DÉCOUVREZ LES SECRETS DU MARAIS

Transcription

1 DÉCOUVREZ LES SECRETS DU MARAIS Éveil à la biodiversité et à l importance du marais de la rivière du Cap Rouge Guide d intégration Activités pour les jeunes de 6 à 12 ans La Maison Léon-Provancher, Québec 2009

2 Ce document a été réalisé grâce à la participation financière du «FONDS NATURE MADELEINE-AUCLAIR» et de la Fondation de la faune du Québec. Ce programme est la propriété intellectuelle de La Maison Léon-Provancher de Québec. Conception, recherche, rédaction et adaptation : Jean Bérubé Audrey Bouchard Geneviève Boucher Diane Gagnon Coralie Hudon Illustrations des plantes et des animaux : Pascal Tremblay La Maison Léon-Provancher 1435 rue Provancher Québec (Québec) G1Y 1R Téléphone : (418) Télécopieur : (418) Site : La Maison Léon-Provancher 2

3 INTRODUCTION Ce guide suggère quelques activités d intégration et du contenu notionnel afin de consolider les connaissances acquises lors de la visite au marais de la rivière du Cap Rouge et aider les jeunes à faire des liens entre celles-ci par le biais des arts. Il leur permet de parfaire le développement de plusieurs compétences. Les jeunes s interrogeront sur l importance des marais, sur la diversité des plantes et des animaux qui y sont observés, sur les dangers qui les menacent et sur les gestes qu ils peuvent poser dans leur vie de tous les jours afin de favoriser leur sauvegarde. Ces activités déclencheront un questionnement et proposeront des pistes de réponses, permettant ainsi de se familiariser avec la démarche expérimentale et l utilisation des technologies de l information et des communications (TIC). Certaines explications naissent spontanément et leur sont utiles pour comprendre l importance d un milieu comme le marais, sa diversité, sa fragilité et les gestes à poser chaque jour pour aider sa conservation. D autres semblent plus éloignées de leur vécu. Les activités réalisées lors de la visite avec l animateur étaient alors importantes afin d amener les jeunes à apprivoiser le milieu, à s approprier de nouvelles connaissances et à poursuivre leurs recherches. Ces ateliers ont permis l observation, la manipulation, l exploration et la découverte par une approche coopérative utilisant les arts et l activité physique. CADRE PÉDAGOGIQUE DU THÈME Pendant la visite le jeune a pu apprendre à... s initier à l importance des milieux humides pour la faune, la flore et l environnement; s éveiller à l importance et à la présence de l eau douce dans les habitats naturels; se sensibiliser à la biodiversité du milieu, en particulier la faune et la flore des battures; s éveiller aux caractéristiques des oiseaux, des poissons et des plantes pour les dessiner; constater l importance des arts pour l interprétation d un milieu naturel et l identification de ses éléments (faune, flore, relief, variations dans le temps, etc.) par différentes techniques (dessin à la mine de graphite, peinture à l aquarelle et photographie); observer la différence entre un vertébré et un «invertébré»; connaître certains groupes d «invertébrés» : crustacés, mollusques, insectes, annélides, etc.; observer et expliquer le phénomène des marées et leurs effets sur la flore et la faune; respecter les habitats naturels par des gestes concrets; comprendre les conséquences des actions qu il pose sur la qualité de l environnement; reconnaître les bienfaits de l activité physique en la pratiquant. La Maison Léon-Provancher 3

