Un fait social? Une prise en charge spécifique? Un statut particulier? DIU St Etienne 2013 G. Mathern

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Un fait social? Une prise en charge spécifique? Un statut particulier? DIU St Etienne 2013 G. Mathern"

Transcription

1 LE TABAGISME FEMININ Un fait social? Une prise en charge spécifique? Un statut particulier? DIU St Etienne 2013

2 L état des lieux Tabagisme de la population générale en 2008 : 31,8%% Chez les femmes : 26,5% Chez les jeunes : Pratique équivalente de 15 à 25 ans (40%) (Source Escapad 2005) DIU St Etienne 2013

3 Les caractéristiques socio- anthropologiques du tabagisme féminin Evolution du statut social. Les années 68 L indépendance, le féminisme. Le voile de fumée DIU St Etienne 2013

4 Les risques sont-ils équivalents? Les femmes qui avaient des facteurs de risques très bas (cancers respiratoires, accidents cardio- vasculaires) rejoignent les hommes. Elles supportent moins bien que les hommes le stress oxydatif du tabagisme. DIU St Etienne 2013

5 Tabac et cancer du sein Le risque de cancer du sein est plus élevé chez les femmes qui ont commencé à fumer à un jeune âge, par rapport aux non-fumeuses. Effet carcinogène de la fumée du tabac lors du développement du tissu mammaire. Source : (Lancet 2002;360:1044-9). Métastases pulmonaires du cancer du sein plus fréquentes chez les fumeuses (x1.96). Source: Susan Murin and John Inciardi. Cigarette Smoking and the Risk of Pulmonary Metastasis From Breast Cancer. Chest. 2001;119: ( DIU St Etienne 2013

6 Les autres cancers Le cancer du poumon a augmenté de 600% chez les femmes américaines entre 1950 et Le cancer du poumon représente 25% des décès par cancer chez les femmes américaines, contre 3% en Source : rapport du Surgeon General américain. ( et ( Augmentation de fréquence du cancer du col de l utérus et de l endomètre. DIU St Etienne 2013

7 Tabac et contraceptifs oraux Risque accru de thrombose veineuse est multiplié par dix. L'association pilule-cigarette (plus de 15 cigarettes par jour) multiplie par trois à cinq le risque cardiovasculaire. Au-delà de 15 cigarettes par jour, le risque est multiplié par 20. (1) Pour les femmes, le risque d'infarctus est multiplié par 1,7 en cas d'une consommation tabagique modérée et par 4 chez les grosses fumeuses.(2) Le tabagisme passif augmenterait le risque cardiovasculaire de 30% pour les femmes.(3) Sources : 1 - N Engl J Med 2000;343: BMJ 1980; 2: BMJ 1997; 315: DIU St Etienne 2013

8 Tabac et peau Fumer abime la peau : la MMP1 qui est une métalloprotéase qui dégrade le collagène, est en quantité plus élevée dans le derme des fumeurs. Source : Le Courrier Médical : ( Le tabac accélère l'apparition des rides : Une étude publiée dans le New Scientist montre que les fumeurs ont plus de rides que les non-fumeurs. Source: ASH daily news. (

9 Tabac et mortalité féminine Aucune augmentation du taux de mortalité due aux maladies cardiovasculaires ou des voies respiratoires n a été trouvée chez les ex-fumeuses. La mortalité des femmes d âge moyen qui fumaient beaucoup était de deux à trois fois supérieure. Source : M. Ekberg-Aronsson et al., Mortality risks among heavy-smokers with special reference to women : a long-term follow-up of an urban population, in : European Journal of Epidemiology 2007 ; 22 : /05/2007 Résumé en anglais : / / ;jsessionid= 6h0hjcv4tfgec.alice?format=print Etude 2012 (prospective) sur une cohorte de plus de femmes sur la mort subite : RR de 2.44, dose-dépendant (1.84 chez le «petites fumeuses»). Chaques 5 années supplémentaires accroissent le risque de 8%. Le risque décroit linéairement à l arrêt et rejoint celui des non-fumeuses au bout de 20 ans. (Source :Sandhu RK, Jimenez MC, Chiuve SE, et al. Smoking, smoking cessation and risk of sudden cardiac death in women. Circ Arrhythm Electrophysiol 2012; DOI: /CIRCEP Available at:

10 Existe-t-il il une différence avec le tabagisme masculin? Dans la dépendance L efficacité de l arrêt L influence hormonale. Berlin I. "Le sexe: facteur de variabilité des effets des drogues". Le Courrier des acidictions, 2004; 6: Perkins K. ; Donny E. ; Coggiola A. "Sex dif-férences in Nicotine effects and selfadminis-tration". Nicotine and Tobacco Research, 1999; 1: Piper M., Fox B., VVelsch S. et al. "Gencler and ethnie différences in tobacco-clependence treatment". Nicotine and Tobacco Research, 2001 : 3:

11 La dépendance Elle semble plus importante que chez l homme par : Une motivation à l arrêt et une confiance en soi plus faibles. Un niveau de dépendance (Fagerström) plus fort pour un tabagisme plus faible. Vulnérabilité psychologique et sensibilité au stress plus grandes. Sensibilité à la prise de poids. Source : LAGRUE G. Genesis Mars 2006, n 114

12 Arrêts plus difficiles Le «quit ratio» est plus faible que chez les hommes (22% contre 31% à 6 mois) malgré une posologie de TNS supérieure. Syndrôme de manque plus important. Syndrômes anxio-dépressifs au cours du sevrage plus fréquents.

13 Une cause hormonale? Rôle probable des oestrogènes. Influence du cycle (en particulier en période prémenstruelle). Rôle des oestrogènes sur les neurotransmetteurs (dopamine et surtout sérotonine). DIU St Etienne 2013

14 Une stratégie spécifique? Nécessité de tests répétés (HAD, Beck ). Choisir son moment. Importance de l environnement psychologique. Importance des TCC. Suivi plus long et plus régulier. DIU St Etienne 2013

15 Au total Comme les hommes, les femmes qui fument beaucoup doublent, voire triplent leur risque de décès par rapport aux personnes qui n ont jamais fumé. Une étude suédoise : De 1974 à 1992 auprès de femmes et de hommes, en relevant les décès parmi eux jusqu en Les fumeuses consommant entre 10 et 19 grammes de tabac / jour augmentent en moyenne : leur mortalité de 2,4 fois ; leur risque de maladie cardiovasculaire de 4,5 fois. Pour les ex-fumeuses : mortalité supérieure de 1,3 fois en moyenne ; risque de cancer (hormis le cancer du poumon) > de 1,4 fois ; risque de cancer du poumon > de 2,7 fois. DIU St Etienne 2013

16 TABAGISME ET GROSSESSE Des pistes pour l action DIU St Etienne 2013

17 DIU St Etienne 2013

18 PROBLEMATIQUE La grossesse, un temps privilégié. L enfant rêvé. L image de la «bonne mère». La toute-puissance. DIU St Etienne 2013

19 La grossesse contexte privilégié Passage de la posture d adolescente à celle de LA femme. Transformation physique et psychique. Transformation statutaire. Le grand paradoxe de la femme enceinte tabagique DIU St Etienne 2013

20 L enfant rêvé Projection positive. Le statut de l enfant rêvé dans le couple et la famille. Le vécu du tabagisme sur le sort du fœtus. DIU St Etienne 2013

