Prévention des risques sanitaires liés aux légionelles Réunion DRIRE / DSDS CCIG mardi 9 novembre 2004
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- Colette Lacroix
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1 Prévention des risques sanitaires liés aux légionelles Réunion DRIRE / DSDS CCIG mardi 9 novembre /11/04 DSDS DE GUYANE 1
2 sommaire 1/ présentation de la légionelle et historique des épidémies de légionellose 2/ diagnostic, traitement, gravité de la légionellose 3/ la réglementation applicable 4/ la recherche des légionelles dans l eau 5/ règles de conception préventives 6/ retours d expérience 7/ bilan des actions engagées en Guyane et présentation de la fiche réflexe légionellose 8/ discussion 09/11/04 DSDS DE GUYANE 2
3 Présentation de la légionelle et historique des épidémies de légionellose 09/11/04 DSDS DE GUYANE 3
4 Présentation-historique (1/6) -histoire- Avant 1870, les principales maladies infectieuses d origine, bactérienne, virale, ou parasitaire humaines sont connues (peste, choléra, fièvre jaune, tuberculose, variole.) Entre 1870 et 1890, la quasi-totalité des bactéries d importance en santé humaine ont été découvertes en l espace de 20 ans Un siècle plus tard, en 1976 une nouvelle bactérie est découverte: la LEGIONELLE 09/11/04 DSDS DE GUYANE 4
5 Présentation-historique (2/6) -l épidémie de Philadelphie- En août 1976, à Philadelphie,pour la première fois est identifiée une nouvelle bactérie Réunion de 4000 congressistes de l American Legion dans un hôtel climatisé 221 congressistes victimes de pneumopathies aigües 34 décès Origine: contamination du système de climatisation d air par une bactérie à l époque une attaque bioterroriste est suspectée 09/11/04 DSDS DE GUYANE 5
6 Présentation-historique (3/6) -l origine des épidémies de légionellose- Depuis 1978 de nombreux phénomènes épidémiques sont recensés en France comme à l étranger et sont associés aux lieux de travail (traitement d air, prise de douches) à la pratique de sports (prise de douches) et de bains bouillonnants,... aux voyages (bateaux de croisière) à la fréquentation d hôtels et de campings (prise de douches) à la pratique du thermalisme (soins thermaux-douches) au séjour dans des établissements de santé (soins médicauxdouches) à l existence de tours aéro réfrigérantes (exposition extérieure) (les climatisations individuelles ne sont pas -ou très peuconcernées) 09/11/04 DSDS DE GUYANE 6
7 Présentation-historique (4/6) -écologie bactérienne- La légionelle est un bactérie flagellée en forme de bâtonnet 43 espèces et 64 sérogroupes existent dont 18 ont été isolés chez l homme 3 Legionella pneumophila sont responsables de 80 % des cas de légionellose à elle seule, Legionella pneumophila de sérogroupe 1, est responsable de 70 % des cas de légionellose 09/11/04 DSDS DE GUYANE 7
8 Présentation-historique (5/6) -écologie bactérienne- La légionelle est une bactérie ubiquitaire, très présente dans les sols humides et les eaux douces (rivières, lacs, étangs ) Certains facteurs favorisent son développement: température de développement entre 25 et 45 C (destruction de 90% des bactéries en 2 minutes à 60 C) présence de vase, algues, particules organiques, dépôts de calcaire, rouille... 09/11/04 DSDS DE GUYANE 8
9 Présentation-historique (6/6) -mode de contamination- La contamination se réalise par l inhalation d aérosols (fines gouttelettes d eau contaminée) et non par la consommation d eau (la recherche de légionelles n est pas prévue dans les analyses de potabilité) La contamination peut se réaliser à longue distance (panaches de tours aéro réfrigérantes) la légionellose est une maladie non contagieuse, non immunisante et sans prévention vaccinale 09/11/04 DSDS DE GUYANE 9
10 La réglementation sanitaire applicable 09/11/04 DSDS DE GUYANE 10
11 La réglementation sanitaire applicable (1/3) - les établissements de santé- En 1997 et 2002 ont été publiées par circulaire, des instructions en matière de lutte et de prévention du risque légionellose dans les Établissements de santé principe de surveillance des installations à risque (eau chaude sanitaire et tours aéro réfrigérantes) règles de conception et maintenance des installations introduction du principe de surveillance de la température de l eau comme indicateur de contamination objectifs à atteindre (<1000 UFC/litre pour l ensemble des services et <50 UFC/litre pour les services accueillant des patients à haut risque) 09/11/04 DSDS DE GUYANE 11
12 La réglementation sanitaire applicable (2/3) - les établissements thermaux- En 2000 et 2001 ont été publiées par circulaire et arrêté, des instructions en matière de lutte et de prévention du risque légionellose dans les Ets de thermaux organisation du contrôle sanitaire gestion des non conformités objectifs à atteindre (absence de légionelles à l émergence et aux points d usage) 09/11/04 DSDS DE GUYANE 12
