en 1977 par Guy BASTIDE, pharmacien, est spécialisé dans la prestation de services (location) et la vente

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

PROTHÈSE TOTALE DE GENOU

PROTHÈSE TOTALE DE GENOU Dr Alain CAZENAVE chirurgien orthopédiste traumatologie sportive 52 rue du Dr calot 62600 BERCK/mer FRANCE tel: 03 21 89 20 44 site web : www.orthopale.org PROTHÈSE TOTALE DE GENOU QUELQUES GÉNÉRALITÉS

Plus en détail

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde 1 ETSL Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde TP 1 GABIN-GAUTHIER 13/11/2009 I. LA MALADIE... 2 II. TECHNIQUES QUALITATIVES... 2 1. PRINCIPE... 2 2. MODE OPERATOIRE... 3 2.1. WRST ou Waaler Rose

Plus en détail

Les traumatismes et l arthrite inflammatoire

Les traumatismes et l arthrite inflammatoire Les traumatismes et l arthrite inflammatoire Document de travail à l intention du Tribunal d appel de la sécurité professionnelle et de l assurance contre les accidents du travail Septembre 2008 préparé

Plus en détail

Quand penser à une pathologie inflammatoire osseuse ou articulaire

Quand penser à une pathologie inflammatoire osseuse ou articulaire Quand penser à une pathologie inflammatoire osseuse ou articulaire en orthopédie pédiatrique p? Mathie LORROT, Chantal JOB-DESLANDRE Hôpital Robert Debré, Faculté de Médecine Paris 7 Cours DESC chirurgie

Plus en détail

Institut Régional de Réadaptation Nancy DUHAM 2010

Institut Régional de Réadaptation Nancy DUHAM 2010 C. Gable - DUHAM 2010 Les orthèses provisoires en pathologie traumatique LES FRACTURES DIGITALES LA MAIN COMPLEXE LES ENTORSES DIGITALES Institut Régional de Réadaptation Nancy DUHAM 2010 Colette Gable,

Plus en détail

Les anomalies des pieds des bébés

Les anomalies des pieds des bébés Les anomalies des pieds des bébés Pierre Mary Consultation d orthopédie pédiatrique Service d orthopédie et de chirurgie réparatrice de l enfant Hôpital Jean Verdier Hôpital Trousseau Comment étudier un

Plus en détail

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie Compte rendu d hospitalisation hépatite C À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie ASSISTANCE PUBLIQUE HOPITAUX DE PARIS HOPITAL DU BON SECOURS Service d HEPATHOLOGIE du Professeur

Plus en détail

ANDRIANJAFISON Francia

ANDRIANJAFISON Francia ANDRIANJAFISON Francia PLACE DE LA CORTICOTHERAPIE DANS LA PRISE EN CHARGE DES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES : REALITES ET PERSPECTIVES A ANTANANARIVO Thèse de Doctorat en Médecine 2 UNIVERSITE

Plus en détail

LES SPONDYLARTHROPATHIES (SPONDYLARTHRITES) : APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE

LES SPONDYLARTHROPATHIES (SPONDYLARTHRITES) : APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE JUILLET 2010 08 LES SPONDYLARTHROPATHIES (SPONDYLARTHRITES) : APPROCHE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE MARK HAZELTINE, MD, FRCPC CENTRE DE RHUMATOLOGIE DE LAVAL JEAN-LUC TREMBLAY, MD, FRCPC CENTRE HOSPITALIER

Plus en détail