Spectacle tout public entre théâtre, danse, cirque, dramaturgie scénographique et performance visuelle, le bruit des nuages présente :

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1 Spectacle tout public entre théâtre, danse, cirque, dramaturgie scénographique et performance visuelle, le bruit des nuages présente : le balayeur céleste Hara-kiri écologique pour 3 comédiens, 8 tourne-disques, et quelques mètres cube de déchets plastiques conception : Olivier Thomas production le bruit des nuages coproduction le 3bisF (lieu d arts contemporain - Aix en Provence) Domaine d O - Département de l hérault (accueil en résidence) avec le soutien de le Centre National du Théâtre la Ville de Marseille la Région Provence-Alpes-Côte d Azur le Conseil Général des Bouches-du-Rhône Montévidéo - Créations contemporaines (Marseille) la Tannerie - espace d explorations culturelles (Barjols) Théâtre de Lenche (Marseille) Système Friche Théâtre / Friche la Belle de Mai (Marseille) / le bruit des nuages / / contacts : Olivier Thomas / / adm. Clémentine Carsberg / / / 46, rue des Bons Enfants / Marseille / lebruitdesnuages@free.fr / /

2 Le balayeur céleste est un projet d Olivier Thomas, présenté par le bruit des nuages, un collectif rassemblé autour de l envie de spectacles muets qui ont des choses à dire. C est le deuxième projet de la compagnie, après Ça me laisse sans voix, créé en Extraits vidéo du spectacle sur > ça me laisse sans voix > vidéo u l équipe artistique Olivier Thomas conception / scénographie Architecte de formation (il a exercé pendant une dizaine d années), il se consacre entièrement au théâtre depuis En 2004, il crée la compagnie le bruit des nuages. Scénographe, mais également musicien, il a collaboré au théâtre avec Hervé Deluge, Alexandra Tobelaim, Lionel Briant, Catherine Gandois, Renaud-Marie Leblanc et sur scène avec EC(ici) et Surfin Courgettes. Il est l auteur de Ça me laisse sans voix, le précédent spectacle de la compagnie. Alexandra Tobelaim jardinage comédiens Comédienne formée à l ERAC (promotion 1993/1995), elle a joué avec Geneviève Hurtevent, Philippe Chemin au théâtre, Bruno Bontzolakis et Frédéric Videau au cinéma. En 1998, elle crée sa compagnie, la compagnie Tandaim. Depuis, elle a mis en scène sept spectacles (Le système Ribadier, Comédie, Le Boucher, Réception, Pièce(s) de Cuisine, Ça me laisse sans voix et La seconde surprise de l amour). Elle a également été l assistante de Paul Desvaux, Pierre Laneyrie, Jean-Pierre Vincent, Hubert Colas. Christophe Perruchi musicien Multi-instrumentiste inventif (guitares, guitares préparées, sampleurs, ordinateurs, objets en tout genre et chant), il a travaillé pour le théâtre avec Alexandra Tobelaim, Geneviève Hurtevent, Paul Desvaux, Nicolas Styczinski, Geoffroy Barbier, Alexis Moatti, Romain Bonin. Au cinéma, il a réalisé des musiques pour les films de Marie Vermillard. Depuis 1992, il anime le groupe de rock La Boucle (4 albums). Sur scène, il a collaboré notamment avec EC(ici), Romain Humeau et Noir Désir. Marine Broise danseuse / comédienne Formée à la London Contemporary Dance School (Londres) puis au Centre Chorégraphique de Montpellier (formation EXERCE), elle travaille avec le metteur en scène Bruno Meyssat en 2004, dans Une Aire Ordinaire. Depuis 2005, elle accompagne Camille Boitel, avec qui elle partage le jeu et la mise en scène d un spectacle en constante transformation, qui s imprègne des lieux à mesure qu il les traverse (Hanoï, Pontempeyrat, Bamako, Marseille ) Eric Feldman comédien Comédien formé au WorkCenter of Jerzy Grotowski and Thomas Richards (Pontedera, Italie), il a joué au théâtre dans des mises en scène de Jean-Michel Rivinoff, Anne Monfort, Alexandra Tobelaim, Pascale Nandillon, Franck Dimech, François-Michel Pesenti, Emmanuel Ostrovski et au cinéma dans des film de Laurent Firode, Pierre Merejskovski, Eric Véniard. Guillaume Sauzay circassien Circassien, élève du Centre National des Arts du Cirque, il se spécialise en sangles aériennes, devient très musclé, s'inscrit alors en philosophie pour devenir intelligent et tenter ainsi l'homme complet. Pour cause de grève étudiante, cela échoue. Repris par le corps, il revient au spectacle vivant, persuadé que "c'est là que ça se joue". Comme il ne sait pas quoi, il lit Foucault. Il écrit actuellement une pièce pour l'association chance menace, dont il est co-fondateur, car le groupe est une idée pratique qui l'enchante. Jean-Bastien Nehr créateur lumière Michel Kelemenis, Jean-Charles Gil, Véronique Balme, Eva Doumbia, Théâtre du Maquis, Christian Ubl...

