les valeurs républicaines à l école dans des disciplines privilégiées

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1 IUFM de BOURGOGNE Concours de professeur des écoles les valeurs républicaines à l école dans des disciplines privilégiées SAINT-SULPICE Arnaud N 04 STA Année scolaire Directeur de mémoire : M. Jean Michel

2 sommaire introduction page 3 première partie page 7 1/ qu est ce qu une valeur? page 7 étymologie et polysémie page 7 la relativité des valeurs page 7 la valeur par opposition page 8 l évolution historique page 8 2/ de quelles valeurs parle-t-on? page 9 les valeurs républicaines page 9 qu est ce que l idée républicaine? page 10 la République et l école page 11 3/ des valeurs anciennes et nouvelles page 13 l égalité page 13 la liberté page 15 la fraternité page 16 le développement durable page 17 deuxième partie page 18 1/ l éducation civique, le moyen le plus adapté page 18 le débat réglé page 19 le tri des déchets au cycle 3 page 19 qu est ce que la République? au cycle 3 page 21 l éducation civique avec des documents page 23 la fraternité, la solidarité au cycle 2 page 23 l étude comparée de la Déclaration des droits de l homme et du citoyen et de la Convention internationale des droits de l enfant au cycle 3 page 25 2/ des disciplines privilégiées par leur contenu propre et par l héritage scolaire page 28 l articulation entre une séance d histoire et des valeurs républicaines page 29 l articulation entre la découverte du monde et l éducation à l environnement ( avec le développement durable ) au cycle 2 page 30 3/ d autres disciplines plus inattendues page 31 les arts visuels au cycle 3 ou l étude d une peinture du XIXème siècle page 31 les sciences au cycle 3 ou l initiation au développement durable dans le cadre d une séquence sur l énergie page 32 conclusion et prospectives page 34 bibliographie page 36 annexes page 37 2

3 introduction cheminement personnel Enfant de la République et de l ascension sociale, en tant que fils d ouvrier, j ai bénéficié des vertus de l école républicaine, comme par exemple celle de permettre à tous les enfants de réussir nonobstant leur origine sociale et culturelle. Le point de départ dans le choix du sujet est ma passion d abord pour l histoire et en particulier pour l histoire de la Révolution française : cet événement est en effet fondateur de notre société moderne à de nombreux égards marque le début de la période dite d histoire contemporaine prouvant ainsi la profondeur des transformations qui se sont produites alors. La Révolution française est d abord politique : l Ancien Régime disparaît. Dans le siècle suivant, un nouveau régime émerge alors en France : la République avec tout ce qui est afférent : les symboles, la devise et les valeurs qui s y rattachent affirmées dans la Déclaration des Droits de l homme et du citoyen du 26 août marque aussi une rupture en matière d enseignement avec un double phénomène de sécularisation et de laïcisation et avec la mise en place par l Etat de politiques d éducation nationale marque ainsi les débuts d une relation très resserrée entre la République et l école. Il me paraissait alors intéressant d étudier l histoire de cette existence commune par le filtre des valeurs, élément constitutif des relations entre ces deux institutions. Comment, plus de deux siècles plus tard, cette histoire commune entre le régime républicain et l une de ses institutions les plus représentatives a-t-elle évolué dans une époque bien différente avec une société à la fois plus ouverte sur l extérieur et soumise à une grande précarité? 3

4 Problématique L école devient un véritable enjeu historique à partir de la Révolution française où déjà le débat avait lieu entre les partisans d une éducation nationale et ceux défendant d abord les vertus de l instruction. La République naît en France en septembre 1792 et deux ans plus tard une première loi d obligation de la scolarité est adoptée même si elle n est pas suivie des faits. Un siècle durant, les lois en matière d enseignement se sont succédées montrant la volonté politique, quel que soit le régime en place, de contrôler l éducation de la jeunesse. La IIIème République est la véritable fondatrice de notre école telle qu elle existe encore aujourd hui dans ses structures, en particulier cette séparation entre le premier degré et le second. Au XXème siècle l école est l une des grandes institutions intégratrices de la population au sein de la société française. Depuis les années 1980, la société a changé avec la 3ème Révolution industrielle, la mondialisation des échanges commerciaux et l européanisation politique. L école reste toutefois l un des derniers lieux où la République peut prétendre à une action sur les populations et leur devenir. Les finalités de l école sont variées et nombreuses : parmi celles-ci, le développement de l individu et l apprentissage de la vie en société, de notre aptitude à vivre ensemble figurent en bonne place. Cette approche de la socialisation passe notamment par l apprentissage d un certain nombre de valeurs communes à notre société. Les valeurs sont un terme régulièrement repris dans les textes officiels présentant les programmes en vigueur depuis L ensemble des cycles de l école primaire est concerné par la transmission de valeurs communes et partagées par notre population : à l école maternelle, au cycle 1, il est précisé que «l école maternelle transmet concrètement au travers de situations vécues et commentées quelques règles, valeurs et principes de la vie en société» 1. Au cycle des apprentissages fondamentaux, au cycle 2, «Les élèves commencent à prendre conscience de la responsabilité de chacun dans la société. Ils découvrent l articulation entre leur liberté et les contraintes de la vie en commun, les valeurs relatives à la personne et le respect qu ils doivent aux adultes et à leurs camarades.» 2 Enfin au cycle des approfondissements, au cycle 3, l éducation «conduit [ l élève ] à réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie d écolier et ainsi à prendre conscience de manière plus explicite de l articulation entre liberté personnelle, contraintes de la vie sociale et affirmation de valeurs partagées.» 3 De même les plus autorités républicaines considèrent toujours que l école a son rôle à jouer en matière d éducation et de transmission des valeurs dans notre société. Ainsi l école est au premier chef le lieu privilégié d acquisition et de transmission des valeurs que nous avons en partage comme le rappelait le président de la République lors d un discours prononcé le 17 décembre 2003 au palais de l Elysée lors de la remise du rapport Stasi sur la laïcité. 4 Celui-ci s empressait de fixer le cadre d intervention de l institution scolaire en la matière : l école est ainsi définie comme l instrument par excellence d enracinement de l idée républicaine. Par ailleurs le ministre en titre de l Education nationale précise que «C est à l école qu il revient de préparer à la citoyenneté. C est dès le plus jeune âge que s acquiert le sens de la fraternité, de l égalité et du partage.» 5 1 : Qu apprend-on à l école maternelle? Les programmes. CNDP/XO Editions, 2004, p : Qu apprend-on à l école élémentaire? Les nouveaux programmes. CNDP /XO Editions, 2002, p : idem, p : Guide républicain. L idée républicaine aujourd hui. CNDP. MEN. Delagrave Edition, Paris 2004, p : idem, p

