Ce diagnostic résulte de la mise en œuvre de la démarche ARGOS en Bretagne.

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2 Le Conseil Régional a mandaté le GREF Bretagne pour accompagner la stratégie régionale emploi-formation en développant un diagnostic qui donne les trois éclairages suivants : Une identification des enjeux de demain en matière de formation sur la base d un "Diagnostic général emploi-formation"; Un diagnostic territorial qui alimente une politique d aménagement du territoire ; Une analyse fine de la relation emploi-formation centrée sur les métiers, la démarche ARGOS. ARGOS (Analyse Régionale et Grandes Orientations du Schéma des formations) est une démarche d analyse de la relation emploi formation fondée sur le rapprochement de données statistiques et qualitatives. Elle repose sur 3 éléments : - une nomenclature permettant de rassembler des informations statistiques de toutes origines - les Groupes Formation Emploi (GFE) ; - un outil statistique d informations sur la formation, l emploi, le marché du travail et leurs relations : les planches ARGOS ; - une démarche structurée d animation d un large panorama d acteurs socio-économiques : les groupes témoins. Elle s appuie également sur une revue documentaire qui recense les publications en lien avec les problématiques du GFE La démarche ARGOS a été initialement créée en Bretagne dans les années 90 par le Conseil Régional. Elle a été par la suite mise en place dans d autres régions : Aquitaine, Guadeloupe, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées. Elle est actuellement installée en Limousin. Guy OURLIAC, concepteur de la démarche et chercheur à l université de Toulouse, accompagne cette démarche dans l ensemble de ces régions. Ce diagnostic résulte de la mise en œuvre de la démarche ARGOS en Bretagne. Il est organisé en trois parties : 1) Le pré-diagnostic issu de l analyse croisée de documents référencés dans le dossier documentaire et des chiffres de la planche ARGOS. Ce document a été réalisé par le GREF Bretagne. Certains observatoires (locaux ou sectoriels) ont été associés à cette phase sur certains GFE et ont alors contribué tout ou partie à cette rédaction. 2) L analyse suite au groupe témoin. 3) La liste des participants Les apports qualitatifs ont été produits par l ensemble des personnes ayant participé au groupe témoin qui s est déroulé le 31 janvier L équipe d animation qui a préparé et animé le groupe témoin était composée de : - président de séance : Yves LE FLOCH - Président de l'uat (Union des Acteurs du Tourisme), - animateur : Marc DORIA - Brest Métropole Océane, - maître des planches : Christophe LEROY - GREF Bretagne. GREF Bretagne Page 2

3 Pré-diagnostic GFE 17 : Hôtellerie - Restauration - Tourisme - Loisirs Ces notes techniques ont pour objectif de vous apporter quelques données de cadrage et des éléments pouvant alimenter votre réflexion lors de la réunion du groupe témoin du 31 janvier Elles n ont pas pour but de dresser un état des lieux complet de ce GFE, car celui-ci sera construit à partir des éléments qualitatifs que nous définirons ensemble lors de nos échanges.

4 Sommaire Partie 1 : Eléments socio-économiques en Bretagne Page 5 1) Le contexte économique Page 5 2) L emploi Page 7 Les métiers de l hôtellerie-restauration : 75% des effectifs du GFE Les métiers de l animation socioculturelle et sportive en forte expansion Les métiers de l accueil : des emplois principalement occupés par des femmes Page 8 Page 9 Page 10 3) Le marché du travail Page 11 Des tensions sur les métiers de l hôtellerie - restauration Une prépondérance des offres d emplois temporaires et saisonnières dans les métiers de l animation socioculturelle et sportive Une surreprésentation des demandeurs d emploi sur les métiers de l accueil Page 12 Page 13 Page 14 Partie 2 : La formation Page 15 1) La formation initiale Page 15 2) La formation continue Page 16 GREF Bretagne Page 4

5 Partie 1 : Eléments socio-économiques en Bretagne 1) Le contexte économique Ce Groupe Formation-Emploi s organise autour de savoirs visant à accueillir, écouter et satisfaire les demandes du public dans le domaine touristique, sportif, de socialisation, médiation et des activités de divertissement. Les métiers de ce GFE sont donc en étroit lien avec les activités touristiques de la région, la fréquentation des sites bretons par les touristes français et étrangers et les activités socioculturelles et sportives pratiquées au quotidien par la population bretonne. Il convient donc, avant de traiter des questions propres à l emploi et à la formation, de dresser un portrait de la situation touristique bretonne et de son évolution. Avec plus de 68 millions de nuitées de touristes français (tout type d'accueil - janvier à décembre 2002), et 3,5 millions de nuitées étrangères (hôtellerie classique et de plein air - saison de mai à septembre 2002), la Bretagne se situe à la quatrième place des régions françaises pour l'accueil des touristes français et à la cinquième place pour l'accueil des touristes internationaux. Les capacités d'accueil de la région sont fortes d'environ 1,4 million de lits touristiques dont 70% dans résidences secondaires et près de 30% dans les établissements marchands (hôtels, campings, résidences de tourisme, meublés...). La consommation touristique génère en Bretagne plus de emplois salariés en moyenne annuelle et, en saison estivale, plus de Les emplois générés par le tourisme ne font pas tous partie du GFE 17. Beaucoup d emplois se situent notamment dans le commerce et la vente ou dans le domaine de la production alimentaire et de la cuisine. Par ailleurs, de nombreux actifs non salariés travaillent sur ce champ. Sur l ensemble de la France, le nombre de nuitées étrangères de l hôtellerie et de l hôtellerie de plein-air classées 1 est en forte baisse (-8,4%) entre 2002 et La Bretagne affiche, à l inverse, une forte progression des nuitées (+14,1%). Le profil de la clientèle française en Bretagne évolue assez peu : on observe une part légèrement moins forte de touristes entre 15 et 24 ans (-2,5 points) et une augmentation des ans (+2,4 points). La saison 2004 a été moins bonne que celle de La baisse des nuitées a été estimée à -2% par rapport à L effet canicule de l année 2003 et les conditions météorologiques de l été 2004 ont sans doute déformé la tendance réelle. La Bretagne a tout de même observé une légère augmentation des nuitées dans l hôtellerie classée par rapport à 2002, ceci grâce à la hausse des nuitées françaises (+3,3%). Les nuitées étrangères ont quant à elles diminué de 5,6%, allant jusqu à -21,1% pour les nuitées britanniques. La fréquentation des lieux culturels (musées et monuments) est en baisse sur la période (celle des parcs d attraction ayant augmenté avant de stagner). Il faut toutefois noter que le tourisme culturel se manifeste en Bretagne par d autres pratiques, souvent non payantes et donc non comptabilisées (festivals, visites de sites ). 1 L es données de l hôtellerie portent sur l année civile (janvier à décembre) tandis que celles de l hôtellerie de plein-air concernent la période de mai à septembre. GREF Bretagne Page 5

