Stratégies de croissance pour l'europe

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1 Eclairages Direction des Études Économiques Stratégies de croissance pour l'europe Mensuel - N 106 Décembre 2006 Stabilité, croissance : faut-il vraiment choisir? 1 Stratégie de productivité : rechercher, investir, financer 3 Stratégie d emploi : faire plus et faire mieux 5 Stratégie fiscale : tous ensemble, ou chacun pour soi? 8 Quelle stratégie pour la France dans l Europe? 11 Stabilité, croissance : faut-il vraiment choisir? Stabilité, croissance, bien souvent, le débat européen donne l impression que ces deux termes sont incompatibles. Pour partie, cela vient d un défaut d organisation ou de dialogue entre les acteurs, institutions d un côté, gouvernements de l autre. Chacun dans son coin avec ses objectifs, cela ne fabrique pas de l efficacité, ni du bien être social. Pour sortir de ce jeu non coopératif, il faut favoriser les complémentarités. Dans un monde globalisé et qui bouge, ne pas agir, c est continuer de reculer. «Accroître la croissance potentielle en Europe est aujourd hui une priorité, puisqu il s agit d un des catalyseurs principaux de l amélioration des niveaux de vie. Il s agit aussi d une question importante pour la banque centrale, puisque l activité potentielle peut être analysée comme le niveau maximal d activité qu une économie peut atteindre à moyen et long terme sans hausse de l inflation.» Ce propos récent a été tenu par le président de la BCE 1. Il aurait pu l être aussi bien par le président de l Eurogroupe (le club réunissant les ministres des Finances de la zone euro) ou encore par celui de la Commission européenne. Ce n est pas l objectif de croissance qui fait débat, ce sont les moyens pour l atteindre. Personne n est contre la croissance, il va sans dire. La croissance est au cœur de la stratégie de Lisbonne adoptée par le Conseil européen en 2000 avec l objectif, pour l Europe, «de devenir l économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde» en C est encore plus vrai dans la stratégie de Lisbonne «version 2», amendée en 2005 après un constat d échec dans la réalisation de l objectif initial. La croissance figure aussi dans l intitulé même du dispositif budgétaire européen, ces fameux «Pactes de stabilité et de croissance» (PSC), mis en application avec la création de l UEM. Là encore, un constat d échec, en l occurrence le manque de souplesse des PSC et leur incapacité à prévenir les déficits budgétaires excessifs, a conduit à réviser leur contenu en le recentrant sur des considérations de croissance. Dans les PSC «version 2», le besoin d ajustement budgétaire est en quelque sorte modulé en fonction de la position de l économie dans le cycle. La croissance est aussi, quoi qu on dise (surtout en période électorale), une donnée essentielle pour la BCE. Celle-ci n a, sur le papier, qu un objectif unique, la stabilité des prix, autrement dit une inflation faible. En pratique, elle a montré qu elle pouvait tolérer une inflation supérieure à sa cible dès lors que la croissance était médiocre et hésitante, ce qui fut le cas entre 2002 et Moins de potentiel = plus de tensions Bref, de la croissance, tout le monde en voudrait plus. Mais dès qu il s agit de diagnostiquer les raisons de l affaissement du potentiel de croissance européen, d analyser son écart grandissant par rapport à celui des États-Unis, et plus encore, de proposer des solutions pour le redresser, les avis diffèrent. Depuis 1999 (UEM) ou 2000 (Lisbonne) et sans liens de cause à effet faut-il espérer les évaluations du potentiel de croissance de l Europe ont 1 Discours de J.-C. Trichet, «How to elevate the potential growth rate of Europe», 16 octobre Citation originale: «Increasing potential output growth in Europe is today a priority for the euro area, as potential output is one of the major catalysts for improvement in living standards. It is also an important issue for the central bank, as potential output can be thought of as the maximum output an economy can sustain in the medium and long term without a rise in inflation». N 106 Décembre

