Les répercussions psychologiques de l annonce d une maladie grave et la mort
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- Raoul Mélançon
- il y a 5 ans
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1 Les répercussions psychologiques de l annonce d une maladie et la mort
2 Plan Introduction Définitions La représentation sociale du corps Le retentissement de la maladie sur l attitude du malade Les conséquences psychiques pour le patient de l annonce d une maladie L image de la mort selon les cultures Conclusion
3 INTRODUCTION l impact psychologique à l annonce d une maladie est très fort. 70 % de personnes décèdent à l hôpital. Virginia Henderson précise que l homme est Bio-Psycho-Social.
4 La santé Pour GANGUILHEIM «la santé, c est pouvoir tomber malade et s en relever». Pour la médecine, la santé est l absence de symptômes. L O.M.S. (1946 )«la santé est un état complet de bien-être physique, mental, social ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d infirmité». Aujourd hui, la santé est notre société. une valeur dans
5 La maladie (1/2) Les représentations de la maladie, les pratiques médicales, les comportements des malades et de leur entourage sont variables selon les cultures. En anthropologie, on distingue les conceptions endogènes et exogènes de la maladie. La maladie est un état extérieur plus élaboré que la santé qui appartient à l individu.
6 La maladie (2/2) La maladie mobilise une forte charge affective. Elle est d abord l expression d une altération psycho somatique vécue comme déplaisante et incapacitante. La maladie exige la recherche d une explication et le recours à une action efficace. Il s agit d un processus dynamique qui se déroule au cours de la maladie et qui est susceptible de présenter de brusques infléchissements ou de se diversifier.
7 La représentation sociale du corps (1/3) La maladie va entrainer une modification également de l image du corps qui aura des répercussions sur le psychisme du patient. Car les représentations sociales assignent au corps une position déterminée au sein du symbolisme général de la société et constituent aussi le fondement de l identité sociale de l individu qui est définie à partir d un certain nombre d attributs.
8 La représentation sociale du corps (2/3) Le corps est une construction symbolique, sociale, culturelle et non une réalité en soi. Avec l avènement au XIX ème siècle de la sociologie, le corps est présenté comme une réalité organique. Le XX ème siècle amène une nouvelle représentation sociale du corps : Les représentations du corps comme agent productif sont remplacées par celles d un corps hédoniste.
9 La représentation sociale du corps (3/3) Baudrillard (sociologue) commente ainsi «De nos jours, tout semble indiquer que le corps est devenu un objet de salut. Il a pratiquement remplacé l âme dans sa fonction morale et idéologique». Au sein de cette culture, le corps est présenté comme le véhicule du plaisir : plus il est proche des images idéalisées de la jeunesse, de la santé, de la forme et de la beauté, plus sa valeur est grande.
10 Les conséquences psychiques (1/3) La maladie comme la naissance et la mort est avant tout un événement social. Toutefois, la maladie est un événement plus ou moins irréversible et récurent tout au long d une même existence. La maladie active des processus sociaux souvent complexes au sein de la famille et de l entourage du patient. Les réactions sont différentes en fonction de la biographie de l individu, de sa personnalité et de l histoire de son groupe.
11 Les conséquences psychiques (2/3) Toute maladie entraîne une réorganisation des liens entre l individu et son entourage et la société. Mais aussi, un remaniement de l image du corps propre, une actualisation des conflits affectifs et un remaniement psychique. Il peut éprouver une certaine culpabilité d être malade, de la jalousie vis-à-vis des bien- portants qui l entourent. Parfois il se sent agressé par le destin, par Dieu et peut vivre un profond sentiment d injustice.
12 Les conséquences psychiques (3/3) Sa révolte peut l amener à être agressif avec ses proches. Les réactions, face à la maladie, sont l adaptation du fonctionnement habituel du patient. Le déni de la maladie ou l isolation (se traduit par l absence apparente d affects, d émotions, accompagnant la prise de conscience de la maladie). Le malade reçoit des images spécifiques des autres (pitié, affection) et entretien avec eux des relations particulières.
13 Les répercussions (1/3) La première de ces répercussions est que le corps n est plus présenté comme le véhicule du plaisir. La détérioration de l apparence est interprétée comme un signe de faiblesse morale. La maladie avec les traitements (chimiothérapie, corticoïdes) qui peuvent changer l apparence physique marque cette faiblesse, cette fatigue du corps.
14 Les répercussions (2/3) Le malade peut vivre aussi un renforcement de son narcissisme : placé au centre de ses préoccupations, il reçoit des gages affectifs, l on s occupe de lui. C est un bénéfice secondaire. Enfin il vit souvent le transfert de phénomènes éprouvé pendant son enfance. Dans cette situation de crise que sont la maladie et l hospitalisation, le médecin représentera le père (qui peut et qui sait), l infirmière, la mère (qui donne soins et affection).
15 Les répercussions (3/3) Les principales conséquences psychiques pour le patient sont : La réduction des intérêts envers les autres, le monde extérieur L égocentrisme La dépendance affective et physique à l entourage Un mode de pensée magique avec croyance en la toute puissance du médecin, des médicaments ou de la maladie.
16 Le retentissement de la maladie sur l attitude du malade La sociologie avec Claudine HERZLICH explique la maladie comme une façon pour l individu d exprimer son rapport à la maladie. La maladie destructrice; La maladie libératrice; La maladie métier.
17 Les stades d E. KUBLER-ROSS (1/3) Ces stades ne sont pas figés et sont de durée variables. Souvent le malade ne les traverse pas tous : ces stades, qui reflètent souvent un comportement très spécifiques, sont : Le déni ; Le patient refuse d entendre la nouvelle et l exprime en disant «Ils se sont trompés, ils font me refaire des examens» ou «je vais bien».
18 Les stades d E. KUBLER-ROSS (2/3) La révolte; le patient a prit conscience de son état de santé. Le patient se révolte contre Dieu, contre son entourage, contre lui-même. Il se révolte contre l injustice. Le marchandage ; Il indique toujours une façon de lutter contre la maladie. Le marchandage peut s exprimer auprès de tout le monde. Il peut marquer aussi un retour à la religion.
19 Les stades d E. KUBLER-ROSS (3/3) La tristesse; ce nouveau stade entraine souvent une régression avec un désintérêt pour le monde. La fin de vie le confronte à des sentiments vifs et contradictoires : L acceptation; cinquième et dernier stade dans l évolution psychique du patient. Il accepte la maladie et ses conséquences. D où ce réinvestissement dans le domaine religieux. Ce retour donne un sens à la vie, un sens à la mort, un sens à sa mort.
20 la mort selon les cultures Aucune société ne néglige la mort ou les morts. La signification et la symbolique de la mort sont différentes selon les cultures et ont évolué au cours du temps et de l histoire. Plus qu une fin, la mort est considérée comme un voyage. Mourir revient à un rite de passage pouvant comporter différentes étapes.
21 Conclusion A travers les différentes définitions nous avons observé que l homme est bio-psycho-social. Celuici ne se réduit pas à un ensemble d organes. La maladie est un processus dynamique qui entraîne la recherche d une explication et l instauration de nouvelles normes de vie, un remaniement psychique et parfois un réinvestissement de la vie religieuse. Certaines règles simples doivent êtres connues du personnel afin de permettre à la famille du patient de pouvoir respecter les devoirs et règles religieuses.
22 A VOUS D AGIR POUR PERMETTRE AUX PATIENTS D ÊTRE LE PLUS POSSIBLE EN ACCORD AVEC LUI-MÊME LORS DE SON HOSPITALISATION ET LORS DE SA FIN DE VIE.
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