Cahiers de Chaillot. Septembre n 54. Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? Pierre Hassner

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Cahiers de Chaillot. Septembre 2002. n 54. Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? Pierre Hassner"

Transcription

1 Cahiers de Chaillot n 54 Septembre 2002 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? Pierre Hassner

2 En janvier 2002, l Institut d Études de Sécurité (IES) est devenu une agence autonome de l Union européenne, basée à Paris. Suite à l Action commune du 20 juillet 2001, il fait maintenant partie intégrante des nouvelles structures créées pour soutenir le développement de la PESC/PESD. L Institut a pour principale mission de fournir des analyses et des recommandations utiles à l élaboration de la politique européenne. Il joue ainsi un rôle d interface entre les experts et les décideurs à tous les niveaux. L IESUE succède à l Institut d Etudes de Sécurité de l UEO, auquel une décision du Conseil de l UEO avait donné naissance en 1990 afin de catalyser le débat européen en matière de sécurité. Les Cahiers de Chaillot sont des monographies traitant de questions d actualité et écrites soit par des membres de l équipe de l Institut soit par des auteurs extérieurs commissionnés par l Institut. Les projets sont normalement examinés par un séminaire ou un groupe d experts réuni par l Institut et sont publiés lorsque celui-ci estime qu ils peuvent faire autorité et contribuer au débat sur la PESC/PESD. En règle générale, la responsabilité des opinions exprimées dans ces publications incombe aux auteurs concernés. Les Cahiers de Chaillot peuvent également être consultés sur le site Internet de l Institut :

3 Cahiers de Chaillot n 54 septembre 2002 Version originale La traduction anglaise est également disponible Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? Pierre Hassner Institut d Etudes de Sécurité Union européenne Paris

4 L auteur Pierre Hassner est directeur de recherches émérite au Centre d Etudes et de Recherches Internationales de la Fondation nationale des Sciences politiques (Paris). Il enseigne au Centre européen de l Université Johns Hopkins (Bologne) et a été professeur invité aux universités de Chicago et de Harvard. Il est l auteur de La Violence et la Paix : de la bombe atomique au nettoyage ethnique (Paris, rééd. Points, Seuil, 2002) et de nombreux travaux sur la sécurité européenne, le nationalisme, le totalitarisme, l intervention humanitaire et, plus généralement, la guerre et la paix. Institut d Etudes de Sécurité Union européenne Paris Directeur : Nicole Gnesotto Institut d Etudes de Sécurité de l Union européenne, Tous droits de traduction, d adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. ISSN Publié par l Institut d Etudes de Sécurité de l Union européenne, imprimé à Alençon (France) par l Imprimerie Alençonnaise, conception graphique : Claire Mabille (Paris).

5 Sommaire n 54 septembre 2002 Préface Nicole Gnesotto 5 Introduction 7 1 Histoire et contradictions de l Amérique 13 Traditions et tendances 13 Dilemmes et priorités 20 2 Opinion publique, médias, militaires et politiques 22 Une opinion publique complexe 22 Des militaires insatisfaits 28 Oscillations au sommet 34 3 La stratégie américaine après le 11 septembre 38 Guerre au terrorisme 38 Conclusion 46 La force de l empire ou l empire de la force? 46 Et l Europe? 48

6 Préface Nicole Gnesotto Un an après, qu est-ce que l Amérique? Depuis les attentats du 11 septembre 2001, cette question n en finit pas de troubler les partenaires de Washington. Dans l Union, les Européens ont réagi en effet autant aux réactions américaines au terrorisme qu à la menace terroriste elle-même. Avec un mélange de solidarité instinctive et de scepticisme croissant sur les orientations choisies par Washington, avec autant de fascination que d incompréhension face à une effervescence politique américaine qui, de l Afghanistan à l Irak, de la mobilisation anti-terroriste à la dénonciation de la Cour pénale internationale, de l obsession technologicomilitaire à la raréfaction des visions politiques, bouscule toutes les certitudes et les données traditionnelles des débats transatlantiques. Les Etats-Unis évoluent-ils sur une autre planète, dans un système de références désormais différent de celui des Européens? Les attentats du 11 septembre ont-ils créé une rupture totale dans la relation que l Amérique entretient avec le monde extérieur ou existe-t-il, dans l héritage et la culture stratégiques des Etats- Unis, des fondements historiques, des tendances lourdes qui permettraient de mieux comprendre, à défaut d approuver, les nouvelles attitudes des Etats-Unis face à la force et à l usage de la force dans les relations internationales? Nul autre que Pierre Hassner, actuellement directeur de recherches émérite au Centre d Etudes et de Recherches Internationales de Sciences Po, ne pouvait conjuguer autant d ampleur dans la réflexion stratégique et de connaissance concrète des Etats-Unis - et notamment des responsables actuels de l administration Bush - pour pouvoir répondre à ces questions. Dans cet essai brillantissime, Pierre Hassner, qui fut aussi récemment senior visiting fellow à l Institut, recherche et décortique, de la guerre de sécession à celle de Corée, de l endiguement des Soviétiques à la guerre contre le terrorisme, les ingrédients politiques et technologiques qui nourrissent aujourd hui l unilatéralisme et l exceptionnalisme américains. «De la guerre totale à la guerre sans risque et désormais à la guerre sans règles», ce Cahier de Chaillot dresse l histoire d une relation tout à fait particulière que l Amérique entretient avec l usage de la force, aux trois niveaux déterminants de toute politique : les opinions, les responsables militaires et les élites politiques successivement en charge du destin américain. Devenue «aussi vulnérable qu invincible», aussi «souverainiste pour elle-même qu interventionniste pour les autres», l Amérique du post-11 septembre repose donc aux Européens l éternel défi de la conciliation des 5

7 Préface principes et du réalisme, du droit et de la force. Elle devrait obliger à une réflexion européenne enfin commune sur le monde de l après-terrorisme - ce qui serait un minimum - mais surtout sur les complémentarités possibles des puissances américaine et européenne, s il est encore temps pour une telle conjugaison des contraires. Paris, juillet

8 Introduction Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? Il n y a pas de société ni de politique sans contradictions, mais certaines sont plus contradictoires que d autres. C est certainement le cas des Etats-Unis. Raymond Aron avait relevé un paradoxe classique en donnant pour titre à son livre sur les Etats-Unis : «La République Impériale» 1. Ce paradoxe a une double dimension : les institutions de la république (faites pour garantir l équilibre des pouvoirs et les droits des citoyens) sont-elles adaptées à la gestion d un empire ou nuisent-elles à la capacité de décision et de continuité qu implique celle-ci? Inversement, les dépenses en ressources et en attention de la fonction impériale et surtout les méthodes employées pour la conquérir et la conserver ne mettentelles pas en question la santé économique, politique et morale de la métropole républicaine? Ces dilemmes sont rendus encore plus aigus lorsque, d un côté, il ne s agit pas d une république classique, à la romaine, mais d une société bourgeoise, individualiste, centrée sur la prospérité plutôt que sur la guerre, et, d autre part, du premier empire vraiment mondial, à une époque où les menaces qui pèsent sur l humanité mettent en premier plan, au-delà des intérêts de l hyperpuissance, ceux du système international et ceux de la planète elle-même. Enfin et surtout, pour notre sujet, les tensions (et les manières contradictoires de les résoudre) auxquelles tous les Etats doivent faire face aujourd hui plus qu à d autres époques, et les Etats-Unis plus que d autres Etats, concernent l emploi de la force. Entre l utopie négative, hobbesienne, de la guerre de tous contre tous et l utopie chrétienne positive de la renonciation universelle à la violence, le compromis des Etats modernes encore théorisé par Raymond Aron dans Paix et Guerre entre les Nations 2 consiste à se réserver à la fois le monopole de la violence à l intérieur et le droit de l exercer entre eux sous forme de guerre. La fragilité de ce compromis éclate aujourd hui où la guerre entre Etats est rendue très improbable, voire dans certains cas impensable par un certain nombre de facteurs, alors que les guerres civiles et la violence 1. Raymond Aron, République Impériale : Les Etats-Unis dans le monde , Calmann- Lévy, Paris, Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Calmann-Lévy, Paris,

