ANALYSE DES PERCEPTIONS DES ACTEURS ET DES USAGERS DES PLAGES : VERS UNE GESTION INTÉGRÉE DU RISQUE D ÉROSION CÔTIÈRE SUR LE LITTORAL DE L HÉRAULT

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1 Mémoire de fin d études Pour l obtention du Diplôme d Agronomie Approfondie (DAA) Spécialisation Sciences Halieutiques et Aquacoles ANALYSE DES PERCEPTIONS DES ACTEURS ET DES USAGERS DES PLAGES : VERS UNE GESTION INTÉGRÉE DU RISQUE D ÉROSION CÔTIÈRE SUR LE LITTORAL DE L HÉRAULT Présenté par : HÉNICHART Laura-Mars Soutenu le : 13 Septembre 2007

2 Mémoire de fin d études Pour l obtention du Diplôme d Agronomie Approfondie (DAA) Spécialisation Sciences Halieutiques et Aquacoles ANALYSE DES PERCEPTIONS DES ACTEURS ET DES USAGERS DES PLAGES : VERS UNE GESTION INTÉGRÉE DU RISQUE D ÉROSION CÔTIÈRE SUR LE LITTORAL DE L HÉRAULT Présenté par : HÉNICHART Laura-Mars Soutenu le : 13 Septembre 2007 Devant le Jury M. Beuret Jean-Eudes, Agrocampus Rennes. Mme. Gouzien Annie, Université Rennes 2. M. Fontenelle Guy, Agrocampus Rennes. Mme. Rey-Valette Hélène, Université Montpellier 1.

3 Auteur(s) : Hénichart Laura-Mars Pôle : Halieutique Spécialisation : Sciences Halieutiques et Aquacoles Enseignant Responsable du stage: Fontenelle Guy Titre du mémoire : Analyse des perceptions des acteurs et des usagers des plages vers une gestion intégrée du risque d érosion côtière sur le littoral de l Hérault Date de soutenance : Septembre 2007 Cadre réservé à la Bibliothèque Centrale Organisme d accueil : Université Montpellier 1 Adresse : Espace Richter, Avenue de la Mer CS Montpellier Cedex 2 Tél : Fax : Courriel : fvhr@wanadoo.fr Maître de stage : Rey-Valette Hélène Fonction : Maître de Conférences (HDR) Université Montpellier 1 Résumé : Cette étude analyse la prise en compte des principes et des logiques de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) dans les politiques de gestion de l érosion côtière. Dans un premier temps, elle retrace l évolution des politiques de gestion de l érosion côtière et des submersions marines en montrant le changement progressif de logique au profit des approches intégrées ainsi que l intérêt et les modalités du rapprochement effectué aujourd hui avec les cadres de mise en œuvre de la GIZC. La prise en compte des enjeux nécessite d intégrer les représentations des usagers et des acteurs et les dispositifs de gouvernance. À l issue de cette mise en perspective, l étude propose de rendre compte des perceptions qu ont les usagers et les acteurs des risques côtiers et de la gestion de l érosion côtière et des submersions marines à partir d enquêtes de terrain réalisées dans le département de l Hérault dans le cadre du projet européen INTERREG III-C Sud BEACHMED-e ( ). Cette analyse des perceptions s intègre à une démarche participative d évaluation des politiques publiques. Abstract : This paper studies the contribution of Integrated Coastal Zone Management (ICZM) to coastal erosion and coastal flooding management. First, the study analyses the evolution of coastal defence policies. Since coastal defence policies have promoted a local solution, coastal erosion has been managed at a broader scale and the way how coastal erosion is tackled has changed in order to establish an integrated management taking into account ICZM principles. The aim is to integrate stakeholders and beach users representations and local governance systems in these coastal issues. The study analyses the beach users and stakeholders perceptions of coastal risks and of coastal erosion and coastal flooding management through questionnaires realised in the Département de l Hérault (France) as a part of the BEACHMEDe INTERREG III-C South European project ( ). This analysis of perceptions can be integrated in a public policies evaluation with an active participation of concerned populations. Mots clés : Erosion côtière et submersions marines ; Risques côtiers ; Perceptions du risque ; Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) ; Evaluation des politiques publiques

4 Diffusion du mémoire à remplir par l auteur avec le maître de stage. Aucune confidentialité ne sera prise en compte si la durée n en est pas précisée. Préciser les limites de la confidentialité (1) : Mémoire de fin d études Consultable sur place : X oui non Reproduction autorisée : X oui non Prêt autorisé : X oui non Confidentialité absolue : X oui non (ni consultation, ni prêt) Durée de la confidentialité (2) : aucune Fiche de résumé du mémoire de fin d études : Résumé diffusable : X oui non Si oui, l auteur complète l autorisation suivante : Je soussigné(e) Hénichart Laura-Mars propriétaire des droits de reproduction dudit résumé, autorise toutes les sources bibliographiques à le signaler et le publier. Date : Signature : Rennes, le Le Maître de stage (3), L auteur, L Enseignant responsable (3), (1) L administration, les enseignants et les différents services de documentation d Agrocampus Rennes s engagent à respecter cette confidentialité. (2) La durée maximale de confidentialité est fixée à 10 ans. (3) Signature et cachet de l organisme.

5 Remerciements Je remercie tout d abord Hélène Rey-Valette pour son suivi tout au long de la période de stage, son appui et ses conseils. Sa dynamique dans le monde de la recherche m a permis de découvrir de nouvelles orientations. Elle m a apportée de nouvelles opportunités et un large panel de possibilité pour le futur à l échelle européenne... Un grand merci pour m avoir permis de m impliquer dans ce projet européen. Merci à Sébastien Roussel pour son suivi et son aide, ses conseils dans de nombreux domaines, ses réponses à mes nombreuses questions et finalement pour son aide et son rendement sur les plages et pour sa bonne humeur en Catalogne. Je remercie également Gwénaëlle Durand pour son aide, plus que précieuse, pour les enquêtes sur les plages et pour sa compagnie en tant que co-locataire de bureau. Merci à Clothilde Bodiguel pour les heures passées ensemble sur les plages ensoleillées du sud de la France et pour avoir supporté les pires heures de soleil pour assouvir mes besoins en questionnaires. Merci à toute l équipe BEACHMED pour cette virée à Barcelone Je tiens à remercier ma famille pour leur suivi tout au long du stage et de mes études et pour leur implication dans ma démarche d orientation professionnelle. Merci à mon frère pour son approche maritime! et enfin merci à Matthieu Deldicque pour sa relecture, ses conseils et ses allers et retours Paris- Montpellier. Merci aux enquêtés pour leur participation active à ce projet!

6 Sommaire 1 ERE PARTIE : L EROSION DU LITTORAL DU DEPARTEMENT DE L HERAULT : PROBLEMATIQUES ET ENJEUX DE GESTION Le processus d érosion côtière : étude de l aléa Les causes de l érosion côtière L érosion côtière sur le littoral du département de l Hérault Les submersions marines Historique des aménagements et des modes de gestion de l érosion côtière en Région Languedoc-Roussillon Aménagement du littoral La défense contre la mer L approche des risques : de l aléa à la définition de la vulnérabilité L impératif d une gestion intégrée du littoral Le concept de Gestion Intégrée des Zones Côtière (GIZC) Les apports de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) à la gestion de l érosion côtière Mise en place du programme INTERREG III-C Sud BEACHMED-e EME PARTIE : METHODOLOGIE ET POSITIONNEMENT DE LA RECHERCHE Analyse des perceptions et des représentations sociales vers une identification des logiques d acteurs La notion de représentation sociale La construction des comportements des individus face aux risques naturels : de la phase de perception au comportement des individus Perception des risques et identité sociale Perception des risques et participation du public Perception et gestion du risque : les étapes de l analyse Typologie des acteurs et des usagers Identification des acteurs et des critères de classification La typologie des usagers des plages Le choix des sites Les facteurs de sélection Les sites et plages sélectionnés Stratégies d enquête : questionnaires et échantillonnage Présentation du guide d entretien et objectifs des enquêtes acteurs Logique du questionnaire et mode d enquête Structure des acteurs enquêtés Profil des enquêtés à partir de quelques variables structurelles Questionnaires et échantillonnage des usagers Logiques du questionnaire et mode d enquête Mode d échantillonnage Profil des enquêtés à partir de quelques variables structurelles... 22

7 3 EME PARTIE : QUELLES REPRESENTATIONS DES PLAGES ET DE L EROSION COTIERE? Image des plages : univers collectif du calme et de la tranquillité Un facteur fort d attractivité et de fidélisation Une approche sociale de la plage comme lieu de détente et de loisir pour les usagers et les acteurs privés Une approche environnementale de la plage comme actif naturel dégradé pour les acteurs gestionnaires Vers une définition du rôle des plages Perception des phénomènes d érosion côtière et de submersion marine Perception de l érosion côtière Perception de l érosion côtière par les acteurs Perception de la sensibilité des populations à l érosion côtière Perception de l érosion côtière par les usagers Perceptions des causes de l érosion côtière La submersion marine : un risque largement perçu par les usagers et les acteurs EME PARTIE : LA PERCEPTION DES POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES COTIERS : VERS UNE EVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES DE GESTION INTEGREE DES ZONES COTIERES La nécessaire évolution de l évaluation des politiques publiques face aux principes de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) Perception des politiques de gestion : diversité des enjeux de gestion Perception des méthodes de lutte contre l érosion côtière Regard sur les méthodes en place par les acteurs La perception des usagers quant aux méthodes de lutte contre l érosion côtière Vers une autre perception des risques liés à l érosion côtière Quelles sont les priorités dans la lutte contre l érosion côtière? Perception des modalités de financement L implication des usagers et des acteurs dans la gestion de l érosion côtière Le rôle des acteurs dans le processus de gestion de l érosion côtière Concernement des populations locales dans les processus de décision de gestion : vers une gestion participative? CONCLUSION ET PERSPECTIVES BIBLIOGRAPHIE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ANNEXES... 39

8 L e littoral est un espace complexe occupant une place particulière dans la dynamique des territoires. Interface entre terre et mer, nature et société, il regroupe de multiples usages, ce qui pose de nombreux problèmes de coordination des politiques publiques. Outre leur caractère patrimonial, les côtes sont la scène de processus naturels qui leur confèrent une mobilité parfois aggravée par les aménagements de l homme. La géographie du trait de côte 1 évolue rapidement, l érosion côtière n est pas un phénomène récent mais il s est accru au cours des dernières décennies : plus d un quart du littoral français est touché par l érosion. L avancée des installations humaines vers la mer se heurte alors au recul progressif du trait de côte vers les terres. Ce phénomène de convergence est à l origine des risques associés à l érosion côtière et impose une gestion adaptée. L enjeu de gestion, aujourd hui, est de protéger cet espace fragile, vulnérable et menacé en mettant en place un système de gestion durable s inscrivant dans un processus de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). La gestion du risque étant un arbitrage complexe entre des intérêts contradictoires, la gestion du territoire côtier doit passer par une phase de définition des objectifs vers la construction d une vision partagée des méthodes de protection des plages et d organisation des usages. Le risque objectif diffère du risque subjectif, les représentations de la réalité varient en fonction de chaque individu, des facteurs culturels, temporels, de sensibilité on aboutit à une grande diversité des perceptions du risque. L analyse des perceptions permet de définir les enjeux de gestion vers la mise en place d aménagement durable de la zone côtière. Le programme européen INTERREG III-C Sud BEACHMED-e ( ) porte sur l évaluation des politiques de défense des littoraux concernant les risques d érosion côtière et de submersion marine. Il s agit de rendre compte de l adéquation de ces politiques et des actions mises en œuvre avec les objectifs et les principes du développement durable, tels que déclinés pour les espaces littoraux au travers des politiques de GIZC. Le travail de recherche mené par l Université Montpellier 1, en partenariat avec le département de l Hérault, concerne deux mesures centrées sur la Gestion Intégrée des Zones Côtières, de l érosion côtière et de la submersion marine. Le travail à l échelle européenne consiste à mettre en place une méthodologie commune pour l analyse des politiques de gestion du littoral méditerranéen. Le stage a été réalisé dans le cadre de ce programme. La prise en compte des principes du développement durable et de la GIZC, implique la nécessité de favoriser la participation des parties prenantes et des populations au travers de dispositifs de gouvernance facilitant la discussion des objectifs. L étude des enjeux et des perceptions que les acteurs 2 et les usagers 3 ont des risques et des politiques de gestion de l érosion et de la submersion marine devient un point central de l évaluation de ces politiques publiques de gestion du littoral. Cette analyse est déclinée sous la forme d un questionnaire destiné aux acteurs et aux usagers. Elle permet de recueillir les représentations que se font les individus 4 des risques côtiers, des politiques de gestion et plus généralement du développement durable. L évaluation des politiques publiques nécessite un cadre d analyse plus global, ce travail n est pas demandé dans le cadre du stage mais il intégrera largement les résultats obtenus à l issue de ce travail. Cette étude s attache à caractériser les facteurs influençant les perceptions du risque et les représentations sociales. Cela conduit dans une première partie à définir l aléa érosion côtière et les enjeux de gestion sur le littoral de l Hérault mettant en évidence les différentes sources d incertitudes qu un processus de gestion concertée doit intégrer. La deuxième partie pose le cadre de recherche de ce travail en restituant dans un premier temps la logique d identification des acteurs et des usagers, puis en définissant les logiques des enquêtes de terrains réalisées dans le département de l Hérault. La troisième partie porte sur les perceptions des plages et des risques côtiers vers une identification des usages des plages et du degré d information des individus. Enfin la quatrième partie, au travers de l analyse des perceptions des politiques de gestion, permet d intégrer les acteurs et les usagers à une démarche d évaluation des politiques publiques qui sera menée à l échelle européenne. 1 Le trait de côte ou ligne de rivage peut être défini comme le niveau maximal atteint par la mer en période hivernale (définition commune Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) et International Hydrographic Organization (IHO)). 2 Dans cette étude, le terme acteur regroupe l ensemble des personnes dont l activité est plus ou moins directement liée à la zone côtière (du gestionnaire à l acteur économique). On parlera également de parties prenantes 3 Le terme usager représente l ensemble des individus se rendant sur les plages dans un but d usage récréatif 4 Le terme individu regroupe les acteurs et les usagers 8

9 1 ère Partie : L érosion du littoral du département de l Hérault : problématiques et enjeux de gestion Le recul du trait de côte est généralisé sur l ensemble du littoral français. Ce phénomène est accentué par le réchauffement climatique. Ce recul pousse au repli des infrastructures humaines (bâtiments, routes ) vers les terres. Cette stratégie s inscrit dans une démarche d aménagement durable du littoral mais n est pas partagée par une grande partie des acteurs locaux et des usagers. Il s agit de déterminer les enjeux de gestion et d aménagement. 1. Le processus d érosion côtière : étude de l aléa Le littoral du Languedoc-Roussillon, essentiellement aménagé dans les années 1950 à 1980, bénéficiait des apports fluviaux et le caractère naturel du littoral favorisait l équilibre sédimentaire de ce système à long terme. Depuis, l anthropisation des fleuves 5 et du littoral, l urbanisation des cordons dunaires et la surfréquentation de certains sites ont rompu cet équilibre fragile. Pour se protéger de l érosion, les orientations de gestion ont longtemps favorisé des méthodes de fixation du trait de côte à l aide d ouvrage de défense d ingénierie lourde qui tendent le plus souvent à aggraver le problème d érosion. En effet, les aménagements présents sur les plages et plus en amont au niveau du bassin versant, ont des conséquences directes sur l évolution du trait de côte. Les politiques de gestion doivent donc s orienter vers d autres méthodes de lutte. Il s agit de rétablir l équilibre sédimentaire Les causes de l érosion côtière Le littoral est un espace dynamique complexe, l apparente immobilité des plages est un leurre. L instabilité du rivage est liée au déplacement des sédiments sous l influence de nombreux facteurs : > Marée et courants de marée > Surcôtes (niveau de la mer) > Vents (action sur les sédiments des plages) > Houles Les plages reculent par à-coup, sous l effet des tempêtes. Elles subissent alors des dommages que la saison calme (d engraissement) ne pourra rétablir, il y a donc un déficit sédimentaire se traduisant par un recul du trait de côte L érosion côtière sur le littoral du département de l Hérault En Méditerranée, la violence des vents, les fortes surcôtes et décôtes, la présence d herbiers (piège à sédiments) et le régime torrentiel des cours d eau favorisent une érosion saccadée. Ce phénomène est accentué par l étroitesse du rivage qui limite la capacité d échange et de transfert de sédiments vers la haute plage par les vents marins. Les vents dominants de terre (tramontane et mistral) favorisent un déplacement des sédiments de la partie émergée vers la partie immergée du littoral. Les coups de mer sont donc à l origine dans ce cas, de l engraissement de la haute plage en ramenant sur la partie émergée les sédiments évacués par les vents (Paskoff, 1992). On évalue à 20 hectares la surface de plage perdue depuis 1945 pour la partie de la côte située entre Frontignan-la- Peyrade et Palavas-les-Flots (22 km), soit un recul moyen de 0,7 m/an (EID et SMNLR, 2005). Sur le Lido de Sète à Marseillan, au niveau des zones les plus exposées à l érosion côtière, le recul peut atteindre 2m/an (BCEOM, SMNLR, 2000). Un aménagement a des conséquences sur le fonctionnement du système et quelquefois loin de sa zone de réalisation. Il est donc fondamental de gérer l'érosion de manière intégrée et à une échelle adaptée (EUROSION, 2004). Les études géomorphologiques permettent de distinguer différents compartiments sur le littoral, ayant un fonctionnement relativement autonome par rapport aux compartiments voisins : ce sont les cellules sédimentaires. 5 Construction de digues et de barrages sur le Rhône (principal source d alimentation en sédiments pour le Golfe du Lion). 9

10 Elles représentent l unité de base permettant d établir les bilans sédimentaires à partir : > Des apports (source d alimentation en sédiments extérieurs à la cellule (fleuves, rivières )) > Des pertes (fuite de sédiments vers l extérieur de la cellule) > Les réserves sédimentaires internes (embouchures, cône de déjection, prisme littoral, dune) En Région Languedoc-Roussillon, 15 cellules ont été définies sur la base d études scientifiques des dynamiques sédimentaires (Cf. Annexe 1 : Présentation des cellules sédimentaire du littoral de l Hérault et étude de leur fonctionnement) Les submersions marines Lors de tempêtes marines, le niveau moyen de la mer augmente sous l effet conjoint d une dépression atmosphérique, des vents et du déferlement des vagues. De plus l érosion progressive des cordons dunaires par les vents et les houles peut provoquer l apparition de brèches qui menacent les terrains situés en arrière du littoral dont l altitude est en dessous du niveau de la mer. La présence d étang peut entraîner des inondations loin du bord de mer suite à une intrusion marine par les graus 6 dans les étangs. Le réchauffement climatique pouvant entraîner une augmentation de la fréquence des tempêtes peut accélérer la formation de brèches et augmenter le risque de submersion marine. Ces risques concernent bien évidemment les biens et les personnes qui peuvent être touchés par des inondations mais ils incluent aussi des risques environnementaux liés aux modifications écologiques que les submersions peuvent entraîner pour les zones naturelles concernées. 2. Historique des aménagements et des modes de gestion de l érosion côtière en Région Languedoc-Roussillon La complexité des systèmes de gestion du littoral est due à une administration multidimensionnelle du littoral par l État. En effet l action publique sur le littoral relève de plusieurs dimensions : politique maritime, politiques sectorielles, politique d aménagement du territoire, politique de gestion des ressources exploitées, politique de conservation et de protection. Il existe peu d initiatives de gestion globale. Le comportement des acteurs peut être difficilement intégré dans une démarche unique de gestion (divergence des intérêts). Il existe deux phases de gestion de l érosion côtière : une politique de régulation des effets ; et, une politique portant sur les causes ou sources des problèmes (appréhension de l ensemble des mécanismes pour une approche en terme de système) Aménagement du littoral Dans les années 1950, l État fait face à une crise de la viticulture et doit donc restructurer ses activités pour maintenir son économie. Cette crise associée au développement des vacances et du tourisme (nécessité d augmenter la capacité d accueil) entraînent la création du CNBRL (Compagnie Nationale d Aménagement du Bas Rhône Languedoc) et fait du littoral un lieu prioritaire d aménagement, l État crée alors une mission d aménagement du littoral : la Mission Littoral dite Mission Racine (18 juin 1963) (Richard, 2005). Les objectifs de cette mission sont de créer une grande région touristique en mettant en valeur ses ressources inexploitées. Un Plan d Urbanisme d Intérêt Général est mis en place en 1964 sur 180 km de côtes et sur une largeur de 20 km dans les terres. Six nouvelles villes vont être développées : La Grande Motte inaugurée en 1968, Gruissan en 1975, le Cap d Agde, Port Leucate, Port Barcarès et Saint-Cyprien. La préservation de l environnement est une des préoccupations principales de la Mission Littoral mais les types de gestion restent sectoriels et les actions ponctuelles (zones de coupures vertes, reboisement, création de campings pour limiter le camping sauvage). La mission prend fin en 1982 au nom de la redéfinition du rôle de l État et des collectivités locales (loi Deferre). Puis la gestion du littoral en Languedoc-Roussillon est appuyée par une deuxième mission interministérielle dite Mission Littoral ( ) destinée à coordonner à l échelle régionale les initiatives de gestion de la zone côtière. Après l établissement d un diagnostic et la consultation de près de 250 acteurs du littoral, la Mission Littoral a élaboré un plan de développement durable du littoral autour de 15 axes d interventions jugées prioritaires. Enfin plus récemment, le Conseil du littoral est né de l institutionnalisation des relations entre l État et les principales collectivités territoriales concernées. 6 Grau : connexion entre la mer et les étangs, un grau s ouvre au point le plus faible du cordon littoral à l occasion d une crue ou d une tempête. Sur le littoral de l Hérault la plupart des graus sont artificialisés. 10