21 Connaissance des risques Une enquête en Rhône-Alpes* Connaissez-vous les risques du tabagisme pendant la grosesse? Ne se Oui Non prononce pas Fausses couches Grossesses extra-utérines Ruptures de la poche des eaux avant terme 58,1 8,7 21,7 16,5 23,3 13,5 26,9 50,7 52,0 DIU St Etienne 2013 * Enquête Mat ab IRAT 2002 A. Sasco P. Delormas

22 Connaissance des risques A votre avis, fumer pendant la grossesse peut provoquer pour le fœtus plus de : Retards de croissance Prématurités Souffrances fœtales Autres Oui Non 77,9 2,3 78,7 4,0 47,4 4,9 6,7 0,1 Ne se prononce pas 12,4 11,3 32,5 4,3 DIU St Etienne 2013

23 Source d informations ,4 35,6 14,4 9,9 19,3 personne médecin sagefemme médias autres DIU St Etienne 2013

24 L environnement psycho-social social de la femme enceinte fumeuse Situation sociale précaire Bas niveau socio-économique Fréquence des violences familiales Dépression, anxiété Isolement, manque de soutien psychoaffectif. Manque de maturité parentale, jeune âge. DIU St Etienne 2013

25 DIU St Etienne 2013 EPIDEMIOLOGIE

26 Position du Problème Oui : 18,7 % Non : 77,0 % Sans réponse : 4,0 % DIU St Etienne 2013 Enquête Mat ab

27 Âge de début ,0 19,2 10,5 1,6 2,7 <= et + NP DIU St Etienne 2013 Enquête Mat ab

28 Nombre de cigarettes avant la grossesse 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% < 1 cig 1-9 cig cig > 20 cig NP Toutes catégories confondues Fumeuse actuelle Non fumeuse actuelle mais fumeuse passée DIU St Etienne 2013 Enquête Mat ab

29 Environnement tabagique Oui Non SR Familial Professionnel Amical 31,9 66,3 20,4 67,7 43,0 49,9 1,8 11,9 7,1 DIU St Etienne 2013 Enquête Mat ab

30 Les 4 stades de l épidémie tabagique DIU St Etienne 2013 Source: Lopez A.D., Collishaw N.E.and Piha T (1994)

31 Fluctuation du tabagisme pendant la grossesse Tabagisme avant la grossesse: 1426 Arrêt > 1 semaine N=540 : 38% Tabagisme toute la grossesse : 886 Source: Pickett et al Obstet.Gynecol (2003) DIU St Etienne 2013 Arrêt le reste de la grossesse N=297 : 55% des arrêts 21% Reprise N=237 : 44% des arrêts 62% Nouvel arrêt >1 semaine N=88 : 37% des arrêts Tabagisme le reste de la grossesse N= 149 : 63% des arrêts 10% Arrêt le reste de la grossesse N=16 : 18% des seconds arrêts 1% Reprise N=70 : 79% des seconds arrêts 5%

32 Consommation d'alcool selon l'âge, le sexe et le statut tabagique % ,6 53,8 Femmes ans 85,3 64,4 54,5 58,8 52,2 41,9 40,8 Hommes ans Femmes > 25 ans 70,8 60,159,1 Hommes > 25 ans Fumeurs Anciens Fumeurs Abstinents Source: National Household Survey on Drug Abuse, U.S

33 Influence de la Grossesse sur la Consommation de Drogues Type d Intoxication Avant la Grossesse (%) Pendant la Grossesse(%) Après la Grossesse(%) Tabac 32,5 18,1 26,5 Utilisation 54 9,1 44,5 d Alcool Intoxication Alcool aigüe > 5 unités Drogues illicites 23,8 3,1 15,6 10,3 3,3 9,1 Source: National Survey on Drug Use and Health (2004)

34 Au total Le tabac est la drogue la plus difficile à arrêter même avec une forte motivation (grossesse) Le tabac favorise la consommation de l alcool et des autres drogues L augmentation du tabagisme des ado13scents est inquiétant DIU Lyon 2006

35 LES CONSEQUENCES Tabagisme et fécondité Tabagisme et déroulement de la grossesse Tabagisme et accouchement Effet du tabagisme sur le fœtus.

36 TABAGISME ET FECONDITE masculine Répercussions du tabagisme sur la qualité du sperme Sur les paramètres spermiologiques Diminution de la numération : altération de la spermatogenèse Diminution de la mobilité : inhibition du mouvement ciliaire Altération de la vitalité : majoration de la nécrospermie Altération de la morphologie : microcéphalie

37 TABAGISME ET FECONDITE Féminine Normalement : 8 femmes sur 10 conçoivent dans l année, 9 sur 10 dans les 18 mois. Diminution de 15% de la fertilité chez la femme fumeuse. (GEFCO) Doublement du pourcentage de couples sans enfants chez les fumeuses de plus de 20 cigarettes. (Oxford planning association)

38 Etude française (Gefco) % Cycles Fumeuses Non fumeuses 1887 couples de Mouzon J, Spira A, Schwartz D. Int J Epidemiol 1988,17:

39 Tabac et fécondation in vitro Risque d échec Tabagisme Grossesse Naissance vivante Non fumeurs 1,00 1,00 Couple fumeur 2,41 (1,07-5,45) 3,76 (1,40-10,0) Femme fumeuse 2,71 (1,37-5,35) 2,51 (1,11-5,67) N=221. Klonoff-Cohen H., Natarajan L., Marrs R., Yee B. Human Reprod 2001,16 :

40 TABAGISME ET FECONDITE Féminine Autres conséquenes Augmentation des cycles courts / irréguliers Diminution de 2 ans de l âge à la ménopause Augmentation des ménopauses précoces D autant plus que consommation de tabac longue et importante Multipliée par 3 pour 1 paquet / jour, 20 ans ± réversible Willett W, Stampfer MJ & Bain C et al. Cigarette smoking, relative weight, and menopause. Am J Epidemiol 1983,117: 651-8

41 Au total Diminution de la fertilité (naturelle et PMA) Lien de causalité probable Relation dose-effet, durée-effet Mécanismes biologiques sous-jacents Réversibilité à l arrêt (±) Deux points importants Effet de l exposition in utero Effet paternel et maternel

42 TABAGISME ET DEROULEMENT DE LA GROSSESSE Grossesse extra-utérine Prématurité Retard de croissance extra-utérine Hématome rétro placentaire Placenta praevia Mort in utero.

43 Tabac et G.E.U. Pourcentage de fumeuses 70 Répartition des fumeuses dans les populations témoins et GEU Groupe témoin Groupe GEU Who Chow Coste Phillips Job-Spira Handler StergachisKalandidi Parazzini Saraiya Bouyer

44 Tabac et G.E.U. Risque normal : 15,8 pour Homogénéité des enquêtes: relation entre tabagisme et risque de GEU. Tabac = facteur de risque majeur de GEU (35%) Existence d une relation dose-effet entre la quantité de tabac et le risque de GEU. Etudes expérimentales animales en faveur d un effet direct du tabac sur les trompes.

