CASU - ASBL Centre d Action Sociale d Urgence Membre du Samu Social International. Rapport d activité 2006

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "CASU - ASBL Centre d Action Sociale d Urgence Membre du Samu Social International. Rapport d activité 2006"

Transcription

1 CASU - ASBL Centre d Action Sociale d Urgence Membre du Samu Social International Rapport d activité 2006 Siège social : Rue Haute Bruxelles Siège d exploitation : Rue du petit Rempart n Bruxelles Tél : Bureaux Tél : Fax : casu@skynet.be

2 La problématique Un constat général par rapport à l évolution de la ville met en évidence les caractéristiques suivantes : Une décohésion sociale : une grande ville fait naître l anomie, la perte du sens et du sentiment d appartenance ; Le surpeuplement de la ville : phénomène de concentration de plus en plus massive dans et autour des villes et lié à ce phénomène, l arrivée des populations fortement démunies. La ville a des atouts pour les personnes en détresse : services sociaux nombreux, peuvent rester anonymes ; La mise en question des institutions, souvent dépassées par les phénomènes auxquels elles sont confrontées ; La montée du sentiment d insécurité, car les citadins réagissent à la perte de repères et au sentiment de manque d efficacité des institutions à leur égard par la violence ; Des phénomènes d addiction (alcool, drogue, ) ; L éclatement des familles, les enfants et les adolescents qui ne sont pas valorisés, qui sont maltraités ou ignorés et en tous les cas qui ne reçoivent pas l éducation qui leur est due, entrent souvent en errance et sont en danger ; La souffrance psychique et les problèmes liés aux troubles psychiatriques ; Les migrations : beaucoup de personnes ne sont que de passage dans la grande ville et d autres y cherchent une solution de survie. Par ailleurs, la notion «d asile» est dépassée et ne permet pas de faire face au grand nombre de personnes en souffrance psychique et sociale, hors de contrôle et sans ressources. Le système social est débordé, ou pas toujours adapté et il ne reste parfois que 3 possibilités pour le moins aliénantes : la prison, l asile psychiatrique ou la rue, avec ce qu elle entraîne de violence et de rejet. Une telle situation pose des problèmes réels de santé publique : difficulté de suivi des maladies chroniques, les maladies contagieuses telles que la 2

3 tuberculose, les maladies transmissibles, les maladies psychiatriques, les problèmes d hygiène, les problèmes de sanitation Il est donc important de proposer des solutions innovantes pour venir en aide aux personnes se trouvant hors du traitement «normal» des institutions dans les grandes villes. A l instar du SAMU «médical» qui va au devant des personnes victimes d accidents de la route ou domestiques, le CASU est un dispositif d urgence mis en place pour aller à la rencontre des personnes victimes psycho-sociales, en situation d extrême détresse sociale et qui parfois ne sont plus à même de demander des secours. Le contexte de la Région de Bruxelles-Capitale Dans un contexte où la situation des sans-abris est certes différente de Paris et bien que le dispositif de l aide sociale sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale soit particulièrement dense et riche, force est de constater que durant la nuit la plupart des structures sociales sont fermées. C est donc l asile de nuit rapidement saturé, les services d urgence des hôpitaux et les commissariats de police qui sont amenés à devoir accueillir les personnes à la recherche d un hébergement ou d une structure d accueil et d écoute. La problématique est d autant plus grave qu un nombre important des personnes exprimant ce type de demande sont en phase de précarité aiguë et n ont que peu de maîtrise et de connaissance du réseau social existant, ce qui prolonge souvent leur errance et la rend plus difficile. Les indicateurs de l évolution de la pauvreté en Région de Bruxelles-Capitale se dégradant, par voie de conséquence le nombre de personnes en situation de précarité et susceptibles d entrer dans le processus de l exclusion et de la grande pauvreté ne fait qu augmenter. Ce constat est à haute visibilité dans les services d urgence des hôpitaux et au niveau des structures sociales d urgence et à l'asile de nuit. Sur base des différents contacts établis par différents acteurs issus du secteur de l aide sociale publique et du secteur privé à Bruxelles, il est décidé de mettre sur pied un réel outil de régulation et de référence en Région bruxelloise. 3

4 Les constats suivants en ce qui concerne la qualification de la demande : La difficulté de trouver des places d hébergement en urgence ; La difficulté de relayer une personne vers un service adapté à sa situation, une fois passé 17 heures et les week-end ; Les manques en terme d urgences psychiatriques, et d habitations protégées, et de disponibilité de psychiatres mobiles ; Le coût de l hébergement en structure hospitalière des patients dits «sociaux» ; La difficulté de trouver des places d hébergement pour femmes seules avec enfants et pour les familles, et très peu d alternatives en terme de bons d hôtels ; Le problème spécifique des personnes en situation illégale ; Le problème des personnes en situation de régularisation qui ont le droit de rester sur le territoire sans bénéfice d allocations sociales ; La difficulté d assurer la gestion des soins infirmiers pour les personnes démunies ; La nécessité d un service qui décloisonnerait les différents opérateurs et les différents types d opérateurs ; Les besoins d un «lieu ouvert» pour accueillir les SDF la nuit. 4

5 Description du CASU et présentation des objectifs 1. L association sans but lucratif CASU est un Service Ambulatoire d Urgence Sociale (Centre d Action Sociale d Urgence) dont l action s étend sur l ensemble du territoire de Bruxelles-Capitale. Est une association sans but lucratif ; Est doté d une structure mono-communautaire ; Est articulé autour d un Conseil d Administration. La plupart des membres du CA exercent un mandat de président de CPAS dans la Région de Bxl capitale. 2. Elle a pour mission de répondre aux situations de détresse et d urgence sociale par un travail de rencontre, d écoute et d aide aux personnes se trouvant dans une situation sociale critique. Qui bénéficie de l aide du CASU? Toute personne se trouvant en situation d errance ; Tout «blessé social» se trouvant de nuit dans une situation nécessitant une prise en charge immédiate matérielle ou sociale ; Toute personne sans abri se signalant ou signalée en détresse ; Qui appelle le CASU? Les personnes en errance se signalant la nuit directement via le numéro vert gratuit ; Les services sociaux, les urgences des hôpitaux, les services de police peuvent faire appel pour signaler qu une personne pourrait être prise en charge ; N importe quelle personne privée peut signaler une personne en difficulté ; Dans tous les cas, une personne est prise en charge par le CASU uniquement si elle en exprime le souhait. 3. Il tire sa spécificité d une dynamique entre un travail de nuit et un travail de jour. La nuit par la rencontre et l accueil, le jour par l orientation et l information. 5