5 Dans ce contexte de réaffirmation du rôle de l école en matière d éducation, comment met-elle en œuvre cette mission l acquisition et la transmission de valeurs communes à tous dans un cadre républicain en particulier à travers des disciplines privilégiées, en terme de démarches et de moyens? Deux interrogations découlent de cette question : - d une part qu est ce qu une valeur aujourd hui et de quelles valeurs parle-t-on? La valeur est un mot polysémique : il convient par conséquent de s interroger sur le sens auquel on lui attachera au cours de ce travail. S agit-il de l aspect d évaluation en terme d argent ou d une idée, d un sentiment auquel chacun montre sa croyance? Pourquoi des valeurs républicaines? Celles-ci ont une portée à la fois morale et universelle dans le cadre de la République : des valeurs communes à tous en faveur de la liberté, de l égalité. En France ces valeurs ont d abord été portées par ce projet républicain. Des valeurs anciennes comme celles de la devise républicaine la liberté garantie par la loi, l égalité entre hommes et femmes par exemple, la fraternité entre citoyens et des plus récentes. En effet la République promeut aujourd hui à travers l école de nouvelles références en liaison avec des problèmes de société comme le respect d autrui, le développement durable avec l émergence de l éducation à la citoyenneté et à l environnement. - d autre part existe-t-il des disciplines privilégiées permettant cette construction des valeurs par des exemples d activités en classe? En premier lieu l éducation civique apparaît comme la discipline privilégiée pour y parvenir à travers le débat réglé par exemple. Depuis 2002, cette discipline est devenue une matière transversale à évoquer par elle-même et par-delà tous les autres enseignements : «La maîtrise du langage et de la langue française, l éducation civique sont des domaines transversaux, qui concernent tous les champs disciplinaires et toutes les activités scolaires.» 6. Cette disposition constitue une nouveauté par rapport aux instructions officielles précédentes : dans les programmes de 1995, l éducation civique n était pas considérée comme telle : «la maîtrise de la langue est au cœur des apprentissages. Compétence transversale fondamentale, elle s élabore progressivement, en s appuyant sur des activités systématiques, mais également en se fondant sur l ensemble des disciplines.» 7. D autres enseignements comme l histoire géographie apparaissent encore aujourd hui comme se prêtant le mieux à cet enseignement des valeurs républicaines, portant davantage sur des valeurs traditionnelles comme l égalité ou la liberté. De nouvelles valeurs émergent depuis les années 1990 avec l éducation à la citoyenneté, depuis 1995, et avec l éducation à l environnement. Des valeurs plus récentes comme le développement durable ou le respect, à autrui et aux biens, sont portées plus aisément par des disciplines comme les sciences et l éducation civique. 6 : Qu apprend-on à l école élémentaire? Les nouveaux programmes. op. cit., p : Programmes de l école primaire. CNDP, Paris, 1995, p

6 PLAN du mémoire Première partie : la valeur des choses 1/ Qu est ce qu une valeur? - étymologie et polysémie - plusieurs niveaux de lecture - la valeur par opposition - l évolution historique 2/ De quelles valeurs parle-t-on? - les valeurs républicaines? - qu est ce que l idée républicaine? - la République et l école 3/ Des valeurs anciennes et nouvelles - la devise républicaine * l égalité * la liberté * la fraternité - le développement durable ( dans le cadre de l éducation à l environnement ) Deuxième partie : les disciplines favorisant la construction des valeurs 1/ l éducation civique, le moyen le plus adapté : s agit-il de la discipline se prêtant le mieux à cet exercice? - l éducation civique depuis 2002 : le débat réglé - deux exemples de débat réglé : * le développement durable à partir du tri au cycle 3 * qu est ce que la République et quelles sont les valeurs véhiculées par celle-ci? - les séances d éducation civique avec des documents servant de base à la discussion : * à partir de cas concrets illustrés en BD, de situations quotidiennes vécues par tous les élèves, au cycle 2, découvrir des valeurs essentielles de notre société : la fraternité, la solidarité. Comment prendre mieux en compte son camarade, l autre sans le rejeter? * l étude comparée de la Déclaration des Droits de l Homme et du citoyen de 1789 et de la Convention des Droits de l enfant de l Unicef de 1989 au cycle 3 2/ des disciplines privilégiées par leur contenu propre et par l héritage scolaire - l articulation entre des valeurs républicaines et une leçon d histoire : l exemple de la Gaule romaine et l égalité, de la liberté au cycle 3 - la découverte du monde au cycle 2 avec l étude des milieux de vie et des espèces menacées ( comment contribuer à la protection de l environnement? dans le cadre du développement durable ) 3/ d autres disciplines plus inattendues - les arts visuels au cycle 3 ou l étude d une peinture du XIXème siècle servant d illustration aux symboles de la République et à certaines de ses valeurs - les sciences au cycle 3 avec l exemple de l isolation thermique, en prolongement des économies d énergie dans le cadre du développement durable 6

7 Première partie 1/ Qu est ce qu une valeur? Etymologie et polysémie Le terme de valeur vient du latin valere signifiant être fort, bien se porter : citons l exemple du guerrier valeureux. Plusieurs sens se dégagent alors : - avoir de la valeur pour un objet en particulier : ce tableau vaut tant d argent. - une personne de valeur c est-à-dire ( cad ) une personne qui se manifeste par ses compétences, ses sentiments envers les autres, une personne en qui on a confiance. - la valeur est le prix, l excellence que l on attache à une chose, à un être. L idée de jugement intervient dans la valeur : on parle de jugement de valeur, d appréciation. Olivier Reboul définit la valeur comme ce qui «vaut la peine» 8, ce qui est digne d estime, ce à quoi nous tenons profondément. Il s agit dans le cadre de ce travail de recherche, de la valeur au sens éthique et moral. Dans une société et dans un sens collectif, la valeur représente un idéal à respecter et à atteindre parfois. Se rattache également à la valeur l idéal du vivre ensemble dans une société : on parle alors des valeurs communes, des valeurs de référence. Les valeurs se situent dans un cadre politique et moral relevant à la fois de la sphère publique et de la vie privée. Deux rôles peuvent être attribués aux valeurs : - un rôle de promotion et d impulsion : quand on croit à une valeur, on la respecte en tant qu individu et on cherche aussi à la faire connaître, à la constituer comme un véritable idéal. - un rôle d évaluation - au radical valeur - de soi et des autres. Les valeurs constituent ainsi un référentiel à partir duquel on pourra se juger et juger autrui. La relativité des valeurs Il existe trois niveaux possibles de lecture des valeurs. En premier lieu les valeurs ont parfois une portée universelle : certaines sont considérées comme à la fois universelles et éternelles. Toutefois cette universalité n empêche pas certaines valeurs d être dépassées par le temps et par la société. Elles acquièrent toutefois un statut de droit de par leur cohérence interne et leur épaisseur philosophique : elles existent par elles-mêmes. On cherche à faire des valeurs des idéaux à respecter et à protéger. Deuxièmement, d autres valeurs dépendent d abord de leur reconnaissance sociale cad qu elles varient d une société à une autre. Les valeurs de la société française laïcisée sont distinctes par exemple des sociétés de certains pays reposant d abord sur la loi de l islam. Enfin il existe les valeurs personnelles que chacun se fixe afin de vivre en harmonie avec soi-même. Chaque individu fonde sa propre éthique personnelle à partir des valeurs qu il considère comme fondamentales. De ce fait la valeur est hiérarchisable en fonction de sa vie, de son histoire et de son appartenance éventuelle à une communauté et aussi non discutable. Les valeurs sont parfois l objet d un conflit personnel : en effet une même valeur exemple : la liberté peut être interprétée et défendue différemment d une personne à l autre. Par ailleurs, la valeur s exprime aussi par rapport au comportement et aux valeurs d autrui. On voit que les valeurs restent dans une logique du valoir : la hiérarchie des valeurs reste subjective en fonction de la vie de chacun et de l histoire de chaque société en dépit de quelques fondamentaux universaux. 8 : Olivier Reboul, Philosophie de l éducation, Paris, PUF, Collection Que sais-je?, 1989, p

