PRIX PASTEUR VALLERY - RADOT 2012

Transcription

1 PRIX PASTEUR VALLERY - RADOT 2012

2 Dossier de presse Sommaire Communiqué de presse 2 Biographie de Louis Pasteur Vallery-Radot 3 Les lauréats 4 L Académie des sciences 6 L Institut Pasteur 7 La BnF et son département Sciences et techniques 8

3 Communiqué de presse Le jeudi 14 juin 2012, la Bibliothèque nationale de France remettra les deux prix Pasteur Vallery- Radot 2012 à Gérard Eberl, Chef de l unité Développement des tissus lymphoïdes et Jean-Marc Ghigo, Chef de l Unité de Génétique des biofilms. Jacqueline Pasteur Vallery - Radot, épouse du petit-fils de Louis Pasteur, a fait de la Bibliothèque nationale de France son légataire universel. En application des dispositions testamentaires qu elle a souhaité prendre, la BnF a pour mission d attribuer chaque année, en accord avec l Institut Pasteur, deux prix d un montant unitaire de seize mille euros, financés par les revenus issus du capital de ce legs. Depuis 2007, Ils récompensent deux personnalités françaises de moins de 50 ans, appartenant à l Institut Pasteur, ayant conçu au cours des cinq dernières années une œuvre scientifique d envergure dans le domaine de la biologie ou de la physique-chimie, en dignes héritiers de Pasteur. Ces prix seront remis le jeudi 14 juin 2012, à la BnF I François-Mitterrand, à l invitation de son Président, Bruno Racine, en présence de Jean-François Bach, Secrétaire perpétuel de l Académie des sciences et d Alice Dautry, directrice générale de l Institut Pasteur. jeudi 14 juin 2012 à 18h Belvédère - Tour des Lois BnF I François-Mitterrand - Quai François Mauriac - Paris 13 e Contacts Presse Claudine Hermabessière, chef du service de presse claudine.hermabessiere@bnf.fr Hélène Crenon, chargée de communication helene.crenon@bnf.fr 2

4 Biographie de Louis Pasteur Vallery-Radot Fils de René Vallery-Radot, homme de lettres, et de son épouse Marie-Louise Pasteur, fille de Louis Pasteur, Louis Pasteur Vallery-Radot est né à Paris le 13 mai Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand et à la faculté de médecine de Paris. Il devient docteur en médecine en 1918, professeur agrégé en Elu membre de l Académie nationale de médecine en 1936, il est nommé professeur de clinique médicale à la faculté de médecine de Paris, spécialiste des allergies et des maladies rénales, en Actif dans la Résistance, il préside le comité médical, ce qui lui vaut de devenir secrétaire général du ministère de la Santé à Alger puis à Paris dès Auteur de nombreux ouvrages consacrés à Louis Pasteur, à la médecine et à Claude Debussy dont il était depuis sa jeunesse l un des admirateurs les plus enthousiastes, il est élu à l Académie française le 12 octobre 1944 : il sera reçu le 21 février 1946 par Georges Duhamel dont il accueillera le successeur, Maurice Druon, en Sous la IV e République, il est député de Paris et, sous la V e, membre du Conseil Constitutionnel de 1959 à Au Haut Tribunal militaire, il est juge au procès du général Jouhaud, puis à celui du général Salan, dans l affaire du putsch des généraux d Alger. Louis Pasteur Vallery-Radot était un homme passionné, impulsif, enjoué, qui se dévouait corps et âme aux causes qui lui étaient chères. Il est mort le 9 octobre 1970 à Paris. Il était Grand-Croix de la Légion d honneur, titulaire de la Croix de guerre et de la rosette de la Résistance, commandeur des Palmes académiques, de la Santé publique et des Arts et Lettres. 3

