Bretagne, Normandie, Pays de la Loire Arboriculture Fruits transformés

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1 Bretagne, Normandie, Pays de la Loire Arboriculture Fruits transformés N 13 du 31 mai 2011 Suivi réalisé : Sur parcelles fixes : Bretagne 4 ; Normandie 21 Sur parcelles flottantes : Bretagne 1; Normandie 3 ; Pays de la Loire 4 En Bretagne : les variétés de pomme à cidre les plus avancées : grossissement 22 mm En Normandie : les variétés de pomme à cidre les plus avancées : grossissement 28 mm En Pays de la Loire : les variétés de pomme à cidre les plus avancées : grossissement 22 mm Animateur référent Dorothée LARSON-LAMBERTZ FREDON Basse- Normandie Tél : d.larson.fredecbn@wanadoo.fr Directeur de publication Daniel GENISSEL Président de la Chambre Régionale d Agriculture de Normandie BSV consultable sur les sites des DRAAF : draaf.haute-normandie. draaf.basse-normandie. draaf.pays-de-la-loire. draaf.bretagne. Photos FREDON Basse-Normandie MALADIES Tavelure Les pluies de ces deniers jours ont engendré des contamination «Assez Grave» dans le centre de la Basse-Normandie et sur la partie ouest de la Haute-Normandie. En Pays de la Loire les dernières ascospores ont été projetées la semaine dernière. Les contaminations primaires sont finies pour une bonne majeure partie des régions. Il ne reste que le centre de la Basse-Normandie où il y a encore, en moyenne, moins de 0,5% d ascospores qui devraient être mures et donc être projetées aux prochaines pluies. Alors qu en Bretagne il reste entre 1 et 4 % d ascospores a être projetées dans les zones les plus froides. Evolution du risque : la fin des contaminations primaires pour les derniers secteurs devrait avoir lieu aux prochaines pluies. Surveillez les éventuelles sorties de tache des contaminations antérieures. À partir de taches de tavelure issues des contaminations primaires, il peut y avoir des contaminations secondaires. Le champignon responsable de la tavelure se développe sur la feuille et engendre des spores d été : les conidies. Ces conidies peuvent être projetées par la pluie et germer (en fonction des conditions climatiques). Les taches de tavelure des contaminations secondaires peuvent se manifester sur les feuilles, les fruits. Oïdium Le contexte climatique reste favorable au développement de l oïdium. Taches de tavelure sur fruits, non encore observées cette année Quand cela est possible, éliminez les pousses contaminées pour limiter l inoculum. En effet, la conservation de l oïdium est en partie assurée grâce au mycélium persistant dans les organes vivaces de la plante. Evolution des risques : surveillez surtout les variétés sensibles. La période de pousse est BSV Arboriculture Fruits transformés n 13 du 31 mai page 1/5

2 Feu bactérien Les conditions climatiques sont propices à l expression de cette maladie. Les températures élevées et les atmosphères orageuses sont favorables à la bactérie Erwinia amylovora. Description : Il provoque une nécrose et un noircissement des organes atteints. Les feuilles semblent avoir été brûlées par le feu. Tous les organes atteints produisent un exsudat : gouttelette de liquide bactérien blanc, jaune puis brun, collant. Cet exsudat devient la principale source d inoculum. Attention de ne pas confondre des dégâts de feu bactérien avec des dégâts de moniliose (assez présent cette année malgré les conditions climatiques sèches). Évolution des risques : surveillez les variétés sensibles. Etant donné le risque que représente cette maladie en production fruitière et ornementale, la bactérie Erwinia amylovora est classée parasite de quarantaine par la Communauté Européenne. La lutte contre le feu bactérien est donc obligatoire en tous lieux et en tous temps (arrêté du 31 juillet 2000). Tout foyer doit être déclaré auprès du Service Régional de l Alimentation (SRAL) de votre région. Gouttelette d exsudat sur aubépine RAVAGEURS Acariens rouges Les températures de la semaine dernière n ont pas fait évoluer les populations d acariens rouges. Par contre, on remarque une augmentation du nombre d acariens prédateurs : les typhlodromes. Seuil de nuisibilité : 50 % de feuilles occupées par au moins une forme mobile (sans présence d acariens prédateurs). En présence d acariens prédateurs, il est bon de refaire un contrôle 3 à 4 jours plus tard pour voir s ils ont réussi à limiter les populations. Evolution des risques : à suivre en fonction des températures et de la pression des acariens prédateurs. Nécrose d une pousse d aubépine Acariens rouges : adulte et œuf BSV Arboriculture Fruits transformés n 13 du 31 mai page 2/5