3 le balayeur céleste Hara-kiri écologique pour 3 comédiens, 8 tourne-disques et quelques mètres cube de déchets plastiques

4 8 - Ce produit est en rupture de stock, veuillez nous excuser pour ce désagrément temporaire. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 - Hara-kiri! u résumé & principe Pris au piège dans un habitacle transparent, dont on ne sait pas trop s'il s'agit d'une maison, d'un vaisseau spatial en perdition ou de l'intérieur d'un container de recyclage, deux individus, un homme et une femme, sorte d'adam et Eve d'une Genèse en forme de décharge publique, sont au bord d'une asphyxie causée par un trop plein de déchets en plastique. Pragmatiques, ils envisagent une solution radicale pour libérer leur espace vital : jeter ces déchets par les fenêtres. A l'extérieur, dans ce qui ressemble à un no man's land spatial peuplé de vieux tourne-disques bavards qui se souviennent d'un monde disparu, un bienveillant personnage veille. C'est le balayeur céleste. Trois comédiens muets, des fragments de dialogues pris en charge par 8 tourne-disques, 36 m 3 de déchets plastiques qui voyagent à travers le plateau, le balayeur céleste est un spectacle qui interroge nos comportements individuels et notre destin collectif, au travers de cette improbable interrogation existentielle, le Graal écologique du troisième millénaire : qui va sortir la poubelle et quelle est la couleur du bac dans lequel il doit la déposer? 2 - Extra doux, ultra doux, doux hydratant, nourrissant, équilibrant, lissant, polissant, traitant, tonifiant, revigorant, épaississant, hérissant, clarifiant, repigmentant, coiffant, relaxant, dermocalmant, purifiant, vitalisant, usage fréquent et autres trucs en -ant

5 3 - Le plastique avec le plastique. Le carton avec le carton. Les emballages avec les emballages. Les emballages en carton avec le carton. Les emballages en plastique avec le plastique. Donc le plastique avec le carton. Avec les emballages en métal. Le verre avec le verre. Facile. Le verre avec le verre. Parfois, le verre brun, avec le verre brun. Parfois, le verre vert, avec le verre vert. Le verre blanc, parfois, avec le verre blanc. Mais souvent, le verre, avec le verre. Le papier, avec le papier. Les journaux avec le papier. Les magazines avec le papier. Les prospectus, avec le papier. Le papier toilette, dans les toilettes. Si vous avez un doute, jetez tout dans votre poubelle habituelle. u propos & intentions Ce qui est "amusant" avec le monde moderne, c'est qu'il est porteur de ses propres menaces. Plus besoin de se méfier d'un éventuel ennemi politique ou territorial, voire extra-terrestre ou divin, l'espèce humaine, dans son ensemble, génère elle-même les conditions de sa disparition. Le destin de ce fragile esquif, trop encombré, ressemble à s'y méprendre à celui de la Terre. Une machine monstrueuse a échappé à ses créateurs. L'inertie du système sociétal que l'homme a créé est telle qu'il semble impossible de modifier une trajectoire qui apparaît dorénavant comme une impasse. Le balayeur céleste prend un exemple (parmi beaucoup d'autres), celui des déchets non-biodégradables et visuellement polluants, pour raconter une version possible de l'extinction de l'humanité. Il ne s'agit pas d'un pamphlet rétrograde (du type : c'était mieux avant), il s'agit du simple constat que nous ne maîtrisons pas très bien ce que nous produisons. Les occupants/habitants de la "maison vitrée" ont cela de commun avec nous qu'ils sont incapables de modifier volontairement leurs comportements individuels en vue d'influer sur un destin collectif. Non pas qu'ils ne le désirent pas, mais ils n'ont pas le recul nécessaire à l'analyse de la situation. Un recul que nous pouvons donner aux spectateurs, en resituant la scène dans un contexte global, et en la traitant par son côté absurde, dérisoire. Comme on peut le pressentir dans le titre, Le balayeur céleste est en quelque sorte une parabole. La terre est un espace fini, limité. Nous croulons sous les déchets que nous produisons. Se pose alors un problème de stockage. Qu'allons-nous faire de tout cela? Toute tentative visant à régler un problème en ne s'attaquant qu'à ses conséquences visibles sans en traiter les causes est une entreprise vaine. Il en va ainsi de nos deux cosmonautes en péril. Ils s'épuisent jusqu'au découragement, et se découragent jusqu'à l'épuisement, mais ne règlent pas pour autant leur problème.

