Chapter 4: Monnaie et inflation. On s intéresse au long-terme. On s intéresse aux composants de la demande et l offre de monnaie.
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- Brian Morel
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1 Chapter 4: Monnaie et inflation On s intéresse au long-terme. On s intéresse aux composants de la demande et l offre de monnaie. 1
2 Question: Qu est-ce que la monnaie? Qu est-ce qui caractérise la monnaie? Nous allons considérer que la monnaie a deux caractéristiques principales qui sont: 1. C est un actif avec un rendement (nominal) de 0% (ou au mieux une très bas rendement). 2. C est un actif requis pour les transactions. 2
3 Quelles sont les trois fonctions les plus importantes de la monnaie? 1. Réserve de valeur (Permet de transférer du pouvoir d achat à travers le temps) 2. Unité de compte (unité de mesure d échange) 3. Intermédiaire des échanges (utilisée pour acheter des biens, à la place du troc) 3
4 La monnaie peut soit être: Monnaie fiduciaire (pas de valeur intrinsèque) Monnaie marchandise (avec valeur intrinsèque, soit parce qu elle est en or ou argent, ou parce qu elle peut être échangée contre quelque chose qui a de la valeur). De nos jours, la monnaie est fiduciaire. 4
5 Question: Comment la monnaie fiduciaire peut avoir de la valeur, étant donné qu elle n a pas de valeur intrinsèque et ne peut pas être échangée contre quelque chose qui a de la valeur? C est juste une pièce de papier... Donc, chaque fois qu un bien est vendu, quelqu un accepte une pièce de papier en échange de quelque chose qui a de la valeur, puisque ça va être échangé. 5
6 Pourquoi est-ce qu un tel échange (bien contre pièce de papier) est rationnel à la fois du point de vue du vendeur et de l acheteur? 6
7 Réponse: 1. Les gens ont des biens à échanger. 2. Les gens dérivent de l utilité de la consommation. 3. Mais, pour échanger, il faut que les deux côtés soient désireux de compléter l échange. Donc il faut une double coïncidence des besoins. 7
8 4. Il y a des frictions (rappelez vous du chapitre 6), qui font que trouver un partenaire qui veut le bien que vous produisez et dont vous voulez le bien, est un processus long et difficile. Dans ce cas, le troc (échange d un bien contre un autre bien) est inefficace, puisqu il y a peu d échanges. 8
9 Maintenant, supposons que des pièces de papier (appelées monnaie fiduciaire) sont introduites dans l économie. Maintenant, les gens peuvent échanger des biens contre des biens ou des biens pour de la monnaie. Maintenant, quand il y a un problème de double coïncidence des biens, les gens peuvent échanger des biens pour de la monnaie. Cela conduit à plus d échange et donc augmente le bien-être. Malgré tout, la question demeure de comprendre pourquoi les vendeurs accepteraient des pièces de papier. 9
10 Réponse: C est basé sur une prophétie auto-réalisatrice (self-fulfilling prophecy). Cela peut marcher si et seulement si les gens croient que, dans le futur, ils pourront eux-mêmes échanger la monnaie reçue pour des biens. Si les gens croient que la monnaie qu ils acceptent maintenant sera aussi acceptée dans le futur, ils acceptent la monnaie maintenant. Donc, si tout le monde accepte la monnaie maintenant, il est rationnel pour un individu de l accepter aussi. 10
11 Si les gens croient que la monnaie qu ils acceptent maintenant ne sera pas acceptée dans le futur, ils ne vont pas vouloir accepter la monnaie maintenant. Là aussi, si personne n accepte la monnaie lors d échange, il est rationnel pour un individu de ne pas accpeter la monnaie. 11
12 Offre de monnaie: Par définition, l offre de monnaie est la quantité de monnaie en circulation. (contrôlée en partie par la banque centrale) Comment est-ce mesuré? (1) pièces et billets de banque en circulation: C (2) dépôts à vue (comptes chèque) (3) fonds mutuels sur le marché monétaire, comptes d épargne. 12
13 Du plus au moins liquide: Si on utilise seulement (1): C Si on utilise (1) et (2): M 1 Si on utilise (1), (2) et (3): M 2 Généralement, M 1 ou M 2 sont utilisés. 13
