LES SYNDICATS A L HEURE DES RESEAUX 1. Franck BIETRY. IAE CAEN 3 rue Claude Bloch BP CAEN Cedex bietry@iae.unicaen.fr

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "LES SYNDICATS A L HEURE DES RESEAUX 1. Franck BIETRY. IAE CAEN 3 rue Claude Bloch BP 5160 14075 CAEN Cedex bietry@iae.unicaen.fr"

Transcription

1 LES SYNDICATS A L HEURE DES RESEAUX 1 Franck BIETRY IAE CAEN 3 rue Claude Bloch BP CAEN Cedex bietry@iae.unicaen.fr Version du 22/12/ Je tiens à sincèrement remercier Thomas LOILIER et Albéric TELLIER pour leur aide précieuse

2 LES SYNDICATS A L HEURE DES RESEAUX Résumé : La scène officielle du syndicalisme français a été définie par décret dans la période de l immédiat après-guerre. La structuration opérée à cette occasion est symptomatique d un environnement social et politique caractérisé par une économie fermée et à reconstruire, un fort clivage politique, mais aussi par la présence d entreprises intégrées et donc des rapports employeur-salariés frappés du sceau de la stabilité. Si une économie «de projet» se substitue progressivement à l ordre jusque là établi, il n est guère étonnant de voir se développer un jeu syndical «en coulisse» révélateur d un mouvement de recomposition. Quatre déclinaisons inédites naissent et définissent autant de nouveaux espaces de négociation. L objet de cet article est de cerner la dynamique du processus de modernisation des relations industrielles en cours, c est-à-dire de décrire les formes de contestation observables à l heure des réseaux pour mieux expliquer leur émergence. La place des technologies contemporaines de l information et de la communication et celle des organisations réticulées dans cette (r)évolution est discutée. Les éléments d interprétation théorique formulés par LIPSET sont mobilisés et revisités afin d éclairer cette genèse

3 Le syndicalisme français est-il en crise? Après avoir longtemps nié tout débat, les représentants des confédérations représentatives semblent maintenant en accepter l idée. Plusieurs indices convergent : faible taux de syndicalisation même si l hémorragie paraît être endiguée, abstention aux élections professionnelles, nombre de délégués et de sections en diminution, vieillissement des militants, etc. L employeur doit-il s en réjouir? Rien n est moins sûr. Si ce dépérissement accroît la liberté de gestion, il s accompagne dans le même temps de conséquences dommageables et maintenant bien connues. Les difficultés des syndicats à encadrer les mouvements sociaux, voire à les «récupérer», nuisent à l établissement d une paix sociale durable. Le pilotage de l entreprise se fait plus ardu quand les conflits sont à l instigation de la base. A défaut de contre-pouvoirs institutionnels, les engagements à l égard de l environnement commercial sur un niveau de prix et de qualité, sur un délai de livraison etc. sont plus difficiles à tenir [DONNADIEU & DUBOIS 1995]. Le recul des organes de représentation tend également à favoriser les comportements de retraits des salariés. Ce déclin présente par ailleurs, un risque important de récupération par l Etat de la négociation collective. La question se pose de savoir si l interventionnisme - tradition française séculaire est préférable à la médiation par les corps intermédiaires. Se féliciter du discrédit des organisations syndicales, c est aussi accepter l idée que les conditions d emploi de la main d œuvre puissent être définies par la loi ou laissées au marché 2. La montée des extrémismes politiques dans l entreprise constitue en dernier lieu, un danger auquel s expose l employeur adversaire des institutions représentatives [AMADIEU 1999]. Ensemble, ces menaces plaident pour l existence d un dispositif solide de régulation, c est-à-dire capable d opérer un véritable contrôle social. Elles n incitent pas pour autant à revitaliser en l état les stéréotypes de pensée et comportementaux jusque là observés. 2 Compte tenu de la qualité des travaux du professeur J.E.RAY [20001], l intervention de l état par le biais de la loi ne sera pas traité dans cet article. Les aspect juridiques sont volontairement évacués au profit d une problématique exclusivement centrée sur l aspect relations industrielles. 1

4 Une solution innovante est nécessaire pour répondre aux exigences de compétitivité du XIXème siècle. A «nouvel esprit du capitalisme» [BOLTANSKI & CHAPIELLO 1998], contre-pouvoirs rajeunis! L objet de cet article est de cerner la dynamique du processus de modernisation des relations industrielles en cours, c est-à-dire de décrire les formes inédites de contestation observables à l heure des réseaux (1) pour mieux expliquer leur émergence (2). La place des technologies contemporaines de l information et de la communication et celle des organisations réticulées dans cette (r)évolution sera discutée. Pour ce faire, les contours du nouveau paysage syndical seront cernés dans une première partie (1.1 & 1.2). Les éléments d interprétation théorique formulés par LIPSET [1983] seront ensuite mobilisés et revisités afin d éclairer sa genèse (2.1). Notre analyse se veut avant tout exploratoire. La jeunesse de ces phénomènes ne permet pas encore une validation empirique et complète de notre thèse. L étude de neuf «chartes de bonne utilisation du réseau» signées par les partenaires sociaux, fournit toutefois une première confirmation partielle (2.2). 1 LES CONTOURS DES RELATIONS POST-INDUSTRIELLES La scène officielle du syndicalisme français a été définie par décret dans la période de l immédiat après-guerre. Le législateur a, par ce biais, institué une forme particulière de contre-pouvoir. La structuration opérée à cette occasion est symptomatique d un environnement social et politique caractérisé par une économie fermée et à reconstruire, un fort clivage politique, mais aussi par la présence d entreprises intégrées et donc des rapports employeur-salariés frappés du sceau de la stabilité. Si comme certains l affirment [AUREGAN & JOFFRE 2002] une économie «de projet» se substitue progressivement à 2

5 l ordre jusque là établi, il n est guère étonnant de voir se développer un jeu «en coulisse» révélateur d un mouvement de recomposition. «Aujourd hui, la moyenne est de quatre ans dans une même société. Or tout le discours syndical est fondé sur celui de la fonction publique, où l on reste trente ans dans une seule société» 3. L ouverture des économies domestiques à la concurrence internationale et par voie de conséquence l instabilité des marchés, la réduction des cycles d innovation notamment, ont semble-t-il conduit à un déplacement des lieux de pouvoir, à l apparition de nouvelles structures d entreprise en réseau, à une fragilisation du lien salarial et donc à des déclinaisons inédites de syndicalisme. Ces dernières trouvent leur fondement dans des rapports au pouvoir originaux. De nouveaux espaces de négociation se créent ainsi. Ils semblent pouvoir être cernés au travers des enjeux fondamentaux débattus, des niveaux d intervention, des enjeux instrumentaux, des objets discutés 4, des communautés pertinentes de l action collective 5, des interlocuteurs, des modalités d action et du réseau mobilisé en priorité. Ce cadre d analyse permet de typer une nouvelle mouvance radicale (1.1) et un contre-pouvoir partenarial re-problématisé (1.2) LA NOUVELLE MOUVANCE RADICALE Deux formes rénovées de représentations conflictuelles peuvent tout d abord être distinguées sur cette base : un «nouveau radicalisme syndical» (1.11) selon la formule de LABBE & LANDIER [2001] et un «néo-corporatisme de combat» (1.12). 3 Propos tenus par S. FORESTIER, président de CROISSANCE PLUS association regroupant les dirigeants de 180 entreprises de la nouvelle économie. LE MONDE Selon DUPONT [1994] : l enjeu fondamental traduit le risque d évolution de la relation entre les parties et l'incidence durable de la négociation ; l enjeu instrumental décrit la manière concrète et immédiate dont les intérêts des protagonistes vont être affectés par les effets de la discussion ; l objet est quant à lui, le point débattu. 5 Selon l expression de SEGRESTIN D. & Al. [1981] Les communautés pertinentes de l action collective, Ed. CNAM 3