6 u les éléments de la fiction : 1. Une habitation transparente qui a sans doute été, il y a très longtemps, le symbole d'un modernisme confiant dans l'avenir. Mais en traversant le temps, elle a subi quelques dommages. Elle craque de partout, elle a été rafistolée avec des éléments de récupération. La silhouette de cette structure hybride rappelle celle d'une maison, mais il pourrait aussi bien s'agir d'un vaisseau spatial en décomposition, errant à travers l'univers dans un infini voyage en quête d'un objectif depuis longtemps oublié par tous. Cela pourrait être aussi un état futur de notre "maison commune", la Terre. Malgré la transparence, le lieu est clos, confiné, relativement petit et sursaturé d'objets : il est rempli aux trois-quarts de sa hauteur par des déchets plastiques, transparents et colorés. Ce sont les ruines, les restes, les fossiles de ce qui fut vraisemblablement une société d'abondance Un jaillissement continuel d'objets en plastique semble provenir de ce tas de déchets existant, tel un volcan en éruption. Petit à petit, et sous l'action des occupants du lieu, les déchets laissent apparaître quelques vestiges d'une occupation humaine : du mobilier, fauteuil, commode, frigo, télé, quelques objets d'un intérieur quotidien, l'ensemble aux couleurs vives. 2. Un homme et une femme, qui font leur première apparition équipés de masques et de tubas, plongeurs, cosmonautes de pacotille ou explorateurs spatiaux en péril. Ils sont apparemment les occupants de cet habitacle transparent, mais on ne devine pas grand-chose de leur histoire. Ici, ce sont les objets qui se souviennent du passé. Hormis quelques indications données dans le prologue, ils n'ont pas de passé apparent. Ils sont sans âge. Et sans parole(s). Ils ne parlent pas. Il ne donne pas l'impression d'avoir besoin de parler. Tout a probablement déjà été dit. Avant, peut-être, avant que ça commence. Ou bien, ils n'ont pas parlé depuis si longtemps que l'étendue de leur vocabulaire s'est peu à peu réduite jusqu'à disparaître totalement. Ils ont perdu l'usage de la parole. Un genre de mutation génétique. Ou encore, une dégénérescence liée à un problème de consanguinité. Ils sont les deux derniers humains, ultimes descendants d'une lignée vivant en vase clos depuis des générations, dans un vaisseau spatial au long cours, ou sur ce qu'il reste de la planète Terre. De l'instant de leur apparition commune jusqu'à leur disparition respective, leur activité monomaniaque tend jusqu'à l'épuisement vers un seul objectif vital : vider les déchets plastiques à l'extérieur de l'habitacle. 3. L'espace dans lequel évolue le fragile esquif et son équipage est plongé dans le noir (simplement éclairé par de faibles faisceaux lumineux pointés sur des tourne-disques et par le rayonnement de la maison vitrée). Comme l'univers, il paraît sans limites. Concrètement, il s'agit de l'ensemble du plateau (noir, en général) au milieu duquel est posée cette structure vitrée (par extension, il englobe, lorsque cela est possible, tout l'espace de représentation : la salle côté spectateur et le plateau). Des entrailles de cette quasi-abstraction (un cube noir en cellophane) naîtra le balayeur céleste. Lorsque cela est possible (dans les théâtres qui ont des dessous de scène) le cube noir est supprimé et le balayeur et ses accessoires sortent du sol. Huit tourne-disques, posés à terre ou sur des piédestaux (certains sont placés dans la salle), assurent l'ambiance de ce dancefloor/cosmos, que traversent parfois d'étranges astronefs suspendus dans l'espace.

