Introduction aux espaces vectoriels

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1 Chapitre 11 Introduction aux espaces vectoriels Dans tout ce chapitre K désigne R ou C. 1 Généralités sur les espace vectoriels 1.1 Espace vectoriel sur K Définition 1 Espace vectoriel sur K Soit E un ensemble non vide. On dira que E est un espace vectoriel sur K, ou un K-espace vectoriel (= K-ev), ou que E a une structure de K-ev lorsque : (i) E est muni d une addition + qui est une application : vérifiant : Commutativité. x, y ) E 2, Associativité. x, y, z ) E 3, E 2 E x, y x + y x + y = y + x x y + y + z = x + + z Élément neutre. Il existe un unique élément de E, noté 0 E, tel que : x E, 0 E + x = x + 0 E = x. Opposé. x E, il existe un unique élément de E, noté x et appelé opposé de x, vérifiant : x E, x + x = x + x = 0E. (ii) E est muni d une multiplication par un scalaire. qui est une application : K E E λ, x λ. x vérifiant : λ,µ, x ) K 2 E, λ, x, y ) K E 2, λ,µ, x ) K 2 E, 1. x = x (λ + µ). x = λ. x + µ. x λ. x + y = λ. x + λ. y λ. µ. x = (λ µ). x = µ. λ. x Dans la suite, l opération x + y sera notée x y. Les éléments de E sont appelés vecteurs, et ceux de K scalaires. 223

2 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels On peut remarquer qu un espace vectoriel sur C donne aussi un espace vectoriel sur R, en considérant la restriction à R de la multiplication par un scalaire. Proposition 2 Règles de calcul Si (λ,µ) K 2 et x, y E 2, on a : 1. λ x y = λ. x λ. y ; 2. λ. 0 E = 0 E ; 3. (λ µ). x = λ. x µ. x ; x = 0 E ; 5. ( λ). x = λ. x ; 6. Intégrité externe. λ. x = 0 E λ = 0 ou x = 0 E ; λ. x = µ. x x = 0 E ou λ = µ ; λ. x = λ. y λ = 0 ou x = y. Exemple : {0} est un R-ev et un C-ev. Par contre n en est pas un. Exemple : K n Un vecteur x K n est un n-uplet (x 1, x 2,..., x n ). Si x = (x 1,..., x n ) et y = (y 1,..., y n ) sont deux vecteurs de K n, on définit leur somme : x + y = (x1,...,x n ) + (y 1,..., y n ) = (x 1 + y 1,..., x n + y n ) Si λ K et x K n on définit : λ. x = λ.(x 1,..., x n ) = (λ x 1,...,λ x n ) Alors (K n,+,.) est un K-ev. Le vecteur nul est 0 K n = (0,...,0). En particulier pour n = 1 : K est un K-ev pour ses opérations naturelles. R est un R-ev, et C est un C-ev donc un R-ev. ATTENTION : R n est pas un C-ev! Exemple : F A Soient A un ensemble quelconque et F un K-ev. On rappelle que F A désigne l ensemble des fonctions f : A F définies sur A à valeurs dans F. Pour f et g éléments de F A, on définit la fonction f + g : A F par : x A, (f + g )(x) = f (x) + g (x) et pour λ K et f élément de F A, on définit la fonction λ.f : A F par : x A, (λ.f )(x) = λ.f (x) Alors F A,+,. est un K-ev. Le vecteur nul 0 F A est la fonction constante égale à 0 F. En particulier : - pour F = R et A = N, R N,+,. est un R-ev ; (suites réelles) - pour F = R et I intervalle de R, R I,+,.) est un R-ev. (fonctions définies sur un intervalle I ) Exemple : K[X ] On rappelle que K[X ] est l ensemble des fonctions polynômes à coefficients dans K. Alors (K[X ],+,.) est un K-ev. Le vecteur nul 0 K[X ] est la fonction constante égale à 0 sur K. Exemple : M np (K) On rappelle que M np (K) est l ensemble des matrices de taille n p à coefficients dans K. Alors (M np (K),+,.) est un K-ev. Le vecteur nul 0 Mnp (K) est la matrice nulle de taille n p. ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

