Pilotes du Groupe de travail : Maurice BARDEL, Jean FREBAULT, Rémy PETIOT

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1 Groupe de travail territorialisé Porte des Alpes Révision générale du PLU-H Compte rendu de la 3 ème séance 29 janvier 2013 Échanges intermédiaires avec les Services Pilotes du Groupe de travail : Maurice BARDEL, Jean FREBAULT, Rémy PETIOT Membres du CdD : Maurice ABEILLE, Pierre BARNAVON, Jane BERT, Michel CLARET, Agnès COLLIARD, Marie-Cécile GALLAND, Isabelle HERPIN-KAY, Henri JACOT, Jean- Paul JACQUET, Thierry ROCHE, Pierre-Yves TESSE Mission Participation citoyenne / Grand Lyon : Sophie KELLER Services Grand Lyon et Agence d urbanisme : Sandrine BRUNAUX (DHDSU/ Politique de la ville / Bron Parilly), Florence HALBRONN (Service TEP), Didier BOUILLOT (Agence d urbanisme), Stéphane COLLACCIANI (DHDSU/ Politique de la ville / Centre de Saint-Priest), Jean-Claude GIFFARD (Service TEP), Hugues LA FAY (Mission Coordination Territoriale), Stéphane MAZEREEL (Service TEP), Annie SEGHERS (DHDSU/Référente habitat Est). I. Introduction : Présentation des axes de réflexion structurants identifiés sur le secteur de la Porte des Alpes 3 II. Présentation des axes de questionnement principaux 3 III. Habitat et articulation entre questions urbaines et sociales 3 1. Le renouvellement urbain et l enjeu des interventions sur les grands ensembles en copropriété privée 3 2. Maillage avec le centre-ville 4 3. La reconstruction de logements sociaux 5 4. Quelle appréciation sur le degré d autonomie de quartiers situés à l écart du centre-ville de Saint-Priest? 5 IV. Déplacements et accessibilité 6 V. La problématique commerciale 6 1. Triangle de l aviation et Pôle commercial du Champ du Pont 6 2. RN6 7 VI. Autres aspects et thématiques 7 Lyon, le 29 janvier

2 1. Quels projets sur le campus universitaire de Bron? 7 2. La nature en ville 7 3. Le patrimoine de Bron Aviation 7 Lyon, le 29 janvier

3 La séance est ouverte à 12 heures 15. I. Introduction : Présentation des axes de réflexion structurants identifiés sur le secteur de la Porte des Alpes Jean FREBAULT souligne que l objet de cette séance est de permettre aux membres du Conseil de Développement d échanger avec les Services du Grand Lyon. Il rappelle les axes de réflexion structurants identifiés lors des précédentes visites organisées à la Porte des Alpes : la puissance métropolitaine du secteur, qui est néanmoins mal organisée, et très compartimentée ; le renouvellement et le rééquilibrage urbains ; l identité du territoire, sur un territoire très plane ; le patrimoine et la mémoire industrielle ; les centralités. Il existe, de fait, de fortes particularités sur le secteur. II. Présentation des axes de questionnement principaux Quels moyens pour rééquilibrer la mixité sociale entre territoires d une même commune? La moyenne actuelle d habitat social, sur le secteur de Porte des Alpes, est de 28 % mais néanmoins, il existe de fortes disparités selon les communes : 34 % à Saint-Priest, 28 % à Bron, 13 % à Moins et 14 % à Chassieu. Quels sont les impacts, enjeux et scénarios d évolution envisageables ou en débat pour les quartiers en politique de la ville / renouvellement urbain (Bron-Parilly, Terraillon, Saint- Priest Centre, Bel Air et autres)? Quelles sont les potentialités urbaines de densification sur le secteur de Porte des Alpes? Existe-t-il des éléments d information sur les besoins spécifiques liés aux populations jeunes, étudiantes, et âgées? III. Habitat et articulation entre questions urbaines et sociales 1. Le renouvellement urbain et l enjeu des interventions sur les grands ensembles en copropriété privée Annie SEGHERS fait remarquer que le territoire de la Porte des Alpes est particulièrement impacté par la politique de la ville : près du quart des logements sont implantés dans des quartiers concernés par cette politique, quasi-exclusivement à Bron et Saint-Priest, communes qui présentent une problématique importante, liée au poids des copropriétés privées. Ces logements font donc l objet d une intervention lourde, qui s est accélérée ces dernières années du fait de la convention passée avec l ANRU. Lyon, le 29 janvier

