Importance de la brivudine dans le traitement antiviral du zona: Moyens actuels de combattre le virus et les complications du zona

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Corentin Marchand
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1 Prof. Dr. med. Sawko Wassilew Deutschland Importance de la brivudine dans le traitement antiviral du zona: Moyens actuels de combattre le virus et les complications du zona Keywords: Herpes zoster, zoster, zona, groupe d'étude zoster, directives, complications, aciclovir, valaciclovir, famciclovir, brivudine Take Home Messages Un traitement antiviral systémique devrait être instauré le plus tôt possible. Il s'impose chez tout patient atteint de zona âgé de plus de 50 ans, lors de symptômes cutanés dans la région de la nuque/de la tête, lors des formes sévères avec évolution multisegmentale ou généralisée ou en cas de défenses immunitaires affaiblies. Le traitement antiviral systémique devrait être instauré sans délai, si possible en l'espace de 48 à 72 heures. L'administration une fois par jour de brivudine est aussi efficace que l'administration trois fois par jour de famciclovir et significativement plus efficace que 5 x 800 mg d'aciclovir par jour. Un traitement analgésique devrait être prescrit parallèlement au traitement antiviral, afin d'éviter au mieux l'apparition d'une «mémoire de la douleur». Les patients plus jeunes sans traitement antiviral doivent être surveillés. Lors d'une aggravation de la sévérité, ils devraient bénéficier rapidement d'un traitement antiviral. Les patients souffrant de douleurs devraient être traités selon un schéma progressif (p. ex. OMS), visant l'absence de douleurs. Le traitement du zona est influencé par de nouvelles découvertes, de nouvelles études et les nouvelles directives de la Société allemande de dermatologie (Deutsche Dermatologie-Gesellschaft (DDG) ( 1), (2), (3). Le professeur Dr méd. S. W. Wassilew, l'auteur et le co-auteur de ces nouvelles publications, répond aux questions sur le traitement actuel du zona. Quels sont actuellement les objectifs thérapeutiques lors de zona et dans quels cas un traitement antiviral s'impose-t-il? Fig. 1: Principaux objectifs thérapeutiques chez les patients atteints de zona Les directives actuelles sur le zona recommandent le dépistage précoce et un traitement rapide afin d'éviter la dissémination et les complications post-zostériennes (fig. 1). Chez les patients de plus de 50 ans, un traitement antiviral systémique devrait être instauré rapidement. Le traitement antiviral est également vivement recommandé chez les patients plus jeunes lors d'évolution sévère ou de faiblesse immunitaire, ou lors de zona dans la région de la tête, la nuque ou les yeux ( 3). - Raccourcir de la réplication virale - Eviter la dissémination de lésions cutanées; soulager les douleurs aiguës - Eviter les complications ophtalmologiques et &nbspneurologiques - Eviter les douleurs chroniques (névralgies post-zostériennes) just-medical! 1

groupe d'étude zoster, directives, complications, aciclovir, valaciclovir, famciclovir, brivudine Take Home Messages Un traitement antiviral systémique devrait être instauré le plus tôt possible.

2 Quoi de neuf dans le traitement antiviral? L'efficacité du traitement antiviral systématique s'est améliorée ces dernières années. Lorsqu'il est instauré à temps, le traitement antiviral raccourcit le processus de guérison, aide à limiter les douleurs aiguës et permet d'éviter les complications. La brivudine, disponible en Allemagne depuis décembre 2000 et récemment introduite en Suisse, possède un pouvoir antiviral considérablement plus fort que l'aciclovir, le valaciclovir et le famciclovir et est en outre administrée selon une posologie plus simple (1x par jour). Après un traitement à la brivudine à la posologie quotidienne de 1x 125mg/durant 7 jours, les névralgies post-zostériennes étaient significativement plus faibles (p=0.006) qu'avec l'aciclovir 5x 800 mg par jour, également durant 7 jours. Avec une tolérance tout aussi bonne, le risque de névralgies post-zostériennes sous la brivudine est inférieur de 25% à celui sous l'aciclovir (1), (2). Comment un zona apparaît-il et comment évolue-t il? Plus de 90% de la population adulte a eu la varicelle durant l'enfance. A l'âge adulte, cette maladie infantile peut provoquer un zona, car les virus varicelle-zona (VZV), l'agent responsable de la varicelle, persistent dans les ganglions spinaux, où ils peuvent être activés à tout moment. Le zona se manifeste généralement sous la forme de douleurs aiguës, d'érythème et des cloques typiques. L'érythème apparaît unilatéralement et est limité à un, deux ou trois dermatomes («ceinture» de zones de peau innervées de manière sensible ; le terme «zona» signifie «ceinture» en grec). En l'espace de quelques heures, l'érythème et les papules se transforment en cloques groupées, qui réapparaissent durant un à cinq jours, ce qui est considéré comme un signe de réplication virale continue. Ensuite, les cloques se dessèchent en passant par plusieurs stades. Un zona guérit normalement en l'espace de deux à quatre semaines. Dans quels cas un traitement virostatique est-il indiqué? Fig. 2: Indications imposant un traitement virostatique du zona. Un zona ne doit pas obligatoirement être traité par un virostatique. La décision d'instaurer ou non un traitement dépend de l'âge et de l'état de santé du patient ainsi que de la localisation et du degré de gravité de l'infection (fig. 2). Dans les cas où un traitement est obligatoire, un traitement virostatique précoce prévient l'apparition des complications, la prévention de la névralgie post-zostérienne revêtant une importance particulière dans ce contexte. Comment les traitements antiviraux agissent-ils dans la phase aiguë? just-medical! 2

