DE LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 24 JUIN 2013 BILAN DE L ACTION AU RESTAURANT SCOLAIRE

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1 Commune de Montfort le Gesnois DE LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 24 JUIN 2013 BILAN DE L ACTION AU RESTAURANT SCOLAIRE Etaient présents : Emmanuel GACEUS, Educateur de Sarthe Educ Environnement Catherine GAUDIN, Chef de secteur API Elodie ELISSALDE, Diététicienne API Ludovic VIOT, Chef de cuisine API Isabelle RIBEAU, Directrice école élémentaire publique Christophe PINQUIE, Directeur école Sainte-Adélaïde Valérie LEGROS, Parent d élèves écoles publiques Stéphanie GRIGNON, Parent d élèves école Sainte-Adélaïde Annick EDET, Agent de restauration Gisèle TOURTEAU, Agent de restauration Marie-Christine ROTTIER, Agent de restauration Antoine DUBOIS, responsable du service Enfance-Jeunesse Maryvonne ANJARD, Membre extérieur commission du restaurant scolaire Ginette DREUX, Adjointe au Maire Excusées : Elise GUILPAIN, chargée de Prévention au Smirgeomes Ophélie RONDET, Secrétaire générale de la Mairie -o-o-o-o-o-o-o- Cette réunion s est tenue à l issue de la commission de validation des menus pour la période de septembre-octobre Ginette DREUX rappelle tout d abord que l action qui a été menée au sein du restaurant scolaire est le résultat de la concertation et de l implication d un groupe de travail constitué de tous les acteurs concernés depuis novembre 2011, à savoir : représentants de parents d élèves des écoles publique et privée, d enseignants, du personnel de restauration, du service Jeunesse et des élus de la commission Enfance, en partenariat avec API, prestataire. Il s agit aujourd hui de faire un bilan et d analyser les résultats obtenus pour envisager les mesures à prendre afin de réduire de manière sensible la quantité de déchets produits. Le projet avait été présenté au groupe de travail le 1 er octobre 2012 par M. GACEUS, mandaté par Sarthe Educ Environnement. Entre décembre 2012 et mars 2013 des élèves de classes de CE2, CM1 et CM2 des écoles publique et privée ont été sensibilisés au sein même des classes et impliqués pour piloter le projet au moment des repas lors des semaines de pesée des déchets. Les menus ont été volontairement identiques pour chacune des trois semaines d expérience afin de mieux comparer l évolution des résultats. Des groupes d enfants volontaires ont donc participé au tri et à la pesée des déchets (à chaque aliment correspondait un bac transparent). 1

2 Des ateliers cuisine ont été mis en place et les enfants ont pu visiter, par petits groupes, la cuisine du restaurant scolaire pendant la préparation des repas. M. GACEUS fait part : 1) des remarques formulées par les élèves : - Couper le pain au fur et à mesure demander une deuxième tartine quand la première est terminée - Lors des pesées, on a vu que les déchets de pain étaient jetés aux oiseaux ; c est bien - Cuisiner de plus petites quantités - Mettre les aliments sous cloches pour les garder au chaud - Manger d abord ce que j ai dans mon assiette avant de demander autre chose - Des assiettes plus ou moins remplies en fonction des enfants gourmands ou ceux qui n ont pas très faim - Ne pas grignoter avant les repas - C est bien d utiliser les restes comme pour le pain perdu ou le pudding. - Quand «les dames» demandent de goûter, il faut manger plusieurs bouchées - Nous aimons les crudités mais pas trop les sauces - Pour les viandes, c est bien qu on nous demande si on souhaite de la sauce 2) des questions des élèves - Les déchets sont-ils jetés dans un composteur - Pourrait-il y avoir des crudités sans sauce - Les plats pourraient-ils être moins salés - A la cantine les restes sont-ils utilisés - Les enfants pourraient-ils participer aux réunions de la commission pour les menus 3) des pistes possibles - Couper le pain au fur et à mesure du service - Proposer des crudités sans seuce - Moins saler les préparations - Proposer des petites et grandes portions ou une deuxième ration - Associer les enfants à la commission - Mettre en place un composteur - Introduire de nouveaux plats par petites quantités, faire une présentation attrayante pour inciter à goûter - Créer des liens entre le cuisinier et les enfants (les rencontrer lors du repas et demander leur avis sur le menu) - Sensibiliser l ensemble du personnel à la question du gaspillage - Renouveler régulièrement de opérations de mesure du gaspillage - Evaluer le niveau de satisfaction des enfants sur les menus proposés - Améliorer les conditions de repas : bruit, temps disponible, nombre d enfants par table, nombre d adultes présents - Afficher de manière visible et imagée le menu du jour Les membres du groupe de travail s interrogent toujours sur les difficultés que rencontre le personnel à faire «goûter» des mets, pourtant très courants, pour certains enfants. Le choix des menus reste toujours compliqué et particulièrement en ce qui concerne les entrées. 2