4 Tableau des compétences transversales Ordres Compétences Composantes COMPÉTENCES D'ORDRE INTELLECTUEL Compétence 1 Exploiter l'information. Compétence 2 Résoudre des problèmes. Compétence 3 Exercer son jugement critique. S'approprier l'information. Reconnaître diverses sources d'information. Tirer profit de l'information. Analyser les éléments de la situation. Imaginer des pistes de solution. Mettre à l'essai des pistes de solution. Adopter un fonctionnement souple. Évaluer sa démarche. Construire son opinion. Exprimer son jugement. Relativiser son jugement. Compétence 4 Mettre en œuvre sa pensée créatrice. S'imprégner des éléments d'une situation. Imaginer des façons de faire S'engager dans une réalisation. Adopter un fonctionnement souple. Compétence 5 Se donner des méthodes de travail efficaces. Analyser la tâche à accomplir. S'engager dans la démarche. Accomplir la tâche. Analyser sa démarche. COMPÉTENCES D'ORDRE MÉTHODOLOGIQUE Compétence 6 S'approprier les technologies de l'information Exploiter les technologies et de la communication. de l'information Utiliser les technologies de l'information et de la communication. et de la communication pour effectuer une tâche. Évaluer l'efficacité de l'utilisation de la technologie. COMPÉTENCES D'ORDRE PERSONNEL ET SOCIAL Compétence 7 Structurer son identité. S'ouvrir aux stimulations environnantes. Prendre conscience de sa place parmi les autres. Mettre à profit ses ressources personnelles. Interagir avec ouverture d'esprit Compétence 8 dans différents contextes. Coopérer. Contribuer au travail collectif. Tirer profit du travail en coopération. COMPÉTENCE Compétence 9 Établir l'intention de la communication. DE L'ORDRE DE Communiquer de façon Choisir le mode de communication. LA COMMUNICATION appropriée. Réaliser sa communication. Les activités vécues lors de la visite et les activités d intégration suggérées dans ce guide contribuent au développement de chacune de ces compétences et de leurs composantes respectives. La Maison Léon-Provancher 4

5 ACTIVITÉS D INTÉGRATION SUGGÉRÉES Nous vous proposons deux activités pour chacune des stations de découverte explorées lors de la visite au marais de la rivière du Cap Rouge. Il est possible de les adapter selon l âge des participants. La première est directement en lien avec l activité vécue au marais et permet d approfondir ou de consolider les apprentissages tandis que la seconde vise à faire des liens entre différents éléments présentés. Elle peut aussi inviter les jeunes à s interroger sur ce qu ils peuvent faire dans leur vie de tous les jours pour protéger ces habitats. Du contenu notionnel complète les activités et différents trucs pédagogiques sont suggérés pour aller plus loin ou réaliser de nouveaux projets. Pour certaines activités, une fiche à photocopier est présentée dans les pages annexes. La course aux arguments L activité a permis de découvrir à quoi sert le marais, son importance et la nécessité de le protéger. Un pot de sédimentation (retour sur l un des rôles du marais : la filtration) Préparation : Prévoir un pot transparent étanche pour chaque équipe, du sable, de la terre, de l argile, etc. Il est conseillé de débuter cette activité à l extérieur pour éviter les dégâts. Activité : Diviser le groupe en 6 équipes et leur distribuer le matériel. Faire choisir un produit à placer au fond du pot (sable, argile ou terre). Verser de l eau pour remplir le pot et bien fermer. Faire brasser le contenu du pot et faire observer la couleur de l eau. Demander aux jeunes d observer après quelques minutes puis après quelques heures (les particules les plus grosses tombent plus rapidement au fond, elles se sédimentent). Comparer les résultats obtenus selon les produits utilisés. Faire remarquer que le même phénomène se produit après une forte averse ou un orage dans les cours d eau, les lacs et les étangs. La Maison Léon-Provancher 5

