Tutoriel. Packages sous Windows : rendre compatibles les logiciels libres développés sur Linux.

Transcription

1 Version 007 Tutoriel Packages sous Windows : rendre compatibles les logiciels libres développés sur Linux. Auteur : Jean-Louis Gutzwiller. Dernière modification : 16 février 2011 Jean-Louis.Gutzwiller@supelec.fr

2 - 2 / 18 -

3 Table des matières 1 Introduction Préparation de Windows Introduction Compilateur gcc MSYS Autres éléments Installation d'un package Introduction Récupération du package Décompression Préparation Installation Désinstallation Exceptions Introduction Gtk Boost Pthread gstreamer Xerces-c, version Dépendances Compilation depuis une invite de commande «cmd» Introduction Commandes de configuration Mingw3.bat Mingw4-5.bat MingwLibs.bat c:\mingw3\set.bat c:\mingw4-5\set.bat c:\msys\set.bat Makefile et projets personnels Introduction Éditeur de texte Utilisation des makefiles Compilation Compatibilité d'affichage sur la sortie standard Introduction Utilisation du fichier «console.h» makedepend Particularités Commandes de compilation Fichiers objets intermédiaires Bibliothèques statiques Création et utilisation d'une bibliothèque statique Utilisation d'une référence externe depuis la biblothèque statique Bibliothèques dynamiques Création et utilisation d'une bibliothèque dynamique Utilisation d'une référence externe depuis la bibliothèque dynamique / 18 -

4 - 4 / 18 -

5 1 Introduction Ce document décrit la méthode permettant d'installer des logiciels crées initialement pour Linux et disponibles sous formes d'archives «.tar.gz». Ces programmes ont été configurés pour pouvoir être installés sur des distributions différentes de linux. En général, ils sont compatibles avec Windows (sauf exception). Ce document est structuré en deux parties : méthode de préparation de windows pour assurer ces installations comment installer un nouveau package. 2 Préparation de Windows 2.1 Introduction Windows nécessite deux éléments principaux pour assurer les installations. Certains packages nécessitent des éléments supplémentaires qu'on pourra trouver aisément sur internet. 2.2 Compilateur gcc Voir le site Plusieurs versions sont disponibles. Je préconise d'installer la version par compatibilité (dans c:\mingw3) ainsi que la version (dernière version disponible dans c:\mingw4-5). Les instructions d'installation sont disponibles sur le site. 2.3 MSYS L'environnement MSYS propose un shell (bash) permettant de faire fonctionner les principales commandes comme sur Linux. Page de téléchargement : Installation : cliquer sur l'installeur ainsi téléchargé. Utiliser les options par défaut. Après l'installation, accepter de lancer l'option «postinstall». Indiquer le chemin d'accès pour le répertoire d'installation de Mingw (par exemple : c:/mingw4-5). Créer un répertoire : c:\msys\1.0\local Créer les répertoires : c:\msys\1.0\local\bin et c:\msys\1.0\local\lib - 5 / 18 -

6 Modifier les variables d'environnement de Windows afin de rajouter «c:\msys\1.0\local\bin» et «C:\MSYS\1.0\local\lib» dans le path. Remarque : il est possible de rajouter également «c:\msys\1.0\bin» dans le path pour donner accès au shell (sh). Cependant, une telle option est incompatible avec la compilation des programmes en natif sur Windows (l'utilitaire make utilise alors sh à la place de cmd et la syntaxe des commandes diffère). Je recommande donc de ne pas rajouter ce répertoire au path. 2.4 Autres éléments Certains packages nécessitent d'autres éléments, comme perl. On déterminera les éléments nécessaires lors de l'installation d'un package si cette installation échoue. Installer alors l'élément manquant. 3 Installation d'un package 3.1 Introduction Les différentes commandes décrites ici sont celles à mettre en oeuvre sur une machine Linux. Grâce à MSYS, il est possible de lancer ces commandes depuis Windows, en utilisant un terminal MSYS. Le répertoire de travail par défaut sur MSYS est /home/<nom> (nom de login de la personne sur l'ordinateur). Sur Windows, cela correspond à c:\msys\1.0\home\<nom>. 3.2 Récupération du package Le package doit être récupéré dans une archive ayant pour nom «nom.tar.gz». Copier ce package dans le répertoire de travail (c:\msys\1.0\<nom>). 3.3 Décompression Se placer dans un répertoire temporaire contenant l'archive. La décompression s'obtient par : tar xvzf nom.tar.gz Note : si la commande échoue (par exemple parce que l'archive est dans un autre format), utiliser un logiciel sous Windows (par exemple 7z) pour décompresser l'archive. 3.4 Préparation Taper :./configure Notons que cela prépare le package à être installé dans /usr/local/ (c:\msys\1.0\local). Ne pas - 6 / 18 -