6 Le nombre de restaurants de type traditionnel est en augmentation malgré la concurrence des fast-foods. Les hôtels de tourisme avec ou sans restaurant sont au nombre d environ Les «petits cafés» sont victimes de l exode rural. La tendance à l urbanisation de la population entraîne une augmentation du nombre et de la taille des bars et brasseries employant des salariés. Depuis 1985, dans les métiers de l hôtellerie-restauration, les «groupements d employeurs» se développent. Leur objectif est de permettre aux petites et moyennes entreprises de se regrouper pour employer une main-d œuvre qu elles n auraient pas, seules, les moyens de recruter. Ils permettent aussi de stabiliser les salariés dans leur emploi, en leur offrant un interlocuteur commun et un statut salarial unique. Dans les espaces littoraux où l activité varie fortement selon les saisons, les groupements d employeurs présentent de nombreux avantages tant pour les employeurs que pour les salariés : les employeurs, par le biais des groupements d employeurs, peuvent facilement et régulièrement avoir recours à du personnel formé qui connaît l entreprise, que ce soit pour des besoins ponctuels, ou plus récurrents ; les salariés, pour leur part, voient leur situation sociale améliorée puisque les contrats signés concernent des périodes plus longues, notamment grâce à l addition de contrats à temps partiels. Ils peuvent également, sur la durée de leur contrat, suivre des périodes de formation dans le cadre de parcours individualisés. Les agences de voyage sont au nombre d environ 300. Les ventes de voyage sont appelées à se développer au rythme de l évolution de la société vers plus de loisirs et de temps libre. Cependant, cette croissance pourrait surtout profiter à la grande distribution et surtout à la vente de voyages par Internet. Les animateurs exercent dans différents domaines d actions : loisir, sport, vie sociale, activités éducatives, défense de projets d'intérêt général Ils sont employés par des structures diverses (associations, centres hospitaliers, centres culturels ). Les animateurs facilitent les relations sociales et participent à l intégration de certaines populations. On distingue deux métiers distincts d animateur : les animateurs socioculturels et de loisirs et les moniteurs et éducateurs sportifs. Le secteur associatif et privé de l animation socioculturelle et sportive emploie personnes sur les métiers de l animation. La Bretagne fait partie des cinq régions de France où l on trouve le plus d animateurs. L apparition des emplois-jeunes a favorisé le développement de ces professions et l accroissement du temps de loisirs favorise la demande d activités. Après ce panorama de la situation touristique bretonne et des évolutions liées à ces métiers, il convient d analyser les métiers du GFE, c'est-à-dire les métiers spécialisés dans les domaines de l hôtellerie-restauration, de l animation, de l accueil et du tourisme. GREF Bretagne Page 6

7 2) L emploi En 1999, ce GFE compte emplois, soit 3,9% de l emploi régional. La diversité des champs inclus dans ce GFE implique un regroupement par type de métiers. Nous définirons ici trois catégories : les métiers de l hôtellerie-restauration rassemblent les patrons de structures accueillant les touristes (hôtels, restaurants ), ainsi que les employés participant au service (maîtres d hôtel, serveurs ). les métiers de l animation socioculturelle et sportive qui regroupent les emplois de moniteurs et éducateurs sportifs, les sportifs professionnels et les animateurs socioculturels et de loisirs. les métiers de l accueil ont des fonctions principalement axées sur l accueil, l information et l accompagnement. Ces professions sont très transversales et se retrouvent dans de nombreux secteurs d activité. Nous associerons aux métiers de l accueil les métiers tels que standardiste, agent d accueil Les principaux secteurs qui emploient les professionnels de ce Groupe Formation-Emploi sont les suivants : Hôtels et restaurants : 69% Activités récréatives, culturelles et sportives : 6,3% Santé et action sociale : 5,2% Administration publique : 3,8% Activités associatives : 3,2%. Les métiers du GFE «Hôtellerie - restauration - tourisme - loisirs» sont des métiers fortement saisonniers et imposant des horaires décalés. Les emplois saisonniers sont pour plus des trois quarts occupés par des jeunes de moins 25 ans. Les personnes en emploi dans ce GFE ne travaillent pas sur la même période de la journée, de la semaine et même de l année que celles des autres GFE. L évolution des modes de vie et l apparition des 35 heures modifient le comportement des français vis-à-vis de leur temps de loisirs. Certains métiers de ce GFE sont donc en forte expansion. Selon une enquête de la DARES 2, les effets de la réduction du temps de travail (RTT) sur les activités de ce GFE sont les suivants : un accroissement des activités permettant un développement personnel et culturel («se former et prendre des cours» pour 43,5% des femmes et 38,5% des hommes et «prendre des cours de dessin, participer à une chorale, jouer d un instrument de musique» pour 41% des femmes et 28% des hommes). une hausse moindre des activités tournées vers l extérieur : «faire du sport, de la randonnée, du vélo, aller à la piscine» (29% des femmes et 27% des hommes). D autre part, les métiers de ce GFE ont subi de très nettes évolutions ces dernières années. Un exemple est la hausse de la règlementation en matière de sécurité dans le sport et les loisirs. Les métiers de ce Groupe Formation-Emploi sont soumis à des variations saisonnières d activités, ce qui crée une certaine précarité des emplois. 2 Direction de l Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques du Ministère de l Emploi, de la Cohésion Sociale et dulogement. GREF Bretagne Page 7