45 Tabac et prématurité A membranes intactes Avec rupture prématurée

46 PREMATURITE A MEMBRANES INTACTES OR 95 % cl Non fumeur Arrêt avant conception 1,1 0,7-1,5 Arrêt trimestre 1 1,5 0,9-2,6 Pas d arrêt 2,1 1,4-3,1 Fumeur épisodique 1,8 1,4-2.6 Nb cigarettes / jour 0 1, ,9 1,3-2, ,9 1,3-2,9 20 1,9 1,3-2.8 Am.J.Epidemiol. 1992

47 Rupture prématurée des membrannes OR Arrêt avant conception 1,4 Arrêt trimestre 1 1,6 Pas d arrêt 2,2 Fumeur occasionnel 1,6 Nbre cigarettes /jour 1-9 1, ,5 20 1,7

48 Physiopathologie Des auteurs différents trouvent des résultats similaires. Une physiopathologie complexe qui fait intervenir : monoxyde de carbone = hypoxie Nicotine (en shoots) = vasoconstriction = hypoxie activation des contractions utérines immunosuppression, infections cervico vaginales. DIU Lyon 20013G. Mathern

49 Retard de croissance intra-utérine Incidence du RCIU Premier trimestre : 8,5 % (taux habituel) Second trimestre : 8,5 % Troisième trimestre : 15,4 % Toute la grossesse : 17,7 % X 3 > 20 cigarettes/jour X 4.5 >30 cigarettes/jour (BILLAUD N, Research Pediatr 2001, 8, )

50 Retard de croissance intra-utérine Déficit pondéral à la naissance Déficit moyen 200 grammes > 20 cigarettes/ jour : déficit de 450 grammes < 5 cigarettes / jour : déficit de 100 grammes Atteinte Poids Taille Diamètre thoracique Périmètre crânien RCIU harmonieux (Diminution plus importante des masses musculaires que du tissu adipeux sous cutané)

51 Thromboses sous-choriales

52 Hématome rétro-placentaire Quelques données physiopathologiques Une cigarette flux diastolique Artère Utérine à 15 mn Parallélisme cotininémie maternelle et résistance vasculaire Le placenta des fumeuses est un placenta hypoxique : - dépôts fibrinoïdes dans les artères déciduales - nécrose villeuse périphérique - infarctus placentaire

53 H.R.P. De façon générale, la prévalence des HRP est comprise entre 0,5 et 2,5 % des grossesses. Huit équipes ont trouvé une relation entre tabagisme et HRP 1,4 < R.R < 2,5

54 Placenta praevia De façon générale la prévalence du P.P = 3,3 à 9,9 naissances sept équipes trouvent les mêmes résultats : R.R = 2,3 risque dose dépendant pour Mandler (Am.J.Obstet.Gynecol.1994) le mécanisme est une hypertrophie placentaire compensatrice

55 Tabagisme et mort in utero RR à 1.6 Liée aux complications placentaires Liée au RCIU 7,5 % de morts in utero 11 % des morts fœtales tardives Complications placentaires (hématome, thrombose) Prématurité Cardiomyopathie? Mort subite in utero?

56 Tabagisme et foetus nouveaux-nés de mères fumeuses de mères victimes du tabagisme passif

57 Physiopathologie Nicotine en shoots: modifications cardiovasculaires maternelles & fœtales Prostaglandines, NO: Sont diminués dans le cordon de mère fumeuse. CO : il entraîne: Hypoxie fœtale Lésions de l intima vasculaire. Cadmium

58 Conséquences chez le nouveau-néné - Staturo-pondérales. - Vasculaires. - Pulmonaires - Risques de cancers. - Autres Risques

59 Risques de cancers Nombreux carcinogènes dans le tabac Effets retardés du Cadmium: Action délétère sur les processus de réparation des erreurs dans la réplication de la chaîne d ADN. Risques majorés de 10% de faire un cancer plus tard; (tumeurs cérébrales, cancer testiculaire, lymphopathies).

60 Tabac et tératogénèse 5% de l ensemble des anomalies congénitales ( Institut Européen des génomutations) Fentes labio-palatines, uropathies, malformations cardiaques,anomalies réductionnelles des membres, arthrogrypose Risque pour une consommation maternelle de plus de 20 cigarettes par jour

61 Tabagisme et développement cérébral Effets sur les grands systèmes de neurotransmetteurs Dopaminergiques, Sérotoninergiques, Noradrénergiques: Effets sur le développement de structures clés : Différentes régions du cortex préfrontal Structures limbiques (hippocampe) Striatum ventral

62 TABAGISME ET ACCOUCHEMENT SUR LES MODES D ACCOUCHEMENT : L HYPOXIE ET L ACIDOSE PER-PARTUM. Catécholamines réduisent la perfusion utérine L augmentation de la carboxyhémoglobine fœtale a un effet d hypoxie tissulaire On peut noter que la demi-vie de la nicotine et des catécholamines est courte contrairement à la carboxyhémoglobine Longo, LD 1977

63 L hypoxie nicotine Relargage de catécholamines Vasoconstriction et diminution des échanges materno foetaux CO Fixation sur l hémoglobine fœtale avec une affinité supérieure à celle de l oxygène Diminution de la saturation de l hémoglobine en oxygène Hypoxie foetale

64 Rythme cardiaque foetal les tracés non réactifs peuvent passer à nouveau réactifs inhalation maternelle: augmentation du RCF et des mouvements Barrett JM 1981 aspect aréactif des RCF : somnolence Phelan JP 1980

65 Effets bénéfiques du tabagisme Pré-éclampsies. Diminution du taux de césariennes (faible poids de naissance). L inhalation méconiale.

66 Evaluation clinique Prévenir les complications liées à l hypoxie et au RCIU : - Hypoglycémie - Polyglobulie. Risque de thrombose. Thrombopénie et majoration de l ictère Evaluer le retentissement cardiovasculaire, fréquence cardiaque, mesure de pression artérielle Dépister les difficultés respiratoires.

67 Prise en charge du nouveau-néné Grille d évaluation de la douleur Eviter les nuisances sonores, lumineuses Favoriser au maximum le contact mère-enfant (Cocooning) Traitements sédatifs, médicamenteux rarement nécessaires

68 Prise en charge du nouveau-néné Surveillance perte de poids Augmenter les besoins hydriques de 10 % à 15 % environ Recommander l allaitement

69 Prise en charge du nouveau-néné Tabagisme passif Tabagisme paternel Proposer une consultation spécialisée de tabacologie Revoir l enfant rapidement en consultation Liaison avec le Pédiatre, Médecin Traitant et service de la PMI Rappeler les mesures habituelles de prévention, de couchage, de température ambiante.

70 PRISE EN CHARGE de la mère Les marqueurs Le conseil minimal Prise en charge psychologique et comportementale Phamacopée

71 Les idées reçues Les substituts nicotiniques (SN) sont contre-indiqués chez la femme enceinte. Il vaut mieux fumer quelques cigarettes que d être stressée. Il ne faut pas fumer sous SN. Seuls les SN faiblement dosés sont autorisés chez le femme enceinte.

72 SEVRAGE TABAGIQUE DE LA FEMME ENCEINTE C est une urgence thérapeutique La proposition d aide doit être faite le plus tôt possible (dès le diagnostic de grossesse, dès la connaissance d un projet d enfant). La prise en charge du sevrage tabagique Elle doit s appuyer sur le travail d amont conseil et proposition d aide lors du suivi gynécologique et lors de la consultation de contraception explication sur les enjeux du tabagisme, les bénéfices de l arrêt et ses modalités.

73 Le conseil minimal «Fumez-vous?» «Avez vous déjà tenté de vous arrêter?» «Prenez cette brochure et nous en reparlerons» Résultats : 2% à 5% d arrêts en moyenne. «Mieux vaut faire peu que ne rien faire du tout»

74 Prise en charge psychologique La prise en charge la plus précoce Non pharmacologique Soit : Dans un centre spécialisé en TCC Dans le cadre du suivi de la grossesse

75 Prise en charge psychologique A la maternité Signalétique Affichage Posters Documentation Brochures ciblées Test de FAGESTRÖM

76 Prise en charge psychologique Lors des séances de préparation à l accouchement : Techniques de relaxation / gestion du stress Entretien motivationnel (sage-femme formée)

77 Problèmes rencontrés La prise de poids Le syndrôme dépressif L échec : La réduction du risque

78 L enfant est né Reprise du tabagisme Allaitement Les risques pour ne nouveau-né : Tabagisme passif Mort subite du nourrisson Effets à long terme.