9 1 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? sociale se répandent. C est particulièrement net dans le cas des Etats-Unis dont la situation impériale brouille la distinction entre l intérieur et l inter-étatique. Mais le cas américain comporte des paradoxes spécifiques qui nous mettent sur la voie des problèmes qui nous occuperont dans ce Cahier. Les Etats-Unis subissent et tolèrent beaucoup plus de violence à l intérieur de leurs frontières que la plupart des Etats modernes, comme en témoignent la non-interdiction des armes à feu et le maintien de la peine de mort, et sont beaucoup plus réticents à risquer la vie de leurs soldats à l extérieur, en s efforçant de réduire les pertes par le recours à la technique ou aux alliés. Si l utilisation des supplétifs ou des troupes indigènes est classique pour les puissances coloniales et celle des alliés pour les puissances maritimes, la foi dans le remplacement du risque physique par la technique est caractéristique des Etats-Unis, puissance plus avancée que les autres dans la conception moderne ou bourgeoise de la société, alors que la pratique de l autodéfense individuelle à l intérieur et de la peine capitale renvoie à un passé pré-moderne resté plus vivace qu ailleurs. Cependant, cette combinaison paradoxale de tradition et de modernité, voire de passéisme et de futurisme semble, comme l articulation de la violence à l intérieur et à l extérieur, fondamentalement modifiée par le choc du 11 septembre. Certes, les réactions américaines à celui-ci confirment certaines tendances permanentes ou apparues au cours des années précédentes : c est le cas pour la préférence accordée aux solutions militaires malgré la grande supériorité des Etats-Unis dans d autres domaines, et pour la combinaison des sentiments croissants de vulnérabilité et d invincibilité. Mais pour d autres, comme la répugnance à s engager durablement à l extérieur, le refus du risque ou l attachement au règne de la loi ou la division de la société, ce type d attentat terroriste provoque des renversements spectaculaires. Une société dont on déplorait la double tendance à la fragmentation et au repli sur soi devient une société unie dans la lutte contre l ennemi terroriste et contre ses soutiens aux quatre coins du monde. Certes cette société et surtout son action continuent d être soumises à des tensions et de rechercher des objectifs contradictoires. Mais la manière dont ces contradictions sont perçues ou dissimulées, gérées ou résolues, est en quelque sorte inversée. On saisit ainsi la dialectique des permanences et des changements qui caractérise particulièrement l histoire américaine. Les 8

10 Introduction tensions sont permanentes, mais il y a des périodes où elles mènent à la paralysie, d autres où elles aboutissent à des compromis efficaces, d autres enfin où le balancier passe abruptement d un extrême à l autre. Certains auteurs ont ainsi cru déceler des cycles dans la politique étrangère américaine 3, alternant entre l isolationnisme ou le retrait et l expansionnisme ou l internationalisme. Dans cette perspective, après l activisme lié à la guerre froide et le retrait lié à l échec vietnamien, Reagan aurait inauguré un cycle de ré-affirmation américaine («America is back!» succédant à «Come Home America!») qui serait repris et prolongé sous George W. Bush après les présidences de transition plus timides de George Bush senior et de Bill Clinton (encore que chacune des deux ait eu des aspects offensifs sur les plans diplomatique et militaire pour Bush avec la gestion de la réunification allemande et la guerre du Golfe, sur les plans économique et idéologique pour Clinton avec son engagement pour le libre-échange et pour l encouragement de la démocratie à travers le monde). Ce serait, cependant, céder à un déterminisme quelque peu mécanique et faire bon marché des chocs venus de l extérieur (Pearl Harbour, 11 septembre) et de l existence de situations d urgence et de menaces réelles (les deux guerres mondiales, Hitler, Staline, le terrorisme), qui n ont pas été inventées par les Etats- Unis pour les besoins de la cause. Mais il reste que la réponse à ces chocs a été en grande partie fonction du sentiment de puissance et de dynamisme procuré par l évolution intérieure, notamment économique et technique, de l Amérique. Le 11 septembre (comme l attaque contre le navire de guerre Maine qui déclencha la guerre contre l Espagne) est intervenu au terme d une période de croissance américaine impressionnante. Une partie des élites américaines brûlait de traduire cette croissance intérieure en une politique extérieure plus conquérante ou dominatrice. Le thème néo-impérial, la référence à Theodore Roosevelt, étaient présents dans une partie de la droite américaine mais apparaissaient comme relativement marginaux. Le choc du 11 septembre d une part, la facilité apparente de la victoire en Afghanistan de l autre leur ont donné un écho et une légitimité qu ils n avaient pas. C est la combinaison premièrement d un nouveau sentiment de vulnérabilité, deuxièmement d une indignation morale devant l hostilité gratuite d une partie du monde et la solidarité insuffisante d une autre partie, et troisièmement d un sentiment de puissance 3. Arthur M. Schlesinger Jr., The Cycles of American History, Houghton Mifflin Co., New York,

11 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? 4. David Halberstam, War in a Time of Peace: Bush, Clinton and the Generals, Scribner Book Company, New York, Charles Krauthammer, The Washington Post, 18 décembre Charles Krauthammer, «The Short, Unhappy Life of Humanitarian War», The National Interest, 57, automne 1999, pp Charles Krauthammer, «The Real New World Order. The American Empire and the Islamic Challenge», The Weekly Standard, 12 novembre Charles Krauthammer, «The Axis of Petulance», The Washington Post, 1er mars 2002, et «They Splutter Through The War», The Washington Post, 22 mars sinon d infaillibilité inégalée, qui rassemble aujourd hui les dirigeants, les idéologues impériaux et l Américain moyen qui, hier, n avait aucune envie d aventures extérieures. Etre à la fois une victime innocente, incomprise et menacée, et une puissance irrésistible si elle se décide à éliminer ses adversaires, tel est le cocktail qui, pour un temps et peut-être pour un temps seulement, semble rendre les Américains si unis et si imperméables aux objections extérieures, y compris et peut-être surtout celles de leurs alliés, et celles de leurs intellectuels libéraux qui font presque figure d émigrés de l intérieur. Mais la formule unificatrice de la guerre contre le terrorisme conçue comme une défense illimitée et préventive ne recèle pas moins de contradictions que la formule précédente, résumée par le titre du livre de David Halberstam sur l emploi de la force pendant les présidences de Bush senior et de Clinton : War in a Time of Peace 4. On peut l illustrer par les positions d un critique virulent de la phase précédente, partisan encore plus passionné de la nouvelle politique, Charles Krauthammer. Celui-ci, qui avait célébré dès la chute de l Union soviétique «le moment unipolaire», avait critiqué les notions de «maintien de la paix» (indigne d une superpuissance : «we don t peace-keep» 5, annonçait-il avec mépris) et surtout, d intervention militaire humanitaire dont il avait annoncé le décès dans un article percutant et, en partie, irréfutable : l intervention militaire humanitaire est, disait-il, condamnée par essence à échouer car, pour réussir, elle devrait assumer des risques et des coûts qu un Etat n assume que pour sa propre survie 6. Avec l élection de Georges W. Bush et, surtout après le 11 septembre, Charles Krauthammer annonce triomphalement qu enfin le système international prend forme, celle d une guerre bipolaire entre l empire américain et le terrorisme islamique 7. Et il fustige les rares critiques, américains ou européens, qui réclament, comme ceux des interventions humanitaires de naguère, une «stratégie de sortie» de l Afghanistan : cette notion, dit-il, n a de sens que pour les «guerres de choix» (wars of choice), non pour «les guerres de nécessité» : pour celles-ci, il n y a pas d autre sortie que l anéantissement de l adversaire ; c est : «il meurt ou tu meurs» 8. Bien évidemment, les contradictions de cette conception qui semble, peu ou prou, partagée par George Bush et Ariel Sharon, ne sont pas moindres que celles de l intervention militaire humanitaire. La notion de guerre s applique-t-elle à la lutte contre le terrorisme? La nécessité de la légitime défense s étend-elle à la préemp- 10