11 2.2. La défense contre la mer Lors de l'aménagement du littoral par la Mission Littoral dite Mission Racine, la création d'ouvrages portuaires a fractionné la côte en compartiments relativement indépendants les uns des autres multipliant ainsi les cellules sédimentaires. On compte sur le littoral du Languedoc-Roussillon plus de 250 ouvrages de protection et 24 ports. De plus, l'urbanisation des cordons dunaires (La Grande Motte par exemple) a privé le système d'un volume de sable important. En parallèle, la diminution des apports sédimentaires des fleuves s'est accélérée (canalisation, barrages, extractions de sédiments ) Jusque dans les années 1990, la réponse à l érosion côtière a été locale. La mise en œuvre depuis plusieurs décennies d ouvrages de protection, correspondant à des méthodes douces ou dures, a localement et à court terme permis de ralentir ou de stopper l érosion de certains secteurs du littoral. Les méthodes douces de protection correspondent à la mise en place de ganivelles (brises vents au pied des dunes), de rechargement des plages en sable, de reconstitution des herbiers de posidonies ou de revégétalisation des dunes. Les méthodes dites dures de protection des plages correspondent à la construction d épis (enrochements perpendiculaires au trait de côte), de brises lames (submergés ou immergés et parallèles au trait de côte) et aux digues (ouvrage de maçonnerie parallèle au rivage). Les effets à moyen terme de ces ouvrages sur l évolution du littoral et sur l environnement se sont révélés plus négatifs que prévu (déplacement des zones d érosion, effets négatifs de certaines structures après une courte période positive, impacts paysagers des épis et brises lames... ). Le département de l Hérault a dépensé plus de 9,2 millions d Euros (valeur euros 2005) sur une période de 20 ans pour la gestion du trait de côte. La nécessité d entretien de restauration de ces équipements entraîne des surcoûts financiers généralement non prévus dans les budgets initiaux de construction. Il est donc nécessaire de gérer l érosion de manière intégrée et à une échelle adaptée. Les aménagements en place sur les sites pilotes choisis pour cette étude sont présentés en Annexe 2 : Diagnostic Site Erosion. Paskoff (1992) souligne les contradictions de ces politiques d aménagement et affirme que «nous sommes alors pris dans un engrenage qui risque d aboutir à la disparition de plages dont l existence était initialement la raison d être des aménagements. Étrange paradoxe du à l ignorance de la vulnérabilité d un milieu naturel par ceux qui ont eu la charge de l équiper». 3. L approche des risques : de l aléa à la définition de la vulnérabilité L étude des dynamiques d érosion côtière et des aménagements du littoral permet de définir les risques côtiers en fonction des aléas et des enjeux vers une définition de la vulnérabilité. L aléa est défini comme un événement d origine naturelle ou humaine potentiellement dangereux. L aléa érosion mesure les prédispositions à l érosion en fonction des caractéristiques naturelles de la côte, les équipements de protections structurels et les activités favorisant l érosion (Meur-Férec, 2006). Les enjeux représentent la valeur humaine, économique ou environnementale des éléments exposés à l aléa (Meur-Férec, 2006). Il s agit d analyser et d évaluer la vulnérabilité côtière (risques d érosion) sous trois angles : l exposition aux risques (aléas et enjeux), la gestion des risques (politiques publiques de prévention, mesures de protection et de réparation) et la perception du risque par les sociétés exposées (conscience du risque et représentation) (Meur-Férec. et al, 2002). La Figure 1 présente la logique du «système vulnérabilité» (d après Meur-Férec, 2006). Ce système implique la prise en compte des risques au travers de l aléa (phénomène physique à l échelle de la dynamique sédimentaire) et des enjeux humains ou environnementaux, la prise en compte des politiques de gestion en place et de leur évolution au cours du temps sur le secteur géographique et de manière plus globale à l échelle de la région ou du pays. Et enfin la définition de la vulnérabilité d un secteur implique la prise en compte des perceptions des individus présents sur la zone côtière. 11

12 Figure 1 : Vulnérabilité et risques côtiers (d après Meur-Férec, 2006) Evaluation économique des enjeux Enquêtes auprès des acteurs et des usagers de la zone côtière Aléas Érosion côtière / Submersion marines / Inondations des zones côtières Enjeux Eléments exposés Perception Représentation sensibilité Risques côtiers Vulnérabilité Gestion Prévention Protection Equipements de gestion Selon D Ercole (1994), la vulnérabilité des sociétés s exprime à travers leur capacité de réponse à des crises potentielles. Plus un système est apte à se rétablir après une catastrophe moins il est vulnérable. L étude de la perception est essentielle à la définition de la vulnérabilité. Longtemps cette composante de la vulnérabilité a été négligée. Aujourd hui, elle s inscrit dans une logique de démarche participative dans un cadre d étude pluridisciplinaire. Une fois les risques définis, il s agit de mettre en place des politiques de gestion adaptées en fonction des secteurs et de leurs caractères prioritaires. Il s agit donc de poser la problématique de gestion en évaluant au préalable les enjeux de gestion du littoral et les perceptions et représentations des acteurs et des usagers des plages. 4. L impératif d une gestion intégrée du littoral Au niveau de la zone côtière, la multiplicité des usages, des acteurs, des interactions et des politiques publiques et la complexité de la demande sociale entraînent une complexité du système de gestion qui se fait le plus souvent de façon sectorielle. Le processus de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) vise à privilégier le bon usage des nombreuses opportunités qu'offre la zone côtière Le concept de Gestion Intégrée des Zones Côtière (GIZC) La GIZC permet une intégration des questions environnementales, économiques, sociales, institutionnelles et culturelles. Elle traduit un changement de paradigme vis-à-vis de l aménagement des zones côtières. L institutionnalisation du concept de GIZC au sens de sa diffusion et surtout de sa reconnaissance internationale intervient effectivement à partir de la Conférence des Nations Unies sur l Environnement et le Développement (CNUED) (ou deuxième Sommet de la Terre) de Rio de Janeiro en juin 1992, avec son inclusion dans le Chapitre 17 de l Agenda 21 et l'article 4-e de la Convention sur les changements climatiques. Prieur, (1999) définit le concept de GIZC comme «un aménagement et une utilisation durable des zones côtières prenant en considération le développement économique et social lié à la présence de la mer, tout en sauvegardant pour les générations présentes et futures les équilibres biologiques et écologiques fragiles de la zone côtière et des paysages. La mise en place d une GIZC entraîne la mise en place d outils de gestion (institutionnels ou normatifs) assurant la participation des acteurs et la coordination des objectifs, des politiques et des actions, à la fois sur le plan territorial et décisionnel». La GIZC peut être défini comme «un processus dynamique, continu et itératif destiné à promouvoir le développement durable des zones côtières. L intégration porte sur les objectifs, les nombreux instruments requis pour les réaliser, les domaines d actions ainsi que les espaces marins et terrestres» (Commission Environnement Littoral (CEL) (2002)) Il s agit de traiter les problèmes non pas au coup par coup mais de façon globale en tenant compte des interactions au sein du système environnement vers une intégration spatiale et temporelle avec la mise en place d une dynamique sociale importante. Pour le département de l Hérault, les problématiques de gestion du territoire côtier sont liées au recul du trait de côte et aux risques d érosion côtière et de submersions marine. La mise en place d un 12

13 processus de GIZC suppose la prise en compte de ce phénomène de recul des côtes. Dans cette étude la prise en compte du concept de GIZC nécessite d évaluer les politiques publiques de gestion de l érosion côtière en place suivant les critères de durabilité (vers du long terme), de concertation (vers une gestion participative) et de cohérence géographique (d une gestion locale à une gestion globale) Les apports de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) à la gestion de l érosion côtière L étude de l aléa érosion montre que le risque de recul du trait de côte devient de plus en plus important, les plages rétrécissent, les risques de submersion marine s intensifient liés aux variations climatiques et aux dérives des équipements d ingénierie lourde. La prise de conscience de la complexité des phénomènes naturels et anthropiques conduit à gérer l érosion à une échelle plus large : l échelle de la cellule sédimentaire. Le changement des logiques de gestion favorise l élargissement des méthodes de prise en compte de l érosion côtière afin de développer plusieurs solutions adaptées et non plus une solution unique et systématique. La GIZC offre un cadre adéquat pour appréhender les interactions entre activités au niveau de la zone côtière. La reconnaissance de la pluralité des objectifs du développement durable conduit à une reconnaissance élargie des fonctions des plages, y compris du point de vue de l environnement dont il convient de tenir compte pour évaluer l ensemble des composantes de la valeur économique et écologique de ces milieux (Rey-Valette et al., 2006). Cette prise en compte de la diversité des enjeux vers une gestion adaptée des risques nécessite l intégration des représentations des acteurs et des usagers des plages indispensables à une approche concertée. Pourtant, assez peu d analyses abordent l évaluation de la vulnérabilité et la perception des risques côtiers par les acteurs. Meur-Férec et al., (2006) ont établi une grille méthodologique d évaluation de la vulnérabilité concernant l érosion à partir d enquêtes auprès de la population et des acteurs Mise en place du programme INTERREG III-C Sud BEACHMED-e C est dans ce contexte de recherche d une coordination des objectifs, des actions et des politiques pour la gestion des zones côtières qu est né le projet européen INTERREG III-C Sud BEACHMED-e 7 ( ). Ce projet, résultant d un partenariat entre plusieurs régions méditerranéennes et européennes, a pour objectifs de constituer un réseau d échange de données et d expériences sur la gestion de l érosion en Méditerranée en instituant un partage des tâches entre partenaires. Une première phase de BEACHMED ( ) a permis d étudier la faisabilité du procédé de rechargement par l apport de grandes quantités de sables issues des fonds marins. Un second projet, BEACHMED-e, a été engagé en 2005 et court jusqu en Ce prolongement traduit la volonté d action commune à l échelle méditerranéenne, et le besoin pour tous les partenaires d élargir leurs domaines de connaissance et de compétence, en particulier concernant le recours à la GIZC qui correspond aux orientations politiques européennes en matière de développement durable et qui tend à devenir un cadre de référence des politiques publiques sur le littoral. Le projet BEACHMED-e peut être considéré comme un programme de recherche appliquée et interdisciplinaire sur l utilisation de nouvelles technologies pour réaliser un suivi précis et régulier du trait de côte, et pour élaborer de nouvelles méthodes de gestion du littoral, considérant aussi bien les dimensions naturelles que socio-économiques de cet espace. Conclusion de la première partie : L érosion côtière représente donc un risque pour le littoral urbanisé du département de l Hérault. Les connaissances scientifiques sur l aléa érosion se développent, cependant les études ne peuvent lever les incertitudes concernant les risques d élévation du niveau de la mer. Les politiques de gestion doivent donc évoluer vers une adaptation de l homme à la nature. Cette évolution ne peut se faire sans une participation active des individus pour une gestion concertée du littoral. Il s agit donc au travers des perceptions du risque et des politiques d évaluer le degré d information, de prise en compte et d acceptabilité des populations directement confrontées à l aléa. Les processus engagés dans la démarche de GIZC impliquent une nouvelle dynamique sociale via l implication des acteurs, l ouverture au dialogue, la communication avec le public (COI-UNESCO, 2002). 7 Beachmed «Strategic management of beach protection measures for the sustainable development of Mediterranean coastal areas» ( 13

14 2 ème Partie : Méthodologie et positionnement de la recherche Afin d aboutir à une évaluation de des politiques de gestion il est nécessaire de mieux connaître les perceptions des acteurs et des usagers des plages des risques d érosion et de submersion marine. Selon l'approche des sociologues (Beck, 2001 ; Douglas, 1981 ; Douglas et Wildavsky, 1982 ; Peretti-Watel, 2000, etc.) cités par Meur-Ferec (2006) les perceptions du risque sont des représentations sociales, culturellement déterminées, variables selon les sociétés et la place de chacun au sein de celle-ci. Le risque n est alors jamais perçu de la même manière dans le temps, dans l espace ou par un ensemble d individus. Dans cette partie, il s agit de déterminer les outils d analyse des représentations et des perceptions du littoral et de la zone côtière. Plusieurs référentiels théoriques sont ainsi mobilisés. 1. Analyse des perceptions et des représentations sociales vers une identification des logiques d acteurs Afin de développer des stratégies de gestion adaptées et coordonnées, il est nécessaire de comprendre les perceptions sociales qui se confrontent ou s ajoutent face aux risques d érosion et à la multiplicité des aménagements proposés sur le territoire côtier. Les sciences sociales entrent en scène au sein d une approche pluridisciplinaire permettant de répondre à la problématique suivante : Quelles sont les perceptions sociales de l érosion et des enjeux du littoral de l Hérault, des politiques d aménagement et de gestion? «La sociologie de l environnement s intéresse aux différentes traductions que prend le concept de la nature au cours de son émergence sur la scène publique mais aussi aux perceptions, valeurs et intérêts des différents acteurs et usagers sociaux occupant des espaces naturels vulnérables» (Santerre C., 2006). L étude des perceptions permet d aboutir à une vision globale et plurielle des enjeux de gestion au travers de l analyse des perceptions des individus La notion de représentation sociale D après Jodelet (1989), le concept de représentation sociale désigne «une forme de connaissance spécifique, le savoir de sens commun, dont les contenus manifestent l'opération de processus génératifs et fonctionnels socialement marqués. Plus largement, il désigne une forme de pensée sociale. Les représentations sociales sont des modalités de pensée pratique orientées vers la communication, la compréhension et la maîtrise de l'environnement social, matériel et idéal. En tant que telles, elles présentent des caractères spécifiques au plan de l'organisation des contenus, des opérations mentales et de la logique. Le marquage social des contenus ou des processus de représentation est à référer aux conditions et aux contextes dans lesquels émergent les représentations, aux communications par lesquelles elles circulent, aux fonctions qu'elles servent dans l'interaction avec le monde et les autres». Les représentations sociales sont des systèmes d interprétation qui organisent les conduites et communications sociales. Ainsi, ce qui parait réel pour un individu peut ne pas l être pour un autre, les perceptions de la réalité sont orientées par ces systèmes d interprétation. Ces représentations ne peuvent pas être abordées seulement au travers des propos des personnes interrogées car celles-ci mélangent dans leur discours les éléments relatifs à leurs perceptions relevant du système de valeur qui fonde leur comportement et les éléments de justifications qui renvoient à des positions guidées par leur statut, à des conventions sociales ou à des rapports entre acteurs face à des questions données La construction des comportements des individus face aux risques naturels : de la phase de perception au comportement des individus Pennanguer (2005) met en évidence les phases de construction des comportements des individus et distingue : > La phase de perception vers la construction de la réalité de l individu avec l intervention de la sensibilité de l acteur, l échelle de temps et d espace dans laquelle l individu s inscrit et son degré 14

15 de connaissance et d information. Ces perceptions deviennent alors synonymes de vérité pour l individu. > La phase de réflexion amène l individu à définir sa position au travers de différents filtres : les ambitions, les craintes et la tolérance (degré d acceptabilité et capacité d écoute). > La phase de réaction fait intervenir la conviction et le pouvoir de l individu et détermine la robustesse de la position de l acteur et son comportement dans l espace publique de gestion Perception des risques et identité sociale La perception des risques varie selon les groupes sociaux des personnes enquêtées et de leurs liens avec le territoire en jeu. De plus il est important d étudier si leur activité et leur pratique est à l origine de l érosion ou si elle en subit les conséquences de façon plus ou moins directe. En effet, lorsque les acteurs et les usagers du territoire admettent que la nature comporte des dangers, ils acceptent de moduler leurs activités en fonction des contraintes collectives imposées par la vulnérabilité de ce territoire. «Il s agit d une gestion de l aléa naturel et de la vulnérabilité anthropique. L efficacité collective permet une réinscription sociale du risque» (Cartier, 2005). L analyse de la perception des risques d érosion par les usagers et les acteurs permet de mieux comprendre leurs motivations et leurs logiques d exploitations d un actif naturel vulnérable. En effet, les populations face au risque s organisent et on souligne souvent la diversité des causes de la situation et le rejet de la responsabilité. Chaque acteur ou usager des plages est porteur d une vision de la gestion idéale des choses et des autres individus à l origine de leur comportement. Il s agit dans un premier temps d analyser les profils des individus vers une mise en évidence des variations sociales sur le niveau de connaissance de l aléa, sur la sensibilité au risque, sur le niveau de confiance dans les différents gestionnaires (acteurs de la gestion du risque) et enfin sur le comportement avéré ou projeté face aux gestionnaires. Ainsi il est possible de mettre en évidence des variations dans les degrés d investissement des différentes catégories sociales et dans les degrés d acceptation du risque. L identité sociale s avère être un facteur explicatif puissant de la construction sociologique du risque. L identité sociale de l individu permet donc de mettre en évidence : > Les ambitions de l acteur ou de l usager, dans le cas de l acteur ces ambitions sont le reflet plus ou moins exact des enjeux de la structure par rapport aux politiques de gestion. > Les capacités de dialogue de l acteur ou de l usager au travers de liens qu il crée avec les parties prenantes impliquées et les gestionnaires. > La sensibilité de l acteur que l on identifie au travers de sa mémoire du risque liée à son antériorité sur le secteur Perception des risques et participation du public La question de l acceptabilité des risques repose sur des règles de gouvernance à élaborer dans lesquels la participation des individus est une des composantes à part entière. La vision du risque évolue avec l émergence de diverses crises et la reconnaissance des incertitudes scientifiques. Les gestionnaires du risque sont donc amenés à amplifier leur stratégie de communication et de dialogue avec les populations concernées. Les enquêtes permettent d identifier des manques potentiels au niveau de cette communication et donc au niveau des connaissances. De la réalité, l aléa, à la représentation de cette réalité pour l individu, il existe des variations résultant d une sélection de l information et d un accès différencié à celle-ci. Cette sélection dépend de sa participation et de son degré d information, soit un ensemble de filtres (Pennanguer, 2005). Ainsi l individu construit sa réalité qui a valeur de vérité. Plus le degré d information est faible, plus les préjugés et les idées préconçues auront de poids dans l élaboration de la représentation de l événement. La confrontation de la réalité ainsi construite par l individu et de ses préoccupations professionnelles ou non, va déterminer la position de l acteur ou de l usager qui sera alors plus ou moins ouvert au dialogue Perception et gestion du risque : les étapes de l analyse Figure 2 : Les critères d analyse des perceptions des individus (acteurs gestionnaires, parties prenantes impliquées et usagers) des risques d érosion côtière et de submersion marine vers une gestion intégrée du risque. 15

16 INCERTITUDES REALITE Evénement : aléas érosion et submersion marine Outils de construction d une réalité limitée et contextualisée Critères socioprofessionnels Dépendance de l économie locale aux plages Ambition de l individu - Réseau d acteurs impliqués et - Echelle de décision - Opinion à l égard des politiques de gestion en place Liens avec les parties prenantes impliquées Capacité de dialogue - Mémoire du risque - Antériorité sur le secteur - Lieu de résidence ou d activité Sensibilité de l individu - Accessibilité de l information - Sources d information - Confiance dans les institutions - Effort d apprentissage Connaissances et information F I L T R E S Enjeux par rapport aux politiques de gestion Capacité d apprentissage Réalité de l individu, construction d une représentation de l événement Confrontation Réalité Individuelle et Préoccupations Perception du risque et des politiques de gestion Position de l individu Logique d acteur Analyse des perceptions de tous les individus de la zone côtière vers une définition d une vision partagée de la situation COMPORTEMENT de l individu Degré d acceptabilité du risque Capacité d évoluer vers plus de concertation Vers une gestion Intégrée du risque d érosion côtière Quelles attentes? Quelles Perspectives? Quelles améliorations? Quels nouveaux risques ou facteurs? 16