7 utiliser l'option --prefix=/usr comme sur Linux, car cela est incompatible avec les réglages précédemment effectués. 3.5 Installation Taper : make Taper : make install Remarque : la deuxième commande devrait suffire. Cependant, elle échoue sur gsl. Je conseille donc de commencer par la première, et en cas de succès, de lancer la deuxième. 3.6 Désinstallation Il est en principe possible de désinstaller par : make uninstall 4 Exceptions 4.1 Introduction Certains packages sont des exceptions par rapport à la règle générale. Cela provient du fait que ces packages sont trop complexes pour être directement compatibles avec Windows. Les concepteurs proposent alors une version spécifique pour Windows, dont la procédure d'installation diffère. 4.2 Gtk Télécharger le bundle sous forme d'archive zip pour Windows depuis le site « et le décompresser vers c:\msys\1.0\local. 4.3 Boost Après récupération (« et décompression de l'archive, télécharger le programme bjam.exe et lancer la commande : bjam.exe toolset=gcc link=shared threading=multi install Notons que boost s'installe sur la racine du disque (c:\boost). Déplacer le répertoire «C:\Boost\include\boost-1_37\boost» vers «C:\msys\1.0\local\include». Déplacer les fichiers «C:\Boost\lib\*» vers «C:\MSYS\1.0\local\lib» 4.4 Pthread Pthread se télécharge sous forme d'un exécutable «pthreads-w release.exe» qui fabrique - 7 / 18 -

8 l'ensemble de pthread dans le répertoire courant. Il suffit alors de copier le contenu des répertoires «include» et «lib» se trouvant dans «Pre-build.2» vers les répertoires destination «c:\msys\1.0\local\include» et «c:\msys\1.0\local\lib». 4.5 gstreamer Gstreamer se télécharge sur le site : Il y a deux fichiers à télécharger : GstreamerWinBuild exe GstreamerWinBuild dev.exe Le premier installe les exécutables et les bibliothèques, le second installe les fichiers nécessaires à la création de logiciels. Je conseille d'installer le logiciel dans le dossier c:\msys\1.0\local (attention à bien supprimer le «gstreamer» qui est automatiquement rajouté au chemin sélectionné). Les bibliothèques deviennent alors immédiatement accessibles. 4.6 Xerces-c, version 3 Cette bibliothèque est décrite sur le site « Notons que cette bibliothèque n'est actuellement pas disponible en installation automatique sur Linux. La description ci-dessous donne le principe d'installation sur les deux environnements Linux et Windows. Pour Linux : - Installation de la version pour Linux (première méthode) Cette première méthode doit fonctionner sur toutes les distributions de Linux, mais ne résout pas les dépendantes. En d'autres termes, si on installe ultérieurement un package qui dépend de xerces-c, l'installation échouera car le système croit que xerces-c n'a pas été installé. Il faudra alors forcer cette installation avec l'option «--nodeps». Depuis la page « télécharger le fichier «xerces-c tar.gz» à une position quelconque dans le compte de l'utilisateur root. Taper : gzip -d xerces-c tar.gz tar -xf xerces-c tar cd xerces-c puis, pour une machine 32 bits :./configure prefix=/usr make install - 8 / 18 -