La brivudine, disponible en Allemagne depuis décembre 2000 et récemment introduite en Suisse, possède un pouvoir antiviral considérablement plus fort que l'aciclovir, le valaciclovir et le

3 Fig. 3: Les virustatiques inhibent la multiplication virale et stoppent l'apparition de cloques. La plupart des patients souffrent de douleurs aiguës modérées à fortes, qui durent normalement aussi longtemps que les altérations cutanées. Le traitement antiviral ne stoppe pas seulement la multiplication virale, mais exerce également un effet analgésique. Il ne peut toutefois pas empêcher totalement les douleurs. L'instauration sans délai d'un traitement analgésique intensif est recommandée, car elle permet d'empêcher l'apparition d'une «mémoire de la douleur» et prévient toute apparition de douleurs chroniques. L'administration d'un corticoïde en association avec le virostatique peut également contribuer à soulager de manière significative les douleurs aiguës du zona, mais ne permet pas de réduire l'apparition de névralgies post-zostériennes. L'interruption rapide de la multiplication virale permet-elle de prévenir les douleurs et les complications? Fig. 4: réduction de 25% des névralgies post-zost. Une grande partie des patients court le risque d'être atteint de névralgies post-zostériennes (NPZ). Ces douleurs chroniques associées au zona apparaissent surtout chez les patients de plus de 50 ans. Chez les patients non traités âgés, jusqu'à deux-tiers risquent d'en être atteints. L'intensité de ces douleurs chroniques dépend de l'intensité de la douleur aiguë qui a précédé et de l'âge du patient. Dans le cadre d'une étude de suivi chez des patients immunocompétents de plus de 50 ans, l'influence d'un traitement de sept jours à la brivudine (1 x 125 mg) ou à l'aciclovir (5x 800 mg/jour) a été comparée à l'incidence des douleurs post-zostériennes. (Fig. 4): Des douleurs post-zostériennes ont été rapportées par 32,7% des patients traités à la brivudine et par 43,5 %2 des patients sous l'aciclovir. Cette différence correspond à une réduction relative du risque de 25 % grâce à la brivudine par rapport au traitement à l'aciclovir. Il est important que le traitement virostatique soit instauré le plus vite possible (en l'espace des premières 72 heures) après l'apparition de principaux symptômes cutanés. just-medical! 3

Le traitement antiviral ne stoppe pas seulement la multiplication virale, mais exerce également un effet analgésique. Il ne peut toutefois pas empêcher totalement les douleurs.

4 just-medical! 4

5 Referenz 1) Wassilew S.W. et al.: Oral brivudin in comparison with acyclovir for improved therapy of herpes zoster in immunocompetent patients: results of a randomized, double-blind, multi-centered study. Antiviral Res Jun; 59 (1): ) Wassilew S.W. et al.: Short communication, Oral brivudin in comparison with acyclovir for herpes zoster: a survey study on postherpetic neuralgia, in: Antiviral Res Jun; 59 (1): ) Gross G. et al.: Herpes zoster guideline of the German Dermatology Society (DDG). J. Clin. Virol. 2003; 26 (3): just-medical! 5

double-blind, multi-centered study. Antiviral Res. 2003 Jun; 59 (1): 49-56. 2) Wassilew S.W. et al.

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