3 Antoine DUBOIS souhaite que les enfants continuent à travailler sur le thème de l alimentation, pourquoi il faut bien manger et comment, et sur l établissement des menus dans le cadre d ateliers proposés en animations. M. PINQUIE souhaiterait que ce travail se fasse sur les deux écoles. Les enseignants proposent que les enfants soient associés, avec l accord des parents, à la commission des menus. La société API confirme que cela se fait dans quelques collectivités. Mme EDET et ses collègues suggèrent de présenter les entrées dans des plats et que les enfants puissent se servir eux-mêmes, avec un affichage : si je prends, je mange. Cette proposition semble toutefois difficile à mettre en pratique compte tenu de l espace et du temps dont disposent les enfants. La quantité de déchets de pain reste très marginale, grâce aux recommandations qui avaient été faites depuis longtemps. Mme RIBEAU informe qu elle est très satisfaite de la qualité des repas (ainsi que M. PINQUIE) et souligne la nécessité de sensibiliser les enfants à rester plus longtemps à table. Ils sont en effet tentés de manger très vite pour aller jouer avec les copains. Le problème de capacité du restaurant scolaire est à nouveau évoqué. L agrandissement prévu sera réservé essentiellement aux enfants de maternelle et la place ainsi libérée permettrait d espacer les tables et faciliterait la circulation des enfants avec les plateaux. Ces dispositions permettraient peut-être aussi le limiter le bruit qui reste un élément d inconfort important pour tout le monde. M. GACEUS rappelle qu il est nécessaire de continuer à sensibiliser les enfants sur la qualité des aliments, sur les produits nouveaux ou anciens (ex. des panais) ainsi que sur le gaspillage. Il précise que le coût de traitement d une tonne de déchets alimentaires est de 300 et que le but final de notre action est de réduire le nombre de levées de bacs par la mise en place d un compostage. Une formation des personnels concernés devra être assurée si la solution du compostage était retenue par la commune. Mme DREUX fait part de l information communiquée par Mme GUILPAIN concernant l exemple du collège de Vibraye qui a réduit le nombre de levées de bacs de moitié grâce au tri et la mise en compostage. Une étude sera faite par le Smirgeomes en ce qui concerne les économies possibles pour notre commune. Malgré les efforts réalisés par l ensemble des personnels intervenant au restaurant scolaire, la quantité de déchets demeure importante et les actions de sensibilisations devront être renouvelées régulièrement. Si les résultats n ont pas été sensibles les deux premières semaines, la troisième semaine a été plus satisfaisante. Il a en effet été enregistré un pourcentage de déchet de 27.3% la première semaine, 29.6 % la deuxième et 19.3 la troisième; la viande et les légumes représentant près de 60% des déchets. Le poids des aliments jetés a été converti en nombre de repas qui auraient pu être consommés : 3

4 Période s/1 semaine Nbre repas servis RECAPITULATIF DES 3 SEMAINES DE PESEES Poids aliments produits Entrées Poids aliments jetés Viandes et Légumes Desserts Total déchets Equivalent Plateaux repas Déc Févr Avr Total Moyenne /S Moyenne/An Coût (facturé API) 2,45 /repas Coût (prix de revient) 5,59 /repas M. GACEUS souligne que la quantité d aliments jetés n est pas plus importante que dans d autres restaurants scolaires et que le pain reste tout à fait marginal. -o-o-o-o-o- Pour mémoire, extraits des comptes rendus de réunions depuis le début du projet : Le 14 novembre 2011 groupe de travail Le gaspillage : bien évidemment cette question a déjà été évoquée lors des réunions de la commission du restaurant scolaire sans que des solutions soient étudiées. Face à l importance du problème, le groupe de travail souhaite s engager dans des actions réelles de lutte contre le gaspillage qui génère un coût non négligeable pour la commune et pour les familles. Un contact a été pris avec Mme Elise GUILPAIN, Chargé de Prévention au Smirgeomes. Elle a assisté à un colloque sur le sujet en juin dernier à Nantes (ci-joint, copie d une note présentée par l association «De mon assiette à notre planète»). Elle est intervenue début octobre lors d une réunion à Bouloire pour le collège. Actuellement le collège de Vibraye a présenté une première demande d aide technique et d interventions auprès du Smirgeomes qui en assure le financement (environ 700 ) dans le cadre de son Programme de Prévention des Déchets et un plan d actions est mis en place pour une période de 6 mois en partenariat avec Sarthe Educ Environnement. Un courrier sera adressé au Smirgeomes afin de solliciter son soutien et son aide technique d accompagnement de projet pour Notre commune serait la 2 ème collectivité à solliciter le Smirgeomes sur ce programme. Dans un premier temps, il nous appartient d effectuer un état des lieux et de quantifier la masse d aliments qui sont jetés sur un temps donné, de repérer ceux qui reviennent le plus fréquemment, et de chiffrer «approximativement» sur une année. Pour ce qui concerne le pain, il serait plus judicieux de la placer à un autre endroit qu en début de self, mais nous risquons d être confrontés au manque de place. Cependant, ce point pourrait être corrigé assez rapidement. 4