6 4. Il est une façon innovante d aborder la problématique de la grande exclusion et est un «outil de sauvetage» à son service. Outre une méthode basée sur la polyvalence, la mobilité et le professionnalisme, le CASU se fonde sur les principes de «dignité» des personnes secourues, de solidarité et de fraternité, ainsi que de la prise en charge de la citoyenneté de chacun. L approche globale de l individu est au centre de la démarche du CASU. L urgence n est qu une méthode pour atteindre les personnes en danger et, en aucun cas, il ne faut envisager ce dispositif autrement que comme un moyen pour conduire au droit commun, à l insertion. La solution offerte par le CASU est provisoire mais elle arrache les personnes en détresse au danger immédiat. A terme, elle tente de réparer dans une certaine mesure les failles de la fracture sociale. Philosophie Le respect de la dignité et des choix de la personne : préserver et rendre sa dignité à la personne en détresse physique ou sociale ; la reconnaissance de ce droit implique d admettre le mode de vie et de proposer une aide avec tact et respect. En aucun cas un jugement de valeur n est porté, il ne s agit pas de savoir si tel ou tel mode de vie est correct ou acceptable aux yeux de la majorité de la population. Il s agit uniquement d intervenir au moment où la personne ne se trouve plus dans son mode de vie ; au moment où elle souhaite, de son propre chef, améliorer ou modifier son quotidien. Aucun souhait de normalisation ou de contrôle social relatif à la vie de la personne ne peut interférer dans l aide apportée à celle-ci. De plus, cette aide sera réalisée, sauf en cas de danger pour la vie de l individu ou celle d un tiers, uniquement en fonction du choix de cette personne. Aucune intervention de nature sociale ou médicale ne peut lui être imposée. Le CASU est un service que les personnes doivent utiliser si elles le souhaitent et abandonner quand elles le souhaitent. Le respect des convictions philosophiques et religieuses de la personne : les intervenants ne peuvent en aucun cas imposer leurs convictions philosophiques, religieuses ou politiques aux bénéficiaires de l aide. Ces convictions ne peuvent fonder, ni la décision d octroi ou de refus 6

7 de l aide, ni la nature de celle-ci, elles ne peuvent davantage entraîner de prosélytisme auprès du bénéficiaire. L obligation de solidarité : ayant pour préalable que la solidarité doit, elle aussi, se faire dans le respect des souhaits et des choix des individus, à partir du moment où une personne demande de l aide, l ensemble de la société se doit d y répondre. Mais cette réponse n est pas toujours suffisante. Le CASU entretient et s impose une logique de solidarité en son sein et via les dispositifs sociaux existants pour aider la personne à faire face à ses besoins matériels mais aussi aux nombreuses embûches et difficultés morales qui seront semées sur son parcours. Si une charte doit exister au sein du CASU et des services sociaux collaborant, c est dans l objectif, non pas de réussite absolue, mais en tout cas de mieux être pour la personne qui fait appel à nous. Le secret professionnel : les différents intervenants respecteront le secret professionnel. En aucun cas le dispositif CASU ne révèle des informations concernant la personne, quelle que soit la nature de ces informations et quelle que soit l instance ou la personne qui en émet la demande. Seul un traitement brut et anonyme de certaines données peut servir notamment à des analyses statistiques. La prise en compte de la citoyenneté : assurer à la personne recueillie le droit à l information, la communication, la participation et l exercice de ses droits et devoirs civiques. La reconnaissance de ce droit implique d obtenir les moyens de pouvoir justifier de son identité civile, d être en mesure de s informer et de se former pour communiquer et rompre son isolement, ou d y être aidé. A cet effet, le CASU s engage à informer les personnes, à les aider en les orientant, et en facilitant l accès aux services compétents. 5. Le dispositif CASU est opérationnel grâce aux synergies qu il développe avec les intervenants sociaux et de la santé travaillant sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Par ailleurs, il s insère dans une logique de partenariat avec des structures privées et publiques. Le CASU est une association jeune et est donc capable de souplesse et d adaptation dans les méthodes de travail qu elle utilise. 7

8 Cette coordination avec les multiples associations permet au CASU de participer aux espaces de réflexion et de confrontation d idées, de proposer éventuellement de nouvelles approches et ainsi de participer plus efficacement au processus de lutte contre l exclusion. Les données fournies par l observatoire permettant de renforcer la crédibilité des arguments et des problèmes dégagés par le travail de terrain. Outre le développement de synergies et de collaborations de première ligne avec les acteurs sociaux directement concernés (le Centre Ariane, Pierre d Angle, l asbl Diogène), le CASU a la volonté de réaliser de véritables partenariats, fondés sur la complémentarité avec d autres structures publiques ou privées : des services d hôpitaux, les CPAS, les associations spécialisées en matière de toxicomanie, les centres de santé mentale, les maisons médicales, le Centre d Informatique de la Région bruxelloise, le Centre de Documentation et de Coordination sociale, les projets belges de Médecins Sans Frontière, la Fondation Roi Baudouin, le Centre pour l Egalité des chances, le département de santé publique de l ULB, la Centrale des Soins à domicile, le forum Bruxellois de la Lutte contre la Pauvreté, la Croix-Rouge, Télé Accueil, la Fédération Européenne d Associations Nationales travaillant avec les Sans-abris, diverses autres fédérations et associations belges et internationales. 6. En plus de l aide directe qu il apporte aux personnes les plus démunies, le CASU a pour objectif de collaborer, avec certains partenaires, à nourrir un Observatoire de la Grande Exclusion. En Belgique et en particulier en Région bruxelloise, de nombreuses études analysent les besoins et les indicateurs sociaux. Force est cependant de constater que certaines informations font cruellement défaut. De par sa mission spécifique, le CASU est en effet en mesure de contribuer au recueil et à l analyse de données concernant cette population rencontrée et ainsi pouvoir analyser les phénomènes d errance, les trajectoires et les besoins de personnes qui la vivent, les problèmes médico-sanitaires et sociaux de ceux qui font appel au CASU ainsi que les réponses à y apporter, l évolution du profil des personnes en errance et les causes y contribuant, Le CASU a une fonction d alerte à l égard des pouvoirs publics. Il s articule avec d autres associations pour chercher des solutions aux problèmes rencontrés, pour renforcer la mise en place d une prévention en la matière 8

9 et l organisation d actions cohérentes, logiques et professionnelles contre l exclusion. Un travail de rencontre et d accueil le jour et la nuit qui est l essence même du CASU. Il se compose de quatre types d actions : 9

10 Descriptif des missions menées par l équipe du CASU Tous nos services sont gratuits, bas seuil d exigence, ouverts à tout public 24h/24h, 365 jours par an. Le dispositif mobile ou la maraude C'est incontestablement l outil indispensable et novateur qui manquait à Bruxelles. Il sous entend la démarche de l urgence et le concept de la maraude. Il est au secteur social ce que sont les ambulances au secteur médical. A diverses reprises, ce dispositif mobile a pu être mis à disposition des autres partenaires. Dès à présent, ce type de dispositif semble également être indispensable le jour pour répondre aux appels d urgence. La maraude permet d aller vers les personnes vivant sur un territoire de rue et étant pour la plupart en rupture sociale. Le travail des équipes consiste à créer le lien, le dialogue et l établissement d une relation de confiance réciproque. Cette relation s établit avec du temps. L objectif étant d aider la personne à se reconstruire, à diminuer ses souffrances, à utiliser ses ressources personnelles et recréer des ponts vers le monde institutionnel. Les maraudes s effectuent en deux temps. La première en soirée dès 18h et jusqu à 2h du matin, et la seconde au petit matin dès 4h30 jusqu à 6h30, ce qui permet d entrer en lien avec des personnes exclues agissant de manière différente. Certaines personnes ne bougent pas de leur territoire quelle que soit l heure, d autres se cachent et s endorment très tard dans la nuit (ces personnes là sont rencontrées par les équipes du matin). L équipe mobile, interdisciplinaire comprend un chauffeur, un infirmier et un travailleur social. En liaison permanente avec la régulation, elle a pour mission d effectuer un diagnostic social de visu sur la situation des personnes en errance soit signalées, soit rencontrées, et décide des orientations à donner si la personne le souhaite. 10

