Suivi scientifique des récifs artificiels de Valras-Plage. Année

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1 Suivi scientifique des récifs artificiels de Valras-Plage Année

2 Suivi scientifique des récifs artificiels de Valras-Plage Année Maître d ouvrage : Mairie de Valras-Plage M. Le Maire Monsieur Le Maire Hôtel de Ville Mairie de Valras-Plage BP Valras-Plage Maître d œuvre : OCEANIDE Agence Méditerranée 7 Rue de Turenne PERPIGNAN France Tél : (33) Mobile : (33) nicolas.dalias@oceanide.eu ADENA Maison de la Réserve Naturelle du Bagnas Domaine du Grand Clavelet AGDE Tél : Fax : adena.bagnas@free.fr Laboratoire Ecosystèmes Aquatiques Tropicaux et Méditerranéens UMR 5244 CNRS - EPHE - UPVD 52 Avenue Paul Alduy PERPIGNAN Tél : lenfant@univ-perp.fr Responsables de l'étude : Nicolas Dalias (OCEANIDE), Sylvain Blouet (ADENA), Philippe Lenfant (UMR 5244 CNRS - EPHE - UPVD). Participants aux missions de terrain : Nicolas Dalias, Sylvain Blouet, Mathieu Foulquié, Renaud Dupuy de la Grandrive, Philippe Lenfant, Gilles Saragoni. Crédits photographiques : Nicolas Dalias, Mathieu Foulquié, Sylvain Blouet (les photos illustrant le présent rapport ne doivent être ni transformées ni diffusées sans l accord préalable des auteurs). Avertissement : Les documents rendus par OCEANIDE, l ADENA et le Laboratoire Ecosystèmes Aquatiques Tropicaux et Méditerranéens UMR 5244 CNRS - EPHE - UPVD dans le cadre de cette étude, engagent leur responsabilité et leur crédibilité scientifique. Ils ne peuvent, pour cette raison être modifiés sans leur accord. Ce document doit être cité sous la forme suivante : Dalias N, Blouet S., Foulquié M., Dupuy de la Grandrive R, Lenfant P, Suivi scientifique des récifs artificiels de Valras-Plage / Année Contrat Mairie de Valras-Plage & OCEANIDE ADENA - Laboratoire Ecosystèmes Aquatiques Tropicaux et Méditerranéens UMR 5244 CNRS - EPHE - UPVD. OCEANIDE publ. Fr. : 100 pages. 1

3 Remerciements Cette étude a été réalisée grâce au concours technique et financier de la Commune de Valras-Plage. Nous profitons donc de ce court paragraphe de remerciements pour saluer l intérêt de cette collectivité territoriale pour les problèmes de gestion halieutique et écologique de la zone côtière et leur volonté de soutenir l activité de pêche professionnelle. OCEANIDE, l ADENA et le Laboratoire Ecosystèmes Aquatiques Tropicaux et Méditerranéens UMR 5244 CNRS - EPHE - UPVD tiennent également à remercier la capitainerie et les pêcheurs de Valras-Plage qui ont apporté leur concours à la réalisation du présent rapport, par les informations qu ils ont bien voulu communiquer, par les avis qu ils ont formulé, et par les soutiens matériels et humains qu ils ont apporté. 2

4 Sommaire 1 Contexte et objectifs de l étude Plaisance, pêche récréative et plongée sous-marine La pêche professionnelle au niveau de Valras-Plage Les récifs artificiels Objectifs de l étude Le suivi scientifique des récifs artificiels Localisation et caractéristiques des zones étudiées Choix de la méthode Le suivi de la colonisation des récifs artificiels Période et fréquence d échantillonnage Phase de repérage des récifs artificiels L étude des paramètres physiques Méthodologie Résultats Discussion L étude des paramètres biologiques Méthodologie Résultats Discussion L étude halieutique par pêches expérimentales Méthodologie Résultats Discussion Propositions Choix des sites Période d échantillonnage Suivis complémentaires Conclusion Des résultats encourageants Les effets bénéfiques des récifs artificiels Les récifs artificiels, un outil de gestion des ressources Bibliographie Annexes

5 Liste des figures Figure 1 : Valras-Plage....8 Figure 2 : Port de pêche de Valras-Plage...10 Figure 3 : Le Mimosa Figure 4 : Localisation des zones de récifs artificiels et de la zone témoin Figure 5 : Plongeur scientifique Figure 6 : Localisation d un récif artificiel sur le sondeur Figure 7 : Immersion d une balise à l aplomb d un récif artificiel...21 Figure 8 : Mise à l eau des plongeurs scientifiques au niveau d une balise signalant un récif artificiel Figure 9 : Différentes mesures utilisées pour calculer l indice d envasement d un récif quelconque Figure 10 : Différentes mesures utilisées pour calculer l indice d effondrement d un récif Figure 11 : Changement possible d orientation des modules Figure 12 : Mesures des paramètres environnementaux Figure 13 : Schéma du module de type 3bis de la zone Figure 14 : Profondeur moyenne de la cuvette pour chaque type de récif artificiel Figure 15 : Profondeur d'enfouissement moyenne pour chaque type de récif artificiel Figure 16 : L'émergence moyenne pour chaque type de récif artificiel...31 Figure 17 : Phénomènes physiques susceptibles d'affecter les récifs artificiels...32 Figure 18 : Buse sur son tapis anti-affouillement...33 Figure 19 : Représentation schématique de la première phase du comptage, les espèces mobiles et difficiles d approche Figure 20 : Représentation schématique de la deuxième phase du comptage, les espèces à proximité immédiate du récif Figure 21 : Représentation schématique de la troisième phase du comptage, les espèces vivant à l intérieur du récif...35 Figure 22 : La faune pionnière des récifs artificiels...39 Figure 23 : Les espèces de substrat meuble situées au voisinage des récifs artificiels Figure 24 : Espèces de vertébrés et d'invertébrés rencontrées sur les récifs artificiels Figure 25 : La richesse spécifique moyenne pour chaque type de récif artificiel...43 Figure 26 : La densité moyenne pour chaque type de récif artificiel...44 Figure 27 : La densité moyenne en fonction des classes de taille pour chaque type de récif artificiel Figure 28 : Effet de la profondeur sur différents paramètres au niveau de la zone Figure 29 : Effet de la profondeur sur différents paramètres au niveau de la zone Figure 30 : Congres au niveau d'une buse et d'un panier Figure 31 : Les biomasses de congre et de loup pour chaque type de récif artificiel Figure 32 : Estimation de la rentabilité économique pour chaque type de récif artificiel Figure 33 : Filet de pêche sur une buse Figure 34 : Localisation du positionnement des filets lors des campagnes de pêches expérimentales...54 Figure 35 : Pêches expérimentales, débarquements et mesures...57 Figure 36 : Halle à marée de Valras-Plage...57 Figure 37 : Pêcheurs...58 Figure 38 : Pourcentage du nombre d espèces exclusives et communes pour chaque méthode lors de la saison froide...60 Figure 39 : Pourcentage du nombre d espèces exclusives et communes pour chaque méthode lors de la saison chaude