8 Les métiers de l hôtellerie-restauration : 75% des effectifs du GFE Les métiers de l hôtellerie-restauration comptent personnes en emploi, soit 75% de la population de ce GFE. La profession la plus représentée est celle des «serveurs et commis de restaurant ou de café» qui sont au nombre de Par ailleurs, le nombre de patrons de structures telles que cafés ou hôtels atteint personnes en Les employés de l hôtellerie sont et les cadres de l hôtellerie et de la restauration 490. Les femmes sont majoritaires dans les emplois de l hôtellerie-restauration comme dans l ensemble du GFE (61% de femmes). L emploi se concentre principalement autour des grandes agglomérations et le long du littoral. Cette caractéristique s accentue sur les territoires côtiers au cours de la période estivale. C est dans le Finistère que le nombre d emplois est le plus important : soit 28,8% des effectifs. L Ille-et-Vilaine compte personnes en emploi dans l hôtellerie-restauration, le Morbihan et les Côtes d Armor Entre 1990 et 1999, les personnes travaillant dans les métiers de l hôtellerie-restauration ont vu leur nombre augmenter de 3,8%. Le nombre de commerçants (patrons de cafés, restaurants, hôtels) a diminué de 14% alors que le nombre de salariés a augmenté de 19%. Selon les estimations de l enquête emploi de l INSEE, le nombre de personnes employées dans les métiers de l hôtellerie-restauration aurait diminué de 3,2% entre 1999 et 2002 (la même enquête estime à 2,8% l augmentation du nombre d emploi dans l ensemble du GFE). Cette baisse est notamment due à la perte d emplois non salariés qui a accompagné la diminution du nombre d établissements. L âge moyen des personnes travaillant dans l hôtellerie-restauration est de 37,6 ans. 15% d entre eux ont plus de 50 ans et 19% ont moins de 26 ans. Au sein de cette spécialité, on observe de très fortes disparités selon les professions. En effet, la moyenne d âge des commerçants (patrons de bar, hôtel, restaurant) est de 44,5 ans. Ils sont près de 27% à avoir plus de 50 ans. A l inverse, la moyenne d âge des salariés est de 33,2 ans. Hommes Femmes Source : INSEE Recensement de la population Le niveau de formation le plus récurrent parmi les actifs de la spécialité hôtellerie-restauration est le CAP-BEP (41% des cas). Seules 8% des personnes possèdent un niveau supérieur au Bac. On constate une élévation du niveau de formation avec l âge. En effet, 35% des moins de 30 ans ont au moins le niveau Bac alors qu ils ne sont que 13% parmi les plus de 50 ans. De plus, 24% des actifs en emploi de moins de 30 ans n ont aucun diplôme, ils sont 61% dans le même cas chez les plus de 50 ans. GREF Bretagne Page 8

9 La majorité des entrées en emploi dans les métiers de l hôtellerie-restauration se fait sur un contrat à durée déterminée, excepté pour les cadres. Les employés non qualifiés de l hôtellerie sont embauchés en CDD dans 93% des cas. La sortie d emploi pour fin de CDD est donc assez fréquente. 79% des sorties de l emploi pour les employés non qualifiés de l hôtellerie sont dûes à des fins de contrat et 13% sont dues à des démissions. Pour les serveurs qualifiés (restaurant, café), 49% des sorties de l emploi sont le résultat d une fin de contrat et 37% d une démission. Les conditions de travail de ces derniers en sont peut être une des causes. Pour les métiers de l hôtellerie-restauration (hors emplois saisonniers), la part des emplois salariés à durée indéterminée est de 72%. D autre part, 42% des contrats salariés sont à temps partiel. Les métiers de l animation socioculturelle et sportive en forte expansion Les métiers de l animation socioculturelle et sportive comptent actifs en emplois en Bretagne. Deux professions sont comptabilisées ici : les animateurs socioculturels et de loisirs : personnes. les moniteurs et éducateurs sportifs, les sportifs professionnels : personnes. Les femmes et les hommes sont également représentés au sein de cette spécialité. Les femmes sont majoritaires sur les métiers d animateurs socioculturels et de loisirs et les hommes sont majoritaires sur les métiers de moniteurs et éducateurs sportifs, sportifs professionnels. Entre 1990 et 1999, la part des femmes a connu une très forte augmentation : elle est passée de 41,8% à 50,2%. C est en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère que les emplois de l animation socioculturelle et sportive sont les plus présents avec plus de personnes dans chacun des deux départements. Ces emplois se sont fortement développés entre 1990 et 1999 puisque le nombre d animateurs en Bretagne est passé de en 1990 à en 1999, soit une augmentation de 88,7%. Selon l enquête emploi de l INSEE, le nombre d emplois aurait continué à augmenter entre 1999 et Il serait de en 2002, avec une augmentation de 36% pour les moniteurs et éducateurs sportifs et les sportifs professionnels et une diminution de 7% pour les animateurs socioculturels et de loisirs. La moyenne d âge des personnes en emploi dans l animation est particulièrement faible : 35 ans. Elle n a pas augmenté entre 1990 et % des actifs en emploi dans ces professions ont moins de 26 ans. Seuls 8% ont plus de 50 ans. La moyenne d âge est identique pour les animateurs socioculturels et de loisirs et pour les moniteurs et éducateurs sportifs, sportifs professionnels. 300 Hommes Femmes Source : INSEE Recensement de la population GREF Bretagne Page 9