8 La valeur par opposition La valeur se définit aussi par rapport à ses voisins linguistiques : - la norme : une règle, un principe de conduite, une règle fixant les conditions de la réalisation d une opération, de l exécution d un objet ou de l élaboration d un produit. La norme est souvent présentée sous forme d un énoncé prescriptif. D une manière générale les normes évoluent dans la sphère des devoirs et ont un caractère d obligation. En ce sens elles se singularisent par rapport aux valeurs. Enfin on signale aussi que les normes relèvent d une logique de la validité ( provisoire ) en fonction des décisions prises. Dans la société, les normes sont des règles plus ou moins contraignantes régissant l action des individus. Ces normes sont indissociablement liées aux valeurs dans la mesure où elles les mobilisent pour exister. Au même titre que les valeurs, les normes font évoluer aussi la société. Ainsi un individu se doit de connaître les normes s il souhaite évoluer dans la société en question. - le principe : ce qui sert de base à une chose, la cause première, l origine, la source. Il occupe la première place. Les principes constituent des règles d action et de but reposant sur un jugement de valeur. On retrouve les principes autant dans notre vie personnelle que dans notre rôle au sein de la société. La Révolution française de 1789 a établi des principes servant de base de discussion aux droits naturels et universels reconnus à tout être humain. - la règle : le principe moral, la loi qui doit diriger notre conduite, la prescription émanant d un usage, d une autorité ( les règles de vie dans une classe ). Elle intervient dans de nombreux domaines comme les domaines moraux, intellectuels, pratiques Elle distingue ce qui est autorisé de ce qui ne l est pas. - la loi : venant du mot latin lex, legis : il s agit de l ensemble des règles établies par le législateur, manifestation de la volonté de l Etat, qui a force contraignante s appliquant à tous. La loi qu elle soit juridique, naturelle ou encore divine, a toujours comme objectif d organiser la vie collective au sein d une société donnée. Les valeurs se distinguent de par leur aspect personnel, demeurent dans la sphère de la préférence et n ont aucun caractère obligatoire comme la norme ou la loi. Toutefois elles rejoignent ces dernières par leur aspect commun à une société. D une valeur aux valeurs C est dans le nombre essentiellement que la distinction entre les différentes acceptions du mot se fait : une valeur est reprise dans certains champs disciplinaires comme la valeur mathématique, la valeur musicale ou encore la valeur économique. Quelques exemples montrent que les valeurs diffèrent en fonction de la période et évoluent aussi dans le temps : - les valeurs de la Grèce antique et païenne comme le courage, la sagesse, la justice et la maîtrise de soi. - les valeurs du Moyen Age apparaissent essentiellement chrétiennes : la foi, l espérance ou encore la charité. - enfin depuis la Révolution française, il s agit dorénavant de valeurs républicaines : la liberté, l égalité et la fraternité auxquelles s est ajoutée la laïcité au tournant des XIX et XXèmes siècles. - notons depuis la deuxième moitié du XXème siècle avec la construction de l Europe politique et l établissement du Conseil de l Europe l émergence d autres valeurs comme la démocratie, le respect des droits de l homme, l ouverture culturelle et la paix, le désir de vivre ensemble. 8

9 - aujourd hui les valeurs de référence dans nos sociétés occidentales et démocratiques sont à la fois la liberté, l égalité, l humanisme et encore certains principes moraux prenant l homme comme référence à toute action. En situant notre recherche dans le cadre de ce mémoire, le sens retenu de valeur sera le suivant : - une idée à laquelle on est personnellement attaché, à laquelle on accorde de l importance. On cite en exemple les valeurs familiales comme la fraternité ou encore la solidarité au sein de la famille. - une valeur est aussi une référence à respecter, à protéger et enfin à promouvoir au sein d une société où il existe des valeurs communes. 2 / De quelles valeurs parle-t-on? Les valeurs républicaines En France les valeurs de référence, communes à la société sont des valeurs dites républicaines. L histoire de notre pays depuis 1789 et la Révolution française explique cette appellation. Encore aujourd hui le président de la République reprend cette expression pour désigner ce qui unit les Français au-delà de leurs différences légitimes : lors de son discours sur la laïcité dans les établissements publics, il désignait à plusieurs reprises les valeurs communes à notre société comme les valeurs de la République 9. De même, le ministre en charge des écoles emploie le même terme en expliquant que les valeurs républicaines sont des fondamentaux ordonnant le projet politique et social qu est la République. 10 Enfin on citera les textes officiels des programmes de 2002 évoquant aussi la République de façon tout à fait explicite : «Dans les différents champs disciplinaires, l élève découvre, par ailleurs, ce qu est la citoyenneté dans un pays démocratique et quelles sont les valeurs essentielles de la République.» 11 De même, la République est un cadre faisant partie des programmes officiels. Ainsi il est prévu d étudier au cycle 2 «les principaux symboles de la nation et de la République» 12. D autre part, au cycle 3, les élèves doivent avoir compris «ce qu est un Etat républicain» 13. Les valeurs républicaines sont d abord des valeurs politiques en référence à l histoire de France en liaison avec l affirmation de la République. Celle-ci s est exprimée par des régimes qui ont suivi un régime de nature autoritaire et en se fondant sur des valeurs d épanouissement de l être humain dont le peuple était privé : et la Révolution française mettant un terme à l Ancien Régime avec l avènement en France du premier régime républicain le 21 septembre et les Journées révolutionnaires avec la naissance de la IIème République succédant aux régimes monarchiques de 1815 et de 1830, avec l affirmation renouvelée de valeurs comme la liberté, l égalité, la fraternité symbolisées par le drapeau tricolore, la Marianne ou encore la Marseillaise comme hymne. 9 : Guide républicain. L idée républicaine aujourd hui. op. cit., p : Guide républicain. L idée républicaine aujourd hui. op. cit., p : Qu apprend-on à l école élémentaire? Les nouveaux programmes. CNDP/XO Editions, p.33, : idem, p : idem, p