3 Pucerons cendrés On observe dans beaucoup de vergers une augmentation du nombre de foyers de pucerons cendrés. Ce sont de nouveaux foyers qui sont situés au niveau des pousses de l année. Toutefois, on constate un retour de la faune auxiliaire et une généralisation des individus ailés sur l ensemble des régions. Une migration des pucerons cendrés vers le plantain devrait avoir lieu prochainement en fonction des températures. Evolution des risques : surveillez la taille des foyers, la présence ou non de la faune auxiliaire, ainsi que la présence ou non de pucerons ailés. Pucerons verts migrants et non migrants Les populations de pucerons verts migrants et verts non migrants restent timides, avec une bonne présence de la faune auxiliaire, notamment les larves de syrphes. Evolution des risques : pas de risque majeur pour le moment. A surveiller. Pucerons lanigères Les populations de pucerons lanigères, ainsi que leur dynamique, sont toujours variables d un verger à l autre. Néanmoins, très peu de migrations vers les jeunes pousses de l année sont notées en Normandie. En Pays de la Loire, des foyers sur pousses de l année sont plus fréquemment observés. On remarque que le micro-hyménoptère Aphelinus mali est de plus en plus actif. Rappel : ce micro-hyménoptère parasitoïde (de 1 à 2 mm de long) pond ses œufs dans les pucerons lanigères (un œuf par puceron). La larve va se développer en mangeant l intérieur du puceron, et à la fin de son cycle larvaire, l adulte sortira par un trou fait dans le puceron momifié. Le puceron parasité est reconnaissable dans le foyer : il perd son «lainage» est devient noir, gonflé. Evolution des risques : à suivre Pucerons lanigères parasités par Aphelinus mali Nouveau foyer de pucerons cendrés Aphelinus mali BSV Arboriculture Fruits transformés n 13 du 31 mai page 3/5

4 Hoplocampes Constat 2011 : de plus en pus de vergers ont été touchés par des attaques d hoplocampes, avec parfois de forts dommages : plus de 40% de jeunes fruits présentent une perforation due à l hoplocampe. Les variétés précoces comme les plus tardives ont été touchées, surement dû à un vol assez long de l adulte d hoplocampe. Ce ravageur sera à suivre de près l année prochaine. Évolution des risques : il n y a plus de risque pour cette année. Carpocapses D après le modèle du SRAL et les stations météorologiques de la Normandie, il est noté une période de ponte entre le 25 et 28 mai. Les quantités d œufs pondus sont très faibles, d après le modèle. Évolution des risques en Normandie et en Bretagne : Il n y a pas de risque d éclosion de larves pour le moment en Normandie et en Bretagne. En Pays de la Loire, le vol et les pontes sont en augmentation. Les premières larves devraient apparaitre cette semaine et les éclosions devraient s intensifier cette fin semaine. Les résultats du modèle CarpoPomme2 indiquent que 50 à 60% d œufs ont été déposés et qu un quart des éclosions a eu lieu. Les premières piqûres y ont été observées. Station de Fourneville (14) Station de Breteville du Grand Caux (76) Station d Hérouville saint clair (14) Sées (14) Attention : le modèle ne prend pas en compte la mortalité des œufs au bout de 20 jours d incubation. BSV Arboriculture Fruits transformés n 13 du 31 mai page 4/5

5 Capua et Pandemis Le piégeage de capua reste faible, celui de pandemis est nul en Normandie et en Bretagne. En Pays de la Loire, les piégeages pour ces deux tordeuses restent faible. Évolution des risque : à suivre. Hannetons horticoles Les hannetons horticoles sont toujours présents et très actifs dans certains vergers. Psylles Les pontes d œufs d été sont toujours en cours. Les premières éclosions normandes ont été observées en Seine-Maritime. Description des larves : les larves de psylles sont plus ou moins aplaties, jaune clair au début de leur développement, elles deviendront de plus en plus brun. Elles mesurent de 3 à 6 mm. Pour le moment, les larves sont observables sur les feuilles de poirier dans une petite goutte de miellat. Les températures estivales et l absence de pluie sont favorables au développement des psylles. Seuil de nuisibilité : 20 % de pousses occupées par des larves. Evolution des risques : les éclosions et les développements larvaires vont se poursuivre dans toutes les régions. Surveillez aussi la présence des auxiliaires Anthocorides. AUXILIAIRES Avec l augmentation des foyers de pucerons cendrés, on observe une remontée de la faune auxiliaire, particulièrement les coccinelles adultes et larves mais aussi une réapparition des syrphes, œufs et larves. Adulte de coccinelle asiatique Larve de syrphe Hanneton grignotant un jeune fruit Jeunes larves de psylles dans leur goutte de miellat «Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018» BSV Arboriculture Fruits transformés n 13 du 31 mai page 5/5