9 - puis, pour une machine 64 bits :./configure prefix=/usr --libdir=/usr/lib64 make install Il est maintenant possible de supprimer les fichiers inutiles : cd.. rm -R -f xerces-c rm -f xerces-c tar - Installation de la version pour Linux Fedora (deuxième méthode) Cette deuxième méthode a l'avantage de faire reconnaître l'installation de xerces-c par le système et d'autoriser l'installation de programme qui en dépendent sans avoir l'erreur de la dépendance manquante. Si l'installation de xerces-c a été faite par la première méthode, l'installation de packages qui en dépendraient provoquerait l'erreur de dépendance manquante. Il faudrait alors lancer ces installations avec l'option «--nodeps». Depuis la page « télécharger le fichier «xerces-c tar.gz» à une position quelconque dans le compte de l'utilisateur root. Convertir le fichier archive en fichier «.rpm». A cet effet, taper, en tant que root, la commande : rpmbuild -ta xerces-c tar.gz Cette commande exige qu'il y ait sur la racine du compte associé (root) le fichier.rpmmacros avec le contenu suivant : %_topdir /root/mesrpms %_archi_libdir lib64 (ou lib pour une machine 32 bits) Se placer ensuite dans le répertoire «/root/mesrpms/rpms» et taper les commandes suivantes : rpm -i xerces-c x86_64.rpm rpm -i xerces-c-devel x86_64.rpm On peut ensuite supprimer les fichiers inutiles (l'archive.tar.gz et le répertoire /root/mesrpms). Pour Windows : Depuis la page « télécharger le fichier «xerces-c tar.gz». Le décompresser vers «c:\mingwlibs» afin de créer le dossier «xerces-c-3.1.1». Ouvrir une invite de commande dans le dossier «c:\mingwlibs\xerces-c-3.1.1» et taper les commandes suivantes : mingw.bat sh./configure make make install - 9 / 18 -

10 5 Dépendances Les dépendances ne sont pas gérées. Il convient d'installer préalablement les packages nécessaires pour faire fonctionner un package donné. 6 Compilation depuis une invite de commande «cmd» 6.1 Introduction La compilation depuis une invite de commande est possible si les variables d'environnement nécessaires sont configurées. Par défaut, elles ne le sont pas, afin de ne pas créer de conflit avec l'environnement intégré «codeblocks» qui permet d'écrire des programmes natifs pour windows. Pour compiler depuis une invite de commande «cmd», il faut préalablement lancer la commande «mingw4-5» ou «mingw3» selon la version du compilateur souhaitée. Remarque : il est conseillé d'utiliser la même version de compilateur que celle ayant servi à générer les bibliothèques. Les fichiers «mingw3.bat», «mingw4-5.bat» et «MingwLibs.bat» sont génériques et doivent se trouver dans un répertoire prévu dans la variable d'environnement PATH. Ils appellent les fichiers spécifiques de configuration qui se trouvent dans les répertoires indiqués. Notez que la version courante du compilateur gcc est la version La version précédente, toujours utilisable est la version Il existe également une version de test précédent la version qui est la version On notera les principales évolutions entre ces versions du compilateur : la version 3 acceptait 1 les affectations vers les variables transtypées du type : (NouveauType) mavariable = La version et les suivantes refusent ces affectations. Les versions et antérieures copiaient dans le programme exécutable l'ensemble des bibliothèques liées au langage lui-même (libc et libc++). La version utilise désormais une bibliothèque partagée (DLL) pour le langage C++. Cela signifie qu'un programme compilé avec g++ ne peut être exécutée sur un ordinateur que si la DLL correspondante y a été installée. Il est possible de revenir à l'ancien comportement en ajoutant à la ligne de commande de l'édition de liens l'option : -static-libstdc++ -static-libgcc. 6.2 Commandes de configuration off 1 Un warning prévenait toutefois que ce type d'affectation était démodé et qu'il convenait donc de ne pas l'utiliser dans des nouveaux programmes / 18 -