3 1 Généralités sur les espace vectoriels 1.2 Sous-espaces vectoriels Définition 3 Sous-espace vectoriel Soit E un K-ev et F une partie de E. On dit que F est un sous-espace vectoriel de E (noté sev de E) lorsque : (i) F = ; (ii) F stable pour «+» : x 1, x 2 F 2, x 1 + x 2 F ; (iii) F stable pour «.» : λ, x K F, λ. x F Exemple : Un K-ev E a toujours deux sev triviaux : 0E et E. Proposition 4 Propriété du vecteur nul Si F est un sev d un K-ev E, alors 0 E F. Pour montrer que F =, on vérifie donc la plupart du temps que 0 E F. Exemple : n est jamais un sev d un K-ev E. Théorème 5 Caractérisation des sous-espaces vectoriels de E Soit F une partie d un K-ev E. Alors F est un sev de E si et seulement si : (i) F = ; (ii) F stable par combinaison linéaire : λ, x 1, x 2 K F 2, λ. x 1 + x 2 F Exemple : Dans R 2 : F 1 = (x, y) R 2 x 2 + y 2 = 1, F 2 = (x, y) R 2 x + y = 1 et Z 2 ne sont pas des sev de R 2. Par contre F 3 = (x, y) R 2 x + y = 0 en est un. Exemple : K n [X ] est un sev de K[X ]. Exemple : T + n (K), T n (K), S n(k) et A n (K) sont des sev de M n (K). Gl n (K) n est pas un sev de M n (K) : il ne contient pas le vecteur nul et n est pas non plus stable par multiplication! Théorème 6 Un sev est un K-ev Si E est un K-ev et F un sev de E, alors les restrictions à F des opérations «+» et «.» de E, munissent F d une structure de K-ev. En pratique, pour montrer qu un ensemble F est un espace vectoriel sur K (8 conditions), on cherche un K-ev E contenant F (ie F E), et on montre que F est un sev de E (seulement 2 conditions). Exemple : K n [X ] est un K -ev puisque c est un sev de K[X ]. Théorème 7 Intersection de sev Si F et G sont des sev d un K-ev E, alors F G est aussi un sev de E. ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

4 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels ATTENTION : en général F G n est pas un sev de E. Exemple : On pose F = (x, y) R 2 y = x et G = (x, y) R 2 y = x. F et G sont des sev de R 2, mais F G n en est pas un. Exemple : Si F et G sont des sev d un K-ev E, alors F G est aussi un sev de E si et seulement si F G ou G F. Exemple : D n (K) est un sev de M n (K). 2 Familles de vecteurs Dans tout ce paragraphe, E désigne un K-ev. 2.1 Combinaisons linéaires Définition 8 Combinaison linéaire Soit F = u1,..., u p une famille finie de p vecteurs de E (c est-à-dire un p-uplet de vecteurs de E). On dit que x E est combinaison linéaire (= CL) des vecteurs de F lorsqu il existe des scalaires (λ 1,...,λ p ) K p tels que : p x = λ k. u k Exemple : Dans R 2 avec une famille finie. (2,3) est CL de (1,0) et (1,1) : (2,3) = 3.(1,1) + ( 1).(1,0). Exemple : Un exemple général à connaître dans K n. Pour tout i 1,n, on pose e i = (0,...,0,1,0,...,0). i ième position Alors tout x = (x 1,..., x n ) K n est CL de la famille e1,..., e n : x = (x1,..., x n ) = (x 1,0,...,0) + (0, x 2,0,...,0) + + (0,...,0, x n ) = x 1.(1,0,...,0) + x 2.(0,1,0,...,0) + + x n.(0,...,0,1) = x 1. e 1 + x 2. e x n. e n n = x k. e k Exemple : Un exemple général à connaître dans K n [X ]. Si P = a 0 +a 1 X +a 2 X 2 + +a n X n est un élément de K n [X ], alors P est CL des polynômes 1, X,..., X n. Ceci prouve que tout élément de K n [X ] est CL de la famille (1, X, X 2,..., X n ). Exemple : Un exemple général à connaître dans M np (K). Pour tout (i, j ) 1,n 1, p, on rappelle qu on note E i j la matrice de M np (K) dont tous les coefficients sont nuls, exceptés celui situé à l intersection de la ligne i et de la colonne j, qui ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