4 Selon Maurice BARDEL, la question se pose de savoir si d autres copropriétés privées importantes sont aujourd hui concernées par une intervention au titre de la politique de la ville. Stéphane COLLACCIANI explique qu au centre-ville de Saint-Priest, l opération de renouvellement urbain se déroule en majorité sur un foncier occupé par des copropriétés «fragiles» et du logement social, pour un total de 198 logements. Une veille a également été mise en œuvre sur le secteur de Bellevue, copropriété comportant 532 logements, l une des plus importantes de l agglomération. De plus, une intervention sur 190 logements a été initiée sur la copropriété L Hermitage. Annie SEGHERS ajoute que le quartier Beauséjour, pour sa part, a fait l objet d une intervention de renouvellement urbain, portant sur 180 logements, de même que Terraillon (1 500 logements). Enfin, une veille est en cours sur la copropriété de Bel Air. A Bron Terraillon, plusieurs outils ont été développés, notamment le droit de préemption urbain, afin de compenser les défaillances de l acteur privé. Le but poursuivi est de mieux maîtriser les immeubles devant faire l objet de démolitions à l avenir. Des espaces publics y seront également créés. Au final, il s agit d assurer une meilleure mixité sociale. Stéphane COLLACCIANI évoque l opération menée sur l emplacement de la copropriété des Alpes, récemment démolie. Les deux grandes barres qui la composaient seront remplacées par des îlots urbains en R+4 avec 30 % d espaces de pleine terre. Cela permettra d assurer une plus grande mixité sociale, dite «ascendante», un nombre équivalent, à terme, de logements sociaux et la construction d un plus grand nombre de logements non-sociaux. 2. Maillage avec le centre-ville Sandrine BRUNAUX souligne qu à Bron, le projet ANRU tient compte, non seulement de l accueil de nouveaux habitants, mais également de l amélioration des conditions de vie des habitants déjà présents. Ces derniers sont donc associés au projet. La ville est traversée, d est en ouest et du nord au sud, par deux axes forts, l autoroute A43 et le périphérique Laurent Bonnevay. La première coupe donc le quartier de Parilly en deux parties. Ce quartier comporte uniquement des logements sociaux, au nombre de au total. Il s agit, pour moitié, de logements de type T1 et T2, de petite surface. Dans sa partie centrale, se trouvent les «UC», «unités de construction», premier grand ensemble construit sur l agglomération lyonnaise, il y a soixante ans. L approche retenue par le premier projet de rénovation urbaine a consisté en un maillage avec le centre-ville. L arrivée du tramway a marqué la mise en œuvre d une logique à deux échelles : celle de la commune toute entière et celle des quartiers. En effet, Bron est une ville très contrastée avec, d une part, des grands ensembles, à Parilly et Terraillon, et de l autre, un tissu pavillonnaire de bonne qualité. Avec le tramway, il a été possible de créer une nouvelle centralité. Pour les dix prochaines années, il est prévu de réhabiliter Parilly Sud en conservant sa structure urbaine. Une réflexion a été lancée sur le secteur de Parilly Centre, où toutes les options restent ouvertes : réhabilitation lourde des logements, réhabilitation lourde et transformation d usage, démolition (total : 660 logements). Le questionnement sur la prise en compte de l autoroute A43 et le périphérique Laurent Bonnevay reste posé. Il est particulièrement sensible concernant l UC1, Lyon, le 29 janvier

