Retour d expérience sur la gestion d une épidémie de gale récidivante Mai 2011 Février 2012
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- Geneviève Marin
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1 Retour d expérience sur la gestion d une épidémie de gale récidivante Mai 2011 Février 2012 Dr Rudayna MAARI Service d Hygiène Hospitalière Inter-Etablissements Elisabeth GALY Antenne Régionale Midi-Pyrénées CCLIN Sud-Ouest Journée Régionale de Veille Sanitaire en Midi-Pyrénées 14 juin Toulouse
2 Ça se passe où? USLD : 2 ème étage/3 4 ailes de 20 résidents 88 professionnels IDE : 16 AS : 28 AS de nuit : 8 ASHQ : 15 Autres : 21 2
3 Le signalement.. Mercredi 11 mai 2011: le gériatre signale un cas isolé de gale chez une patiente, diagnostiqué de manière FORTUITE sur biopsie cutanée EOHH alertée la veille par le cadre du service et une soignante : «on sent des piqûres, ça gratte mais on ne voit pas d insectes.» Vendredi 13 mai : le gériatre signale un diagnostic parasitologique positif chez la voisine de chambre du cas index l épidémie est là! 3
4 Organisation interne Investigation 2 cas certains 23 cas probables (6P + 17S) taux d attaque 15 % Constitution d une cellule de crise pour définition et mise en œuvre d une CAT Signalement externe (CCLIN SO et ARS) 4
5 La stratégie globale de prise en charge Traitements collectifs des soignants symptomatiques et asymptomatiques des résidents symptomatiques et asymptomatiques de l'environnement Arrêts des mouvements Information - communication du personnel des familles des médecins traitant (pour famille des soignants symptomatiques, avec prise en charge des frais) 5
6 La source de contamination? Pas de certitude sur le cas index, un soupçon cependant : Une résidente provenant d un Ehpad, symptomatique à l entrée le 10/09/2010 pourrait être le cas index? (cs dermato, corticothérapie orale et locale, antihistaminiques, dexeryl), hyperéosinophilie, DCD le 10/11/10 Un cas secondaire, cs dermato le 7/01/11 et le 10/02/11 une prise de stromectol prescrite dans le doute, corticoïdes, dexeryl, DCD le 17/03/2011 6
7 Accalmie jusqu au 29 juillet? Apparemment alertes sans suite 17 juin : prurit chez 2 AS, prélevées par un laboratoire externe, examens négatifs, apaisement du stress 27 juin : prurit chez 2 résidents, (ainsi que le cas index), examens négatifs, levée des précautions complémentaires 22 juillet : prurit chez 4 résidents, examens négatifs 7
8 2 ème épisode le 29 juillet : 1 cas certain (parasito + chez Mme A) 11 cas probables (9P + 2S) taux d attaque 7 % l épidémie récidive, POURQUOI? 8
9 Difficultés rencontrées pour objectiver la 2 ème vague Réalité du prurit (peau fragile chez la personne âgée, irritation cutanée liée au traitement, acarophobie, nodule persistant réinfestant, cuir chevelu?..) Difficultés d obtenir un prélèvement de qualité par un opérateur expérimenté Difficultés d objectiver le sarcopte en cas de gale commune Test à l encre : quelle sensibilité? 9
10 Autres difficultés ou questions Le dermatologue (expérience, frais) Le traitement du linge des patients Sortie d un patient? Sous traitance du traitement de l environnement? L approvisionnement des médicaments et désinfectants La communication interne ciblée vers équipes concernées Le Baygon vert : efficacité? La presse Les recommandations CCLIN SO 2004 : limites? 10
11 Analyse des causes de l épidémie Réalisée en période de suivi après le 1 er épisode avec la collaboration de l ARLIN MP Le retard de diagnostic de gale en est à l origine Modification de stratégie Changement de stratégie diagnostique, thérapeutique et de surveillance sur avis des experts service de dermatologie (CHU Toulouse) 11
12 Impact national Interrogation auprès du CCLIN pour CAT Saisine du HCSP par le CCLIN en 2011 (produits disponibles et gestion des traitements) Mise en place d un groupe de travail (HCSP) nouvelles recommandations en
13 3 ème épisode épidémique Date du signalement interne Nombre de cas certains Nombre de cas probables 1 er épisode 2 ème épisode 3 ème épisode 13 mai juillet février (Mme N et Mme F) 1 (Mme A) 0 23 (6P + 17 S) 11 (9P + 2S) 4 (3P + 1S) Taux d attaque 15 % 7 % 2 % Un espacement des épisodes (2,5 mois 7 mois) Une meilleure réactivité au départ de l épidémie critères épidémiologiques primant sur critères parasitologiques meilleure identification des cas probables chez la personne âgée Une charge parasitaire de plus en plus faible dans le service (au vu du nombre de cas) 13
14 Hypothèses de récidive Mme A serait un réservoir (prurit tenace) Non compliance du personnel au traitement collectif Réservoir environnemental Réservoir communautaire 14
15 Visite ARS/ARLIN 21 mars 2012 A la demande de l établissement Analyser les différents épisodes Étayer les hypothèses évoquées Mme A est le réservoir sarcopte résistant? peu probable (INvS, service de parasitologie, CCLIN Sud- Ouest) interférences médicamenteuses? avis correspondant régional de pharmacovigilance interférences entre son traitement habituel (Tégretol, inducteur enzymatique) et le Stromectol 15
16 Visite ARS/ARLIN 21 mars 2012 A la demande de l établissement Non compliance des professionnels au traitement? prise médicamenteuse non contrôlée donnée déclarative vestiaires des personnels en congés insuffisamment traités? traitement des familles dépendant de l adhésion du médecin traitant aux recommandations émises par l établissement
17 Visite ARS/ARLIN 21 mars 2012 A la demande de l établissement Existence d un réservoir environnemental Efficacité du Baygon Vert = A-PAR? Service de parasitologie et dermatologie CHU Toulouse, CCLIN Paris-Nord Avis concordants : pyréthrinoïdes = même efficacité Existence d un réservoir communautaire Difficultés d accès à des données de surveillance épidémiologique dans la communauté 16
18 Trois épisodes et pourtant Bonne acceptabilité des mesures par les professionnels EOH investie Bonne communication de la cellule de crise Travail pluridisciplinaire (en interne et externe) Interface avec les structures d appui 17
19 Perspectives Collaboration prévue avec HAD pour définir stratégie de dépistage, traitement des patients et information des professionnels Fiche REX en cours de validation, prochainement mise en ligne sur le site internet du CCLIN Sud- Ouest Sensibiliser les professionnels du secteur libéral à l importance d une démarche collective Mettre en place un système de recueil des données de surveillance en soins de ville 18
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