6 Des milieux à protéger (invitation à l implication pour la protection de la diversité des milieux environnants) Préparation : Se procurer de vieilles cartes ou idéalement de vieilles photographies aériennes de votre région. Prévoir une carte ou une photographie récente pour comparer. Il est possible aussi d utiliser Google Earth pour repérer les milieux naturels les plus près de votre école. Activité : Inviter les jeunes à comparer le tracé, la grandeur et le nombre des milieux aquatiques ou boisés de votre localité au fil du temps. Expliquer que ces milieux étaient et sont encore détruits pour le développement du réseau routier, pour étendre les villes ou pour développer de nouvelles terres agricoles par leur remblayage et leur drainage. Demander aux jeunes de commenter l évolution des milieux naturels de votre localité au fil du temps (stable, plus, moins, complètement disparus) et de discuter des conséquences sur la biodiversité de votre milieu. Inviter les jeunes à faire une liste d arguments pour justifier la protection des milieux naturels encore présents dans votre milieu environnant. Contenu notionnel L'embouchure de la rivière et l anse du Cap Rouge est l un des seuls endroits de la région à abriter un marais à scirpes pratiquement intact. On reconnait cette plante à sa tige en forme de triangle lorsqu on la roule entre les doigts. On y retrouve aussi plusieurs plantes menacées ou qui peuvent l être. D autres, comme la vergerette de Provancher, sont maintenant disparues car elles poussaient à l endroit où passe maintenant la rue. La richesse de cette zone attire des oiseaux en migration : bernache du canada, oie des neiges, canard pilet, canard noir, et autres qui profitent du marais pour se nourrir. On peut aussi y observer le grand héron et des goélands. Plusieurs espèces de poisson, dont le doré jaune, le fondule, l anguille, l esturgeon et la barbotte sont observées. Une variété de mollusques, des sangsues et des crustacés comme les gammares et les écrevisses vivent toute l année dans le marais. La Maison Léon-Provancher 6

7 Voici les rôles du marais présentés lors de la visite : Abreuvoir : L eau du marais peut étancher la soif de plusieurs espèces animales. Alimentation : Le marais fournit une variété de plantes et de petits animaux dont d autres animaux peuvent se nourrir. Les larves d insectes sont mangées par la grenouille. Les rhizomes du scirpe d Amérique sont mangés par le canard colvert et la bernache du Canada. Les poissons sont mangés par le héron et le martin-pêcheur. Les insectes sont mangés par l hirondelle. Les sagittaires sont mangées par le rat musqué. Oxygénation : Le marais aère l eau grâce aux plantes qui fabriquent de l oxygène. Il permet la respiration des organismes aquatiques (larves d insectes, mollusques, crustacés, têtards, poissons, plantes et bactéries qui ont besoin de beaucoup d oxygène pour décomposer la matière organique des végétaux et des animaux morts). Reproduction : Le marais est un lieu privilégié pour la reproduction de plusieurs espèces animales. Des insectes, poissons, amphibiens, reptiles et oiseaux viennent y déposer leurs œufs. Des mammifères viennent y donner naissance. Une grande variété d animaux naît dans le marais. Le marais, c est une grande pouponnière naturelle. Repos : Le marais offre une halte à plusieurs oiseaux migrateurs comme les bernaches. Loisir : Pour les humains, le marais est un endroit à visiter pour l observer, le peindre, le photographier, s y promener en bateau, pour y faire des exercices, pique-niquer ou lire. Absorption : Le marais agit comme une éponge en absorbant l eau de pluie, de la fonte des neiges et des glaces. Il permet de réduire la quantité d eau qui se rend rapidement dans la rivière et augmente son débit. Ainsi, le courant risque moins d éroder les berges, de déraciner des arbres ou de provoquer des inondations. L eau absorbée est ensuite disponible durant les périodes plus sèches. Nettoyage : Le marais purifie l eau. Ses plantes et ses bactéries gardent dans leurs structures des engrais (azote, phosphore), des métaux lourds ou des produits chimiques. Ceci à pour effet de retirer de l eau plusieurs éléments nocifs pour l environnement. Le phosphore contribue à la prolifération des cyanobactéries (ou algues bleues) qui peuvent rendre l eau impropre à la consommation ou à la baignade. Filtration : Le marais filtre l eau. Ses plantes réduisent le courant d eau ce qui permet aux sédiments de se déposer au fond. Ainsi, l eau est purifiée de ses matières en suspension et devient plus claire. Biodiversité : Le marais contribue à la diversité des formes de vie sur notre planète (bactéries, grands hérons, plantes, insectes, poissons, etc.). Il est un milieu de vie unique et exigeant qui permet à de nombreuses espèces d y vivre et d évoluer. On y retrouve des espèces endémiques, c est-à-dire uniques, dont plusieurs sont rares ou menacées. Il est donc important de protéger ce marais et tous les milieux humides. La Maison Léon-Provancher 7