11 Le principe est simple : l équipe mobile va au contact de la personne en détresse. Cette démarche lui assure une intervention rapide, une médiation efficace en cas de conflit mais également un meilleur diagnostic de visu du contexte et de la situation. L assistant social répond à l urgence sociale de la personne en renouant un lien et un dialogue avec elle, en l aidant à formuler si possible et si elle le souhaite une demande et en veillant à trouver une solution immédiate ou de court terme par rapport à sa demande et à la situation constatées. L infirmière, quant à elle, évalue le degré de l urgence médicale et complète le diagnostic social par un diagnostic médical de base. Si nécessaire, la personne sera référée à une structure hospitalière, ou vers le médecin de Médecins du Monde en cas de problèmes plus légers. Les autres possibilités n existant pas durant la nuit. Le numéro vert gratuit Il complète parfaitement le dispositif de mobilité et était également absent dans le paysage d aide sociale 24h/24h à Bruxelles. Il élargit incontestablement le spectre d intervention de l aide sociale. Une diffusion plus large est à encourager mais ne pourra se faire que dès lors que les équipes mobiles seront renforcées. Couplé au logiciel informatique adapté (nous bénéficions via le Samu social de Paris du logiciel informatique, agréé par la DASS en France), il est le réel cerveau névralgique du service et permet par ses aspects pragmatiques de devenir un réel outil de régulation. C est le lieu par lequel transitent, la nuit et le jour, tous les signalements et toutes les demandes d aide. La permanence téléphonique est le centre névralgique du CASU et est accessible à tous sur base de la gratuité du n vert. Toutes les données nécessaires au suivi social sont enregistrées en temps réel et ce, avec plus de précision et de rigueur. Les fiches individuelles et confidentielles sont remplies et complétées avec l'accord de la personne. Seuls les travailleurs sociaux bénéficient d un code d accès personnel qui leur permet d accéder aux données sociales. Les données médicales ou paramédicales font l objet de codes spécifiques à destination exclusive des prestataires. 11

12 Ces fiches sont évolutives et permettent le recueil systématique des données nouvelles à intégrer, la possibilité de joindre bout à bout des pans de vie afin d arriver à construire des circuits complets de vie de la personne. Par ailleurs, un travail de coordination avec les autres acteurs sociosanitaires permet de réguler en temps réel les offres de services disponibles. Une connexion étroite avec les services d hébergement permet d établir le nombre de places disponibles matin et soir afin de pouvoir orienter des usagers qui en font la demande et qui entrent dans les critères d acceptation des centres (femmes, avec ou sans enfants, familles, hommes seuls, couples, toxicomanes, ) Outre cette activité, le logiciel offre via le n vert l accès au centre d information socio-sanitaires, qui permet de répondre sur base d une banque de données sociales aux différentes demandes concernant les matières socio-sanitaires, juridiques, de logement, Elle a pour missions : de recueillir les appels et les transmettre au service ambulatoire ; d effectuer le lien avec les services vers lequel l équipe ambulatoire va orienter les personnes prises en charge (structure hospitalière, asile de nuit, CPAS, service de médiation de dettes ) ; d effectuer une première écoute des personnes appelant et d approfondir avec elle la demande ; d assurer un filtre pour mieux aborder les personnes en situation de crise aiguë et de donner à l équipe mobile tous les éléments nécessaires pour aborder le contexte. 12

13 Un lieu d accueil, de mise à l abri, de repos et de travail psycho social : Le constat du manque de places d hébergement d urgence de nuit, l inadéquation du profil d une partie des personnes accueillies par rapport aux exigences des services existants dans le réseau, le non fonctionnement de l accueil durant la nuit dans la plupart des maisons d accueil sont autant de difficultés à notre mission d orientation qui doit attendre le matin que les services fonctionnent pour ceux qui rentrent dans les critères d acceptation. Près de 40 % de la population qui transite par le CASU est orientée vers les dispositifs de deuxième ligne après le recouvrement de leur droits communs, ou vers des solutions plus adaptées quelles soient dans le réseau familial, social, en logement individuel, en maison de repos ou en hospitalisation. La structure du bâtiment actuel dispose d un sas de maximum 125 lits. Les hébergements sont octroyés à partir du moment où les orientations sont épuisées. Pour les urgences ou les personnes qui ne sont pas connues de notre service, elles sont orientées chez nous au fur et à mesure de leurs appels et à défaut d orientation ailleurs. Pour les personnes connues de notre service, les places restantes sont octroyées via le téléphone à partir de 20h30. Cette heure correspond à la clôture des lits du dortoir de Pierre d Angle. L étude «d Andrea Réa» propose de supprimer la logique de la cascade et de laisser libre choix du lieu aux personnes. Si l on suit ce raisonnement, il faudrait ouvrir les disponibilités plus tôt. Dans l immédiat, le système gardera l esprit décrit plus haut, mais à l avenir il sera utile de définir les créneaux horaires ainsi que la possibilité pour les usagers de s assurer d un lieu de mise à l abri dès le matin et appréhender la journée avec plus de sérénité. Dans ce cas, les services d accompagnement pourraient travailler à la réinsertion avec des personnes moins angoissées par la survie à trop courte échéance. Par ailleurs, il faut constater que grand nombre d hébergés dans les systèmes «bas seuil d exigence» sont ceux qui sont incapables d accepter les règles en vigueur dans les institutions de type «maisons d accueil».on peut difficilement parler de réinsertion comme objectif à atteindre pour ces personnes, qui pour la plupart, n ont jamais même été insérées ni reconnues tout au long de leur vie. Pour ces situations le temps à consacrer est plus long et le travail à réaliser doit intégrer un aspect de réparation corporelle et mentale avant que ces personnes puissent retrouver une certaine estime d elles mêmes, 13