12 Introduction tion, à l autre bout du monde? La guerre est-elle par essence totale, illimitée, ne connaît-elle pas d autres formes et d autres issues que l anéantissement de l adversaire? S il n y a pas de compromis avec les terroristes, si ni les causes qu ils prétendent servir, ni les populations sur lesquelles ils s appuient, ni le reste du monde, alliés, rivaux ou spectateurs, ne sont pris en compte, le résultat n est-il pas soit une guerre indéfinie contre le monde entier, finissant par reconstituer une coalition hostile, soit un isolement total des Etats-Unis résultant de l empire universel qui les laisserait maîtres du monde en attendant les révoltes futures ou, au contraire, du retour à l isolationnisme à la suite d un ou de plusieurs désastres, financiers, sociaux et surtout humains? Les articles des experts stratégiques et politiques anglais les plus proches des Etats-Unis comme Michael Howard et Shirley Williams 9 semblent aussi dévastateurs que l étaient, précédemment, ceux de Charles Krauthammer. Il y aura donc bien une troisième phase par rapport à l avant et à l après-11 septembre, mais son caractère est impossible à déterminer puisqu il dépendra à la fois des réactions extérieures et des divisions intérieures qu elles réveilleront. Le 11 septembre a été un tel choc précisément parce qu il a confronté trois mondes à la fois liés et totalement étrangers l un à l autre : celui de la société moderne, bourgeoise et technique, celui des réactions de ses adversaires, et celui des traditions propres américaines, en partie prémodernes, manichéennes, violentes et fondamentalistes à leur manière, réveillées et renforcées par l attaque. La dialectique entre société transnationale, traditions nationales et logique de la confrontation a peu de chances de trouver une solution prévisible et durable. Le grand paradoxe américain, dénoncé par les critiques tout au long du siècle mais particulièrement manifeste ces dernières années, était l écart entre les objectifs des Etats-Unis et les moyens qu ils étaient prêts à leur consacrer ou les sacrifices qu ils étaient prêts à accepter en d autres termes entre leurs ambitions et leur position impériales d une part, le caractère de leur système politique, de leur société, de leurs valeurs de l autre. Pendant la guerre froide, la nature de l adversaire, l existence des armes nucléaires et la lucidité des dirigeants ont réussi à concilier ces exigences contradictoires malgré des bavures comme le maccarthysme et un échec historique, celui du Vietnam. Comme dans ce cas, lors des heurts entre principes ou objectifs, d une part, et répugnance au 9. Cf. Michael Howard, «What's in a Name?», Foreign Affairs, janvier-février 2002, et Shirley Williams, «Please, America, listen to your foreign friends», The International Herald Tribune, 29 mars

13 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? sacrifice de l autre, ce sont les premiers qui ont cédé, au Liban sous Reagan, en Somalie, en Haïti, ou, d une autre manière, à Srebrenica ou au Rwanda sous Clinton. Aujourd hui, l heure est plutôt à donner le primat à la guerre contre le terrorisme, au risque d altérer le caractère de la société américaine, et en faisant appel à des traditions plus martiales, qu il s agisse de Theodore Roosevelt qui disait «Unless we keep the barbarian virtues, gaining the civilized ones will be of little avail» 10 ou des traditions pré-chrétiennes comme dans le dernier livre de Robert Kaplan : Warrior Politics : Why Leadership Demands a Pagan Ethos 11, dû au même auteur dont un précédent ouvrage (Balkan Ghosts) est censé avoir dissuadé Bill Clinton de s engager dans les Balkans. L Amérique va-t-elle retrouver l esprit du Far West ou celui de l empire romain en pariant, avec Robert Kaplan, «qu il n y a pas de monde moderne», en faisant donc mentir Benjamin Constant, pour qui vouloir transformer des individus modernes en Spartiates comme la Révolution française ou en soldats romains comme Napoléon ne pouvait aboutir qu à la tyrannie, et, surtout, en tournant le dos à toute sa tradition récente, qui consistait à être à l avant-garde de la modernité, celle du capitalisme et de la mondialisation? Ou assistons-nous simplement à un «syndrome post- 11 septembre» qui ne ferait que recouvrir ou remplacer «le syndrome post-vietnamien»? On ne peut le prédire, faute de connaître la nature et l ampleur des prochains chocs. Mais on peut baliser le terrain des développements futurs en retournant en arrière, pour analyser le répertoire des réactions américaines possibles. Nous examinerons successivement les traditions et tendances de l histoire américaine, les dilemmes et débats postérieurs à la guerre froide mais antérieurs au 11 septembre, et les transformations introduites par celui-ci avant de revenir à notre interrogation sur l avenir et de conclure sur la place et les rôles possibles de l Europe dans cet affrontement de la «nouvelle Rome» et des «nouveaux barbares». 10. Cité par David Healy, U.S. Expansionism: the Imperialist Urge in the 1890s, University of Wisconsin Press, Madison (Wis.), 1970, p Robert D. Kaplan, Warrior Politics : Why Leadership Demands a Pagan Ethos Random, House, New York,

14 Histoire et contradictions de l Amérique Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? 1 Traditions et tendances L image que les Etats-Unis présentent aux Européens a toujours été à la fois celle de leur avenir et celle de leur passé. Tocqueville y voyait surtout la préfiguration de l avenir des sociétés démocratiques, mais il soulignait en même temps qu avec leur montée en puissance et leur sortie de l isolement, le rôle du pouvoir exécutif et de la bureaucratie s accroîtrait, sur le modèle européen. Hegel, reprenant la phrase de Napoléon : «Cette vieille Europe m ennuie» considérait, dans son Esthétique, que l épopée, remplacée par le roman bourgeois en Europe, n était plus possible qu en Amérique où la prouesse individuelle pouvait encore être célébrée ; mais lui aussi pensait qu avec le développement économique et la différenciation sociale viendraient d une part l Etat rationnel et d autre part la monotonie prosaïque et le primat de la vie privée caractéristiques du monde moderne. Ni l un ni l autre n auraient été surpris de voir coexister, à notre époque, les traces et la nostalgie du passé pionnier, l évangile de la concurrence, et la conviction de constituer l exception qui doit servir de modèle à l humanité ou lui dicter ses règles sans pour autant s y soumettre elle-même. Cependant, vu d Europe, mais aussi dans une grande mesure, selon une interprétation américaine traditionnelle, on peut lire l évolution de la politique extérieure des Etats-Unis à la lumière d une double opposition : celle de l idéalisme et du réalisme, et celle de l isolationnisme et de l internationalisme (ou de l impérialisme). Les Etats-Unis seraient passés de l idéalisme au réalisme sous l influence des théoriciens venus d Europe (de Hans Morgenthau à Henry Kissinger) et de l isolationnisme à l impérialisme (avec Theodore Roosevelt) et à l internationalisme (avec Woodrow Wilson et Franklin Roosevelt) sous l effet de la montée en puissance à la fois de l Amérique elle-même et de ses rivaux potentiels. Déjà, la dualité des termes d'impérialisme et d'internationalisme indique que ces oppositions sont rien moins que claires et évi- 13