10 Les personnes travaillant dans les métiers de l animation ont un niveau de formation plutôt élevé puisqu ils sont 7 sur 10 à posséder au moins le niveau Bac. D autre part, 22,9% ont un Bac+2 et 16,5% ont un niveau supérieur. On constate que le niveau de formation augmente chez les générations les plus jeunes : 50% des plus de 50 ans n ont pas le Bac, seuls 22% des moins de 30 ans sont dans le même cas. La quasi-totalité des personnes entrant dans un métier de l animation est embauchée en CDD (95% des cas pour les «animateurs socioculturels et de loisirs» et 96% pour les «moniteurs et éducateurs sportifs, les sportifs professionnels»). Les sorties de l emploi sont donc dues à une fin de contrat pour respectivement 90% et 87% des cas. Un autre motif de départ est la démission, une sortie de l emploi sur huit pour les «animateurs socioculturels et de loisirs» et une sur dix pour les «moniteurs et éducateurs sportifs, les sportifs professionnels». Concernant les métiers de l animation, la part des salariés en CDI est de 55%. Celle des salariés à temps partiel de 39%. Les métiers de l accueil : des emplois principalement occupés par des femmes Les métiers de l accueil comptent personnes en emploi en Bretagne. Les professions les plus présentes sont les «agents et hôtesses d accueil et d information» : personnes. Les femmes sont largement majoritaires sur les emplois de l accueil : 87%. La part des femmes dans cette spécialité du GFE a globalement augmenté entre 1990 et La féminisation s est principalement opérée sur les métiers d agent et hôtesse d accueil et d information (+10 points) et d agent de voyage et auxiliaire de transports (+15 points). Plus d un tiers des actifs en emploi dans les métiers de l accueil exercent leur profession en Ille-et-Vilaine. Entre 1990 et 1999, le nombre de personnes travaillant dans ces métiers s est fortement accru : +46%. Alors que certains métiers ont vu leurs effectifs légèrement diminuer, d autres au contraire ont vu leurs effectifs fortement progresser. Par exemple : -4,9% de standardistes et/ou téléphonistes (-43 actifs en emploi), +50% d agents et hôtesses d accueil et d informations (+534 actifs en emploi), +222% d agents et hôtesses d accompagnement (+418 actifs en emplois). Selon les estimations de l enquête emploi de l INSEE sur ces professions, la tendance à l augmentation des effectifs dans les métiers de l accueil aurait continué entre 1999 et 2002 (+25,5%). GREF Bretagne Page 10

11 L âge moyen des personnes travaillant dans les métiers de l accueil est de 36,3 ans. Il existe des disparités importantes selon les professions. Par exemple : standardistes, téléphonistes : 40 ans. agents et hôtesses d accompagnement (transport, tourisme) : 32 ans. agents de voyage et auxiliaires de transports : 44 ans. Entre 1990 et 1999, la moyenne d âge des actifs en emploi dans les métiers de l accueil a augmenté de presque 9 mois. Hommes Femmes Source : INSEE Recensement de la population Parmi les personnes en emploi dans les métiers de l accueil, 28% ont le niveau BEP-CAP et 26% le niveau Bac. Ce sont les interprètes et les traducteurs qui sont les plus diplômés : 73,4% d entre eux ont un diplôme universitaire de 2 ème ou 3 ème cycle ou un diplôme d'ingénieur d'une grande école. A l inverse, les standardistes, téléphonistes sont 26% à ne posséder aucun diplôme ou le niveau BEPC-CEP. On observe une hausse du niveau de formation des nouveaux entrants : 43% des plus de 50 ans n ont aucun diplôme ou le niveau BEPC-CEP alors qu ils ne sont que 6% dans ce cas parmi les moins de 30 ans. Dans le même sens, 21% des personnes de plus de 50 ans ont au moins le niveau Bac contre 77% des moins de 30 ans. Un grand nombre de personnes est embauché en CDD pour les métiers liés à l accueil. Ce phénomène est notamment observé chez les standardistes, téléphonistes (92% des entrées sont des CDD), et chez les agents et hôtesses d accueil et d information (87%). Les agents et hôtesses d'accompagnement observent le taux d embauche sur CDI le plus important avec 23%. Le motif de sortie le plus récurrent est donc la fin de CDD. On note que 30% des sorties des agents et hôtesses d'accompagnement sont le résultat d une démission et 10% correspondent à un licenciement. Dans les métiers de l accueil, 78% des contrats sont des CDI et 61% sont des temps pleins. 3) Le marché du travail En Mars 2004, personnes étaient inscrites à l ANPE en tant que demandeur d emploi sur les métiers de ce GFE. Ce nombre a diminué de 18% sur la période En 2004, le stock des demandeurs d emploi de longue durée (DELD) pour le GFE 17 était de personnes. Un demandeur d emploi sur quatre pour les métiers de ce GFE est un chômeur de longue durée. Toutefois, le nombre de DELD a diminué de 28% entre 1999 et GREF Bretagne Page 11