14 un sens à donner au restant de leur vie qui passe par la découverte du plaisir. Le dispositif infirmier Il agit autant en maraude en posant un diagnostic para médical qu en dispatchant des soins in situ qu en hébergement pour le suivi des situations socio-sanitaires qui le nécessitent et par exemple le traitement de la galle et des poux, pansements de plaies, stimulation et aide à l hygiène, à la prise de douche etc. Le dispositif psychosocial : une activité d aide sociale, de suivi et d orientation Relayant le travail initié pendant la nuit sur le lieu d accueil, il se fixe d affiner et d approfondir le diagnostic social posé et de définir avec la personne la demande exprimée. L histoire de la personne qui souhaite une aide sociale de jour est prise en compte. L identification des structures sociales qui peuvent répondre aux besoins est réalisée avec l usager. Le dispositif psychosocial reprend dans sa globalité la situation de la personne et agit dans un objectif premier de recouvrement de ses droits communs pour arriver à élaborer ensuite avec la personne un projet dont la faisabilité est évaluée et qui lui permette de rebondir. Il faut différencier les approches qui sont utilisées par les professionnels devant le type de situations. L approche, la durée et la méthode sont adaptées à la catégorisation de la problématique. Une différenciation dans l approche utilisée pour une situation d errance chronique par rapport à une situation d urgence ponctuelle, comme exemple parlant. Les méthodes d approches sociales sont en parfaite et constante évolutions puisque ici on innove et on adapte les méthodes, là où le dispositif traditionnel n a pu apporter de solution durable. Il faut innover et accompagner. Les orientations pour le recouvrement des droits concernent généralement les avances sur pension, chômage, (ré)ouverture du dossier suite à une demande d aide financière ainsi que l aide sociale urgente (colis alimentaires, des bons-repas pour les restaurants sociaux, avances sur les allocations sur le mois à venir : pour cause d agression, de vols et de mauvaise gestion des revenus) et les demandes d informations ou d explications complémentaires en effet, 14

15 les personnes ne décodent pas facilement le jargon des notifications ou de la procédure de récupération (cessions). De plus les clichés relatifs à l obtention de l aide financière reviennent sans arrêt : travail en noir à ne pas déclarer, relations souvent difficiles avec les travailleurs sociaux qui ne donnent pas les informations nécessaires à la bonne compréhension du fonctionnement de l institution. les collaborations les plus fréquentes en ce domaine, passent essentiellement par les CPAS de la Région de Bruxelles capitale. L orientation des demandes d aide sociale ou de santé vers les services appropriés se fait après proposition et négociation avec la personne concernée. Une synergie s établit avec les travailleurs sociaux de l institution susceptible de recevoir l usager et pouvant le mieux répondre à la demande. L objectif étant de faire pleinement adhérer la personne à son projet et ce, en respectant son rythme. L Observatoire est une démarche qui traduit la volonté du CASU de partager ses données et d inscrire ses activités opérationnelles dans un cadre de santé publique. Il importe non seulement d agir dans le curatif mais au même moment de se donner les moyens d analyser les causes qui amènent à la rue et traiter ses informations pour en dégager des axes de politiques préventives dont les ministres de tutelle pourraient se servir. Le Centre pour l égalité des chances reçoit nos données chiffrées et peut ainsi les répertorier au sein de l observatoire. Médecins du Monde collaborent au quotidien et à raisons de deux à trois soirées par semaine dans la prise en charge de l urgence médicale qui ne relève pas de besoin d hospitalisation. Un travail d orientation est ensuite mené par l équipe psycho sociale pour relayer et orienter ces personnes vers des dispositifs médicaux généralistes de jour. * * * 15

16 Pour aider les personnes de la rue et nos partenaires du secteur, nous avons rédigé une note qui explique pour l aspect hébergement, le mode d'attribution des lits. Information pour les personnes de l espace de parole concernant le mode d attribution des lits au CASU. Sur le plan des places gratuites à Bruxelles, il existe 2 services qui offrent au total 108 places. L infrastructure de Pierre d Angle est différente de celles du Casu en ce sens que l une se compose de 2 dortoirs de 24 places chacun et l autre se compose de chambres allant de 2 lits à maximum 6 lits sur deux étages distincts. La première ne disposant pas de douches, la deuxième bien. On comprendra facilement que les femmes viennent pour leur majorité plus facilement au Casu pour les raisons d infrastructure et d hygiène expliquées ci avant. Le fait de bénéficier d un étage spécifique, de dormir en chambres plus petites, de pouvoir se doucher constituent des atouts de sécurité et d hygiène qui expliquent leur choix. Pour cela, nous avons mis en place un système de priorité et de fonctionnement. Nous accueillons en priorité les familles (souvent femmes seules avec enfants) qui vivent des problèmes soit d expulsion de leur logement soit de violence conjugale. Nous accordons une priorité d accueil aux femmes seules qui n ont pas d autre possibilité que le Casu et qui refusent d aller à Pierre d Angle. Nous accordons une priorité aux personnes en situation d urgence ponctuelle qui viennent de perdre leur logement et qui, sans hébergement viendraient à court terme à perdre aussi leur emploi. Toutes ces situations sont accueillies si aucune orientation ailleurs n est possible. Aussi, depuis le matin, nous acceptons tous les cas d urgence et ils arrivent au fur et à mesure qu ils appellent. Nous gardons un sas de 20 lits pour les femmes seules. Le décompte des lits restants se fait à 19h30 et à 20h30, nous distribuons les lits disponibles via le téléphone. 16

17 Aussi, si la frustration est grande, il faut savoir que certains jours il ne reste pratiquement plus de lits si nous devions ouvrir ce qui nous est autorisé, c est à dire 60 places. C est pour cette raison que nous avons pris sur nous d élargir autant que possible les disponibilités et aller jusqu à parfois une ouverture de 75 lits compte tenu des urgences en provenance des gardes hospitalières ou de la police en nuit. Les reports Un report de plusieurs jours est octroyé aux femmes battues avec enfants et aux personnes présentant des problèmes de santé aigus. Les reports sont revus lors des réunions de coordination des équipes. 17

18 Bilan des activités de l année 2006 Sept années d existence et d expérience du travail au quotidien de la lutte contre l exclusion et quelques constats Bientôt sept ans que le dispositif Samu social a été mis en place à Bruxelles. Depuis, chacun de nos rapports annuels fait état des différentes causes des phénomènes prévisibles et perceptibles de concentration de formes diverses de précarité dans nos villes. Depuis, toutes les études réalisées par les observatoires régionaux, fédéraux et européens viennent confirmer ce phénomène de précarisation croissant dans nos villes. La création d un dispositif de Samu social tient de fait à cette volonté de tracer quelques pistes sérieuses de travail pour combattre l exclusion sous toutes les formes qu elle revêt. Entreprendre cette action, c est que pour nous l exclusion n est pas inéluctable, encore faut il la décrire avec minutie, encore faut il concevoir les mécanismes qui tenteront de l enrailler. On peut mettre en perspective le phénomène de l exclusion en tentant de comprendre pourquoi il est lié à notre modernité, pourquoi il est si répandu, pourquoi il augmente. Un constat est clair, c est que la machine à produire des pauvres est plus rapide, va plus vite que tous les outils et services que nous mettons en place pour tenter d enrailler l exclusion 18