5 2 Familles de vecteurs est égal à 1. Les matrices E i j, pour (i, j ) 1,n 1, p, sont appelées matrices élémentaires de M np (K). Si A M np (K), alors A est CL des matrices élémentaires de M np (K). Théorème 9 CL et sev Si F est un sev de E et (u i ) i I une famille de vecteurs de F, alors toute CL de ces vecteurs est encore un vecteur de F. En particulier, si u1,..., u p est une famille de vecteurs de F, alors (λ1,...,λ p ) K p, on a p λ k. u k F. 2.2 Sous-espace vectoriel engendré par une famille de vecteurs Définition 10 Notation Vect(F ) Soit F = u1,..., u p une famille de vecteurs de E. On note Vect(F ) l ensemble des vecteurs de E qui sont combinaison linéaire des vecteurs de F : et donc pour x E : Vect(F ) = p λ i. u i i 1, p, λ i K i=1 x Vect(F ) (λ1,...,λ p ) K p p x = λ i. u i Noter que si F famille de vecteurs de E, on a Vect(F ) E. i=1 On adopte aussi la convention : Vect() = 0E. Exemple : On a vu au paragraphe 2.1. que K n = Vect e1,..., e n, avec ei = (0,...,0,1,0,...,0), pour i 1,n. Exemple : On a vu au paragraphe 2.1. que K n [X ] = Vect 1, X, X 2,..., X n. Exemple : On a vu au paragraphe 2.1. que M np (K) = Vect (E i j ) 1 i n 1 j p. i ième position Théorème 11 Propriétés de Vect(F ) Soit F = u1,..., u p une famille de vecteurs de E. 1. Vect(F ) est un sev de E qui contient F : F Vect(F ) ; 2. C est le plus petit sev de E contenant F : si F est un sev de E tel que F F, alors Vect(F ) F. ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

6 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels Important : ce résultat peut servir à montrer très rapidement qu une partie F de E est un sev. Exemple : F = (x, y, z) R 3 x + 2y = z = Vect (1,0,1);(0,1,2). Corollaire 12 Inclusions de Vect Si F et G sont deux familles finies de vecteurs de E : F G donne Vect(F ) Vect(G ). Corollaire 13 Règles de calcul sur les Vect Soit u1,..., u p, u p+1 une famille de vecteurs de E. 1. Si u p+1 est CL de la famille u1,..., u p, alors on peut «l enlever du Vect» : Vect u1,..., u p, u p+1 = Vect u1,..., u p 2. On peut additionner à un vecteur toute CL des autres : si (λ 1,...,λ p 1 ) K p 1, alors Vect u1,..., u p 1, u p = Vect u 1,..., u p 1, p 1 u p + λ i. u i 3. On peut multiplier un vecteur par un scalaire non nul : si α = 0, alors Vect u1,..., u p 1, u p = Vect u1,..., u p 1,α. u p 4. Vect u1,..., u p ne dépend pas de l ordre des vecteurs : si σ : 1, p 1, p est bijective, alors Vect u1,..., u p = Vect u σ(1),..., u σ(p) 5. On peut «enlever le vecteur nul d un Vect» : Vect u1,..., u p, 0 E = Vect u1,..., u p i=1 2.3 Familles génératrices Définition 14 Famille génératrice d un sev Soit F famille de vecteurs de E. On dit que F est une famille génératrice de E, ou que E est engendré par F, lorsque E = Vect(F ). Comme on a F E, on peut dire que Vect(F ) E. Donc F est génératrice de E si et seulement si E Vect(F ), ie tout vecteur x E est CL des vecteurs de F. Rédaction : Soit F = u1,..., u p une famille finie de p vecteurs de E. Pour montrer qu elle est génératrice de E, on se fixe un vecteur x E, et on cherche des scalaires λ 1,..., λ p, tels que : p x = λ k. u k En considérant cette égalité comme une équation d inconnue (λ 1,...,λ p ) K p, on doit montrer qu il existe au moins une solution. Exemple : F = (x, y, z) R 3 x + 2y = z est engendré par (1,0,1);(0,1,2). ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