12 En 2004, l ANPE a enregistré offres d emploi pour les métiers du GFE «Hôtellerie - restauration - tourisme - loisirs», soit 11,7% du total des offres d emploi tous GFE confondus. Notons que le GFE 17 ne compte que 3,9% des actifs en emploi en Bretagne. Les métiers de ce GFE «Hôtellerie - restauration - tourisme - loisirs» sont fortement saisonniers. Il faut donc tenir compte de l évolution des offres selon le trimestre de l année étudiée. En 2004, on remarque que 65,1% des offres d emploi enregistrées par l ANPE ont été reçues sur les deux premiers trimestres. Depuis 1999, cette proportion n a cessé d augmenter (58,3% en 1999). Par ailleurs, alors qu en 1999, la plus forte proportion d offres était enregistrée au second trimestre (35,5%), c est au premier trimestre qu elle est la plus élevée en 2004 (33,6%). Le fractionnement de plus en plus fréquent des vacances et l accroissement des séjours de courte durée ont comme résultat un allongement de la saison touristique du mois d avril au mois de septembre. Les offres d emploi saisonnières concernent donc des durées de contrats plus longues. Des tensions sur les métiers de l hôtellerie - restauration demandeurs d emploi étaient inscrits à l ANPE dans les métiers de l hôtellerie-restauration, en mars 2004, c est-à-dire 46% des demandeurs d emploi du GFE, alors qu ils représentent 75% des emplois. Entre 1999 et 2004, le nombre de demandeurs d emploi a diminué de 23,5%. Toutefois, ce résultat est à nuancer selon les professions : -26% pour le métier de serveur en restauration, -39% pour le métier de barman, +50% (+46 demandeurs d emploi) pour les directeurs de restaurants, +116% (+ 67 demandeurs d emploi) pour les exploitants de restaurant. 26% des personnes à la recherche d un emploi dans l hôtellerie-restauration ont moins de 26 ans alors que cette tranche d âge représente 19% des actifs en emploi. Les jeunes sont donc davantage touchés par le chômage que les autres tranches d âge. Au contraire, les plus de 50 ans le sont moins. Les professions sur lesquelles sont inscrites le plus grand nombre de personnes sont celles de serveur en restauration (29% des demandeurs d emploi) et d employé polyvalent de restauration (19% des demandes). Les jeunes demandeurs d emploi sont principalement inscrits sur le métier de serveur en restauration (48%) ou de barman (17,5%). Leur niveau de formation est le niveau V dans 52,5% des cas et le niveau IV dans 28% des cas. Ils sont autant, voire mieux diplômés que leurs homologues en emploi. Dans les métiers de l hôtellerie-restauration, l ANPE enregistrait, en mars 2004, 976 demandeurs d emploi de longue durée soit 21% des inscrits sur ces métiers. 22% de ces DELD recherchent un poste d employé polyvalent de restauration et 20% un poste de serveur en restauration. 22% des DELD ont moins de 30 ans et 20% plus de 50 ans. On compte parmi eux 62% de femmes, c'est-à-dire la même proportion que chez les actifs en emploi. Enfin, le nombre de demandeurs d emploi de longue durée a diminué entre 1999 et 2004 : - 17%, avec certaines disparités selon les professions. GREF Bretagne Page 12

13 offres d emploi ont été déposées à l ANPE en 2004, soit 67% des offres du GFE 17. Cette proportion est largement inférieure à la part des actifs en emploi de l hôtellerie-restauration dans ce GFE. 54% de ces offres concernent les serveurs en restauration et 22% les employés polyvalents de la restauration. Près d une offre sur dix porte sur une durée de contrat inférieure à un mois et 40% concernent des CDI ou des CDD de plus de 6 mois (le plus bas niveau en cinq ans). C est pour les postes de serveurs en restauration que les offres saisonnières (< 1 mois) sont les plus importantes : 14% en Après une forte baisse des offres d emploi saisonnières entre 1999 et 2002 (-4,5 points), le volume de ces offres a augmenté entre 2002 et 2004 (+3 points). Les offres temporaires (contrat inférieur à 6 mois) n ont fait qu augmenter depuis 1999 : 44,6% en 1999, 44,8% en 2002 et 50,6% en On constate des évolutions différentes de la nature des offres selon les métiers : Le taux de tension pour les métiers de l hôtellerie-restauration est de 1,1. On compte environ une offre d emploi pour une demande enregistrée. Un taux de tension supérieur à 1 peut signifier des difficultés de recrutement pour les employeurs. Les taux de tension les plus importants concernent les serveurs en restauration (1,6) et les employés polyvalents de restauration (1,3). A l inverse, celui des barmen est de 0,4. En 2004, personnes sont sorties du chômage pour un emploi dans le domaine de l hôtellerie-restauration. Dans 42% des cas, la durée d'inscription à l ANPE pour ces personnes a été inférieure à trois mois. 30% des ex-demandeurs d emploi sont restés au chômage entre trois et six mois et 3,3% plus de deux ans. Une prépondérance des offres d emplois temporaires et saisonnières dans les métiers de l animation socioculturelle et sportive personnes étaient inscrites à l ANPE dans les métiers de l animation en mars Ils représentent 29% des demandeurs d emploi du GFE, soit une part égale à leur part dans l emploi. Les métiers d animateurs généralistes de loisirs, d animateurs spécialistes d'activités culturelles et techniques et d animateurs spécialistes d'activités sportives comptent chacun plus de 900 inscrits. Le nombre de demandeurs d emploi a diminué de 4,3% entre 1999 et 2004 alors que sur l ensemble du GFE il baissait de 18%. Selon les métiers, les évolutions de la demande d emploi ont été diverses. On observe notamment une baisse de 26% du nombre de demandeurs d emploi pour les animateurs généralistes de loisirs et une hausse de 17% pour les animateurs spécialistes d'activités sportives. 24% des demandeurs d emploi sur ces métiers ont moins de 26 ans alors que cette tranche d âge représente 17% des actifs en emploi. Les jeunes sont donc plus touchés par le chômage que les autres tranches d âge. Au contraire, les plus de 50 ans sont moins touchés. Les demandeurs d emploi de moins de 26 ans sont, le plus souvent, inscrits sur les postes d animateurs généralistes de loisirs (46,5%) et d animateurs spécialistes d'activités sportives (30,7%). Plus d un demandeur d emploi sur deux de moins de 26 ans a le niveau IV et 11% ont le niveau III. Ils sont moins diplômés que les jeunes en emploi, ce qui peut expliquer en partie leur situation de chômage. GREF Bretagne Page 13