19 Le CASU ou un dispositif urbain de lutte contre l exclusion S appuyer sur les méthodes de la médecine d urgence Le cadre des dispositifs «Samusocial» appelé CASU à Bruxelles, s appuie sur les méthodes de la médecine d urgence. Pour répondre à ce problème si spécifique qu est la grande exclusion, un cadre était nécessaire, celui de l urgence sociale. Il implique d intervenir en urgence pour traiter ces personnes que l on peut considérer comme des victimes. Pour ce faire, le CASU se porte au devant de «ces grands blessés de la vie» qui ne feront pas appel au secours. C est ainsi que des équipes mobiles se rendent à la rencontre des personnes, dans la rue, là où ils vivent pour leur porter secours. Elles dressent, sur le modèle de la médecine d urgence, notamment le SAMU médical (ce qui explique l appellation de «Samusocial»), un premier bilan afin d évaluer rapidement l état de la personne. Cette première phase permet de déterminer les étapes suivantes et leur degré d urgence. D autre part, cette intervention se doit d être organisée selon des procédures clairement déterminées. Cette régulation permet d assurer l efficacité de l aide et de la systématiser, afin de pouvoir porter secours à ces personnes en danger. L approche de la personne est ensuite régulée. Les équipes se présentent (identité et fonction) ainsi que l institution à laquelle elles appartiennent. Le marquage des véhicules comme des vêtements portés par les équipes répond à cette volonté d être clairement reconnu, et plus spécifiquement d être reconnu comme institution et non comme individu. Une fois, le contact établi, un premier bilan rapide effectué, les équipes peuvent ensuite déterminer le degré d urgence et les étapes à suivre ensuite (orientation vers l hôpital médical ou psychiatrique-, mise à l abri dans un centre d hébergement d urgence, rendez-vous ultérieurs etc ). Une telle approche nécessite aussi de grands professionnels qui puissent aborder les personnes et les problèmes différents qu elles soulèvent le plus efficacement possible. Le personnel du CASU bénéficie de formations de terrain pour les aider à approcher ces personnes, établir les premiers bilans et tenter d offrir, dans la mesure du possible, des solutions les plus adaptées possibles. Ainsi, il est essentiel d apprendre à se présenter, à se positionner dans l espace (se tenir à une distance qui respecte l intimité mais qui pour autant offre un cadre protégé pour la discussion, mais aussi se mettre à la 19

20 hauteur de la personne pour lui parler, d où l image classique des équipes du CASU accroupies etc ), à utiliser un timbre de voix neutre, à s appuyer au mieux sur les autres membres de l équipe mais aussi à gérer la violence et à se protéger. Ainsi, les techniques de la médecine d urgence sont des outils essentiels pour l action du CASU. Intervenir hors des cadres existants Partant du constat que les aides existantes ne répondent pas de façon adéquate au problème complexe de l exclusion, le CASU intervient hors des cadres existants. Ainsi, il se rend au devant des personnes, n attendant pas que ce soit elles qui viennent à l institution. Mais il intervient également en dehors des horaires classiques. S appuyant sur l analyse que la nuit est un moment difficile car les recours sont moins nombreux, que la plupart des lieux sont fermés, que les personnes se sentent plus abandonnées, les équipes mobiles sillonnent les villes la nuit et se démarquent ainsi des institutions classiques. D autre part, elles offrent une aide mais sans jamais s imposer aux personnes qu elles rencontrent. Ces dernières ont perdu l habitude qu on s adresse à elle, qu on leur propose une aide ; elles réagissent alors souvent de façon «surprenante». Il faut alors savoir prendre son temps, ne rien imposer, mais proposer, se présenter comme un recours. Les équipes mobiles repasseront voir les personnes rencontrées lors de tournées précédentes pour les assurer de la continuité de la présence dans la rue, de l aide offerte et pour les accompagner à leur rythme. C est la condition essentielle d une aide efficace. Les équipes mobiles se composent de personnels pluridisciplinaires afin de pouvoir appréhender les problématiques des personnes rencontrées dans leur globalité. Cassées, abîmées par la vie, le CASU ne pourra tenter de les remettre debout, de leur rendre leur dignité qu en s adressant aussi bien aux aspects médicaux, sociaux que psychologiques ou psychiatriques. C est donc avec ces caractéristiques que le CASU complète les dispositifs existants en s inscrivant dans les espaces où peu est fait, aussi bien en termes d horaires, que de lieux d intervention, d approche de la personne ou de conception de l aide apportée. 20

21 Développer une chaîne de réponses L analyse sur laquelle s appuie «l approche CASU» se découpe en trois phases : l urgence, la post-urgence et l insertion. Reprenant les concepts de médecine d urgence, l urgence renvoie au danger que court la personne dans la rue, à quelques heures, quelques jours, aussi bien dans le domaine médical que psychiatrique ou social. Un premier bilan souligne le degré de souffrance de la personne et détermine si une orientation est nécessaire. La post-urgence est la phase suivante qui permet de mettre la personne à l abri, de tenter de «la remettre debout», de mieux analyser sa situation. Cette étape nécessaire, en tant que sas de décompression et d analyse, est essentielle pour pouvoir préparer une éventuelle troisième étape qui est celle de l insertion. Cette présentation ne doit néanmoins pas se concevoir comme une trajectoire classique et linéaire. En effet, l urgence et la post-urgence peuvent représenter des étapes longues et répétitives pour les personnes avant qu elles puissent reformuler des désirs et reprendre possession de leur corps et de leur être, étape nécessaire pour envisager la réinsertion. Le CASU est donc un dispositif de sauvetage, d urgence, pour porter secours à des personnes qui ne demandent plus rien, qui ne sont plus touchées par aucune institution, qui sont invisibles aux yeux de la société. Ils se donnent pour objectif de leur rendre leur dignité, de restaurer une relation humaniste et d aboutir, avec le temps, une éventuelle sortie de la rue. Pour ce faire, le CASU peut utiliser différents outils : - les équipes mobiles qui se rendent au devant des gens, dans la rue, en dehors des horaires classiques pour leur offrir une aide en urgence ; - Un centre d hébergement d urgence (une nuit) qui permet de mettre les personnes les plus en danger à l abri pour une ou plusieurs nuits, selon leur situation et de tenter de mieux comprendre leur situation pour analyser d éventuelles solutions de plus long terme ; - Des places d hébergement, qui offrent un hébergement de plus longue durée (plusieurs nuits), tout en relevant toujours de l urgence, pour les personnes nécessitant une période de repos ou de convalescence, qui ne relèvent pas de l hôpital et qui sont trop faibles pour rester dans les dispositifs d urgence classique ; - l accueil de jour et le travail psychosocial afin d établir un contact avec les personnes, et de les apprivoiser par le biais de divers outils (soins médicaux, services d hygiène, consultations sociales ou psychologiques 21