10 et la IIIème République succédant au Second Empire avec l affirmation d une autre valeur républicaine fondatrice, la laïcité ( lois sur l école, séparation de l Eglise et de l Etat ) et la IVème République succédant après des péripéties au régime de Vichy en place de 1940 à Aujourd hui, la Vème République fonctionne avec cet héritage républicain parfois complété - l égalité au suffrage universel pour les hommes et les femmes, ou encore «le respect de l égale dignité de tous les êtres humains» selon la loi du 3 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions - et contesté aussi comme l est la laïcité depuis les années Par ailleurs, il est important d apporter cette précision : la référence à la République est française. L origine ne concerne pas d autres régimes républicains tels qu ils ont existé dans l histoire de l humanité : ni la république de Platon à Athènes avec ses citoyens et aussi ses esclaves, ni la République romaine et ses tentations totalitaires, ni les Républiques socialistes soviétiques du XXème siècle. Même si la IIIème République est porteuse de valeurs reprises aujourd hui, n oublions pas que ce régime tolérait un suffrage universel uniquement masculin et encourageait le développement colonial où les citoyens français côtoyaient les habitants autochtones déconsidérés dans leur statut civil. Qu en est-il de ces valeurs dans le contexte scolaire? Des valeurs républicaines à l école ne pourraient-elles pas aussi être des valeurs sociales conformes à l idéal républicain tel qu il s est défini depuis 1789? Dans ce cas, il s agit davantage alors de valeurs différentes des premières citées qui se caractérisent par une solidarité, par une humanité, par une honnêteté. On peut ainsi citer la coopération entre élèves, le respect de chacun, le rejet du racisme ( ce dernier point ne relève-t-il pas cependant d une lutte pour l égalité? ). Qu est ce que l idée républicaine? Il est utile de revenir un peu sur le terme de République : d origine latine res publica la chose publique est entendue à la fois comme une organisation politique de la société et une forme de gouvernement. Citons l essayiste latin Cicéron dans son œuvre De la République : «La chose publique est la chose du peuple, et par peuple il faut entendre non l assemblage d hommes groupés en troupeau d une manière quelconque mais un groupe nombreux d hommes associés les uns aux autres par leur adhésion, à une même loi et par une certaine communauté d intérêts.» 14 Dès l Antiquité, la République est mentionnée chez les Romains en particulier, mais il faut attendre ensuite le XVIIIème siècle pour voir le terme réapparaître. Alors elle désigne un Etat non monarchique avec un gouvernement de plusieurs et non plus d un seul exprimant mieux ainsi la volonté générale. Reprenons la définition donnée par Jean-Jacques Rousseau dans l œuvre Du contrat social : «J appelle donc République tout état régi par des lois sous quelque forme d administration que ce puisse être : car alors seulement l intérêt public gouverne et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain.» 15 Il s agit bien ici de dénoncer les gouvernements monarchiques absolus de l époque, et en particulier le royaume de France. L école prévoit ainsi une initiation au régime républicain et à la compréhension de la République dès le cycle 2. L une des séances de classe étudiées dans la deuxième partie a porté sur la République, ce qu elle représente et ses valeurs fondatrices. Depuis juin 1958, notre pays est organisé politiquement par la Constitution de la Vème République qui précise dans son préambule que «La France est une République indivisible, 14 : Georges Roche avec Y. Basset, JM Fayol-Noireterre, M. Lauganay, C. Paillole, G. Bach. L éducation civique aujourd hui : dictionnaire encyclopédique. Collection Pédagogies Outils. ESF Editeur. Paris. 2002, p : idem. 10

11 laïque, démocratique et sociale. Elle assure l égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.» S interroger sur la République telle qu elle existe aujourd hui permet également de se donner un aperçu de nos valeurs partagées à partir des quatre qualificatifs définissant notre régime : - indivisible : la France forme une nation dont chaque membre est subordonné à une communauté politique, à un vouloir vivre ensemble récusant tout particularisme, séparatisme ou encore communautarisme. - laïque : la République s est affirmée en particulier à l encontre du pouvoir de l Eglise catholique par deux décisions législatives fondatrices de l identité républicaine : + les lois sur l école laïque des années 1880 sous l influence de Jules Ferry ( avec en particulier le remplacement de l instruction religieuse par l éducation morale ). + la loi de séparation de l Etat et de l Eglise de décembre 1905 assurant à chacun la liberté de conscience. Même si cette valeur de laïcité n a pas été évoquée dans les séances de classe, elle constitue l une de ces valeurs fortement identifiées comme républicaine et l un des caractères affirmés de la République française depuis A l origine grecque, le laïkos s oppose au klerikos, progressivement le laïc est devenu celui qui n était pas clerc. La laïcité, selon la définition donnée par Emile Littré en 1871, peut se comprendre comme «[ la ] conception politique et sociale impliquant la séparation de la religion et de la société civile» 16. Parallèlement à la fragilisation du modèle républicain au cours de la moitié du XXème siècle, la laïcité a aussi fait l objet d une réaffirmation officielle par l établissement d une nouvelle loi en 2004 confrontée à l émergence des communautarismes religieux. - sociale : la République s assigne d assurer l éducation ( par l école gratuite - une éducation nationale - ), la sécurité et la promotion des citoyens par des institutions en place ou futures ( Sécurité Sociale fondée en 1945, l impôt sur le revenu afin d assurer une plus grande solidarité ou encore l Etat providence ). - démocratique : reposant sur le suffrage universel : masculin depuis la IIème République en février 1848 puis féminin en 1944 avec une première application l année suivante. L exercice des libertés publiques constitue l une des caractéristiques d un régime démocratique. De nos jours et en France, la République dépasse largement le champ de la simple organisation politique en s imprégnant dans tous les domaines de la société et de la vie quotidienne. En effet les principes républicains d égalité par exemple impliquent des applications concrètes dans la vie des citoyens. Citons en résumé de cette explication sur le terme de république les propos de l historien Michel Winock : «La République n est pas réductible à un régime politique : c est l idéal d une société d hommes libres, épris de justice et de paix, que chacun est tenu de servir par l esprit civique.» 17 La République et l école A la fin du XVIIIème siècle, l école est principalement le fait de l Eglise sous différentes formes ( écoles confiées au curé de la commune ou soumises à l organisation de congrégations ). La Révolution française marque un tournant dans les esprits en tout cas : les valeurs affirmées dans la Déclaration des droits de l homme et du citoyen sont en contradiction avec le maintien de l influence de l Eglise sur l école. L école fait l objet de réflexions et de débats à la nouvelle Assemblée législative élue en Ainsi Condorcet, mathématicien et philosophe qui avait collaboré à L Encyclopédie, présenta en tant que député le premier projet d instruction publique 16 : L éducation civique aujourd hui : dictionnaire encyclopédique., op. cit., p : Guide républicain, op. cit., p