14 Sur les métiers de l animation, on compte 823 demandeurs d emploi de longue durée en mars 2004, soit 27,9% de l ensemble des demandeurs d emploi sur ces professions. 46% sont des femmes, soit une part inférieure à celle des femmes en emploi. Elles sont donc moins touchées par le chômage de longue durée que leurs homologues masculins. 10,6% des DELD ont plus de 50 ans et 33% moins de 30 ans. Entre 1999 et 2004, on constate une diminution du nombre de demandeurs d emploi de longue durée de 12,5% pour ces métiers, et même jusqu à -37% pour les animateurs généralistes de loisirs offres d emploi ont été déposées à l ANPE dans le domaine de l animation en Elles représentent 22% des offres du GFE alors que les actifs en emploi dans ces professions représentent 16,5% des effectifs. Près de 75% des offres concernent des animateurs généralistes de loisirs. Plus de la moitié des offres concerne des contrats d une durée comprise entre 1 et 6 mois, et 13% d entre elles sont des offres saisonnières (d une durée inférieure à un mois). On assiste à une chute de la part des offres durables contre une hausse de la part des offres temporaires et saisonnières entre 1999 et 2004: Le taux de tension sur le marché du travail pour les métiers de l animation est de 0,7. Il varie entre 1,3 pour les animateurs généralistes de loisirs et 0,3 pour les animateurs spécialistes d activités culturelles et techniques. Sur ces professions, demandes d emploi ont été satisfaites en % des personnes ayant trouvé un emploi sont restées moins de trois mois au chômage. Elles étaient 42,4% dans ce cas en % des personnes sorties du chômage sont restées inscrites à l ANPE pendant plus de 24 mois. Une surreprésentation des demandeurs d emploi sur les métiers de l accueil Les demandeurs d emploi inscrits à l ANPE sur les métiers de l accueil étaient en mars Ils représentent un quart des demandeurs d emploi du GFE alors que moins d un actif en emploi sur 12 travaille dans ces métiers. Le nombre de demandeurs d emploi a diminué de 20% entre 1999 et Les plus fortes baisses ont été observées sur les métiers d agent d accueil et de réceptionniste en établissement hôtelier. Deux tiers des personnes inscrites à l ANPE sur ces professions le sont sur le métier d agent d accueil et 14% sur le métier de réceptionniste en établissement hôtelier. 16% des demandeurs d emploi inscrits sur les métiers de l accueil ont moins de 26 ans et la même part a plus de 50 ans. Ils ne représentent respectivement que 11% et 12% des actifs en emploi. Ces deux tranches d âges sont donc plus touchées par le chômage que les autres. Les demandeurs d emploi de moins de 26 ans sont principalement inscrits sur les métiers d agent d accueil et de réceptionniste en établissement hôtelier. 42% d entre eux ont un niveau IV et 32% un niveau III. Ils sont donc aussi diplômés que les actifs en emploi. Le niveau de diplôme ne semble pas être la raison du chômage des jeunes. GREF Bretagne Page 14

15 En 2004, 853 personnes sont des demandeurs d emploi de longue durée dans les métiers de l accueil, soit un tiers de l ensemble des inscrits pour cette spécialité. La part des femmes parmi les DELD est très proche de celle des femmes en emploi dans ces métiers (88% contre 87% en emploi). Parmi les DELD, on compte 26% de plus de 50 ans et 17% de moins de 30 ans. Toutefois, le nombre de demandeurs d emploi de longue durée a diminué de 23% entre 1999 et Cette diminution s est effectuée sur presque toutes les professions offres ont été enregistrées dans les métiers de l accueil. Celles-ci représentent 11% des offres du GFE 17 alors que ces métiers rassemblent 8% des actifs en emploi du GFE. Les professions d agent d accueil (1 191 offres d emploi) et de réceptionniste en établissement hôtelier (493 offres) présentent les volumes d offres les plus importants dans le domaine de l accueil. 22% des offres sont d une durée inférieure à mois et 31% sont des CDI ou des CDD de plus de six mois. Entre 1999 et 2004, on constate une diminution de la part des offres d emploi durable et une augmentation de celle des offres temporaires. Les métiers de l accueil présentent un taux de tension de 0,4. Il est inférieur à 1 pour toutes les professions. Enfin, les métiers de l accueil ont enregistré sorties vers l emploi en 2004, dont 35,6% après une durée d inscription à l ANPE de moins de trois mois et 5% après plus de deux ans d inscription. Partie 2 : La formation Le flux apparent des sortants de formation, tous dispositifs confondus, s élève à personnes (1 806 sortants de formation initiale et sortants de formation professionnelle continue). 1) La formation initiale En 2003, élèves sont en dernière année de cycle de formation initiale dans le GFE Hôtellerie - restauration - tourisme - loisirs». Une majeure partie des effectifs se trouve en Ille-et-Vilaine (719). On compte 474 élèves dans le Finistère, 383 dans le Morbihan et 230 dans les Côtes d Armor. Plus de la moitié de l effectif suit une formation de niveau V (1 074). 443 élèves et apprentis sont en dernière année de formation de niveau IV et 223 au niveau III. 27% des élèves réalisent leur formation par apprentissage. 90% des apprentis sont en formation de niveau V. GREF Bretagne Page 15

16 Les élèves en dernière année de niveau V, sont majoritairement en BEP (70%). La formation de ce niveau qui rassemble le plus d élèves est le BEP «Métiers de la restauration et de l hôtellerie» (664 personnes), suivie par le CAP «Restaurant» (139 personnes). Au sein des formations de niveau IV, le Bac Pro «Restauration» compte 264 personnes et le Bac technologique «Hôtellerie» compte 102 personnes. Toutefois, il est à noter que le BEP «Métier de la restauration et de l hôtellerie» et le Bac Pro «Restauration» font l objet d une spécialisation. Celle-ci peut s orienter vers le service (spécialisation comprise à part entière dans le GFE 17 ou vers la cuisine qui peut donc largement alimenter les métiers du GFE 09 (Production alimentaire - Cuisine). Au sein des formations de niveau V de l Education Nationale, le BEP «Métiers de la restauration et de l hôtellerie» réunit 82% des premiers vœux des élèves. Les étudiants de niveau IV choisissent le Bac Pro «Restauration» dans 83,8% des cas et enfin ceux de niveau III concentrent notamment leurs vœux sur le BTS «Animation, gestion touristique locale» (69,4%). La sélectivité du diplôme est plus forte au-dessus du niveau Bac. On compte 100 places pour 128 demandes en formation de niveau V et une sélectivité à peu près équivalente pour les formations de niveau IV. La sélectivité est de 100 places pour 188 demandes en formation de niveau III. Les diplômes les plus sélectifs sont le BTS «Animation et gestion touristique locale» (100 places pour 526 demandes) et le BEP «Métiers de la restauration et de l hôtellerie» (100 places pour 137 demandes). Parmi les élèves en formation sous statut scolaire du rectorat en , 47,4% ont poursuivi leurs études l année suivante. 83,4% ont alors suivi une formation dans ce GFE, 6,4% dans le GFE «Production alimentaire - cuisine» et 4% dans le GFE «Matériaux - industries de process - laboratoire». Le CAP «Café-Brasserie» a été remplacé depuis 2003 par le CAP «Service en brasserie-café». 2) La formation continue Concernant l animation socioculturelle et/ou sportive, les chiffres présentés ci-dessous tiennent compte des formations spécifiques suivantes : 6 diplômes d'état : - BEES (Brevet d'état d'educateur Sportif) (qui se délivre également en formation initiale par apprentissage pour l option voile). - DEDPAD (Diplôme d État de Directeur de Projet d'animation et de Développement), - DEFA (Diplôme d État relatif aux Fonctions d Animation), - BEATEP (Brevet d État d'animateur Technicien de l'éducation Populaire et de la jeunesse), - BAPAAT (Brevet d'aptitude Professionnelle d'assistant Animateur Technicien de la jeunesse et des sports), - BPJEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'education Populaire et du Sport). GREF Bretagne Page 16