17 De l aléa au comportement, les étapes de l analyse peuvent être résumées par la Figure 2. Les perceptions des individus sont donc le résultat d un ensemble de caractéristiques propres à chaque individu qui construit au travers de ces filtres individuels une représentation originale et personnelle de la réalité. Son comportement (capacité d évoluer vers plus de concertation) et son degré d acceptabilité du risque dépendent directement de ces perceptions. L analyse des perceptions du risque est une étape à la mise en place d une gestion intégrée et concertée de la zone côtière. Cette gestion intégrée du risque d érosion côtière s inscrit dans une démarche de GIZC et doit donc s articuler de manière cohérente avec les politiques publiques de gestion en place (Plan de Prévention des Risques (PPR), Inondations, Tourisme ). La mise en place d une gestion concertée de la zone côtière implique que la perception des individus évolue pour prendre en compte la vision des autres individus afin d aboutir à une vision plus globale et partagée de la situation. L identification de ces étapes d analyse permet la mise en place d une typologie des acteurs et des usagers. 2. Typologie des acteurs et des usagers La construction de la typologie des acteurs et des usagers des plages doit tenir compte des facteurs structurant les représentations et les relations aux plages. Les différents filtres analysés cidessus (Cf. Figure 2) nous permettent de distinguer les groupes au sein des catégories : > Les acteurs parties prenantes > Les usagers se rendant sur les plages dans un but récréatif Les techniques et modes d enquêtes sont donc distincts en fonction des catégories Identification des acteurs et des critères de classification Le développement durable et son application au littoral à travers la GIZC modifie non seulement les objectifs du développement mais aussi les interactions entre les acteurs, en particulier en introduisant des principes de participation et de concertation visant, à établir des compromis permettant d intégrer les objectifs et les intérêts particuliers des différents groupes sociaux. Par conséquent, l enjeu de la gouvernance est de tenir compte et de valoriser la diversité des points de vue et des situations tout en assurant leur interdépendance, ce qui implique deux conditions quels que soient les domaines et les échelles : la définition d un partenariat et l articulation des espaces et des temps. Un tel enjeu rend centrale la problématique de la médiation et conduit nécessairement à ouvrir l éventail des acteurs impliqués, consultés ou considérés. La liste des acteurs a été élaborée progressivement, on distingue trois catégories d acteurs et deux échelles : > Les gestionnaires locaux et transversaux (à l échelle départementale ou régionnale) > Les acteurs privés locaux et transversaux > Les représentants de l intérêt public locaux et transversaux (associations). Une grille de classification fonctionnelle de ces acteurs peut être proposée. Elle permet de croiser le statut de l acteur, son niveau de sensibilité au développement durable notamment à travers sa proximité vis-à-vis d une logique de conservation ou bien d exploitation / valorisation, qui recouvre une partition entre des logiques plutôt de court terme ou au contraire de long terme et enfin en fonction de son rapport plus ou moins fort de familiarité à l objet. On peut ainsi distinguer six catégories d acteurs en fonction de leur situation dans cette matrice : > Les acteurs codés 1 : gestionnaires publics de l érosion côtière > Les acteurs codés 2 : autres gestionnaires publics liés au littoral > Les acteurs codés 3 : gestionnaires sectorielles > Les acteurs codés 4 : associations liées à la conservation des espaces naturels > Les acteurs codés 5 : autres associations > Les acteurs codés 6 : acteurs privés La figure 3 présente la matrice, les acteurs sont codés en fonction de leur degré d implication dans les processus de gestion de l érosion côtière (axe vertical), en fonction de leur perception des enjeux de gestion (s ils répondent à une logique d exploitation ou de conservation : axe horizontal) et enfin en 17

18 fonction de leur degré de familiarité par rapport aux plages et au secteur géographique considéré (diagonale). Figure 3 : Typologie fonctionnelle des acteurs intégrant leur degré de proximité aux plages Rapport distancié aux plages Gestionnaires érosion Code 1 Implication élevée dans les processus de gestion de l érosion côtière Gestionnaires locaux Code 2 Gestionnaires Code 3 liés au littoral Logique orientée conservation (vision de long Code 4 Acteurs associatifs environnementalistes Implication faible dans les processus de gestion de Acteurs associatifs sectoriels Code 5 Acteurs économiques sur le littoral Code 6 Rapport de familiarité aux plages Logique orientée exploitation (vision de court terme) (d après Beuret et Tréhet, 2001) Il s agit a u travers de cette typologie, d identifier des groupes d acteurs présentant, par hypothèse, une homogénéité au niveau des perceptions des risques vers une analyse des comportements d acteur La typologie des usagers des plages L étude de la construction des perceptions sociales a mis en évidence des filtres à l origine de la diversité des représentations d une même réalité. Au niveau des usagers des plages l antériorité sur le secteur géographique et les enjeux individuels de propriété (propriétaire exposé ou non au risque) semblent être les facteurs déterminants pour la construction des perceptions du risque. Cela permet de distinguer quatre catégories : > Les résidents locaux d une commune littorale Locaux (habitants de l Hérault) > Les résidents locaux d une commune non littorale > Les propriétaires d une résidence secondaire dans une commune littorale de l Hérault Non Locaux > Les touristes de passage dans l Hérault 2.3. Le choix des sites Les facteurs de sélection Les sites ont été choisis en fonction des degrés d aléas érosion côtière et submersion marine. Ensuite, les recouvrements entre les échelles des cellules sédimentaires (dimension écosystémique) et celles des unités de gestion (dimension sociosystémique). Deux aspects doivent plus précisément être pris en compte dans l aspect unité de gestion, c est-à-dire l unité administrative de gestion comme 18

19 le nombre de communes concernées par cellule sédimentaire, et le rayon d attraction des plages pour la population résidente (homogénéité géographique des usagers locaux). Enfin, pour évaluer la procédure de concertation dans un contexte de gestion intégrée, il est important d avoir des zones où la diversité des usages est importante et ne se limite pas aux activités touristiques mais permet aussi de tenir compte des activités traditionnelles que sont l agriculture ou la pêche et les cultures marines (Cf. Annexe 3 : Choix des sites pilotes et délimitation des secteurs d enquête) Les sites et plages sélectionnés Le littoral de l Hérault présente 90 km de linéaire côtier qui représentent 11,4% du cordon littoral régional. La validation des sites pilotes a été réalisée avec le Conseil Général et auprès des partenaires du programme Beachmed. Les trois sites pilotes retenus dans le cadre du travail de recherche sont : Valras-Plage, Sète et Palavas-les-Flots. Tableau 1 : Présentation des plages Commune Plage km l m² Typologie 8 Surveillance Valras-Plage Rive droite Urbaine OUI Rive gauche Naturelle NON Lido de Sète à Marseillan Naturelle NON Sète Plage de Villeroy Urbaine OUI Plage de la Corniche Urbaine OUI Palavas-les-Flots Rive Droite OUI Urbaine Rive Gauche OUI Prévost Naturelle OUI Valras-Plage constitue une transition entre une zone stabilisée artificiellement par des brises lames et une zone naturelle (sur la commune de Vendres). Il constitue la limite de la zone urbanisée et est particulièrement sensible à la submersion lors de tempête. Le Lido de Sète à Marseillan est fortement soumis à l érosion et la route Sète-Marseillan le long du rivage a été de nombreuses fois détruite lors de coups de mer. Le recul stratégique a été adopté pour restaurer un fonctionnement naturel du site. Le cas de Palavas-les-Flots semble intéressant pour l étude de la perception globale que les populations ont des phénomènes d érosion côtière puisque suivant un compte rendu de la réunion de travail au Service Maritime et de Navigation du Languedoc Roussillon (SMNLR) du 14 décembre 2006, ce niveau de conscience est très faible. Or, dans le cadre d une politique de gestion intégrée de l érosion l accent doit être mis sur les procédures de concertation passant par une phase préalable de communication. 3. Stratégies d enquête : questionnaires et échantillonnage L enquête vise à analyser la perception des phénomènes d érosion côtière et de submersion marine, et de la perception des aménagements et des politiques de gestion et du concept de GIZC, plusieurs questionnaires sont mis en œuvre en fonction de la typologie précédente (Cf. II.) : - Un guide d'entretien «Gestionnaires et acteurs parties prenantes impliqués dans les politiques de gestion des plages» avec trois variantes : les gestionnaires et acteurs parties prenantes impliqués dans la gestion de l érosion; les gestionnaires et acteurs parties prenantes impliqués dans la gestion du littoral; les acteurs porteurs d intérêts, secteurs - Un questionnaire «Usagers des plages» avec quatre variantes suivant la typologie définie: > résidents locaux des communes littorales > résidents locaux des communes non littorales/visiteurs journaliers > propriétaire de résidences secondaires > touristes (autres départements ou étrangers) 8 Suivant l étude intitulée «Les plages du LR, un capital à préserver à quels coûts?» (ACT Ouest- SCE Montpellier, 2006) définissant comme suit la typologie des plages: - la typologie «plage urbaine» regroupe les plages qui ont un front bâti proche de la plage. - la typologie «plage naturelle» regroupe les plages qui n ont pas d urbanisation en arrière plage. 19

20 Les questionnaires sont présentés en Annexe 4 : Guide d entretien acteur et questionnaire usager des plages Présentation du guide d entretien et objectifs des enquêtes acteurs L objectif de cette enquête est d évaluer les politiques de gestion de l érosion côtière et de la submersion marine du point de vue des principes de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). Elle est aussi l occasion de recueillir les représentations que se font les acteurs de ces phénomènes, de la GIZC et plus généralement du développement durable. Il s agit d un guide d entretien auprès d un nombre réduit d acteurs mais qui sont représentatifs des types de parties prenantes. Il s agit d enquêter les représentants des services de l État, des collectivités territoriales, des organisations et associations professionnelles, des associations d usagers ou représentants de la population Logique du questionnaire et mode d enquête Au total, une dizaine d acteurs par site ont été enquêtés, auxquels nous pouvons rajouter une vingtaine d acteurs clés aux échelles départementale et régionale. L objectif est d être le moins directif possible. Les entretiens doivent être retranscrits le plus fidèlement et précisément possible, notamment au niveau de la terminologie exacte employée, de façon à pouvoir ensuite analyser les discours. Ainsi, dans la mesure du possible il est préférable d enregistrer les entretiens. La durée des entretiens varie de 30 minutes à 3 heures en fonction du degré d implication de l acteur dans les processus de gestion ou en fonction des enjeux de son activité face au risque d érosion côtière et de submersion marine. La construction de ces questionnaires est basée sur les études de Meur-Férec et al. (2002). Au total, six rubriques ont été distinguées, certaines communes à l ensemble des acteurs d autres spécifiques aux types d acteurs. Ceci est restitué dans le Tableau 2. Tableau 2: Présentation des grandes rubriques du questionnaire «acteur» Thématiques Commune Spécifique Nombre de questions A Présentation de l interlocuteur X 9 B Analyse des enjeux / érosion X 24 C Analyse des représentations X 12 D Perception des politiques liées à l érosion X 6 E Accès et niveau d information X X 8 F Perspectives X 6 Total 65 (Cf. Annexe 4 : Guide d entretiens acteurs et questionnaires usagers des plages) Structure des acteurs enquêtés La liste des acteurs rencontrés s est construite au fur et à mesure du projet. Les acteurs transversaux nous ont peu à peu fourni les informations nécessaires à la construction de la liste d acteurs locaux au travers de la définition des enjeux de gestion (Cf. Annexe 5 : Liste et typologie des acteurs enquêtés). Tableau 3 : Nombre d acteurs rencontrés en fonction des différents critères (codes : Cf. Figure 3) Code Locaux Transversaux Total Sous total Acteurs gestionnaires Sous total Associations Sous total Acteurs privés Total

21 Profil des enquêtés à partir de quelques variables structurelles L analyse des profils des acteurs repose sur 36 entretiens, les autres n étant pas suffisamment précis. Les résultats sont présentés en fonction de la typologie fonctionnelle qui a été élaborée dans la deuxième partie (Code 1 à 6 de la Figure 3). Figure 4 : Distribution des acteurs enquêtés selon les classes d âge 10 Nombre de acteurs age ans ans ans ans 60 et + code La majorité des gestionnaires de l érosion côtière interrogés ont entre 30 et 39 ans. En ce qui concerne l antériorité sur le secteur géographique il apparaît que les acteurs gestionnaires sont peu natifs de la région alors que les acteurs porteurs des enjeux économiques (codés 5 et 6) sont au contraire en majorité nés dans la zone littorale. Cette antériorité dans la zone d étude est un facteur déterminant des représentations sociales qui influence donc fortement les perceptions des acteurs et leur comportement. On peut supposer que l attachement au site sera d autant plus fort pour une personne née dans la zone concernée. Par ailleurs, on peut aussi supposer que le risque est plus facilement accepté par des personnes dont l antériorité est faible sur le secteur et à ce niveau encore, la plus ou moins grande antériorité des acteurs va fortement déterminer les enjeux de gestion perçus par les acteurs interrogés. De même, l analyse de la distribution des lieux de résidence montre que les acteurs gestionnaires ne résident pas sur le littoral alors que la majorité des élus et des acteurs porteurs d intérêt public ou économique sont au contraire résidents d une commune littorale du département de l Hérault (Sites pilotes ou autres). Là encore cette différence de situation va influencer leur définition des enjeux de gestion et leur degré d acceptabilité des risques Questionnaires et échantillonnage des usagers Le questionnaire «usager des plages» doit permettre de fournir des informations relatives aux modes d utilisation des plages en fonction des profils sociaux des individus enquêtés, aux perceptions des risques côtiers que sont l érosion côtière et la submersion marine, des politiques publiques mises en œuvre, et de la GIZC, ainsi que les montants monétaires que les individus seraient prêts à payer en termes d usages directs et indirects Logiques du questionnaire et mode d enquête La logique du questionnaire «usager des plages» est la suivante (quelques questions sont communes avec les questionnaires acteurs) : 21

22 Tableau 4 : Présentation des grandes rubriques du questionnaire «usager» et du nombre de questions correspondant Thématique Résidents communes littorales Résidents communes non littorales Résidents secondaires Touristes A Identifications des individus enquêtés B Type de résident C Fréquentation et les usages des plages D Perception des risques d érosion côtière E Pratiques et politiques de gestion de l érosion côtière F Perception des risques de submersion marine et les actions souhaitées G Mesure du Consentement A Payer (CAP) Total (Cf. Annexe 4 : Guide d entretien acteur et questionnaire usager des plages) Mode d échantillonnage Au total 301 enquêtes ont été réalisées pour l ensemble des 3 sites pilotes. Il s agit d équilibrer le nombre d enquêtes en fonction des caractères urbain ou naturel des plages et du kilomètre linéaire des plages étudiées. Ainsi, sur le Lido de Sète à Marseillan le nombre d enquête est plus important. Enfin, il convient de tenir compte des variations du nombre et du profil des usagers (suivant la typologie) en fonction des périodes. Tableau 5 : Plan d échantillonnage Site/ Saison Site Saison 1 Saison 2 TOTAL Valras Rive Droite Valras Rive Gauche Corniche Sète Villeroy Sète Lido de Sète à Marseillan Prévost Palavas Palavas Rive Droite Palavas Rive Gauche Sous Total Plages Urbaines Sous Total Plages Naturelles TOTAL x 2 Deux saisons ont été distinguées (avril - juin et juillet - août) et l effectif des enquêtes par saison est calculé de façon à être représentatif de la fréquentation (celle-ci doublant en saison estivale). Les personnes sont interrogées de manière aléatoire sauf en ce qui concerne les tranches d âge et les genres (recherche l équilibre des quantités). L équilibre entre les différents types de résident est également souhaitable. Le questionnaire est donné aux personnes interrogées qui remplissent eux même les quatre premières parties. Les trois dernières sont faites sous forme d échange entre l enquêteur et l enquêté Profil des enquêtés à partir de quelques variables structurelles L analyse des résultats se fait par l utilisation du logiciel «Le Sphinx Plus ²». L annexe 6 présente la synthèse des résultats des enquêtes usagers des plages (Cf. Annexe 6 : Synthèse des résultats des enquêtes usagers des plages). 22

23 Tableau 6 : Typologie et répartition Nb. cit. TYPE Fréq. Résident commune littoral Hérault Résident commune non littoral Hérault Résidence secondaire Touriste TOTAL CIT ,6% 60 19,9% 62 20,6% ,9% % Locaux (Résidents Hérault) Non Locaux (Résidents hors Hérault) Il existe un clivage entre résidents locaux et non locaux au niveau du degré d information et d acceptabilité du risque. L attachement est d autant plus fort que l antériorité de la personne sur le site est élevée, mais les propos sont plus modérés : les habitants de la région sont en général plus réalistes et moins idéalistes. En termes sociodémographiques, la répartition par sexe est globalement bien respectée ; la répartition par tranche d âge est moins bien respectée : les 65 ans et plus sont sous représentés alors que les ans sont sur représentés. Il est intéressant de noter que 45% des résidents de communes non littorales interrogés sont des jeunes de moins de 28 ans. Les jeunes passent plus de temps sur les plages (24% d entre eux reste la journée contre des valeurs n excédant pas 15% pour les autres classes d âge). Tableau 7 : Genre des sondés Tableau 8 : Age des sondés SEXE Homme Femme TOTAL CIT. Nb. cit. Fréq ,5% ,5% % AGE et plus TOTAL CIT. Nb. cit. Fréq ,9% ,2% 69 22,9% 21 7,0% % L analyse des résultats montre qu il existe peu de différence entre les sites alors que la partition entre plages urbaines et naturelles est plus significative. En matière de perception et de gestion des risques côtiers, l identité sociale n est pas un facteur paraissant discriminant. En effet, on n observe pas de différence significative en fonction des catégories socioprofessionnelles contrairement à l étude menée sur le littoral de la Côte d Opale (Pas de Calais) qui montre que les représentations du risque dépendent de l identité sociale (catégories socioprofessionnelles comme facteur explicatif fort) (Flanquart et al., 2006). L âge est un facteur explicatif au niveau des usages mais peu discriminant en ce qui concerne les perceptions. Conclusion de la deuxième partie : Cette description montre qu il s agit de considérer l échantillon des usagers et des acteurs dans son intégralité pour avoir une vision globale de la culture du risque sur le littoral. Il sera également utile d observer l échantillon usager par catégories : âge, type (locaux ou non locaux) et en fonction de la typologie des sites (naturel ou urbain) pour mieux répondre aux attentes d une population variée et l échantillon acteur en fonction de la typologie fonctionnelle pour mieux comprendre leurs logiques de gestion. 23

24 3 ème partie : Quelles représentations des plages et de l érosion côtière? Il s agit de distinguer la perception réelle de l individu et celle qui répond d une justification autre : les individus, face à l enquêteur ont tendance à répondre ce qui leur semble être politiquement correct. 1. Image des plages : univers collectif du calme et de la tranquillité 1.1. Un facteur fort d attractivité et de fidélisation > Séjour des touristes dans une commune littorale et fréquentation des plages à proximité La majorité des personnes interrogées dont la résidence principale se situe hors Hérault et ne possédant pas de résidence secondaire dans le département (88,8% d entre eux) choisissent pour commune de séjour une commune littorale. De plus la plupart de ces touristes interrogés (66,4% d entre eux) séjournent dans la commune même (site pilote). La proximité de la plage par rapport au lieu de résidence apparaît comme le principal critère de choix des plages (cité 115 fois parmi les critères de choix recueillis très largement avant la propreté citée 22 fois). Lorsque la commune de séjour est une commune non littorale, c est en général une grande ville à proximité des communes littorales (Montpellier, Béziers). > Régularité des séjours des touristes L analyse des résultats montre que la majorité (75,8%) des touristes vacanciers est déjà venue dans le département et dans la commune de séjour quelque soit le secteur d étude. Il existe une véritable fidélisation du touriste saisonnier. > Caractère déterminant de la présence des plages dans les choix résidentiels des populations des communes littorales Pour 82,7%, des résidents d une commune littorale interrogés, la présence d une plage a joué un rôle dans le choix de la commune de séjour. Au total, les plages de l Hérault représentent un espace attractif : la présence d une plage est le critère de choix principal des résidents et des vacanciers qui ont tendance à choisir leur lieu de résidence ou de séjour en fonction de la proximité aux plages. On retrouve là les résultats de l enquête MIAL (Mission Littoral, 2002), où les plages et le soleil étaient les principaux facteurs de choix cités Une approche sociale de la plage comme lieu de détente et de loisir pour les usagers et les acteurs privés Les plages sont perçues de manière globale comme un lieu de détente et de loisir. L analyse des questionnaires usagers montre que la population a une image positive des plages comme espace de détente et de tranquillité : 24