6 Le nouveau radicalisme syndical Le nouveau radicalisme syndical traduit une évolution paradoxale faite à la fois d un rapprochement de la base et d une intervention au niveau international. L exemple de SUD ou de Aarrg! récent soutient aux salariés grévistes de Mac Donald et de la FNAC - en constituent une illustration. Ni tout à fait parti politique, ni tout à fait syndicat, il semble prendre racine dans la crise de légitimité des confédérations représentatives. Son succès exprime dans le même temps la persistance d attentes fortes des salariés en matière de représentation au niveau de l entreprise comme à celui des instances décisionnaires les plus en amont : gouvernements, marchés financiers, sommets internationaux, etc. Les technologies du réseau lui fournissent pour ce faire une aide précieuse. L engagement militant dans cette mouvance inédite repose de moins en moins sur un simple positionnement à l égard des orthodoxies marxistes et chrétiennes, éléments jusqu alors structurants de l histoire des relations industrielles en Europe [LAUNAY 1990]. Le succès du nouveau radicalisme syndical peut être expliqué au moins en partie par l absence d idéologie formalisée. La coalition est opérée autour de thèmes macroéconomiques ajoutés les uns aux autres sans pour autant faire l objet d une théorisation globale : anti-mondialisation, anti-libéralisme et écologie essentiellement. Ce syncrétisme des revendications augmente l attractivité de ce militantisme à géométrie variable. Le plus grand nombre est susceptible de trouver une raison de s y engager. Il n est plus nécessaire d être en symbiose totale avec une orthodoxie particulière. Le discours s efforce de montrer que la résolution des conflits du travail passe à court terme par un traitement local des problèmes mais aussi à plus long terme par un combat autour de ces questions. L engagement de terrain ne saurait suffire à lui seul. Il se complète, dans cette stratégie, d une lutte au plus haut niveau 4

7 de décision contre les exclusions sociales et la précarité, contre l alignement des conditions de travail sur le moins disant, contre les inégalités dans la répartition des richesses et la domination des marchés financiers, contre la standardisation culturelle, contre la pollution, etc. La déconnexion du rôle de citoyen dans la vie privée, de celui d ouvrier dans le monde du travail est ainsi abolie. Combats syndical et politique convergent pour donner naissance à ce que LANDIER [2001 a] nomme «la nouvelle internationale». A la mondialisation économique répond celle des mouvements alternatifs. L entreprise fait quant à elle l objet d une double contestation. Si l objet instrumental de la négociation concerne la politique RH mise en place, son pendant fondamental s articule autour des conséquences sociétales de l activité productive. En limitant volontairement la longueur de leur ligne hiérarchique et en parvenant à exploiter tout le potentiel de l Internet pour toucher directement les militants de diverses nationalités et les instances décisionnaires, le nouveau radicalisme syndical a su faire écho aux revendications des «oubliés» selon la terminologie en vigueur. Il est parvenu à donner une figure plus familière car plus accessible, aux «délégués». Leur crédit repose également sur leur capacité à créer un «bruit» dans les instances régulatrices planétaires. Cette mouvance contestatrice s appuie à la fois sur les technologies numériques du réseau pour mobiliser et porter sa parole, mais aussi sur une organisation en réseau. Le processus de bureaucratisation auquel les confédérations traditionnelles ont semble-t-il cédé au fil des ans [ADAM 1983], est réfréné ici par des réglementations telles que la limitation du nombre de permanents au plan national, l illégalité du cumul des mandats dans le temps, la possibilité d être déjugé par le terrain et le principe du droit de veto dans les choix essentiels. L influence sur les décisions ne dépend plus du nombre d adhérents des sections. Cette structure, appelée à demeurer légère, place les différents membres dans une position de stricte égalité. 5

8 La mise en action de cette solution prend elle-aussi des formes originales. Le spectaculaire est manifestement érigé au rang d impératif absolu. La contestation passe davantage maintenant par l Internet que par l'intervention syndicale traditionnelle : le coup de gueule en réunion de délégué du personnel, la distribution de tracts, la grève, le déploiement de banderoles sur la façade de l usine, le défilé, les slogans dans le haut-parleur [LABBE & LANDIER 2001]. L action collective requiert une médiatisation d envergure. La capacité à interpeller l opinion publique et à rendre les revendications populaires fait partie intégrante du conflit, aujourd hui plus qu hier. Cette donnée concerne l intervention locale désormais assimilable à une guérilla car souple et mobile. Elle s applique également aux grandes messes protestataires internationales au cours desquelles les moyens sont mutualisés avec les autres participants relevant des mouvements associatifs alternatifs. L occupation des «unes» des médias devient sans doute un objectif premier. Dans ce cadre, la puissance de l organisation dérive davantage du nombre de connexions générées sur les réseaux que d un quelconque taux de syndicalisation toujours très difficile à apprécier. C est en créant du trafic que le mouvement tente d asseoir sa force. La mobilisation des médias paraît succéder à celle des masses à l aube du XXIème siècle. Ce nouveau radicalisme syndical est en phase avec la nouvelle économie. Il valorise comme elle, le nouveau facteur de production qu est l information. Les termes de la conflictualité ainsi redéfinis, conduisent les acteurs à s y attaquer au moins de deux manières. Le recours à l Internet autorise en premier lieu une diffusion rapide de données sans limites géographiques, un renforcement des liens entre les adhérents, le montage rapide et la coordination d actions de grande envergure, la collecte de fonds. Il rend aussi possible le piratage informatique et les atteintes à l image des sociétés prises pour cibles. Le capital 6