15 1 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? 12. Robert Osgood, Ideals and Self- Interest in America s Foreign Relations, University of Chicago Press, Chicago, Walter A. McDougall, Promised Land, Crusader State. The American Encounter with the World since 1776, Houghton Mifflin, Boston (Mas.), 1997, ch Ibid., Introduction p. 10. dentes. On a montré depuis longtemps que l isolationnisme et l internationalisme américains avaient, chacun, une version ou une face soit idéaliste soit intéressée et, réciproquement, que la recherche de l intérêt national comme celle de la vertu pouvaient les mener soit à l engagement extérieur soit au retrait 12. Surtout, des travaux récents ont bien montré que la conviction puritaine de la coïncidence entre l intérêt propre des Etats-Unis et celui du Bien n était jamais absente, que l isolationnisme réel n avait jamais existé ou, en tout cas, n avait jamais été synonyme de passivité quand il s agissait des intérêts américains (entre 1801 et 1904 les Etats-Unis ont envoyé leur marine et leurs Marines 101 fois en Asie, en Afrique, en Méditerranée et en Amérique latine, pour prévenir ou punir des atteintes aux citoyens ou aux biens américains), que les termes appropriés étaient ceux d exceptionnalisme et d unilatéralisme. Pour comprendre leur contenu, leur évolution et leur pertinence quant au problème de l intervention militaire, il faut distinguer les fins et les moyens, la diplomatie et la stratégie, l évolution de la société américaine et celle du monde international. Analysant la rencontre de l Amérique et du monde depuis , l historien Walter McDougall oppose deux conceptions de l exception américaine, inspirant huit politiques successives, toutes marquées, à des degrés divers, du sceau de l unilatéralisme. Ce qu il appelle l Ancien Testament est inspiré par l idée de l Amérique comme Terre Promise : il s agit avant tout de défendre ce que l Amérique est et devient, comme exemple de régime fondé sur la liberté, notamment par rapport aux querelles et aux ambitions du Vieux Continent. Il y inclut l exceptionnalisme et l unilatéralisme, mais aussi la doctrine du système américain et l expansionnisme continental au nom de l idée de «Destinée manifeste». Ce qu il appelle «Le Nouveau Testament», qui prend le dessus après 1898, repose sur l idée d Etat croisé. Il concerne plutôt ce que l Amérique fait et la manière dont elle veut transformer le monde : il s agit de l impérialisme progressiste de Theodore Roosevelt, du Wilsonisme ou internationalisme libéral, de l endiguement et de ce qu il appelle le Global Meliorism ou la volonté de «faire du bien» ou de guérir les maux de l humanité 14. McDougall considère l «Ancien Testament» comme à la fois plus moral et plus réaliste que le «Nouveau», sans dissimuler l hypocrisie qui pouvait se cacher derrière l égoïsme vertueux du premier, et le réalisme que la nouvelle puissance américaine a pu, au 14

16 Histoire et contradictions de l Amérique 1 XX e siècle, sembler donner aux ambitions du second. Il se livre à une critique féroce du wilsonisme, de son hubris et de son dogmatisme, et à une critique plus modérée du «méliorisme». Ce qui semble résulter le plus clairement de la comparaison des politiques successives, c est qu il y en a deux qui combinent vraiment morale et réalisme, souci des principes et de l équilibre : c est celle des Pères Fondateurs, combinant exceptionnalisme et «système américain», et celle de l endiguement. La première est bien résumée dans la formule de Daniel Webster, selon laquelle le degré de proximité et la taille de l adversaire ne changent rien aux principes, mais modifient complètement le caractère prudent ou imprudent de leur application, et dans celle de John Quincy Adams, selon laquelle l Amérique souhaite la liberté et l indépendance de tous mais ne s engage que pour les siennes propres (discours du 4 juillet 1821). La deuxième, le containment, est à la fois et indissolublement une défense de la liberté contre le totalitarisme et une défense de l équilibre contre l ambition hégémonique d un rival continental. La différence entre les deux est que la première interdit les entangling alliances et que la seconde innove en acceptant d engager les Etats-Unis dans une alliance permanente matérialisée par l intégration de ses forces et une présence physique à durée indéterminée dans des terres lointaines. Encore faut-il remarquer premièrement qu il s agit d organisations et d alliances dominées par les Etats-Unis, deuxièmement que ceux-ci n ont, à aucun moment, manqué de se réserver un résidu d unilatéralisme et de liberté de choix, et, troisièmement, que leur enthousiasme (très partiel) pour le multilatéralisme de l organisation internationale semble être limité aux lendemains de guerre (SDN après la première, ONU après la seconde, ONU à nouveau dans les premières années de l après-guerre froide) et être mis en question lorsque, à l intérieur de ces organisations, leur primauté est, ou risque d être, contestée et lorsque l urgence de la menace ou du défi extérieurs semble disparaître ou, au contraire, s intensifier, tout en les mettant en cause directement comme après le 11 septembre 15. Les Etats-Unis retrouvent alors l inspiration anglo-américaine de la puissance insulaire, dont le privilège est (contrairement aux puissances continentales) d avoir le choix de l engagement ou du retrait, qui essaie avant tout de jouer sur l engagement et l équilibre des autres, et dont la force, surtout maritime dans un cas, aérienne dans l autre, peut être engagée plus ou moins selon les 15. Cf. Stanley Hoffmann, «The Crisis of Liberal Internationalism», dans World Disorders : Troubled Peace in the Post Cold-War Era, Rowman and Littlefield, Lanham (Md), 1998, ch. 5, pp

17 1 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? 16. Cité par John Keegan, The First World War, Edition 2000, Vintage, Vancouver (Wash.), p. 45. cas, «tak[ing] as much, or as little, of the war as he will» selon la formule de Francis Bacon 16. Cette liberté d action réservée à ceux qui ne sont pas, comme les continentaux, soumis à la nécessité permanente de défendre leur pré carré encourage l idée du remplacement de la guerre par le commerce : si l isolationnisme américain reproduit le «splendide isolement» britannique, les deux approches combinent l option du retrait politique et militaire avec le maintien et l encouragement des liens économiques, et avec une propension aux idées humanitaires et universalistes. Sur le plan diplomatico-militaire proprement dit, la flexibilité permet une plus grande économie d hommes et d argent : ainsi l Angleterre manœuvrait-t-elle entre les puissances continentales et, à l intérieur de son empire, envoyait-elle à la bataille les troupes d élites formées à partir de minorités indigènes. Il existe cependant entre ces deux traditions des différences significatives à la fois sur les plans moral et politique et sur le plan stratégique. L individualisme américain, la méfiance envers l Etat, la tradition des milices de la guerre d Indépendance et celle du Far West expliquent à la fois, d une part, l importance de la violence individuelle et la résistance au contrôle des armes à feu à l intérieur et, d autre part, l importance attachée à la vie de chaque soldat américain : le modèle est toujours celui d individus se rassemblant volontairement et temporairement pour donner la chasse aux criminels ou pour les éliminer. Par ailleurs, si la tradition britannique préférée est celle de la stratégie indirecte, faite de ruse et de manœuvre, la tradition américaine est plutôt celle du choc frontal et massif : les deux stratégies se sont confrontées en permanence durant la Seconde Guerre mondiale à propos du débarquement en Europe. Mais c est là justement qu interviennent l histoire du XX e siècle et les transformations opérées par les guerres (celles de Corée et du Vietnam plus encore, peut-être, que celle des deux guerres mondiales), les nouvelles possibilités de la technique tant en matière de destruction que de transport, et le nouveau primat des Etats-Unis, dans leur conception de l emploi de la force. Peut-être la matrice originelle est-elle celle de la Guerre de Sécession où l enjeu (l esclavage et la survie de l Union) était quasi absolu, la stratégie poursuivie celle de l anéantissement, où l innovation technologique contribuait au caractère meurtrier, où, proportionnellement, le nombre des pertes militaires américaines fut 16

