Rapport de mission. Missions éducation, parascolaire et prévention à Hanyigba Todzi, du 27 juin au 29 juillet.

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1 Rapport de mission Missions éducation, parascolaire et prévention à Hanyigba Todzi, du 27 juin au 29 juillet. I/ Introduction : Etudiante et attirée depuis plusieurs années par l humanitaire, j ai décidé de partir en mission cet été. Après quelques recherches sur internet j ai découvert l association «Urgence Afrique» qui m a paru être une des plus fiables et celle qui correspondait le mieux à mes attentes et à mon profil. Vie des bénévoles pendant la mission : Arrivée à Lomé. Abou vient nous chercher avec un chauffeur à l aéroport. On rentre directement sur Kpalimé ou, en fonction de l heure d arrivée, certains dorment à l hôtel. Une fois à Kpalimé on s installe et Arnaud descend sur Kpalimé pour faire la visite de la ville (marché, banque, épicerie, et restaurants européens) sur la matinée. On mange en ville puis on monte au village en «Zem», (taxi-moto), situé à 9km soit environ 45min de moto. Le dimanche vers 16h on monte en «Zem» pour le village et on redescend le vendredi vers 13h30. (Remarque concernant l organisation des arrivées et départs : il faudrait regrouper les arrivées et départs car ce mois ci, vu le nombre important de bénévoles, Abou était en permanence en train de faire des allers-retours sur Lomé, ce qui l épuise et lui prend énormément de temps, temps qu il devrait passer aux différents villages )

2 Une fois à Hanyigba, Arnaud nous présente aux membres importants du village puis on fait une brève visite avant que la nuit ne tombe (il fait nuit très tôt, vers 18h30). Le lendemain matin, on fait la visite complète. Dès le premier après-midi la mission commence. Pour ce qui est des weekends, en général on met en place une «cagnotte commune» qui permet de partager les frais de nourriture, de transport, de sorties et de visites touristiques. Arnaud proposait un programme pour chaque weekend, on aura donc visité la cascade d Yikpa, celle de Kuma et enfin celle de Womé. Un weekend a été consacré à la visite de Lomé. Cascade de Kuma ; Cascade d Yikpa ; Cascade de Womé II/ Mission éducation : Ecole primaire catholique ; Ecole primaire publique ; Collège A notre arrivée les élèves terminaient l école, nous avons donc mis en place le soutien scolaire primaire et collège pour faire une mise à niveau pendant les vacances et reprendre les bases avant la rentrée. Le primaire est composé de 6 classes : CP1 (qui correspond à la grande section de maternelle en France), CP2, CE1, CE2, CM1 et CM2. Le collège lui est composé de 4 classes comme en France : 6eme, 5eme, 4eme et 3eme. Les classes sont relativement bien équipées, chacune d elle a un grand tableau, chaises et tables, pas toujours en très bon état ni en nombre suffisant mais les élèves s en contentent. On a par contre vite pu constater que le niveau était très faible, que la discipline est très difficile à obtenir et que les enfants sont très violents entre eux