22 etc ) l objectif étant toujours, en respectant le rythme de la personne de l amener à pouvoir «se tenir debout seule» et ainsi formuler des demandes, se représenter ses désirs. Outre ces différents outils dont dispose le CASU pour répondre au mieux aux besoins des populations auxquelles il s adresse, il se doit de s appuyer sur un réseau de partenaires et de travailler en relation étroite avec d autres structures intervenant avec des objectifs de plus long terme, dans des domaines complémentaires : hôpitaux, commissariats de police, services publics, centres d hébergement, centres de formation professionnelle, aide au logement, etc S appuyer sur un tel réseau permet de ne pas doubler inutilement les interventions, d orienter les personnes rencontrées efficacement et d assurer une continuité dans l aide apportée à ces personnes d une grande fragilité. Mieux connaître une population «invisible» Le CASU se conçoit aussi comme une philosophie de l action. Partant de l analyse des limites des réponses apportées dans le traitement de l exclusion, il apporte une réponse aussi bien conceptuelle que pratique. Son évolution comme sa légitimité se fondent sur son intervention et sa souplesse d adaptation. C est pourquoi il se doit d analyser en permanence son action pour toujours éventuellement l orienter. Un tel objectif passe par une meilleure connaissance de la population à laquelle il s adresse. En effet, il existe peu de données sur les grands exclus, aussi bien quantitatives que qualitatives. Ils ne sont généralement pas touchés par les études classiques parce que difficilement accessibles, difficilement analysables tant leur discours sur euxmêmes est peu organisé et qu ils ont peu de recul, mais aussi relativement invisibles aux yeux de tous, et des institutions. Un des objectifs du CASU est donc de mieux connaître cette population. Les personnes rencontrées par le CASU font l objet d un suivi, ce qui permet de dresser régulièrement une description de leurs caractéristiques (nombre, sexe, âge, état médico-psycho-social ). C est ainsi que cette connaissance est utilisée comme levier pour convaincre les autorités de la nécessité de transformer les institutions, d adapter les réponses apportées, mais aussi, de façon plus large de transformer le regard 22

23 porté sur cette population pour permettre à la société de les regarder différemment et même de les ré-accueillir. La création du CASU est donc assise sur une analyse radicalement novatrice de la grande exclusion aussi bien de ses racines, que de ses caractéristiques et des réponses existantes, et mène au développement d un nouveau mode d intervention. L urgence sociale renouvelle fondamentalement l approche de ces grands exclus et les outils utilisés. 23

24 Ce qui caractérise l activité CASU Renforcement du travail de suivi psycho-social de jour Une infrastructure de qualité Sur le plan des agréments Deux nouvelles équipes de maraude Le partenariat avec MDM Le partenariat avec Croix Rouge Un agrément de la banque alimentaire, du Birb et un partenariat Théâtre Royal de la Monnaie et Sodexho pour une offre de repas qualitative et plus conséquente. Des collaborations de qualité CASU CPAS, Jamais sans Toit, restos du cœur, CEMO... Sur le plan de la méthodologie et de l organisation Sur le plan de l équipe et formations L hiver, mandat de gestion du plan hivernal Un remerciement particulier aux équipes. 24

25 Renforcement du travail psycho-social de jour Cette année, le pôle du travail psycho-social de jour a été fortement renforcé. Plusieurs raisons : 40 % des personnes qui arrivent en urgence sociale ne sont suivies, au moment où elles arrivent au CASU, par aucune structure d aide. Leur situation administrative nécessite en règle générale, une révision complète et des démarches en tous genres avant même de les envoyer vers les services sociaux de CPAS pour l ouverture du RIS ou des demandes d aide sociale. Parmi ces personnes, nombre d entre-elles ne s en sortent pas financièrement, sans pour autant qu il y ait d autres cumul de problèmes. Aucun sens dès lors de les orienter vers les maisons d accueil. La gratuité des services au CASU permet à ces personnes d économiser pendant leur séjour et capitaliser leurs économies pour retrouver un logement très rapidement. Elles peuvent donc rebondir dans un très court terme et redevenir autonomes. Le service psycho-social assure les démarches préalables nécessaires à l ouverture de leurs droits; assure la mise en lien avec les services de recherche de logement; les introduit auprès de services de médiation de dettes; accompagne la personne dans son installation en logement (aide logistique et matérielle) et enfin met en lien ces personnes avec un service proche de leur domicile qui peut assurer, le cas échéant, une écoute et un soutien. 25

26 Une infrastructure de qualité Concept d accessibilité La situation du bâtiment n est pas le fruit du hasard mais bien une volonté de se situer à l intersection des espaces les plus investis par les personnes en errance, c est à dire les trois gares bruxelloises. Se situer au centre, place stratégique, c est avant tout faciliter l accès à ceux qui auront à s y rendre par leur propres moyens. Augmentation de capacité : passage de 60 places à 110 places en 2006 Le volume du bâtiment est largement supérieur aux espaces dont nous disposions précédemment. C était bien entendu une condition intéressante pour organiser une capacité d hébergement d urgence supérieure aux 60 places existantes et avec cette augmentation créer les conditions d infrastructure qui permettent une prise en charge plus conséquente des situations de personnes en grande détresse sociale. En effet, s il y a débat sur la nécessité d augmenter les places gratuites sur Bruxelles et les avis sont controversés, notre réalité de travail au quotidien nous amène à faire le constat que les capacités d accueils gratuits sont insuffisantes et chaque jour en tant que dernier acteur nous sommes confrontés à de très nombreux refus d accueil par manque de places. Aussi, si l hébergement est loin de tout résoudre, il est un fait que devoir refuser autant d hébergements crée une tension entre les personnes en errance et le dispositif qui amène à la méfiance, à la perte de dialogue et au refus de dialogue couplé de critique du projet jusqu à son rejet. Si cette attitude est compréhensible, il est clair qu elle place le service dans une situation d impuissance. Cette année, à la demande des Ministres de la commission communautaire commune, nous sommes passés de 60 à 110 places toute l année. Respect et dignité La qualité de l offre de service est à l évidence à mettre en lien avec la qualité relationnelle qu'instaurent les intervenants professionnels avec les personnes en souffrance. Ici, l atout supplémentaire est la qualité de l infrastructure et de l équipement. L accueil dans un environnement agréable, chaleureux et respectueux est ce que dignement une société qui 26

27 combat l exclusion se doit d offrir à tout homme, femme ou famille qui traverse une crise à un moment de sa vie. Aussi, le tout a été conçu pour tendre vers ce qui à tort est parfois négligé et pourtant indispensable à tout individu et notamment des espaces de chambrées qui respectent l intimité des personnes, des couples, des familles, plutôt qu une logique de dortoirs; des équipements sanitaires adéquats et en suffisance; des espaces collectifs diversifiés selon la destination des activités et des publics. Différenciation des lieux de vie. Recourir aux urgences sociales est loin d être une sinécure. Le constat de la précarisation d une partie de la population n est plus à faire, celui du manque de logements financièrement accessibles aux petits revenus non plus. Aussi, et avec cela, vous comprendrez rapidement que l accueil de familles monoparentales est en augmentation au sein du dispositif d urgence sociale. Pour ne citer que quelques autres problématiques des plus caractéristiques qui s ajoutent aux familles souvent expulsées de leur logement, les femmes battues, les crises de couple, les jeunes en fugue sont autant d autres situations d urgence qui s adressent à nous. Paradoxalement, à côté de ces situations de crises ponctuelles, continue à exister une population de personnes en errance de longue durée qui se retrouve en situation le soir venu, de rechercher un abri pour la nuit. Toutes ces situations qui se rencontrent dans un même lieu de vie nécessitent une méthodologie d approche différenciée et des lieux de vie adaptés à leur réalité. Il importe d éviter de rajouter à une situation de crise souvent traumatique la confrontation à ceux qui souffrent d alcoolisme, de troubles psychiatriques ou toute autre forme de souffrance. Par la mise en place «d'un espace enfance» où l encadrement vise la sécurisation de l enfant, l accès à des loisirs et in fine une forme de bien être, nous tenons à assurer une forme de prévention pour que ce moment vécu «hors de leur propre maison» ne crée pas les signes d angoisse ou de 27