9 immatériel est attaqué au travers de la marque des produits. La politique de communication institutionnelle est concurrencée. DANONE, mais aussi TOTAL FINA ELF lors du naufrage du navire pétrolier ERIKA, MARKS & SPENCER, NIKE, etc. ont toutes fait l amer expérience d une campagne de boycott. Certains, tels que TISCALI, ont vu leur site être détourné par le personnel gréviste. Les grandes entreprises ne sont pas les seules concernées. Une action contestatrice marginale peut rapidement trouver une audience mondiale via le net. Si le tract papier ne peut légalement être distribué qu aux membres du personnel, il n en va pas de même du message électronique. Dans l ère du numérique, l employeur peut s attendre à des modalités d actions beaucoup plus incisives que le simple arrêt de travail. Cette forme particulière de militantisme ne résume pas pour autant la régulation d opposition. Son caractère spectaculaire masque au moins une autre déclinaison caractérisée par une ambition plus modeste sans pour autant que ses actions perdent en virulence Le néo-corporatisme de combat Le «néo-corporatisme de combat» constitue une variante du syndicalisme de conflit. L originalité de son espace de négociation implique de le distinguer à la fois de la forme précédente et des figures plus traditionnelles de militantisme. L entrée dans «le monde du réseau» [BOLTANSKI & CHAPIELLO 1998] donne naissance à de nouveaux contrepouvoirs plus impliqués dans la gestion des conséquences que des causes des problèmes rencontrés. Les revendications paraissent limitées aux enjeux vécus dans l enchevêtrement des partenariats d entreprise. L instabilité des relations rend l exercice syndical complexe. Seules les technologies contemporaines de la communication sont là encore en mesure de résoudre ces difficultés. 7

10 Le dialogue social, s il a été progressivement décentralisé sous l effet des pressions étatiques, a conservé comme fondement la représentation de l entreprise intégrée. Dedans et dehors [BESSON 1997] étaient clairement distingués. L enveloppe organisationnelle se confondait avec l enveloppe juridique [SCHOENAERS & ZUNE 2001]. Récemment, la possibilité de concilier les avantages des grandes et des petites structures a favorisé un déplacement des frontières des firmes au profit d un agencement en réseau. Dans ce cadre, le droit de travail cède progressivement du terrain au profit du code du commerce. Ce nouveau contexte est le théâtre d une reproblématisation du syndicalisme corporatiste. Les contestations unitaires d hier se fragmentent progressivement. La solidarité ouvrière, caractéristique des mouvements sociaux des années soixante-dix, rencontre de moins en moins d écho auprès des acteurs des organisations poly-cellulaires. Des revendications plus en phase avec les réalités vécues au quotidien par chaque filière professionnelle sont attendues. Le cas des salariés des start-up en constitue un des exemples les plus éclairants : la logique de «tribu» supplante la logique de classe 6. L appartenance à la net économie prend le pas sur la place occupée dans le processus de production. Bien loin du désintérêt attendu, la présence syndicale recueille près de cinquante pour cent d opinion favorable sans pour autant qu aucun choix marqué ne soit exprimé à l égard de l une ou l autre des confédérations. Quand les salariés ne font pas seulement confiance à eux-mêmes pour défendre leurs droits, ils plébiscitent les représentants non syndiqués. La volonté d indépendance des «coordinations» traduit ainsi l émergence d un sentiment de solidarité confiné à l intérieur du réseau. Le pragmatisme des réclamations prend le pas sur les discours idéologiques. De ce fait, le «néo-corporatisme de combat» est avant tout un syndicalisme de terrain. 6 Enquête Opinion Way [2001] «La GRH vue par les salariés des Start-up» L Expansion, janvier. Sondage réalisé auprès d un échantillon de 306 personnes, représentatif des salariés des start-up 8

11 Pour porter ces attentes circonstancielles, l institutionnalisation de la représentation s opère davantage autour de coalitions temporaires que des pyramides confédérales traditionnelles. Cette déclinaison particulière repose sur des cultures de métier sans pour autant s incarner dans des organisations collectives stables. La convergence vers une économie de projets, composée de sociétés temporaires et de contrats à durée déterminée, se solde par le développement de structures syndicales adhocratiques, c est-à-dire émergentes et éphémères. Le contrat social liant les adhérents est transformé en conséquence. Là comme ailleurs, une fois la revendication aboutie, une fois le conflit réglé, l alliance se dissout et chacun retrouve son indépendance. L engagement de long terme n existe plus dans cet environnement. Les conflits naissent de la base. Ils vivent et meurent sans intervention centrale. Lorsque des structures pré établies interviennent encore, elles acquièrent le statut «d agence sociale» en mettant au profit des acteurs sociaux leur expérience historique de la conduite du conflit et de la négociation. L intuition de ROSANVALON [1988] se trouve alors confirmée. Les particularités de ce contexte rendent l exercice syndical des plus complexes. Le porte-parole de la contestation est d emblée placé dans une position délicate à tenir. Il fait l objet d exigences paradoxales. Sa représentativité est jugée à l aune de sa proximité avec la base du réseau. Toute velléité d accéder à un statut de permanent le déjuge aux yeux de ses mandants. La primauté de l intérêt personnel du délégué, son «embourgeoisement» par gains de privilèges sont redoutés par les acteurs. En parallèle, sa crédibilité aux yeux de tous nécessite une expertise croissante. L externalisation par l entreprise des activités considérées comme périphériques induit une multiplication des références légales. Les différents participants relèvent de législations catégorielles. Cette coexistence de régulations du travail variées au sein d une même enveloppe organisationnelle augmente en conséquence les 9

12 compétences attendues d un négociateur dépourvu de réel support fonctionnel. A défaut d une telle excellence, son statut peut être remis en cause en temps quasi-réel. Une des propriétés des comités de base est précisément d offrir moins de rigidité que les structures traditionnelles. La démocratie y est plus exigeante. Les termes du mandat ne sont plus définis au détour d un fax ou d un courrier électronique envoyé par la section régionale ou la fédération de branche mais par oral et au quotidien au travers d un suffrage en assemblée générale. Le caractère irréfragable de la représentativité n existe plus. Le délégué est soumis à une majorité par essence très versatile. Si le client est au cœur de la transversalité du «e- management» au sein de l entreprise [KALIKA 2000], il en va de même pour le néocorporatisme de combat : la base gouverne pleinement. La complexité de l exercice syndical dérive en dernier lieu de l opacité des relations collectives dans le réseau. SCHOENAERS F. & ZUNE M. [2001] montrent que la question centrale du dialogue social dans ces nouvelles formes d entreprise devient d abord celle de l identification des interlocuteurs légitimes : «A partir du moment où une entité externe (client, donneur d ordre, intermédiaire, etc.) prend le contrôle d une autre partie, juridiquement distincte, lui impose une organisation du travail particulière et l adoption de ses règles de fonctionnement par le fait de l utilisation d un système d information intégré, il est en effet de plus en plus difficile d identifier clairement les véritables acteurs des relations sociales» [p 1312]. Avec qui négocier les conditions d emploi? Le donneur d ordre immédiat ou celui de rang supérieur, la concurrence accusée de dumping social ou plus globalement le client dont les exigences ignorent les implications sur l activité productive? Le supérieur hiérarchique immédiat perd une partie de ses prérogatives dans ce cadre. Soumis aux exigences de la compétitivité, il concède de fait une parcelle de son pouvoir de décision. Il n est plus forcément en mesure de trancher les litiges. Le collectif «éthique de l étiquette» 10