8 Un écosystème est l ensemble des êtres vivants (producteurs, consommateurs et décomposeurs) et des éléments non vivants (air, eau, sol et énergie) qui interagissent dans un milieu naturel. Le marais, une forêt tropicale, un récif corallien, un désert, une prairie, un lac, un champ ou une tourbière sont autant d écosystèmes qui existent sur notre planète. Aucun écosystème n est plus important qu un autre. Par contre, le marais est souvent catalogué comme un milieu nauséabond qui n a pas sa place et qui est sans importance. Pourtant, il est prouvé aujourd hui que les milieux humides comme les étangs, les marais et les tourbières ont une grande importance au niveau écologique et socio-économique. Ils surpassent de beaucoup les meilleures usines d épuration produites par les humains. Les écologues évaluent que ces écosystèmes sont parmi les plus productifs au monde au même titre que le sont les forêts tropicales ou les récifs coralliens. Trucs pédagogiques Faire découper des photos de différents milieux aquatiques et comparer leur couleur. Discuter de ce qui arrive à une piscine quand l eau n est pas traitée (développement d algues, de larves d insectes, etc.), des produits utilisés pour la traiter et des précautions à prendre pour respecter l environnement. Faire comparer la couleur de l eau d un milieu aquatique avant et après une forte précipitation. Faire expliquer pourquoi l eau est plus trouble après (particules en suspension). Exploiter les TIC et consulter différents sites Internet sur le sujet. La Maison Léon-Provancher 8

9 Artistes en herbe L activité a permis la présentation de quelques techniques utilisées pour illustrer le marais. Les jeunes ont pu dessiner pour reconnaître des oiseaux, des poissons et des plantes et s initier à leurs principales caractéristiques permettant de les différencier. De belles sihouettes (retour sur les caractéristiques à observer pour identifier un animal ou une plante) Préparation : Photocopier la page annexe 1 et la page annexe 2. Activité : Diviser le groupe en 6 équipes et leur distribuer le matériel. Faire découper les silhouettes de la page annexe 1. Demander aux jeunes de les associer aux dessins correspondants de la page annexe 2. Les inviter à justifier leur choix en nommant les caractéristiques utilisées. Faire trouver le nom correspondant (H/1 : Épinoche, E/2 : Doré, C/3 : Méné, D/4 : Pontédérie, B/5 : Sagittaire, I/6 : Grand héron, F/7 : Chevalier grivelé, G/8 : Martin-pêcheur, A/9 : Geai bleu). La Maison Léon-Provancher 9

10 En forme de (utilisation des formes pour dessiner un animal ou une plante) Préparation : Photocopier la page annexe 2 et la page annexe 3 ou télécharger la présentation «Power point» pour réaliser l activité ( Activité : Diviser le groupe en 6 équipes et leur distribuer le matériel. Faire découper les formes à associer aux différents animaux et plantes à dessiner. Demander aux jeunes de les associer aux dessins correspondants. Les inviter à dessiner les différents animaux et plantes à partir des formes. Faire trouver le nom correspondant (O/1 : Épinoche, M/2 : Doré, L/3 : Méné, N/4 : Pontédérie, P/5 : Sagittaire, R/6 : Grand héron, J/7 : Chevalier grivelé, L/8 : Martin-pêcheur, Q/9 : Geai bleu). Si la présentation «Power point» est utilisée, remettre seulement une copie de la page annexe 2 à chacune des équipes et inviter les jeunes à identifier le dessin à partir des formes présentées, puis les faire identifier à partir des suggestions fournies sur la page annexe. Contenu notionnel Le marais de la rivière du Cap Rouge est le seul marais à scirpes, soumis aux marées, de la Ville de Québec. Déjà, en 1886, Henry Richard S. Bunnett réalisait une huile sur toile présentant la section du marais dans la rivière. À Cap-Rouge, plusieurs artistes s inspirent de la nature. Ils réalisent et exposent leurs œuvres (dessins, peintures, photographies, sculptures, vitraux, etc.). Le marais est très inspirant pour tous depuis très longtemps. Pour bien représenter la nature, les artistes doivent ouvrir leur esprit et utiliser leurs yeux pour bien observer les détails. Les couleurs, les formes, les textures, les proportions et la luminosité sont autant de facteurs à observer pour réaliser une œuvre. La Maison Léon-Provancher 10