25 Figure 5 : Représentation des plages par les usagers Lieu de Repos et de détente 319 Chaleur Soleil Lieu de Loisir Mer 76 Espace naturel Lieu de rencontre Enfants Espace de Liberté Espace d'épanouissement Bonheur Propreté Qualité des lieux Une plage tranquille n est pas une plage déserte mais un lieu de sociabilité pacifique, non pas du vide et de la solitude mais des gens ensemble apaisés, décontractés et joyeux (Urbain, 1994). La plage est le lien entre la nature et l homme (mer et espace naturel). Urbain (1994) souligne que «la plage est un théâtre où la société se dévoile se dénude mettant en scène la dimension affective et sensible des relations sociales», cette caractéristique apparaît ici avec la notion de rencontre largement citée (famille, amis ). Il décrit également les plages comme un lieu de contact direct : «sur les plages rien ne vient s interposer entre vous et vos enfants». L ensemble des réponses ne recouvre que très partiellement l image «d espace de liberté» mis en avant par les usagers lors des enquêtes nationales (CELRL, 1995). Les acteurs porteurs d intérêt codés 5 et 6 (Cf. Figure 3) rejoignent l approche sociale des plages décrite par les usagers. L image dominante est celle de très belles et grandes plages de sable fin. Les acteurs du Lido de Sète montrent notamment un attachement particulier aux plages qualifiées «d exceptionnelles pour la qualité de leur sable et leur superficie. L intérêt de la conservation est certain et fait intervenir la revégétalisation des dunes qui est un élément important pour lutter contre l érosion», «les plages sont très belles : 20 km de plages jolies». La propreté et l entretien des plages sont également des éléments qui sont soulignés par ces acteurs. Le seul bémol exprimé concerne la différence de valorisation saisonnière des plages qui sont peu entretenues («sales») et «laissées à l abandon pendant les mois d hiver» Une approche environnementale de la plage comme actif naturel dégradé pour les acteurs gestionnaires Les acteurs gestionnaires de l érosion côtière ou du littoral ont une image plutôt négative du littoral Héraultais. Les gestionnaires publics spécialisés érosion (code 1) (Cf. Figure 3) qualifient les plages comme étant «anthropisées et artificialisées», «plages sales», «milieux dégradés». Malgré tout, ces acteurs soulignent que les plages sont également un lieu de liberté, de farniente, un lieu familial et populaire dédié aux loisirs et au tourisme de masse. L opinion des autres gestionnaires publics liés au littoral (code 2) est plus tempérée. Ils mettent en avant la dualité de l image des plages héraultaises : espace à la fois «bétonné», «mité», «moche», mais aussi espace naturel qui comporte un intérêt touristique et constitue une «rente patrimoniale» certaine. Les acteurs associatifs quant à eux, retiennent davantage le côté consommation d espace et étendue de sable en soulignant que cela fait partie d une demande exprimée par les usagers. Mais certains notent également la contradiction entre cette demande de sable et d espace et le fait que les plages aient tendance à rétrécir voire par endroit à disparaître. Certains font observer que celles-ci sont peu esthétiques et pas toujours bien mises en valeur. Ainsi un représentant d association affirme : «les plages du sud n ont rien à voir avec les plages bretonnes ou brésiliennes. Elles ne sont pas belles, pas esthétiques, étroites et pas agréables, en plus il n a pas de marée. Les plages sont minables et l arrière plage est moche : anthropisation plus, plus». Une majorité d acteurs regrette le manque de respect des touristes vis-à-vis de l espace naturel. Il s agit d un tourisme peu sensibilisé aux problématiques environnementales : «le Languedoc Roussillon est une région qui a une des plus mauvaises images des plages : populaires, moches, bétonnées, sans autre attrait que le sable, le soleil et les huiles solaires bien grasses. Ce sont des plages populaires et bon marchées». La popularité de ces plages est perçue par certains comme 25

26 «un aspect sympathique de ces plages mais ayant des conséquences directes sur l environnement». Un gestionnaire confirme qu il s agit d aller vers un tourisme raisonné et vers une prise de conscience des enjeux environnementaux par les populations Vers une définition du rôle des plages La qualité du sable et de l eau (propreté), la nature de la fréquentation et la taille des plages sont les critères de qualité principalement cités pour les plages. La plupart des usagers recherche un espace de détente avec un minimum de confort. Ainsi 21,9% des usagers préfèrent les plages «très aménagées et faciles d accès», 57,5% préfèrent les plages «avec quelques aménagements» et 20,6% favorisent les plages «pas du tout aménagées». Plus de 60% des personnes interrogées souhaitent la présence sur les plages de WC, de douches, de poste de secours, de poubelles et d un nettoyage systématique. Dès lors que le littoral n est pas perçu comme un milieu naturel, les aménagements réalisés ne présentent pas de caractère offensif aux yeux des usagers. Les usagers veulent une nature sans risque mais sans signe de la présence humaine (nature de la fréquentation : pas trop de monde), c est l illusion du sauvage avec la garantie de la sécurité. L usager type perçoit la plage au travers d une signification paysagère et n a pas de conscience du rôle environnemental de ce véritable «réservoir de biosphère» décrit par les acteurs interrogés. On retrouve là, les observations de Meur-Férec (2006) dans le Nord Pas de Calais. 2. Perception des phénomènes d érosion côtière et de submersion marine Le risque le plus perçu par les usagers des plages est les risque de «pollution» (cité 131 fois). Le risque d érosion (cités 87 fois) apparaît sous deux aspects, l évolution des plages, leur disparition («perte de sable», «diminution des plages» ) et par le terme «érosion» lui-même. L influence de l homme sur les plages est également identifiée au travers des termes «artificialisation» (cité 4 fois) et «surfréquentation» (cité 10 fois) impliquant des dégradations de l espace naturel côtier Perception de l érosion côtière Perception de l érosion côtière par les acteurs Il est intéressant de chercher à analyser la définition de l érosion côtière en fonction des groupes d acteurs (Cf. Figure 3) afin de mettre en évidence le degré de connaissance des personnes interrogées en fonction de leur familiarité avec cette question. Pour les acteurs appartenant au premier groupe (code 1 : gestionnaires publics spécialisés érosion), le processus d érosion est décrit à l échelle de la dynamique sédimentaire avec des termes précis et spécialisés «déficit et apport de sédiments ; matériel sableux ; hydrosédimentaire». Il s agit d une définition technique dans lesquelles les causes sont analysées et différenciées précisément : causes naturelles et impact de l urbanisation. Les acteurs appartenant au second groupe (code 2 : autres gestionnaires publics littoral), emploient quant à eux le plus souvent le mot «sable». Il s agit pour ces acteurs d un phénomène de régression du linéaire côtier avec une disparition du sable. Les causes du processus sont également citées. Pour les élus et gestionnaires économiques (code 3), l érosion correspond à une diminution de la plage et leur définition intègre l évocation des enjeux au travers de l expression «perte de surface». Les risques associés au recul du trait de côte sont également intégrés dans la définition. Les causes du phénomène ne sont pas analysées. La «disparition des plages est difficile à comprendre, redoutable et inexorable». L érosion côtière représente un risque et la réalité du processus est mise en évidence au travers des enjeux menacés. Les définitions des acteurs du quatrième groupe (code 4 : acteurs associatifs liés à la conservation) sont diverses et ne permettent pas de mettre en évidence un thème récurrent. Les échelles de perceptions du phénomène sont variées : sédiments, plage, système plage dune, environnement marin. Les autres acteurs associatifs (code 5) proposent une définition plus globale, le processus d érosion côtière est défini au travers de ses conséquences sur la côte : «mer qui ronge les côtes, ronge les plages». Enfin les définitions recueillies auprès des acteurs économiques privés (groupe code 6) sont proches de celle du groupe précédent. Le processus n est pas défini mais il est qualifié : «problème, risque réel, important, inquiétant». 26

27 Hormis pour les acteurs gestionnaires de l érosion côtière, les processus d érosion côtière sont globalement peu pris en compte dans les définitions. Les acteurs identifient le processus au travers des conséquences qu il peut avoir sur les infrastructures ou sur les écosystèmes de bord de mer suivant les enjeux des institutions représentées par l acteur interrogé. L érosion représente un risque réel dont l évolution et les dynamiques sédimentaires sont peu palpables tandis que les enjeux eux sont clairement identifiés. Le phénomène est donc perçu comme un risque réel au travers des menaces qu il représente aux yeux des acteurs Perception de la sensibilité des populations à l érosion côtière Les acteurs impliqués dans la gestion du littoral et de l érosion évoquent le fait que la population globalement sous-estime le phénomène d érosion dans la mesure où elle reste peu ou mal informée et perçoit ce phénomène principalement à travers des épisodes ponctuels de tempête. Certains acteurs répondent spontanément que les populations n ont pas conscience du problème puisqu elles n ont pas le recul nécessaire : «les gens n ont pas forcement conscience du problème». Chaque fois qu on essaie de freiner l invasion «les gens ne comprennent pas, ils ont une vision à court terme de la plage». Plusieurs acteurs soulignent que la perception des populations dépend fortement de l ancienneté et de l ancrage familial de la population sur le territoire par intégration de la valeur sentimentale et patrimoniale associée aux souvenirs d enfance et aux souvenirs familiaux. Il y aurait ainsi des différences sensibles de perception entre résidents locaux de longue date, néo-héraultais et même résidents de l arrière pays Perception de l érosion côtière par les usagers Les usagers définissent l érosion côtière comme «une dégradation de l écosystème côtier et une perte de sable et de terres côtières» à 45%. La question étant une question fermée, ils répondent ce qu ils leur semblent être le plus cohérent, cependant lors de la deuxième partie du questionnaire, ils demandent souvent à l enquêteur de redéfinir le concept. La sensibilité des usagers face au phénomène d érosion côtière transparaît plus fidèlement au travers de la question concernant le risque d érosion : «Qu en pensez-vous?» présentant un fort taux de non réponse (30%) montrant que les usagers se sentent peu concernés par le risque d érosion. De même à la question : «Y a-t-il des phénomènes d érosion côtière et de recul des plages où vous vous rendez?», on observe 17,9% de non réponse, 15,6% de non et 66,4% de oui. Ces résultats confirment les perceptions des acteurs quant à la sensibilité des populations. Il s agit de vérifier l hypothèse émise concernant les différences de sensibilité en fonction des origines géographiques (résidents des communes littorales ou non, locaux ou non ). En effet, l analyse croisée de perception du risque et des phénomènes d érosion par les usagers («Y a-t-il des phénomènes d érosion côtière et de recul des plages où vous vous rendez?»), en fonction des types des personnes interrogées, montre que les résidents des communes littorales par leur proximité et leur attachement au site sont plus sensibles aux conséquences de l érosion côtière et à la dégradation des plages (ainsi le pourcentage de non-réponse est plus faible : 13,2% contre 21,4% de non-réponse et 20,6% de non pour les touristes). L analyse croisée entre sensibilisation au problème d érosion et âge montre que proportionnellement les personnes de la classe d âge 65 ans et plus sont plus informées sur la question de l érosion grâce à leur antériorité sur le secteur (échantillon constitué majoritairement de résidents locaux des communes littorales (47,6% des personnes de 65 ans et plus interrogées sont des résidents des communes littorales)). De plus à la question «comment en avezvous entendu parler», le terme «visible» apparaît avec une fréquence d occurrence seulement égale à 37 (alors que le terme «télévision» est le plus cité : 149 fois). Or si on observe le type de personne ayant répondu (entre autre) «visible», on remarque que 21 ont plus de 50 ans et que 13 sont des résidents locaux des communes littorales. Ces personnes sont donc sensibles au phénomène d érosion côtière présent sur leurs plages. L ensemble de ces observations confirme les hypothèses émises par les acteurs. La perception du risque d érosion côtière apparaît donc liée à l antériorité de la personne sur le secteur géographique. La conscience du risque diffère de la connaissance du phénomène en lui-même ce qui rejoint l hypothèse des filtres par rapport aux représentations (Cf. Figure 2). En effet le risque d érosion côtière est le plus souvent identifié au travers de ces conséquences sur les plages et non à l échelle de la dynamique sédimentaire. 27

28 2.2. Perceptions des causes de l érosion côtière Il s agit de mettre en évidence quelles sont pour les usagers les causes de l érosion côtière et les pratiques qui l aggravent. Pour la majorité des usagers interrogés, le réchauffement climatique est perçu comme la cause principale de l érosion côtière avec une avancée menaçante des eaux (236 termes cités se rapprochent de ce thème). L anthropisation et les conséquences d une surfréquentation et de l artificialisation des côtes est également repris par un grand nombre d usagers (90 termes cités se rapprochent de ce thème). Ils identifient les constructions en première ligne comme des pratiques aggravant l érosion des plages. La mauvaise gestion du phénomène d érosion ou le manque de gestion sont également dénoncés. L érosion est également décrite comme un phénomène dont les causes sont naturelles (par les effets du vent des courants et des tempêtes). Concernant les acteurs, la moitié (56%) s accorde à dire que la surfréquentation est une pratique qui aggrave l érosion des plages, les deux tiers (64%) perçoivent l altération des dunes comme un facteur l aggravant également. L entretien des plages, par exemple, est également perçu comme porteuse d altération. Selon un agriculteur : «on retire tout : les coquillages et autres déchets naturels qui protègent le sable du transport par le vent, en plus du tassement à cause des pneus des tracteurs le nettoyage systématique est dangereux il faut mieux sensibiliser les gens». Ce constat a également été établi par le CELRL qui a mis en place une campagne de sensibilisation intitulée Méditerranée, le propre et le sale sur les plages de la Méditerranée : Accepter les posidonies, protéger les écosystèmes côtiers. L urbanisation du front de mer vient en seconde position (58.33%) des causes aggravant l érosion. Un élu met en évidence une mauvaise gestion et les conséquences de cette gestion : «c est un exemple de mauvaise gestion avec des travaux phénoménaux : le problème c est qu on aurait jamais du construire sur la plage. J ai été le premier à faire l erreur». Il faut noter que cette position est notablement plus forte chez les gestionnaires de l érosion et du littoral que chez les autres acteurs porteurs d intérêt : 86% des gestionnaires jugent que ces constructions aggravent fortement l érosion contre seulement 42% des porteurs d intérêt (associatif ou économique). Pour la même question, la position des usagers rejoint celle des acteurs porteurs d intérêt (codés 5 et 6, Cf. Figure 3) : seulement 37,5% d entre eux jugent les constructions de première ligne comme des pratiques aggravant fortement l érosion côtière. Pour 46,8% d entre eux, la construction de digues ou d épis n a pas d effet nocif sur les plages. Concernant les acteurs, plus de 50% sont conscients des effets nocifs de ces ouvrages. Cette analyse des causes du processus d érosion côtière dépend du degré de connaissance. L usager a conscience que toute action de l homme sur un espace naturel a des effets nocifs pour l équilibre naturel de ce milieu. Il lui est cependant difficile de quantifier l ampleur des conséquences (fortement, moyennement ) puisque le phénomène naturel en cause est luimême peu connu La submersion marine : un risque largement perçu par les usagers et les acteurs 77,8% des usagers considèrent que le risque d élévation du niveau marin est un risque à envisager dès aujourd hui pour l Hérault (contre 12,7% qui estiment qu il va falloir l envisager mais beaucoup plus tard et 5% qui jugent ce risque inexistant). De même, l ensemble des acteurs interrogés répond que le risque d élévation du niveau marin est un risque à envisager dès aujourd hui. Les trois principaux effets concrets pour les plages relevés par les acteurs, sont : une aggravation des conséquences des tempêtes (cité en première position par 30,5%), la submersion des terrains à faible altitude et l augmentation des inondations liées aux pluies. Par ailleurs il apparaît une forte homogénéité des perceptions : l analyse des réponses ne montre pas de différences significatives selon les catégories d acteurs. On retrouve la même hiérarchie des conséquences pour les acteurs et les usagers. 28

29 Tableau 9 : Perception de conséquences d une élévation du niveau marin. Nb. cit. Fréq. conséquences de l elevation Aggravation des conséquences des tempêtes Disparition des plages par recouvrement de la mer Submersion des terrains à très faible altitude Augmentation des inondations liées aux pluies Débordement des étangs Disparition de certaines espèces Apparition de nouvelles espèces Non réponse Autre TOTAL CIT ,8% ,7% ,2% ,1% 86 10,6% 59 7,2% 36 4,4% 17 2,1% 8 1,0% % La perception du risque de submersion marine est donc homogène pour l ensemble de l échantillon d individu (acteurs et usagers confondus). Cette perception est le résultat d une médiatisation importante des conséquences probables d un réchauffement climatique global de la planète. De plus, lorsqu il s agit de risque, la majorité des individus estiment qu il n est jamais trop tôt pour agir. Conclusion de la troisième partie : Les usagers sont demandeurs d une nature sauvage mais entretenue et présentent une demande d aménagements fonctionnels. Le rivage est perçu comme une nature aménagée au service d un usage récréatif. Les risques côtiers sont perçus par l ensemble des individus comme des risques réels, latents et directement liés au réchauffement climatique et à la pollution. Si le processus naturel d érosion côtière reste peu connu, le phénomène est pris en compte au travers de ses conséquences sur les plages (perte de sable et dégradation de l environnement naturel, menace des activités liées plus ou moins directement aux plages). Pour les usagers les différences significatives s observent surtout entre les résidents locaux et non locaux et entre les différences d antériorité sur le secteur géographique. De manière globale le manque de connaissance peut entraîner un désintéressement face à un risque peu palpable (54,8% des usagers estiment que leur niveau d information sur l érosion des plages est «insuffisant», 26,6% estiment qu il est «mauvais» et seulement 17,7% le jugent «suffisant» voire «bon»). Cependant, l action de protection des plages apparaît comme une action «très importante» pour 67,4% des usagers interrogés et «prioritaire» pour 16% d entre eux. Un acteur gestionnaire du littoral remarque : «aujourd hui il est nécessaire de travailler avec les populations locales vers une sensibilisation permettant d améliorer l acceptabilité du risque. Aujourd hui il faudrait un risque 0, cela est du à une perte de contact avec la nature. Il s agit de réinstaurer la culture du risque dans les mentalités. Les phénomènes naturels sont banalisés, or il reste un grand nombre de choses qu on ne maîtrise pas. On va vers une augmentation des tempêtes, le risque est réel». 29

30 4 ème partie : La perception des politiques de gestion des risques côtiers : vers une évaluation des politiques publiques de Gestion Intégrée des Zones Côtières La prise en compte du développement durable nécessite d évoluer vers une plus grande participation des acteurs et des usagers aux politiques et aux processus d évaluation. L analyse des perceptions des politiques de gestion par les acteurs et les usagers s intègre dans une démarche participative d évaluation des politiques publiques de gestion de la zone côtière. 1. La nécessaire évolution de l évaluation des politiques publiques face aux principes de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). L évaluation d une politique est définie comme le fait de «rechercher si les moyens juridiques, administratifs ou financiers mis en œuvre permettent de produire les effets attendus de cette politique et d atteindre les objectifs qui lui sont fixés» 9. Quatre critères permettent de préciser les registres de l évaluation : l efficacité, l efficience, la cohérence et la pertinence (Garrabé, 1994). Une différenciation des démarches apparaît avec le concept de développement durable. On rencontre alors : > Les conceptions classiques de l évaluation selon une approche normative > Les conceptions dites participatives d évaluation pouvant aller de la simple consultation à la participation auto-mobilisatrice vers une démarche d auto-évaluation. Lors de l évaluation, l analyse ne peut se limiter à un simple constat de l existence d un dispositif de participation. Il s agit de s assurer que : > Les acteurs et les usagers concernés sont bien porteurs d un objectif commun autour d un espace partagé > Les perceptions de chacun tendent à évoluer vers la construction d un monde commun > Les conditions d équilibre des représentations sont bien respectées en dépit des différents poids économiques des différentes activités > Les dispositifs d apprentissage en place permettent l uniformisation des degrés de connaissance (Rey-Valette et Roussel, 2006) Ainsi, l évaluation des politiques de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) doit prendre en compte l analyse des processus internes produisant les effets d une telle politique. Il s agit d intégrer la valeur d équité sociale et de considérer l ensemble des aspects qui relèvent de la gouvernance (Callon et al. 2001). L analyse des perceptions des politiques de gestion par les acteurs et les usagers des plages s intègre donc dans une logique d évaluation des politiques publiques de GIZC. Elle permet de mesurer la capacité des individus à participer aux débats et aux prises de décision aux côtés des acteurs experts des processus d érosion côtière et de submersions marines vers une gestion participative du territoire. 2. Perception des politiques de gestion : diversité des enjeux de gestion 2.1. Perception des méthodes de lutte contre l érosion côtière Regard sur les méthodes en place par les acteurs Les acteurs gestionnaires identifient la nécessité de la prise en compte des aménagements déjà en place, site par site, avec une évaluation précise des conséquences. Un représentant d association pour la protection de l environnement précise les enjeux actuels de gestion de l érosion : «de manière globale, les enjeux de gestion doivent s orienter vers un recul stratégique afin de laisser entrer la mer là où cela est possible». En matière d aménagement, un gestionnaire du littoral souligne 9 décret du 22/01/90 ; Commissaire Général au Plan,