6 Liste des tableaux Tableau 1 : Caractéristiques de la pêche artisanale sur la prud homie de Valras....7 Tableau 2 : Synthèse des avantages et inconvénients des méthodes par pêche et par plongée pour l évaluation des peuplements de poissons sur les récifs artificiels (in Charbonnel et al., 1995, 1997)...17 Tableau 3 : Caractéristiques physico-chimiques et environnementales Tableau 4 : Orientation des récifs artificiels Tableau 5 : Profondeur moyenne de la cuvette pour chaque type de récif artificiel Tableau 6 : Profondeur moyenne d enfouissement pour chaque type de récif artificiel Tableau 7 : L'émergence moyenne pour chaque type de récif artificiel...30 Tableau 8 : Espèces de vertébrés et d'invertébrés rencontrées sur les récifs artificiels...41 Tableau 9 : La richesse spécifique moyenne pour chaque type de récif artificiel...43 Tableau 10 : La densité moyenne pour chaque type de récif artificiel...44 Tableau 11 : La densité moyenne en fonction des classes de taille pour la zone Tableau 12 : La densité moyenne en fonction des classes de taille pour la zone Tableau 13 : La densité moyenne en fonction des classes de taille pour la zone témoin Tableau 14 : Les biomasses de congre et de loup pour chaque type de récif artificiel Tableau 15 : Estimation de la rentabilité économique (en Euros) pour chaque type de récif artificiel Tableau 16 : Espèces de vertébrés et d'invertébrés rencontrées sur les récifs artificiels lors des pêches expérimentales Tableau 17 : La richesse spécifique moyenne pour chaque zone...60 Tableau 18 : La Richesse Spécifique Par Unité d Effort (RSPUE) pour chaque zone Tableau 19 : La biomasse des espèces présentes pour chaque zone...62 Tableau 20 : Les Captures Par Unité d Effort pour chaque zone

7 1 Contexte et objectifs de l étude 1.1 Plaisance, pêche récréative et plongée sous-marine Le port de Valras-Plage possède environ 283 places réservées aux bateaux de plaisance. Il existe aussi des emplacements réservés dans l embouchure de l Orb (300 places au port de l Orb de Sérignan et au port de Jean-Gau) et de l Aude (240 places au niveau des Cabanes de Fleury et 97 places au port de Vendres). L extension en cours du port de Vendres permettra d accueillir de nouveaux plaisanciers. L activité de plaisance se caractérise par une importante pratique de la pêche récréative qui est devenue une activité non négligeable (Blouet et Dupuy De la Grandrive, 2006). L activité de pêche récréative sur la commune de Valras-Plage est représentée par l Association de Protection Plaisance et Pêches de Valras (APPP). La pêche récréative s est fortement développée ces 20 dernières années et personne ne soupçonnait son impact environnemental car peu étudiée. Aujourd hui, une estimation de 42 tonnes de poissons prélevés en pêche de loisir a été réalisée sur la côte sableuse catalane des Pyrénées-Orientales (Ageorges, 2007), entraînant ainsi un conflit d intérêt avec les pêcheurs artisanaux. Au niveau de la zone d étude, le nombre de chasseurs sous-marins et de plongeurs sousmarins semble assez limité en comparaison avec d autres secteurs comme le Cap d Agde. Leur faible représentativité est vraisemblablement due à la rareté des sites propices à leur activité (zones rocheuses peu étendues, rareté des épaves, etc.). Toutefois, ces activités sont aujourd hui en plein essor au niveau régional. 1.2 La pêche professionnelle au niveau de Valras-Plage La pêche en Méditerranée est essentiellement composée par la pêche «petits métiers» qui travaille exclusivement dans la zone côtière (zone des 3 miles). Cette activité n entre normalement pas en conflit avec les chalutiers qui pêchent au-delà des 3 miles. En Atlantique cette pêche n existe quasiment plus, elle est essentiellement composée de grosses unités. La pêche «petits métiers» est représentée par l ensemble des navires de pêche, hormis les chalutiers titulaires d une licence de chalutage, les thoniers-sardiniers titulaires d une licence de pêche aux poissons pélagiques et les navires armés pour la pêche aux poissons bleus de nuit dite «lamparo» (Farrugio et Le Corre, 1984). Dans le Golfe du Lion, 769 unités «petits métiers» étaient présentes en 1999 soit 81% de la flottille de pêche présente dans le Golfe, dont 222 unités dans le quartier maritime de Sète où se situe la présente étude (Guillou et Crespi, 1999). En 2003, la flottille «petits métiers» représentait encore 20% de la flottille nationale soit 724 embarcations dans le Golfe du Lion. En Languedoc-Roussillon, la pêche constitue un secteur économique et social important en terme d emploi. Avec des débarquements entre et tonnes, la région représente 6 à 7 % des débarquements français (hors coquillages), en tonnage et en valeur. La catégorie des «petits métiers» représente une part non négligeable dans le tissu économique local avec environ emplois et un tonnage débarqué d environ tonnes (CEPRALMAR, 2008). La Prud homie de Valras-Plage s étend de la limite de la commune de Portiragnes à l embouchure de l Aude. De plus, la zone d immersion des récifs artificiels est située sur deux quartiers maritimes. Le port des Cabanes de Fleury dépend du quartier de Port-Vendres et celui de Valras-Plage du quartier de Sète. Selon Guillou et al. (2002), les petits métiers sont largement majoritaires dans le secteur d étude. Les petits métiers pratiquent principalement leur activité dans la zone côtière mais certains 6