11 Les artistes réalisent des œuvres très différentes (dessins, peintures ou photographies). Ils peuvent dessiner en noir et blanc (Anguille à la mine de graphite). Ils utilisent les textures et caractéristiques du poisson pour permettre de le différencier d un autre (nageoires, écailles, forme, etc.). Plusieurs artistes utilisent la couleur pour peindre leurs oeuvres (Martin-pêcheur à l aquarelle). Il est facile de différencier un oiseau d un autre en regardant sa couleur et ses caractéristiques (bec, pattes, forme, couleurs, etc.). Certains artistes font aussi de magnifiques photographies (Butome à ombelle) où nous distinguons bien la luminosité et les caractéristiques précises de la plante (forme des fleurs, feuilles, couleurs, etc.). «La Fresque de la découverte du cap Rouge» présente l histoire du site entourant le marais. Dans les nuages on évoque la présence amérindienne et la colonisation par Cartier puis Roberval en 1541 et 1542, il y a plus de 468 ans. Le centre d art maison Blanchette, l église et la Maison Léon- Provancher y sont illustrés. Remarquez l abbé Léon Provancher qui explique comment chasser les insectes. En bas, observez la rivière et son embouchure recouverte de pièces de bois. Le marais a été complètement détruit à l époque du commerce du bois, il y a 200 ans. Cela fait réfléchir à la capacité du milieu de se régénérer. La personne qui tend la main est Monsieur Galarneau maître-passeur. Vers 1700, un bac servait à passer d une rive à l autre (comme dans le village des Hobbits dans «Le Seigneur des Anneaux»). Il était tiré par deux hommes au moyen de câbles reliés aux rives. Il transportait les chevaux, les piétons et les voitures. La traversée par bac était dangereuse. Remarquez aussi les oiseaux (des bernaches sous le vélo) qui visitent le marais dès avril pour y consommer le rhizome du scirpe. Trucs pédagogiques Faire des recherches sur les plantes, les oiseaux et les poissons de votre milieu. Confectionner une affiche pour identifier les différentes parties d un oiseau ou d un poisson. Faire une affiche présentant les différents oiseaux observés lors de la visite du marais. Exploiter les TIC et consulter différents sites Internet sur le sujet. La Maison Léon-Provancher 11

12 Explorateurs du marais L activité invitait les jeunes à rechercher, à capturer, à observer et à classer des animaux du marais afin de mieux les connaître. Elle présentait quelques composantes physiques du milieu. Dessine et classe des invertébrés du marais (retour sur la diversité animale du marais et ses principaux groupes d invertébrés) Préparation : Photocopier la page annexe 4 (et la page annexe 5 au besoin). Activité : Diviser le groupe en 6 équipes et leur distribuer le matériel. Faire dessiner des invertébrés observés lors de la visite (ou utiliser les dessins fournis). Faire découper les dessins et demander de les associer aux groupes correspondants. Les inviter à essayer de dessiner d autres invertébrés pour les différents groupes. Animaux de la page annexe 5 : PLANAIRE (5 : ver plat), ANNÉLIDES (10 : ver aquatique, 3 : sangsue), MOLLUSQUES (7 : moule d eau douce, 1 : escargot aquatique), CRUSTACÉS (6 : gammare, 11 : écrevisse, 12 : aselle), INSECTES (8 : larve de tipule, 4 : larve d éphémère, 9 : corise, 2 : dytique). Des invertébrés dans ma cour (éveil au rôle des milieux de vie sur la diversité autour de nous) Préparation : Prévoir quelques récipients pour recueillir les invertébrés et des loupes pour les observer. Photocopier la page annexe 6. Activité : Inviter les jeunes à explorer la cour à la recherche des invertébrés de leur mileu. Recueillir délicatement les différents spécimens trouvés dans les récipients pour les observer avec la loupe et les dessiner. Essayer de déterminer à quel groupe d invertébrés ils appartiennent chacun et les classer en utilisant les dessins réalisés (voir la page annexe 6). Demander aux jeunes d expliquer la diversité et l abondance observées selon le milieu étudié. Relâcher les animaux dans leur habitat après l observation. Contenu notionnel Le cap à proximité du marais a donné son nom à Cap-Rouge. Il fait partie d une colline qui s étend jusqu au Vieux-Québec. Ses roches sédimentaires ont plus de 475 millions d années, c est presqu un demi-milliard d années! Elles font partie de la province géologique des Appalaches qui se retrouve principalement de l autre côté du fleuve. C est sur ses roches, qui viennent de loin et qui sont maintenant à la verticale, que se trouve le marais de l anse. Ces roches permettent à l eau de rester présente en formant des marelles à marée basse. Elles offrent aux petits animaux du marais un abri temporaire quand l eau se retire. La Maison Léon-Provancher 12