31 que «chaque politique de gestion du littoral doit être adaptée au site concerné, il n existe pas de solution uniforme. Il s agit d accepter le risque existant et de s adapter ; à terme les politiques de gestion devront s orienter vers la destruction des infrastructures menacées». A l opposé, les élus souhaitent un renforcement des aménagements de lutte afin d assurer la protection des infrastructures en place. De même les acteurs économiques liés aux plages s interrogent plutôt sur le court terme et sur le devenir de leur activité. Selon eux, il s agit de lutter contre l érosion pour protéger les activités économiques liées aux plages. Un agriculteur du Lido expose les enjeux de gestion pour sa structure : «la route du Lido est une barrière contre les coups de mer, on a décidé de reculer la route, il y a des aspects très positifs mais en cas de tempête, l eau arrivera directement dans nos terres et là c est foutu, c est foutu on ne cultive plus rien! Est-ce que demain la mer ne sera pas dans le domaine? Si demain l entreprise meurt, ils vont tous pleurer 5 minutes mais nous? On n a pas anticipé : quand ça a pété on a réparé! Alors soit on reconstruit un mur de l Atlantique soit on se retire.». Une meilleure acceptation du risque doit donc être développée afin d aboutir à une entente vers un recul des structures et une évolution vers des politiques de recul stratégique. Face à ces enjeux économiques importants, il semble souvent aux acteurs que les actions sont menées dans l urgence pour ralentir les conséquences économiques à court terme, «l érosion a été prise en compte de façon pragmatique avec une vision à court terme. Le court terme ne se justifie que si on réfléchit en parallèle aux moyens du long terme. C est comme l exemple de la porte cassée et ouverte que l on cloue provisoirement en attendant de pouvoir la changer... On a fait du court terme, on fait du court terme et on continuera à faire du court terme. Les politiques ne sont pas responsables et les choses changeront le jour où il y aura une nouvelle crise, l humanité avance par les crises», les tempêtes et les coups de mer deviennent alors de «véritables piqûres de rappel» La perception des usagers quant aux méthodes de lutte contre l érosion côtière 51,2% des personnes interrogées préfèrent les méthodes douces : rechargement en sable, reconstitution des dunes, revégétalisation. 31,8% sont favorables aux méthodes dures de lutte contre l érosion. Dans de nombreux cas les personnes ne conçoivent pas de mettre en place un ouvrage rigide sans l accompagner de méthodes douces de protection des plages, les deux semblent complémentaires et s inscrivent alors dans la logique du développement durable qui prône l association de plusieurs mesures articulées face à la complexité du phénomène. 14,5% privilégient des méthodes de recul stratégique. Leur choix repose sur des critères d efficacité et de moindre impact sur l environnement. Mais peu d entre eux sont des résidents locaux envisageant réellement un recul des infrastructures Vers une autre perception des risques liés à l érosion côtière Les acteurs gestionnaires sont quant à eux plutôt favorables aux méthodes de recul stratégique, mais leurs objectifs de gestion se confrontent aux acteurs porteurs d intérêt et aux usagers dont les ambitions sont différentes. Les habitants des communes littorales ne semblent pas prêts à quitter leur maison pour un risque qui selon eux est réel mais qui reste faible et peu préoccupant. Il s agit de prendre en compte ce risque mais la lutte contre la mer à tout prix semble toujours à l ordre du jour. Un acteur gestionnaire s interroge : «la politique de gestion la plus appropriée serait une politique d adaptation de l homme au milieu, aux dynamiques. Ce changement de stratégie semble difficile car dans les dernières décennies c était le milieu qui devait s adapter à l homme et à ses besoins. Aujourd hui la situation humaine est difficile car si la menace est réelle, comment peut-on déplacer les populations du bord de mer, qui est responsable?» Quelles sont les priorités dans la lutte contre l érosion côtière? En fonction des ambitions et des enjeux de l individu interrogé, de son attachement au site, les enjeux de gestion de l érosion ne sont pas les mêmes, ainsi on aboutit à grande diversité des priorités de lutte. 31

32 Tableau 10 : Les raisons selon lesquels il faut lutter contre l érosion Oui, toujours Oui, mais pas à Non, trop Non, caractère Sans opinion n importe quel prix coûteux inévitable Usager Acteur Usager Acteur Usager Acteur Usager Acteur Usager Acteur Protection des habitations ou constructions en front de mer 32,2% 11,1% 51,5% 58,3% 8,3% 11,1% 4,3% 11,1% 3,7% 8,4% Protection des activités économiques de tourisme liées aux plages 36,2% 16,7% 48,5% 47,2% 7% 0% 3% 5,6% 5,3% 30,5% Sauvegarde du paysage et de la nature 74,4% 44,4% 20,3% 33,3% 1,3% 5,5% 2% 13,9% 2% 2,9% En effet, la gestion de l érosion doit être faite de manière différenciée en fonction des enjeux : la protection du paysage apparaît comme une priorité devant les enjeux économiques qui relèvent plutôt d une démarche coûts - avantages. Cette préoccupation environnementale est paradoxale mais semble s inscrire dans la fonction contemplative historique des plages et leur attribut de naturalité et de caractère sauvage. Ces résultats témoignent de l attachement des personnes interrogées pour les espaces littoraux naturels, non urbanisés, que ce soit pour des raisons patrimoniales, économiques, écologiques et donc de la nécessité pour la plupart de préserver l existence de ces espaces Perception des modalités de financement L'État, les collectivités territoriales, les communes surtout sont largement intervenus en qualité de maître d'ouvrage, ces dernières années, dans un but d'intérêt général. Toutefois, au-delà des efforts qui peuvent être consentis par l'état et/ou les collectivités, il reste acquis que la protection des biens menacés incombe en premier lieu à leur propriétaire. Le législateur, en 1807, a d'ailleurs clairement désigné le propriétaire riverain comme acteur principal en disposant que «... la dépense sera supportée par les propriétés protégées dans la proportion de leur intérêt aux travaux, sauf les cas où le Gouvernement croirait utile et juste d'accorder des secours sur les fonds publics». Aujourd'hui, il convient de considérer que les riverains qui sont conduits à investir pour la défense du trait de côte ne poursuivent pas qu'un but personnel de protection de leur propriété mais qu'ils satisfont également à une mission d'intérêt général. > Les usagers optent pour un financement d ordre public. Tableau 11 : Modalités de financement Modalité de financement Fréquence de citation C est l affaire de tous et il doit relever d un financement d ordre public 66,8% Les deux (financement d ordre public et d ordre privé) 14,3% Il doit y avoir une participation des bénéficiaires (activité vivant du tourisme) 12,6% Non réponse 6,3% > Concernant les acteurs les positions diffèrent selon les statuts Les acteurs privés s accordent avec les usagers pour dire que le financement doit rester d ordre public alors que certains acteurs gestionnaires paraissent favorables à un financement faisant intervenir une participation d ordre privé. Ces positions sont différentes en fonction de la nature des biens. La protection des biens publics doit relever d un financement public et lorsqu il s agit d un bien privé, seul le propriétaire est concerné. Certains acteurs insistent sur le fait que les plages et le bord de mer font partie d un patrimoine commun et qu il est du ressort de l État de le protéger. Il existe une grande difficulté à harmoniser les positions, à faire passer les messages et à faire reconnaître l importance des enjeux. Par ailleurs, un autre acteur des services de l État identifie des tensions directement liées à la diversité des enjeux défendus par chacun : «il existe trois principaux enjeux : les biens et les personnes défendus par la préfecture, le développement économique recherché par les collectivités et les enjeux environnementaux défendus par la DIREN 10. Les trois objectifs de gestion sont contradictoires alors qu ils devraient normalement être en complémentarité». 10 DIrection Régionale de l ENvironnement 32

33 3. L implication des usagers et des acteurs dans la gestion de l érosion côtière 3.1. Le rôle des acteurs dans le processus de gestion de l érosion côtière Les gestionnaires de l érosion côtière sont amenés au travers du questionnaire spécifique qui leur est proposé à analyser le rôle de leur institution au sein des différents comités de gestion (comité de pilotage intervenant dans les différentes phases du processus d aménagement afin de prendre en compte les risques côtiers) et celui des autres institutions présentes. L analyse des entretiens permet de distinguer les quatre catégories suivantes : > Le rôle «Leader» des services de l État Les services de l État gardent un rôle leader dans le bon déroulement des processus et des projets de gestion de l érosion. Leur implication active conditionne et garantit l aboutissement des projets. Les principaux services évoqués par les acteurs à ce niveau sont le SMNLR 11 et le SGAR 12. Les orientations stratégiques de gestion, définie par la Mission Littoral, guident le développement des projets érosion, ce qui explique le rôle important du SGAR dans les comités de pilotage. Le SMNLR en tant que Assistant Maître d ouvrage (AMO) 13, est perçu par la majorité des acteurs gestionnaires de l érosion côtière, comme étant une des institutions jouant le rôle de leader dans les comités de pilotage. Un acteur gestionnaire précise et s interroge : «le SMNLR est omniprésent sur les questions d érosion côtière, avec un suivi régulier et des connaissances importantes sur les dynamiques, mais je doute que ce service soit maintenu au niveau de la région avec les modifications de statut on manque de gestionnaires du domaine marin» Les enjeux de la structure sont : «la prise en compte des enjeux de gestion avec la mise en place d aménagements qui soient moins problématiques (au sens large), d aménagements qui soient plus propres à prendre en compte la mobilité. Moins de conflits possibles entre usages et mouvements». > Vers une appropriation des projets par les collectivités locales et les élus Le département de l Hérault en temps que financeur et co-maître d ouvrage est aussi perçu comme un acteur très actif au sein des comités de pilotage, cette présence est qualifiée par les autres acteurs impliqués comme étant une particularité du département de l Hérault. Les collectivités territoriales locales sont le plus souvent citées par les gestionnaires de l érosion côtière et du littoral, comme les acteurs déclencheurs des actions de lutte contre l érosion. Un élu dénonce cependant son propre immobilisme face au risque d érosion côtière : «À une période de coups de mer nombreux (8 à 10 sur 2 ans) a succédé une période de calme or l homme oublie vite. Donc s il n y a pas de menace il n y a pas d action!». Ces élus répondent à une menace directe de leurs infrastructures et sont en attente de solution à plus ou moins long terme. > Les porteurs d enjeux environnementaux : la DIREN, le CELRL et les associations Les acteurs identifiés comme étant porteurs des enjeux environnementaux (Direction Régionnale de L Environnement (DIREN), Conservatoire des Espaces Littoraux et des Rivages Lacustres (CELRL) associations ou fédérations environnementales) sont peu représentés ou peu actifs dans les comités de pilotage. Plusieurs acteurs remarquent le manque d implication de la DIREN au sein des comités de pilotage. La position du CELRL est différente en fonction du type d enjeu : écologique (certain milieu supporte mal les intrusions marines) ou économique. Il ne s agit pas de lutter contre la mer. Si les enjeux sont importants et qu un recul stratégique n est pas réalisable, les techniques douces de gestion seront favorisées par rapport aux techniques dites dures. Les associations porteuses des enjeux environnementaux interviennent en dehors des comités de pilotage, cependant leur action n en est pas moins importante et leur propos sont pris en compte lors des réunions d information publique. > Les enjeux économiques : les acteurs privés et les absents du processus de décision Les acteurs privés du Lido de Sète ont été intégrés au comité de pilotage de l étude pour l aménagement durable du Lido. Cependant, un des acteurs consultés regrette : «on n a pas eu à s exprimer sur le calendrier ni sur les méthodes mises en place. Il s agissait plus de séances 11 Service Maritime et de Navigation Languedoc-Roussillon devenu DRE depuis janvier 2007 (Direction Régionale de l Equipement) 12 Secrétariat Général des Affaires Régionales ancien représentant de la Mission Littoral 13 Le maître d ouvrage est la personne physique ou morale qui décide de réaliser une opération, qui en fixe le programme, qui réunit le financement et qui paie, qui choisit les opérateurs chargés de la réaliser et qui signe les marchés et contrats d étude. L AMO assure donc un suivi du projet avec un rôle de conseiller. 33

34 d informations». À la question Auriez-vous souhaité être consulté d avantage, la majorité des acteurs privés (codés 6, Cf. Figure 2) ont répondu «certainement oui». Un directeur de camping se résigne : «globalement je suis satisfait des politiques d aménagement même si j aurais aimé que les acteurs locaux soit plus associés. On nous écoute mais on tient pas compte de notre avis alors que si vous prenez mon jardinier, il connaît bien mieux le milieu et les conditions qui y règne qu eux. Il connaît les plantes adaptées à un tel milieu mais avec eux c est chacun son métier.». Le désir de participer aux processus de décision dépend directement des enjeux de la structure par rapport aux politiques de gestion et de la sensibilité au risque de l acteur interrogé. Les acteurs ne désirant pas participer à la prise de décision expliquent qu ils ne sont pas assez renseignés sur la problématique d érosion côtière Concernement des populations locales dans les processus de décision de gestion : vers une gestion participative? Si l action de préservation des plages est jugée prioritaire et très importante par 83,3% des personnes interrogées, leur degré de connaissance et d implication dans le domaine de gestion des risques côtiers reste faible. Ainsi, 95% des personnes interrogées n ont jamais entendu parler de la Gestion Intégrée des Zones Côtières, 61,1% ne connaissent pas le Conservatoire du Littoral, 87,3% ne connaissent pas le terme «ganivelle» et 70,7% d entre eux ne savent pas à quoi servent les épis. Les populations locales et les usagers sont peu représentés lors des comités de pilotages. Cependant certains groupes d usagers regroupés en association ont été consultés comme l association de quartier du Casino à Valras-Plage qui a participé aux premières réunions du comité de pilotage. Certains acteurs regrettent le manque d implication des populations locales qui leur paraît nécessaire pour une gestion cohérente à l échelle locale. 82,7% des usagers interrogées jugent que les populations et les usagers doivent être consultés sur les politiques à mener par rapport à la gestion et à la protection des plages. Les pourcentages de réponse positive les plus élevés quant à la consultation des populations apparaissent pour les habitants des communes littorales et les plus faibles pour les touristes qui se sentent moins concernés. La majorité des réponses négatives correspondent à un sentiment de manque de légitimité face à la question de gestion des côtes et donc à une délégation des prises de décision vers des personnes plus compétentes. Les personnes de plus de 50 ans se sentent moins concernées par la gestion du littoral et la prise de décision des actions à mener (25,6% de réponses négatives) alors qu elles semblaient plus sensibilisées. Les ans sont plus interventionnistes avec seulement 13,8% de réponses négatives. Conclusion de la quatrième partie : L analyse des perceptions constitue un sous-système de ce nouveau cadre d analyse des politiques de gestion de l érosion côtière au travers des critères de GIZC. Dans ce système d analyse des politiques publiques, la mise en place d enquêtes usagers permet de souligner les manques d informations et de communication. Les questionnaires acteurs porteurs d intérêt permettent d identifier des manques éventuels de participations des acteurs à tous les niveaux et les enquêtes gestionnaires permettent de connaître les stratégies mises en œuvre afin d intégrer au mieux les acteurs locaux et les populations directement concernées. 34

35 Conclusion et perspectives Les politiques de gestion de l érosion côtière, dans un souci de durabilité, s orientent vers le recul stratégique des infrastructures humaines : de la lutte contre la mer à tout prix, on passe à une adaptation de l homme à la nature. La mise en place de telles politiques nécessite l implication des populations locales et leur sensibilisation. Cette prise de conscience du risque passe en premier lieu par une phase d information. L étape d observation sociale menée au travers de cette étude permet de mesurer le degré d acceptabilité du risque des populations. Les populations sont peu informées sur le risque présent au niveau des plages qu ils perçoivent comme un équipement de service permettant des loisirs récréatifs. Les acteurs, quant à eux, sont conscients des risques d érosion côtière ; si le processus reste peu connu, les conséquences visibles de l érosion les poussent à une prise en compte du phénomène. L analyse des perceptions des acteurs et des usagers quant au fonctionnement et dysfonctionnement des politiques de gestion permet de renseigner les différents niveaux d évaluation des politiques publiques : > Echelle de gestion Au regard des critères de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC), la gestion de l érosion et des submersions marines est une gestion à une échelle cohérente celle de l échelle sédimentaire. Mais cela reste une gestion trop sectorielle, avec une approche trop partielle des enjeux de gestion. En effet, les préoccupations intégrant les problématiques du milieu marin restent peu abordées au profit d une résolution partielle des enjeux. Ainsi un acteur gestionnaire du milieu marin juge l ensemble des méthodes de prise en compte peu efficace et nuisible au milieu naturel : «les enjeux se situent au niveau des nurseries avec les problèmes de rechargement en sable couplé à un dragage en mer catastrophe pour les pêches, c est utopique de lutter contre une érosion qu on a créée. ( )Il y a pas de gestion réelle de l érosion côtière en mer pas d enjeux économiques pour les aménageurs et les élus donc pas de prise en compte c est un peu ça». > Diversité des individus en présence L éventail des acteurs impliqués dans les différents comités de pilotage de gestion des aménagements du littoral est élargi. Pour certains acteurs, la participation se limite à une simple consultation devant évoluer vers une participation active (acteurs porteurs d intérêt). Les populations locales sont peu impliquées dans les processus de décision et le dialogue entre gestionnaires et usagers se limite trop souvent à une simple communication qui reste le plus souvent peu accessible. > Logique de la démarche et degré d implication Le degré d implication des acteurs dépend directement des enjeux de gestion par rapport à leur activité. Le gestionnaire ayant un rapport plus distancé à l objet est plus interventionniste et est favorable à la mise en place de politique de recul stratégique. Les acteurs porteurs d intérêt, guidés par leur sensibilité et leur attachement au littoral, constatent la dégradation des espaces côtiers et accusent une mauvaise gestion du littoral. Il s agit d aller vers une responsabilisation des individus. L incertitude liée à l aléa érosion entraîne le désintéressement des individus peu sensibilisés aux risques naturels. Certains acteurs se reposent sur cette incertitude pour justifier la poursuite des politiques de développement touristique en place et s inscrivent dans une démarche de gestion à court terme. Là encore les ambitions de l individu guide son comportement. Face à cette démarche, les politiques de recul stratégique peuvent difficilement être acceptées. > Les formes de mobilisation et de diffusion de l information L analyse des perceptions des individus montre une demande de participation pour la gestion d un patrimoine commun. Cependant, la diversité des enjeux entraîne la nécessité d un apprentissage vers la construction d une vision partagée des enjeux de gestion : la plage comme écosociosystème et le développement de perspectives de gestion à long terme. La prise en compte des perceptions des acteurs et des usagers doit permettre de formuler un guide d action en appui à la formulation de politiques intégrées de gestion de l érosion côtière et des submersions marines. Ce guide d action suppose la mise en place d indicateurs communs pour l évaluation des politiques de gestion en place et vers une amélioration de l articulation des projets locaux avec les politiques publiques existantes. 35

36 Bibliographie ACT Ouest- SCE Montpellier, Les plages du LR, un capital à préserver à quels coûts?. BCEOM, SMNLR (Service maritime et de Navigation du Languedoc-Roussillon), juin Etude générale pour la protection et l aménagement durable du lido de Sète à Marseillan, diagnostic Volet aménagement, Volet Erosion. Beuret, J.-E., La conduite de la concertation, pour la gestion de l environnement et le partage des ressources. Éditions L Harmattan. Paris. 340 p. Beuret J.E., Tréhet C., Pour la gestion concertée de l'espace rural : appuyer des médiations territoriales, In Le Courrier de l'environnement de l'inra n 43, pp Callon M., Lascoumes P. et Barthe Y Agir dans un monde Incertain. Seuil Ed., Paris, 358 p. Cartier, Les sciences sociales et les risques naturels : approches récentes. In Nature Sciences et Société 13, p CELRL, Les Français et la protection du littoral. Les Cahiers du Conservatoire du Littoral n 4, sept 1995, 79 p. Commission Environnement Littoral (CEL), Pour une approche intégrée de gestion des zones côtières. Initiatives locales, stratégie nationale. Ministère de l Écologie et du Développement Durable (MEDD) / DATAR / IFREMER, Rapport au gouvernement, Paris, 82 p. Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) UNESCO, Guide méthodologique d'aide à la gestion intégrée de la zone côtière, Volume II. Manuels et Guides UNESCO n p. D'Ercole R., Les vulnérabilités des sociétés et des espaces urbains, concepts, typologie, mode d'analyse. Revue de Géographie Alpine, n 4 spécial «Croissance urbaine et risques natur els dans les montagnes des pays en voie de développement», EID et SMNLR, Guide technique n 9. Connaissan ce et gestion de l érosion du littoral. Secrétariat technique du SDAGE Bassin Rhône-Méditerranée-Corse (RMC). Mars 2005, 54p. EUROSION, Vivre avec l érosion côtière en Europe. Espaces et sédiments pour un développement durable. Conclusion de l étude EUROSION. Commission Européenne (CE), 38 p Flanquart H., Hellequin A.-P., Deldreve V., Deboudt P., Identité sociale et perception du risque. In Interaction Nature-Société, analyse et modèle. Fourrier A., Évaluation des méthodologies et des conditions d une gouvernance efficace en matière de récupération de la bande côtière. Mémoire de Master 2 «Gestion des Littoraux et des Mers», Université de Montpellier p + Document annexe : 159 p. Garrabé M., Ingénierie de l évaluation économique. Ellipses Ed. Paris, 255p. Jodelet D., Représentations sociales : un domaine en expansion. In Les représentations sociales Jodelet D. Ed. Sci. PUF Ed. Paris, Coll. Sociologie d aujourd hui : Meur-Férec C., De la dynamique naturelle à la gestion intégrée de l espace littoral : un itinéraire de géographe. Mémoire en vue de l Habilitation à Diriger des Recherches (HDR), Université de Nantes, 2 Décembre Meur-Férec C., Beaurain C., Deboudt P., Deldrève V., Flanquart H., Hellequin A.P., Herbert V., Longuépée J., Morel V., Torres E., La vulnérabilité des territoires côtiers, approche méthodologique, synthèse du programme de recherche PNEC, 7 p. 36