3 (Conseil : toujours avoir avec soit des feuilles et crayons pour le soutien scolaire car très peu d enfants arrivent à l école avec de quoi écrire, à part les CP qui viennent tous avec leur ardoise. Il en restait un peu au local, donc il est important que les prochains bénévoles pensent à prendre quelques crayons et paquets de feuilles dans leurs valises! On a aussi eu accès en fin de séjour aux manuels scolaires mais il est bien de venir avec des fiches méthodes, des exercices ou manuels pour avoir un support pour le soutien) 1/ Mise en place du soutien scolaire : La première semaine on rencontre les professeurs pour organiser le soutien scolaire. Ils ne semblent pas plus motivés que ça. Nous arrivons tout de même à fixer une date, le premier lundi des vacances matin pour tous les élèves à l école primaire catholique. Le directeur de l école nous confirme que les salles seront ouvertes et qu il passera bien le message aux élèves. Le lundi nous arrivons à l école primaire catholique et là, grosse déception. Seuls quelques élèves nous ayant suivi sont là, l école est fermée sauf deux classes dans lesquelles il n y a ni chaise, ni table. On rentre donc au village et nous organisons un semblant de soutien avec les élèves présents et avec le peu de moyens dont nous disposions. Le message est clair, à nous de nous débrouiller pour mettre le soutien en place, les professeurs sont en vacances! On part donc l après-midi même chez un professeur des CP1, on lui réexplique le projet, elle se charge de nous apporter les clés de l école primaire publique le lendemain matin, à 8h. On fait donc gongonner le soutien scolaire primaire. Le mardi Lucy, le professeur des CP1 nous donne les clés, et le soutien primaire peut commencer! Ensuite on rencontre le directeur du collège qui nous laisse les clés de sa direction où il y a les manuels scolaires, Eugène s est chargé de récupérer celles des classes. Après présentation du projet aux chefs du village, le crieur repasse le message. Cette fois ci, nous sommes sures que le message est passé auprès des villageois. La première semaine, le soutien scolaire primaire se faisait de 8h à 11h30-12h. Puis nous avons mis en place le soutien scolaire collège. Les après midi étant consacrés aux activités et à la prévention, nous l avions donc placé les matinées, de 10h à 12h. Cependant les élèves ne venaient pas car les collégiens travaillent aux champs, on l a donc décalé aux lundis et mardis après midi et cette fois les élèves étaient présents. Nous étions 4, donc pour le soutien primaire nous prenions une classe chacune en regroupant les CP1 avec les CP2 et les CM1 avec les CM2 car ce sont les moins nombreux. 2/ Déroulement du soutien scolaire primaire : Tous les matins, sauf exceptions (activités sur la journée, funérailles, randonnées ), nous nous rendions à l école et attendions les élèves jusqu à 8h30-9h (les élèves arrivent au fur et à mesure). Nous nous sommes partagés les classes et avons gardé les mêmes tout le long de la mission pour une meilleure continuité des travaux. Je m occupais des CP1-CP2, mais très vite les CP1 se faisaient moins nombreux car ils viennent du jardin d enfants et ne comprennent donc pas encore le français, le travail était impossible avec eux, mais les parents déposaient leurs enfants trop petits pour travailler avec eux, au soutien en allant au champ, comme s il s agissait d une garderie. On s est donc retrouvé avec des enfants très jeunes (2-3ans) qui, faute de comprendre le français, perturbaient les cours. Les CP2 cependant comprenaient mieux le français. Ils savaient plutôt bien compter mais ne connaissaient pas l alphabet. Sur le mois je le leur ai donc appris pas à pas, ce fut très laborieux mais quelle victoire quand ils me l ont récité en entier! Pour ce qui est de l effectif, au début ils étaient très nombreux : 25 à 30 élèves mais seulement une dizaine sont venus jusqu au bout, les seuls motivés à travailler et à apprendre. C est donc à poursuivre, et il serait bien que les bénévoles suivants continuent en faisant des exercices de reconnaissances de lettres, des dictées et éventuellement commencer l apprentissage de la lecture.

4 3/ Déroulement du soutien scolaire collège : Les élèves étant au champ le matin on a donc organisé le soutien scolaire collège les lundis aprèsmidi et mardi après-midi, de 15h à 17h30. Les élèves arrivaient au fur et à mesure, quand leur travail au champ était fini, et restant toutefois très peu nombreux, et étant 4 bénévoles en mission éducation, deux bénévoles restaient au village pour faire des activités ou allaient donner un coup de main à la pépinière, tandis que deux autres faisaient le soutien au collège. Aucune fille n était présente. Il nous arrivait de faire deux classes et quand ils n étaient vraiment pas nombreux, on faisait soutien à deux pour une classe. Au collège, les élèves présents n étaient pas forcement ceux qui en avaient le plus besoin, au contraire, mais ils étaient motivés, et par rapport au soutien primaire, c était nettement moins laborieux, pas de discipline à faire! Au collège les matières à travailler sont essentiellement le Français (grammaire, orthographe et conjugaison en priorité!!), donc faire beaucoup de dictées et travailler les constructions de phrase, avec les fonctions et natures des mots. Pour ce qui est des maths, ils sont doués, ils n ont pas de problème avec ça. En anglais ils n ont pas de grande difficulté, mais ils aiment beaucoup ça, donc c est à faire en fin de séance. Pour ce qui est de l histoire, géographie et des sciences, ces matières sont très différentes de la France, nous ne les avons donc pas travaillées mais cela peut être possible en le faisant à partir des manuels de la direction J espère que le soutien scolaire, qui fut un sucés ce mois-ci perdurera même après la rentrée, entre midi et deux ou en fin de journée, pour vraiment aider les élèves dont le niveau est TRES hétérogène Une fois leur attention captée, c est un bonheur de travailler avec eux, ils ont vraiment envie d apprendre et d avancer pour la plupart. III/ Mission parascolaire : Nous avons organisé tout au long du mois des activités avec les enfants. La première semaine, le soutien n étant pas mis en place, on a fait des activités aussi bien le matin que l après midi, mais une fois le soutien scolaire bien organisé, nous faisions des activités tous les mercredis après-midi. Pas le