13 coordonné par P.ERARD ne s y est pas trompé : en responsabilisant le client par une prise conscience des incidences de ces attentes, il tente d améliorer les conditions de travail des salariés sans passer par une intervention auprès de l employeur. Les réseaux numériques apportent là encore une réponse à ces difficultés de portage des revendications. Ils augmentent le pouvoir de mobilisation des porte-parole. Les informations peuvent être partagées instantanément à très faible coût entre des personnes disséminées géographiquement. Le niveau de maîtrise des dossiers à négocier est quant à lui, accru par la disponibilité des données légales sur l Internet. L échange d expériences est également possible dans le cadre des forums. Le support fonctionnel émerge cette fois des rencontres sur le Web. Dans le même temps, l outil autorise une coordination propice à la technique de négociation dite «de l encerclement» [AUDEBERT LASROCHAS 1995]. Elle s inspire du jeu de GO et consiste à entourer l adversaire sans affrontement direct. Des conquêtes, individuellement de peu d importance, sont réalisées à différents endroits de l entreprise réticulée pour être finalement réclamées partout sous prétexte d harmonisation des statuts. La réalisation de cette stratégie requiert une coordination sans faille notamment dans la phase de répartition des tâches en amont. Au réseau organisationnel de l entreprise semble ainsi répondre le réseau électronique des syndicats. La coexistence de ces deux formes de lutte nouveau radicalisme et corporatisme de combat - fait cohabiter la guérilla avec les conflits plus longs. Certaines confédérations représentatives ne sont pas restées sans réaction face à cette concurrence. Le contenu de leurs sites Web paraît exprimer dès à présent une volonté de repositionnement vers la prestation de services. Ces mouvements ne résument pas pour autant l ensemble des modalités d expression de la régulation de contrôle par le monde syndical. 11

14 1.2 LE SYNDICALISME PARTENARIAL RE-PROBLEMATISE Le recours privilégié au conflit fait partie de l histoire syndicale française même si des formes plus coopératives se sont affirmées rapidement. L entrée dans le nouveau siècle tend à révéler une rupture en la matière. Le paysage national montre un développement croissant de la régulation de contrôle. Elle s exprime au travers de l essor d un syndicalisme de service (1.21) et d un néo-corporatisme qui peut être qualifié cette fois de partenarial (1.22) Le syndicalisme de services Les résultats des listes sans étiquette aux élections professionnelles, l émergence d une concurrence conflictuelle dans les mouvements sociaux et la généralisation des technologies du réseau ne pouvaient laisser durablement indifférentes les confédérations représentatives. La consultation de leurs sites Internet manifeste une lente migration vers un syndicalisme de service. Si leur culture ne saurait par ailleurs être effacée du jour au lendemain sans décontenancer les partisans des premières heures, il semble néanmoins que l audience visée à l aide de ce média particulier est davantage celle des consommateurs que des militants. Toutes les organisations traditionnelles ne basculent pas pour autant vers cette logique au même rythme. L évolution est plus ou moins marquée selon les cas. Elle n a rien d homogène en l occurrence. L ampleur de la mutation se juge à la lumière des prestations offertes aux adhérents. A l étude, il semble bien qu elle ne constitue pas un renoncement et encore moins, une stratégie de repli. Elle est au contraire porteuse d ambitions macro-économiques. 12

15 Soumis à la compétition, certains des acteurs implantés cherchent à modifier leur «mix produit» pour mieux attirer et fidéliser leurs affiliés. Les propos de J.P. BOUCHET de la CFDT Cadres ont le mérite de la clarté : «Internet nous oblige, à la fois, à repenser notre structuration, notre offre de services, nos canaux de distribution, à avoir une approche marketing du syndicalisme. Il peut nous permettre de renforcer un véritable syndicalisme d adhérents qui est surtout un syndicalisme de services» 7. La pureté idéologique qui demeure encore dans certains discours, est ici tempérée par les nécessités d une réaction à la crise. La transformation est parfois considérée comme une forme de trahison aux principes doctrinaux. Le syndicalisme de services correspond encore le plus souvent à un élargissement des finalités poursuivies plutôt qu à une substitution complète. Le changement s affirme avant tout comme un positionnement complémentaire à destination de salariés de moins en moins militants et de plus en plus clients. Il révèle une stratégie de diversification : cette nouvelle offre vise à séduire les générations les plus jeunes quand le discours et la persistance des comportements historiques tentent pour leur part de préserver un minimum de stabilité propice à la fidélisation des adhérents les plus anciens. Une analyse des sites Web tend à confirmer cette tendance. La liste des prestations proposées est longue : aide à la négociation des «35 heures», information juridique sur le PARE, actualité des jugements des tribunaux des prud hommes chez les uns. Action contre le harcèlement moral, association de défense des consommateurs, expertise conseil et formation à destination des élus aux comités d entreprises, structure d insertion des chômeurs, banque de données d accords juridiques à des fins de benchmarking, information sur les conditions d accès aux avantages sociaux, aide à l accès au logement pour les jeunes, bénéfice du «1% logement», validation des acquis d expérience professionnelle pour la formation, didacticiel 7 «Syndicalisme et Internet» Entretien avec J.P.BOUCHET, secrétaire national UCC-CFDT, réalisé le par l ANDCP 13

16 de compréhension de la fiche de paye, etc. chez les autres. L Intranet réservé aux cotisants de la CFDT Cadres est quant à lui conçu comme un espace d échanges et de correspondances entre militants. Il fonctionne selon une logique de forum et de base de données partagées. Des services documentaires, des conseils juridiques, des analyses des rémunérations, des mises en relation de salariés en situation de mobilité géographique internationale, etc. sont proposés en ligne. Cette palette constitue la réponse apportée sur le réseau numérique par les structures en place au mouvement de désaffection. Elle traduit une volonté affirmée de défendre les «parts de marchés» [AMADIEU 1999]. Ce faisant, la raison d être des confédérations concernées valide la théorie «utilitariste» ou «interactionniste» développée par le sociologue M. OLSON [1978]. Désormais, les raisons d'affiliation au syndicat s expliquent à la fois par l existence d intérêts communs à défendre et par la supériorité du rapport coût / bénéfice de l adhésion sur celui du défaut d implication. La création d un Intranet, à l accès par définition limité, conduit bien à en réserver le bénéfice aux seuls membres. Le principe de la solidarité de la classe ouvrière est battu en brèche. Le salarié ne peut plus espérer profiter de l intégralité des retombées de l action collective sans cotisation. Le caractère instrumental de cette motivation cache toutefois des ambitions beaucoup plus larges. La trivialité de l échange services contre adhésion ne traduit pas un renoncement définitif à toute prétention macro-économique. L essentiel de la mutation vers les services est certainement ailleurs. Les récentes innovations de quatre des confédérations représentatives sont là pour rappeler leur volonté de réguler le processus de création de valeur. Le comité intersyndical de l épargne salariale s inscrit clairement dans cette perspective. Il prend acte de l irruption d un troisième acteur dans les relations industrielles : l actionnaire. 14

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants?