13 L'écosystème du marais permet d'observer, si petites soient-elles, différentes formes de vie qui y vivent. La qualité d un écosystème s évalue non seulement par le nombre d individus qui l habitent, mais surtout par le nombre d espèces différentes qui y sont représentées, c est la biodiversité. Un peu partout, mais en particulier en milieu urbain ou semi urbain, les milieux fréquentés par la faune pour nicher, s abriter et s alimenter deviennent de plus en plus rares et éloignés les uns des autres. Ce phénomène affecte surtout les milieux humides qui comptent une grande variété d espèces qui contribuent à une plus grande biodiversité. Le marais de la rivière du Cap Rouge offre un habitat unique et essentiel. Le marais de la rivière du Cap Rouge a la particularité d être sujet à l action des marées, sur plus d un kilomètre, laissant parfois le lit s assécher complètement et ce deux fois par jour. Lorsque la marée est haute le niveau de l eau atteint la limite des arbres. C est comme si une maison était inondée deux fois par jour. Cela ne serait pas facile à vivre Les animaux et les plantes qui vivent dans le marais sont spéciales car elles peuvent vivre dans ces conditions qui changent beaucoup. Quand la marée est basse dans le marais, elle est haute ailleurs. Si elle est haute ici, elle est basse ailleurs. C est la Lune qui exerce une force d attraction sur l eau. Face à la Lune, l eau sera attirée vers elle. À cet endroit c est la marée haute. Ailleurs c est la marée basse puisque l eau s est déplacée pour former la marée haute. Par équilibre, l eau s éloigne de la Terre à la fois du côté de la Lune et du côté opposé, c est pour cela que la marée est basse et haute deux fois par jour. De grandes marées sont observées lorsque la Lune et le Soleil sont alignés (pleine Lune et nouvelle Lune). Toute la partie verte du marais est composée principalement d une plante : le scirpe américain. Elle est facile à reconnaître car sa tige est triangulaire. Ce sont les racines de cette plante que les bernaches viennent manger dans le marais au printemps, dès que les glaces se retirent. Puisque l eau de la rivière transporte de l argile, tout ce qui se retrouve sous l eau à marée haute en est recouvert par le même principe que le pot de sédimentation. C est pour cela que le scirpe est gris. Trucs pédagogiques Profiter de l occasion pour faire des recherches sur les groupes d invertébrés. Confectionner une affiche illustrant les différents invertébrés observés lors de la visite au marais et dans la cour. Comparer les deux affiches et discuter des différences. Utiliser une carte pour identifier les milieux environnants où la diversité des invertébrés est plus grande ou plus faible et tenter d expliquer pourquoi. Présenter la faune des invertébrés de votre cour sur un site internet et comparer avec d autre écoles invitées à réaliser l expérience. Exploiter les TIC et consulter différents sites Internet sur le sujet. La Maison Léon-Provancher 13

14 Page annexe 1 : «De belles silhouettes» Découpe la page en suivant le pointillé. Utilise la page annexe 2 pour retrouver à quel habitant du marais appartiennent ces silhouettes et identifie-les. A B C D E F G H I La Maison Léon-Provancher 14