2 2 Ces chiffres sont tirés de l étude de la Commission européenne (2005), «The economic costs of non- Lisbon». 3 C est aussi cette perspective que nous développions dans le numéro d Éclairages n 94 de novembre 2005 portant sur le thème : «Comment réformer en Europe?». 4 Tout ceci est le sujet du rapport au Conseil d Analyse Economique de Aghion, Cohen et Pisani-Ferry (2006), «Politique économique et croissance en Europe». Graphiques 1 & 2 a/a % 3,0 2,5 2,0 1,5 été abaissées. Le constat est unanime, que l on considère les modèles structurels (FMI, OCDE) ou qu on filtre la dynamique d activité. Il semblerait, mais ce point doit être avancé avec prudence, que cet affaissement a cessé depuis environ un an. Pour autant, ce rythme est bas : il se situerait un peu en deçà de 2 %, certains optimistes le plaçant légèrement plus haut. Par ailleurs, les seuls effets négatifs du vieillissement pourraient diviser par deux cette valeur, tandis qu à l inverse la mise en œuvre des réformes prévues par la stratégie de Lisbonne pourrait, au contraire, l accroître de 0,75 % 2. Quoi qu il en soit, un potentiel affaibli implique, toutes choses égales par ailleurs, des marges de manœuvre plus étroites et des capacités de production plus tendues. Une année de forte reprise, en 2006, a suffi à combler l output gap négatif en UEM (cf. graphiques 1 et 2). Manque de croissance, la faute à qui? L explication la plus communément admise impute l affaissement et le retard européen à un manque de réformes structurelles et à l inachèvement du marché unique. La solution naturelle serait alors de parachever l intégration européenne, en levant les obstacles résiduels à la concurrence dans certains secteurs, et en premier lieu dans les services qui sont la source des trois quarts environ de la création de richesse. Elle consisterait aussi à améliorer les conditions d utilisation de la force de travail en levant les rigidités du marché présentes tant au stade de l embauche que UEM : croissance potentielle plus faible Filtre HP Méthode "Fonction de production" * Source : FMI, OCDE, AMECO, CA * moyenne FMI, OCDE, CE % 2,0 1,0 0,0-1,0 UEM : et donc capacités plus tendues (estimation par filtre HP) -2, Output Gap (filtre HP) Source : Datastream, CA moyenne 4 trimestres du licenciement. Différentes études pointant les faiblesses européennes (rapport Sapir 2004, rapport Kok 2004), tout comme la plupart des analyses de la BCE et de la Commission, s inscrivent dans cette ligne de raisonnement 3. D autres motifs de faiblesse sont aussi avancés. Par exemple, que l environnement macroéconomique est trop restrictif, ce qui briderait la demande intérieure ; ou bien que le manque de croissance résulte de choix nationaux inadaptés, notamment dans les grands pays ; ou encore qu il y a un «modèle européen» de préférence pour le loisir expliquant certaines carences du côté de la force de travail. Ici, les solutions préconisées passent par un assouplissement des politiques monétaire et budgétaire (le cas extrême pouvant être la remise en cause des normes de plafonnement de l inflation à 2 % par an et des déficits publics à 3 % du PIB) et la mise en œuvre d incitations au travail transitant par la fiscalité, les transferts sociaux, la flexibilisation des contrats de travail, etc. Policy-mix et réformes, l eau et le feu? Enfin, une explication de nature organisationnelle, qui n est pas contradictoire avec les motifs déjà évoqués, met, elle, en avant les dysfonctionnements institutionnels de l Europe. Le policymix qui remplit la fonction traditionnelle de stabilisation de court terme est organisé sous une hypothèse d indépendance ou de séparabilité (et peut-être d opposition) vis-à-vis des politiques structurelles qui, seules, auraient le pouvoir de jouer sur le potentiel de croissance à moyen et long terme 4. Actuellement, la croissance est la résultante de choix touchant à la politique de l offre et ayant une application microéconomique. La stabilité est le fruit des politiques macroéconomiques régulant plus ou moins bien la demande. Entre les deux pôles, la coordination est minimale. Les PSC assurent une certaine cohérence, mais seulement ex post, entre politique monétaire et politiques budgétaires tandis que la stratégie de Lisbonne met en relation les actions supranationales (directives européennes) et les réformes nationales. Cette séparation pose problème, car elle ignore les