Introduction Quels défis pour l Administration Publique face àla crise? Crise et leadership : quelles relations? Quels défis pour les dirigeants? Renforcement des capacités en matière de Leadership au niveau du Secteur Public dans le contexte de la crise financière et économique Par Dr. Najat ZARROUK Introduction Quels défis pour l Administration

Plus en détail

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Le partage de solutions

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Le partage de solutions CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE Le partage de solutions RH Partageons nos solutions RH... Dans chaque collectivité, la collaboration active entre élus et personnels est la clé de

Plus en détail

PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS

PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS PROGRAMME DE MANAGEMENT DES ORGANISATIONS Cycle terminal de la série sciences et technologies du management et de la gestion I. INDICATIONS GÉNÉRALES L enseignement de management des organisations vise

Plus en détail

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES.

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES. LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES. Une approche commune et des engagements des Associations de solidarité internationale et des Syndicats. 2010 Sommaire Préambule, p.2 Le contexte, p.3 Pourquoi

Plus en détail

La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille!

La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille! La protection sociale obligatoire et complémentaire au cœur de notre bataille! La protection sociale est un terme générique qui recouvre, la Sécurité Sociale (régime général obligatoire solidaire, géré

Plus en détail

Le présent règlement intérieur complète et éclaire les statuts de Sud Chimie. Il s impose aux sections syndicales.

Le présent règlement intérieur complète et éclaire les statuts de Sud Chimie. Il s impose aux sections syndicales. REGLEMENT INTERIEUR SUD CHIMIE Règlement INTERIEUR Le présent règlement intérieur complète et éclaire les statuts de Sud Chimie. Il s impose aux sections syndicales. Il a été adopté par le 5ème congrès

Plus en détail

mission Le conflit des «gars de Lapalme»,

mission Le conflit des «gars de Lapalme», composition Le conflit des «gars de Lapalme», à l origine du CIMM Le 1 er mai 1970, la CSN, la CEQ et la FTQ organisaient, à Montréal, une manifestation en appui aux travailleurs et à la travailleuse de

Plus en détail

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France)

Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Etude sur les Maisons des Services Publics en Europe (hors la France) Résumé du rapport réalisé par EUROPA pour la DATAR DATAR EUROPA Etude sur les maisons des services publics en Europe Résumé du rapport

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

«Quel Syndicalisme pour Demain?»

«Quel Syndicalisme pour Demain?» «Quel Syndicalisme pour Demain?» Février 2010 OpinionWay Mathieu Doiret - 15 place de la République 75003 Paris 01 78 94 90 00 Méthodologie page 2 Méthodologie Étude réalisée auprès d un échantillon représentatif

Plus en détail

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF CHARTE BUDGET PARTICIPATIF PREAMBULE Depuis 2001, la Ville de Paris a associé les Parisiens de façon accrue à la politique municipale, en s appuyant notamment sur les conseils de quartier, les comptes

Plus en détail

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration 1 1/ Qu est ce qu un accord de branche? Un accord de branche est un acte juridique issu d'une négociation

Plus en détail

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte

LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte LA GESTION DES RESSOURCES HUMAINES Anne DIETRICH Frédérique PIGEYRE 2005, repères, La découverte La GRH constitue une préoccupation permanente de toute entreprise, de tout dirigeant, qu il s agisse de

Plus en détail

Mutualisation des compétences

Mutualisation des compétences Premières Rencontres richesses humaines associatives 2 & 3 décembre 2014 ATELIER PROSPECTIF Mutualisation des compétences DEFINITIONS Mutualisation La mutualisation se définit comme la synergie entre deux

Plus en détail

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager

M2S. Formation Management. formation. Animer son équipe Le management de proximité. Manager ses équipes à distance Nouveau manager Formation Management M2S formation Animer son équipe Le management de proximité Manager ses équipes à distance Nouveau manager Coacher ses équipes pour mieux manager Déléguer et Organiser le temps de travail

Plus en détail

CHAPITRE I ER NÉGOCIATION DE BRANCHE

CHAPITRE I ER NÉGOCIATION DE BRANCHE MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Convention collective IDCC : 1468. CRÉDIT MUTUEL (29 juin 1987) AVENANT DU 24 SEPTEMBRE

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. presse@lexsi.com LEXSI.COM. tgraffeuil@oxygen-rp.com. Contacts presse : OXYGEN Tatiana GRAFFEUIL Audrey SLIWINSKI 01 41 11 37 89

DOSSIER DE PRESSE. presse@lexsi.com LEXSI.COM. tgraffeuil@oxygen-rp.com. Contacts presse : OXYGEN Tatiana GRAFFEUIL Audrey SLIWINSKI 01 41 11 37 89 DOSSIER DE PRESSE Contacts presse : OXYGEN Tatiana GRAFFEUIL Audrey SLIWINSKI 01 41 11 37 89 tgraffeuil@oxygen-rp.com LEXSI Anne BIGEL presse@lexsi.com LEXSI.COM Sommaire INTRODUCTION 1 LEXSI, cabinet

Plus en détail

Le point de vue de l UNSA

Le point de vue de l UNSA Le point de vue de l UNSA La GPEC, une opportunité pour le dialogue social dans l entreprise La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est devenue objet de négociation dans l entreprise

Plus en détail

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION

SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION DOSSIER RETRAITES: MAI 2003 SUR LES RETRAITES PAR REPARTITION DU SECTEUR PRIVE ET LES FONDS DE PENSION 1. LE SYSTEME DE RETRAITES PAR REPARTITION 1.1. INTRODUCTION Les régimes de retraites des travailleurs

Plus en détail

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Un groupe de travail se réunit sous la Présidence de Pierre BURBAN au

Plus en détail

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS

TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS TOUR DE FRANCE NOUVEAU DIALOGUE FORUM-DEBAT POITIERS Synthèse des débats rédigée par : 26 janvier 2012 Dans le cadre de son Tour de France du Dialogue, la CFE-CGC a organisé à Poitiers, le 26 janvier 2012,

Plus en détail

La démocratie sociale et la participation des syndicats et des représentants des salariés aux décisions économiques en France

La démocratie sociale et la participation des syndicats et des représentants des salariés aux décisions économiques en France Conférence internationale sur le modèle social européen organisée par EURISPES et la Fondation Friedrich Ebert à Rome 10-11 mai 2007 La démocratie sociale et la participation des syndicats et des représentants

Plus en détail

Master international de Management des Médias à distance. Organisation pédagogique de la formation

Master international de Management des Médias à distance. Organisation pédagogique de la formation Master international de Management des Médias à distance Organisation pédagogique de la formation Session 2014/2015 Table des matières Organisation pédagogique... 1 UE 1 : Histoire, économie et mondialisation

Plus en détail

MASTER 1 MANAGEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET DES TERRITOIRES

MASTER 1 MANAGEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET DES TERRITOIRES MASTER 1 MANAGEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES ET DES TERRITOIRES Libellé de l UE (Unité d enseignement) et de l EC (Elément constitutif) SEMESTRE 1 S1 : UE OBLIGATOIRES Management public et stratégie