18 Histoire et contradictions de l Amérique 1 supérieur à celui de toutes les guerres du XX e siècle, où les limitations qui avaient émergé en Europe aux XVIII e et XIX e siècles (comme la distinction des combattants et des non-combattants) étaient refusées (tout comme les règles de chevalerie ou les critères de proportionnalité et de discrimination de la tradition chrétienne) au nom du principe énoncé par le général Sherman : «War is hell». Dans les deux guerres mondiales on retrouve ce qu on a appelé «the American way of war» 17 : un objectif radical à caractère de croisade, la construction d une force militaire massive, la poursuite des opérations militaires qui, se donnant «un seul but, la victoire», fait abstraction des considérations politiques sur l aprèsguerre. Cependant, dès 1945, l apparition des armes nucléaires et la perspective d une confrontation avec l allié soviétique représentent un défi radical pour cette tradition. La politique de l endiguement et la stratégie de la dissuasion impliquent un rôle de la force essentiel, mais négatif, qui se satisfait de l absence de défaite en attendant que l évolution économique et sociale entraîne la consolidation du camp occidental et la décomposition du camp soviétique. A la marge, des interventions par la menace (comme pour la république d Azerbaïdjan en 1946) ou la subversion (comme le renversement de Mossadegh en 1953) contribuent de manière plus active au maintien du statu quo. C est la guerre de Corée qui introduit une série de révolutions et de frustrations par l idée d un emploi limité de la force au service non de la victoire totale mais d un statu quo local. Contrairement à la logique militaire américaine, exprimée, au départ, par le général Omar Bradley («It is the wrong war at the wrong place, at the wrong time, and with the wrong enemy») et, en cours de route, par le général Mac Arthur, désireux de bombarder la Chine, voire d utiliser la bombe atomique («Il n y a pas de substitut à la victoire»), les nouvelles circonstances et l autorité du président Truman imposèrent un engagement terrestre, long, frustrant, coûteux en vie humaines et pour l économie américaine. De là datent une tension et une alternance toujours renouvelées entre pouvoir politique et pouvoir militaire et entre la stratégie du tout ou rien et celle du gradualisme et de la guerre limitée. Les frustrations de celle-ci produisent avec John Foster Dulles le slogan politique du refoulement opposé à l endiguement et la stratégie des représailles massives et du recours privilégié à l arme aérienne. 17. Cf. Russell F. Weigley, The American Way of War, University of Indiana Press, Bloomington (Ind.),

19 1 Etats-Unis : l empire de la force ou la force de l empire? 18. Cf. Pierre Hassner, «On ne badine pas avec la force», Revue Française de Science Politique, Mais l inaction au moment de Dien Bien Phu et de la révolution hongroise montre son absence de crédibilité, surtout dans la nouvelle situation de parité nucléaire avec l URSS. Dès lors prolifèrent les doctrines de guerre limitée et de riposte graduée ou flexible. Promues avant tout par une nouvelle école de stratèges civils issus en majorité de l économie, elles prétendent intégrer le militaire et le politique au service d une diplomatie de la violence ou d une «négociation coercitive», où la force servirait moins à détruire l adversaire ou à occuper son territoire qu à influencer ses calculs. L évolution de la technique permettrait ainsi une stratégie fine de micro-gestion ressuscitant les principes de proportionnalité et de discrimination, et cette stratégie pourrait être gérée directement, en temps réel, par l autorité politique. Cette révolution a semblé faire merveille dans la crise de Cuba : même s il s agit moins d un triomphe américain qu on ne le crut à l époque, le résultat fut certainement plus favorable aux Etats- Unis et à la paix que ne l eût été une intervention militaire, préconisée par les généraux. En revanche, la guerre du Vietnam fut le Waterloo de la diplomatie coercitive et de la micro-gestion politique 18. Le président Lyndon B. Johnson voulait décider lui-même des cibles de tous les bombardements et mener une escalade graduelle sans dépasser le niveau tolérable par l opinion américaine. Mais les destructions opérées, tout en étant trop lentes et progressives pour faire plier les Vietnamiens, finirent par être humainement et moralement inacceptables pour une opinion américaine qui assistait en direct par la télévision aux horreurs de la guerre, où se trouvaient engagés certains de ses fils. La fin sans gloire a engendré, entre les trois groupes de la trinité clausewitzienne - gouvernement, armée, peuple -, une méfiance réciproque qui a duré au moins jusqu au 11 septembre et n est pas complètement surmontée. Les militaires critiquaient le gradualisme imposé par les politiques et estimaient qu en y «mettant le paquet» dès le départ, ils auraient pu gagner la guerre. Ils estiment en outre avoir été lâchés par la société américaine à un moment où, militairement, ils étaient proches de la victoire et ce, en grande partie à cause de la presse et de la télévision. D où une réaffirmation de la doctrine traditionnelle exigeant une force prépondérante avant de s engager et un usage précoce de cette force, une répugnance à tolérer l intrusion des civils dans la poursuite des opérations, une 18

20 Histoire et contradictions de l Amérique 1 tentative de contrôler la communication et l information du public, enfin et peut-être surtout un effort pour éviter de porter la responsabilité d échecs éventuels, en exigeant la participation d unités extérieures aux forces armées proprement dites (comme la garde nationale) à toutes les interventions militaires et en prenant le maximum de précautions pour éviter les pertes dans les rangs américains. La première mission des forces armées semblait désormais être de se protéger elles-mêmes. De leur côté, les politiques s efforçaient, autant que les militaires, d éviter d être mis en accusation en cas d échec. Plus encore que ces derniers, ils insistaient sur la nécessité d éviter les pertes américaines, craignant la révolte de l opinion publique : d où le retrait précipité de Reagan au Liban et de Clinton en Somalie dès les premiers morts américains et en Haïti devant une foule hostile attendant sur les quais l arrivée des soldats américains. L ironie est que ce public, dont militaires et politiques craignaient tant les réactions, semble beaucoup plus complexe et dans sa composition et dans ses jugements que ne tendaient à l imaginer ses dirigeants. Beaucoup dépend de l autorité et du pouvoir de persuasion de ces derniers. Mais surtout, depuis la fin de la guerre froide, une situation nouvelle s est fait jour. La perception de la menace communiste provoquait une homogénéisation forcée à la fois des situations extérieures et du public américain. La disparition de l Union soviétique a confronté les Etats-Unis, d une part, à une multiplicité de conflits ou de situations anarchiques appelant l intervention d un sauveur ou d un policier extérieur et, d autre part, à des menaces potentielles et diverses à leur hégémonie. D où la renaissance d un débat sur les priorités de l action américaine dans le monde et sur ses méthodes, qui s est poursuivi tout au long de l administration Clinton et a été relancé sous l administration Bush. Celle-ci retrouve sous une forme nouvelle le problème du rapport entre anciennes et nouvelles menaces, entre intérêts nationaux au sens étroit (ce qu Arnold Wolfers appelait «possession goals») et intérêts nationaux au sens large («milieu goals») 19 entre unilatéralisme et multilatéralisme, avec une tendance à privilégier de plus en plus le premier terme de ces alternatives, retrouvant ainsi une tradition historique alors que, peut-être, la constellation actuelle du système international tendrait à privilégier le second. 19. Arnold Wolfers, Discord and Collaboration : Essays on International Politics, The Johns Hopkins Press (Md), Baltimore, 1962, ch

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009)

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009) (1975-2009) Ruptures et continuités dans les relations internationales des années 80 à nos jours? L ouverture du mur de Berlin : le 9/11/1989 Sommet d Oslo : un espoir de paix en 1993 I/ Une remise en

Plus en détail

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN COMPRENDRE CE QU EST L OTAN LES ORIGINES DE L ALLIANCE Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l Europe de l Est et l Europe de l Ouest se sont trouvées séparées par les divisions idéologiques et politiques

Plus en détail

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI ÉDITORIAL LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI MICHEL ROGALSKI Privé de la présence de Fidel Castro pour cause de maladie, le XIV e Sommet des Non-alignés s est tenu en septembre 2006 à La Havane. L usage

Plus en détail

Une guerre juste est-elle possible?