5 jeudi car on a mis en place la prévention, et les vendredis après midi nous redescendions sur Kpalimé. Parfois le matin quand on revenait du soutien scolaire primaire, si les enfants étaient présents, on organisait une petite activité avant le repas. Les activités pouvaient être aussi bien sportives qu intellectuelles. Quand il faisait beau on organisait des jeux comme «le facteur n est pas passé», la «tomate», activité danse, activité théâtre ou un foot à l école primaire publique ou à coté de l église. Sinon on organisait des séances de coloriage, de dessin, peinture etc. près du local Urgence Afrique. Enfin le dernier mercredi de ma mission, deux peintres et un groupe de musique sont venus faire une animation sur la journée, les peintres ont montré différentes techniques de peinture puis ont laissé les enfants peindre, et pendant ce temps le groupe de musique (tam-tam, tambours et différents djembés) a fait danser les enfants. Ce fut une très belle animation, presque tout le village était présent. IV/ Mission prévention : Les gros problèmes de santé au village sont principalement le VIH et les grossesses précoces. Il y a de plus un gros problème d information des jeunes. Les jeunes filles tombent enceinte très tôt, devant stopper toute scolarité, à tel point qu il n y a presque plus de filles en classe de troisième. Le but de la sensibilisation est donc avant tout d informer les jeunes de la nécessité du port du préservatif comme moyen de contraception et de protection contre les MST. On a fabriqué des affiches pendant nos temps libres entre midi et 15h, et on a mis en place une séance de prévention par semaine, le jeudi après midi, avec les jeunes. La veille on demandait à Eugène, de le faire gongonner le matin à 5h pour avertir le village de cet évènement. Le premier après midi nous avions fait gongonner que les files de 12 à 16 ans étaient invitées à la prévention, mais en nous rendant à l école publique où elle devait avoir lieu, aucune fille n était présente, mais seulement des garçons de 16 à 24 ans. Nous avons quand même fait la prévention, durant laquelle les garçons nous ont expliqué que ce sont les filles qui refusent le port du préservatif. La semaine suivante, on a fait gongonner que les jeunes de

6 12 à 18 ans étaient invités à la prévention, filles et garçons car nous étions suffisamment nombreux pour faire deux groupes (filles-garçons), mais une fois encore aucune fille n était présente Il y a donc un problème au niveau de l information et de la sensibilisation des jeunes filles, pourquoi ne viennent-elles pas? Comment les informer et les sensibiliser au port du préservatif? En plus de la prévention, Urgence Afrique avait quelques préservatifs au local qu on donnait à la demande des jeunes. Dès les premiers soirs les jeunes étaient nombreux à en demander, à tel point que le stock a vite été épuisé. Avec les autres bénévoles présents, on s est cotisés pour en racheter, une fois encore le stock n a pas fait long feu (Remarque : Il serait bien qu Urgence Afrique se fournisse en préservatifs auprès d une association en formant en partenariat, pour que les bénévoles en apportent à chaque arrivée pour maintenir au taux constant Ce serait bien de ramener des dépliants sur les différents moyens de contraception (qu on trouve au planning familial) à distribuer pendant les séances de prévention comme l a fait Gwen ce mois ci. Il faudrait aussi trouver une solution afin d informer et de sensibiliser les jeunes filles, en consacrant un temps pour aller les voir car elles ne viendront pas, en organisant une séance de prévention au collège par exemple Il faut aussi de continuer de faire des affiches pour qu il y en ait à plusieurs endroits au village, comme au dispensaire, au collège, au local ) Dispensaire et pépinière du village En plus de ces missions, nous avons de temps en temps donné un coup de main à la pépinière, où il régnait une très bonne ambiance avec Roger et Joseph, les responsables, et, les deux dernières semaines, n y ayant pas de bénévoles pour la pépinière, ils étaient contents d avoir des paires de bras supplémentaires! Là-bas nous y avons rempli de sachets de terre, dans lesquels ils planteront le cacao ou le café. Nous sommes aussi passés de temps en temps au dispensaire, où travaillent Marcel l infirmier, Jeannette la pharmacienne, et Hélène la sage-femme. On a eu la chance d assister à un accouchement. On a aussi malheureusement pu nous rendre compte du problème du dispensaire, Marcel, à la vue de ses qualifications, ne devrait pas pratiquer certains actes, c est un bon infirmier, mais, se croyant chirurgien, il commet parfois des erreurs Urgence Afrique a mis en place un système d évacuation en «Zem» des femmes qui présentent des complications avant l accouchement, ou des blessés trop graves, sur la clinique de Kpalimé, mais pour que ce système d évacuation fonctionne au mieux il faut que Marcel se fixe des limites.