8 exercent aussi une pêche lagunaire dans l étang de la Maïre (CEPRALMAR, 2001) ou dans l embouchure (pêches aux globes). L activité de pêche se déroule toute l année (Tableau 1). Tableau 1 : Caractéristiques de la pêche artisanale sur la prud homie de Valras. Année : 2008 Caractéristiques de la pêche artisanale sur la prud homie de Valras 1 er Prud homme : Rodriguez Jimmy 2 nd Prud homme : Motis Marc Pêche en mer Zone : La Prud homie de Valras-Plage s étend de la limite de la commune de Portiragnes à l embouchure de l Aude. Caractéristiques des zones de pêche : Fond à dominance sableuse. Au delà de l isobathe des 30m, les fonds se caractérisent par des vases. Une seule zone rocheuses : le band rocheux de Vendres. Caractéristiques des navires : 12 petits métiers, 1 chalut. Engins : Telliniers, palangres, trémails, filets droits, nasses (seiche), pots, barres, chaluts, traînes, sennes coulissantes. Période : Durant toute l année. Remarques : En période hivernale (novembre à mars), 2 navires pêchent sur la zone de Marseillan (mer) et 3 sur Agde. Zone : Etang de la Maïre. Nombre de navire : 6. Espèces ciblées : Anguille. Pêche en lagune Période d activtés: Du 15 septembre au 15 janvier et du 15 mai au 15 juin. Commercialisation Vente direct aux halles, à la Criée d Agde, aux mareyeurs et à quai. Evolution au sein de la prud homie Le nombre de professionnels est en augmentation avec l arrivée depuis peu de 3 nouveaux navires. Depuis une cinquantaine d années, le nombre de pêcheurs professionnels en activité au niveau national est moins important. Cette diminution est due à la réduction des captures et à la reconversion de certains pêcheurs vers la conchyliculture. La mise en place de la zone conchylicole de Fleury-Vendres a malgré tout attiré de nouveaux pêcheurs. 7

9 1.3 Les récifs artificiels Le littoral Languedocien et Roussillonnais, comme bon nombre de zones côtières, a souffert d une exploitation intensive et parfois mal gérée des ressources halieutiques (capture d individus trop jeunes, pêche en période de reproduction, etc.) avec, pour conséquence, une diminution des stocks pour de nombreuses espèces. Cette situation de mauvaise exploitation, voire de surexploitation, entraîne des difficultés non seulement en terme de conservation des ressources vivantes, mais également sur le plan socio-économique, étant donné la situation actuelle souvent inconfortable des métiers de la pêche. En deux décennies, le littoral Languedocien et Roussillonnais a connu un important phénomène de récession concernant les activités halieutiques. Le concept des récifs artificiels est ancien et certainement lié à l observation faite par les pêcheurs que la pêche était bien plus importante au voisinage d épaves ou de structures volontairement immergées. En effet, ces structures font office de nouveau substrat disponible. Dans un premier temps, les poissons et les invertébrés mobiles sont attirés par cette nouvelle structure, puis, dans un deuxième temps, une véritable production de biomasse peut se réaliser. Des réseaux trophiques complexes peuvent alors s installer et un nouvel écosystème peut se développer. Les récifs artificiels sont une réponse aux problèmes concernant les ressources côtières, les écosystèmes et les pêches. Actuellement, ils forment des éléments importants des plans de gestion intégrée dans différents pays (Seaman et Hoover, 2001; Anon., 2003; Wilson et al., 2003). Les récifs artificiels ont maintenant de plus larges applications, principalement au niveau écologique, contribuant entre autre à la production biologique pour favoriser la biodiversité, la protection de juvéniles et la revitalisation des écosystèmes (Santos et Monteiro, 1997, 1998; Pondela et al., 2002; Stephens et Pondela, 2002). En 40 ans, plus de m 3 de récifs artificiels ont été immergés au large des côtes languedociennes (sur dix sites différents), afin de répondre aux demandes des pêcheurs «petits métiers», le Golfe du Lion étant propice à cette activité grâce à la spécificité et à la richesse de son plateau continental (CEPRALMAR, 2008) La commune de Valras-Plage (Figure 1) a procédé à l immersion de récifs artificiels en Figure 1 : Valras-Plage. 8

10 Le but de cette opération qui a reçu le soutien de la prud homie des pêcheurs de Valras- Plage, de la région Languedoc-Roussillon et du CEPRALMAR, est de favoriser le maintien de la pêche artisanale sur une partie du littoral languedocien qui a connu ces deux dernières décennies un important phénomène de récession au niveau des activités halieutiques. Deux zones pour l implantation des récifs artificiels ont été retenues, ces deux zones (zone 1 et zone 2) correspondent à deux bandes, perpendiculaires à la côte, à l intérieur desquelles ont été immergés en 2006 : - Zone 1 : 6 récifs artificiels de type 1 (double buse sur un tapis anti-enfouissement ; 1,92 m de hauteur) ; 11 récifs artificiels de type 2 (double buse ; 1,92 m de hauteur) ; 9 récifs artificiels de type 3 (récif panier acier ; 3 m de hauteur) ; 1 récifs artificiels de type 3bis (3 récifs panier acier empilés ; 6 m de hauteur). - Zone 2 : 6 récifs artificiels de type 1 ; 11 récifs artificiels de type 2. L ensemble des récifs artificiels immergés représente un volume de 950 m 3, pour une surface de concession de 1,08 km². L objet de la présente étude consiste à mettre en place un suivi scientifique qui permettra d estimer l impact des récifs artificiels sur le milieu marin (aspects écologiques) et sur la pêche (aspects socio-économiques). 1.4 Objectifs de l étude L objectif du suivi est non seulement d évaluer l efficacité des récifs en terme de soutien à l activité de pêche artisanale (Figure 2) mais aussi d obtenir une vision plus globale des diverses fonctions et rôles biologiques et écologiques qu assurent les récifs artificiels au sein de l écosystème côtier. Il s agira donc, notamment de : - Décrire la colonisation des récifs artificiels immergés, par la macroflore et la macrofaune (essentiellement des espèces commerciales), depuis leur immersion jusqu à la première phase de stabilisation des peuplements, et ainsi obtenir une vision plus globale des diverses fonctions biologiques et écologiques (existence d abri, de nourriture, rôle de nurseries, favorisation de la croissance et de la reproduction, nouveau réseau trophique, etc.) qu ils assurent au sein de l écosystème ; - Comparer les caractéristiques des zones d immersion des récifs avec des zones non aménagées, et évaluer le «comportement» des ouvrages par rapport aux contraintes naturelles (enfouissement, envasement, etc.) ; - Mesurer l impact et l efficacité de ces immersions sur la pêche locale ; - Formuler des propositions pour de futurs aménagements au moyen de récifs artificiels. Le suivi scientifique comporte deux volets complémentaires : - L étude de la colonisation des récifs en plongée sous-marine ; - L étude halieutique par pêche expérimentale. Le suivi scientifique des récifs artificiels de Valras-Plage s étalera sur 5 années. Cette durée inclut les campagnes de suivi et le traitement des données chaque année. 9