Une guerre juste est-elle possible? Pseudonyme : Colombine Nombre de mots : 1942 mots Une guerre juste est-elle possible? 8000 traités de paix ont été dénombrés jusqu à aujourd hui 1. C est dire qu au moins 8000 guerres ont façonné l histoire.

Plus en détail

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis Introduction L ensemble ensemble documentaire qui suit est complémentaire compl mentaire des dossiers réalisés r dans le cadre du Concours national de la Résistance R sistance et de la Déportation, D notamment

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91)

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) LA GUERRE FROIDE p82 à 89 Fiche d objectifs/plan détaillé Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) Comment à partir de 1947, Etats-Unis et l URSS s affrontent-ils

Plus en détail

Loïc Blondiaux Le Nouvel Esprit de la démocratie Actualité de la démocratie participative Le Seuil, coll. «La République des Idées», 2008

Loïc Blondiaux Le Nouvel Esprit de la démocratie Actualité de la démocratie participative Le Seuil, coll. «La République des Idées», 2008 1 Loïc Blondiaux Le Nouvel Esprit de la démocratie Actualité de la démocratie participative Le Seuil, coll. «La République des Idées», 2008 L auteur Loïc Blondiaux est professeur des Universités à l Institut

Plus en détail

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Avner Levin * * Professeur agrégé et directeur, Privacy and Cyber

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet. PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE

COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet. PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE 1 LICENCE 2 ième année DROIT COURS D INSTITUTIONS EUROPEENNES Mme Catherine SCHNEIDER, Professeur, Chaire Jean Monnet PLAN dossier 2 : LES INSTITUTIONS DE DEFENSE ET DE SECURITE SECTION 1 - L'OTAN, ORGANISATION

Plus en détail

QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1

QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1 QUELLE REFORME DE L ASSURANCE-MALADIE AUX ETATS-UNIS? 1 François Vergniolle de Chantal* La crise que subissent les classes moyennes a constitué un enjeu majeur de la présidentielle de 2008 aux Etats-Unis.

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Crédit et protection sociale en France et aux USA

Crédit et protection sociale en France et aux USA Crédit et protection sociale en France et aux USA Adrienne SALA Comparant France et États-Unis, Gunnar Trumbull montre que le développement du marché du crédit à la consommation s explique par des coalitions

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

1958-1962, une nouvelle république

1958-1962, une nouvelle république Première S, histoire LMA, 2011-2012 Thème 5 Les Français et la République Question 1 La République, trois républiques Cours 3 1958-1962, une nouvelle république I La fin de la IV e République et l adoption

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

Les Américains, les Britanniques et les Canadiens ont une position sévère envers la criminalité

Les Américains, les Britanniques et les Canadiens ont une position sévère envers la criminalité Page 1 de 6 CRIME ET CHÂTIMENT Les Américains, les Britanniques et les Canadiens ont une position sévère envers la criminalité Les répondants du Québec sont plus enclins que tous les autres répondants

Plus en détail

La France est-elle compétitive?

La France est-elle compétitive? La France est-elle compétitive? Cafés Géographiques de Montpellier Gilles Ardinat, professeur agrégé et docteur en Géographie, enseignant à l Université Paul Valéry, Montpellier III C est à l occasion

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Strasbourg, 22 août 2014 CDDH-CORP(2014)10 COMITÉ DIRECTEUR POUR LES DROITS DE L'HOMME (CDDH) GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Projet de recommandation du Comité

Plus en détail

Justice et guerre sont-elles compatibles?

Justice et guerre sont-elles compatibles? Justice et guerre sont-elles compatibles? Il est un élément commun à chacune des époques de l histoire et à l ensemble des sociétés humaines connues jusqu à aujourd hui : la guerre. Selon Sigmund Freud,

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants?

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants? Renforcement des capacités en matière de Leadership au niveau du Secteur Public dans le contexte de la crise financière et économique Par Dr. Najat ZARROUK Introduction Quels défis pour l Administration

Plus en détail

Centre d etudes. strategiques de l Afrique. E t a b l i r d e s p a r t e n a r i a t s p o u r l a v e n i r d e l A f r i q u e

Centre d etudes. strategiques de l Afrique. E t a b l i r d e s p a r t e n a r i a t s p o u r l a v e n i r d e l A f r i q u e Centre d etudes strategiques de l Afrique E t a b l i r d e s p a r t e n a r i a t s p o u r l a v e n i r d e l A f r i q u e Séminaire pour hauts responsables - Lisbonne, Portugal Le premier événement

Plus en détail

La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun. Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris

La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun. Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris La volonté affichée au printemps 2013 par le Président de la République d intensifier la

Plus en détail

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La

Plus en détail

La paix est-elle possible? Mesdames, Messieurs, tous en vos grades et qualités.

La paix est-elle possible? Mesdames, Messieurs, tous en vos grades et qualités. La paix est-elle possible? Mesdames, Messieurs, tous en vos grades et qualités. Dans une époque marquée par des conflits souvent locaux, les artisans de la paix doivent relever de nouveaux défis. Le mot

Plus en détail

GUIDE DE CONSOLIDATION D ÉQUIPE POUR LES ÉQUIPES DE SOINS PRIMAIRES DE L ONTARIO

GUIDE DE CONSOLIDATION D ÉQUIPE POUR LES ÉQUIPES DE SOINS PRIMAIRES DE L ONTARIO GUIDE DE CONSOLIDATION D ÉQUIPE POUR LES ÉQUIPES DE SOINS PRIMAIRES DE L ONTARIO Janvier Module 2009 10 : Gérer les conflits Modifié en décembre 2010 Révisé en décembre 2012 Révisé en décembre 2012 1 Objectif

Plus en détail

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux?

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux? Les cahiers de l Observatoire Comment un accident peut-il engager la responsabilité pénale des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux? table des matières Avant-propos de Bernard Bellec... P. 5

Plus en détail

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère»

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» «Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» * Précision apportée par l auteur, publiée le 26 novembre. Voir en fin d'article Gabriel Zucman vient de publier un livre, «La Richesse cachée

Plus en détail

Barack Obama a gagné la bataille... sur les médias sociaux aussi!

Barack Obama a gagné la bataille... sur les médias sociaux aussi! Think... Edition Spéciale Barack Obama a gagné la bataille... sur les médias sociaux aussi! Le 4 avril 2011, Barack Obama annonçait sa candidature à l élection présidentielle américaine de 2012 sur Youtube.

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

Convention sur la réduction des cas d apatridie

Convention sur la réduction des cas d apatridie Convention sur la réduction des cas d apatridie 1961 Faite à New York le 30 août 1961. Entrée en vigueur le 13 décembre 1975. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 989, p. 175. Copyright Nations Unies

Plus en détail

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe SEUL LE PRONONCE FAIT FOI! 17.06.2014 Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe 19 e Conférence du Conseil

Plus en détail

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs?