5 bâtiment qui fait l objet de prises de position très contrastées. L étude urbaine vient de débuter et devrait durer une année. 3. La reconstruction de logements sociaux Jean FREBAULT fait savoir que dans le cadre de la politique globale de l habitat et le PLU-H, la priorité a été donnée à la reconstruction là où existe un déficit de logements sociaux : les communes de l Ouest lyonnais et certains arrondissements de Lyon. Pour autant, l objectif n est pas de freiner le rythme de réduction de la part des logements sociaux aux endroits où ils sont prédominants, comme à la Duchère ou à Vaulx-en-Velin. Dès lors, la logique mise en œuvre à Saint-Priest procède de cette démarche, et présente l intérêt, par une densification accrue, de réduire la part de logements sociaux sans en diminuer le nombre, dans l absolu. Annie SEGHERS précise qu en la matière, sur le territoire du Grand Lyon, la règle est la suivante : «un logement social démoli, un logement social reconstruit». Cette obligation peut toutefois être modulée en fonction du taux de logement social de la commune considérée. En l occurrence, sur le périmètre ORU de Saint-Priest, la reconstruction se fait à 50 % sur le territoire de la commune et à 50 % sur d autres communes du Grand Lyon. Ce calcul doit également être concilié avec un taux de développement du logement social, important pour aboutir au taux annoncé de 25 % de logements sociaux sur l ensemble du Grand Lyon. Sandrine BRUNAUX rappelle qu au cours de la première phase de rénovation urbaine de Bron, achevée en 2008, l UC7 a été démolie. La commune comptant plus de 28 % de logements sociaux, la ville avait l obligation, dans le cadre de la convention Habitat, de reconstruire 75 % de tels logements sur son territoire. A l échelle du quartier de Parilly, l enjeu était de diversifier l habitat. Des opérations mixtes ont donc été menées. Récemment, 59 logements ont été reconstruits et livrés. Sont en cours de travaux ou vont démarrer d ici 2 mois : 32 logements sociaux en VEFA, 30 logements construits par la Foncière Logement et 36 logements en accession privée. En 2014, il restera à engager 17 logements sociaux, 24 logements en accession sociale et, éventuellement, 45 logements locatifs privés à construire par la Foncière Logement. Concernant le faible taux de logement social des communes de Chassieu et Moins, qui suscite des interrogations de la part des membres du groupe de travail, Annie SEGHERS répond que ces communes sont, effectivement, largement déficitaires en regard de la loi SRU, malgré les programmes de logements sociaux initiés ces dernières années. Ces derniers sont importants, rapportés à la taille de ces communes, mais leur proportion reste faible au regard de la forte dynamique du parc privé. 4. Quelle appréciation sur le degré d autonomie de quartiers situés à l écart du centre-ville de Saint-Priest? Stéphane MAZEREEL indique que ces quartiers ont des caractéristiques diverses. La Fouillouse est ainsi totalement dépourvue d équipements, au contraire de Manissieux et de la Cité Berliet, où se trouvent un groupe scolaire et des commerces. Pour autant, les habitants de ces trois quartiers sont globalement satisfaits. Lyon, le 29 janvier