28 perturbation psychologique qui pourraient apparaître dans la suite de leur parcours de vie. Accessibilité aux moins valides Si la vie en rue est difficile pour tous, elle se complique fort quand on souffre de mobilité réduite, que ce soit par un handicap de long terme ou que la personne se retrouve immobilisée par un plâtre ou toute autre forme de difficulté physique. Aussi, ces situations ne trouvaient jusqu ici aucune réponse. Aucun lieu d accueil gratuit ne pouvait accueillir ces personnes en mettant à leur disposition des lits adaptés, la possibilité de se déplacer au travers toute la maison en chaise roulante, des toilettes et des douches adaptées et en quelque sorte assurer l autonomie de ces personnes au sein d une structure. Cette préoccupation est rencontrée aujourd hui dans ce nouvel espace. Un espace jour réservé à l hygiène Favoriser l hygiène des personnes vivant en rue, c est aussi assurer une fonction de prévention sanitaire; c est faciliter l accès à des infrastructures sanitaires pour les personnes sans logement. Il existe sur Bruxelles quelques lieux où cette demande peut être rencontrée. Néanmoins, l offre de ce service est actuellement insuffisante et notre initiative concourt à renforcer cette action parce qu elle représente à nos yeux un maillon important dans la mission de santé publique d une grande ville. La date de mise en place de ce service n est pas encore déterminée. CASU sur la voie des agréments Le CASU bénéficie depuis le 1 er janvier 2005 d une autorisation provisoire de fonctionnement. Le CASU doit bénéficier d un agrément au 1 er janvier Nous espérons que cet agrément apportera d une part une plus grande stabilité financière et d'autre part un cadre de personnel adéquat pour pouvoir remplir nos missions de manière qualitative et efficace. 28

29 Une discussion avec les cabinets de l Aide aux Personnes de la Commission communautaire commune doit encore être fixée pour déterminer le cadre du personnel et les moyens financiers structurels du CASU 29

30 Deux équipes de maraude La Ville de Bruxelles via «politique des grandes villes», nous a octroyé un subside permettant l engagement d une nouvelle équipe de maraude pour trois ans ainsi que l acquisition d une camionnette. Cette équipe tourne depuis Pour rappel, les équipes de maraude répondent principalement à quatre missions : aller à la rencontre des personnes sans abri très désocialisées et tenter de créer du lien (travail de long terme basé sur l aide, l écoute et l accompagnement ) ; aller vers les personnes qui semblent perdues ou en détresse soit en rue, soit dans les gares (travail qui relève plus de l intervention sociale : donner des infos, mettre à l abri, orienter vers les urgences hospitalières) ; aller aux signalements. Chaque jour, des particuliers nous appellent via le 0800, inquiets de l état de personnes sans abri près de chez eux. L équipe de maraude intègre ces signalements dans les plannings des maraudes du soir et se rend auprès de ces personnes. Les signalements sont de plus en plus nombreux. La forte médiatisation du n vert du CASU cet hiver y est sans doute pour partie. La prospection. En fin de chaque nuit, le planning maraude prévoit une zone de prospection nouvelle. De quoi s agit il? Tout simplement, le souci de mieux connaître chaque quartier et zone où des personnes sans abri se cachent pour se protéger. Il est fréquent que durant la nuit, les sans abri cherchent des lieux bien reculés, inaccessibles et deviennent ainsi invisibles et introuvables. 30

LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES

LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES Le SAMU SOCIAL DE BRUXELLES Un dispositif de lutte contre l exclusion : 24h/24, 365j/an : 1) Une permanence téléphonique le N vert : 080099/340 2) Des équipes mobiles d aide

Plus en détail

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est?

Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est? Le CPAS (Centre Public d Action Sociale), qu est-ce que c est? Version n : 1 Dernière actualisation : 13-10-2006 1) A quoi sert cette fiche? 2) Qu est-ce qu un CPAS (Centre Public d Action Sociale)? 3)

Plus en détail

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique A R D E Q A F Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique 1.1 Définition de la profession et du contexte de l intervention p. 2 1.2 Le référentiel d activités du Diplôme

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières DOSSIER DE PRESSE Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières Paris, le mardi 3 février 2015 Contact presse Ministère du Logement, de

Plus en détail

Note de recommandation Médecins du Monde. Concertation sur la Réforme de l Asile. Octobre 2013

Note de recommandation Médecins du Monde. Concertation sur la Réforme de l Asile. Octobre 2013 Note de recommandation Médecins du Monde Concertation sur la Réforme de l Asile Octobre 2013 Introduction Cette note de contribution est rédigée dans le cadre de la concertation sur la Réforme de l Asile,

Plus en détail

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE

PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE PRESENTATION DU RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL DU CONSEIL NATIONAL DE L AIDE AUX VICTIMES SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES EN URGENCE SYNTHESE Le 15 septembre 2003, Madame Anne D HAUTEVILLE, professeur

Plus en détail

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS Établissements de santé Droits et accueil des usagers Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS Recommandations et indicateurs Préface Faire face aux inégalités de santé qui touchent tout

Plus en détail

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient Dans son avis de 2012 «L assurance maladie : les options du HCAAM» qui synthétise l ensemble

Plus en détail

ENQUETE MARS 2014 L HEBERGEMENT D URGENCE EN 2014 ETAT DES LIEUX ET PARCOURS DES PERSONNES SANS DOMICILE FIXE DANS 5 VILLES DE FRANCE

ENQUETE MARS 2014 L HEBERGEMENT D URGENCE EN 2014 ETAT DES LIEUX ET PARCOURS DES PERSONNES SANS DOMICILE FIXE DANS 5 VILLES DE FRANCE ENQUETE MARS 2014 L HEBERGEMENT D URGENCE EN 2014 ETAT DES LIEUX ET PARCOURS DES PERSONNES SANS DOMICILE FIXE DANS 5 VILLES DE FRANCE MEDECINS DU MONDE MARS 2014 2 SOMMAIRE INTRODUCTION... 3 CONTEXTE ET

Plus en détail

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris)

Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris) Equipe mobile SMES CH Sainte-Anne (Paris) 1. Contexte local Géographie La psychiatrie adulte de l hôpital Sainte-Anne est orientée vers 7 secteurs psychiatriques adultes, que ce soit pour les hospitalisations,

Plus en détail

Contribution de Médecins du Monde

Contribution de Médecins du Monde Contribution de Médecins du Monde Conférence nationale de lutte contre la pauvreté et les exclusions des 10 et 11/12/12 Thématique Hébergement / logement Cette contribution fait suite à la participation

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail.