37 Meur-Férec C., Deboudt P., Heurtefeux H., Flanquart H., Hellequin A.P., Herbert V., Longuépée J., Morel V., La vulnérabilité des territoires côtiers, évaluation, enjeux et politiques publiques. Meur-Ferec C., Deboudt P., Heurtefeux H., Flanquart H., Morel V., Roussel S., Lequint R., Vers des stratégies de gestion de l érosion des côtes : l évaluation de la vulnérabilité comme outil d aide à la gestion des risques. Actes du colloque international «Interactions Nature-Société, analyse et modèle», UMR6554 LETG,La Baule 3-5 Mai Mission Littoral/KENO, Les images du littoral Languedoc-Roussillon. Principaux résultats de l étude et recommandations. Juillet 2002 Paskoff, R., Côtes en danger. Éditions L Harmattan. Paris. 250 p. Pennanguer, S Incertitude et concertation dans la gestion de la zone côtière. Thèse de doctorat en Halieutique. Rennes : Département Halieutique de Agrocampus Rennes. 374 p. Prieur M., Modèle de loi sur la gestion durable des zones côtières ; Sauvegarde de la nature. N 101, Éditions du Conseil de l'europe, Strasbourg. Rey-Valette H., Carbonnel P., Roussel S., et Richard A., L apport de la Gestion Intégrée des Zones Côtière à la gestion de l érosion : Intérêts et exemple en Méditerranée française. 20 p. Rey-Valette H., Roussel S., L évaluation des dimensions territoriale et institutionnelle du développement durable : le cas des politiques de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) Développement Durable et Territoires, Dossier 8 : Méthodologies et pratiques territoriales de l évaluation en matière de développement durable. Richard A., Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). Réalisation d outils informatiques pour la gestion du littoral. Mémoire de Master 2 «Gestion des Littoraux et des Mers», Université de Montpellier p. Santerre C., Penser le littoral. Perspectives pour une étude sur les perceptions sociales des enjeux du littoral picard et de la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). Mémoire de Master Professionnel «Evaluation et Expertise des politiques publiques», Université de Picardie. 139 p. SOGREAH, octobre Etude générale pour la protection du Golfe d Aigues-Mortes. Rapport Final. Urbain J.-D., Sur la plage. Payot et Rivages Ed., Paris, 501p. 37

38 38

39 Liste des Tableaux Tableau 1 : Présentation des plages...19 Tableau 2: Présentation des grandes rubriques du questionnaire «acteur»...20 Tableau 3 : Nombre d acteurs rencontrés en fonction des différents critères (codes : Cf. Figure 3)...20 Tableau 4 : Présentation des grandes rubriques du questionnaire «usager» et du nombre de questions correspondant...22 Tableau 5 : Plan d échantillonnage Site/ Saison...22 Tableau 6 : Typologie et répartition...23 Tableau 7 : Genre des sondés...23 Tableau 8 : Age des sondés...23 Tableau 9 : Perception de conséquences d une élévation du niveau marin...29 Tableau 10 : Les raisons selon lesquels il faut lutter contre l érosion...32 Tableau 11 : Modalités de financement...32 Liste des Figures Figure 1 : Vulnérabilité et risques côtiers (d après Meur-Férec, 2006)...12 Figure 2 : Les critères d analyse des perceptions des individus (acteurs gestionnaires, parties prenantes impliquées et usagers) des risques d érosion côtière et de submersion marine vers une gestion intégrée du risque Figure 3 : Typologie fonctionnelle des acteurs intégrant leur degré de proximité aux plages...18 Figure 4 : Distribution des acteurs enquêtés selon les classes d âge...21 Figure 5 : Représentation des plages par les usagers...25 Liste des annexes Annexe 1 : Présentation des cellules sédimentaires du littoral de l Hérault et étude de leur fonctionnement Annexe 2 : Diagnostic Site Erosion Annexe 3 : Choix des sites pilotes et délimitation des secteurs d enquête Annexe 4 : Guide d entretien acteur et questionnaire usager des plages Annexe 5 : Liste et typologie des acteurs enquêtés Annexe 6 : Synthèse des résultats des enquêtes usagers I III XI XVI XXX XXXIII 39

40 Annexe 1 : Présentation des cellules sédimentaires du littoral de l Hérault et étude de leur fonctionnement Pour pouvoir quantifier l érosion ou l accrétion d une côte, il est apparu nécessaire de chiffrer les volumes de sable mis en jeu. Le littoral peut être découpé en compartiment ayant un fonctionnement relativement autonome par rapport aux compartiments voisins. Ce sont les cellules sédimentaires. La Figure 1 montre que le découpage en cellule considère sept entités pour le département de l Hérault. Figure 1 : Cellules sédimentaires du département de l Hérault La cellule sédimentaire est l échelle minimum pour comprendre les déplacements sédimentaires. Les avancées ou reculs du trait de côte sont dus à un mouvement perpétuel des matériaux (sable ). Ces mouvements sont dus à l agitation de la mer ou à l action du vent. L intensité des transits dépend des caractéristiques des houles, de la granulométrie des sédiments et de leur disponibilité. I

41 Le fonctionnement du système littoral peut être résumé par la Figure 2. Figure 2 : Représentation simplifiée des interactions entre facteurs intervenant dans l érosion des plages et découpages spatiaux Arrière pays Bassin Versant Plaine littorale Cellule sédimentaire Effets du vent Gisements de sables Source pouvant être : utilisés pour le rechargement Zone urbaine Zone naturelle (lagunaire ou terrestre) Avant dune et cordon dunaire (rôle de réserve ; système émergé) Plage (système submersible) Avant plage (Rôle de réserve ; système immergé des barres pré littorales ; entre 6 et 10 m de profondeur) Plateau continental Fortement menacée par l urbanisation protégée par le caractère non constructible de la bande des 100 m Effets de la houle, des tempêtes, et des marées (*) L action s effectue à la fois vers le large et parallèlement à la côte du fait de la dérive littorale Schéma réalisé d après Paskoff (2001) 14, Fourrier (2005) 15 et Richard (2005) 16. (*) À noter qu en Méditerranée l action des marées est faible : estimée à 0,3 m tandis que les tempêtes les plus fortes peuvent conduire à des sur cotes atteignant 1,5 m (Frayssinet, ). 14 Paskoff R., La contribution des géographes naturalistes à la géographie des littoraux. In Environnement, politiques publiques et dynamique des activités littorales. Travaux et questions des sciences sociales. Océanis, 28 (1-2), pp Fourrier A., Évaluation des méthodologies et des conditions d une gouvernance efficace en matière de récupération de la bande côtière. Mémoire de Master 2 «Gestion des Littoraux et des Mers», Université de Montpellier p + Document annexe : 159 p. 16 Richard A., Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC). Réalisation d outils informatiques pour la gestion du littoral. Mémoire de Master 2 «Gestion des Littoraux et des Mers», Université de Montpellier p. 17 Frayssinet D., Le littoral un concept à géométrie variable. Groupement de la Statistique Publique en Région Languedoc-Roussillon. Dossier le Littoral, pp II

42 Annexe 2 : Diagnostic Site Erosion Cette annexe a pour but de préciser l évolution du trait de côte des trois sites pilotes. En effet afin de mieux comprendre les problématiques de gestion présentes sur le littoral de l Hérault, il est nécessaire de connaître la dynamique des sites étudiés. L annexe est construite à partir des études générales menées sur le littoral du Languedoc-Roussillon. Dans le cadre des politiques de gestion de l érosion, le Service Maritime et de Navigation Languedoc- Roussillon (SMNLR) représente le conseiller Maître d ouvrage et a suivi huit études générales sur le littoral du Languedoc Roussillon. Ces études s organisent autour de trois phases qui doivent être chacune validée par un comité de pilotage établi : > Phase 1 : actualiser l évolution littorale et les mécanismes hydrosédimentaires qui la régisse, évaluer l évolution prévisible et cartographier les risques littoraux et les enjeux associés > Phase 2 : proposer des actions de préservation adaptées à chaque zone en fonction des enjeux en privilégiant les techniques douces comme le rechargement ; Proposition de scénarii de gestion > Phase 3 : proposer un cadre de programmation réaliste et définir un dispositif de suivi de l évolution du trait de côte ; Définition d un schéma directeur. Des concertations régulières sont organisées entre les membres du comité de pilotage d une part et les membres du comité technique d autre part. Les études utilisent comme référence les «Orientations stratégiques pour la gestion de l érosion en Languedoc Roussillon» (juin 2003, SMNLR, BRL, EID Méditerranée). Le Tableau 1 présente l ensemble des études menées sur littoral de l Hérault. Tableau 1 : Etudes Générales pour un aménagement durable du littoral Etude Aude-Orb Orb-Hérault Lido de Sète Frontignan- Golfe Aigues Villeneuve Mortes Année Maître Commune de Com. Agglo. Com. De Sète Conseil SIVOM Aigues d ouvrage Valars-Plage Bassin de Thau puis CABT Général 34 Mortes Réalisation BCEOM SOGREAH BCEOM BCEOM SOGREAH Nous nous intéresserons dans cette annexe aux phases 1 des différentes études. Les études portant sur les sites pilotes du programme Beachmed sont les suivantes : SOGREAH, octobre Etude Générale pour la protection du Golfe d Aigues-Mortes ; Phase 1 : Diagnostic et évolution du littoral du Golfe d Aigues-Mortes. BCEOM, SMNLR, juin Etude Générale pour la protection et l aménagement du Lido. BCEOM, SMNLR, Etude générale pour la protection du littoral de l Orb à l Aude ; Phase 1.A : Caractéristiques du Littoral et Phase 1.B : Evolution du Littoral Pour chacun de ces diagnostics, les secteurs d étude sont délimités par rapport à une échelle de gestion cohérente qui est le plus souvent assimilée à la cellule sédimentaire. Ces secteurs d étude ne correspondent pas toujours aux secteurs d enquête délimités pour l étude des sites pilotes du programme Beachmed. Les zones d études seront donc préciser au préalable. 1. Diagnostic de l érosion sur les plages de Palavas-les-flots Les plages de Palavas-les-Flots appartiennent au littoral du Golfe du Lion. L étude des phénomènes d érosion dans ce Golfe se fait au travers d un découpage de la cellule sédimentaire en plusieurs secteurs en fonction des ouvrages portuaires ou de protection mais aussi de l évolution du trait de côte. Ainsi au niveau de Palavas-les-Flots, on distingue la Rive Droite allant du Grau du Prévost à la jetée ouest du port de Palavas-les-Flots et la Rive Gauche allant de l est de la jetée du port de Palavas à l ouest de la jetée du port de Carnon. III

43 Figure 1 : Secteurs d étude Palavas-les-Flots : Rive Droite et Rive Gauche Etang du Prévost Plage du Prévost Rive Droite Palavas les flots Palavas Rive Gauche Palavas les flots Rive Gauche Carnon (Source : SOGREAH, octobre 2003) Ces photographies aériennes de 2002 mettent en évidence les aménagements présents le long du trait de côte. La Rive Droite représente un linéaire de 1400m pouvant atteindre 150m de large. Situé entre l étang du Prévost et la mer Méditerranée, le cordon littoral présente une urbanisation dense en arrière plage. Ces constructions ont entraîné la disparition du cordon dunaire. Tableau 2 : Chronologie des aménagements de défense contre la mer construits sur la commune de Palavas-les-Flots Années Aménagements Brise lames Brise lames+ extension du port de Palavas Brise lame Brise lame 1999 Construction Trois des six brise lames sont placés à 65m du rivage et mesurent d ouest en est, 135m, 50m et 50m. Les trois autres sont, d ouest en est, à 160m, 150m et 130m du rivage et mesurent 100m de long. L ensemble de ces aménagements représente une barrière pour le transit naturel des sédiments sableux. Il est donc possible de définir une cellule sédimentaire stable avec peu d échange avec les cellules adjacentes. La construction de brises lames entraîne la formation de six tombolos au droit des ouvrages, cela contribue à une augmentation ponctuelle de la largeur de la plage. Pour ce secteur, le risque d érosion en 2002 est évalué comme étant faible (0,1m/an à 0,2m/an), alors que le risque de submersion marine est évalué comme fort (en lien avec les enjeux important du littoral urbanisé). La Rive Gauche représente un linéaire de 3600m. La largeur des plages peut atteindre 300m. Situé entre l étang du Grec et la mer Méditerranée, le cordon littoral présente une urbanisation dense en arrière plage contribuant à la disparition du cordon dunaire. Ce secteur présente une tendance IV

44 générale à l érosion malgré la présence d épis. Un léger engraissement est observé aux extrémités. L absence d ouvrage dans ce secteur aurait entraîné un recul d environ 100m du trait de côte. Le recul de cette zone est évalué à 1m pour une période de 10ans, soit m3. Les aménagements d ouest en est sont : -1 éperon de la digue est du Lez de 70m de long -1 épi en T - une batterie de 27 épis sur un linéaire de 2770m (les 24 premiers mesure 80m de long et sont espacés de 100m ; les 3 derniers mesurent (ouest-est) 140m, 90m et 160m et sont espacés de 170m et 160m. Ces ouvrages présentent des problèmes de tassements et de dégradation lors des violentes tempêtes. Certains épis près du port de Palavas-les-Flots ont été ouverts pour permettre une meilleure circulation des eaux du Lez et augmenter la qualité générale des eaux de baignade. Pour ce secteur, le risque d érosion et le risque de submersion marine en 2002 sont évalués comme étant fort. 2. Diagnostic de l érosion sur les plages du lido de Sète à Marseillan Le Lido de Sète à Marseillan regroupe les plages du Lazaret, de la Corniche, de Villeroy et le Cordon Littoral (la partie Ouest du Lido est moins fréquentée car moins accessible). Figure 2 : Localisation de la zone d étude Lido de Sète à Marseillan (Source : BCEOM, SMNLR, 2000) Le Lido de Sète est constitué de plages urbaines et d un cordon littoral naturel. Le transit littoral sur ce site est orienté du Nord vers le Sud et est quantitativement faible (20 à m3 par an). Le transit dans le profil est le facteur déterminant de l évolution de la ligne de rivage et de la morphologie du haut de plage. V

45 Tableau 3 : Historique des aménagements au niveau du Lido de Sète à Marseillan. Années Aménagements Opération d entretien épis «Le Castellas» protection de la route brise lames Lazaret brise lames Corniche Rechargements (50 000m3) brise lame+1épi Rechargement en sable (20 000m3) 1996 Réhabilitation cordon dunaire 1996 Protection du littoral ganivelles 1999 Nivellement plage 2000 Nivellement plage 2001 Travaux dunes plages 2002 Travaux plages colonies 2002 Apport de sable 2003 Travaux post inondation 2003 Apport de sable 2004 Travaux post tempête 2005 Apport de sable La plage du Castellas (carte : PK40 à PK47) présente un élargissement significatif. Cette plage est limitée coté terre par une digue en enrochement présentant à quelques endroits des accumulations dunaires temporaires. Du château de Villeroy à Héricourt (PK31 à PK34), la plage constitue un système plage réduit : avant plage étroite, concave et dont le stock sédimentaire est repoussé vers le haut de plage. Ce système est limité par la route dépourvue d enrochement. Le trait de côte se caractérise par un système de cellule ondulatoire appelé croissant d érosion (formation symptomatique des plages en cycle régressif). Au niveau du secteur des 3 épis (PK34 à PK35), l enrochement sur 1km limite les atteintes à la route par la mer. Cependant ces blocs perturbent et limitent les échanges sédimentaires. Par endroit des plaquages de dunes viennent recouvrir les roches et témoignent ainsi de la présence d un stock de sable mobile non encore fixé par la végétation (sable fin, facilement éolisable). Au niveau de la plage de Villeroy, la réalisation d ouvrage a contribué à stabiliser le trait de côte (1985, avant aménagement : recul de 1.5 à 2 m/an). La construction d une digue a permis de renforcer la protection des infrastructures et des biens privés. La plage naturelle du domaine de Vassal à la redoute Castellas (PK41 à PK40) présente un cordon dunaire avec ganivelles. Le système dunaire est fortement fragilisé par la sur fréquentation estivale. En effet, le déchaussement des ganivelles montre une déperdition en sédiments. De plus la présence de pestes végétales avec le yucca et le séneçon du Cap (Afrique du Nord) a un effet néfaste sur les espèces locales. Au niveau du «secteur expérimental» (PK 37 au PK 35), différents ouvrages en ganivelles ont été mis en place pour amortir l action des houles. Ils ont ainsi contribué à limiter les dégâts sur la route littorale. De plus, ces pièges à sable ont limité les besoins en déblaiement de voirie après chaque coup de mer. En 1993, un ouvrage expérimental immergé (Ouvrages perméables immergés : série de pieux en bois perpendiculaire au trait de côte) a été testé avec succès sur ce secteur. Il permet de limiter les dégâts sur le cordon dunaire en amortissant la houle grâce au maintien d un stock sédimentaire suffisant en zone pré-littorale. La plage du Lazaret présente un transport éolien important puisqu elle se situe face aux vents d ouest à nord. En longeant l ouest du site, la plage rétrécie rapidement pour s interrompre et laisser la place à une succession d enrochements. On constate sur l ensemble du Lido une artificialisation du fond de plage. Cette dernière se fait au détriment des espaces dunaires qui représentent une barrière littorale naturelle important. D une manière générale, pour les cordons dunaires, les stocks de sables sont faibles sur l ensemble nord du secteur, les échanges sédimentaires sont déséquilibrés ce qui se traduit au niveau de la configuration du trait de côte (croissant d érosion). En un siècle, le recul du linéaire côtier de Sète, Lido de Sète, Marseillan Plage, Le Cap d Agde est évalué à 23,5ha. Ce site est classé en zone de forte vulnérabilité à l érosion côtière. Les ouvrages maritimes entraînent une érosion en aval de la dérive littorale (décrochement de 30m au niveau des 3 VI

46 épis en aval du transit). Ils favorisent un maintien de la ligne de rivage mais doivent être accompagnés par un rechargement régulier de sable. Ces phénomènes traduisent la limite de leur efficacité. La diminution de la largeur de la plage et la dégradation du haut de plage représente une menace pour la route littorale qui est souvent partiellement détruite lors de coup de mer. Si la mise en place d enrochement contribue à protéger les infrastructures, elle augmente le pouvoir de réflexion des houles (dégradation du haut de plage), de plus la turbulence dans la zone de déferlement est plus élevée et le soutirage des masses de sables en zones émergées et immergées augmente. 3. Diagnostic de l érosion sur le site de Valras-Plage Le secteur d étude permettant d établir un diagnostic de l érosion cohérent pour les plages de Valras- Plage, est le littoral allant du Nord de l embouchure de l Aude au Sud de l embouchure de l Orb. Ce secteur comprend la plage de Valras Rive Droite qui fait partie des sites à enquêter. Des précisions seront apportées sur le secteur d enquête de Valras Rive Gauche même si ce secteur ne fait pas parti de la zone d étude. Figure 3 : Présentation du secteur d étude pour l aménagement du littoral de la commune de Valras- Plage Orb Valras Plage Valras Rive Gauche Valras Rive Droite Aude (Source : BCEOM, SMNLR, 2003) Le littoral est constitué de plage nue, le cordon dunaire au niveau de Valras-Plage n existe plus suite à la mise en place d aménagements urbains en arrière plage. Il s agit d un littoral aux enjeux importants, tant au niveau de l urbanisation qu au niveau environnemental. La plage conserve une largeur important grâce à la mise en place d une batterie de brise lames (10), d épis (1) et grâce à des rechargements périodiques en sable. Ce secteur est marqué par les aménagements portuaires au niveau de l embouchure de l Orb : jetée de 250m (enrochement d origine volcanique) et présence d un parking au niveau de la racine de cette jetée. Le port de Valras- Plage se situe à 250m en amont de l embouchure. Au niveau de Valras-Plage, il existe un muret de maçonnerie ininterrompu allant jusqu à l Orb (1450m). VII