17 Sur ces neuf formations, seule une n est pas dispensée en Bretagne. Il s agit du Diplôme d État de Directeur de Projet d'animation et de Développement. En 2003, personnes ont suivi une formation professionnelle continue financée sur fonds publics. Ce sont essentiellement des formations de plus de 300 heures (80% d entre elles). 36% des formés ont suivi une formation de niveau V, 38% une formation de niveau IV et 17,5% une formation de niveau supérieur au Bac. Les formations qui rassemblent les plus grands effectifs sont les formations de niveau IV en Animation (366 stagiaires), les formations de niveau V en Hôtellerie-restauration (277 personnes) et en Animation (186 personnes). 44% des stagiaires de formation professionnelle continue dans ce GFE ont moins de 26 ans. La répartition femmes-hommes est presque égalitaire, alors qu il s agit d un GFE plutôt féminin concernant l emploi. 35% des stagiaires de formation professionnelle continue de ce GFE suivent une formation dans le cadre du Programme Régional des Stages, 25% dans le cadre des formations de l ASSEDIC (AREF) et 14% dans le cadre du dispositif AFPA Commande Publique. GREF Bretagne Page 17

18 Synthèse du groupe témoin GFE 17 : Hôtellerie - Restauration - Tourisme - Loisirs Equipe d animation du groupe témoin : Président : Yves LE FLOCH, Président de l UAT (Union des Acteurs du Tourisme) Animateur : Marc DORIA, Brest Métropole Océane Maître des planches : Christophe LEROY, GREF Bretagne

19 I - Le contexte général En 2002, ce GFE regroupe en Bretagne plus de actifs permanents (soit 3,9% de l emploi régional). Bien que différents aux regards des compétences techniques mises en œuvre et des contextes d exercice (secteur privé, public, associatif ), les métiers de ce GFE ont plusieurs points communs. D une part, ils font tous appel à des savoir-faire qui s articulent autour de l accueil, de l information et de la prise en charge de publics. D autre part, ils connaissent, pour la plupart, des conditions d emploi soumises à d importantes variations saisonnières. Celles-ci sont liées au poids de l activité touristique dans l économie bretonne. Ainsi, sur certains métiers et en fonction des territoires, le nombre d emplois peut être multiplié par deux voire plus entre la période hivernale et estivale. Entre 1990 et 1999, ce GFE a connu une forte croissance de l emploi (+1,7% en moyenne annuelle). Au cours de la période , ces métiers continueraient de créer des emplois mais de façon moins importante (+0,9%). Au final, près de nouveaux emplois permanents ont été créés entre 1990 et 2002 sur ces métiers. Les emplois qui relèvent de ce GFE peuvent être subdivisés en 4 grands groupes de savoirs et de compétences liés : - aux métiers de l animation et du sport (gestion d équipements socioculturels et sportifs, animateur socio-éducatif, animateur du patrimoine, animateur et éducateur sportif animateur de loisirs ) ; - aux métiers de service dans l hébergement, la restauration et les cafés (gestion de structures d hébergement, de restauration, de café, service en salle, service d étages ) ; - aux métiers du tourisme, hors métiers abordés par ailleurs (concepteur de produits touristiques - forfaitiste, guide d accompagnement, guide interprète ) ; - aux métiers de l accueil (réceptionniste, agent d accueil, standardiste ). Ces métiers n ont été que très partiellement abordés par le groupe témoin. A noter que les métiers de la cuisine ne font pas partie de ce GFE mais du GFE 09 (production alimentaire - cuisine). Il en va de même pour les métiers liés à la vente de voyages qui eux relèvent du GFE 15 (commerce et distribution). II - Gérer les évolutions II.1 - Les évolutions sociétales Deux évolutions sociétales majeures impactent fortement ces métiers. - la réduction du temps de travail s est traduite pour une partie de la population par un accroissement du temps libre consacré aux activités récréatives et sportives et par un développement des séjours touristiques de courtes durées. - l accroissement de la population senior fait également naître de nouveaux besoins, en matières d accueil et de services que ce soit dans l animation socioculturelle et sportive ou dans le tourisme. «Nous sommes dans un pays vieillissant donc avec une population active qui sera à la retraite dans quelques années, et une population qui a une durée de vie qui s accroît. Donc nous aurons également à gérer en terme d accueil ces nouveaux clients.» GREF Bretagne Page 19