14 La théorie quantitative de la monnaie L équation est en fait à la base une identité comptable qui tient compte de toutes les transactions dans l économie une année donnée: MV T PT, où: M est l offre de monnaie (monnaie en circulation), V T est la vitesse de circulation de la monnaie, P est le niveau des prix, T est le nombre de transactions dans une année. On peut donc voir que V T représente le nombre de fois que la monnaie circule en une année. 14
15 Toutes les transactions ne sont pas enregistrées. En général, on est intéressé par Y, le revenu ou PIB. Puisque le nouveau PIB (Y) est proportionnel est à peu près proportionnel aux transactions, nous pouvons réécrire la relation comme: MV Y PY, où: V Y est la vitesse de circulation de la monnaie en tant que revenu, Y est le PIB. 15
16 (Première) expression pour la demande pour la monnaie: Question: Pourquoi est-ce que les gens demande (ou pas) de la monnaie? En d autres termes, qu est-ce qui influence la volonté des gens de détenir de la monnaie? 16
17 La question devrait vraiment être posée comme: Pour un niveau de richesse donné, quelle proportion veut-on détenir sous la forme de monnaie? [rappelez vous que la monnaie est juste un autre type d actif, avec des propriétés particulières: rendement de 0%, mais utilisée dans les transactions.] Trois facteurs influent la demande de monnaie: 1. le niveau des prix, 2. le niveau de revenu, [1. et 2. ont à voir avec le role de la monnaie comme moyen de transaction.] 17
18 3. le coût d opportunité de posséder de la monnaie. [3. a à voir avec le fait que la monnaie n offre pas de rendement, alors que d autres actifs offrent un rendement.] 18
19 Pour l instant, nous prenons l expression suivante pour la demande d encaisses monétaires réelles ( Md P ): M d P ky, où k représente la proportion des revenus réels que les gens veulent détenir sous la forme de monnaie [ce qui influent k va être étudié très bientôt.] 19
20 Maintenant, nous pouvons regarder l équilibre dans le marché de la monnaie, i.e. quand la demande de monnaie est égale à l offre de monnaie. M d M s, Md P Ms P, ky Y V, k 1 V. Pour un niveau de revenu donné, et donc pour un certain nombre de transactions, si les gens veulent détenir peu de monnaie, cet argent doit circuler plus vite. 20
21 La théorie quantitative de la monnaie suppose que V est à peu près constant (et donc k aussi) V V MV PY. Dans le long-terme, Y Y [puisque le produit réel est seulement déterminé par les facteurs, capital et travail.] MV PY M P [le niveau des prix est proportionnel au montant de monnaie en circulation.] 21
22 1. Ce résultat est appelé la neutralité de la monnaie. Dans le long-terme, l offre de monnaie ne peut avoir que des effets nominaux [sur P], et pas d effets réels [sur Y]. 2. Cela implique que la politique monétaire ne peut être utilisée que pour des corrections a court-terme [i.e. lors d une récession]. 3. Dans le L/T, inflation taux de croissance de la monnaie. 22
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25 Inflation et taux d intérêt: Nous aimerions dériver une relation entre inflation, taux d intérêt nominal et taux d intérêt réel. i: taux d intérêt nominal, r: taux d intérêt réel, : taux d inflation. Disons que le contrat précise que: - vous empruntez x 1 $ dans la 1 ère année, - vous remboursez x 2 $ x 1 1 i $ dans la 2 ème année. 23
26 Niveau des prix dans la 1 ère année: P 1. Niveau des prix dans la 2 ème année: P 2 P 1 1. Valeur réelle de ce qui a été emprunté: Valeur réelle du montant remboursé: x 2 P 2 x 1 1 i P 1 1 x 1 P 1 1 i. 1 x 1 P 1. 24
27 Donc le taux d intérêt réel est 1 i 1 1 r. 1 i 1 r 1 1 r r. Remarquez que pour des valeurs de r et très basses, r est négligible. (si r.03 et.03, r. 0009!) Donc, i r. 25
28 On devrait considérer que les gens bien sûr ne connaissent pas l inflation l année prochaine avec certitude. Plutôt, il doivent faire des anticipations sur le taux d inflation l année prochaine (inflation espérée, e ) avant de signer le contrat. Donc de facon plus précise: i r e. [Cela s appelle l equation de Fisher ou effet de Fisher.] 26
29 De nouveau, nous avons une forme de neutralité au long-terme: L équilibre dans le marché des emprunts [i.e. investissement I épargne S] détermine le taux d intérêt réel r. g M s détermine. i r. Dans le long-terme, le taux d intérêt réel ne dépend pas de l offre de monnaie. 27