7 2 Familles de vecteurs Exemple : Famille génératrice de K n On a vu au paragraphe 2.2. que la famille e1,..., e n est génératrice de K n, avec e i = (0,...,0,1,0,...,0), pour i 1,n. i ième position Exemple : Famille génératrice de K n [X ] On a vu au paragraphe 2.2. que la famille (1, X, X 2,..., X n ) est génératrice de K n [X ]. Exemple : Famille génératrice de M np (K) On a vu au paragraphe 2.2. que la famille (E i j ) 1 i n 1 j p est génératrice de M np (K). Théorème 15 Ajout de vecteurs dans une famille génératrice Soient F et G deux familles finies de vecteurs de E. On suppose que : (i) F G ; (ii) F est génératrice de E. Alors G est aussi une famille génératrice de E. Exemple : F = (x, y, z) R 3 x + 2y = z est aussi engendré par (1,0,1);(0,1,2);(1,1,3). Ainsi, toute sur-famille d une famille génératrice de E est encore génératrice de E. En pratique ce résultat n a que très peu d intérêt. En effet, on préférera avoir des familles génératrices de taille minimale (nous verrons pourquoi dans un autre chapitre). Pour cela on utilisera le théorème suivant. Théorème 16 Enlever des vecteurs dans une famille génératrice Si F = u1,..., u p 1, u p est génératrice de E, et si up est CL de la famille F = u1,..., u p 1, alors F est encore génératrice de E. Ce résultat est énoncé dans le cas d une famille finie, mais il est encore valable dans le cas d une famille infinie. On peut donc retenir que dans une famille génératrice de E, si un vecteur est CL des autres, alors on peut l ôter de la famille tout en gardant une famille génératrice de E. Exemple : Si E = Vect (1,0);(1, 1);(0,1) alors E = Vect (1,0);(0,1). 2.4 Familles libres Définition 17 Famille libre Soit F = u1,..., u p une famille finie de p vecteurs de E (c est-à-dire un p-uplet de vecteurs de E). ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

8 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels On dit que F est une famille libre, ou que les vecteurs u 1,..., u p sont linéairement indépendants, lorsque, pour tout (λ 1,...,λ p ) K p : p λ k. u k = 0 E = λ 1 = = λ p = 0 Dans le cas contraire, on dit que F est liée, ou que les vecteurs de F sont linéairement dépendants. On adoptera la convention que est une famille libre de tout K-ev E. On peut remarquer que le caractère libre d une famille de vecteurs F, ne dépend du choix du K-ev E. Par conséquent si F F où F sev de E, alors F est libre dans F si et seulement si elle est libre dans E. Ceci est faux pour la notion de famille génératrice qui est intrinsèquement liée au sousespace vectoriel dans lequel on travaille. Rédaction : Soit F = u1,..., u p une famille finie de p vecteurs de E. Pour montrer qu elle est libre, on se fixe des scalaires λ 1,..., λ p, tels que : p λ k. u k0e En considérant cette égalité comme une équation d inconnue (λ 1,...,λ p ) K p, on doit montrer qu elle a pour unique solution λ 1 = = λ p = 0. Exemple : Dans R 2, (1,2);(1,3) est libre et (1,0);(1,1);(0,2) est liée. Exemple : Dans K n La famille e1,..., e n est libre, avec ei = (0,...,0,1,0,...,0), pour i 1,n. Exemple : Dans K n [X ] La famille (1, X, X 2,..., X n ) est libre. Exemple : Dans M np (K) La famille (E i j ) 1 i n 1 j p est libre. i ième position Théorème 18 Famille libre à un vecteur Soit u un vecteur de E. Alors : u est libre u = 0E Définition 19 Vecteurs colinéaires Soient u et v deux vecteurs de E. On dit que u et v sont colinéaires lorsqu il existe λ K tel que u = λ. v ou v = λ. u, ou de manière équivalente lorsque v = 0 E ou il existe λ K tel que u = λ. v. ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

9 2 Familles de vecteurs Théorème 20 Famille libre à deux vecteurs Soient u et v deux vecteurs de E. Alors : u, v est libre u et v non colinéaires ATTENTION : Ce critère est faux dès qu on a plus de deux vecteurs. Par exemple pour trois vecteurs, le critère devient non coplanaires. Exemple : Il devient évident que (1,2);(1,3) est libre! Théorème 21 Caractérisation des familles liées Soit F = u1,..., u p une famille de vecteurs de E. Alors : F est liée un des vecteurs de F est CL des autres Exemple : Il devient évident que (1,0);(1,1);(0,2) est liée! Corollaire 22 Cas simples de familles liées Toute famille de vecteurs de E contenant le vecteur nul, ou deux vecteurs identiques, est liée. Théorème 23 Enlever des vecteurs dans une famille libre Soient F et G deux familles finies de vecteurs de E. On suppose que : (i) F G ; (ii) G est libre. Alors F est libre. Exemple : (1,0,0,0);(0,1,0,0);(0,0,0,1) est libre. On peut donc retenir que toute sous-famille d une famille libre est libre, et donc par contraposée, toute sur-famille d une famille liée est liée. En pratique ce résultat n a que très peu d intérêt. En effet, on préférera avoir des familles libres de taille maximale (nous verrons pourquoi dans un autre chapitre). Pour cela on utilisera le théorème suivant. ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