interactions positives entre policy-mix et réformes. Une action efficace de stabilisation améliore le trend de croissance, ce qui réduit les obstacles aux réformes (l effet de courbe en J). En retour, des marchés plus flexibles et ouverts renforcent l action de la politique économique à court terme. Idéalement, au lieu de séparer les domaines, c est la complémentarité micro/macro, Etats/ Union qu il faut encourager (cf. graphique 3). La réforme des PSC et la révision de la stratégie de Lisbonne en 2005 ont été des premières étapes sur cette voie. Il a fallu, sinon une crise, en tout cas une longue période de quasi-stagnation, pour que ces adaptations soient réalisées. Demain, il faut souhaiter que ce soit un choix réflé- 2 N 106 Décembre 2006

3 chi plutôt que la contrainte qui pousse à améliorer, de front, la croissance et la stabilité. Assurément, nulle politique de demande, aussi habile ou opportuniste soit-elle, ne peut régler des problèmes d offre, qui sont bien, au fond, les handicaps de l Europe. C est pourquoi nous analysons dans les articles suivants différentes pistes et différents exemples de stratégies de croissance, en espérant que ceci éclaire les choix français dans les prochains mois. Bruno CAVALIER 33 (0) bruno.cavalier@credit-agricole-sa.fr Organisation de la politique économique Micro Macro UE Intégration Politique (biens/services) monétaire Lisbonne PSC Etats Réformes Politiques (travail) budgétaires Résultat Croissance Stabilité Flèches noires : aujourd'hui - Flèches bleues : souhaitable Source : Aghion, Cohen, Pisany-Ferry (2006), op.cité Graphique 3 Stratégie de productivité : rechercher, investir, financer Parmi les déterminants de la croissance, la productivité joue un rôle essentiel. Or, depuis 1995, les pays européens accusent un retard flagrant vis-à-vis des Etats-Unis. Ce retard trouve une partie de sa source dans un processus de diffusion des Technologies de l Information et de la Communication 1 moins performant et dans des dépenses en recherche et développement (R&D) insuffisantes et/ou mal ciblées. L un des axes principaux de la «Stratégie de Lisbonne» porte sur l innovation et sur la diffusion de cette innovation. our combler son retard de productivité, un P des défis de l Europe est de mieux utiliser les TIC. Et pour ce faire, elle doit renforcer sa R&D. Les fondements théoriques de Lisbonne Dans les premières générations des modèles de croissance endogène, le point crucial est bien plus la façon dont les connaissances sont extraites et diffusées que la nature du capital accumulé par les firmes. D où l importance de la R&D et du capital humain. On voit par exemple sur le graphique 1 qu en 2004, les pays ayant les dépenses de R&D les plus élevées affichent aussi une croissance dynamique. Les générations suivantes de modèles, consacrées à l approfondissement du lien entre croissance et innovations, mettent aussi en avant le rôle de la R&D. Celle-ci permet de produire les innovations nécessaires à l exploitation des possibilités techniques ouvertes par l innovation générique (les TIC appartiennent à cette catégorie). Si la R&D fait défaut, c est donc tout le processus de diffusion qui cale. La diffusion d une nouvelle technologie du secteur producteur à l ensemble de l économie peut aussi se faire via une «externalité pécuniaire». Le point de départ est la baisse des prix (des TIC, par exemple) permise par les progrès techniques réalisés par les producteurs. Cette baisse stimule l investissement en TIC et une plus grande accumulation de capital par tête. Cette augmentation de l «intensité capitalistique» est une première source de gains de productivité du travail. La seconde vient des gains de productivité globale des facteurs (PGF) réalisés via la réorganisation des processus de production et des pratiques de travail permise par les TIC. L existence d un tel processus de diffusion des TIC des secteurs producteurs vers les secteurs utilisateurs permet d envisager que des pays non producteurs puissent tirer aussi bénéfice de ces technologies. D où toutes les interrogations sur le retard européen. Des raisons du décrochage des gains de productivité Entre la première et la deuxième moitié des années 1990, pendant que les Etats-Unis sortaient du paradoxe de la productivité 2, l Europe s y enfonçait un peu plus. Et elle continue de le faire. La quasi-convergence en 1995 de l Europe sur les Etats-Unis, fruit d un long processus de rattrapage engagé en 1950, n aura pas fait long feu. Que s est-il passé? Croissance en % 5,0 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 Espagne Portugal 1 TIC par la suite. 