Plus en détail

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011

Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 Etude relative aux rapports des présidents sur les procédures de contrôle interne et de gestion des risques pour l exercice 2011 SOMMAIRE Synthèse et Conclusion... 1 Introduction... 4 1. La description

Plus en détail

mode d emploi Représentativité des syndicats

mode d emploi Représentativité des syndicats mode d emploi Représentativité des syndicats LA LOI DU 20 AOUT 2008 transpose dans le Code du travail les règles sur la représentativité et la négociation collective, telles que définies par les partenaires

Plus en détail

GUIDE DU BENEVOLE. Mai 2011

GUIDE DU BENEVOLE. Mai 2011 Mai 2011 GUIDE DU BENEVOLE Le présent document précise les engagements de tout adhérent 1 à Electriciens sans frontières. Ces engagements déclinent de manière opérationnelle les valeurs et principes énoncées

Plus en détail

Commentaire. Décision n 2011-216 QPC du 3 février 2012. M. Franck S. (Désignation du représentant syndical au comité d entreprise)

Commentaire. Décision n 2011-216 QPC du 3 février 2012. M. Franck S. (Désignation du représentant syndical au comité d entreprise) Commentaire Décision n 2011-216 QPC du 3 février 2012 M. Franck S. (Désignation du représentant syndical au comité d entreprise) La Cour de cassation a renvoyé au Conseil constitutionnel le 18 novembre

Plus en détail

L ANI du 11 janvier 2013 : une petite révolution!

L ANI du 11 janvier 2013 : une petite révolution! L ANI du 11 janvier : une petite révolution! Que prévoit l accord? L article 1 er de l Accord National Interprofessionnel du 11 janvier, prévoit, dans le cadre de la sécurisation de l emploi, la généralisation

Plus en détail

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles?

Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 7 mai 2015 à 13:59 Chapitre 16 Comment les entreprises fonctionnent-elles? Introduction Regards croisés? car apports de la science économique (économie de la firme)

Plus en détail

quelles sont les spécificités du système de gouvernance des PME - PMI?

quelles sont les spécificités du système de gouvernance des PME - PMI? LA GOUVERNANCE DES PME-PMI Gérard CHARREAUX Professeur de Sciences de Gestion à 1 Université de Bourgogne, Dijon PREAMBULE Il est probable que vous vous interrogez sur l'apport des recherches en matière

Plus en détail

MEMOIRE DU GOUVERNEMENT SUR LA RECEVABILITE ET LE BIEN-FONDE

MEMOIRE DU GOUVERNEMENT SUR LA RECEVABILITE ET LE BIEN-FONDE EUROPEAN COMMITTEE OF SOCIAL RIGHTS COMITÉ EUROPÉEN DES DROITS SOCIAUX 9 octobre 2012 Pièce n 2 Union syndicale des magistrats administratifs (USMA) c. France Réclamation n 84/2012 MEMOIRE DU GOUVERNEMENT

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix!

72% des Français prêts à payer plus cher un produit fabriqué en France. Mais pas à n importe quel prix! Communiqué de presse 21 novembre 2011 Une étude CEDRE/Ifop 1 propose le regard croisé des consommateurs et des chefs d entreprises français sur le «Made in France» 72% des Français prêts à payer plus cher

Plus en détail

Notre approche de développement local

Notre approche de développement local Notre approche de développement local Renforcer le pouvoir d agir des personnes et des collectivités La grande marche de la démocratie La Déclaration universelle des droits de l homme adoptée en 1948 affirme

Plus en détail

...... en quelques mots 1

...... en quelques mots 1 ... en quelques mots 1 Un nouveau Projet d'entreprise pourquoi faire? Le Projet d'entreprise 2006-2009 a porté l ambition de faire de l Assurance Maladie un assureur solidaire en santé reconnu en tant

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

Séminaire «L éducation non formelle, un projet pour les habitants dans la cité»

Séminaire «L éducation non formelle, un projet pour les habitants dans la cité» Séminaire «L éducation non formelle, un projet pour les habitants dans la cité» Organisé dans le cadre du IX Congrès International des Villes Educatrices Le Mercredi 13 septembre 2006 A l Ecole Normale

Plus en détail

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» 39 e Congrès de la Mutualité Française Résolution générale «La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.» La crise financière, économique, sociale et écologique frappe durement notre pays,

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

ORIGINES ET CONTOURS, FONDEMENTS ET TRAJECTOIRE DES ENTREPRISES COLLECTIVES AU QUÉBEC ET DANS LE MONDE

ORIGINES ET CONTOURS, FONDEMENTS ET TRAJECTOIRE DES ENTREPRISES COLLECTIVES AU QUÉBEC ET DANS LE MONDE CHAPITRE 1 ORIGINES ET CONTOURS, FONDEMENTS ET TRAJECTOIRE DES ENTREPRISES COLLECTIVES AU QUÉBEC ET DANS LE MONDE L enjeu théorique COOPÉRATION ET ÉCONOMIE SOCIALE : UNE SYNTHÈSE INTRODUCTIVE L initiative

Plus en détail

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche 2015 1 PRESENTATION DE LA STRUCTURE RAViV est un réseau solidaire de compagnies et structures franciliennes de spectacle vivant

Plus en détail

La Cour européenne de justice contre l Europe sociale

La Cour européenne de justice contre l Europe sociale La Cour européenne de justice contre l Europe sociale Pierre Khalfa, membre du Conseil scientifique d Attac, porte-parole de l Union syndicale Solidaires En quelques mois la Cour de justice des communautés

Plus en détail

MASTER 1 MANAGEMENT PUBLIC ENVIRONNEMENTAL CONTENU DES ENSEIGNEMENTS

MASTER 1 MANAGEMENT PUBLIC ENVIRONNEMENTAL CONTENU DES ENSEIGNEMENTS MASTER 1 MANAGEMENT PUBLIC ENVIRONNEMENTAL CONTENU DES ENSEIGNEMENTS Le Master 1 : Management Public Environnemental forme aux spécialités de Master 2 suivantes : - Management de la qualité o Parcours

Plus en détail

Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension

Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension Université ParisDauphine Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension L Observatoire des Métiers de la Publicité a confié à Luc Boyer et Aline Scouarnec, dans le cadre d une étude prospective,

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007 ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007 Préambule Dans le prolongement de la loi du 9 mai 2001 relative

Plus en détail

La France est-elle compétitive?

La France est-elle compétitive? La France est-elle compétitive? Cafés Géographiques de Montpellier Gilles Ardinat, professeur agrégé et docteur en Géographie, enseignant à l Université Paul Valéry, Montpellier III C est à l occasion

Plus en détail

Préambule. L efficacité syndicale rend l unité syndicale nécessaire, sans a priori ni exclusive.