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32 Deuxième expression pour la demande de monnaie: Nous avions que Md P ky. Mais il y a un coût d opportunité de détenir de la monnaie. Les gens ont un choix entre détenir de la monnaie ou un autre actif avec un rendement réel positif. 27
33 Le rendement nominal de la monnaie est 0%. Cependant, l inflation fait perdre de la valeur à la monnaie en termes réels. Donc le rendement réel de la monnaie est 0% e e. L autre actif a un rendement réel égal à r. Donc, le coût d opportunité de la monnaie est r e r e i, le taux d intérêt nominal. 28
34 Donc, nous venons d exprimer plus précisément ce qui affecte la variable k dans l expression précédente (M d /P ky). Il est toujours vrai que plus le revenu est élevé, plus la demande pour la monnaie est élevée. Nous écrivons donc: M d P L i, Y. La demande pour la monnaie dépend négativement du taux d intérêt nominal et positivement du revenu réel. Ainsi, M d P L i, Y. 29
35 Nouvelle implication: M d /P L r e, Y. Les anticipations sur le futur affectent la demande pour la monnaie maintenant. Donc, la crédibilité de la banque centrale affecte la demande pour la monnaie maintenant et donc le niveau des prix maintenant. Comment cela? 30
36 M d P M d P L r e, Y Ms P Ms P L r e, Y Pour rendre l explication encore plus robuste, fixons l offre de monnaie maintenant et essayons de voir comment les anticipations sur l inflation future peut affecter le niveau des prix maintenant. M s P L r e, Y. 31
37 Explication technique: Être moins crédible pour la banque centrale implique que l inflation espérée e est élevé. Cela fait baisser la demande pour la monnaie. Avec une quantité fixe de monnaie en circulation, il faut que le niveau des prix P (maintenant) monte [pour que l offre de monnaie soit égale à la demande]. 33
38 Explication intuitive: Si les gens ne veulent pas détenir des encaisses monétaires réelles élevées (M/P), parce qu ils s attendent à ce que la monnaie perde beaucoup de valeur, mais si les encaisses monétaires nominales (M) sont fixes, alors il faut que P augmente. [Plus P est élevé, plus les gens veulent détenir de la monnaie.] Autre cas: Si e est bas i est bas M d /P M s /P est élevé P est bas. 34
39 En conclusion, la banque centrale a besoin d etre crédible dans son rôle de lutte contre l inflation. Le plus crédible elle est dans son rôle contre l inflation future, le plus facile est son travail maintenant. 34
40 Coûts sociaux d inflation: Ce qui est important est le pouvoir d achat réel. Un P plus élevé ne veut pas nécessairement dire moins de pouvoir d achat. Coûts dus à l inflation espérée: 1. Coûts de changement des prix (coûts de menu) (aussi, si tous les prix ne sont pas changés, cela crée des distortions dans les prix relatifs et les ressources de l économie ne sont pas allouées de manière optimale). 2. L inflation peut amener un plus grand fardeau fiscal même si les revenus réels n ont pas changé (ex.: impôts sur les gains capitaux nominaux). 35
41 Coûts dus à l inflation non-espérée: 1. Cela redistribue les richesses (entre emprunteurs et prêteurs par exemple) 2. Cela peut créer des problèmes pour des gens à revenus fixes. 36
42 Exemple: Pensez à un contrat entre un emprunteur et un prêteur, qui spécifie un taux d intérêt nominal fixe i. C est basé sur des anticipations d inflation future. Si i r e, cela veut dire que les deux parties sont OK avec un rendement/coût réel r i e. Cependant, en deuxième année, le vrai taux d inflation (ou taux d inflation réalisée) peut être différent du taux espéré e. 37
43 Définissons: r i, r e i e. On peut voir que r peut être plus petit ou plus grand que r e. Cela dépend de et de e. Plus précisement, i r e e r. Donc: r r e e. 38
44 Si l inflation réalisée ( ) est plus petite que que l inflation espérée ( e ) - c est à dire si e, le taux d intérêt réel (réalisé) est plus grand qu espéré, et dans ce cas les prêteurs en bénéficient, puiqu ils ont un rendement plus élevé qu espéré. (La valeur nominale de ce qu ils reçoivent est fixée par contrat, mais la monnaie n a pas perdu autant de valeur qu anticipé.) 39
45 Chapitre 18: L offre de monnaie et le systeme financier. Regardons l offre de monnaie de plus près. L offre de monnaie est déterminée par le gouvernement. Mais le gouvernement n est pas la seule entité qui influe sur la quantité de monnaie en circulation. 40