79 La reprise du tabagisme Syndrômes dépressifs (plus fréquents chez les fumeuses), prise de poids, environnement familial ou professionnel de tabagisme passif, arrêt du tabagisme envisagé uniquement pour protéger le bébé et non pas dans une démarche personnelle pérenne.

80 Allaitement et tabagisme Les concentrations en Nicotine : Rapport lait / sang = 2,9 ½ vie dans le lait et le plasma = 60 à 90mn Les timbres entraînent une Concentration dans le lait 2,5 fois inférieure à la cigarette. Les gommes et comprimés ont une ½ vie courte mais entraînent des taux moins réguliers et sont à prendre rigoureusement après la tétée

81 Allaitement et tabagisme Le tabagisme diminue : la motivation à allaiter La quantité de lait produite de 20% Et la durée de l allaitement.

82 Allaitement et tabagisme L allaitement diminue les conséquences respiratoires du tabagisme : étude norvégienne portant sur 3754 enfants Risque 1 allaitement long et mère non fumeuse Risque 2,2 allaitement court et mère fumeuse Risque 1,3 allaitement court et mère non fumeuse Risque 1,1 allaitement long et mère fumeuse

83 Allaitement et tabagisme Afin d encourager l allaitement Rappeler les bénéfices de l allaitement Sur le plan nutritionnel Sur le plan infectieux et allergique Et sur le plan affectif Donner à la jeune maman l envie d un arrêt complet À cause des effets du tabac pour le bébé Par et pour le contact avec l enfant A cause du risque de rechute Parce qu elle en est capable avec de l aide Pour elle même

84 Allaitement et tabagisme Pour les mamans qui ne peuvent s arrêter : Fumer le moins possible et après la tétée Hors de l appartement Privilégier les tétées nocturnes Ne pas faire dormir le bébé dans le lit des parents Privilégier un allaitement long

85 Les risques pour le nouveau-néné Tabagisme passif : Inflammation respiratoire chronique Prédisposition aux infections ORL (otites, rhinopharyngites). Augmentation morbidité avant 5 ans : Etude d une cohorte en 2001 ( < 18 mois) consultations ( x 1,26) hospitalisations ( x 1,18)

86 Les risques pour le nouveau-néné La mort subite du nourrisson : Pas de cause unique, mais une conjonction de facteurs : Facteurs prédisposants Facteurs de vulnérabilité Facteurs de stress externes

87 La M.S.N. NICOTINE et OXYDE DE CARBONE: par le biais de l hypoxie et d une nocivité directe : Zones de contrôle de la respiration riches en récepteurs cholinergiques nicotiniques Hypothèse d un trouble du contrôle respiratoire et/ou cardiovasculaire

88 La M.S.N. Risque de MSN X 2 à 3 (OMS 99) par rapport aux mères non fumeuses. risque plus marqué depuis les campagnes de couchage sur le dos. OR de 1,84 en pré campagne et de 4,11 en post campagne. Chong et al Acta Pediatr 2004 ; 93 : 471-8

89 La M.S.N. Tabagisme maternel après la naissance : Facteur indépendant : Exposition postnatale risque de MSN X 2 Facteur associé augmentant le risque si couchage du nourrisson dans le lit de sa mère fumeuse surtout si prise d alcool. L arrêt du tabac pendant la grossesse pourrait diminuer le taux actuel de MSN de 10 à 30%

90 Risques pour l adolescent et l adulte L état de santé de la mère pendant la grossesse peut retentir sur l état de santé de l enfant des années après la naissance: Risque de maladie CV de l adulte augmenté (Baker & Osmond 1986) confirmé par la suite et étendu à l HTA, l obésité et le diabète. Sources : I. Berlin (GEST 2012)

91 POURQUOI? Altération de l environnement in utero: Conséquence épigénétique: déméthylation de l ADN, modification d histone et donc de l expression de l ARN (L.K. Rogers, M. Velten. Life sciences 89 (2011) ) - Baker DJ.The fetal origins of coronary heart disease. Eur Heart J 1997;18:883 - Eriksson JG et al. Catch-up growth in childhood and death from coronary heart disease. BMJ 1999;318: Frankel T et al. Birth weight, body mass index in middle age, and incident coronary heart disease. Lancet 1996;348: DIU St Etienne 2013

92 Quelques mécanismes La déméthylation se fait in utero et est transmissible lors de la division cellulaire. Le poids de naissance bas (ou très élévé) est associé significativement à des parts d ADN déméthylées (Michels et al. PLoSOne 2011;6(9)e25254.) Le tabagisme induit une déméthylation de la région promoteur du gène MAO concentration de protéine MAO augmentée pendant au moins 10 ans (adultes) après l arrêt (Launay & al. Smoking induces long-lasting effects through a monoamine oxidase epigenetic regulation. PLoS ONE 2009, 4, e7959). Dans le sang du cordon: méthylation de l ADN codant pour insuline-like growth factor 2 (IGF-2): Mère fumeuse > mère non-fumeuse en particulier chez les garçons (Murphy et al. Gene, 2011, in press)

93 Rôle de la prématurité Etude Johnson et SHOENI : Environ 40 ans de suivi de 4802 familles =18230 individus Poids de naissance <2500g vs 2500g* Enfant <2500g vs frère/sœur >2500g* Asthme HTA Diabète AVC/maladie cardiaque ( ) ( ) ( ) ( ) 2.05 ( ) 1.43 ( ) 0.80 ( ) 7.21 ( ) Johnson & Schoeni: Early-Life Origins of Adult Disease: National Longitudinal Population-Based Study of the United States.Am J Public Health 2011;101:2317

94 Effets du tabagisme à long terme Récupération de l hypotrophie néonatale : récupération staturale déficiente obésité relative (troubles nutritionnels fœtaux précoces?) Risque de surpoids: x 2,5 à 5 ans étude POWER 2002

95 Effets du tabagisme à long terme Altérations endocriniennes : Altération fonction thyroïdienne (rôle thiocyanates) Anomalies gonadiques :examen médical d aptitude service militaire : 20 % concentration spermatozoïdes 25 % nombre hypotrophie testiculaire

96 Effets du tabagisme à long terme Risque de diabète Majoration diabète adulte jeune dans une étude d une cohorte de naissances. Dysrégulation métabolique secondaire à la malnutrition et la toxicité directe tabac.