11 Figure 2 : Port de pêche de Valras-Plage. 10

12 2 Le suivi scientifique des récifs artificiels 2.1 Localisation et caractéristiques des zones étudiées Caractéristiques environnementales Topographie et bathymétrie Dans la région de Valras-Plage, les isobathes sont orientées Sud-Ouest / Nord-Est. Pour les fonds inférieurs à 20 m, la pente moyenne est relativement faible (0,3 à 0,5 %). Les fonds concernés par la présente étude peuvent donc être considérés comme des fonds plats et réguliers (Collart et al., 2003). Les vents Les vents sont fréquents et violents. Les directions dominantes sont proches du Nord-Ouest (Tramontane) et du Sud-Est (Marin). Les mois suivant les solstices (janvier et juillet) sont des mois à Tramontane, ceux d équinoxe (mars et septembre) des mois de moindre Tramontane (Casanobe, 1966). La situation météorologique à l origine de la Tramontane correspond au creusement d une dépression sur le Golfe de Gênes (Rouault, 1971). Ce vent, par sa force et sa fréquence, a une grande importance sur le climat de la région. Il tend à réduire les précipitations, à augmenter l insolation de surface (>140 heures entre novembre et février) et entraîne une évaporation superficielle importante (Jacques et al., 1968 ; 1969). Les vents de secteur Sud-Est sont liés aux basses pressions centrées sur la péninsule ibérique. Venant de la mer, ils sont chargés d humidité et accompagnent les pluies automnales et printanières. Ils provoquent de fortes houles. Les courants Le Golfe du Lion et la Mer Catalane sont sous l influence du courant liguroprovençal issu du courant venant du détroit de Gibraltar ayant buté sur la Corse et fait demi-tour dans le Golfe de Gênes (Italie). Au passage du Rhône, ce courant se charge en particules qu il transporte sur le reste de sa course, ce qui explique l importante turbidité des eaux de la région. Mais la situation reste complexe du fait de l existence d un courant estival dirigé vers le Nord-Est (Fieux, 1971, 1972) qui correspondrait à un courant cyclonique propre au Golfe du Lion. Parfois, la nappe de dilution rhodanienne est ramenée vers les rivages du Roussillon par un contre-courant dirigé du large vers la côte. Du fait de la violence des vents et de leur changements rapides, des phénomènes de gyres et d upwelling peuvent apparaître par forte Tramontane (Nozais, 1995). Les différences saisonnières de niveau de la mer entre la Mer Méditerranée et l Océan Atlantique provoquent la formation de courants généraux. Ce courant est décelable par temps calme à partir de 3 milles de la côte et un mille des caps. Il est orienté Sud-Ouest. Les vents soufflant de la terre (Tramontane) élargissent vers la haute mer ce courant et réduisent sa vitesse. 11

13 Par contre, les vents soufflant du large (Marin) resserrent ce courant vers la côté et augmentent sa vitesse (Collart et al., 2003). Les masses d eau côtières peuvent aussi être mises en mouvements par l action directe ou indirecte (houles) des vents. Au niveau de la zone d étude, les directions les plus fréquentes sont des secteurs Nord-Est à Sud-Est et Ouest à Sud-Ouest (Collart et al., 2003). La température La Méditerranée est une mer tempérée qui présente une saison froide et une saison chaude (Jacques et al., 1968 ; Jacques et al., 1969 ; Tournier, 1969 ; Cahet et al., 1972 ; Jacques, 1974 ; Panouse et al., 1975 b ; Panouse, 1977). Le minimum moyen de température est de 13 C durant l hiver et le maximum moyen de 23 C durant l'été à la profondeur de 20 m. En saison chaude, la Tramontane peut très vite se lever et temporairement refroidir les eaux superficielles jusqu'au seuil moyen de 13 C (phénomène de remontée d'eaux profondes froides appelé upwelling côtier ; Millot, 1978). La stratification thermique des eaux méditerranéennes est plus ou moins marquée, et disparaît même suivant la saison (Panouse, 1977). Ainsi, l'hiver hydrologique se caractérise par une homogénéité thermique de la colonne d'eau. Au printemps (mars), les eaux se réchauffent plus rapidement en surface, en même temps qu'elles sont diluées par les apports des fleuves languedociens sur les 15 premiers mètres. A partir du mois de juillet, la thermocline est très prononcée, et située entre cinq et vingt mètres. Elle est plus marquée au large qu'à la côte, et constitue un obstacle aux échanges entre les eaux superficielles et les eaux de fond (Saint-Guily, 1968 ; Jacques, 1974). La profondeur à laquelle se situe la thermocline est liée au régime des vents. En l absence de vent, les eaux superficielles et de fonds ne se mélangent pas et la thermocline tend à être profonde. Par forts vents, les masses d eau se mélangent, soit par brassage dû à une mer agitée (vent de secteur Sud-Est), soit par phénomène d upwelling (remontée d eau profonde froide) dans le cas de la Tramontane (vent de secteur Nord-Ouest) qui chasse l eau superficielle vers le large. Ce mélange provoque la disparition de la thermocline Nozais, 1995). Enfin, au cours de l'automne, les eaux de surface refroidissent, tendant vers une homogénéité thermique qui aboutit à la disparition de la thermocline début octobre (Panouse, 1977). La tendance au réchauffement a été observée en Méditerranée. La température des eaux de fond du bassin méditerranéen nord-occidental a augmenté de l ordre de 0,12 C depuis 30 ans (Bethoux et al. 1990; Bethoux et Gentili 1996; Bethoux et al. 1999; Goffart et al. 2002). Des données de températures enregistrées provenant de chaînes de thermistances mises en place entre les Iles Medes et Port-Cros dans le cadre du projet MEDCHANGE, ou à partir de données compilées, montrent un réchauffement de l environnement côtier. Sur une période de 28 ans ( ), le rythme de ce réchauffement a été estimé à 1,0 C à Estartit (Espagne) et à 0,8 C à Villefranche-sur-Mer (France). Il est plus élevé à 20 m (1,4 C) qu à 80 m (0,7 C) (Salat et Pascual 2002). A partir de séries plus courtes (Marseille depuis 1994 et Banyuls-sur-Mer depuis 1998) la présence d épisodes d anomalies thermiques positives concordantes a été décelée. Ce type d anomalie a également été repéré en 1982, 1990, 1994, 1997, 1999 et 2003, sur une durée de deux à trois mois (1997). Certains signalements de mortalité d organismes, antérieurs à 1999 peuvent être corrélés à ces anomalies thermiques positives ( ). Ces anomalies de la température de l eau de mer sont statistiquement beaucoup plus fréquentes depuis le début des années 1990, se produisant entre mai et octobre, surtout entre 0 et 30m. Plus la profondeur augmente et plus ces anomalies sont décalées vers l automne (IFB-GICC, 2006). 12