47 Tableau 4 :Chronologie des aménagements réalisés à Valras-Plage Années Aménagements Opération d entretien 1985 Travaux digue brise lames brise lames (50 000m3) brise lame+1épi Rechargement en sable (20 000m3) 1996 Réhabilitation cordon dunaire 1996 Protection du littoral ganivelles brise lames Nivellement plage 2000 Nivellement plage 2001 Travaux dunes plages 2002 Travaux plages colonies 2002 Apport de sable 2003 Travaux post inondation 2003 Apport de sable 2004 Travaux post tempête 2005 Apport de sable Ces aménagements représentent des barrières au transit naturel des sédiments. Il existe alors une érosion en aval du transit et un engraissement en amont. Vers Sérignan-Plage (Est Rive Gauche), la largeur de la plage diminue, on constate également un problème d érosion entre le camping «La Plage» (ce camping représente la limite de la zone d enquête «Valras Rive Droite») et l épi. De 92 à 95, on constate la formation de tombolos au droit des brise lames existants. Suite à la construction de 5 brise lames en plus (1999), l érosion générale constatée en 2001 tant à se stabiliser. Cependant la zone à l ouest du dernier brise lame jusqu au camping «La Plage» présente une érosion très forte marquée par le recul de 40m de la ligne de rivage. A partir de l épi, l accrétion est continue jusqu à la jetée ouest de l Orb. A partir de 2001, la plage gagne donc en surface par l intermédiaire des tombolos. De 2002 à 2003, l érosion se localise à l ouest des ouvrages. Les brise lames favorisent la création d une zone abritée permettant l engraissement de la plage et empêchant les sables de se déplacer vers le large. Les épis dans ce secteur ont moins d influence car les transits de sédiment se font essentiellement dans le profil. Dans ce secteur, la construction de nouveaux ouvrages de protection a entraîné la propagation de l encoche d érosion vers l ouest avec une diminution de la qualité des eaux en arrière des ouvrages suite à une diminution des courants. Une mauvaise gestion de la longueur des ouvrages et de leur espacement (facteurs déterminant de la qualité des actions des ouvrages sur le littoral) se traduit par un recul du rivage entre deux brise lame. Il s agit de prendre en compte l effet des ouvrages dans l évolution future du trait de côte. L introduction des enjeux dans cette analyse permet de définir des risques liés à l aléa érosion et des risques liés à l aléa submersion marine. 4. Enjeux et aléas : définition des risques Les enjeux sont identifier d'un point de vue qualitatif, c'est-à-dire les modes d'occupation et d'utilisation du territoire dans la zone soumise aux aléas marins. Les enjeux évalués sont ceux susceptibles : de disparaître totalement sous l effet du recul du trait de côte, d être submergé par propagation directe de l eau sur les terrains bas et/ou par rupture du cordon dunaire. Pour chaque aléa, l analyse des risques sera menée à l intérieur de deux entités de référence : les zones littorales urbanisées et non urbanisées : VIII

48 Les zones littorales urbanisées peuvent regrouper différents types d aménagement au sens de la description proposée par le BRL (zones d habitations plus ou moins denses, routes, ports, industries et commerces ) et sont toujours majoritairement associées à des indices de valeurs élevés. Les zones littorales non urbanisées regroupent elles aussi différents types d aménagement au sens de la description proposée par le BRL (zones protégées, plages, dunes, marais, salins ) et sont généralement associés à des indices de valeur moins élevés. La définition des aléas érosion et submersion marine et des enjeux pour les 3 sites d étude permettent de définir les risques. Figure 4 : Cartographie des risques pour le site de Palavas-les-Flots Rive Droite N risque submersion W S E risque érosion (Source : SOGREAH, octobre 2003) Figure 5 : Cartographie des risques pour le site de Palavas-les-Flots Rive Gauche risque submersion risque érosion (Source : SOGREAH, octobre 2003) IX

49 Figure 6 : Cartographie des risques pour le site de Valras-Plage (Source : BCEOM, SMNLR, 2003) X

50 Annexe 3 : Choix des sites pilotes et délimitation des secteurs d enquête 1. Choix des sites pilotes Les sites pilotes retenus dans le cadre de notre travail de recherche sont au nombre de trois, à savoir d Ouest en Est : Valras-Plage recouvrant les secteurs Orb Hérault et Orb Aude, le lido de Sète à Marseillan-Plage, et Palavas-les-Flots. Un arbitrage concernant le choix des sites pilotes a été réalisé lors de la réunion de travail organisé au Conseil Général de l Hérault le 16 Janvier Plusieurs facteurs ont participé au choix des sites pilotes, à savoir : > Tout d abord, le degré d importance des aléas érosion côtière et submersion marine, ainsi que la perception globale que les populations ont a priori de ces phénomènes ; le tableau rassemble ces informations par site (réunion de travail au Service Maritime et de Navigation du Languedoc- Roussillon (SMNLR), 14 décembre 2006) Tableau 1 : Prise de conscience des risques côtiers sur les sites pilotes retenus Sites pilotes / Communes Valras-Plage Lido de Sète à Marseillan-Plage Palavas-les-Flots Niveau de conscience des risques côtiers Fort Enquête publique récente qui permet d étudier l expression de la population Très faible > Ensuite, les recouvrements entre les échelles des cellules sédimentaires (dimension écosystémique) et celles des unités de gestion (dimension sociosystémique). Deux aspects doivent plus précisément être pris en compte dans l aspect unité de gestion, c est-à-dire l unité administrative de gestion comme le nombre de communes concernées par cellule sédimentaire, et le rayon d attraction des plages pour la population résidente (homogénéité géographique des usagers locaux) > Du point de vue de l importance de la gouvernance / des stratégies de gestion, l accent doit être mis sur l apport des procédures de concertation notamment dans le cas des opérations de retrait stratégique où elle devient une condition indispensable. La carte des modes de gestion réalisée dans le cadre des Orientations stratégiques pour la gestion de l érosion en Languedoc-Roussillon (MIAL-LR, ) permet d identifier le lido de Sète à Marseillan-Plage où une opération de retrait stratégique est évoquée avec le déplacement de la route vers la voie ferrée ; > Enfin, pour évaluer la procédure de concertation, il est important d avoir des zones où la diversité des usages est importante et ne se limite pas aux activités touristiques mais permet aussi de tenir compte des activités traditionnelles que sont l agriculture, ou la pêche et les cultures marines. Le tableau présente la note de ces thématiques en fonction des études diagnostics effectuées en soulignant en gras les critères qui sont discriminants selon les sites. 18 Mission Interministérielle d Aménagement de la Région Languedoc-Roussillon (MIAL-LR), Orientations stratégiques pour la gestion de l érosion en Languedoc-Roussillon. 24 p. + cartes. XI

51 Tableau 2 : Importance relative des usages et activités selon les sites pilotes Golfe d Aigues Mortes Lido de Sète à Marseillan-Plage Orb Hérault et Orb Aude Pêche Agriculture Industrie Habitat et infrastructure 1 1 et 3 1 Aléa érosion côtière Aléa submersion marine Montée du niveau de la mer Patrimoine faune et flore Patrimoine paysager Patrimoine culturel Source : Fourrier (2005) 19 (échelle allant de 1 à 3) Finalement, le Tableau 3 propose une synthèse des caractéristiques des sites pilotes choisis en termes de contenu technique des projets de gestion des phénomènes érosifs, et de démarche globale et de réunions concernant les actions menées. Tableau 3 : Analyse des conditions de concertation lors des études des processus d érosion dans l Hérault Golfe d Aigues Mortes Lido de Sète à Orb Hérault Orb Aude Marseillan-Plage Longueur du cordon 30 km 11 km 13 km 6 km Communes concernées Palavas, Carnon, Grande-Motte, Grau du Roi Port Camargue, Saintes-Maries de la Mer Sète, Marseillan-Plage Agde, Vias, Sérignan, Valras- Plage, Portiragnes Maître ouvrage des études SIVOM, communes Commune de Sète Communauté d Agglo Hérault Méditerranée Valras-Plage, Vendres Commune de Valras-Plage Assistance technique SMNLR SMNLR SMNLR SMNLR Réalisation de l étude SOGREAH BCEOM SOGREAH BCEOM Date des études En cours 2003 Coûts études en Nombre de réunions Durée de la concertation 47 mois : Décembre 1999 Octobre mois : Septembre 1999 Mai mois : Novembre 2002 Octobre 2003 Réunion de travail Comités de pilotage Comités Technique Nombre Institutions impliquées Dont acteurs privés 0 3 sociétés 0 Dont représentation des riverains Non Note 2 Oui Note 3 Non Note 2 Information du public Aucune information Aucune information Aucune information Source : Fourrier (2005) 19 Fourrier A., Évaluation des méthodologies et des conditions d une gouvernance efficace en matière de récupération de la bande côtière. Mémoire de Master 2 «Gestion des Littoraux et des Mers», Université de Montpellier p + Document annexe : 159 p. XII

52 Le Tableau 4 résume les principales caractéristiques des sites choisis. Tableau 4 : Typologie et caractéristiques des sites pilotes Commune Plage km l m² Typologie Surveillance Valras Plage Rive droite Urbaine OUI Rive gauche Naturelle NON Lido de Sète à Marseillan Naturelle NON Sète Plage de Villeroy Urbaine OUI Plage de la Corniche Urbaine OUI Palavas-les-Flots Rive Droite OUI Urbaine Rive Gauche OUI Prévost Naturelle OUI Le choix des sites est suivi d une phase de délimitation des secteurs d enquête usagers sur les plages. 2. Délimitation des secteurs d enquête La carte ci-dessous permet localise les trois communes choisies comme site pilote. Figure 1 : Carte du département de l Hérault Département de l Hérault Les Figures suivantes présentent les secteurs d enquête (les échelles ne sont pas identiques, il s agit de cartes de situation). XIII

53 Figure 2 : Secteurs d enquête sur les plages de la commune de Valras-Plage Valras Rive Gauche Valras Rive Droite Figure 3 : Secteurs d enquête sur les plages de la commune de Palavas-les-Flots Montpellier Palavas Rive Gauche Palavas Rive Droite Prévost XIV

54 Figure 4 : Secteurs d enquête sur les plages de la commune de Sète Plage de Villeroy Plage de ka Corniche Lido de Sète à Marseillan XV

55 Annexe 4 : Guide d entretien acteur et questionnaire usager des plages 1. Guide d entretien acteur 1.1. Guide d entretien acteur A Présentation de l interlocuteur / Identification A1 Nom et prénom : A2 Âge : ans et + A3 Institution : A4 Position et responsabilités de la personne au sein de l institution ; rôle par rapport aux politiques de gestion de l érosion : A5 Type de diplôme (niveau et discipline) : A6 Parcours social et professionnel : Antériorité sur le secteur géographique : Antériorité sur la question de l érosion : A7 Autres activités (professionnelles, associatives, sociales ) : A8 Commune de résidence (hors zone ou dans la zone) : A9 Nombre d années de résidence dans la commune : B- Acteur et érosion côtière B1 Pouvez vous donner une courte définition de ce que l on entend par érosion côtière? B2 Quels sont les principaux enjeux pour votre structure par rapport aux politiques de gestion de l érosion? C Analyse des représentations Représentation par rapport aux processus érosifs et aux politiques de gestion de l érosion C1 Comment jugez-vous l évolution de l érosion côtière et l évolution des politiques de lutte contre l érosion menées depuis 10 ans? Quels effets ont-elles eu sur l érosion côtière? C2 Comment voyez vous l évolution future de ces politiques? Quels seraient les types de politiques les plus appropriés? C3 Participez vous à des réseaux aux niveaux national (exemple ANEL pour les élus) et/ou régional? Est-ce que la question de l érosion y est abordée? C4 Existe t-il des référentiels en matière de gestion de l érosion? Lesquels? Y avez vous eu recours? Représentations par rapport aux plages C5 D après vous, quelle est l image des plages : C6 D après vous, quelle est la perception que la population a de l érosion côtière? Quel est son attachement aux plages? XVI

56 Représentations conceptuelles / par rapport aux concepts C7 Qu est-ce que le développement durable pour vous? - C8 Pour vous, en quoi la gestion de l érosion contribue-t-elle au développement durable? (réponse spontanée) - C9 Quels rôles jouent les plages? Questions Aspects environnementaux - Quelles sont les fonctions environnementales les plus importantes des plages? - - Y a t-il et quelles sont les principales espèces de faune et de flore spécifiques à ces milieux? Aspects économiques Quel est le rôle économique des plages? À quelle échelle doit il être géré? Quels facteurs peuvent influer sur ce rôle? Aspects sociaux Est-ce que les plages vous paraissent participer au patrimoine de la région? Pourquoi? Réponses Quel est le rôle social des plages? Doit-on encourager ou supprimer les plages privées? C10 Savez vous ce qu est la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC)? Si oui, comment en avez-vous entendu parler? Qu en pensez-vous? Comment définissez et/ou délimitez vous la zone côtière? C11 Connaissez-vous l existence des projets pilotes GIZC de la Direction Interministérielle à l Aménagement et à la Compétitivité des Territoires (DIACT) (ex-datar)? C12 En quoi la GIZC vous paraît-elle importante pour les politiques de lutte contre l érosion côtière et pour la gestion des plages? Comment la mettre en œuvre? D Évaluation des politiques publiques liées à l érosion côtière D1 Quelles sont selon vous les pratiques qui aggravent l érosion des plages? Fortemen t Moyennem ent Faiblement Construction en 1 ligne (maisons, routes, promenades) Altération des dunes Prélèvement par les particuliers de plantes ou de sable sur les dunes Sur fréquentation des dunes Construction de digues et d épis Autres Pas d effets nocifs Ne sais pas XVII

57 D2 Que pensez-vous des différentes méthodes de lutte contre l érosion? Très Plutôt efficace efficace Méthodes douces : plantations, brisevent, herbiers de posidonies Rechargement des plages en sable Recul stratégique Construction ou renforcement des équipements rigides : digues, épis, ouvrages en maçonnerie Mise en réserve de certaines plages ou parties de plages Pas efficace Plutôt nocive Ne sais pas D3 Connaissez vous les inconvénients associés à ces méthodes de prise en compte de l érosion côtière? Si oui, laquelle de ces 2 types de méthodes a le plus de conséquences sur : Pollution / qualité de l eau Impacts sur la faune et la flore Qualité du sable Paysage / qualité esthétique Déplacement des sédiments Coût Constructions rigides Méthodes souples D4 Pour quelles raisons selon vous doit-on lutter contre l érosion côtière? Oui, toujours Pour protéger des habitations Pour prévenir les conséquences des tempêtes ou des inondations sur les habitations en 1 ligne Pour protéger les activités économiques touristiques liées aux plages Pour sauvegarder le paysage et la nature Oui, mais pas à n importe quel prix Non, trop coûteux Non, caractère inévitable Sans opinion D5 Savez vous combien coûte la méthode de lutte contre l érosion utilisée dans votre zone? /km D6 Choisissez parmi les déclarations suivantes celle qui correspond le mieux à ce que vous pensez concernant le paiement des politiques de protection des plages : 1 Le financement est et doit rester d ordre public 2 Le financement devrait être d ordre privé (usagers, activités touristiques, etc.) 3 Ne sais pas 4 S abstient E Accès et niveau d information Information collectées et sources d information E1 Vous estimez-vous suffisamment informés sur l érosion côtière? Très mauvais Mauvais / Insuffisant Suffisant Bon Très bon Indiffér ent XVIII

58 E2 Vous estimez-vous suffisamment informés sur la GIZC? Très mauvais Mauvais / Insuffisant Suffisant Bon Très bon Indiffér ent E3 Quels sont les canaux de communication par lesquels passe l information sur ces aspects? Comment vous tenez vous informés dans votre structure? Utilisez vous des revues professionnelles? E4 Avez-vous assisté à des colloques, des conférences ou des ateliers de travail? Note Sur : Commentaire éventuel l érosion côtière (phénomène physique) les politiques de gestion de l érosion côtière la submersion marine (phénomène physique) le réchauffement climatique les politiques de gestion des submersions marines la GIZC la gouvernance dans les politiques publiques la gestion de l entretien des plages le développement durable E5 Dans quels domaines relatifs à l érosion côtière et à la mise en place de politique de gestion voudriez vous avoir plus d information? Utiliser la liste du tableau précédent et faire classer les priorités sur ce qui lui paraît le plus important Indicateurs E6 Quels types d indicateurs votre organisme utilise-t-il actuellement dans ces domaines? E7 Quels sont les indicateurs qui paraissent propices pour rendre compte de la «qualité» des politiques de gestion de l érosion? (politiques intégrées, etc.). E8 En particulier, sur les questions de concordance des politiques de gestion de l érosion et de la GIZC, quels types d indicateurs pourraient être élaborés? F Perspectives F1 On préconise de plus en plus de passer plutôt à des politiques de retrait stratégique? Qu en pensez-vous? F2 Pensez-vous que l élévation du niveau de la mer soit un risque fort pour nos côtes? Quels types d effets concrets pensez-vous que cela puisse entraîner pour les plages? Choisir 3 rubriques par ordre décroissant d importance 1 Aggravation des conséquences des tempêtes (inondations des maisons en première ligne, etc.) 2 Augmentation des inondations liées aux pluies 3 Disparition des plages par recouvrement de la mer 4 Submersion des terrains à très faible altitude 5 Débordement des étangs 6 Apparition de nouvelles espèces 7 Disparition de certaines espèces 8 Autre XIX

59 F3 Quelles pourraient être les conséquences de ces effets pour les économies littorales? F4 Quelles sont les communes qui vous paraissent les plus menacées par ces effets (uniquement pour les acteurs transversaux aux sites)? F5 Comment pensez-vous que l on puisse intervenir? F6 Pensez vous globalement que l ensemble des actions entreprises pour la gestion de la zone côtière, en particulier pour la gestion du trait de côte, soient suffisantes? 1) Oui 2) Non Si non, pouvez vous donner une brève explication 1.2. Guide d entretien pour les acteurs ayant participés aux comités de pilotage d un ou plusieurs projets d aménagement durable du littoral de l Hérault Pour les acteurs ayant participés à un ou plusieurs Comité de Pilotage, les questions suivantes sont intégrée à l entretien entre les parties B et C du guide présenté ci-dessus (après la question B2). B3 Noter la chronologie des grandes phases d intervention et positionner celle dont on va parler par rapport au comité de pilotage étude (demander la dernière action ciblée) : Phase étude / avant aménagement (Comité de pilotage étude) Identification des problèmes et besoins Choix des maîtrises d ouvrage, d œuvre et assistance Appel d offres Suivi des études au travers de comités de pilotage Suivi des effets Bilan de diagnostic l aménagement final Choix des maîtrises d ouvrage, d œuvre et assistance Phase aménagement technique Démarche globale B4 Quels ont été les facteurs déclenchants des actions de lutte contre l érosion? (dernière action ciblée) XX

60 B5 Quelles étaient les institutions impliquées dans le comité de pilotage de l opération : Degré Institution Commentaire éventuel d implication Services de l État Préfecture / Mission Littoral (MIAL LR) / SGAR Service Maritime et de Navigation du Languedoc-Roussillon (SMNLR) Direction de l Équipement (DRE / DDE) Conservatoire du Littoral (CELRL) Direction des Affaires Maritimes DIrection de l ENVironnement (DIREN) et / ou Direction de l Industrie, de la Recherche et de l Environnement (DRIRE) Autres : Collectivités territoriales Services du Département (CG34) Précisez : Services de la Région Languedoc- Roussillon Précisez : Communes et intercommunalités (Communauté de Communes, Communauté d Agglomération) Nom : Associations d usagers et organisations professionnelles Nom : Nom : Institutions de recherche et experts Entente Interdépartementale pour la Démoustication (EID) Méditerranée BRL Bureau Régional de Géologie Minière (BRGM) Université / UFR, École d Ingénieur (précisez) : Organisme de recherche (CNRS, CEMAGREF, etc.), précisez : Autres Nom : B6 Comment s est fait la sélection des participants? B7 Quelles sont les institutions qui ont joué un rôle leader? Pourquoi? B8 Combien de temps a duré la procédure? B9 Quels étaient les termes de référence du comité de pilotage? Ont-ils été explicités au départ? B10 Y a-t-il eu des moments forts dans la démarche? Y a t-il eu de conflits entre les participants? Lesquels? XXI