11 if "%1" equ "" goto lib if "%1" equ "nolib" goto nolib echo option non reconnue. echo Appel par : mingw3 [nolib] goto fin :nolib call "c:\mingw3\set.bat" PATH=.\bin;.;%PATH% goto fin :lib call "c:\mingw3\set.bat" call "MingwLibs.bat" PATH=.\bin;.;%PATH% goto fin :fin off if "%1" equ "" goto lib if "%1" equ "nolib" goto nolib echo option non reconnue. echo Appel par : mingw4-5 [nolib] goto fin :nolib call "c:\mingw4-5\set.bat" PATH=.\bin;.;%PATH% goto fin :lib call "c:\mingw4-5\set.bat" call "MingwLibs.bat" PATH=.\bin;.;%PATH% goto fin :fin off call c:\msys\set.bat off SET MINGW=C:\MinGW3 PATH=%MINGW%\bin;%MINGW%\libexec\gcc\mingw32\3.4.5;%PATH% set C_INCLUDE_PATH=%C_INCLUDE_PATH%;%MINGW%\include;%MINGW%\lib\gcc\mingw32\3.4.5\include - 11 / 18 -

12 set CPLUS_INCLUDE_PATH=%CPLUS_INCLUDE_PATH%;%MINGW%\include;%MINGW%\lib\gcc\mingw32\3.4.5\include;%MINGW%\include\C++\3.4.5;%MINGW%\include\c++\3.4.5\mingw32 set LIBRARY_PATH=%LIBRARY_PATH%;%MINGW%\lib;%MINGW%\lib\gcc\mingw32\3.4.5 set COMPILER_PATH=%MINGW%\bin;%MINGW%\mingw32\bin;%MINGW%\libexec\gcc\mingw32\3.4.5 set MINVERS= off set MINGW=c:\MinGW4-5 PATH=%MINGW%\bin;%MINGW%\libexec\gcc\mingw32\4.5.0;%PATH% set C_INCLUDE_PATH=%C_INCLUDE_PATH%;%MINGW%\include;%MINGW%\lib\gcc\mingw32\4.5.0\include set CPLUS_INCLUDE_PATH=%CPLUS_INCLUDE_PATH%;%MINGW%\include;%MINGW%\lib\gcc\mingw32\4.5.0\include set LIBRARY_PATH=%LIBRARY_PATH%;%MINGW%\lib;%MINGW%\lib\gcc\mingw32\4.5.0 set COMPILER_PATH=%MINGW%\bin;%MINGW%\mingw32\bin;%MINGW%\libexec\gcc\mingw32\4.5.0 set MINVERS= off set PATH=c:\MSYS\1.0\perl\bin;c:\MSYS\1.0\bin;%PATH%; set C_INCLUDE_PATH=%C_INCLUDE_PATH%;c:\MSYS\1.0\local\include set CPLUS_INCLUDE_PATH=%CPLUS_INCLUDE_PATH%;c:\MSYS\1.0\local\include set LIBRARY_PATH=%LIBRARY_PATH%;c:\MSYS\1.0\local\lib set PKG_CONFIG_PATH=%PKG_CONFIG_PATH%;C:\msys\1.0\local\Glade3\lib\pkgconfig set PERL5LIB=C:\msys\1.0\perl\lib;%PERL5LIB% 7 Makefile et projets personnels 7.1 Introduction L'ordinateur sous Windows une fois configuré comme indiqué ci-dessus, il est possible de développer des projets personnels de la même manière que sur Linux. 7.2 Éditeur de texte Je recommande l'utilisation de l'éditeur de texte «Notepad2» téléchargeable sur différents sites (celui de l'auteur : Cet éditeur permet notamment de choisir des réglages compatibles avec ceux utilisés sur Linux (en particulier, le codage de caractères UTF-8 et le codage de retour à la ligne «LF»). Ainsi, les programmes fabriqués seront compatibles Windows et Linux. 7.3 Utilisation des makefiles Le fichier «makefile» se fabrique exactement comme sur Linux. Pour certaines applications (par exemple multi-média), il pourrait se produire que les options de compilations diffèrent légèrement. Exemples : - 12 / 18 -