14 Salinité La Méditerranée est, dans son ensemble, un bassin de concentration (Tchernia, 1960) : l évaporation excède les apports d eau douce dus aux précipitations et au débit des fleuves. Mais les fleuves qui se déversent dans le Golfe du Lion en font un bassin de dilution (Jacques et al., 1969), avec des valeurs de salinité globalement faibles. Un des caractères originaux de la région est la fréquence des dessalures, expliquées par les apports rhodaniens et des rivières locales en liaison avec des périodes de pluies (Boutière et al., 1974) : - En automne, les précipitations et les crues des fleuves locaux provoquent une dilution très marquée (35 à 31 ). Cette dilution n affecte que les 10 premiers mètres d eau et se limite à une bande côtière étroite ; - En hiver, les eaux du Rhône poussées vers la côte par l avancée des eaux du large ont tendance à plonger (salinité voisine de 37 sur l ensemble de la colonne d eau et sur une bande côtière de 10 à 20 milles de large) ; - Au printemps et en été, des eaux à salinité relativement basse (37,05 ) apparaissent au dessus de la thermocline. Cette dilution recouvre une grande partie du Golfe du Lion. Elle est souvent rabattue vers la côte par le contre-courant languedocien dans la région du Cap Creus (Cerbère) (Furnestin, 1960). Sous la thermocline, il y a remontée d eau de fond ayant une salinité plus élevée (38,30 ) (Cahet et al., 1972 ; Panouse et al., 1975a). Dynamique sédimentaire La houle et les courants associés représentent les agents dynamiques principaux responsables des transports sédimentaires dans la zone d immersion des récifs artificiels. Il existe deux types de mouvements sédimentaires : - Les mouvements perpendiculaires au littoral appelés mouvements dans le profil. Dans le secteur du littoral de Vias, situé à proximité, le transit dans le profil est estimé à 50 m 3 / ml / an ; - Les mouvements parallèles au littoral regroupés sous le terme de transit littoral. Sa composante dominante est dirigée vers le Sud-Ouest. Le transit résultant serait ainsi évalué m 3 / an (Collart et al., 2003). Les apports d eau douce et les apports alluvionnaires proviennent essentiellement du Rhône. Le régime de déversements côtiers en eau douce et en alluvions est caractérisé par une irrégularité saisonnière (fonte des neiges, précipitations automnales, etc.) et par la présence d épisodes violents mais peu fréquents. Les sables fins du Rhône sont transportés jusqu à la zone d étude par le courant ligure. Dans la zone d étude, deux fleuves déversent directement leurs eaux et leurs charges solides dans les eaux marines côtières : - L Orb ; - L Aude. 13

15 Le prodelta de l Aude Ce prodelta, à l origine d un envasement important, s étend sur un vaste domaine bathymétrique. En effet, un relais s établit entre la manifestation locale du phénomène à l embouchure même et celle qui touche la zone infralittorale (jusqu à 40 m de profondeur), soumise en outre, à l influence conjuguée de l Hérault et de l Orb, soit sur une superficie d environ 130 km². La formation d un prodelta est liée aux crues saisonnières, provoquées par un ensemble de facteurs (régime de vent marin soutenu associé à de fortes précipitations locales). L envasement en résultant se produit en général face à l embouchure par une vingtaine de mètres de profondeur. Dans le cas de l Aude, le prodelta se manifeste par une pellicule de vase de 2 à 3 cm d épaisseur. Ce phénomène est certainement à l origine de l envasement précoce des fonds peu profonds aux alentours de son embouchure (ADENA, 2003). Les échanges avec les étangs languedociens Les étangs languedociens sont, du Nord au Sud : l'étang de Gruissan, l'étang de l'ayrolle, l'étang de Bages-Sigean, l'étang de Lapalme. Ces étangs sont caractérisés par une zonation haline depuis l'embouchure en mer jusqu'à l'arrivée des eaux douces. Ils constituent un milieu riche en sels nutritifs, favorable aux activités biologiques. L'influence des vents est très importante, et contribue soit au remplissage des étangs par les apports d'eau marine (vents de secteur Est), soit à l'abaissement de la hauteur d'eau par son évacuation au niveau des graus (vents de secteur Ouest). Ces échanges réalisant un équilibre chimique entre les milieux liminiques et marins, peuvent constituer un facteur d'enrichissement pour les eaux côtières (Cahet et al., 1974) Les récifs artificiels de Valras-Plage Deux zones pour l implantation des récifs artificiels ont été retenues entre les isobathes 9 m et 20 m. Ces deux zones (zone 1 et zone 2) correspondent à deux bandes, perpendiculaires à la côte, à l intérieur desquelles ont été immergés en 2006 : - Zone 1 : 6 récifs artificiels de type 1 (double buse sur un tapis anti-enfouissement) ; 11 récifs artificiels de type 2 (double buse) ; 9 récifs artificiels de type 3 (récif panier acier) ; 1 récifs artificiels de type 3bis (3 récifs panier acier empilés). - Zone 2 : 6 récifs artificiels de type 1 ; 11 récifs artificiels de type 2 (Figure 4). Les modules de type 1 et de type 2 sont des doubles buses emboîtées. La hauteur maximale du module est ainsi de 1,92 m. Les récifs artificiels de type 1 reposent sur un tapis antiaffouillement. Les modules de type 3 s apparentent à un amas chaotique. Ce dernier est composé d un «panier» en acier galvanisé avec un fond en poteau EDF contenant un amoncellement d éléments divers (modules Bonna Sabla, agglos, poteaux EDF, etc.). Les dimensions de cette structure sont de 5 m x 3 m sur environ 3 m de hauteur. Le module de type 3bis est un assemblage de 3 modules de type 3. La structure obtenue a un volume de 187 m 3. 14