12 d ampleur nationale. Il prévoyait une organisation rassemblant tous les enfants de l école primaire au lycée en se fondant sur deux grands principes : la recherche de la vérité et le partage du savoir. Ce premier projet était marqué par un esprit républicain fort influant ainsi sur les projets futurs des autres régimes républicains. Au cours du siècle suivant, l école et la République ont connu des destins semblables : celui d abord de la construction progressive. En effet la République dut attendre la fin du siècle pour s imposer après de multiples péripéties, , année décisive dans l histoire de la République, a fait l objet d une séance d étude disciplinaire croisée entre les arts visuels, l histoire et l éducation civique -, de même l école fait l objet de nombreuses lois décisives pour son organisation à l échelle nationale ( citons notamment les lois Guizot, Falloux ). Lors du dernier quart du XIXème siècle, les deux institutions s affirment en particulier par rapport à un partenaire considéré comme de plus en plus encombrant, l Eglise. En effet l idéal républicain basé à la fois sur la raison et sur les droits de l homme-citoyen s oppose aux positions de l Eglise. La République impose alors à l école un nouveau cadre laïcisé et des valeurs qui lui faudra transmettre auprès de la population. Les lois des années 1880 portées par le ministre de l Instruction publique Jules Ferry et son équipe avec notamment Ferdinand Buisson, directeur de l enseignement primaire et auteur d un dictionnaire de pédagogie, installent une école primaire laïque, obligatoire et mixte. Plus tard, la République se démarque de sa tutelle catholique en votant en décembre 1905 la loi de séparation avec l Eglise. Ce mouvement de laïcisation s accompagne aussi de la volonté de l Etat de confier à l école une mission, celle de rassembler et d instituer la nation à partir notamment de valeurs telles que celles affichées dans la Déclaration des droits de l homme et du citoyen et reprise dans la devise républicaine. La morale et l éducation civique développée par Jules Ferry dans sa fameuse Lettre aux instituteurs du 17 novembre 1883 fondées à la fois sur la tolérance et le respect d autrui sont ainsi au programme quotidien des écoles primaires. Cette école républicaine doit former les esprits de ceux devenant des citoyens adultes dans le cadre d une nation centralisée et unitaire. L idéal républicain a profondément et durablement marqué l institution scolaire, y compris dans les programmes de 1882, de 1887, de 1923 et de 1945 dans lesquels l éducation civique tient sa place ( sous différentes appellations ). Au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, les bouleversements politiques, sociaux, économiques et aussi culturels avec la montée du pluriculturalisme ont fragilisé l esprit républicain tel qu il a été développé. La répartition socioprofessionnelle axée davantage sur les services, la fragilisation de l institution familiale, la forte mobilité d une population, l émergence d autres canaux de transmission de l information ont changé la nature des rapports de la société avec l école. La fragilisation de l idéal républicain et la modification du rôle de l école glissement progressif d une institution vers un service ou d un sanctuaire vers un lieu de vie ont amené à une interrogation légitime sur les valeurs à appréhender à l école. En tout cas, cette idée de fonder une nation à partir d un peuple de citoyens effacés derrière un drapeau a vécu. Désormais, avec le concours de la loi d orientation sur l éducation de 1989 et sa centration sur l élève tel qu il se présente, plusieurs axes se dessinent : reconnaître l individu dans son identité avec ses différences, sans les transformer en particularités donner à tous les mêmes chances de réussite dans la vie continuer à faire des citoyens avec un esprit davantage orienté vers la responsabilité individuelle En raison des difficultés sociales parfois lourdes et aussi d une montée de l individualisme d une part et de mouvements communautaristes d autre part, l école a retrouvé néanmoins un rôle d intégration individuelle dans la communauté de citoyens. L école de la République reste en 12

13 effet parfois l unique lien social pour une partie de la population. On peut s interroger malgré tout sur l adéquation entre les valeurs de l école et celles de la République. Certes les autorités et les textes officiels continuent à évoquer l expression les valeurs de la République, toutefois l adéquation entre deux systèmes de valeurs est-elle encore parfaite? Certes les valeurs traditionnelles de la devise républicaine continuent à être portées par l école. Mais les nombreux problèmes environnementaux ont poussé la République à adopter une Charte de l environnement ( voir page 17 ), le ministère de l Education nationale à imposer dans les écoles l éducation à l environnement. Toutefois les écoles ne sont pas encore habituées à évoquer ces problèmes. Plusieurs séquences disciplinaires présentées dans le cadre de ce travail ont illustré cette nouvelle approche à l école. Par ailleurs l école met l accent davantage sur la responsabilité individuelle de chacun, en particulier sur une éducation à la citoyenneté. Cependant de leurs côtés, les jeunes expriment aussi des valeurs différentes en rapport davantage avec la dignité de l homme comme le refus du racisme, l envie de porter secours aux plus démunis dans notre pays et ailleurs. 3 / Des valeurs anciennes et nouvelles Transmettre et partager des valeurs auprès des jeunes générations constitue l une des tâches les plus nobles et ambitieuses à la fois de l école. Ces valeurs sont nombreuses et différentes. Situons-nous d abord dans le cadre officiel de la République avec la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité. Elles constituent le socle commun à tous les Français et notre référence depuis des générations. Cette triple association est la base de référence de toute valeur dans la société française : ces trois glorieuses ne fonctionnent qu en interaction entre elles. En effet que vaudrait la liberté s il n y avait pas de volonté réelle de tendre vers l égalité. D ailleurs la pauvreté constitue une des limites de la liberté. D où également la nécessité de faire jouer la fraternité entre les Français. D autres valeurs que l on qualifiera de traditionnelles peuvent être citées comme la laïcité, l un des fondements de notre école ou encore la solidarité. Récemment en liaison avec les programmes officiels de 1995 et de 2002, de nouvelles références sont apparues. Celles-ci ont d ailleurs répondu à une attente de la société face à des événements nouveaux dans nos sociétés : citons par exemple le respect d autrui et des biens naturels et matériels. L éducation à la citoyenneté en 1995 et à l environnement en 2002 ont (re)pris leur place à l école. Dans le cadre de cette année de stage et de recherche, j ai ciblé mon travail sur quelques valeurs : - l égalité d abord - la liberté ensuite - la fraternité de façon générale - enfin le développement durable L égalité Cette citation de Voltaire donne une première idée précise de ce que représente l égalité en tant que valeur fondamentale dans la société française en particulier avec sa dimension nouvelle depuis 1789 : «Vous n entendez pas par ce mot cette égalité absurde et impossible par laquelle le serviteur et le maître, le manœuvre et le magistrat, le plaideur et le juge, seraient confondus ensemble ; mais cette égalité par laquelle le citoyen ne dépend que des lois et qui maintient la liberté des faibles contre l ambition du plus fort.» 18 Extrait de l Essai sur les Mœurs datant de : L éducation civique aujourd hui : dictionnaire encyclopédique., op. cit., p