Préambule. L efficacité syndicale rend l unité syndicale nécessaire, sans a priori ni exclusive. Préambule Le syndicalisme a une double fonction : la défense des salariés et de leurs revendications et la transformation sociale, c est-à-dire l émancipation de l homme et de la femme pour qu ils puissent

Plus en détail

Introduction : histoire et concept de l économie sociale Lucile Manoury

Introduction : histoire et concept de l économie sociale Lucile Manoury Introduction : histoire et concept de l économie sociale Lucile Manoury Lucile Manoury Chargée d études, Collège coopératif, Aix-en-Provence Bonjour à tous. Je vais vous faire une présentation un peu théorique

Plus en détail

Questionnaire Entreprises et droits humains

Questionnaire Entreprises et droits humains Membres du Avec & Asset Management Questionnaire Entreprises et droits humains 1 2 Présentation des organisations Le CCFD-Terre Solidaire est la première association française de développement. Elle a

Plus en détail

«LAVORO SUBORDINATO, LAVORO COORDINATO E DINTORNI» Martine LE FRIANT, Professeure à l Université d Avignon

«LAVORO SUBORDINATO, LAVORO COORDINATO E DINTORNI» Martine LE FRIANT, Professeure à l Université d Avignon «LAVORO SUBORDINATO, LAVORO COORDINATO E DINTORNI» Martine LE FRIANT, Professeure à l Université d Avignon Eléments de réponse au questionnaire adressé par les organisateurs 1. Il n existe pas de définition

Plus en détail

La place des seniors dans le bénévolat

La place des seniors dans le bénévolat La place des seniors dans le bénévolat On sait que les seniors jouent un rôle très important dans le bénévolat, notamment en qualité d élus aux seins des associations, bénéficiant de l expérience qu ils

Plus en détail

Quelle médiation pour l assurance retraite?

Quelle médiation pour l assurance retraite? ECOLE DES DIRIGEANTS DE LA PROTECTION SOCIALE Quelle médiation pour l assurance retraite? Par Claude PÉRINEL, Médiateur de l Assurance retraite Claude PÉRINEL, docteur en sociologie de l IEP de Paris,

Plus en détail

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE

NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE NOTORIETE DE L ECONOMIE SOCIALE SOLIDAIRE ET ATTENTES DE LA JEUNESSE - Note de synthèse de l'institut CSA - N 1100760 Juin 2011 2, rue de Choiseul CS 70215 75086 Paris cedex 02 Tél. (33) 01 44 94 59 11

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

Sondage national auprès des primo-votants à l élection présidentielle de 2012

Sondage national auprès des primo-votants à l élection présidentielle de 2012 Sondage national auprès des primo-votants à l élection présidentielle de 2012 Un sondage Anacej / Ifop L Anacej a lancé en novembre 2011 la campagne 2012, je vote pour inciter les jeunes à voter en 2012.

Plus en détail

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents : MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION Le moniteur-éducateur participe à l'action éducative, à l'animation et à l'organisation

Plus en détail

PROJET DE RÉSOLUTION Un nouveau modèle de développement porteur de progrès social pour tous. PROJET DE RÉSOLUTION Une vingtaine de débats au programme

PROJET DE RÉSOLUTION Un nouveau modèle de développement porteur de progrès social pour tous. PROJET DE RÉSOLUTION Une vingtaine de débats au programme 48 E CONGRÈS CONFÉDÉRAL SOMMAIRE CONGRÈS CONFÉDÉRAL Une étape décisive pour la CFDT CONGRÈS CONFÉDÉRAL Mode d emploi RAPPORT D ACTIVITÉ Retour sur quatre ans d action PROJET DE RÉSOLUTION Un nouveau modèle

Plus en détail

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement (Les renvois à des diapositives sont en référence au PPT présenté lors du CA et de la réunion des directeurs de composantes)

Plus en détail

PROPOSITIONS EN VUE DE LA TENUE DU CONGRÈS DE LA FSSS 2009 «POUR LE MEILLEUR ET POUR L AVENIR»

PROPOSITIONS EN VUE DE LA TENUE DU CONGRÈS DE LA FSSS 2009 «POUR LE MEILLEUR ET POUR L AVENIR» PROPOSITIONS EN VUE DE LA TENUE DU CONGRÈS DE LA FSSS 2009 «POUR LE MEILLEUR ET POUR L AVENIR» I - Pour la défense et la promotion des services sociaux et de santé publics pour les personnes aînées en

Plus en détail

La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur

La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur La RSE au service de la stratégie de l entreprise et de la création de valeur La RSE est aujourd hui un enjeu de première importance pour les entreprises : il reflète la prise de conscience grandissante

Plus en détail

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES Brochure n 3034 Convention collective nationale IDCC : 1090. SERVICES DE L AUTOMOBILE (Commerce

Plus en détail

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable Charte de la coopération décentralisée pour le développement durable Mise en œuvre des principes de l Agenda 21 dans les coopérations transfrontalières, européennes et internationales des collectivités

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

CONTRIBUTION DU CH-FO Le dialogue social et la gestion des ressources humaines

CONTRIBUTION DU CH-FO Le dialogue social et la gestion des ressources humaines CONTRIBUTION DU CH-FO Le dialogue social et la gestion des ressources humaines 1/ Les constats les plus marquants sont : - l absentéisme de courte durée qui continue d évoluer fortement et qui met sous

Plus en détail

RÉSEAU INSTITUTIONNEL DE FORMATION. INC - 27 janvier 2014

RÉSEAU INSTITUTIONNEL DE FORMATION. INC - 27 janvier 2014 RÉSEAU INSTITUTIONNEL DE FORMATION INC - 27 janvier 2014 DIAGNOSTIC DU RÉSEAU INSTITUTIONNEL DE FORMATION SOMMAIRE La formation et le RIF : constats Les engagements de la COG Ucanss 2013-2016 La création

Plus en détail

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde Fiche prolongement 6 Du lien entre environnement et développement au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde 20% de la population mondiale consomme 87 % des ressources

Plus en détail

Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines?

Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines? Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines? Chapitre 1 La gestion des ressources humaines (GRH) peut être définie comme la gestion des hommes au travail dans des organisations (Martory et Crozet,

Plus en détail

Conseil régional. Plan d action régional Outaouais 2014-2017

Conseil régional. Plan d action régional Outaouais 2014-2017 Conseil régional Plan d action régional Outaouais 2014-2017 Dans ce tableau, la numérotation est utilisée afin de faciliter le suivi de la présentation. Légende Palier N signifie national R signifie régional

Plus en détail

COALITION FRANCE POUR L EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

COALITION FRANCE POUR L EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE COALITION FRANCE POUR L EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE PROPOSITIONS COMMUNES Mise en œuvre de la rénovation énergétique du parc existant de bâtiments Contact CFEE : Joël VORMUS Tél. : 01 55 86 80 08 joel.vormus@cler.org

Plus en détail

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme 75014 Paris Thème : Commercialiser la campagne : les questions de base posées aux territoires

Plus en détail

Le téléphone public, cent ans d usages et de techniques de Fanny CARMAGNAT

Le téléphone public, cent ans d usages et de techniques de Fanny CARMAGNAT NOTE DE LECTURE Le téléphone public, cent ans d usages et de techniques de Fanny CARMAGNAT par André TURCOTTE «Pourquoi s intéresser au téléphone public?» En posant cette question dès le début de son livre,