20 II.2 - Les évolutions «économiques» Par ailleurs, au-delà de ces évolutions sociétales, il convient de noter que les emplois présents dans ce GFE se concentrent principalement dans trois domaines d activité : l animation socioculturelle et sportive, l hôtellerie-restauration et le tourisme. L évolution de ces activités influent de ce fait fortement sur l emploi, les conditions d emploi et les besoins en personnels. II.2.1) L animation socioculturelle et sportive Les professionnels de l animation socioculturelle et sportive sont principalement employés par le milieu associatif et les collectivités locales. Le cœur de métier porte sur des activités socio-éducatives et sportives de proximité en direction des populations locales. Ces activités participent à la vie locale et jouent un rôle majeur dans les domaines de la cohésion sociale et du développement local. Le nombre d emplois relevant de l animation socioculturelle et sportive a doublé au cours des 15 dernières années. Cette croissance résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs : - développement d une demande sociale en direction de publics spécifiques (enfants, jeunes, personnes âgées ), - développement d une demande d accompagnement de personnes en difficulté et de médiation, - développement du marché de la forme (fitness, thalassothérapie, parcours aventure ) - accroissement de la demande de loisirs, d activités culturelles et sportives adressées aux professionnels du tourisme, par exemple dans le domaine de la randonnée ou du nautisme. «L animation sportive et socioculturelle apporte un plus aux touristes ( ). Toutes les activités socio-éducatives, qui constituent le corps du métier en quelque sorte des animateurs sportifs et socioculturels, peuvent à certains moments devenir un produit attractif sur le plan touristique.» - mise en place du dispositif emploi jeune qui a favorisé la création d emploi dans le secteur associatif entre 1998 et 2003, mais qui depuis pose question quant à la pérennisation de ces emplois avec l arrivée à échéance progressive du dispostif d ici à Ces évolutions offrent des compléments d activité aux professionnels de l animation socioculturelle et sportive. Elles induisent une diversification des pratiques et des champs d intervention. Elles se traduisent également par un développement des métiers du sport dans la sphère marchande (centre de remise en forme, thalassothérapie, parcours aventure, activités sportives de loisirs ). Toutefois, le développement du secteur de l animation socioculturelle et sportive et donc l évolution de l emploi demeurent très dépendants des politiques et des financements publics. «On est sur un secteur qui dépend en grande partie de politiques publiques, et on a connu dans les années du dispositif emploi-jeunes, une forte croissance de ces postes d animateurs, qui s est accompagnée par une augmentation du volume d offres de formations, notamment au niveau 4. Les prévisions de développement de l emploi dépendent de politiques nationales, de dispositifs de ce type-là, de dispositifs contractuels portés par des organismes comme les allocations familiales.» II.2.2) L hôtellerie, la restauration et les cafés Le secteur de l hôtellerie, de la restauration et des cafés regroupe une palette très large d établissements offrant des prestations très diversifiées. Ces établissements sont disséminés sur l ensemble du territoire et comptent la plupart du temps moins de 10 salariés. Leur activité est partiellement liée au tourisme. De ce fait, sur les territoires côtiers, certains établissements ne sont ouverts qu au cours de la saison touristique. GREF Bretagne Page 20

21 L essentiel des établissements est tenu par des commerçants indépendants, mais on observe une augmentation des établissements franchisés. Face à l essor de ces derniers, les établissements indépendants s adaptent en se fédérant territorialement. C est le cas notamment dans l hôtellerie avec la création de clubs hôteliers. - le secteur de «l hébergement marchand» regroupe une très grande diversité de structures (hôtels, campings, chambres d hôtes, gîtes, villages vacances ) et d offres de service. Ce secteur très concurrentiel connaît une légère croissance liée à une diversification des activités. Le socle des activités et prestations proposées s élargit vers des domaines autres que l hébergement afin de capter de nouvelles clientèles (location de salle de réunion, organisation de séminaires, animation, installation d équipements sportifs et récréatifs ). - le secteur de la restauration qui recouvre la restauration rapide, la restauration de type traditionnel et la restauration collective s est fortement développé du fait de l augmentation de la restauration hors foyer et de l élargissement de l éventail des prestations culinaires proposées. - le nombre de cafés et de bars, après plusieurs années de forte diminution due à la baisse de la clientèle "d'habitués", s'est stabilisé. Cette situation est liée pour partie à une reconversion d'une partie des activités des bars en cafés thématiques dans les pôles urbains et à une diversification des services offerts, notamment dans le domaine de la restauration «ouvrière» (formule déjeuner, restauration rapide). Néanmoins, cette situation économique reste fragile et masque d importantes disparités territoriales. La clientèle accueillie évolue et se diversifie. Celle-ci apparaît de plus en plus «zappeuse». Très attentive à la qualité des services offerts, elle est de plus en plus demandeuse de prestations annexes telles que des informations touristiques. II.2.3) Le tourisme Le tourisme est une activité transversale qui impacte de nombreux secteurs entre lesquels il existe de fortes interdépendances (hôtellerie, activités culturelles et de loisirs, transport, commerce ). Le marché touristique est très concurrentiel avec une offre qui se développe fortement que ce soit sur le marché national ou international. Dans le même temps, la demande a fortement progressé et s est modifiée : - la clientèle étrangère évolue. Si les britanniques demeurent de loin la principale clientèle devant les allemands, les néerlandais et les belges, de plus en plus d italiens, d espagnols et de résidants d Europe de l Est ou d Asie viennent séjourner en Bretagne. La clientèle étrangère représente 25% du marché touristique breton, mais cette part tend à s effriter. - les touristes français se déplacent de plus en plus souvent dans l hexagone : «il faut savoir qu en France, aujourd hui, on assiste quand même à un développement de ce qu on appelle le marché franco-français, autrement dit les français redécouvrent leur hexagone et se déplacent de plus en plus à l intérieur.» - les touristes fractionnent de plus en plus leurs congés sous forme de courts voire de très courts séjours. Ce changement a induit un étirement de la saison touristique qui s étale aujourd hui sur cinq à six mois. - la nature des demandes évolue. De plus en plus de touristes demandent des prestations individualisées, adaptées à leurs besoins. Ils sont par ailleurs de plus en plus attentifs à la qualité de l accueil et de leur prise en charge. Les professionnels du tourisme s adaptent en proposant des prestations à la carte et en élargissant leurs champs d intervention. «En tant qu agence réceptive moi-même, j assiste depuis quelques années à un développement des demandes en matière de randonnées. Autrefois, cette demande était exclusivement faite auprès du milieu associatif. Or, aujourd hui, on nous demande, à nous, agence réceptive professionnelle des programmes de GREF Bretagne Page 21