16 2.1.3 La zone témoin Au niveau de la zone d immersion des récifs artificiels, deux zones sont susceptibles de devenir des zones témoins du fait de leur proximité et de leurs caractéristiques (conditions écologiques, profondeur, topographie, etc.). En face de l embouchure de l Aude, le Roc de Vendres est une zone rocheuse parallèle à la côte. Elle s étend sur une longueur d environ 2,7 km, entre les isobathes 18 m et 22 m. Cette zone rocheuse est essentiellement constituée d affleurements rocheux de faible relief (50 cm), plus ou moins envasés, prenant l aspect de dalles, de 1 à 5 m de diamètre, isolées les unes des autres par des espaces de sables coquilliers envasés. L ensemble des substrats est soumis à des conditions de forte sédimentation et d envasement, accentuées par la proximité de l embouchure de l Aude (Figure 4). L épave du Mimosa, cargo grec d environ 80 m de long, s est échouée lors d une tempête le 18 janvier 1979 au Grau-de-Vendres et s est brisée en deux tronçons. Ses restes gisent entre 3 et 12 m de fond. Les deux parties de l épave sont assez grandes. La partie avant est un amas de tôles au ras de l eau et la partie arrière est facilement identifiable par ses deux mâts de charge qui affleurent sous la surface de l eau. Une barge coulée au cours des travaux de récupération conduits dans les années 80 se trouve à l avant du flanc bâbord. L épave fourmille de bancs de sars, de loups, de saupes, de bogues, de rougets, etc. Des gorgones blanches et des Ulosas ont colonisés les parois du navire. Les poulpes sont nombreux. Ce site présente l intérêt d être un récif artificiel immergé depuis près de 28 ans et soumis à des conditions environnementales proches de celles des récifs de Valras-Plage (Figure 3). Figure 3 : Le Mimosa. 15

17 Figure 4 : Localisation des zones de récifs artificiels et de la zone témoin. 16

18 2.2 Choix de la méthode L évaluation des peuplements dans un récif artificiel peut comporter deux stratégies différentes : - Utilisation de méthodes destructives, avec des engins de pêche traditionnels (trémail, filet maillant, chalut, palangre, canne hameçons) ou d autres engin (fusil-harpon, divers poisons) ; - Utilisation de méthodes conservatrices, directes (évaluation en plongée par des comptages visuels, enregistrement vidéo et/ou photo) (Tessier et al., 2005) ou indirectes (ROV ou caméra téléguidé depuis la surface, station hydroacoustique) (Fabi et Sala, 2002). Les avantages et les inconvénients des deux méthodes pour les récifs artificiels ont été analysés par Charbonnel et al. (1995, 1997) et sont présentés dans le tableau suivant (Tableau 2). Tableau 2 : Synthèse des avantages et inconvénients des méthodes par pêche et par plongée pour l évaluation des peuplements de poissons sur les récifs artificiels (in Charbonnel et al., 1995, 1997). Avantages Pêche expérimentale - Données précises sur tailles et poids des individus ; - Spécimens disponibles pour d autres analyses (alimentation, reproduction) ; - Nombre d espèces échantillonnées, en théorie, plus important ; - Evaluation de l impact bénéfique des récifs sur la pêche professionnelle ; - Possibilité d échantillonner les espèces nocturnes. Plongée sous-marine - Surface et volumes échantillonnés connus (calculs de densité et de biomasses) ; - Caractéristiques du site connues ; - Pas de prélèvement dans le peuplement étudié (comparaisons répétées et suivi à long terme possibles) ; - Données sur les espèces vivant à l intérieur et autour du récif ; - Evaluation plus efficace des espèces craintives et bonnes nageuses (Sparidae) ; - Possibilité d observation sur le comportement. Inconvénients - Pas d accès à l intérieur des récifs et accès limité entre les récifs ; - Méthode aveugle, pas de contrôle des caractéristiques de la zone échantillonnée ; - Evitement des poissons devant l engin de pêche, sousestimation des biomasses ; - Suivi régulier à long terme du peuplement impossible sur des petits récifs. - Comptages impossibles si turbidité importante ; - Obligation d un entraînement régulier et d une intercalibration des observateurs ; - Interactions entre plongeur / poisson ; - Temps d intervention limité (problème d étude des variabilités spatiales et temporelles. Les méthodes par pêche ont été largement utilisés en Europe sur les récifs de la Mer Adriatique (Bombace et al., 1994 ; Fabi et Fiorentini, 1994), sur les anciens récifs du Languedoc- Roussillon (immergés en 1985) par l IFREMER (Duval-Mellon, 1987 ; Duclerc et Bertrand, 1993). Néanmoins, ces techniques d échantillonnage ne sont pas vraiment appropriées à l étude des peuplements des récifs artificiels car la pêche aux filets est impossible à proximité directe des récifs (problème d accessibilité et accrochage des filets) où se situe l essentiel du peuplement. Ainsi les pêches expérimentales (filets trémails, chalutage) et les enquêtes sur les débarquements, menées 17