2 Selon lequel «on voit les ordinateurs partout sauf dans les statistiques de productivité» (Solow, 1987). Alors que l effort d investissement en TIC était manifeste depuis le début des années 1980 (avec l utilisation croissante des ordinateurs personnels), force était de constater en effet que les gains de productivité annoncés tardaient à se manifester. On sait maintenant que ce «retard à l allumage» est typique du lent processus de diffusion d une nouvelle technologie générique. Des difficultés de mesure des prix relatifs ont aussi pu jouer avant que le progrès technique incorporé dans les TIC ne soit comptabilisé comme baisse de prix et vienne en conséquence «gonfler» les statistiques. Graphique 1 Dépense de R&D et croissance en 2004 Irlande UE (25) Italie(2003) Royaume-Uni France Etats-Unis Allemagne Suède Finlande Suisse Japon (2003) 0,5 Malte 0,0 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 Source : Eurostat Dépenses de R&D en % du PIB N 106 Décembre

4 3 «EU Productivity and Competitiveness: an Industry Perspective Can Europe Resume the Catching-up Process?», DG Enterprise, European Commission, décembre Pour une analyse plus fine sur les actions à mener en faveur de la R&D, voir les recommandations de Betbèze (2005) : «Financer la R&D», rapport du CAE n «A 3% R&D effort in 2010: an analysis of the consequence», étude préparée pour le Research Directorate of the European Commission, Une moindre contribution des TIC Des deux côtés de l Atlantique, les TIC ont contribué positivement aux évolutions des gains de productivité entre la première et la deuxième moitié des années Mais dans le cas européen, cette contribution a été plus que contrebalancée par le tassement de la contribution du capital hors TIC et des gains de PGF réalisés dans les secteurs non producteurs de TIC (cf. tableau 1). Sur la période la plus récente, l écart de productivité a continué de se creuser. En Europe, comme aux Etats-Unis, la contribution des TIC aux gains de productivité a été divisée par deux. Mais en Europe s est ajoutée la stagnation des gains de PGF dans les secteurs non producteurs de TIC. A noter quand même la remontée (légère en Europe, nette aux Etats-Unis) de la contribution de l augmentation du capital non-tic par tête. Une moindre diffusion des gains de productivité Entre la première et la deuxième moitié des années 1990, sur les 56 secteurs d activité recensés par O Mahony et van Ark (2003) 3, seulement 9 ont affiché en Europe des gains de productivité du travail en accélération (contre 29 aux Etats- Unis). Certes, les producteurs de TIC du secteur manufacturier dégagent des gains de productivité plus élevés que dans le reste de l économie et en accélération. Mais le tout sur des rythmes moins soutenus qu aux Etats-Unis. Certes, les producteurs de TIC du secteur des services affichent des gains de productivité en accélération en Europe contre une décélération aux Etats-Unis. Mais ce secteur ne comptait que pour 5 % de la valeur ajoutée (VA) en Parmi les utilisateurs de TIC du secteur des services (soit 23 % de la VA), les gains de productivité n ont pas accéléré d un pouce, alors qu ils décollaient aux Etats-Unis. Et, last but not least, parmi les utilisateurs du secteur manufacturier (7 % de la VA) et dans les secteurs qui ne sont ni producteurs ni utilisateurs de TIC (64 % de la VA), les gains de productivité ont plus ralenti en Europe qu aux Etats-Unis. Tableau 1 Sources de l écart de productivité : approche par la comptabilité de la croissance UE15 Etats-Unis UE15 Etats-Unis UE15 Etats-Unis Gains de productivité du travail (en %) 2,3 1,2 1,8 2,3 1,1 2,8 dont contribution (en points de %) : Augmentation du capital TIC par tête (1) 0,4 0,5 0,6 1,0 0,3 0,6 Augmentation du capital non-tic par tête 0,8 0,1 0,4 0,2 0,5 0,5 Gains de PGF des secteurs producteurs de TIC (2) 0,2 0,4 0,4 0,7 0,2 0,3 Gains de PGF des secteurs non