14 Il ne s agit pas ici de ce qui est égal ou équivalent avec la nécessaire comparaison avec d autres objets ou d autres personnes. En effet chacun est différent de son voisin et l égalité n est pas l égalitarisme de certains régimes passés où il s agissait alors de supprimer les différences entre individus. On ne peut que constater l inégalité des lois naturelles. L égalité représente un concept, un idéal démocratique, une dignité à laquelle chacun a droit. La société reconnaît à chaque individu quel qu il soit la même dignité, la même qualité du citoyen. La Constitution assure à chacun cette garantie par le moyen de la loi. Au-delà de ce premier principe de l égalité, deux questions se posent : - d abord, quelles sont les différentes formes de l égalité? - comment établir l égalité à partir du moment où l on reconnaît l inégalité naturelle? En effet ces deux questions sont mêlées : la Déclaration des Droits de l Homme et du citoyen du 26 août 1789 établissait en France l égalité civile après de nombreux siècles d infériorité entre les individus de part leur naissance. L article premier se décline ainsi : «Les hommes naissent libres et égaux en droits». Cet aspect a ensuite été entendu dans le domaine du droit civil - contrat, famille, propriété - même si cette disposition a rapidement été contrainte par des lois établissant la supériorité du père ( dans le code civil de 1804 puis dans lors de l établissement du régime de Vichy avec une nouvelle devise travail, famille, patrie où le modèle paternel remplaçait le modèle fraternel ). L égalité civile entre hommes et femmes est officiellement proclamée. Pourtant cette disposition paraît problématique dans de nombreux domaines ( dans le domaine professionnel ). L école peut se féliciter d abord de la mixité même si certains l ont remis en cause ces dernières années et ensuite d une égalité garçons filles dans les activités scolaires. Comment ici juguler cette inégalité créée par la société française et cette tradition paternaliste? Autre forme, l égalité politique paraît désormais bien établie : ainsi en France le suffrage universel a toutefois été établi qu en 1848 pour les hommes et presque un siècle plus tard pour les femmes en 1944 sur intervention du général De Gaulle. Actuellement cette égalité juridique se traduit d abord par le droit de vote à tous les citoyens français. L égalité sociale et économique est celle qui porte le plus à caution. En effet, même si la lutte des classes n est plus un thème porteur, il existe de nombreuses inégalités dans la société d un point de vue économique et social. Le statut social place chacun d entre nous à des niveaux différents, par exemple en terme de revenus. Le rôle de la société est alors de lutter contre des égoïsmes naturels et de rétablir une certaine justice. Ainsi cette situation se traduit par des mesures sociales comme l impôt sur le revenu ou encore le versement d allocations diverses soumises aux conditions de ressources. 14

15 Une autre forme d égalité est véhiculée par l institution scolaire : l égalité des chances, autrement désignée comme la démocratisation de l enseignement en marche en France depuis la deuxième moitié du XXème siècle. D abord le terme en lui-même n est-il pas contradictoire : la chance est en effet inégalitaire par principe. A l école l égalité consiste d abord à permettre à chacun d y accéder de 6 à 16 ans quelle que soit son emplacement géographique : chacun bénéficie des mêmes programmes et à priori des mêmes conditions. L école s est donnée la haute et belle ambition de permettre à chacun de réussir son parcours quelle que soit sa condition sociale et culturelle initiale, de favoriser la réussite des enfants issus des milieux sociaux défavorisés à la hauteur de leur représentation dans la société. Il s agit de compenser ces inégalités naturelles, sociales par l octroi de moyens supplémentaires à ceux qui en disposent le moins. A noter sur cette thématique les travaux du sociologue Pierre Bourdieu remettant en cause le mythe de l école égalitaire en décrivant le maintien des inégalités sociales et culturelles de part le contenu même des programmes de l école. En définitive, l égalité consiste parfois à ne pas donner à tous la même chose. En ce sens, cet aspect nous ramène à la définition première de l égalité : elle n est pas la simple opération mathématique d équivalence mais cet idéal philosophique, ce concept que l on cherche à atteindre en permanence par exemple à l école. L égalité a fait débat avec les élèves lors de son évocation en cours d histoire sur la civilisation gallo-romaine et en séance d éducation civique sur la République et ses fondements. La liberté D origine latine, la liberté signifie d abord la qualité d un homme qui n est ni esclave ni prisonnier. Cette acception antique renvoie au sens très général de la liberté cad à l absence totale de contrainte. Le combat pour la liberté des hommes a été une lutte longue et acharnée : en effet les hommes ont été prompts à mettre en état d esclavage leurs congénères de l Antiquité jusqu au monde moderne en dépit de l abolition de ce phénomène au XIXème siècle. La personne libre fait ce qu elle veut mais suppose d elle-même le libre arbitre. Cette acception implique également la notion de responsabilité vis à vis de soi et des autres. Dans le même état d esprit Antoine de Saint-Exupéry développe l idée selon laquelle la liberté consiste à pouvoir choisir soi-même, parmi ceux disponibles le chemin que l on veut suivre sans que puisse l interdire quelque pouvoir extérieur qu il soit. Parallèlement la liberté, garante des constitutions démocratiques, a impliqué la définition de certaines limites : il s agit de pouvoir agir selon sa propre détermination dans la limite des règles définies dans la société. Si l on reprend là encore le texte fondateur de la Déclaration des Droits de l Homme et du citoyen, selon l article IV, la liberté consiste à pouvoir faire tout ce ne nuit pas à autrui. Cette idée de limites imposée par l action des autres est parfois difficile à faire intégrer aux enfants et imprègne fortement les programmes officiels : ainsi au cycle 2, il est précisé que les élèves doivent «doivent avoir compris et retenu que les règles acceptées permettent la liberté de chacun, en particulier à partir de quelques exemples pris dans les règles de vie» 19. Pareillement les élèves du cycle 3 doivent «avoir compris et retenu quelles sont les libertés individuelles qui sont permises par des contraintes de la vie collective» 20. Les limites attachées à l idée de liberté ont été évoquées aussi lors des séances menées sur ce thème qu il s agisse des séances d histoire et d arts visuels sur l esclavage et en éducation civique lors des débats sur la République. Il s agit évidemment ici de comprendre que la liberté est une garantie offerte par la 19 : Qu apprend-on à l école élémentaire?, op. cit., p : idem, p