19 par l IFREMER, ont été effectuées sur des zones trop éloignées des récifs pour pouvoir montrer l impact halieutique bénéfique attendu (Duval-Mellon, 1987 ; Duclerc et Bertrand, 1993). De plus, une technique de pêche classique comme le chalutage sous-échantillonne fortement les Sparidae (Harmelin-Vivien et Francour, 1992). Pourtant, en Méditerranée, ils représentent la principale famille de poissons d intérêt commercial rencontrée sur les récifs. Le suivi réalisé par l IFREMER a été vivement critiqué sur le plan scientifique (Ody, 1990 ; Marinaro, 1995 ; Jensen et Collins, 1995) mais également sur le plan politique. En effet, les conclusions de ce suivi ont conduit la France, leader dans le domaine de l immersion de récifs artificiels dans les années 1980, à adopter une attitude prudente et alors que les pays voisins (Italie et Espagne) développaient d importants programmes d aménagement de leur bande côtière en récifs, avec une grande partie des financements provenant d Europe. Les évaluations visuelles en plongée sous-marine comportent également un certain nombre de biais, synthétisés par Harmelin-Vivien et al. (1985). Les sources d erreurs proviennent à la fois de l observateur, du sujet observé et des interactions qu ils peuvent établir entre eux. Néanmoins, cette méthode non destructive ne perturbe pas les peuplements en place et n entraîne pas un biais d échantillonnage trop important contrairement aux méthodes destructives qui laissent croire à une plus grande précision (Harmelin-Vivien et al., 1985). Les comptages en plongée permettent d échantillonner les espèces à domaine vital étendu (sars, loups), les espèces à plus faible déplacement spatial, inféodées au récif (labres, serrans) ou les espèces cryptiques du récif (congres, mostelles, rascasses). Les relevés visuels constituent toutefois une estimation car la totalité du peuplement ne peut être pris en compte. Chaque méthode présentant des avantages et des inconvénients, l utilisation complémentaire de ces deux techniques d échantillonnage (pêche et plongée sous-marine) a donc été choisie pour ce suivi des récifs artificiels de Valras-Plage, comme ce fut le cas en Italie (Fabi et Fiorentini, 1994), au Portugal (Nevès-Santos, 1997) et en France (Collart et Charbonnel, 1998 ; Dalias et al., 2006a et b ; Lenfant et al., 2007 ; Scourzic et Dalias, 2007 ; Lenfant et al., 2008a). 2.3 Le suivi de la colonisation des récifs artificiels Depuis leur mise au point par Brock (1954) sur les récifs coralliens d Hawaii, les comptages visuels en plongée sous-marine sont largement utilisés à travers le monde. En Méditerranée, la plupart des travaux réalisés concernent les zones naturelles : substrats rocheux et herbier de Posidonie (Harmelin-Vivien et al., 1985 ; Harmelin, 1987 ; Francour, 1990 ; Garcia-Rubies et Mac Pherson, 1995). Plusieurs équipes de recherche ont tout de même adapté ces techniques de comptage à l étude des récifs artificiels (Charbonnel et al., 1997 ; Charbonnel et al., 2001 ; Dalias et al., 2006a et b ; Dalias et Scourzic, 2006 ; Lenfant et al., 2007 ; Scourzic et Dalias, 2007 ; Lenfant et al., 2008a). Une stratification de l échantillonnage est nécessaire (Charbonnel et al., 1997 ; Dalias et al., 2006a et b ; Dalias et Scourzic, 2006 ; Lenfant et al., 2007 ; Scourzic et Dalias, 2007 ; Lenfant et al., 2008a). Chaque récif artificiel est un cas particulier, du fait de sa taille et de son hétérogénéité structurale. Il faut donc adapter à chaque fois sa méthode d étude (Dalias et al., 2006a et b ; Dalias et Scourzic, 2006 ; Lenfant et al., 2007 ; Scourzic et Dalias, 2007 ; Lenfant et al., 2008a). 18

20 Dans le cadre de la présente étude, les opérations de terrain ont été conduites par deux équipes de deux plongeurs scientifiques (titulaires du Certificat d Aptitude à l Hyperbarie IB ou IIB), Les différentes mesures ont été consignées dans un tableau préparé à l avance sur une plaquette en PVC immergeable (Figure 5). Des clichés photographiques et des séquences vidéo ont été notamment réalisés avec : - Un Nikon D200 dans un caison Sea&Sea DX-D200, équipé d'un objectif fisheye Nikkor DX 10,5mm, d'un objectif 60mm macro Nikkor, d'un dôme en verre minéral sea&sea, d'un hublot plan macro Sea&Sea et de deux flash Ikelite S125 ; - Un Nikon D3 équipé des objectifs 14-24mm et d'un 24-70mm Nikkor ; - Un Nikon D300 équipé d'un objectif VR Nikkor ; - Un Nikon D70s dans un caisson Aquatica équipé d un objectif mm, d un flash SB105 ; - Un Nikon F100 dans un caisson Subal équipé d'un objectif 18mm, d un dôme en verre minéral, et de 2 flash Nikonos SB105 ; - Un Nikonos RS équipé d'un objectif 50mm macro, d'un grand angle 13mm et de deux flash Nikonos SB105. Lors de ce suivi, de nombreux facteurs limitants (vent d Est, houle, froid, turbidité des eaux et manque de visibilité) doivent être pris en compte pour les différents échantillonnages (pêches expérimentales et plongée sous-marine). Deux campagnes de plongée complètes par an sont effectuées en période froide et en période chaude. Figure 5 : Plongeur scientifique. 19

21 2.4 Période et fréquence d échantillonnage Les échelles de temps de l échantillonnage doivent être compatibles avec les taux de renouvellement et les cycles de vie des espèces considérées. Les communautés et les populations biologiques évoluent dans le temps au sein d un récif artificiel. Les variations diurnes de la composition des assemblages de poissons et des abondances des espèces sont importantes (Santos et al., 2002). La succession d espèces colonisatrices est plus rapide durant la période suivant l immersion du récif que plusieurs années après. Les suivis scientifiques sont préconisés sur une durée de 5 ans par les directives IFOP (Pary, 2004). Malgré tout, différents auteurs (Relini et al., 2002 ; Perkol-Finkel et Benayahu, 2004 ; Dalias et Scourzic, 2006 ; Scourzic et Dalias, 2007) ont démontré qu après 5 ans de suivi d un récif artificiel, les communautés présentes n avaient toujours pas atteint un équilibre et continuaient d évoluer. Les récifs artificiels sont le plus souvent positionnés dans des zones côtières et sont donc sujets aux changements saisonniers de la température, de la salinité et de la clarté de l eau. Les facteurs pouvant avoir une influence sur l échantillonnage sont l heure de la journée, la saison et l année. Quelque soit le nombre de fois où les assemblages doivent être échantillonnés et l intervalle de temps entre les différents prélèvements, s il est souhaité que l échantillonnage ne coïncide pas avec une quelconque structure cyclique au sein d une population, il est recommandé de choisir des horaires aléatoires et non réguliers (Underwood, 1981, 1994). Pour comparer des récifs artificiels entre différentes localités, il est important de réaliser les suivis pendant la même saison. Par contre, il est préférable de réaliser des suivis sur toutes les saisons pour appréhender les variations saisonnières de la structure des assemblages. Le suivi scientifique des récifs artificiels de Valras-Plage est effectué lors de deux campagnes correspondant aux périodes froide et chaude. En effet, la Méditerranée est une mer tempérée qui présente une saison froide et une saison chaude. Le minimum moyen de température est de 13 C durant l hiver et le maximum moyen de 23 C durant l'été à la profondeur de 20 m. En saison chaude, la Tramontane peut très vite se lever et temporairement refroidir les eaux superficielles jusqu'au seuil moyen de 13 C (phénomène de remontée d'eaux profondes froides appelé upwelling côtier). La température conditionne le comportement des peuplements, notamment celle des populations de poissons. Les espèces «locales» agrandissent leur territoire en saison chaude, d'autres espèces migratrices apparaissent temporairement dans la zone selon les saisons. Enfin, ce suivi scientifique se déroulera durant 5 années. 2.5 Phase de repérage des récifs artificiels La méthode employée consiste à se placer sur la position théorique du module et de tourner autour de cette position pendant quelques minutes, jusqu à ce que l écho caractéristique du module apparaisse au sondeur. Les surfaces couvertes lors de certaines recherches peuvent être parfois importantes car par mer agitée (houle et/ou courant), il devient difficile de distinguer l écho du sondeur. L écho renvoyé sur l écran du sondeur présente un pic vers le haut (module proprement dit), associé parfois à un décrochement vers le bas (cuvette) (Figure 6). Une fois l écho visualisé, un corps mort est alors mis à la mer afin de baliser la zone et de guider les plongeurs sur le récif artificiel (Figure 7 et Figure 8). 20