7 V/Conclusion : Mes impressions : Cette mission aura été très positive du point de vue personnel grâce à une excellente entente avec les autres bénévoles et à la bonne humeur des villageois, qui ont toujours le sourire, les enfants sont extras! Aucun mot ne peut décrire ce qu on vit à ce niveau là, chaque journée est une leçon de vie. Je pense avoir plus appris de ces enfants que je n ai pu leur apprendre. Ils n ont rien mais donnent tout ce qu ils ont, et apportent beaucoup! Un mois peu être très long, mais pour ma part, il a été bien trop court! Ce fut une mission très enrichissante, il y a énormément à apprendre de leur culture. Matériellement, ils vivent très simplement, mais ils s en contentent (un peu trop d ailleurs!), et ils sont riches spirituellement parlant, et cette richesse là, ils la partage sans retenue. Difficultés rencontrées : Seule déception, l organisation des olympiades : le manque de motivation et de mobilisation des gens du village aura fait qu elles n auront pas eu lieu. Malgré tous nos efforts pour informer les gens, ils ont d autres priorités : ils privilégient le travail au champ à l amusement de leurs enfants. On aura mis beaucoup d énergie pour les organiser, et voir le projet tomber à l eau aura été très frustrant, il faut s y préparer et relativiser! Avant de partir il faut donc être conscient du gros manque de motivation des villageois (surtout des adultes) pour ne pas être déçu, ce qui prendrait une journée pour être organisé en France met plusieurs semaines là-bas, si on a la chance que ça s organise! Une solution pour débloquer la situation du village, qui n a aucune envie de se mobiliser pour aller de l avant, serait de réaliser un gros projet, comme celui de donner l accès à l eau au village par un système de forages. Mais pour ce projet encore, le problème n est pas financier, il réside dans un manque d adhésion et découle des craintes des villageois. Certains nous mettent des bâtons dans les roues, en persuadant les villageois que nous voulons changer la mentalité de leurs enfants, ou même que le «blanc» fait travailler le «noir» pour lui. Effectivement, le but de la convention est de les amener vers des démarches et non de tout faire pour eux et ensuite de les livrer à eux même une fois à convention finie. Ça n est pas encore compris au village d où le peu de mobilisation pour les «grands projets», qui stagnent comme la construction du terrain de foot qui prend un temps injustifiable. Il ne faut pas non plus s étonner de la violence entre parents-enfants, entre professeurs-enfants et surtout des enfants entre eux! C est comme ça pour eux, et on ne pourra changer leur culture aussi rapidement. C est pareil en ce qui concerne le travaille au champ, alors qu on organise des activités pour les enfants, on en voit partir au champ tous les matins à 5h, avec leur machette et ne rentrer qu en fin de journée. A partir de 8 ans, la plupart des enfants sont au champ. Au dispensaire il y a un nombre impensable d enfants qui se présentent avec des coupures impressionnantes à la machette, parfois très graves.

8 Hanyigba-Todzi, c est la France, 100 ans en arrière. Il en est de même pour les idées comme la femme, le mariage, la religion, les notions de vie et de mort, la polygamie, le divorce, l homosexualité, le handicap etc. Sujets à aborder avec énormément de recul et de tolérance. Il faut aussi s attendre à des conditions d hygiène très sommaires, pas d eau courante ni d électricité au village qui est isolé dans les montagnes, la douche se fait au seau d eau, les toilettes sont au dispensaire et ce sont des toilettes «à la turque», les lessives sont faites à la main, et l éclairage se fait à la lampe torche... Il faut donc organiser sa valise en conséquences (voir liste faite par Aurélia). Dons à faire au village : Pour ce qui est des dons, j avais fais une collecte dans une école primaire. Je suis donc arrivée avec des stylos, crayons, feutres, savons, brosses à dents, dentifrice, feuilles, cahiers, ciseaux, règles, trousses et des jeux en guise de lot pour les olympiades Il y a encore besoin de tout ça pour mettre en place un système de kit-rentrée. Les enfants aiment beaucoup lire, donc amener des petits livres pour enfants peut être judicieux. Ce qu il manque aussi ce sont des affiches éducatives comme on peut en trouver dans les classes en France, des planisphères, tableaux de conjugaison, tables de multiplications, «le corps humain» etc. Les professeurs dessinent les cartes et schémas à la craie au tableau Bien sûr, vêtements et chaussures (tongs) ne peuvent qu être les bienvenus au village. Il y a aussi besoin de grandes affiches blanches, de scotch et de marqueurs pour la prévention ainsi que de préservatifs en grande quantité. Enfin il faut amener de quoi organiser les activités parascolaires comme de la peinture, feuilles blanches, ciseaux, pinceaux, Remerciements : Un GRAND merci à Abou et Arnaud, qui forment une paire parfaite, et grâce à qui cette mission se sera passée dans d aussi bonnes conditions. Rien à redire sur l encadrement qui a été parfait Encore merci à Alice, Camille et Gwen avec qui j ai pu énormément partager pendant ce mois! Merci à Urgence Afrique pour cette opportunité! Enfin merci à Eugène, Mama, Edouard, Célestin, Boniface et tous les autres pour leur accueil chaleureux et merci aux enfants pour leur bonne humeur

9 Pour d éventuelles questions, n hésitez pas à me contacter par mail à cette adresse : chloe.issard@laposte.net