10 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels Théorème 24 Ajout d un vecteur dans une famille libre Si F = u1,..., u p est libre, alors : et donc par contraposée : u1,..., u p, u p+1 est libre u p+1 Vect u1,..., u p u1,..., u p, u p+1 est liée u p+1 Vect u1,..., u p u p+1 est CL de u1,..., u p On peut donc retenir que si on a une famille libre de E, alors on peut lui ajouter un vecteur qui n est pas CL des vecteurs de la famille, tout en gardant une famille libre. Exemple : Former une famille libre à trois vecteurs à partir de (1,2,0);(2,1,0). 2.5 Bases Définition 25 Base d un K -ev Soit B famille finie de vecteurs de E. On dit que B est une base de E lorsque B est libre et génératrice de E. Proposition 26 Base de Vect(F ) Soit F famille finies de vecteurs de E. Alors : F base de Vect(F ) F est libre Exemple : B = (1,0,1);(0,1,2) est une base de F = (x, y, z) R 3 x + 2y = z. Exemple : Base canonique de K n On pose B = e1,..., e n, avec ei = (0,...,0,1,0,...,0), pour i ième position i 1,n. On a vu au paragraphe 2.3. que B est génératrice de K n, et au paragraphe 2.4. qu elle est libre. Donc B est une base de K n, appelée base canonique de K n. Exemple : Base canonique de K n [X ] On pose B = (1, X, X 2,..., X n ). On a vu au paragraphe 2.3. que B est génératrice de K n [X ], et au paragraphe 2.4. qu elle est libre. Donc B est une base de K n [X ], appelée base canonique de K n [X ]. Exemple : Base canonique de M np (K) On pose B = (E i j ) 1 i n. On a vu au paragraphe j p que B est génératrice de M np (K), et au paragraphe 2.4. qu elle est libre. Donc B est une base de M np (K), appelée base canonique de M np (K). ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

11 2 Familles de vecteurs Théorème 27 Caractérisation des bases Soit B = ε1,..., ε n une famille de vecteurs de E. Alors on a équivalence de : (i) B est une base de E ; (ii) pour tout x E,!(λ 1,...,λ p ) K p tel que p x = λ k.ε k. Définition 28 Coordonnées dans une base Soit B = ε1,..., ε n une base de E. Le théorème précédent donne que tout x E est caractérisé par l unique p-liste (λ 1,...,λ p ) K p tel que p x = λ k.ε k. Les scalaires (λ 1,...,λ p ) sont appelés coordonnées de x dans la base B. On le note : x = (λ1,...,λ p ) B Exemple : Coordonnées dans la base canonique de K n Elles sont égales aux composantes du vecteur. Par exemple, si x = (2,1,3), alors ses coordonnées dans la base canonique de R 3 sont (2,1,3). Exemple : Coordonnées dans la base canonique de K n [X ] Elles sont égales aux coefficients de la fonction polynômes. Par exemple, P = X 2 + 2X + 1 a pour coordonnées (1,2,1) dans la base canonique de K 2 [X ]. Exemple : Coordonnées dans la base canonique de M np (K) Elles sont égales aux coefficients de la matrice. Par exemple, a pour coordonnées (1, 1, 1, 2, 0, 1) dans la base canonique de M (R). Exemple : Dans F = (x, y, z) R 3 x + 2y = z. Une base de F est B = exemple : x = (1,1,3) = (1,1) B. (1,0,1);(0,1,2). Par Exemple : Dans R 2 [X ] muni de la base 1, X 1,(X 1) 2, quelles sont les coordonnées de P = X 2 + 2X + 1. Exemple : Dans E muni d une base ε1,..., ε n, quelles sont les coordonnées de εk, pour tout k 1,n? ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