13 La réglementation sanitaire applicable (3/3) - les installations de conditionnement d air- LES INSTALLATIONS DE CONDITIONNEMENT D AIR COLLECTIVES: la limitation du risque légionellose s opère grâce au changement du système d humidification de l air (remplacement des systèmes à eau par des systèmes à vapeur) LES INSTALLATIONS INDIVIDUELLES DE CLIMATISATION, (fonctionnant comme des réfrigérateurs): le risque de dispersion d aérosols étant très limité, aucune disposition réglementaire n existe 09/11/04 DSDS DE GUYANE 13
14 Règles de conception préventives applicables aux E.R.P. 09/11/04 DSDS DE GUYANE 14
15 Règles de conception préventives adaptées à la production d eau chaude sanitaire dans les Établissements Recevant du Public (1/3) Nécessité de prendre en compte le caractère non contagieux de la légionellose l absence de vaccins et de caractère immunisant la présence ubiquitaire des légionelles ses conditions de développement (25-45 C) et de survie Nécessité de mettre en œuvre, des mesures de prévention de la contamination: dans des lieux où sont rassemblées des personnes vulnérables dans des installations techniques où les risques de prolifération et de dissémination bactériennes sont majeurs 09/11/04 DSDS DE GUYANE 15
16 Quelques règles de conception préventives dans les ERP (2/3) Conception des réseaux éliminer les bras morts produire de l eau à plus de 60 C en permanence stocker l eau au minimum maintenir à 50 C jusqu au point d usage distribuer à 40 C (mitiger l eau au dernier moment) Exploitation et maintenance entretenir ballons de stockage et réseaux entretenir la robinetterie Contrôle et surveillance vérifier la température réaliser des analyses périodiques tenir un carnet sanitaire 09/11/04 DSDS DE GUYANE 16
17 Quelques règles de conception préventives dans les ERP (3/3) En cas de contamination par les légionelles des méthodes de «désinfection chocs» sont utilisées le choc thermique (70 C en sortie de tous les robinets pendant 30 minutes) le choc chloré (15 mg/l de chlore dans tout le réseau pendant 24h) ATTENTION: CES METHODES DE DESINFECTION PONCTUELLES NE FONT PAS PARTIE DES ACTIONS PREVENTIVES NE PEUVENT ETRE UTILISEES COMME DES MOYENS PERMETTANT D AGIR SUR LES CAUSES DE CONTAMINATION 09/11/04 DSDS DE GUYANE 17
18 Le cadre de la déclaration obligatoire 09/11/04 DSDS DE GUYANE 18
19 Le principe de la Déclaration Obligatoire (1/6) Depuis 1987 la légionellose est une maladie à déclaration obligatoire auprès du médecin inspecteur chargé de la veille sanitaire de la DDASS (DSDS en Antilles-Guyane) Jusqu à la fin des années 90, le nombre de cas déclarés chaque année était de l ordre de 50 / an depuis 2001: possibilité de déclaration par les biologistes et les cliniciens Après le renforcement de la surveillance,et la sensibilisation des cliniciens, le nombre de cas a augmenté pour atteindre plus de 1000 cas par an en 2002 et /11/04 DSDS DE GUYANE 19
20 L objectif de la Déclaration Obligatoire (2/6) au niveau local (DSDS): la déclaration permet de réaliser une enquête afin d identifier les expositions à risque, de rechercher d autres cas liés à ces expositions et de prendre les mesures de contrôle environnemental appropriées au niveau national (InVS, CNR): connaître la fréquence, les tendances, les caractéristiques épidémiologiques et d identifier les cas groupés au niveau européen (EWGLI): identifier les cas groupés liés à une source commune d exposition lors d un voyage et prendre les mesures de contrôle environnemental appropriées (le dispositif EWGLY regroupe 31 pays) 09/11/04 DSDS DE GUYANE 20
21 Les critères de la Déclaration Obligatoire (3/6) de cas confirmés: isolement, IF directe, séro-conversion (2 titre >= 128), Ag solubles urinaires de cas probables: titre unique et répété: >= /11/04 DSDS DE GUYANE 21
22 La méthodologie de l enquête à partir de la DO (4/6) Enquête descriptive et active, du ou des cas Investigation microbiologique (profil génomique, CNR) Enquête cas -témoins Enquête environnementale Communication (information sur l enquête, sensibilisation au dépistage et surveillance active des cas) 09/11/04 DSDS DE GUYANE 22
23 Information / communiqué de presse / rétro information (5/6) Dès réception de la DO Fax hôpitaux et centre 15 courrier URML et pneumologues libéraux Lors des investigations poursuite de l information aux mêmes partenaires En fin de crise levée de l alerte, point sur l événement 09/11/04 DSDS DE GUYANE 23
24 La fiche réflexe légionellose en résumé (6/6) Détection d'un cas de légionellose Déclaration obligatoire auprès du médecin de la DSDS chargé de la veille sanitaire Le préfet organise si besoin une cellule de préalerte ou de crise Définition des actions à mener DRIRE/DSDS 09/11/04 DSDS DE GUYANE 24
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