5 Les familles seront informées de la réflexion du groupe de travail sur ce problème. Le 28 novembre 2011 Commission Restaurant Scolaire REPAS SANS DECHET DU 17 NOVEMBRE Mme DREUX informe qu un repas sans déchet s est déroulé le 17 novembre. Le but est de proposer un menu sans emballage et qui plait aux enfants pour limiter au maximum les déchets. Sur 135 kg d aliments servis, il a été jeté 32 kg soit l équivalent de 50 repas. Afin de lutter contre le gaspillage, Mme DREUX a pris contact avec le SMIRGEOMES (Syndicat Mixte Intercommunal de Réalisation et de Gestion pour l élimination des Ordures Ménagères) de l Est Sarthois qui est disposé à aider la commune, en collaboration avec l association Sarthe Educ Environnement, afin de proposer un programme d actions auprès des enfants. Le 8 Octobre 2012 Commission Restaurant Scolaire LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE Ginette DREUX informe qu une réunion entre les acteurs de la restauration scolaire (enseignants, parents d élèves, société API, personnel municipal) et un animateur de Sarthe Education Environnement s est déroulée lundi 1 er octobre. Des actions seront proposées cette année pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Il est précisé qu une mobilisation de la part de tous,y compris des enfants, sera nécessaire pour mener à bien ces actions. Lors de cette réunion, il a été décidé de choisir une semaine de menus qui sera répétée 4 fois au cours de l année scolaire pour peser les différents types de déchets alimentaires. Les résultats pourront être ainsi comparés. La semaine choisie est celle du 10 au 14 décembre Ces menus seront reconduits en janvier et février. Il est demandé aux directeurs des écoles de transmettre le nombre de classes qui participeront à l opération. Le 12 Novembre 2012 Commission Enfance-jeunesse LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE Ginette DREUX rappelle qu une semaine test a été définie (du 10 au 14 décembre) pour contrôler chaque jour le poids des déchets par types d aliments. Trois classes de l école élémentaire publiques sont inscrites dans cette action ainsi que trois classes de l école Sainte Adélaïde. L animateur de Sarthe Educ Enironnement interviendra directement auprès des enfants dans les écoles puis les accompagnera dans les contrôles au restaurant scolaire une semaine en janvier et en février. L ensemble du personnel du restaurant scolaire sera impliqué dans cette démarche Il convient de souligner que ce projet est entièrement financé par le Smirgeomes dans le cadre d un programme de prévention des déchets. 5

6 Le 15 avril 2013 Commission Enfance Jeunesse Lutte contre le gaspillage alimentaire : Ginette DREUX rappelle l action engagée et financée par le Smirgeomes au restaurant scolaire depuis octobre Des ateliers ont été proposés aux enfants de CM1 et CM2 des écoles publique et privée, par Emmanuel GACEUS, animateur mandaté par Sarthe Educ Environnement. Trois semaines de pesage des déchets alimentaires ont été organisées, en décembre 2012, février et avril 2013 avec un menu identique afin de mesurer l évolution du poids des déchets recueillis. Elise GUILPAIN, chargée de prévention au sein du Smirgeomes, s est rendue au restaurant scolaire le 12 avril pour constater comment était organisée cette dernière semaine de pesée des déchets. Les résultats définitifs seront analysés et communiqués à l ensemble des parties prenantes (enseignants, animateurs, personnel communal, API et parents d élèves, élus). L objectif du Smirgeomes étant de réduire de 7% le poids de déchets alimentaires produits au restaurant scolaire. Le groupe de travail devra ensuite réfléchir sur les aliments les plus jetés, comment pérenniser les bonnes pratiques, quelles mesures peuvent être prises au niveau du choix des menus et des quantités et enfin comment éliminer le maximum de ces déchets afin d éviter qu ils ne se retrouvent dans la chaîne de traitement des ordures ménagères. La mise en place d un compostage pourrait être envisagée sans entrainer de coûts importants pour la commune. Ginette DREUX Adjointe chargée de l Enfance et de la Jeunesse 6