6 La commune compte la réserve urbaine la plus importante de l agglomération. Dès lors, il convient de porter attention au rythme du développement urbain et de la dynamique de construction : il ne faut pas aller trop vite. D ailleurs, il est prévu de déclassifier certains terrains du quartier de Manissieux se trouvant actuellement en zone AU pour les faire passer en zone A ou N. IV. Déplacements et accessibilité Stéphane MAZEREEL fait observer que les flux automobiles restent prédominants sur le secteur de la Porte des Alpes. Si le tramway dessert le centre-ville de Saint-Priest, il s avère quelque peu dissuasif : depuis la station Grange Blanche, le temps de trajet est en effet de 40 minutes. En outre, Jean FREBAULT souligne qu en dehors de la desserte tramway, les liaisons bus tangentielles sont quelque peu déficientes à la Porte des Alpes. A cela s ajoute une insuffisance de la desserte ferroviaire, particulièrement à Saint-Priest. Stéphane MAZEREEL rappelle que la gare SNCF n a pas été retenue dans le cadre du réseau express de l aire métropolitaine lyonnaise («REAL»), ce qui peut paraître surprenant, s agissant de desservir une commune de plus de habitants. De plus, Jean FREBAULT note que la fréquence de passage des trains y est bien moindre qu à Bourgoin-Jallieu, ville de habitants. Enfin, une interrogation se fait jour concernant l impact sur l ORU de Saint-Priest du projet «A8» (ligne TC de rocade, en site propre, partant de la gare de Saint-Fons, passant par la gare de Vénissieux, Porte des Alpes, le Carré de Soie et aboutissant au centre-ville de Vaulx-en-Velin). En définitive, Stéphane MAZEREEL reconnaît que les opérations de densification commerciale et économique menées sur l Est lyonnais vont forcément entraîner une multiplication des flux, nécessitant une amplification de la desserte en transports en commun, en particulier sur la Porte des Alpes. V. La problématique commerciale 1. Triangle de l aviation et Pôle commercial du Champ du Pont Stéphane MAZEREEL signale que Leroy-Merlin et Ikéa ont pour projet de déménager sur le site du Puisoz, à Vénissieux. Les nouveaux projets introduiraient une mixité activités commerciales / fonctions d habitat. Cette opportunité de créer de l habitat dans ce secteur pose question, car ce quartier serait coupé du reste de la ville. Une double-problématique se pose : celle des contraintes liées au bruit généré par l autoroute et celle de l isolement par rapport au reste de la ville. L une des solutions serait de gérer ce dernier en apportant sur place tous les équipements et services que la population pourrait souhaiter. Immochan, la société immobilière du groupe Auchan, a elle-même lancé des études et un cahier des charges sur les possibilités d aménagement suite à ces départs. Celui-ci prévoit une présence commerciale plus compacte, et une refonte du lien entre fonction commerciale et automobile. Enfin, il s agirait d accroître la présence de la fonction tertiaire. Lyon, le 29 janvier

7 2. RN6 Un diagnostic a été établi, qui met en évidence deux zones le long de la RN6 : la partie ouest, qui est bien aménagée, et la partie est, située en zone humide et où la présence commerciale résulte pour l essentiel de «droits acquis» (présence antérieure à la réglementation), et n a pas forcément été souhaitée par le Grand Lyon. Pour autant, ces activités commerciales continuent à vivre car elles trouvent, dans cette zone, des conditions foncières très peu onéreuses. Les interdire risquerait de les exclure purement et simplement de l agglomération. Or il convient d y maintenir du foncier à tous les prix, y compris pour des activités commerciales. VI. Autres aspects et thématiques 1. Quels projets sur le campus universitaire de Bron? Stéphane MAZEREEL précise que le projet universitaire, sur le campus de Bron, n est pas encore finalisé. Il est prévu de construire plusieurs bâtiments, mais néanmoins, il est difficile de mettre en place un accompagnement public au niveau du Grand Lyon, d autant plus que différentes options étaient étudiées par l Université Lyon II, l une étant l abandon pur et simple du campus de Bron. S agissant du logement étudiant, il avait été envisagé, à une époque, de le développer dans les centres-villes de Bron et Saint-Priest, plutôt que sur le campus. Cette stratégie, si elle reste d actualité, connaît aujourd hui des inflexions. Une résidence étudiante gérée par l OPAC du Rhône a ainsi récemment ouvert au sud de l Université Lyon II. 2. La nature en ville Jean FREBAULT note que selon les habitants du secteur, la nature, en milieu urbain, doit être synonyme de liberté, ce qui peut d ailleurs concerner également la végétalisation. Ainsi, l emplacement le plus indiqué pour implanter un espace naturel, un jardin collectif par exemple, n est pas forcément celui qui a été pensé par l architecte. L expression des habitants a ici son importance : ils expriment un réel désir de créer leur environnement naturel, ce qui est l un des paramètres favorisant leur appropriation du territoire. 3. Le patrimoine de Bron Aviation En réponse à une remarque sur la nécessité de préserver les anciens hangars de Bron Aviation, qui font partie du patrimoine lyonnais et de l histoire de l aéronautique, Stéphane MAZEREEL confirme que le Grand Lyon, mais aussi Aéroports de Lyon, portent une grande attention à cet aspect. La séance est levée à 14 heures 35. Lyon, le 29 janvier