producteurs de TIC 0,9 0,2 0,4 0,4 0,0 1,4 Contribution totale des TIC (1+2) 0,6 0,9 1,0 1,7 0,5 0,9 Source : B. van Ark et R. Inklaar (2005), «Catching up or Getting Stuck? Europe s Trouble to Exploit ICT s Productivity Potential», Research Memorandum GD-79, septembre. Le déficit de l Europe en matière de TIC : un vrai faux problème Le problème numéro 1 de l Europe n est pas qu elle a raté le train des TIC. C est un défaut d investissement dans le capital non-tic qui est à la source de l écart de productivité avec les Etats- Unis. On peut y voir le résultat des politiques de l emploi des années 1990 qui ont favorisé la substitution du travail non qualifié au capital. Cependant, le processus de diffusion des TIC reste moins performant qu aux Etats-Unis (gains de productivité des producteurs et des utilisateurs de TIC moins élevés et moindre contribution des TIC aux gains de productivité). L Europe peut mieux faire. D où l importance de créer un environnement plus propice à l innovation et réceptif aux nouvelles technologies, d où la nécessité de stimuler la R&D et d accroître le niveau d éducation et de formation de la population active, le tout afin de mieux exploiter les TIC : c est bien l objectif de la stratégie de Lisbonne. Comment renforcer la R&D 4? Un objectif chiffré, oui mais... La stratégie de Lisbonne a déterminé plusieurs objectifs chiffrés à atteindre à l horizon Pour renforcer le capital humain, 85 % des ans devraient atteindre le niveau secondaire. Pour la R&D, c est au sommet de Barcelone en mars 2002 que l objectif a été fixé. Il a une double ambition : que les dépenses atteignent 3 % du PIB et que les 2/3 soient financés par le secteur privé. Le premier souci avec ces objectifs est que la situation a peu évolué entre 2000 et 2004 comme l illustre le tableau 2. De plus, d après l International R&D Scoreboard 2006, parmi les entreprises investissant le plus en R&D dans le monde, 541 étaient américaines, tandis que la France, l Allemagne et le Royaume-Uni regroupaient à peine 200 entreprises. Selon la Commission européenne 5, passer de 1,9 % à «l objectif des 3 %» augmenterait le niveau de PIB de 1,7 % et l emploi de 1,4 % d ici Cela étant, augmenter les dépenses de R&D est nécessaire, mais non suffisant : encore faut-il améliorer l intervention du secteur public et renforcer le lien entre R&D publique et privée. en ciblant les dépenses Investir dans la R&D est soumis à différentes contraintes. Les coûts fixes sont souvent élevés tandis que l effort de recherche n aboutit pas toujours. Ensuite, il est généralement admis que le rendement social de l effort de recherche est supérieur au rendement privé. C est pour cela 4 N 106 Décembre 2006

5 que l intervention publique est justifiée. L effet standing on shoulders renforce cette idée : souvent une découverte fondamentale s appuie sur les «épaules» de plusieurs générations de chercheurs. Et le secteur public, plus que le secteur privé, peut se permettre de patienter. Cependant, l intervention de l Etat pour augmenter l effort de recherche ne se justifie plus lorsque se produit l effet stepping on toes. Il est en effet possible que la course à l innovation crée de la duplication (trop de R&D nuit à la R&D). C est le cas si les innovations ont des externalités limitées (gadgets). C est aussi le cas si la protection de la propriété intellectuelle est trop forte. De plus, celle-ci peut créer des situations de monopole et empêcher les autres acteurs d investir. Dans cette dernière situation, diminuer le coût des dépôts de brevets serait une solution 6. Il s agit donc pour l Etat d encourager la recherche sans en brider la diffusion tout en évitant la duplication... Au final, une intervention publique ciblée au profit des secteurs à fort effet d entraînement, tels que les TIC, est à privilégier afin d éviter un arrosage sans sélection. Par le biais d aides conditionnelles ex ante de préférence, l Etat peut encourager la recherche privée en «forçant» les entreprises à révéler leurs priorités et en les aidant à mettre sur le marché leurs innovations. La collaboration depuis Lisbonne entre la BEI (Banque Européenne d Investissement) et le FEI (Fonds Européen d Investissement) est un autre pas dans cette direction. Il s agit