13 Linux demande de rajouter la librairie mathématique aux programmes qui utilisent les fonctions correspondantes par l'option «-lm», alors que sous Windows, cela n'est pas requis (mais fonctionne tout de même). L'utilisation de fonctions spécifiques à l'un des systèmes demande, au moment de la compilation, d'indiquer au compilateur le système cible. Je recommande la création de macros en ligne de commande de compilation comme : -D_POUR_WINDOWS_ : nous compilons pour Windows -D_POUR_LINUX_ : nous compilons pour Linux L'utilisation de fonctionnalités spécifiques à l'un des systèmes nécessite de rajouter les librairies associées pour le système en question : -lwsock32 : fonctionnalités réseau pour Windows -lwinmm : fonctionnalités multimédia pour Windows `pkg-config cflags --libs libpulse-simple alsa` : fonctionnalités multimédia pour Linux Deux solutions peuvent être envisagées : création d'un makefile spécifique : le fichier «makefile» sera pour Linux et le fichier «makefile.win» sera pour Windows ; création d'un makefile unique avec des cibles différentes : - une cible «linux» pour la compilation sous Linux - une cible «windows» pour la compilation sous Windows. La cible «linux» devra être la première dans le makefile, de sorte que la compilation se fasse par défaut pour Linux si on utilise la commande «make». Pour Windows, fabriquer un fichier nommé «make.bat» contenant la ligne suivante -f makefile.win : pour la première windows : pour la deuxième solution 7.4 Compilation La compilation s'obtient depuis une invite de commande (l'équivalent du terminal sous Linux). Une fois l'invite de commande ouverte, se placer sur le répertoire cible en utilisant la commande «cd» (comme sur Linux), puis lancer une fois la commande : mingw4-5 pour configurer cette invite de commande. Il est maintenant possible d'utiliser le compilateur. La compilation s'obtient, comme sur Linux, en tapant : make Notez bien que si le ou les fichier(s) «makefile» (et «makefile.win») ont été fabriqués comme expliqué ci-dessus, il est possible de compiler le programme à la fois sur une machine Linux et sur une machine Windows en tapant «make». Il n'y a pas de conflit au niveau des exécutables, puisque l'exécutable sous Windows prendra l'extension «.exe», alors que l'exécutable sous Linux ne prendra aucune extension. Ainsi, les deux - 13 / 18 -

14 versions peuvent coexister dans le même répertoire. 7.5 Compatibilité d'affichage sur la sortie standard Introduction Par défaut, Linux utilise l'encodage de caractères UTF-8, alors que Windows utilise l'encodage de caractères (Windows) 850. Au paragraphe 7.2, je préconise d'utiliser l'encodage UTF-8 pour les fichiers sources. Ainsi, l'affichage se fera correctement sur un terminal Linux. En revanche, sur une invite de commande Windows, l'affichage n'est pas correct. Il est possible de modifier l'affichage sur les invites de commande Windows en entrant la commande : chcp L'invite de commande utilise maintenant l'encodage de caractères UTF-8. Inopinément, la modification de l'encodage de caractères de l'invite de commande indiquée cidessus provoque une incompatibilité avec les fichiers «batch» (en particulier «make.bat») qui empêche la compilation des programmes. Il est donc recommandé que le terminal conserve l'encodage de caractères 850 pendant que le programme ne tourne pas, alors qu'il doit utiliser l'encodage de caractères pendant que le programme tourne. À cet effet, le programme utilisateur devra modifier l'encodage de caractères au moment de son démarrage, et restaurer l'ancien encodage lorsqu'il s'arrête. On pourra ajouter, en début de programme : #ifdef _WINDOWS SetConsoleOutputCP(65001); SetConsoleCP(65001); #endif et à la fin du programme : #ifdef _WINDOWS SetConsoleOutputCP(850); SetConsoleCP(850); #endif en n'oubliant pas de mettre au début du fichier source : #ifdef _WINDOWS #include <windows.h> #endif Cette solution simple présente l'inconvénient d'obliger le programmeur à prévoir tous les cas de sortie du programme. Ceci peut se révéler fastidieux, surtout s'il faut prendre en compte la possibilité de sortie du programme en cas d'erreur fatale / 18 -