5 Lauréats du Gérard Eberl Chef de l unité Développement des tissus lymphoïdes Institut Pasteur L unité de recherche de Gérard Eberl cherche à comprendre les lois de communication entre notre système immunitaire, nos organes, et notre environnement microbien. Ces influences mutuelles au sein de notre propre corps, ainsi qu avec le monde microbien dans lequel nous baignons, détermine nos réponses immunitaires et notre bien-être. Afin de décortiquer ces interactions, le laboratoire a développé des souris transgéniques qui permettent de visualiser et suivre les différents acteurs impliqués, ainsi que des souris sans germes qui permettent de contrôler l invasion par le monde microbien. L équipe de Gérard Eberl a ainsi récemment pu démontrer comment les bactéries symbiotiques de l intestin communiquent avec notre système immunitaire afin de participer à son développement. Cette interaction entre l hôte et ces bactéries qui s installent dès la naissance est d ailleurs préparée lors du développement fœtal, pendant lequel des cellules immunitaires très actives se logent dans l intestin et contrôlent le type de bactéries qui voudraient s y nicher. De nouvelles études visent à comprendre l impact qu exercent les bactéries de notre intestin sur notre réactivité aux vaccins et infections. Les résultats de ces travaux montrent que nos propres gènes ne suffisent pas à définir ce que nous sommes. Une partie de notre développement et notre identité est en fait définie par les gènes apportés par les microbes. Ces microbes, dits symbiotiques, pourraient contribuer au développement de nouvelles thérapies ou vaccins. Gérard Eberl, chef de laboratoire à l Institut Pasteur, a effectué sa thèse de doctorat à l Université de Lausanne en s intéressant aux structures microbiennes reconnues par le système immunitaire. Au cours de ses stages postdoctoraux, réalisés à l Institut Ludwig de Recherche sur le Cancer de Lausanne, puis à l Université de New York, il a étendu son champ de recherche à la régulation et au développement du système immunitaire, grâce à la mise au point de techniques de visualisation et suivi de cellules in vivo. Depuis 2005, il est responsable d un groupe de recherche au sein du département d Immunologie de l Institut Pasteur et dirige depuis 2010 l unité Développement des tissus lymphoïdes. 4

6 Jean-Marc Ghigo Chef de l unité de Génétique des biofilms Institut Pasteur Les études menées dans l unité de recherche de Jean-Marc Ghigo explorent plusieurs aspects de la vie des bactéries dans des communautés appelées biofilms. Bien que bénéfiques dans la plupart des environnements, les biofilms bactériens se développant sur l instrumentation médicale constituent des réservoirs de pathogènes à l origine de nombreuses infections difficiles à traiter. Les travaux de l unité portent sur l identification des mécanismes moléculaires de la formation de biofilms et l analyse des propriétés biologiques caractéristiques de ce mode de vie encore mal connu. Les propriétés originales des biofilms bactériens, au premier rang desquelles leur tolérance élevée aux agents antimicrobiens, contribuent pour beaucoup au développement d infections liées aux soins. Malgré la mise en œuvre de mesures préventives, les recours actuels contre les biofilms sont encore limités. Les approches multidisciplinaires développées dans l unité de J.M. Ghigo ont pour objectif d offrir une meilleure compréhension fondamentale des interactions bactérie/surface et fournissent des pistes pour le développement de stratégies destinées à prévenir ou contrôler la formation de biofilms dans des situations où ceux-ci constituent un problème sanitaire ou industriel. Biologiste et agrégé de l Université, Jean-Marc Ghigo a obtenu son doctorat à l Institut Pasteur en 1994 au cours duquel il a étudié les mécanismes de la sécrétion des protéines bactériennes sous la direction du Professeur C. Wandersman. Il effectue ensuite un stage postdoctoral dans le groupe du Professeur Jon Beckwith à l Université de Harvard, où il s intéresse au processus de la division cellulaire chez la bactérie Escherichia coli. Depuis 2002, il est responsable d un groupe de recherche consacré à l étude de la formation de biofilms bactériens au sein du département de Microbiologie de l Institut Pasteur. Il est actuellement Chef de laboratoire et il dirige depuis 2007 l unité de Génétique des biofilms. Prix Pasteur Vallery-Radot