97 Tabagisme pendant la grossesse: Risques de troubles psychiatriques Hypertonicité, excitation (Freid et al. 1987) Disformation faciale (Berlin et al. 2009) Adolescence: initiation aux cigarettes plus frequente (OR: 2.58, Porath & Fried 2005) 9-12 ans: relation inverse dose-dependante avec l intelligence globale (Fried et al. 1998); performances scolaires (Agrawal et 2010) Progression vers la dépendance nicotinique et le tabagisme régulier (Buka et al. 2003, Lieb et al. 2003, Roberts et al seulement chez les filles, Agrawal et 2010) Risque accru de : - comportement violent (Räsänen et al. 1999) - trouble de comportement antisocial (Maughan et al. 2004, Weissman et al. 1999) - développement de dépendance aux drogues dans l adolescence (Weissman et al. 1999) - Hyperactivité/déficit d attention (Agrawal et al. 2010)

98 PREVENTION Etat dentaire : Les parodontites : Infection à germes anaérobies et à Gram- : 4 fois plus de parodontites chez les fumeurs : Quantité de cigarettes consommées 9 cig/j: prévalence de 2,79 plus élevée 31 cig/j: prévalence de 5,88 Responsable de 18% des naissances prématurées (Etude sur 124 femmes Offenbacher et coll. 1996)

99 GINGIVITES PARODONTITES DIU Lyon 2006

100 Chez l adolescente Continuer d informer sur les avantages à ne pas fumer la manipulation des jeunes Appliquer la loi ( pour tous ). Les prix du tabac ( initiations ). Interdiction d achat de tabac < 16 ans??? Former les éducateurs et acteurs du domaine psychosocial. Former les professionnels de santé. Valoriser ( médias utilisés par les jeunes) l image de la jeune fille (et de la femme) libre, «nature», active, en forme(s), vivant ses différences... et sans tabac.

101 Le temps de la grossesse Prévention du tabagisme : Un objectif de santé publique légitime et à satisfaire au mieux. - Mais, une grossesse chez une femme fumeuse ne se résume pas à un utérus enfumé! - Le temps de la maternité : une période d extrême fragilité et de remaniements psychiques intenses. - La femme n est pas la seule en jeu : conjoint, entourage. - L enjeu capital du lien à l enfant imaginaire puis à l enfant réel Maternalité / Paternalité

102 Au total Réflexions et évolutions sociétales. Continuer d informer Valoriser une image de la femme Formation des professionnels de santé. La femme souffrante : tabagisme symptôme. Créer un «maillage» pluridisciplinaire de proximité

103 Sur le terrain Messages nouveaux, positifs et dynamiques. Diffusion salles attente médecins, maternités. Entretien sage-femme début de grossesse : identification des facteurs de risque et facteurs prédictifs ; informations ; orientation. Temps avec le conjoint. Toute Maternité devrait avoir un «plateau» de prévention et de prise en charge des conduites de dépendance : Equipes médicales formées, sage-femme, psychologue, kiné, assistante sociale. Suivi jusqu au post-partum> 6 mois Créer des «antennes de proximité» de prévention et de prise en charge des conduites de dépendance

104 Ce qu il faut faire Ne pas induire de culpabilité chez la mère Valoriser l intérêt de l arrêt de l intoxication pour éviter l exposition post natale de l enfant Mentionner les possibilités d aide au sevrage (substituts nicotiniques) même en cas d allaitement

105 CONFERENCE DE CONSENSUS Lille, 7 et 8 Octobre 2004

106 Au total Il n y a pas de tabagisme innocent chez la femme enceinte. Eviter la culpabilisation. Proposer un panel de prises en charge adaptées. Favoriser l accès aux traitements. Information la plus large sur les prises en charge. Travail incessant de prévention chez les adolescentes. Impliquer tous les professionnels.

107

108

Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET

Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005. Tabac et Grossesse M. COLLET Lundis de la Santé - Brest 12 Décembre 2005 Tabac et Grossesse M. COLLET Tabac et grossesse Problème majeur de santé publique 25 à 33 % des femmes fument pendant la grossesse Nombreuses conséquences obstétricales

Plus en détail

Maternité et activités sportives

Maternité et activités sportives Maternité et activités sportives L obstétricien est de plus en plus souvent interrogé sur les avantages et les risques de maintenir ou de débuter une APS ou de loisir pendant la grossesse. Transformations

Plus en détail

Pourtant, la preuve est faite, de manière scientifique, que le tabagisme passif comporte des risques réels pour la santé.

Pourtant, la preuve est faite, de manière scientifique, que le tabagisme passif comporte des risques réels pour la santé. Si plus des trois quarts des personnes se disent gênées par la fumée des autres, les risques liés au tabagisme passif restent largement sous-estimés : les non-fumeurs sont seulement 15 % à craindre, pour

Plus en détail

Conférence de Presse 11/09/2013. «Système de Surveillance de la Santé Périnatale au Luxembourg»

Conférence de Presse 11/09/2013. «Système de Surveillance de la Santé Périnatale au Luxembourg» Conférence de Presse 11/09/2013 «Système de Surveillance de la Santé Périnatale au Luxembourg» La Santé Périnatale au Luxembourg Etat des lieux Présentation de deux rapports : Surveillance de la Santé

Plus en détail

Un environnement sans fumée pour vos enfants. Comment y parvenir?

Un environnement sans fumée pour vos enfants. Comment y parvenir? Un environnement sans fumée pour vos enfants. Comment y parvenir? Renseignements sur la fumée secondaire et tertiaire Qu est-ce que la fumée secondaire? La fumée secondaire est une combinaison de fumée

Plus en détail

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours Grossesse et HTA J Potin Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours HTA et grossesse Pathologie fréquente : 2 à 5 % des grossesses (2 à 3 % des multipares, 4 à 8 % des primipares)

Plus en détail

Module 2. De la conception à la naissance

Module 2. De la conception à la naissance Module 2. De la conception à la naissance ITEM 17. Principales complications de la grossesse Diagnostics différentiels d une hémorragie génitale Hématurie Rectorragie Diagnostics différentiels de l HTA

Plus en détail

LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE

LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE Jean-Paul BLANC Diététicien-Nutritionniste Neuilly sur Seine www.cabinet-de-nutrition-et-dietetique.eu LA QUESTION DE LA PRISE DE POIDS CHEZ LE FUMEUR EN SEVRAGE TABAGIQUE Au cours de la dernière décennie

Plus en détail

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice HTA et grossesse Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice Définition HTA gravidique: Après 20 SA Systole> 140mmHg et/ou Diastole>90mmHg A 2 reprises séparées de plus de 6 heures Résolutive

Plus en détail

Contraception après 40 ans

Contraception après 40 ans Contraception après 40 ans Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme. Recommandations pour la pratique clinique Décembre 2004. ANAES/AFSSAPS Un vaste choix contraceptif Contraception

Plus en détail

STRATEGIES THERAPEUTIQUES D AIDE AU SEVRAGE TABAGIQUE Efficacité, efficience et prise en charge financière

STRATEGIES THERAPEUTIQUES D AIDE AU SEVRAGE TABAGIQUE Efficacité, efficience et prise en charge financière STRATEGIES THERAPEUTIQUES D AIDE AU SEVRAGE TABAGIQUE Efficacité, efficience et prise en charge financière Service évaluation économique et santé publique 2 avenue du Stade de France 93218 Saint-Denis

Plus en détail

Grossesse et tabagisme. Observatoire des perceptions et comportements de la femme enceinte face au tabac sur les forums internet

Grossesse et tabagisme. Observatoire des perceptions et comportements de la femme enceinte face au tabac sur les forums internet Observatoire des perceptions et comportements de la femme enceinte face au tabac sur les forums internet Grossesse et tabagisme Les points clés d une étude inédite Grossesse et tabagisme : un risque trop

Plus en détail

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux.

Les gencives et la santé générale. Qu est-ce qu une maladie des gencives? d autres types de problèmes de santé ou en causer de nouveaux. Les gencives et la santé générale Nous savons tous que la prévention est l une des clés du maintien de la santé générale. Nous faisons de l exercice et nous surveillons notre alimentation pour nous aider

Plus en détail

UNIVERSITÉ DE GENÈVE Antenne santé 4, rue De-Candolle www.unige.ch/unisansfumee. Arrêter, c est possible!