22 Dans certains cas, la balise pouvant tomber à proximité du récif du fait de la houle et/ou du courant, le manque de visibilité peut rendre plus difficile le repérage du récif par les plongeurs, augmentant ainsi leur temps de plongée. L ensemble des paramètres physiques et biologiques est collecté au cours de la même plongée pour une optimisation du temps passé sous l eau. Figure 6 : Localisation d un récif artificiel sur le sondeur. Figure 7 : Immersion d une balise à l aplomb d un récif artificiel. Figure 8 : Mise à l eau des plongeurs scientifiques au niveau d une balise signalant un récif artificiel. 21

23 3 L étude des paramètres physiques 3.1 Méthodologie Résistance de la structure générale des récifs artificiels Les premiers paramètres mesurés servent à décrire la résistance de la structure générale des récifs, ainsi que celle des modules unitaires. Cette résistance est estimée vis-à-vis de plusieurs indices : l enfouissement, l effondrement, les chocs et les déplacements de modules. La profondeur d enfouissement (I E ) La méthode de mesure est adaptée en fonction du type de récif. Trois paramètres sont mesurés pour pouvoir calculer l indice d enfouissement (Figure 9). - Profondeur maximale (prof. max., en mètres) : profondeur mesurée au point le plus profond à proximité du récif, généralement au fond de la cuvette formée près du récif ; - Profondeur minimale (prof. min. en mètres) : profondeur mesurée au point le moins profond du récif, généralement la partie supérieure de celui-ci ; - Hauteur du récif (h, en mètres) : hauteur ou diamètre du récif. Les profondeurs sont estimées à l aide d un profondimètre digital donnant la mesure en mètres à dix centimètres près. Surface P. Min P. Ext H P. Max Enfouissement Sédiment Figure 9 : Différentes mesures utilisées pour calculer l indice d envasement d un récif quelconque. La profondeur d enfouissement (P E ) peut ainsi être calculé comme suit : P E = h (prof. max. prof. min) Cet indice informe sur le degré d enfouissement du récif, il est ainsi potentiellement indicateur de la durée de vie du récif. 22

24 La profondeur de la cuvette Deux paramètres sont mesurés pour pouvoir calculer la profondeur de la cuvette : - Profondeur maximale (prof. max., en mètres) : profondeur mesurée au point le plus profond à proximité du récif, généralement au fond de la cuvette formée près du récif ; - Profondeur extérieure (prof. ext., en mètres) : profondeur observée à une dizaine de mètres de distance du récif et supposée ne pas être affectée par les perturbations courantologiques induites par le récif. Les profondeurs sont estimées à l aide d un profondimètre digital donnant la mesure en mètres à dix centimètres près. L indice d effondrement (I Ef ) L indice d effondrement (I Ef ) est calculé seulement au niveau des récifs susceptibles de s effondrer. Pour cela, seulement deux paramètres sont mesurés (Figure 10) : - Profondeur extérieure (prof. ext., en mètres) : profondeur observée à une dizaine de mètres de distance du récif et supposée ne pas être affectée par les perturbations courantologiques induites par le récif ; - Profondeur minimale (prof. min. en mètres) : profondeur mesurée au point le moins profond du récif, généralement la partie supérieure de celui-ci. Surface P. Min P. Ext P. Max Sédiment Figure 10 : Différentes mesures utilisées pour calculer l indice d effondrement d un récif. L indice d effondrement (I Ef ) peut ainsi être calculé comme suit : prof. ext. prof.min. I Ef = où r = (prof. ext. prof. min.) à l état initial. r 23

25 L émergence des modules Deux paramètres sont mesurés pour pouvoir calculer l émergence du récif : - Profondeur minimale (prof. min. en mètres) : profondeur mesurée au point le moins profond du récif, généralement la partie supérieure de celui-ci ; - Profondeur extérieure (prof. ext., en mètres) : profondeur observée à une dizaine de mètres de distance du récif et supposée ne pas être affectée par les perturbations courantologiques induites par le récif. Les profondeurs sont estimées à l aide d un profondimètre digital donnant la mesure en mètres à dix centimètres près. Déplacement des modules Les déplacements des modules (dus à une forte houle ou un chalutage) sont estimés en mesurant l orientation de ces derniers (Figure 11) à l aide d un compas. Position initiale Déplacement N N S S Sédiment Figure 11 : Changement possible d orientation des modules. La ligne en pointillés représente l état initial et la ligne continue représente l état après déplacement. 24

26 3.1.2 Etude de l environnement immédiat des récifs artificiels Les caractéristiques physico-chimiques (température, salinité, ph, oxygène dissous, turbidité, etc.) ont également été également identifiées à l aide de mesures de terrain (Figure 12). Pour mesurer ces paramètres, un multiparamétreur WTW 340i a été utilisé. La plage de mesure de la température va de 0,5 C à +105 C avec une résolution de 0,1. La plage de mesure de la salinité de 0 à 70 avec une précision de 0,1 (possibilité de mesurer la conductivité en ms/cm ou en µs/cm). La plage de mesure du ph va de 2,0 à + 19,99 avec une résolution de 0,01. La plage de mesure de l oxygène dissous va de 0 à 19,99 mg/l avec une résolution de 0,01. Ces 3 paramètres (température, salinité, oxygène dissous) sont identiques à ceux retenus dans le cadre de la Directive Cadre européenne sur l Eau (DCE) pour la campagne de surveillance des masses d eau côtières. Ces paramètres permettent de caractériser plus précisément le contexte environnemental des récifs artificiels de Valras-Plage. Figure 12 : Mesures des paramètres environnementaux. 25

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