12 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels 3 Exercices Espaces vectoriels et sous-espaces vectoriels Exercice 1 Dans chacun des cas suivants, justifier si la partie considérée est un sous-espace vectoriel. 1. A = (x, y) R 2 ; x 2 y 2 = 0 2. B = (x, y) R 2 ; x 2 + y 2 = 0 3. C = (x, y) R 2 ; x y = 0 4. D = (a + b, a b, a); (a,b) R 2 5. E = {(1 + x, x); x R} 6. F = Z 2 = Z Z Exercice 2 On note R R l ensemble des fonctions numériques. Déterminer si les parties suivantes sont des sous-espaces vectoriels de R R : 1. A = f R R / f continue 2. B = f R R / f paire 3. C = f R R / f impaire 4. D = f R R / f s annule Exercice 3 On note R N l espace vectoriel des suites réelles. Les parties suivantes sont-elles de sous-espaces vectoriels de R N? 1. A = (u n ) n N R N / (u n ) n N bornée 2. B = (u n ) n N R N / (u n ) n N monotone 3. C = (u n ) n N R N / (u n ) n N convergente 4. D = (u n ) n N R N / (u n ) n N arithmétique 5. E = (u n ) n N R N / n N,u n+2 = u n n + 1 u n Exercice 4 On note K[X ] l espace vectoriel des polynômes à coefficients dans K. Les parties suivantes sont-elles de sous-espaces vectoriels de K[X ]? 1. A = P K[X ]/ 0 est racine de P 2. B = P K[X ]/ 0 est racine double de P 3. C = P K[X ]/ 0 est racine au moins d ordre 2 de P 4. Pour n N fixé : D = P K[X ]/ deg(p) = n a + b Exercice 5 1. Montrer que la partie A = b M 2 (K). b (a,b) K 2 est un sev de a b 2. Soit p N. La partie B p = A M n (K) A p = 0 n est-elle un sev de Mn (K)? On pourra considérer et Exercice 6 Soient F et G deux sev de E K-ev. Montrer que F G est un sev de E si et seulement si F G ou G F. Familles libres, génératrices ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

13 3 Exercices Exercice 7 Les familles suivantes sont-elles libres (si non, on donnera une combinaison linéaire nulle, dont les coefficients sont non tous nuls)? génératrices de R 3 (si non, on donnera un vecteur de R 3 qui ne s exprime pas en fonctions des vecteurs de la famille)? Sont-elles des bases de R 3? F 1 = F 2 = F 3 = (2,4,3),(1,5,7) (1,2,3),(2,3,4),(3,4,5),(4,5,6) (1,1,0),(2,1,0),(0,1,1) Exercice 8 Les sev de K n peuvent être définie de 3 façons différentes : Par des équations cartésiennes : A = (x, y, z, t) R 4 ; x y + z = 0 et y 2t = 0. Par un paramétrage : B = (2a 3b + c, a + 2b c, b + c, a); (a,b,c) R 3. Par la donnée d une base (ou d une famille génératrice) : C = V ect (1,2, 1,0),(0,1,3, 1). Ecrire chacun de ces ensembles sous les trois formes possibles. Exercice 9 Les famille suivantes sont-elles des familles libres de l espace vectoriel indiqué? 1. (X 1) 2,(X 2) 2,(X 3) 2 dans R[X ] 2. X 2 + 1,2X,2X 2 + X dans R[X ] 3. x cos(x), x x cos(x), x sin(x), x x sin(x) dans R R 4. (1) n N,(cos 2 n) n N,(cos(2n)) n N dans R N 5. (2 n ) n N,(3 n ) n N,(n) n N dans R N ,, dans M (R) Exercice 10 Donner une famille génératrice des espaces vectoriels suivants : E = (u n ) n N n N, un+1 = 2u n F = P K[X ]/ 0 est racine de P 3. G = S 3 (R) Exercice 11 On dit qu une famille de polynômes (P 0,P 1,...,P n ) (où n N) est échelonnée lorsque, pour tout k 0,n : deg(p k ) = k. Montrer que toute famille échelonnée de polynômes (P 0,...,P n ) forme une famille libre de K[X ]. Exercice 12 Soit E un K-ev et e 1,..., e n une famille libre de vecteurs de E. Pour tout k 1,n, on note ε k = e k + e k+1. Montrer que la famille ε 1,..., ε n 1 est libre. ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

14 CHAPITRE 11 : Introduction aux espaces vectoriels ECS1.1, Lycée Fermat Toulouse

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