UNIVERSITÉ DE GENÈVE Antenne santé 4, rue De-Candolle www.unige.ch/unisansfumee. Arrêter, c est possible! UNIVERSITÉ DE GENÈVE Antenne santé 4, rue De-Candolle www.unige.ch/unisansfumee Arrêter, c est possible! Pour en finir avec la cigarette Un pari difficile L Université de Genève est déclarée territoire

Plus en détail

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer DOCUMENT D INFORMATION POUR LES PROFESSIONNELS Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer Septembre 2009 DÉFINITION ET OBJECTIF Dès lors qu ils expriment un projet de

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport

LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport LE SPORT POUR CHACUN! Docteur CASCUA Stéphane Médecin du sport LES FEMMES ET LE SPORT LES FEMMES ONT LE CŒUR MOINS SENSIBLE Moins de maladie cardiovasculaire protection hormonale sauf tabac + pilule LES

Plus en détail

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes Pr Jean Trédaniel Service de pneumologie et oncologie thoracique Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph Université Paris Descartes Sources Données

Plus en détail

Les jeunes non mariés

Les jeunes non mariés Les jeunes non mariés et les grossesses non désirées Introduction Il est important de veiller à ce que les jeunes non mariés disposent d informations et de services de contraception. Les grossesses non

Plus en détail

À compter de 2010 les codes du chapitre XVI ne doivent plus être employés au-delà de 2 ans. Créé le 1 er Mars 2011

À compter de 2010 les codes du chapitre XVI ne doivent plus être employés au-delà de 2 ans. Créé le 1 er Mars 2011 FASCICULE VI AFFECTIONS DU NOUVEAU-NÉ Emploi des codes du chapitre XVI Le chapitre XVI est celui de Certaines affections dont l origine se situe dans la période périnatale. La définition de la période

Plus en détail

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME Docteur Jean PERRIOT Dispensaire Emile Roux Clermont-Ferrand jean.perriot@cg63.fr DIU Tabacologie Clermont-Ferrand - 2015 NOTIONS GENERALES INTRODUCTION.

Plus en détail

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet Procédure qualité : «VIH et grossesse» Page 1 sur 6 CHU de Clermont-Ferrand Service de Gynécologie-obstétrique Pôle Gynécologie-Obstétrique biologie de la reproduction Procédure médicale Infection VIH

Plus en détail

La planification familiale

La planification familiale La planification familiale après l avortement spontané ou provoqué Introduction Les grossesses non désirées sont l une des principales raisons pour lesquelles les femmes choisissent d avorter. Beaucoup

Plus en détail

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale Atelier N 2 Consultation de patientes porteuses d une maladie générale Contre indica,ons à la grossesse Hypertension artérielle pulmonaire >30mmHg Maladie de Marfan (dilatation aortique>4 cm) Rétrécissement

Plus en détail

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre Fondation PremUp Mieux naître pour mieux vivre Une fondation de coopération scientifique initiée par les pouvoirs publics en 2007 6 membres fondateurs : L Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, l Inserm,

Plus en détail

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel LE GRAND LIVRE Du diabète Vivre avec le diabète à tout âge Traiter et surveiller la maladie Prévenir les complications, 2012 ISBN : 978-2-212-55509-7

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES 327 Allaitement maternel inefficace (00104) 327 Allaitement maternel interrompu (00105) 328 Motivation à améliorer l allaitement maternel (00106) 329 Tension dans l exercice

Plus en détail

Femmes enceintes ayant une complication au cours de leur grossesse : transferts en urgence entre les établissements de santé

Femmes enceintes ayant une complication au cours de leur grossesse : transferts en urgence entre les établissements de santé RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE Femmes enceintes ayant une complication au cours de leur grossesse : transferts en urgence entre Méthode «Recommandations pour la pratique clinique» RECOMMANDATIONS Novembre

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre insuffisance cardiaque Vivre avec une insuffisance cardiaque Décembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant

Plus en détail

Je vais être maman. et je fume encore!? J ai décidé d arrêter de fumer. Pour ma santé et pour celle de mon enfant.

Je vais être maman. et je fume encore!? J ai décidé d arrêter de fumer. Pour ma santé et pour celle de mon enfant. Je vais être maman et je fume encore!? J ai décidé d arrêter de fumer. Pour ma santé et pour celle de mon enfant. Ligue suisse contre le cancer, Ligue pulmonaire suisse, Association suisse pour la prévention

Plus en détail

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003 Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19 Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire 2002-2003 Plans et objectifs Pendant la grossesse Troubles mineurs, dépressions

Plus en détail

Vous voulez. vous libérer. du tabac? Parlez-en avec un membre de notre équipe dentaire.

Vous voulez. vous libérer. du tabac? Parlez-en avec un membre de notre équipe dentaire. Vous voulez vous libérer du tabac? Parlez-en avec un membre de notre équipe dentaire. Bénéfices de l abandon du tabac pour la santé buccodentaire Les effets néfastes du tabagisme sur la santé buccodentaire

Plus en détail

Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2

Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2 Objectifs : Principales complications de la grossesse Hypertension artérielle gravidique Item 17 - Module 2 Diagnostiquer et connaître les principes de prévention et de prise en charge de l hypertension

Plus en détail

Les drogues POUR EN SAVOIR PLUS. 1. L avis du psychologue. 2. Les risques et leur prévention. Quelques chiffres

Les drogues POUR EN SAVOIR PLUS. 1. L avis du psychologue. 2. Les risques et leur prévention. Quelques chiffres Les drogues POUR EN SAVOIR PLUS 1. L avis du psychologue La consommation de drogues, qu elles soient licites (alcool, tabac) ou illicites (cannabis, crack, etc.), fait partie des conduites à risques fréquemment

Plus en détail

Le cœur et les artères des femmes sont en danger

Le cœur et les artères des femmes sont en danger Le cœur et les artères des femmes sont en danger Dossier de presse Contact Luc-Michel Gorre Association de Cardiologie Nord Pas de Calais Coordination et Communication 03 20 21 07 58 06 16 48 13 35 luc-michel.gorre@orange.fr

Plus en détail

PREPARATION A LA PARENTALITE RYTHMES ET BESOINS DU NOUVEAU-NE. «Un bébé a besoin de tendresse, de chaleur, de contact et de lait»

PREPARATION A LA PARENTALITE RYTHMES ET BESOINS DU NOUVEAU-NE. «Un bébé a besoin de tendresse, de chaleur, de contact et de lait» Version 1- Nov. 2012 OBSTETRIQUE Fiche d information N 3 Page 1/8 Validation PREPARATION A LA PARENTALITE RYTHMES ET BESOINS DU NOUVEAU-NE Document 3-3 Condition «Un bébé a besoin de tendresse, de chaleur,

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière. 75 Pas de conflits d intérêts. Définitions Pré éclampsie Définitions

Plus en détail

Dr Bertrand Michy Département de Pneumologie CHU de Nancy 25 octobre 2013

Dr Bertrand Michy Département de Pneumologie CHU de Nancy 25 octobre 2013 Dr Bertrand Michy Département de Pneumologie CHU de Nancy 25 octobre 2013 Conflits d intérêts Aucun Introduction Constat : CB = Moins de motivation des pneumologues à obtenir le sevrage tabagique (versus

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Mais pourquoi je ne suis pas enceinte?

Mais pourquoi je ne suis pas enceinte? Mais pourquoi je ne suis pas? On a beau vouloir très fort un bébé, la nature ne nous obéit pas toujours au doigt et à l œil Ce qu il faut savoir pour être au top de sa fertilité et tomber plus facilement!...