7 lieux, objets, personnages Le balayeur céleste. C'est lui qui habite le plateau/cosmos et se charge de le maintenir propre. Tout de noir vêtu, en combinaison de travail et tirant un chariot d'éboueur, il ramasse inlassablement les déchets plastiques que les deux habitants de la maison vitrée jettent par les fenêtres. Il pallie ainsi une pollution prévisible de l'espace. Seul face à l'éternité, lui non plus n'a pas besoin de s'exprimer, de faire de discours. Sa manière d'exister est d'agir. Son message est inscrit dans son comportement. De toute façon, comme Dieu, il est célibataire et n'a personne à qui parler. A ses heures de loisirs, il est un peu DJ. Il porte une sacoche pleine de disques et remplace les vinyles sur les platines. Au fond, c'est un peu lui qui donne la parole aux tourne-disques. Il tente parfois de se débarrasser des deux individus pollueurs, mais sans réelle conviction car sa grande sagesse lui permet de savoir que ces deux-là n'auront pas besoin de son intervention pour disparaître. 5. Déchet :"Est un déchet tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon." selon l'article L du Code de l'environnement. Le tas de déchets est fait de bouteilles d'eau et de soda, bidons de lessive, flacons de shampoing, boîtes plastiques et divers paquets d'emballage. Selon un principe de vases communicants, les déchets font le voyage de l'intérieur de l'habitacle vers l'extérieur, puis sont stockés par le balayeur céleste dans des sacs poubelles noirs, sur un bord du plateau. Lorsque le niveau à l'intérieur a suffisamment baissé pour que l'on puisse s'en rendre compte, on peut voir que les déchets jaillissent directement de la télé (qui diffuse en silence et en boucle des images publicitaires de lessive et de shampoing). 6. Les tourne-disques/platines sont au nombre de 8, et sont disposés en orbite sur le plateau (et dans la salle) comme autant de planètes en révolution qui, avec la "maison vitrée", forment un système dont le soleil reste étonnamment absent. Ils sont les amplificateurs de bribes sonores parvenues jusqu'à eux à travers l'espace, des années-lumière après la disparition de la société qui les a générées. Les paroles qu'ils diffusent sont donc les traces d'un monde en déliquescence (la neuvième planète : la maison vitrée?), les restes de ce que ses occupants/habitants ont proclamé le plus fort, le plus souvent, avec le plus de conviction avant son anéantissement. Ils diffusent également des séquences musicales (des boucles, lointaines qui évoquent de vieux disques rayés qui radotent, des fragments de morceaux identifiables).

8 u... DRAMATURGIE Le projet se construit selon une trame dramaturgique principale, formalisée comme une longue didascalie. Le synopsis de cette dramaturgie a reçu le soutien du Centre National du Théâtre, dans le cadre de l aide au projet, catégorie dramaturgies plurielles. Il est disponible auprès de la compagnie, soit imprimé, soit en format PDF. INSTALLATION Dans la continuité de Ça me laisse sans voix, Le balayeur céleste est un projet dont les fondements sont avant tout scénographiques. La représentation théâtrale est l'aboutissement nécessaire pour mettre en œuvre une dramaturgie et la rendre spectaculaire. Mais elle n'est que l'ultime étape qui accompagne une réflexion esthétique. Dans l'écriture du projet, ce sont des volontés scénographiques qui génèrent le plus souvent de la dramaturgie. Le balayeur céleste est donc également un objet plastique (sans mauvais jeu de mot). Sans les comédiens, l'ensemble du dispositif (dans sa forme de départ cf. prologue du sysnopsis) peut donc fonctionner comme une installation autonome. LIEUX DE REPRESENTATION Ce principe d autonomie de la scénographique permet d envisager des représentations hors des théâtres. La machinerie nécessaire au spectacle est intrinsèque au dispositif scénographique. Cela rend possible et pertinent de jouer le spectacle dans divers lieux prévus ou non pour cela, simplement susceptibles de recevoir du public : des châpiteaux, des hangars, des gymnases, des parkings... et bien sûr à l extérieur et en plein air, à la campagne où à la ville. Nous vivons le temps des objets : je veux dire que nous vivons à leur rythme et selon leur succession incessante. La société de consommation - Jean Baudrillard