15 7.5.2 Utilisation du fichier «console.h» Le fichier «console.h» effectue tout cela de manière simple. Il s'utilise par : #include "console.h" et, au début de la fonction «main» : int main(int argc, char * * argv) { INIT_CONSOLE... contenu normal de main... } Ce fichier est compatible Windows et Linux. Il requiert la définition de l'une des macro-instructions «_POUR_LINUX_» ou «_POUR_WINDOWS_». Il gère en particulier le problème décrit cidessus, mais assure également d'autres fonctions bien utiles (lire le contenu du fichier pour les explications). En particulier, ce programme assure la commutation de l'invite de commande Windows vers son ancien codage de caractères à l'arrêt du programme, quelle que soit la cause de cet arrêt (y compris en cas d'erreur fatale). Ce fichier peut être téléchargé ici : makedepend Le programme «makedepend» est utilisable depuis Windows. Il est possible d'en télécharger une version exécutable sur : « Pour son bon fonctionnement, placer cet exécutable dans «c:\msys\1.0\bin». Notons que sur Windows, les fichiers objets ont par défaut l'extension «.obj». Makedepend utilise donc cette extension par défaut. Si vous souhaitez utiliser l'extension «.o» pour les fichiers objets comme sur Linux, il faut ajouter l'option «-o.o» à la ligne de commande de «makedepend». Remarquons que cette modification fonctionne également sur Linux. On peut donc conserver la philosophie d'un fichier «makefile» commun, même si on utilise «makedepend». Note : le problème de la compatibilité des noms des fichiers objets sur Windows peut être résolu de la manière suivante : renommer l'exécutable «makedepend.exe» en «makedepend_windows.exe» télécharger l'exécutable «makedepend.exe» qui appelle la version windows en spécifiant l'option compatible linux : copier ce nouvel exécutable vers «c:\msys\1.0\bin». Vous disposez maintenant d'une version de «makedepend» qui se comporte exactement comme la - 15 / 18 -

16 version fonctionnant sous Linux. 8 Particularités 8.1 Commandes de compilation Les commandes de compilations de base sont identiques sous Windows et Linux. Par exemple, si votre programme s'appelle «main.c», vous pouvez le compiler par la commande : gcc main.c -o main Cependant, les noms d'exécutables diffèrent entre Windows et Linux. Ainsi, sous Linux, cette commande génère un exécutable donc le nom sera «main», alors que sous Windows, cette commande génère un exécutable dont le nom sera «main.exe». Pour lancer l'exécutable, tapez (depuis le terminal ou l'invite de commande) : main Remarque importante : ne mettez jamais de suffixe aux noms d'exécutables que vous compilez. 8.2 Fichiers objets intermédiaires Les fichiers objets intermédiaires peuvent avoir l'extension «.o» comme sur Linux, bien que l'habitude (héritée de Microsoft) soit de leur donner l'extension «.obj». Cela n'a aucune incidence sur la compilation et la génération des exécutables, dans la mesure où l'extension doit forcément être précisée en ligne de commande. 8.3 Bibliothèques statiques Création et utilisation d'une bibliothèque statique Les bibliothèques statiques, contenant une collection de fichiers objets destinés à être copiés dans votre programme exécutable, prennent en générale l'extension «.a» sous Linux et l'extension «.lib» pour Windows. Notons cependant que pour la version de gcc utilisée sous Windows, l'extension «.a» est préférable. Nous supposons ici qu'un programme «main.c» utilise un sous-programme se trouvant dans «message.c», et nous allons mettre ce sous-programme à disposition sous forme d'une bibliothèque statique 2. Dans un premier temps, l'ensemble des fichiers destinés à être inclus dans la bibliothèque doit être compilé afin de générer les fichiers objets : 2 L'intérêt de la bibliothèque statique est de permettre la mise à disposition d'une collection de fichiers objets issus de plusieurs fichiers sources. La bibliothèque statique est un fichier unique qui s'utilise donc à la place de plusieurs fichiers objets. Dans cet exemple, nous n'y incluons qu'un seul fichier objet / 18 -