15 Page annexe 2 : Dessins à associer et à identifier Découpe la page en suivant le pointillé NOMS POSSIBLES À ASSOCIER : Plantes (SCIRPE D AMÉRIQUE, BUTOME À OMBELLE, PONTÉDÉRIE, SAGITTAIRE) Poissons (MEUNIER, MÉNÉ, BARBOTTE, ANGUILLE, ÉPINOCHE, DORÉ, FONDULE) Oiseaux (BERNACHE, CHEVALIER GRIVELÉ, OIE DES NEIGES, MARTIN-PÊCHEUR, GOÉLAND, GEAI BLEU, GRAND HÉRON, CANARD COLVERT, BALBUZARD) La Maison Léon-Provancher 15

16 Page annexe 3 : «En forme de» Découpe la page en suivant le pointillé. Utilise la page annexe 2 pour retrouver quel habitant du marais tu peux dessiner à partir de ces formes et identifie-les. J K L M N O P Q R La Maison Léon-Provancher 16

17 Page annexe 4 : «Classe des invertébrés du marais» Utilise cette page pour classer les dessins d invertébrés observés dans le marais. PLANAIRES ANNÉLIDES Corps mince, ovale, petit et plat MOLLUSQUES Corps long, rond et avec des anneaux CRUSTACÉS Corps mou avec coquille Carapace, 10 pattes et plus INSECTES Corps à 6 pattes et 2 antennes (pattes peu visibles ou absentes chez les larves) La Maison Léon-Provancher 17

18 Page annexe 5 : Dessins d animaux invertébrés à associer et à classer Découpe la page en suivant le pointillé NOMS À ASSOCIER : SANGSUE, VER AQUATIQUE, ESCARGOT AQUATIQUE, VER PLAT, ASELLE, MOULE D EAU DOUCE, ÉCREVISSE, GAMMARE, CORISE, LARVE DE TIPULE, DYTIQUE, LARVE D ÉPHÉMÈRE Les dessins 4, 5, 8, 9 et 12 sont tirés de la clé d identification des invertébrés benthiques. Ils ont été réalisés par Sarah Carter et Bruce Doran. La Maison Léon-Provancher 18

19 Page annexe 6 : «Des invertébrés dans ma cour» Utilise cette page pour classer les dessins d invertébrés observés dans la cour d école. ANNÉLIDES Ver de terre MOLLUSQUES Escargot et limace Corps long, rond et avec des anneaux Corps mou avec coquille CRUSTACÉS Cloporte MYRIAPODES Lithobie et mille-pattes Carapace, 10 pattes et plus Corps allongé, 2 antennes, plus de 20 pattes INSECTES Scarabée, fourmi, perce-oreille, papillon, mouche et punaise Corps à 6 pattes et 2 antennes (pattes peu visibles ou absentes chez les larves) La Maison Léon-Provancher 19

20 Livres Références Alsop III, Fred J., Les oiseaux du Québec et de l est du Canada, ERPI, 2004 Bernatchez, Louis et Giroux, Marie, Les poissons d eau douce du Québec, Broquet, 2000 Clarke, Arthur H., Les mollusques d eau douce du Canada, Musée national des sciences naturelles, 1981 Dubuc, Yves, Les insectes du Québec, Broquet, 2007 Fleurbec, Plantes sauvages des lacs, rivières et tourbières, Fleurbec, 1987 La Salle, Robert, La vie en eau douce, Robert La Salle / Aqua-Photo, 2004 Lecointre, Guillaume et Le Guyader, Hervé, Classification phylogénétique du vivant, BELIN, 2001 Lecointre, Guillaume (direction), Comprendre et enseigner la classification du vivant, BELIN, 2004 L Hérault, Louis., Poissons du Québec, du Labrador et du Golfe Saint-Laurent, Les éditions Trafford, 2006 Marshall, Stephen A., Insects Their Natural History and Diversity, Firefly Books, 2006 Sites Guide d identification des principaux macroinvertébrés benthiques d eau douce du Québec : Le conseil de bassin de la rivière du Cap Rouge : Commission de la capitale nationale du Québec : Canards illimités Canada «Qu est-ce qu un milieu humide?» : Le rappel «Les milieux humides» : Fondation québécoise pour la protection du patrimoine naturel «Littoral de Saint-Augustin-de-Desmaures» : La Maison Léon-Provancher 20