Plus en détail

Indications de la césarienne programmée à terme

Indications de la césarienne programmée à terme Indications de la césarienne programmée à terme Janvier 2012 Quelles sont les indications de la césarienne programmée? Utérus cicatriciel Transmissions mère-enfant d infections maternelles Grossesse gémellaire

Plus en détail

Biométrie foetale. Comité éditorial pédagogique de l'uvmaf. Date de création du document 01/071011. - Support de Cours (Version PDF) -

Biométrie foetale. Comité éditorial pédagogique de l'uvmaf. Date de création du document 01/071011. - Support de Cours (Version PDF) - Biométrie foetale Comité éditorial pédagogique de l'uvmaf Date de création du document 01/071011 Table des matières I Techniques de biométrie...3 I.1 Mesure de la longueur cranio-caudale...3 I.2 Mesure

Plus en détail

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA)

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA) Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA) Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? La fibrillation auriculaire (FA) est le trouble du rythme le plus répandu. Certains signaux du cœur deviennent

Plus en détail

Protégeons-nous ensemble!

Protégeons-nous ensemble! Grippe saisonnière. Protégeons-nous ensemble! Informations importantes pour vous et votre famille. www.sevaccinercontrelagrippe.ch www.ofsp.admin.ch B C Qu est-ce que la grippe saisonnière et quels en

Plus en détail

Les effets nocifs du bruit sur l'homme

Les effets nocifs du bruit sur l'homme La santé n'est pas seulement l'absence de maladie mais un état de complet bien être physique, mental et social (OMS) Le bruit est un ensemble confus de sons non désirés (Littré) ou un ensemble de sons

Plus en détail

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions.

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions. Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions. Exemple d une étude prospective sur la place d un test de détection rapide du SGB. HONORAT Raphaële 1, ASSOULINE Corinne 1,

Plus en détail

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Pathologie VIH Service maladies infectieuses Archet 1 Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Les traitements antirétroviraux Sont classés en 5 familles selon leur mode

Plus en détail

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis? Nathalie QUILES TSIMARATOS Service de Dermatologie Hôpital Saint Joseph Marseille Ce que nous savons Le psoriasis Affection dermatologique très fréquente,

Plus en détail

Une sage-femme vous accompagne...

Une sage-femme vous accompagne... Département Mère/ Enfant Chef du département: Dr Thomas D. Centre hospitalier Etterbeek-Ixelles Rue Jean Paquot, 63 1050 Ixelles 02/641 41 11 Une sage-femme vous accompagne... Un film sur la maternité

Plus en détail

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

QUI PEUT CONTRACTER LA FA? MODULE 1 : COMPRENDRE LA FIBRILLATION AURICULAIRE 16 QUI PEUT CONTRACTER LA FA? La FA est plus fréquente chez les personnes âgées. Par contre, la FA dite «isolée» (c.-à-d. sans qu il y ait de maladie du

Plus en détail

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6 Des soins après avortement : Amis des Jeunes Cartes à conseils 1-6 SAA: Avant l intervention Accueillir cordialement la cliente et la mettre à l aise Garantir la confidentialité et l intimité Prendre les

Plus en détail

F us u ses c ouc u he h s s po p nt n a t né n es J. L J. an sac CHU H T ou

F us u ses c ouc u he h s s po p nt n a t né n es J. L J. an sac CHU H T ou Fausses couches spontanées J Lansac CHU Tours Définition Avortement : expulsion produit de conception avant 22SA ou enfant

Plus en détail

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Prise en charge de l embolie pulmonaire Prise en charge de l embolie pulmonaire Dr Serge Motte Liège 06.12.14 - Laack TA et Goyal DG, Emerg Med Clin N Am 2004; 961-983 2 PLAN Diagnostic Prise en charge: Phase aiguë: analyse de gravité Choix

Plus en détail

La cigarette électronique permet-elle de sortir la société du tabac?

La cigarette électronique permet-elle de sortir la société du tabac? La cigarette électronique permet-elle de sortir la société du tabac? Dubois G, Goullé JP, Costentin J Au nom de la Commission VI (Addictions) Académie Nationale de Médecine Introduction Le tabac tue un

Plus en détail

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011 LE JEU EXCESSIF Dr Christine Davidson M.Philippe Maso Décembre 2011 Qu est-ce qu un Joueur Occasionnel? Joue pour le plaisir Accepte de perdre l argent misé. Ne retourne pas pour se refaire. Joue selon

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC SOMMAIRE UN QUIZ POUR FAIRE UN POINT SUR MES CONNAISSANCES Un quiz pour faire un point sur mes connaissances 3 Vrai Faux Qu est-ce que l on

Plus en détail

EXEMPLE DE LETTRE DE PLAINTE

EXEMPLE DE LETTRE DE PLAINTE EXEMPLE DE LETTRE DE PLAINTE Une demande au syndicat de copropriété pour entreprendre les démarches nécessaires afin de réduire ou d'éliminer le problème d'infiltration de fumée de tabac secondaire. Cette

Plus en détail

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire»

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire» MC Iliou, R Brion, C Monpère, B Pavy, B Vergès-Patois, G Bosser, F Claudot Au nom du bureau du GERS Un programme de réadaptation

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

SITES DE LUTTE CONTRE LE TABAGISME

SITES DE LUTTE CONTRE LE TABAGISME I. Tabac-info-service.fr SITES DE LUTTE CONTRE LE TABAGISME I. TABAC-INFO-SERVICE.FR http://www.tabac-info-service.fr/ Site du Ministère de la Santé et de l Inpes (Institut national de prévention et d

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif) Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif) Contenu de la formation PSE1 LE SECOURISTE : 1 h 30 Indiquer le rôle et les responsabilités d un secouriste. Indiquer les connaissances

Plus en détail

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement DIU HTA François Gueyffier Service de pharmacologie clinique UMR CNRS 5558 CIC 201, LYON francois.gueyffier@chu-lyon.fr

Plus en détail

PLAN D ACTION 2012 2016 POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE

PLAN D ACTION 2012 2016 POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE Royaume du Maroc Ministère de la Santé PLAN D ACTION 2012 2016 POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE Fin du Compte à rebours 2015 Avec l appui de Contexte En souscrivant aux

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Docteur José LABARERE

Docteur José LABARERE UE7 - Santé Société Humanité Risques sanitaires Chapitre 3 : Epidémiologie étiologique Docteur José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte Psoriasis et travail dans le BTP Pr E. Delaporte 30 Mai 2013 Janvier 2013 : File active de 335 malades traités (293) ou ayant été traités (42) par immunosupp./ modulateurs (MTX CyA biomédicaments) 214

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

Pourquoi une femme-enceinte présente un certain nombre de douleurs inconnues jusqu'à lors?

Pourquoi une femme-enceinte présente un certain nombre de douleurs inconnues jusqu'à lors? Pourquoi une femme-enceinte présente un certain nombre de douleurs inconnues jusqu'à lors? elle va pour cela créer des éléments chargées de transmettre un message à son corps (les hormones) : la «relaxine»

Plus en détail

Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse

Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse Évolution des pratiques vaccinales : 3. vaccination après la grossesse Professeur Emmanuel Grimprel Service de Pédiatrie Générale, Hôpital Trousseau, Paris Université Pierre et Marie Curie, Paris Déclaration

Plus en détail

Intoxications au Monoxyde de Carbone (CO)

Intoxications au Monoxyde de Carbone (CO) Intoxications au Monoxyde de Carbone (CO) K. Elhajjaoui, N. Rhalem, I. Semlali, R. Soulaymani Bencheikh 1. Introduction : L intoxication au monoxyde de carbone (CO) occupe la première place dans les pays

Plus en détail

313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013

313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013 313-40013-B MIS À JOUR EN MARS 2013 SOMMAIRE 1 - La vaccination, comment ça marche? 3, 4 et 5 2 - Les vaccins détériorent-ils LA protection naturelle contre les maladies? 6 3 - Avec autant de vaccins,

Plus en détail

Ma vie Mon plan. Cette brochure appartient à :

Ma vie Mon plan. Cette brochure appartient à : Ma vie Mon plan Cette brochure est pour les adolescents(es). Elle t aidera à penser à la façon dont tes décisions actuelles peuvent t aider à mener une vie saine et heureuse, aujourd hui et demain. Cette

Plus en détail

«Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.»

«Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.» «Boire un verre de vin par jour augmente la longévité.» Boire peu pour boire longtemps. Marcel Aymé Le vin est dans notre pays synonyme de plaisir (gastronomique) ou de déchéance (alcoolique). Le débat

Plus en détail

Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline

Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline Tableau récapitulatif : composition nutritionnelle de la spiruline (Valeur énergétique : 38 kcal/10 g) Composition nutritionnelle Composition pour 10 g Rôle Protéines (végétales) 55 à 70 % Construction

Plus en détail

phase de destruction et d'élimination de débris

phase de destruction et d'élimination de débris LE POST PARTUM I ) Définition : c'est une période de 6 semaines allant de l'accouchement jusqu'au retour de couches (= règles). Pendant ce temps il est nécessaire d'effectuer une surveillance médicale

Plus en détail

ENQUÊTE AUPRÈS DES UTILISATEURS DU SITE : «STOP-TABAC.CH» Anne-Françoise WORRETH / Année 2009-2010 / Faculté de médecine Lyon 1

ENQUÊTE AUPRÈS DES UTILISATEURS DU SITE : «STOP-TABAC.CH» Anne-Françoise WORRETH / Année 2009-2010 / Faculté de médecine Lyon 1 DIU de Tabacologie et d aide au sevrage tabagique SITES INTERNET ET SEVRAGE TABAGIQUE ENQUÊTE AUPRÈS DES UTILISATEURS DU SITE : «STOP-TABAC.CH» Anne-Françoise WORRETH / Année 2009-2010 / Faculté de médecine

Plus en détail

L agénésie isolée du corps calleux

L agénésie isolée du corps calleux L agénésie isolée du corps calleux Agénésie calleuse Dysgénésie du corps calleux La maladie Le diagnostic Les aspects génétiques Le traitement, la prise en charge, la prévention Vivre avec En savoir plus

Plus en détail

Les avantages du programme complémentaire santé Meuhedet Adif

Les avantages du programme complémentaire santé Meuhedet Adif Les avantages du programme complémentaire santé Meuhedet Adif Chers adhérents, C est avec le souci de procurer un mieux-être à ses adhérents que Meuhedet a mis au point son programme complémentaire santé

Plus en détail

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent

Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE Diabète de type 1 de l enfant et de l adolescent Juillet 2007 Juillet 2007 1 Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication

Plus en détail

Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche

Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche Rougeole, Oreillons Rubéole et Coqueluche Comment protéger vos enfants? La seule protection efficace : la vaccination R.O.R COQUELUCHE ANNUAIRE Livret élaboré en partenariat avec : Conseil Général du Loir-et-Cher

Plus en détail

Comment la proposer et la réaliser?

Comment la proposer et la réaliser? RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Comment la proposer et la réaliser? Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à aider les professionnels de santé dans la mise en œuvre d un programme

Plus en détail

Hématome rétro-placentaire ( HRP )

Hématome rétro-placentaire ( HRP ) Hématome rétro-placentaire ( HRP ) L hématome rétroplacentaire (HRP) ou abruptio placentae correspond au décollement prématuré d un placenta normalement inséré (DPPNI). La lésion anatomique est formée

Plus en détail

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014. Psoriasis. Rapport du Secrétariat SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars 2014 Psoriasis Rapport du Secrétariat 1. Le Conseil exécutif, à sa cent trente-troisième session,

Plus en détail

PRÉVENTION EN FAVEUR DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT

PRÉVENTION EN FAVEUR DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT Guide Pratique Protection de l enfance PRÉVENTION EN FAVEUR DE L ENFANT ET DE L ADOLESCENT grandir parents respecter prévenir devoirs écouter mieux-être protéger PRÉVENTION EN FAVEUR DE L ENFANT ET DE

Plus en détail

La déchirure. Les risques. Troubles périnéaux du post-partum. La déchirure

La déchirure. Les risques. Troubles périnéaux du post-partum. La déchirure Troubles périnéaux du post-partum La déchirure T. Linet La déchirure Les risques Entre 2 et 6 % de périnée complet mais TRES sous diagnostiqué car ± rupture du sphincter interne sur périnée semblant intact

Plus en détail

Estimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 ans

Estimations 2014 des consommations de produits psychoactifs à 17 ans Estimations des consommations de produits psychoactifs à 17 ans Stanislas Spilka, Olivier Le Nézet et François Beck Note 2015-02 du 21 avril 2015 L enquête ESCAPAD Cette note présente les premières exploitations

Plus en détail

VIVRE EN BONNE SANTÉ TOUT AU LONG DE LA VIE

VIVRE EN BONNE SANTÉ TOUT AU LONG DE LA VIE by Du global au local : 2015-2030 - 2050 3 VIVRE EN BONNE SANTÉ TOUT AU LONG DE LA VIE En 1970, le slogan de l OMS était La santé pour tous en l an 2000. Les évolutions récentes laissent planer un doute

Plus en détail

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. 1. Qu est-ce que le diabète? L APS ET LE DIABETE Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie. Cette hyperglycémie est avérée si à 2 reprises

Plus en détail

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS Dr Mourot cardiologue Hôpital d Auxerre le 31 mars 2012 PLAN DE LA PRESENTATION ASSOCIATION

Plus en détail

La santé bucco-dentaire au cabinet OMS. Problèmes majeurs. Santé bucco-dentaire et santé générale. Santé. Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire

La santé bucco-dentaire au cabinet OMS. Problèmes majeurs. Santé bucco-dentaire et santé générale. Santé. Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire La santé bucco-dentaire au cabinet Santé OMS Déterminants sociaux et santé bucco-dentaire Colloque MPr 14 septembre 2011 Dr J-P Carrel Division de stomatologie, chirurgie orale et radiologie dento-maxillo-faciale

Plus en détail

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours Septembre 2011 Pourquoi repérer l excès de poids? Que faire chez les sujets ayant un âge physiologique avancé? Quand diagnostiquer

Plus en détail

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé À chacun son stade! Votre profil est unique, votre réponse à l exercice physique

Plus en détail

Tuméfaction douloureuse

Tuméfaction douloureuse Santé bucco-dentaire Médecin de 1 er recours et problèmes dentaires fréquents Dre May SALMAN, médecin dentiste HUG Dr Jean-Pierre RIEDER, médecin interniste HUG Plan de présentation Santé bucco-dentaire

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

FAVORISER L ALLAITEMENT MATERNEL Processus - Évaluation

FAVORISER L ALLAITEMENT MATERNEL Processus - Évaluation FAVORISER L ALLAITEMENT MATERNEL Processus - Évaluation Juin 2006 SOMMAIRE I. PROMOTION DE L ALLAITEMENT MATERNEL...3 II. PROCESSUS DE SOUTIEN DE L ALLAITEMENT...4 II.1. Description...4 II.2. Phase 1 d

Plus en détail