17 gcc message.c -c -o message.o Dans un second temps, la bibliothèque est générée par 3 : ar -cvq libmessage.a message.o La bibliothèque peut maintenant être utilisée pour générer le programme principal : gcc main.c -o main -L. -lmessage Utilisation d'une référence externe depuis la biblothèque statique Les références externes sont résolues lors de la création de l'application finale. Ainsi, la ligne de commande qui génère l'application doit contenir l'ensemble des bibliothèques nécessaires. 8.4 Bibliothèques dynamiques Création et utilisation d'une bibliothèque dynamique Les bibliothèques dynamiques sont destinées à fournir des collections d'objets qui sont intégrés à votre programme au moment de l'exécution uniquement (c'est à dire que les objets en question ne sont pas copiés dans votre fichier exécutable). De ce fait, la taille des exécutables diminue notablement, les objets en question étant stockés sur le disque sous forme d'une bibliothèque dynamique en un seul exemplaire. Dans la description ci-dessous, nous supposons que votre programme comporte deux éléments : un programme principal «main.c» un sous-programme contenu dans «message.c» qui doit être utilisé par main. Nous allons générer une bibliothèque dynamique à partir de «message.c». Cette bibliothèque sera alors utilisée pour le programme principal. Sous Linux : gcc message.c -fpic -shared -o libmessage.so Sous Windows : gcc message.c -shared -o libmessage.dll Notez l'exigence sous Linux de mettre l'option «-fpic» à la ligne de commande, alors que sous Windows, cette option n'est pas reconnue (et doit simplement être omise). Notez également la différence d'extension des fichiers de bibliothèques dynamiques : «.so» sous Linux, «.dll» sous Windows. 3 Si la bibliothèque doit contenir plusieurs fichiers objets, on en mettra la liste complète à la fin de cette commande / 18 -

18 Nous pouvons maintenant utiliser cette bibliothèque pour notre programme principal : gcc main.c -o main -L. -lmessage Remarque : pour l'exécution du programme sur Linux, vous devez positionner la variable d'environnement LD_LIBRARY_PATH afin que le système sache que la librairie dynamique doit être recherchée dans le répertoire courant : export LD_LIBRARY_PATH=. Sous Windows, les librairies dynamiques sont recherchées (entre autre) dans le «PATH» qui intègre automatiquement le répertoire courant Utilisation d'une référence externe depuis la bibliothèque dynamique La plupart des bibliothèques sous Linux étant installées sous forme dynamique, la résolution des références externes est réalisée lors de l'édition des liens du programme final. Par exemple, si notre fichier «message.c» utilise une fonction de «ims-fft», la dernière étape de compilation se fera par : gcc main.c -o main -L. -lmessage `pkg-config --flags --libs ims-fft` Notons tout de même que la génération de la bibliothèque a besoin des informations concernant la compilation et doit donc se faire par : gcc message.c -fpic -shared -o libmessage.so `pkg-config --flags ims-fft` (Remarquez l'absence du «--libs» dans le «plg-config»). Sous Windows, les bibliothèques installées sont pour la plupart statiques et seront intégrées dans la bibliothèque dynamique (dll) au moment de sa fabrication. La génération de la bibliothèque se fait alors par : gcc message.c -shared -o libmessage.dll `pkg-config --flags --libs ims-fft` (Remarquez maintenant la présence du «--libs» dans le «pkg-config»). En conséquence, je recommande de rajouter systématiquement les informations permettant au compilateur de localiser les dépendances lors de la génération de la bibliothèque dynamique, même si cela n'est pas nécessaire sous Linux. Les seules différences sont alors : absence de l'option «-fpic» sous Windows, alors que cette option est requise sous Linux, extension du nom de fichier de la bibliothèque dynamique («.so» sur Linux, «.dll» sur Windows) / 18 -