Plus en détail

Novembre 2013. Regard sur service desk

Novembre 2013. Regard sur service desk Novembre 2013 Regard sur service desk édito «reprenez le contrôle grâce à votre service desk!» Les attentes autour du service desk ont bien évolué. Fort de la riche expérience acquise dans l accompagnement

Plus en détail

TRAVAIL EMPLOI FORMATION

TRAVAIL EMPLOI FORMATION TRAVAIL EMPLOI FORMATION Durée du travail Syndicat MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, ET DE LA SOLIDARITÉ Circulaire DGT n o 20 du 13 novembre 2008 relative à la loi du 20 août

Plus en détail

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA)

Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) Observatoire des Fonctions Publiques Africaines (OFPA) PLACE ET RÔLE DE L ADMINISTRATION - DE LA FONCTION PUBLIQUE - DANS LA MISE EN ŒUVRE DES MISSIONS DE L ETAT ET DE LA VISION NATIONALE DE DEVELOPPEMENT

Plus en détail

La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement?

La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement? La LOLF, une loi bien pensée mais en voie de détournement? La nouvelle loi organique relative aux lois de finances a été promulguée en août 2001. Deux ans plus tard, et bien que la mise en œuvre de cette

Plus en détail

des valeurs 2006 PRINCIPES VALEURS FONDEMENTS

des valeurs 2006 PRINCIPES VALEURS FONDEMENTS L arbre des valeurs 2006 le fondement philosophique de l éthique /// les valeurs clés de notre éthique /// les principes issus des valeurs clés PRINCIPES VALEURS FONDEMENTS L ARBRE des valeurs Au cœur

Plus en détail

CIHEAM-IAMM - Janvier 2002 Synthèse documentaire - C. Adamolle. VEILLE STRATEGIQUE & RESEAU INTERNET des outils et méthodes à maîtriser

CIHEAM-IAMM - Janvier 2002 Synthèse documentaire - C. Adamolle. VEILLE STRATEGIQUE & RESEAU INTERNET des outils et méthodes à maîtriser CIHEAM-IAMM - Janvier 2002 Synthèse documentaire - C. Adamolle VEILLE STRATEGIQUE & RESEAU INTERNET des outils et méthodes à maîtriser 2 PLAN : 1 ère Partie : L information : un outil de gestion stratégique

Plus en détail

Faire de l infrastructure informatique une source de valeur ajoutée pour l entreprise.

Faire de l infrastructure informatique une source de valeur ajoutée pour l entreprise. IBM Global Services Faire de l infrastructure informatique une source de valeur ajoutée pour l entreprise. Les services d infrastructure et d intégration IBM Pour une infrastructure informatique qui participe

Plus en détail

master Principes de Finance d Entreprise Corporate Finance Création de valeur Philippe Thomas Collection BANQUE FINANCE ASSURANCE

master Principes de Finance d Entreprise Corporate Finance Création de valeur Philippe Thomas Collection BANQUE FINANCE ASSURANCE Collection master BANQUE FINANCE ASSURANCE Principes de Finance d Entreprise Corporate Finance Création de valeur Philippe Thomas Table des matières Introduction... 9 Chapitre 1 L entreprise : l investissement

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

sentée e et soutenue publiquement pour le Doctorat de l Universitl

sentée e et soutenue publiquement pour le Doctorat de l Universitl Du rôle des signaux faibles sur la reconfiguration des processus de la chaîne de valeur de l organisation : l exemple d une centrale d achats de la grande distribution française Thèse présent sentée e

Plus en détail

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE :

LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : LA PROFESSIONNALISATION DU COACHING EN ENTREPRISE : DECRYPTAGE ET TEMOIGNAGE Le coaching en entreprise est souvent source de questionnement sur différents aspects : quelles populations concernées? Dans

Plus en détail

Une réponse au défi Création de richesses collectives durables

Une réponse au défi Création de richesses collectives durables 29 Une réponse au défi Création de richesses collectives durables La question de la propriété est au centre des valeurs qui animent l économie sociale. L économie est devenue guerrière lorsqu elle a mis

Plus en détail

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire L analyse de la MNT sur le projet de décret Patrick DOS Vice-Président de la MNT Participation des employeurs

Plus en détail

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB

PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB PLAN STRATÉGIQUE 2013-2018 DE L AFANB En juin 2012, le conseil d administration de l AFANB a décidé d entreprendre une démarche de révision du plan stratégique qui mènera au dépôt d un plan stratégique

Plus en détail

RAPPORT SUR LES COLLABORATEURS

RAPPORT SUR LES COLLABORATEURS RAPPORT SUR LES COLLABORATEURS PRÉSENTÉ PAR M. XAVIER ROQUES SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA QUESTURE (ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE) ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L ASSOCIATION DES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX DES PARLEMENTS

Plus en détail

Réforme de la formation professionnelle

Réforme de la formation professionnelle MEDEF Social mars 2015 Réforme de la formation professionnelle Compétitivité Mobilité Employabilité Edito En 2030, près de 30 % de nos métiers auront évolué. Pour relever ce défi, la formation des femmes

Plus en détail

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF SOMMAIRE PREAMBULE P. 4 DISPOSITIONS GENERALES : I. Généralités P. 05 I.1. Définition de la classification P. 05 I.2. Relation classification emploi P. 05 I.3.

Plus en détail

1- Une situation économique et politique dégradée

1- Une situation économique et politique dégradée Le 9 Avril 2015 Intervention Elisabeth Le Gac Assemblée générale URI CFDT Rhône-Alpes Préambule : L activité présentée n est pas exhaustive du travail réalisé par l interpro en Rhône-Alpes. La présentation

Plus en détail

Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS

Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS Étude EcoVadis - Médiation Inter-Entreprises COMPARATIF DE LA PERFORMANCE RSE DES ENTREPRISES FRANCAISES AVEC CELLE DES PAYS DE L OCDE ET DES BRICS 23 mars 2015 Synthèse Avec plus de 12.000 évaluations

Plus en détail

Les obstacles : Solutions envisageables :

Les obstacles : Solutions envisageables : 1. Quels sont les obstacles auxquels les citoyens européens doivent faire face dans l exercice de leurs droits? Que pourrait-on faire pour alléger ces obstacles? Les obstacles : Tout d abord, il y a un

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

PORTANT AVENANT N 1 A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES ETAM DU BÂTIMENT DU 12 JUILLET 2006

PORTANT AVENANT N 1 A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DES ETAM DU BÂTIMENT DU 12 JUILLET 2006 ACCORD COLLECTIF NATIONAL DU 26 SEPTEMBRE 2007 RELATIF A LA CLASSIFICATION DES EMPLOIS DES EMPLOYES TECHNICIENS ET AGENTS DE MAITRISE (ETAM) DU BATIMENT PORTANT AVENANT N 1 A LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE

Plus en détail