16 société mais que cette valeur permet aussi à une société de se développer. Par ailleurs la liberté est garantie dans une société démocratique par les textes, par la loi de la République en France. Ainsi la Constitution du 3 septembre 1791 explique cette disposition : «l exercice des droits naturels de chaque homme n a de borne que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.» 21 Cependant la liberté implique aussi l idée de moyens : est ce que l individu vivant dans la misère est libre de ses mouvements, en a-t-il conscience? Par ailleurs la liberté est indissociablement liée à l égalité : la liberté est en effet effective dans la mesure où les citoyens sont par ailleurs égaux en droits. Sinon quelle liberté si je ne suis pas l égal de mon voisin? De même si la misère règne dans la société, quelle est ma liberté de me déplacer ou encore de sortir de mon univers quotidien? La fraternité et la solidarité Citons d abord la Déclaration universelle des droits de l homme du 10 décembre 1948 et son article premier : «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de solidarité.» 22 Le troisième élément du triptyque républicain peut également être entendu au sens de la solidarité. L origine du mot fraternité révèle les deux sens que l on a conservé dans notre société : du grec frater comme d une phratrie cad une association de citoyens formant une division politique à Athènes et du latin frater comme le lien du sang unissant les personnes nées du même père et de la même mère. La fraternité relève à la fois de la structure sociale et du sentiment. La fraternité est une manière d unir les citoyens de la nation française : on traite son compatriote, le citoyen français comme son égal avec ses droits, ses libertés et on pense aussi à l aider en cas de difficulté. En ce sens la fraternité rejoint le terme de solidarité : il s agit en effet de s unir, de se grouper, de s associer en vue de se protéger, de se soutenir ensemble, mutuellement. La solidarité prend des formes diverses comme les associations, les syndicats ou encore les mutuelles. Comment sensibiliser les élèves à ces valeurs de partage a été l un des thèmes travaillés lors des débats menés en éducation civique. Elle se traduit parfois par des actes précis en faveur d une catégorie de populations ou d une population en proie à des situations inattendues. Citons quelques exemples : - en France la mise en place en 1976 d un impôt sur la sécheresse afin d aider les agriculteurs - l élan de grande ampleur en faveur des populations sinistrées d Asie du sud-est après le passage d un raz de marée le 26 décembre Chaque individu est lié à son concitoyen, à son frère dans la mesure où l on vit dans une société qui ne fonctionne qu à partir du moment où les règles de vie sont respectées. Le développement durable Dans le cadre des nouveaux programmes de l école primaire depuis 2002, de nouveaux textes ont réaffirmé des engagements en faveur des valeurs de l école. Ainsi la circulaire n du 27 janvier 2004 réaffirme les valeurs de l école en insistant en particulier sur la responsabilité des élèves : «Affirmer les valeurs de l école et développer la responsabilité des élèves.» 23 Il s agit de rappeler à ceux-ci que l on vit dans une société de façon harmonieuse en 21 : L éducation civique aujourd hui : dictionnaire encyclopédique., op. cit., p : L éducation civique aujourd hui : dictionnaire encyclopédique., op. cit., p : Bulletin officiel de l éducation nationale n 6 du 5 février

17 appliquant des règles de vie élémentaire avec du respect notamment. L on doit respecter son prochain, son camarade avec une nécessaire réduction de la violence physique et verbale ; se respecter aussi par une éducation à la santé et à la sécurité routière en particulier ; respecter aussi son environnement proche. Cette responsabilisation des élèves vis à vis de soi, des autres, des biens matériels et naturels passe par le développement de l éducation à la citoyenneté d une part et à l environnement d autre part ( au cycle 3, les doivent «avoir compris et retenu la responsabilité que nous avons à l égard de l environnement» 24 ). Ce dernier point passe notamment par le développement de l éducation à l environnement pour un développement durable ( EEDD ). De quoi s agit-il? En parallèle avec l intégration à la Constitution de la République française de la Charte de l environnement proclamant officiellement l éducation et la formation à l environnement et l objectif de développement durable ( voir annexe 1 ), cette notion de DD peut par conséquent être considérée comme une valeur républicaine. L éducation à l environnement pour un développement durable fait désormais partie aussi des situations à évoquer à l école primaire. Cette EEDD se met officiellement en place à la rentrée 2004 avec l idée de s appuyer sur l ensemble des disciplines avec un temps privilégié à travers l éducation civique. Les modalités d application à l école de cette EEDD sont développées dans la circulaire n du 8 juillet 2004 ( voir annexe 2 ). Plusieurs situations de classe intégrant cette perspective du développement durable ont été menées tant au cycle 2 qu au cycle 3 en éducation civique lors d un débat sur la gestion des déchets, en sciences avec une étude portant sur l énergie ou encore dans la cadre d une séquence sur l environnement naturel local. L environnement est ainsi défini par le géographe Pierre George : «l ensemble des éléments qui, dans la complexité de leurs relations, constitue le cadre, le milieu, les conditions de vie pour l'homme.» 25 Depuis les années 1990 la protection de l environnement a pris une dimension mondiale en raison des phénomènes avérés de dégradation des conditions naturelles et donc du cadre de vie de l homme. Par ailleurs face à une pauvreté grandissante d une partie de la population mondiale, on s est aussi interrogé sur les possibilités existantes de concilier à la fois le développement économique, le progrès social et le respect de l environnement. De cette réflexion, le concept ou la démarche de développement durable a émergé. Le rapport Brudtland datant de 1987 situe ainsi l étude de l environnement dans une perspective de développement durable cad «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.» 26 Il s agit par conséquent à l école primaire d amener les enfants à réfléchir aux conséquences de leurs actes chez eux, en ville et sur l ensemble du monde aussi. Par ce biais, l idée de responsabilité de chacun prend alors son sens. Il ne s agit en aucun cas d une nouvelle discipline : la démarche rejoint celle de l éducation civique telle qu elle est désormais pensée depuis les programmes de Ce thème doit s articuler sur les enseignements disciplinaires existants, sur les croisements des apports disciplinaires, sur les temps de débat organisés chaque semaine et sur la mise en place de projets de développement durable comme on a pu en voir lors de l année scolaire dans les dix académies pilotes dans ce domaine. 24 : Qu apprend-on à l école élémentaire?,op. cit., p : bulletin officiel de l EN n 28 du 15 juillet : idem. 17