7 L Académie des sciences Indépendante et pérenne, l Académie des sciences encourage et protège l esprit de recherche, et œuvre à la diffusion de la science dans la culture contemporaine. L Académie des sciences s inscrit dans la lignée des cercles de savants qui se réunissaient au XVII e siècle. La première Académie des sciences, créée à l initiative de Colbert en 1666, reçoit de Louis XIV son règlement en 1699, qui l érige en Académie royale des sciences. Elle changera de nom et deviendra l Académie des sciences au sein de l Institut de France en Aux XVIII e et XIX e siècle, elle connaît un grand rayonnement par ses publications et joue un rôle de conseil auprès du pouvoir. Elle participe aux progrès de la science sur le plan national et international. Face au développement accéléré de la recherche scientifique, elle se réforme en profondeur en 1976, et à nouveau en , augmentant et rajeunissant son effectif pour mieux servir ses missions. L Académie participe activement à la vie scientifique par : - ses publications : - les avis et recommandations en autosaisine ou en réponse à une saisine du gouvernement ; - les expertises et les rapports notamment les Rapports sur la science et la technologie (RST), qui contribuent depuis 1998 à la définition de la politique de la recherche scientifique ; - les Comptes Rendus, 7 séries de revues bilingues, qui diffusent les résultats scientifiques ; - la Lettre de l Académie des sciences, dont chaque numéro, thématique, est destinée au grand public ; - ses conférences et colloques : - les séances publiques où sont traités des sujets d actualité, ou des synthèses. Certaines s organisent régulièrement en coopération avec d autres Académies, nationales ou étrangères ; - les colloques qui favorisent la réunion et la réflexion de la communauté scientifique nationale et internationale ; - l attribution de Prix dotés par de nombreuses Fondations, et de la Grande Médaille, sa plus haute distinction ; - l attention qu elle porte à l enseignement des sciences avec, notamment, les initiatives La main à la pâte à l école primaire (1996), l enseignement intégré au collège (2006) et les Maisons pour la science et la technologie au service des professeurs (2012), l ensemble coordonné désormais par la Fondation La main à la pâte ; - le développement de relations scientifiques nationales et internationales. Par ses membres et leurs réseaux, elle est une force d expertise pluridisciplinaire ; par ses «jumelages», elle rapproche les mondes scientifiques et politiques ; elle participe aux réseaux inter-académiques européens et mondiaux. Elle représente la France dans les Institutions scientifiques internationales comme le Conseil international de la science (ICSU) ; elle défend des hommes de science victimes à travers le monde, de violations des droits de l homme ; - ses archives qui conservent la mémoire des scientifiques les plus prestigieux ; - ses musées scientifiques, le château d Antoine d Abbadie à Hendaye et la maison de Louis Pasteur à Arbois. Organisation de l Académie des sciences L Académie des sciences compte actuellement 250 Membres, 100 Correspondants et 140 Associés étrangers. Les Membres, élus à vie, sont répartis en deux divisions, elles-mêmes subdivisées en sections : la division des sciences mathématiques et physiques et leurs applications (sections de mathématique, physique, sciences mécaniques et informatiques, sciences de l univers) et la division des sciences chimiques, biologiques et médicales et leurs applications (sections de chimie, biologie moléculaire et cellulaire, génomique, biologie intégrative, biologie humaine et sciences médicales). Une intersection est consacrée aux applications des sciences. Les travaux de l Académie des sciences sont élaborés au sein de différents groupes de travail, discutés et validés en Comité secret, c est-à-dire l Assemblée plénière des académiciens. Les Membres se réunissent chaque mardi dans la Grande Salle des séances de l Institut de France. Le Bureau est composé d Alain CARPENTIER, Président, Philippe TAQUET, vice-président, Jean-François BACH et Catherine BRÉCHIGNAC, Secrétaires perpétuels. Sous sa responsabilité, trois Délégations contribuent à la mise en œuvre de la politique de l Académie : la Délégation aux relations internationales, la Délégation à l éducation et à la formation et la Délégation à l information scientifique et à la communication. Pour toute information, consulter le site de l Académie : Académie des sciences, 23 quai de Conti, Paris 6 e, Délégation à l Information Scientifique et à la Communication Bernard Meunier, Membre de l Académie des sciences, Délégué presse@academie-sciences.fr 6