61 Réunions B11 Combien y a-t-il eu de réunions sur l ensemble du déroulement? (moins de 5, de 5 à 10, entre 10 et 20, plus de 20) Quelle a été la fréquence / la régularité de ces réunions? (mensuelles, trimestrielles, etc.) B12 Y avait-il une présence régulière des participants? Toutes les catégories conviées ont elles toujours été représentées (au moins représentées) / sont elles toujours représentées (au moins représentées)? Y a-t-il eu des participants minoritaires ou peu impliqués qui ne sont plus venus après quelques réunions? B13 Quelles sont les institutions impliquées qui d après vous n étaient pas / ne sont pas vraiment nécessaires? B14 Quelles sont celles qui au contraire n étaient pas ou pas suffisamment impliquées / ne sont pas ou pas suffisamment impliquées et qui devraient l être? B15 Avez vous observé des dysfonctionnements et quelles seraient les possibilités d amélioration des procédures? Échelles de gestion et modalités B16 À quelle échelle la politique de lutte contre l érosion a-t-elle été menée? B17 D après vous, est-ce une échelle pertinente? Pourquoi? B18 Quels types de connaissance le diagnostic de la situation a-t-il principalement permis de fournir? Y avait-il des domaines manquants dans ce diagnostic? B19 Y a-t-il un Plan de Prévention des Risques (PPR) sur la zone? B20 Est-ce que cela vous semble important de définir un PPR pour l érosion côtière ou la submersion marine? Pourquoi? Consultation et communication vers l extérieur B21 Quels ont été les formes de contacts avec la population et les secteurs liés à l usage des plages (plagistes, associations, offices de tourisme, représentants des campings )? Y a-t-il eu des actions de communication vis-à-vis de la population? Sur l initiative de qui? Pensez-vous que cela soit suffisant? Que suggérez-vous de faire en plus? Précisez pour chaque catégorie les types d acteurs consultés ou associés Secteurs liés aux plages Population B22 À quel moment et de quelle façon doit-il y avoir une consultation de la population? Qu attendez vous d une plus grande participation des usagers des plages et de la population dans la politique de gestion de l érosion? Au final pensez vous que cela soit réellement un plus ou que cela retarde les opérations? B23 Quels types d acteurs devraient être consultés en priorité? B24 Y a-t-il des cas où la consultation est plus importante que dans d autres? Lesquels? B25 Estimez-vous que les autres acteurs (pêcheurs, agriculteurs, élus, techniciens ) soient suffisamment informés sur l érosion côtière? XXII

62 2. Questionnaire usager des plages RL : Variante pour les Résidents d une commune littorale de l Hérault RNL : Variante pour les Résidents d une commune non littorale de l Hérault RS : Variante pour les propriétaires d une résidence secondaire dans l Hérault T : Variante pour les touristes de passage dans le département de l Hérault A Identification (origine sociale) A1 Sexe Masculin Féminin A2 Âge (classification par tranche d âge à partir de 15 ans) ans et + A3 Quel est votre diplôme le plus élevé? 1 Aucun 2 BEPC, CAP 3 BAC 4 BAC BAC + 4 et plus 6 A4 Quelle est la structure de votre foyer? 1 Célibataire seul 5 Marié 2 actifs avec enfants 2 Marié 1 seul actif sans enfant 6 Famille monoparentale 3 Marié 2 actifs sans enfant 7 Retraités en couple 4 Marié 1 seul actif avec enfants 8 Retraité veuf ou séparé Si réponse 4, 5, 6, nombre et âge des enfants : A5 Quelle est la catégorie socio professionnelle du chef de famille / foyer? (classification par catégories socioprofessionnelles (PCS), nomenclature INSEE) 1 Agriculteur, pêcheur 6 Ouvrier 2 Artisan commerçant chef d entreprise 7 Chômeur 3 Cadres et profession supérieure 8 Étudiant 4 Professions intermédiaires 9 Retraité 5 Employé 10 Autre B Type de résidents - B1 Commune de résidence principale :.. - N du département :.. Nombre d année de résidence dans ce lieu : B2 Statut Lieu de naissance : B3 (RL/RNL/RS) Type d habitat : 1 Maison individuelle avec piscine 2 Maison individuelle sans piscine 3 Maison de ville 4 Appartement 5 Autres XXIII

63 B3 (T) Mode d hébergement local 1 Résidence secondaire 2 Location 3 Camping 4 Hôtel 5 VVF 6 Hébergement chez des amis 7 Autres : précisez Nom de la commune de séjour, et durée de séjour? Etiez-vous déjà venu? B4 (RL/RS) Pourquoi avoir choisi cette commune de résidence? Pouvez vous lister les arguments qui ont joué lors de ce choix? (les pour et les contre) B5 (RL/RS) La présence (ou proximité) d une plage a-t-elle joué dans vos motifs de choix de cette commune? Oui Non C Représentation fréquentation des plages et usages des plages C1 Qu est-ce que les plages évoquent pour vous? (donner trois réponses spontanées) C2 Combien de fois en moyenne allez-vous à la plage? Juillet et Août Juin et Septembre Autres mois Nombre de fois/mois C3 En général, allez vous à la plage pour (durée moyenne de présence sur la plage) : La journée La demi-journée Quelques heures Matin Après-midi Nombre d heures : Plutôt Matin après-midi soirée (entourer) C4 Noms des trois plages que vous fréquentez les plus (avoir une liste des plages par commune ; voir si ce sont des plages surveillées, non surveillées) et pourquoi avoir choisi cette ou ces plages? Nom Critères de choix Plage 1 Plage 2 Plage 3 XXIV

64 C5 Quels sont vos usages des plages? Juillet et Août Régulier Fréquent De temps en temps Promenades sur la plage Jogging sur la plage Pêche Baignade Bain de soleil Activités ludiques familiales Découverte de la nature Pique-nique Fêtes Rencontre entre amis Promenade en couple Promenades nocturnes Jamais Autres mois - C6 Pratiquez vous des sports liés à la mer (Voile, Plongée apnée, bouteille, pêche en plongée, Natation, Canoë, Kite-surf, Jet ski avec ou non départ plage, Planche à voile, Ski nautique )? C7 Services marchands ; durant l été avez vous? Non, je ne le fais jamais 3) Fréquenté une plage privée Effectué une promenade à cheval sur la plage Un club pour enfants sur la plage Un restaurant sur la plage Un snack sur la plage Payé un parking pour aller à la plage Autres services marchands : précisez Non, pas l an dernier mais cela m arrive Oui, mais exceptionnel (< 3fois /an) Oui, c est régulier noter Combien de fois / saison C8 Préférez-vous des plages et pourquoi? pas du tout aménagées avec quelques aménagements très équipées et faciles d accès C9 En moyenne, à quelle distance vous garez-vous de la plage? C10 Quel montant maximum pour la journée et la demi-journée de parking seriez vous prêt à payer? XXV

65 C11 Quels sont les services que vous souhaitez utiliser sur une plage? Absolument souhaité Si possible Eventuelleme nt Plagiste Club de jeux pour enfants Snack Restaurant Vendeurs ambulants Douches WC Maîtres nageurs Poste de secours Chemins d accès aménagés Cabines Espaces animaux Consignes Location pédalo, planche à voile Poubelles Nettoyage des plages Surveillance (vols) Indifférent Autres Pour les services qui ont été notés absolument souhaité préciser s il y en a trop (-) assez (=) ou s il faut renforcer ce service (+) Surtout pas C12 Quelles sont pour vous les trois principales qualités d une plage? 1 Taille : j aime les grandes plages 6 Présence d un maître nageur 2 Qualité du sable : plus le sable est fin, plus la plage est belle et qualité de l eau 7 Accessibilité : je n aime pas marcher pour aller à la plage 3 Son environnement : j aime les plages sauvages 8 Profondeur : j aime avoir pied loin et c est moins dangereux pour les enfants 4 Importance et nature de la 9 La possibilité d avoir des rochers pour faire de la fréquentation : j aime qu il n y ait pas plongée ou pour pêcher trop de monde 5 La présence de commerces et de 10 Autre restaurants de proximité D Perception des risques d érosion côtière - D1 D après vous, quels sont les risques auxquels sont soumises les plages : (réponse spontanée) D2 Savez vous ce qu est la zone côtière? - La plage - Les eaux côtières et la plage - La zone d interface terre-mer - L intégration de la terre et de la mer D3 Savez vous ce qu est l érosion côtière? - Perte de sable / de terres côtières - Dégradation de l écosystème côtier - Les deux XXVI

66 D4 Comment en avez-vous entendu parler? (par la télé, les journaux, des amis )? D5 Qu en pensez-vous? D6 Y a-t-il des phénomènes d érosion et de recul des plages où vous vous rendez? Si oui, quels sont les principaux problèmes dus à l érosion côtière : - Dégradation de l environnement naturel - Perte de sable - Perte de bénéfices pour les communautés locales (par exemple, les activités touristiques vont être affectées) - Perte de bien-être pour les visiteurs Autres (spécifiez) D7 Selon vous, à quoi est due l érosion côtière? D8 Pensez-vous que votre niveau d information sur l érosion des plages est : Très mauvais Insuffisant Suffisant Bon Très bon Indifférent - - D9 Savez vous ce que sont les ganivelles? D10 Savez vous à quoi servent les épis? E Pratiques et politiques de gestion de l érosion E1 Quelles sont, selon vous, les pratiques qui aggravent l érosion? Fortement Moyennement Faiblement Pas d effets nocifs Constructions en 1 ligne (maisons, routes, promenades) Altération des dunes Sur fréquentation des dunes Ne sais pas Construction de digues et d épis E2 Comment définiriez-vous le développement durable? E3 Avez vous entendu parler du Conservatoire du Littoral (Conservatoire de l Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL))? Oui Non E4 Pour quelles raisons, selon vous, doit-on lutter contre l érosion côtière? Oui, Non, trop toujours coûteux Protection des habitations ou constructions en front de mer Protection des activités économiques de tourisme liées aux plages Sauvegarde du paysage et de la nature Oui, mais pas à n importe quel prix Non, caractère inévitable Sans opinion - E5 Le coût de référence pour recharger 1km de plage est de euros. Compte tenu de ce coût faut il : 1 Continuer à mener des actions de protection des plages 2 Limiter les actions de protection aux principales plages 3 Arrêter ces actions de protection des plages XXVII

67 E6 Pensez-vous que les populations et les usagers doivent être consultés sur les politiques à mener par rapport à la gestion et à la protection des plages? Oui Non E7 Choisissez parmi les différentes méthodes de lutte contre l érosion côtière celle que vous suggéreriez / celle que vous préférez pour lutter contre l érosion côtière 1 Méthodes douces : plantations, brise-vent, herbiers de posidonies, rechargement en sable 2 Construction ou renforcement des équipements rigides : digues, épis, ouvrages en maçonnerie 3 Recul stratégique, réalignement 4 Non Gestion E8 Pourquoi la préférez vous? (voir E12, en référence aux méthodes de lutte contre l érosion côtière) Pour des raisons esthétiques C est le meilleur moyen de défendre la plage E9 Savez vous ce qu est la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC)? Oui Non - Si oui, pouvez vous dire si la GIZC renvoie plutôt (plusieurs réponses possibles) : À des systèmes de défense des plages À la préservation de la qualité des eaux côtières À la conservation et à la protection de la zone côtière d un point de vue environnemental Au développement durable de la zone côtière en considérant les aspects environnementaux, économiques et sociaux F Perception des risques de submersion marine et types d actions souhaitées F1 Que pensez vous par rapport au risque de montée du niveau de la mer pour l Hérault ou le Languedoc Roussillon? (choisir parmi les énoncés suivants) 1 Il va falloir l envisager dès la décennie qui arrive 2 Il va falloir l envisager mais beaucoup plus tard 3 La montée ne sera pas importante et donc c est inutile de s en préoccuper 4 Il est illusoire, les prévisions ne sont pas prouvées 5 Autres 6 Ne sais pas F2 Quels effets pensez vous que cette montée du niveau de la mer va entraîner? Choisir 3 rubriques 1 Aggravation des conséquences des tempêtes (inondations des maisons en première ligne, etc.) 2 Augmentation des inondations liées aux pluies 3 Disparition des plages par recouvrement de la mer 4 Submersion des terrains à très faible altitude 5 Débordement des étangs 6 Apparition de nouvelles espèces 7 Disparition de certaines espèces 8 Autre La qualité de l eau est meilleure C est plus sur pour les baigneurs C est plus souhaitable pour les bateaux L impact environnemental est moindre Autre (spécifiez) XXVIII

68 F3 (RL/RS) Si votre habitation principale était menacée par l érosion côtière ou des tempêtes liées à la montée des eaux marines, qu elle serait votre attitude? 1 Vous quittez l habitation si l indemnité est suffisante 2 Vous vous adressez à la commune pour trouver des mesures de précaution 3 Vous restez même sans solution par attachement à votre maison 4 Vous restez car la maison est invendable et vous n avez pas d argent pour en avoir une autre 5 Vous rejoignez une association de riverains 6 Autres F4 (RL/RS) Pensez vous que le déplacement vers l arrière des habitations et des constructions réalisées en front de mer soit souhaitable? G Consentement A Payer (CAP) G1 Pour vous la protection des plages est une action : Prioritaire Très importante Moyennement Peu importante Ne sais pas G2 Choisissez parmi les déclarations suivantes celle qui correspond le mieux à ce que vous pensez concernant le paiement des politiques de protection des plages : 1 C est l affaire de tous et il doit relever d un financement public 2 Il doit y avoir une participation des bénéficiaires au financement (si oui quels bénéficiaires : les usagers (code 21), les activités qui vivent du tourisme (code 22) ou autres (code 23) précisez qui 3 Ne sais pas 4 S abstient G3 Quel est le montant approximatif de votre taxe d habitation (RL/RNL/RS), de vos frais de location (T)? - - G4 Combien seriez-vous prêts à payer en plus au maximum pour préserver les plages? - - G5 Préfériez-vous plutôt payer plutôt un droit d accès lorsque vous allez à la plage? Oui Non G6 Combien seriez-vous prêt à payer pour accéder à la plage comme montant maximum journalier? G7 Quel est le revenu mensuel net de votre foyer? 1 < à à à à à à > 7000 G8 Appartenez-vous à une association de défense de l environnement? Oui Non G9 Avez-vous une profession liée directement ou indirectement au tourisme? Oui Non XXIX

69 Annexe 5 : Liste et typologie des acteurs enquêtés Cette annexe présente les acteurs rencontrés au cours de l étude et en fonction des critères de classification. 1. Liste détaillée des acteurs rencontrés Tableau 1 : Nom des acteurs rencontrés Nom Acteur Mr. Arquillère Communauté d Agglomération du Bassin de Thau (CABT) Aubry Sandrine Société de la navigation Valras Alinior Jean-Luc Marine et tradition Palavas-les-Flots Autric Frédéric Service Maritime et de Navigation du Languedoc-Roussillon (SMNLR) / Direction Régionale de l Equipement (DRE-SEL) Balouin Yann Bureau de Recherches Géologique et Minière (BRGM) Baud Jean-Louis Plages privées : Playa Bertaux Fanny École Français de Voile Bouchette Frédéric Géosciences / Université Montpellier 2 (UM2) Carbonnel Christian Directeur technique du domaine de Listel (Sète) Carbonnel Philippe Département de l Hérault Coumelongue Daniel Camping La Plage (Valras) Mr. Crozat Pêcheur Valras Dross Pierre DIrection Régionale de l Environnement (DIREN) Dupuis Renaud Association ADENA Ellul Fabienne Secrétariat Général des Affaires Régionales (SGAR) 34 / Préfecture Mr. Fretas Restaurant Plage Valras : Nomada Gronzio Henri Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) Haquart Isabelle Comité Départemental du Tourisme (CDT) Heurtefeux Hugues Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) Méditerranée Jeanjean Christian Mairie de Palavas-les-Flots Larmignet Anna Plages privées : Playa Cuba Linares Loic Colonie de vacances du lido de Villeneuve-lès-Maguelone Loste Claudine Région Languedoc-Roussillon Loubié Stéphane Département de l Hérault Mazouni Nabila Centre d'etudes et de Promotion des Activités Lagunaires et Maritimes (CEPRALMAR) Pibot Alain DIrection Régionale de l Environnement (DIREN) Pico Juliette Syndicat Intercommunal des Etangs Littoraux (SIEL) Pioch Jean Association Hôtellerie de plein air Potier Robert Sportives : Beachvolley Rentet Olivier Camping Castellas (Sète) Ruellan Association 4 D Salasse Jean-Paul Association des écologistes de l'euzière Mr. Sales Centre d Aide par le Travail (CAT) Mr. Sauzet Pêcheur Valras Valantin Pierre-Yves Service Maritime et de Navigation du Languedoc-Roussillon (SMNLR) / Direction Régionale de l Equipement (DRE-SEL) Vares Didier Directeur du domaine de Vassal (Sète) Varlet Michel Fédération des associations du bassin de Thau Verdier Florence Conservatoire de l Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) / Conservatoire du Littoral Villeneuve Claude Mairie de Valras Non renseigné Association Handiplage Non renseigné Colonie de vacances Mer et Soleil Valras XXX

70 2. Identification des acteurs en fonction des critères de classification Le tableau présente le détail des acteurs enquêtés au travers de la nature de leur institution ou activité et en fonction de leur position locale dans les sites pilotes ou transversale ainsi que de leur statut privé ou public. Tableau 2 : Liste des acteurs enquêtés en fonction de l institution ou l activité Espace Type Acteur Locaux Gestionnaires Communauté d Agglomération du Bassin de Thau (CABT) Publics Mairie de Palavas-les-Flots Mairie de Valras Total Gestionnaires publics 3 Acteurs Camping Castellas (Sète) Privés Camping La Plage (Valras) Plages privées (2) Pêcheur Valras (2) Restaurant Plage Valras Directeur du domaine de Vassal (Sète) Directeur technique du domaine de Listel (Sète) Total Acteurs privés 9 Associations Sportives : Beachvolley Fédération des associations du bassin de Thau Centre d Aide par le Travail (CAT) Colonie de vacances du lido de Villeneuve-lès-Maguelone Colonie de vacances Mer et Soleil Valras Société de la navigation Valras Marine et tradition Palavas-les-Flots Association ADENA Syndicat Intercommunal des Etangs Littoraux (SIEL) Total Associations 9 Total Locaux 21 Transversaux Gestionnaires Bureau de Recherches Géologique et Minière (BRGM) Centre d'etudes et de Promotion des Activités Lagunaires Publics et Maritimes (CEPRALMAR) Géosciences / Université Montpellier 2 (UM2) Département de l Hérault (2) Comité Départemental du Tourisme (CDT) Conservatoire de l Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) / Conservatoire du Littoral Région Languedoc-Roussillon (Région LR) Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CRPMEM) DIrection Régionale de l ENvironnement (DIREN) (2) Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) Méditerranée Secrétariat Général des Affaires Régionales (SGAR) 34 / Préfecture Service Maritime et de Navigation du Languedoc- Roussillon (SMNLR) / Direction Régionale de l Equipement (DRE-SEL) (2) Total Gestionnaires publics 15 Associations Association des écologistes de l'euzière Association Hôtellerie de plein air École Français de Voile XXXI

71 Association Handiplage Association 4 D Total Associations 5 Total Transversaux 20 Total Détail des acteurs rencontrés en fonction des différents critères Les Tableaux 3 et 4 proposent une synthèse des enquêtes réalisées en fonction des différents critères et variables de classification retenues, à savoir : le statut administratif ; les classes de la typologie fonctionnelle (codes) 20 ; la position géographique d appartenance aux sites ou transversale. Tableau 3 : Détail des acteurs rencontrés en fonction des différents critères Code Locaux Transversaux Total 1 BRGM, UM2, Département Hérault 9 (2), CELRL, EID-Méditerranée, SMNLR / DRE-SEL (2), 2 SGAR 34, CRPEM, DIREN (2), 5 Région LR, CDT 3 CABT, Mairie Palavas-les-Flots, CEPRALMAR 4 Mairie Valras Sous total SIEL, Marine et tradition ADENA, Fédération des associations du bassin de Thau Association des écologistes de l Euzière, Ass 4D, 5 5 Beach volley Société de la navigation Valras CAT Colonies de vacances de Palavasles-Flots et de Valras Association Hôtellerie plein air, Association Handiplage École francaise de voile Sous total Camping Castellas Sète, 9 Camping La Plage Valras, Plages X privées (2), Domaine de Vassal, Domaine de Listel, Pêcheur Valras (2, Restaurants de plage Sous-total 9 X 9 Total Tableau 4 : Bilan des acteurs rencontrés en fonction de la position géographique Palavas-les- Sète Valras Sous Transversaux Total Flots total Acteurs privés x 9 Acteurs associatifs Acteurs publics et para publics Total Rappel de la typologie fonctionnelle : > Les acteurs codés 1 : gestionnaires publics de l érosion côtière > Les acteurs codés 2 : autres gestionnaires publics liés au littoral > Les acteurs codés 3 : gestionnaires sectorielles > Les acteurs codés 4 : associations liées à la conservation des espaces naturels > Les acteurs codés 5 : autres associations > Les acteurs codés 6 : acteurs privés XXXII

72 Annexe 6 : Synthèse des résultats des enquêtes usagers des plages Le risque érosion côtière et submersion marine sur le littoral de l Hérault Septembre 2007 Université Montpellier 1 XXXIII

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