Le coût des politiques climatiques. Double dividende ou coûts excessifs? Introduction La première séance : Les justifications de la politique climatique. La dialectique court terme long terme : Intuition écologique contre «raison»économique. Taux d actualisation : Prix relatif,

Plus en détail

Options en matière de réforme des systèmes financiers

Options en matière de réforme des systèmes financiers Options en matière de réforme des systèmes financiers Hansjörg Herr et Rainer Stachuletz Le projet de mondialisation néolibérale est monté en puissance à la fin des années 1970 grâce aux politiques de

Plus en détail

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement 7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement Session 3 Thème : Mettre le contexte au centre de l action : opérationaliser une approche sensible à la fragilité Sous-thème : «Prise

Plus en détail

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS DOCUMENT : 1979. 29489 (1). «L'Actualité. L'union fait la force. Jeu stratégique». Sans éditeur. Vers 1915. PLACE

Plus en détail

Cours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP»

Cours de Leadership G.Zara «LEADERSHIP» «LEADERSHIP» Est-il possible de DÉVELOPPER LES COMPÉTENCES DE LEADERSHIP? PROGRAMME DU COURS 1. Introduction 2. Les fondamentaux du Leadership 3. Valeurs, attitudes et comportements 4. Les 10 devoirs du

Plus en détail

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats Rapport du Secrétaire général Résumé Lors du Sommet mondial de septembre 2005, les dirigeants des pays

Plus en détail

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES.

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES. LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES. Une approche commune et des engagements des Associations de solidarité internationale et des Syndicats. 2010 Sommaire Préambule, p.2 Le contexte, p.3 Pourquoi

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Traité de Copenhague nécessaire

Traité de Copenhague nécessaire Traité de Copenhague nécessaire version 1.0 Une proposition des ONG pour un protocole de Copenhague Résumé A4-TraiteResume.indd 1 6/07/09 17:58:38 Une proposition des ONG pour un protocole de Copenhague

Plus en détail

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE Nicolae Cochinescu Juge à la Cour constitutionnelle de la Roumanie CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE 1. Conformément à l article 146 de la Constitution de la

Plus en détail

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques NATIONS UNIES Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques www2.ohchr.org/english/issues/minorities Droits des minorités Introduction

Plus en détail

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface PRÉFACE Avaient-ils le don d ubiquité? Aux origines de ce livre, il y a une constatation qui a suscité la curiosité du chercheur : parmi les représentants de l Angleterre à l étranger, certains appartiennent

Plus en détail

Relations de la France avec Ses Anciennes Colonies Africaines Après leur Indépendance

Relations de la France avec Ses Anciennes Colonies Africaines Après leur Indépendance Relations de la France avec Ses Anciennes Colonies Africaines Après leur Indépendance (French Relations with its Former African Colonies after their Independence) Ema Woodward (Written for a course in

Plus en détail

Règlements de compte courant

Règlements de compte courant Règlements de compte courant Jean-François LAE et Numa MURARD À quoi ressemble une vie humaine vue d un guichet de banque? Les règles à géométrie variable de l institution bancaire font que la morale de

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

Le rôle de leadership du chef Tecumseh dans la défense du Haut-Canada

Le rôle de leadership du chef Tecumseh dans la défense du Haut-Canada Le rôle de leadership du chef Tecumseh dans la défense du Haut-Canada Aperçu de la leçon Le leadership est une qualité importante en temps de guerre. Qu est-ce qui fait un leader? Le chef Tecumseh a joué

Plus en détail

Il faut un véritable Bretton Woods II

Il faut un véritable Bretton Woods II Il faut un véritable Bretton Woods II par PIERRE PASCALLON Professeur Agrégé de Faculté - 1 - Nos dirigeants politiques européens - Nicolas Sarkozy, mais aussi Gordon Brown, Premier Ministre britannique,

Plus en détail

I. FAIR-PLAY, D OÙ VIENS-TU? QUI ES-TU?

I. FAIR-PLAY, D OÙ VIENS-TU? QUI ES-TU? I. FAIR-PLAY, D OÙ VIENS-TU? QUI ES-TU? Le fair-play est une notion bien souvent employée à tort et à travers. Associée surtout au vocabulaire sportif, elle s applique aujourd hui à de multiples situations,

Plus en détail

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1

Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Considérations sur la crise et le marché intérieur 1 Auteurs : Jacques Potdevin : Président de la Fédération des Experts comptables Européens (FEE - Federation of European Accountants 2 ) de 2007 à 2008.

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE Léon Blum Général de Gaulle Georges Clemenceau Maréchal Pétain De l Union sacrée à la fin de la 1ere guerre mondiale L UNION SACRE, c

Plus en détail

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945) Proposition de mise en œuvre des nouveaux programmes d histoire-géographie en 3 ème 2 ème partie : guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail

PREVENTION EVALUATION ET MANAGEMENT DU RISQUE SOCIAL

PREVENTION EVALUATION ET MANAGEMENT DU RISQUE SOCIAL Développer, Optimiser, Maintenir la Performance de lhomme et de lentreprise PREVENTION EVALUATION ET MANAGEMENT DU RISQUE SOCIAL Le «Risque Social» doit être pris en charge comme nimporte quel autre type

Plus en détail

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ

ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ INSTITUT DE MANAGEMENT PUBLIC ET GOUVERNANCE TERRITORIALE 21 RUE GASTON DE SAPORTA 13100 AIX EN PROVENCE DIPLOME UNIVERSITAIRE (DU) ACTEURS DE LA DÉFENSE ET FACTEURS DE SÉCURITÉ OBJECTIFS Faire comprendre

Plus en détail

La seconde guerre mondiale

La seconde guerre mondiale CM2 Découverte du monde Histoire Compétences : La violence du XXe siècle : les deux conflits mondiaux La seconde guerre mondiale - À partir de l étude de cartes et de documents statistiques, comprendre

Plus en détail

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014 United Nations Mechanism for International Criminal Tribunals Nations Unies Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux ALLOCUTION (Destiné exclusivement à l usage des médias. Document non officiel.)

Plus en détail

LA DEFENSE DEVANT LES JURIDICTIONS PENALES INTERNATIONALES

LA DEFENSE DEVANT LES JURIDICTIONS PENALES INTERNATIONALES LA DEFENSE DEVANT LES JURIDICTIONS PENALES INTERNATIONALES PAR François ROUX Depuis Nuremberg jusqu au Tribunal spécial pour le Liban, la défense devant les tribunaux pénaux internationaux a subi une évolution

Plus en détail

VIGIPIRATE DE VIGILANCE, DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION FACE AUX MENACES D ACTIONS TERRORISTES. Partie publique du Plan gouvernemental

VIGIPIRATE DE VIGILANCE, DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION FACE AUX MENACES D ACTIONS TERRORISTES. Partie publique du Plan gouvernemental Partie publique du Plan gouvernemental DE VIGILANCE, DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION FACE AUX MENACES D ACTIONS TERRORISTES VIGIPIRATE n 650/SGDSN/PSN/PSE du 17 janvier 2014 SOMMAIRE 2 Introduction Le nouveau

Plus en détail

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010)

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010) Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel (Université de Nancy 21 octobre 2010) Le Conseil constitutionnel a fêté, il y a deux ans, son cinquantième anniversaire. Cet événement

Plus en détail

TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE L ENGAGEMENT D UNE PROTECTION CLASSIQUE DE L INDIVIDU À TRAVERS L ACTION EN PROTECTION DIPLOMATIQUE...

TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE L ENGAGEMENT D UNE PROTECTION CLASSIQUE DE L INDIVIDU À TRAVERS L ACTION EN PROTECTION DIPLOMATIQUE... TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENTS... VII PRÉFACE....IX LISTE DES ABRÉVIATIONS... XXVII INTRODUCTION... 1 PREMIÈRE PARTIE L ENGAGEMENT D UNE PROTECTION CLASSIQUE DE L INDIVIDU À TRAVERS L ACTION EN PROTECTION

Plus en détail

Les défauts et «fautes impardonnables» des candidats à l élection présidentielle

Les défauts et «fautes impardonnables» des candidats à l élection présidentielle COMMUNIQUE DE PRESSE Les défauts et «fautes impardonnables» des candidats à l élection présidentielle Sondage Harris Interactive pour M6-MSN-RTL Enquête réalisée en ligne par l'institut Harris Interactive

Plus en détail

L appréhension pénale du terrorisme Plan détaillé de la dissertation ENM 2014

L appréhension pénale du terrorisme Plan détaillé de la dissertation ENM 2014 L appréhension pénale du terrorisme Plan détaillé de la dissertation ENM 2014 «Je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste» (Chateaubriand, Mémoires

Plus en détail

N 2345 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI

N 2345 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE LOI N 2345 ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 DOUZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l Assemblée nationale le 25 mai 2005. PROPOSITION DE LOI abrogeant l article 434-7-2 du code

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR A - Propriétés et détermination du choix optimal La demande du consommateur sur la droite de budget Résolution graphique Règle (d or) pour déterminer la demande quand

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

3F4/2 Modalités de renfort en personnels dans les domaines non sanitaires

3F4/2 Modalités de renfort en personnels dans les domaines non sanitaires FICHE-MESURE Plan pandémie grippale 3F4/2 Modalités de renfort en personnels dans les domaines non sanitaires Validation : 13/10/2011 Ministère-pilote et rédacteur : Ministère chargé de l intérieur Ministères

Plus en détail

Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons

Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons 75 L enjeu : intervenir sur le partage de plus en plus inégalitaire de la richesse produite Économiste, Fondation Copernic Nous sommes interrogés sur la nature de la crise que nous rencontrons depuis 2007-2008

Plus en détail

Le nouvel espace politique européen

Le nouvel espace politique européen Frédéric Lebaron à l issue de la séquence électorale récente, en particulier en France et en Grèce, le nouveau champ politique issu de la crise financière se dessine plus clairement en Europe. L Union

Plus en détail

L Europe en marche vers la défense antimissiles?

L Europe en marche vers la défense antimissiles? L Europe en marche vers la défense antimissiles? Bruno Gruselle Chargé de recherche (24 novembre 2005) L existence d une menace balistique fait l objet d un consensus entre les pays européens. Les deux

Plus en détail

Accès des gouvernements aux données du secteur privé

Accès des gouvernements aux données du secteur privé Accès des gouvernements aux données du secteur privé Jérusalem, le 28 octobre 2010 (32 e conférence internationale des commissaires à la protection des données et de la vie privée) Giovanni Buttarelli

Plus en détail

Accord Cosmopolite sur la Guerre et la Paix

Accord Cosmopolite sur la Guerre et la Paix Concours Philosopher Accord Cosmopolite sur la Guerre et la Paix Par Deppy04 2000 mots «Je suis vautré sur le canapé à regarder sur la chaîne câblée une émission de mode. [ ] Une fois de plus j entends

Plus en détail

«La famille, c est la première des sociétés humaines.»

«La famille, c est la première des sociétés humaines.» «La famille, c est la première des sociétés humaines.» La famille sera toujours la base des sociétés. Honoré de Balzac La famille est-elle la première des sociétés humaines? C est l hypothèse la plus souvent

Plus en détail

Fiche 6 : Les groupes citoyens

Fiche 6 : Les groupes citoyens Fiche 6 : Les groupes citoyens La Direction générale de la santé (DGS) a souhaité approfondir la question de la participation des usagers-citoyens au système de santé à travers plusieurs démarches. A cette

Plus en détail

RECOMMANDATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE N 13 DE L ECRI

RECOMMANDATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE N 13 DE L ECRI CRI(2011)37 RECOMMANDATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE N 13 DE L ECRI SUR LA LUTTE CONTRE L ANTI-TSIGANISME ET LES DISCRIMINATIONS ENVERS LES ROMS ADOPTÉE LE 24 JUIN 2011 Strasbourg, Septembre 2011 Publication

Plus en détail

Le processus du développement économique

Le processus du développement économique DOUGLASS C. NORTH Prix Nobel d économie Le processus du développement économique Présentation de Claude Ménard Traduit de l anglais par Michel Le Séac h, 2005 ISBN : 2-7081-3397-7 13 Où allons-nous? Le

Plus en détail

Annexe au document intitulé Communication relative à certaines questions de politique concernant le Bureau de Procureur : renvois et communications

Annexe au document intitulé Communication relative à certaines questions de politique concernant le Bureau de Procureur : renvois et communications Annexe au document intitulé Communication relative à certaines questions de politique concernant le Bureau de Procureur : renvois et communications La présente annexe au document de politique du Procureur

Plus en détail

Le monde a besoin de paix en Palestine

Le monde a besoin de paix en Palestine ANALYSE 2007 Le monde a besoin de paix en Palestine Publié avec le soutien du service de l éducation permanente de la Communauté française Pax Christi Wallonie-Bruxelles Le monde a besoin de paix en Palestine

Plus en détail

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques?

Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Pourquoi et comment les collectivités locales associent d autres acteurs à la définition et à la mise en œuvre d actions publiques? Rencontre professionnelle 4 Ont participé à cet atelier : David ALCAUD,

Plus en détail

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication Intervention de M. Khamsing Sayakone, Président de la section Lao de l APF à la 32 ème session de l APF (30juin-3 juillet 2006, Rabat, Maroc) (31 La promotion de la pluralité linguistique dans l usage

Plus en détail

Division Espace et Programmes Interarméeses. État tat-major des armées

Division Espace et Programmes Interarméeses. État tat-major des armées Division Espace et Programmes Interarméeses LE MINDEF en quelques mots 295 000 personnes, militaires et civils. 7000 personnes engagées en opérations extérieures, 80% au sein d une coalition internationale

Plus en détail

Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques. Vers une culture de sécurité

Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques. Vers une culture de sécurité Protection des infrastructures critiques vitales contre les cyber-attaques Vers une culture de sécurité 1 Le constat Les moyens informatiques et les réseaux ont envahi nos sociétés modernes, géantes et

Plus en détail

5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 c.sanfacon@videotron.ca

5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 c.sanfacon@videotron.ca 5172, des Ramiers Québec QC G1G 1L3 (418) 622-1593 LES TECHNIQUES D INTERVENTION Accepter mes propres émotions, éviter l affrontement, respecter l image du jeune. Ce n est pas toujours évident d intervenir

Plus en détail

Comment le terme «conflit armé» est-il défini en droit international humanitaire?

Comment le terme «conflit armé» est-il défini en droit international humanitaire? Comment le terme «conflit armé» est-il défini en droit international humanitaire? Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Prise de position, mars 2008 Les États parties aux Conventions de Genève

Plus en détail

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.»

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» «Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» Les Turcs, les Persans et autres Arabes musulmans (...) Extrait de lettre de lecteur au journal Le Monde À cette idée reçue, il faut opposer d emblée

Plus en détail

Un résumé de la Fondation Hans-Böckler

Un résumé de la Fondation Hans-Böckler Düsseldorf, 2007 - Résultats de la commission Biedenkopf - Commission gouvernementale pour la modernisation du système allemand de codétermination au niveau de l entreprise Un résumé de la Fondation Hans-Böckler

Plus en détail

Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris

Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris Seul le prononcé fait foi Mes cher(e)s collègues, Dimanche, les Parisiens m ont fait confiance pour être la première femme maire de Paris. Ce choix m'honore et m'oblige.

Plus en détail