46 L offre de monnaie est aussi influencée indirectement par le systeme financier. Voyons comment le gouvernement (principalement) et le systeme financier influent l offre de monnaie. 41
47 Au chapitre précédent, nous avons défini: C: pièces et billets. M 1 : C dépôts à vue (comptes chèques) M 1 C D. Nous gardons M 1 comme notre meilleure mesure de la monnaie en circulation. C: pièces et billets détenus par le public (hormis les banques). (pas les pièces et billets détenus par les banques ou la banque centrale). 42
48 Remarques: 1. Les banques, quand elles reçoivent un dépôt, gardent une fraction en réserve pour permettre des retraits. Mais elles prêtent le reste. Appelé le systeme bancaire avec réserves fractionnaires. 2. Il peut y avoir dans certains pays des minimum de réserves imposé aux banques (coefficient de réserves). Ce n est pas le cas au Canada, mais c est le cas au Etats-Unis. 43
49 3. Les réserves des banques (R) sont définies comme la monnaie dans le coffre des banques montant des comptes de ces banques à la banque centrale. 4. Définissons la base monétaire B, comme la somme totale de C et de R: B C R. 45
50 Exemple: B =C + R. M1 = C+D. Coefficient minimum de réserves = 10%. Action Effet sur B Effet sur M1 1) X prend 100$ de son portefeuille Net C R Net C D et le dépose à sa banque (a). 0 $ -100 $ 100 $ 0 $ -100 $ 100 $ 2) La banque (a) garde 10$ et prête Net C R Net C D le reste à Y. 0 $ 90 $ -90 $ 90 $ 90 $ 0 $ 3) Y dépense les 90$ pour acheter Net C R Net C D un livre rare de Z. Z dépose les 90$ 0 $ -90 $ 90 $ 0 $ -90 $ 90 $ sur son compte à la banque (b). 4) La banque (b) garde 9$ et prête Net C R Net C D 81$ à W. 0 $ 81 $ -81 $ 81 $ 81 $ 0 $ 5) W dépense 81$ pour acheter un Net C R Net C D vélo à V. V dépose l'argent sur son 0 $ -81 $ 81 $ 0 $ -81 $ 81 $ compte à la banque (c). 6) La banque (c) garde 8.1$ et prête Net C R Net C D 72.90$ à U. 0 $ 72,9 $ -72,9 $ 72,9 $ 72,9 $ 0 $ etc etc etc
51 Dans ce cas, l accroissement total de M 1 est $90 $81 $ Dans le scénario ci-dessus (banques prêtant le plus possible et les ménages dépensant tout ce qui leur a été prêté, et les bénéficiaires déposant tous ces revenus), l augmentation totale générée par cet apport initial de 100 $ serait: $ $ $ $. (En fait, sous ce scénario, si une personne dépose S, M s augmenterait de S 1 a a,oùa est le taux de réserve requis.) 46
52 Dans cet exemple, la base monétaire est 100 $, etla quantité de monnaie en circulation est de 900 $. On dit que le multiplicateur monétaire est 9. 47
53 Le multiplicateur détermine combien de monnaie est générée par une injection donnée de base monétaire. Dans ce sens, le système financier participe à la création de monnaie. De quelle manière est-ce que l offre de monnaie est la responsibilité du gouvernement? 48
54 Réponse: 1. Le gouvernement peut injecter des réserves dans l économie (décrit bientôt). 2. Avec des réserves additionelles, les banques peuvent prêter plus, ce qui comme nous l avons vu, augmente la quantité de monnaie en circulation. 3. Donnons une définition générale du multiplicateur monétaire (m): m M 1 C 1 D. B C D C R R D C D 49
55 (Remarquez que dans notre exemple, tout le C était déposé dans les banques, et donc m était égal à 1/ R/D D/R et comme les banques gardaient exactement 10% de leur dépôts, D/R 9/1 9). Au Canada, en 2005, M1 320, 000 millions de $ et B 48, 000 millions de $ (StatsCanada). 50
56 Remarque: Le gouvernement contrôle la quantité de réserves injectée dans l économie, mais ne peut contrôler parfaitement (i) ce que les banques prêtent ni (ii) comment les ménages répartissent leur monnaie. (i) Combien prêter et combien garder en réserve est à la discrétion des banques (R/D), (ii) Combien garder sous forme de pièces et billets et combien déposer est à la discrétion des ménages (C/D). 51
57 Mais comment est-ce que la banque centrale peut injecter des réserves dans l économie? 52
58 OUTILS À LA DISPOSITION DE LA BANQUE DU CANADA: 1. Interventions sur le marché monétaire La banque centrale peut vendre ou acheter des obligations aux banques. 1.a. Disons que la Banque du Canada achète une obligation d une banque. En échange pour l obligation de 1 000$, la banque individuelle reçoit 1 000$ de réserves supplémentaires, Donc la base monétaire augmente et donc l offre de monnaie également. 53