8 L Institut Pasteur Centre de recherche biomédicale de renommée internationale, l Institut Pasteur créé en 1887 par Louis Pasteur est une fondation privée reconnue d utilité publique. Il a pour mission de contribuer à la prévention et à la lutte contre les maladies, en France et dans le monde, par la recherche scientifique et médicale, l enseignement et des actions de santé publique Plus de la moitié des laboratoires de recherche de son campus parisien se consacrent à la recherche sur les maladies infectieuses : des plus répandues (sida, tuberculose, paludisme) aux maladies émergentes (chikungunya, grippes, fièvre du Nil occidental ), en passant par les cancers d origine infectieuse (cancers du foie ou cancers du col de l utérus par exemple) et les maladies dites «négligées» (maladie de Chagas, maladie du sommeil, leishmanioses ). Les recherches concernent également certaines maladies génétiques et des maladies neurodégénératives. De nombreux laboratoires de l Institut Pasteur, bien en amont des maladies, participent à une meilleure connaissance du vivant, en étudiant le développement embryonnaire, le système immunitaire, la structure des molécules ou encore certaines fonctions du cerveau. Aujourd hui, la haute-technologie est associée à une recherche de pointe. Les plates-formes technologiques de très haut niveau se développent pour l étude des mécanismes moléculaires du vivant. L Institut Pasteur est au cœur d un Réseau international qui regroupe 32 instituts sur les 5 continents. Depuis sa création, 10 chercheurs ont reçu le Prix Nobel de Médecine L Institut Pasteur en chiffres : 2600 personnes sur le campus, plus de 60 nationalités 130 unités et laboratoires de recherche 14 plates-formes technologiques 15 créations de start-up en biotechnologie En savoir plus : Contact Presse : Nadine Peyrolo nadine.peyrolo@pasteur.fr 7

9 La BnF et son département Sciences et techniques La Bibliothèque nationale de France est la gardienne de cinq siècles de patrimoine rassemblé à travers le dépôt légal et les acquisitions. Elle a pour mission de collecter ces richesses, de les conserver et de les mettre à la disposition d'un large public. Le département Sciences et techniques de la BnF a hérité d'une part des richesses patrimoniales considérables des collections scientifiques acquises au cours des siècles, et offre d'autre part en libre accès un large panorama des connaissances et de la recherche dans les sciences contemporaines. Les collections patrimoniales de ce département représentent plusieurs centaines de milliers de volumes conservées en magasin. Elles sont très complètes dans le domaine des publications françaises et continuent de s'enrichir au titre du dépôt légal. Ces collections comprennent également une part importante de publications étrangères, obtenues par acquisitions, dons ou échanges internationaux. Les collections en libre accès dans les salles de lecture recouvrent l'ensemble des disciplines scientifiques fondamentales et appliquées, y compris la médecine et l'histoire de ces disciplines. Les acquisitions ont repris massivement depuis 1991 pour renouer avec l'encyclopédisme passé et offrir des collections de référence constamment actualisées. Dans la bibliothèque d étude (Haut de jardin), ouvrages et environ 300 titres de revues scientifiques sont proposés au public de la salle C intéressé par les sciences et les techniques, aux amateurs désireux de développer leurs connaissances, aux professionnels, aux spécialistes d'autres disciplines ayant besoin du renfort d'ouvrages scientifiques dans leurs recherches, et enfin aux étudiants. Dans la bibliothèque de recherche sont communiquées les collections conservées en magasins. En libre-accès, ouvrages et environ titres de revues visent à satisfaire les besoins des chercheurs et des enseignants, ainsi que des professionnels et des étudiants avancés en sciences. La documentation électronique est particulièrement privilégiée. Les lecteurs se voient offrir un accès aux grandes bases de données bibliographiques et à plus de titres de revues en ligne en sciences et techniques. Ils disposent de la totalité des archives électroniques des périodiques de l éditeur Elsevier, particulièrement importantes en sciences et techniques. En 2010, l'offre électronique s'est accrue grâce à l'acquisition de bibliothèques de livres numériques (éditeurs Elsevier et Springer). Une grande partie de ces ressources peut être consultée à distance. Le département Sciences et techniques souhaite continuer à développer fortement ses collections numériques notamment par l acquisition d archives de périodiques BnF I François-Mitterrand, département Sciences et techniques sciences-techniques@bnf.fr Renseignements : Poser une question à un bibliothécaire : SINDBAD (Service d'information Des Bibliothécaires A Distance) 8