18 Deuxième partie Après avoir réfléchi sur les valeurs et leur transmission, il s agit désormais de se demander comment l école y parvient. On peut d ores et déjà envisager trois questions dont l analyse de pratique nous apportera des éléments de réponses : l éducation civique est-elle véritablement la discipline qui correspond le mieux à l objectif visé? Avec quelles modalités? l histoire et la géographie au cycle 3, la découverte du monde au cycle 2 sont-elles un complément favorable à cet enseignement? enfin est-il possible comme le préconisent les textes officiels de lier un enseignement civique à d autres disciplines? 1/ L éducation civique, le moyen le plus adapté? Caractéristiques de l éducation civique Plusieurs éléments font penser que l éducation civique est la discipline privilégiée d acquisition et de transmission des valeurs à l école : - d abord pour ce qu elle est : il s agit d une discipline dont l objet même, la vocation pourraiton dire sont de transmettre certes des connaissances et des savoirs. Elle vise surtout l acquisition de comportements et d attitudes basés sur des valeurs communes, partagées de tous, de la société. - ensuite par l histoire de cette discipline depuis les premières lois de l école des années 1880 par le ministre Jules Ferry. A l origine, la loi du 28 mars 1883 introduit dans les programmes officiels de l école l enseignement moral et civique en lieu et place de l instruction religieuse. Déjà à cette époque il s agissait d enseigner les règles de vie élémentaire en société s appuyant sur des valeurs communes à la société. - enfin par la teneur des programmes qui la composent du cycle 2 au cycle 3 : des valeurs comme la responsabilité, le respect de l autre et de soi, le refus de la violence, l acceptation de la différence, la tolérance, la liberté, d autres valeurs universelles. Les particularités de l éducation civique dans les programmes officiels Depuis 2002, il est à noter d abord que l éducation civique est un terme utilisé uniquement au cycle des approfondissements. Au cycle des apprentissages premiers, il est question du vivre ensemble reflétant cette volonté de partager, de découvrir des moments et des valeurs communes à une société, en France des valeurs que l on dit plus particulièrement républicaines. Par ailleurs, l éducation civique constitue au même titre que la maîtrise de la langue un domaine transversal à toutes les disciplines : cette priorité donnée à cette discipline illustre l importance retrouvée que l on octroie aujourd hui à l acquisition des valeurs dans une société où d autres institutions n assument plus nécessairement leurs fonctions ( par exemple : la famille ). Cette priorité octroyée à l éducation civique au cycle 3 implique que les sujets liés à ce thème doivent être abordés dans tous les champs disciplinaires. Chaque occasion se présentant peut être alors l objet d un rappel sur l éducation civique ou d une petite discussion. Les programmes officiels de 2002 précisent que «[ ] ce domaine n est donc pas lié à un enseignement, mais à tous.» 27. Déjà dans les programmes de 1995, «l éducation civique n [ était ] pas une discipline à 27 : Qu apprend-on à l école élémentaire?, op. cit., p

19 enseigner en tant que telle, isolément, mais ses principes fondamentaux, appréhendés à partir de l analyse de faits de la vie quotidienne, doivent imprégner toutes les activités de l école.». 28 Le débat La nouveauté majeure dans les programmes officiels de 2002 concernant l éducation civique est l établissement d un débat ( préconisation de «l exercice du débat réglé» ) selon les programmes de Ce débat hebdomadaire devient donc la forme principale que prend l éducation civique aux cycles de l école élémentaire. Autre précision apportée par les textes officiels concernant le cycle 3 : «une demi-heure par semaine est réservée dans l emploi du temps à l organisation des débats dans lesquels la classe organise et régule la vie collective, tout en passant progressivement de l examen des cas singuliers à une réflexion plus large.» 29 L une des questions que l enseignant est amenée à se poser concerne évidemment la forme que prend chaque débat. Dans ce contexte déterminé, comment le débat réglé peut-il permettre un enseignement des valeurs républicaines dont certaines sont évoquées dans les objectifs annoncés du vivre ensemble au cycle 2 et de l éducation civique au cycle 3? Extraits des objectifs du vivre ensemble au cycle 2 : «[ Les élèves ] découvrent que les contraintes de la vie collective sont les garants de leur liberté, que la sanction, lorsqu elle intervient, ne relève pas de l arbitraire de l adulte mais de l application [ pour tous ] de règles librement acceptées.» 30 Extraits des objectifs de l éducation civique au cycle 3 : «[ L éducation civique ] conduit [ l élève ] à réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie d écolier et ainsi à prendre conscience de manière plus explicite de l articulation entre liberté personnelle, contraintes de la vie sociale et affirmation de valeurs partagées.» 31 Deux possibilités ont été développées par le maître lors de ses différentes expériences professionnelles : - le débat réglé où chacun peut s exprimer sur le thème choisi en rapport avec un événement connu des élèves. - une séance plus traditionnelle à partir de documents permettant aussi d engager une discussion après une étude préalable des premiers cités. a/ deux exemples d abord de débat réglé Exemple n 1 Présentation de la séance Ecole : Mervans Classe : CM1/2, cycle 3 Thème du débat : la pollution et ses effets liés comme la gestion et le tri des déchets. Objectifs : participer à un débat en respectant la parole de l autre et sa différence, écouter l autre, donner son avis en argumentant et en reliant son propos avec ce qui vient d être dit, initier au développement durable. 28 : Programmes de l école primaire, op. cit., p : Qu apprend-on à l école élémentaire?, op. cit., p : idem, p : idem, p

20 Déroulement de la séance Il s agit d un débat sous forme de questions-réponses entre le maître et les élèves et sous forme d échanges entre élèves. Le rôle du maître est multiple : introduire les grandes phases du débat, faire vivre les échanges entre élèves et relancer le débat par certaines questions. Les élèves doivent répondre aux questions, apporter des réflexions et les illustrer par des exemples. Trois phases dans ce débat : la collecte dans la classe la pollution et ses effets comment changer cette situation? 1 la présentation du débat par le maître Partir de la collecte organisée dans l école et en particulier dans cette classe et en accord avec les enfants, - collecte de cartouches d encre d imprimantes et de bouchons plastiques permet d engager le débat sur le thème de l environnement et de s interroger sur les raisons de cette collecte dans la classe. Réponses des élèves : éviter la pollution dans la nature réunir des fonds pour aider les enfants handicapés La collecte des bouchons plastiques est aussi l occasion d aborder une autre valeur : la solidarité. En effet il s agit ici de faire un geste quotidien rapporter des bouchons plastiques permettant au bout de la chaîne de solidarité d offrir à des enfants handicapés des fauteuils adaptés à leurs difficultés. Le maître demande aux élèves de définir ces gestes afin d aider ceux en difficulté. Réponses des élèves : un geste amical, de la gentillesse, de la bonté A noter que les élèves ne connaissent pas alors le terme de solidarité introduit par le maître. Lors du week-end suivant la tenue de cette séance, le téléthon en faveur des malades atteints d une maladie génétique avait lieu un peu partout en France et en particulier dans la commune de l école. Cet événement a servi d illustration à la fois concrète et proche des élèves aux valeurs évoquées lors de cette séance. 2 quels sont les effets de la pollution? Réponses des élèves : les gaz d échappement industriels et automobiles les dégradations liées aux marées noires dans les mers et aux rejets chimiques dans les rivières Ils citent un certain nombre d effets visibles. L exemple donné par un élève du poisson pollué dans la mer, ensuite pêché et mangé par l homme est l occasion pour le maître de rappeler aussi l impact grandissant de la pollution sur la vie humaine : l air que l on respire, l eau que l on boit, les aliments que l on mange. 3 les actes quotidiens à effectuer pour améliorer la situation actuelle Réponses des élèves : collecte des cartouches et des bouchons le tri des déchets ( tous les élèves connaissent le système du tri et les trois quarts le pratiquent chez eux ) éviter d utiliser la voiture pour de petits trajets éviter de laisser allumer les veilleuses de nombreux appareils éviter de laisser couler l eau pendant que l on se lave les dents 20

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