59 1.b. Disons que la Banque du Canada vende une obligation à une banque. Les réserves de la banque individuelle décroissent, Donc la base monétaire décroit ainsi que l offre de monnaie aussi. Ces interventions sur le marché monétaire sont l outil le plus utilisé. 54
60 2. Taux d escompte La banque centrale peut prêter des réserves à des banques au taux d escompte. En général pour des prêts à très court-terme. Si la banque centrale prête, la base monétaire augmente. En augmentant ou baissant le taux d escompte, la banque centrale affecte les montanst prêtés. (Les banques peuvent aussi prêter/emprunter des reserves entre elles.) 55
61 3. Coefficient de reserves minimum (pas au Canada) Dans certains pays, la banque centrale peut définir un coefficient de reserves minimum. Si ce coefficient est baissé, le multiplicateur monétaire augmente (car les banques peuvent prêter plus à partir du même montant de dépôts.) 56
62 Qu est-ce que la politique monétaire? (Source: Site Web de la Banque du Canada) - La politique monétaire a trait à la quantité et à la valeur de la monnaie en circulation dans l économie. - Quelle est l approche de la Banque en matière de politique monétaire? 57
63 - L élément central du cadre de conduite de la politique monétaire de la Banque est sa stratégie de maîtrise de l inflation, dont l objectif consiste à maintenir le taux d inflation à environ 2 %, c est-à-dire au point médian d une fourchettecible,quivade1à3%.cettestratégiepermet de mesurer clairement l efficacité de la politique monétaire et d améliorer la prévisibilité de l inflation. 58
64 - La Banque se préoccupe de tout écart important qu il soit positif ou négatif du taux d inflation par rapport au point médian de 2 %. Lorsque la demande de biens et services canadiens est forte, elle risque de pousser l appareil de production aux limites de sa capacité. Dans ce cas, l inflation a tendance à augmenter au-dessus du point médian. - La Banque intervient alors en majorant les taux d intérêt afin de ralentir le rythme d expansion de l économie. À l inverse, lorsque la demande est faible, les pressions inflationnistes ont tendance à se relâcher. La Banque abaisse alors les taux d intérêt dans le but de stimuler l économie et d absorber les capacités excédentaires. 59
65 - Comment la politique monétaire est-elle mise en oeuvre? La Banque met en oeuvre la politique monétaire en influant sur les taux d intérêt à court terme. Pour ce faire, elle relève et abaisse le taux cible du financement à un jour. (Il s agit du taux d intérêt auquel les grandes institutions financières comme les banques, les caisses populaires et d autres établissements de crédit se prêtent des fonds pour une durée d un jour). En 2000, la Banque a instauré un régime de huit dates préétablies par année pour l annonce de ses décisions concernant le taux cible du financement à un jour. 60
66 Toute variation du taux cible du financement à un jour se répercute généralement sur les autres taux d intérêt, et, par conséquent, influe sur les décisions des gens en matière de dépenses. À leur tour, ces décisions exercent une influence sur la demande de biens et de services. Quand la demande est supérieure à l offre, les prix augmentent. 61
67 Traduction: - Les réserves ne gagnent pas d intérêt. Donc les banques ont intétêt à minimiser leurs réservers et prêter ce qu elles ont déterminer comme réserves excessives. offre aggrégée de réserves. - La demande aggrégée de réserves est proportionelle aux dépôts du public. 62
68 - Ces réserves sont échangées à un taux où demande de réserves offre de réserves. - C est ce taux là que la banque centrale cible. 63
69 - Ce taux est ciblé en fournissant la quantité appropriée de réserves aux banques, par l intermédiaire d interventions sur le marché monétaire. - Les autres taux sur le marché ont tendance à bouger comme le taux cible. Les taux de marché influent sur l activité économiques. 64
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La monnaie, les banques et les taux d intérêt
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