notamment d encourager le secteur privé à participer à la recherche publique et de développer le capital risque pour les PME. et en renforçant le lien public/privé Une meilleure articulation R&D privée/publique est également souhaitable en ciblant, dans certaines régions, le rapprochement entre les universités et les grandes entreprises. Ces regroupements, que l on appelle clusters ou pôles de compétitivité, sont Evolution des dépenses en R&D et du niveau d'éducation Dépenses totales en R&D en % du PIB sélectionnés et spécialisés dans des secteurs clés (aéronautique/spatial, agro-alimentaire, automobile/transports, communication, défense, énergie/ environnement, pharmacie). De nombreux exemples tels que les regroupements autours des universités américaines (MIT) ou d industries privées en Finlande (Nokia) ont montré le chemin. Dans ce domaine, en France, il existe de récentes avancées puisque depuis mars 2006, 66 «pôles de compétitivité 7» ont été ainsi labellisés. En 2004, le rapport Kok 8 tirait la sonnette d alarme sur l avancement zéro de la stratégie de Lisbonne. Celle-ci a été revue et l emploi a été mis au centre des préoccupations. En 2006, la Commission européenne manifestait encore sa volonté de passer à la vitesse supérieure. 9 Est-ce que ce sera suffisant pour réconcilier stratégie de productivité et stratégie d emploi? On voudrait y croire mais le temps joue contre nous Hélène BAUDCHON 33 (0) helene.baudchon@credit-agricole-sa.fr Damien HINAULT 33 (0) damien.hinault@credit-agricole-sa.fr Part de la R&D financée par les industries Tableau 2 Niveau d éducation des ans (*) 2000 (UE 25) 1,86% 55,2% 76,6% 2004 (UE 25) 1,86% 54,3% 77,5% (dont 20% de TIC) (en 2005) USA (2004) 2,66% (dont 30% de TIC) 61,4% Non disponible (*) Part des ans ayant atteint le niveau secondaire. Source : Eurostat 6 Le rapport du CAE sur la R&D cite le chiffre de pour le dépôt d un brevet en Europe, soit un prix 4 fois plus élevé qu aux Etats- Unis. 7 Cf. CA Eclairages N 96, «La France et ses pôles de compétitivité», janvier «Relever le défi : la stratégie de Lisbonne pour la croisssance et l emploi», rapport du groupe de Haut niveau présidé par M. Kok., novembre «Passons à la vitesse supérieure Le nouveau partenariat pour la croissance et l emploi», Rapport annuel sur la croissance et l emploi, janvier Stratégie d emploi : faire plus et faire mieux Le vieillissement de la population est le principal enjeu de moyen et long terme auquel sont confrontés les pays européens. Un tel phénomène aura des effets macroéconomiques importants, en particulier sur l offre de main-d oeuvre. Outre cette contrainte de long terme, les marchés du travail européens sont caractérisés par la faiblesse des taux d emploi, les segmentations, etc. Pour relever ces défis, il est essentiel de stimuler l offre de travail et accroître la qualité des emplois. elon le scénario de base des projections démographiques d Eurostat, la population de S l UE devrait croître jusqu en 2025 et baisser ensuite. Elle passerait de 458 millions en 2005 à 470 millions en 2025 et chuterait ensuite à 448 millions en Tous les pays ne connaîtraient toutefois pas les mêmes développements. Parmi les Etats de l UE les plus peuplés, seuls la France et le Royaume-Uni enregistreraient une augmentation de leur population d ici Le défi démographique Les effets sur l offre de travail seront importants car les structures de la population ne seront pas affectées de manière identique. La part des per- N 106 Décembre

6 Graphique sonnes âgées UE 25 : ratio de dépendance des personnes âgées dans la population totale aug- (population de +65 ans /15-64 ans) % mentera alors que celle des classes d âges les plus jeunes baissera. Le taux de dépendance des personnes âgées (ratio de la population Ratio de dépendance âgée de +64 ans sur les ans) doublera d ici 2050 du fait de l augmentation de l espérance de vie et du vieillissement progressif des générations nombreuses du baby boom (cf. graphique 1). La population en âge de travailler (15-64 ans) baissera de plus de 50 millions entre 2005 et 2050 en raison de la faiblesse des taux de fécondité. En 2005, le taux moyen de fécondité de l ensemble de l UE était déjà inférieur au seuil de remplacement de 2,1 enfants par femme (1,5), avec toutefois des évolutions contrastées selon les pays. L Irlande et la France affichaient ainsi les taux les plus élevés (respectivement 1,99 et 1,9 enfants par femme). Source : Eurostat, CA 1 En matière d emploi, le conseil européen de Lisbonne (mars 2000) a fixé un objectif de taux d emploi global de l UE à 70 % et un taux d emploi des femmes de 60 % d ici Le conseil européen de Stockholm (mars 2001) a ajouté deux objectifs supplémentaires : le taux d emploi global et celui des femmes devaient atteindre respectivement 57 % et 67 % en 2005, et le taux d emploi des personnes âgées (55-64 ans) atteindre 50 % en Tableau 1 Le défi organisationnel Malgré des améliorations notables depuis les années 1990, les marchés du travail européens souffrent de problèmes structurels importants. Le taux de chômage structurel (NAIRU, nonaccelerating inflation rate of unemployment) a certes reculé en moyenne, mais dans certains grands pays de l Union, il se maintient à des niveaux élevés (8,7 % en France et 7,3 % en Allemagne). Les taux d emploi sont aussi en hausse, mais restent largement inférieurs à ceux des autres pays développés. Le taux moyen d emploi de l ensemble de l UE s élevait à 63,8 % en 2005, soit 8 points de moins qu aux Etats-Unis. Les performances médiocres des marchés du travail européens s expliquent en partie par la faiblesse de l offre de travail. Les taux de participation dans l ensemble de l UE sont en effet relativement faibles (70,2 % en moyenne contre 75,4 % aux Etats-Unis) ans ans ans ans Hommes 48,7 92,1 55,5 77,8 Femmes 41,7 75,7 36,0 62,5 Total 45,2 83,9 45,5 70,2 Source: Eurostat, CA Taux de participation par âge et par sexe en 2005 Par ailleurs, le nombre d heures travaillées en moyenne par an s est considérablement réduit dans la plupart des pays depuis les années La baisse a été très marquée en particulier aux Pays-Bas, en Irlande et en France (entre % environ contre 5 % en moyenne pour les autres pays membres). Les marchés du travail européens sont en outre extrêmement segmentés selon les catégories de la population active. Les taux d activité des femmes restent par exemple largement inférieurs à ceux des hommes (cf. tableau 1). Les hétérogénéités concernent aussi le type d emploi (temps partiels/ temps plein, contrats temporaires/contrats permanents), les qualifications, etc. Pour relever tous ces défis, des mesures visant à accroître l offre de travail et à améliorer la capacité d adaptation de la main-d œuvre et des entreprises sont nécessaires. Faire plus : immigration et participation Le recours à l immigration constitue une première piste pour accroître la participation et l offre de travail. En théorie, cela a plusieurs avantages. Il s agit d une population plus jeune et à fécondité plus élevée. En outre, à court terme, l immigration peut avoir d autres effets favorables (hausse de la demande de biens et services, équilibre des comptes sociaux, etc.). L immigration constitue toutefois un choc positif sur l offre de travail et peut donc exercer des pressions sur les salaires et sur la productivité moyenne du travail, selon les qualifications des travailleurs immigrés (cf. encadré sur l Espagne). Par ailleurs, bien qu efficace, l immigration ne sera pas suffisante à elle seule pour stabiliser la population en âge de travailler, et encore moins inverser la tendance du vieillissement. Le nombre d immigrés nécessaires est en effet extrêmement important. Même dans le scénario le plus optimiste d Eurostat, qui suppose un solde migratoire d environ 63 millions de personnes sur l ensemble de l horizon de projection, la population de l UE en âge de travailler baisserait en Le recours à l immigration pour compenser les effets du vieillissement sur le marché du travail ne peut donc être, au mieux, qu une stratégie qui viendrait en complément d autres réformes. Pour accroître le taux d emploi, la hausse du taux de participation constitue un deuxième levier d action. Compte tenu de la segmentation du marché du travail, le potentiel de croissance est considérable pour certaines catégories de la population active (les femmes et les travailleurs âgés) 1. Pour les jeunes adultes (24-54 ans), les 6 N 106 Décembre 2006

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