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail. Introduction Les troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs concernent tous les intervenants de l entreprise : dangerosité du salarié pour lui-même et pour autrui, risque de désorganisation de l activité

Plus en détail

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance

Plus en détail

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION L auxiliaire de vie sociale réalise une intervention sociale visant à compenser un état de fragilité, de dépendance

Plus en détail

Appel pour une politique stratégique et coordonnée de l'aide aux sans-abri 2014-2019

Appel pour une politique stratégique et coordonnée de l'aide aux sans-abri 2014-2019 Cet appel sollicite les responsables des gouvernements afin qu'ils s'engagent à relever ces enjeux dès l entrée en fonction de la nouvelle législature. Appel pour une politique stratégique et coordonnée

Plus en détail

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES UN CONTEXTE PLEIN DE CONTRASTES Dans la plupart des pays analysés, un écart peut être observé entre les normes définies par les droits

Plus en détail

Évaluation et recommandations

Évaluation et recommandations ÉVALUATION ET RECOMMANDATIONS 13 Évaluation et recommandations Les personnes souffrant de troubles mentaux s intègrent mal sur le marché du travail. En Belgique, par rapport aux personnes qui ont une bonne

Plus en détail

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V.

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V. Siège social : 9 bis, rue Armand Chabrier 47400 TONNEINS Tél. : 05.53.64.61.57 Fax : 05.53.64.63.12 e-mail : adestonneins@yahoo.fr Site : www.adesformations.fr Antenne de Bazas 7 chemin Larriou 33430 BAZAS

Plus en détail

Service Hainchamps de mise en autonomie en logement communautaire

Service Hainchamps de mise en autonomie en logement communautaire Service Hainchamps de mise en autonomie en logement communautaire Pour adultes handicapés mentaux de la Meuse serésienne rue Hainchamps 77 siège social: a.s.b.l. Cesahm 4100 Seraing rue du Sewage 9 à 4100

Plus en détail

Etablissement S.A.S. / ARPADE. Services d Accueil et de Soins. - Livret d accueil -

Etablissement S.A.S. / ARPADE. Services d Accueil et de Soins. - Livret d accueil - Etablissement S.A.S. / ARPADE Services d Accueil et de Soins - Livret d accueil - Association Régionale de Prévention et d Aide face aux Dépendances et aux Exclusions Valeurs fondamentales de l Association

Plus en détail

Les accueils de jour du Nord

Les accueils de jour du Nord PRÉFET DU NORD Les accueils de jour du Nord Avril 2014 Direction départementale de la cohésion sociale Mission urgence sociale hébergement insertion Le dispositif d Accueil, d Hébergement et d Insertion»

Plus en détail

Introduction. Une infraction est un comportement interdit par la loi pénale et sanctionné d une peine prévue par celle-ci. (1)

Introduction. Une infraction est un comportement interdit par la loi pénale et sanctionné d une peine prévue par celle-ci. (1) Vous êtes victime Introduction Vous avez été victime d une infraction (1). C est un événement traumatisant et vous vous posez sûrement de nombreuses questions : Quels sont mes droits? Que dois-je faire

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

Domaine Santé. Plan d études cadre Modules complémentaires santé. HES-SO, les 5 et 6 mai 2011. 1 PEC Modules complémentaires santé

Domaine Santé. Plan d études cadre Modules complémentaires santé. HES-SO, les 5 et 6 mai 2011. 1 PEC Modules complémentaires santé Domaine Santé Plan d études cadre Modules complémentaires santé HES-SO, les 5 et 6 mai 2011 1 PEC Modules complémentaires santé Plan d études cadre Modules complémentaires santé 1. Finalité des modules

Plus en détail

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents : MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION Le moniteur-éducateur participe à l'action éducative, à l'animation et à l'organisation

Plus en détail

Dép. 75 «Enfant présent»

Dép. 75 «Enfant présent» Dép. 75 «Enfant présent» PRESENTATION DE L ACTION Intitulé, ancienneté et lieu d implantation Créée en 1987, l association Enfant Présent, dispositif multi-accueil à caractère préventif, dispose de plusieurs

Plus en détail

Or, la prévention des risques psychosociaux relève de l obligation générale de l employeur de protéger la santé physique et mentale des salariés.

Or, la prévention des risques psychosociaux relève de l obligation générale de l employeur de protéger la santé physique et mentale des salariés. Introduction Les symptômes du stress (troubles du sommeil, de l appétit, agressivité, épuisement, troubles de la concentration ), touchent un nombre croissant de salariés en France : un salarié sur 6 déclare

Plus en détail

au service de chacun!

au service de chacun! Les associations sanitaires et sociales : au service de chacun! Petite enfance Handicap Jeunes en danger Santé Personnes âgées Pauvreté, Exclusion * «L association est la convention par laquelle deux ou

Plus en détail

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION Face à une rationalisation croissante du secteur social et médico-social, accentuée par les effets de crise, comment un directeur de structure

Plus en détail

SAINT JULIEN EN GENEVOIS

SAINT JULIEN EN GENEVOIS SAINT JULIEN EN GENEVOIS PROJET EDUCATIF ENFANCE-JEUNESSE Préambule Le service enfant jeunesse a une mission éducative et de prévention sociale auprès des enfants et des jeunes. (3-18 et jeunes adultes).

Plus en détail

Fiche de projet pour les institutions publiques

Fiche de projet pour les institutions publiques POLITIQUE SCIENTIFIQUE FEDERALE rue de la Science 8 B-1000 BRUXELLES Tél. 02 238 34 11 Fax 02 230 59 12 www.belspo.be Fiche de projet pour les institutions publiques Cette fiche est remplie par une institution

Plus en détail

UN REVENU QUOI QU IL ARRIVE

UN REVENU QUOI QU IL ARRIVE UN REVENU QUOI QU IL ARRIVE Bienvenue chez P&V En vous confiant à P&V, vous choisissez un assureur qui recherche avant tout l intérêt de ses assurés. Depuis son origine, en 1907, P&V s appuie sur des valeurs

Plus en détail

Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» MSP

Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» MSP Centre Régional de soins Psychiatriques «Les Marronniers» EDS CHS MSP MSP «La Traversée» Anémones 1 - Anémones 2-45 lits 30 lits Chênes - 45 lits Dont - Circuits de soins internés 25 lits - Circuit de

Plus en détail

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008 Le référentiel RIFVEH www.rifveh.org La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation Septembre 2008 Louis Plamondon Centre de recherche de l institut universitaire de gériatrie

Plus en détail

L ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ LE TOUT PETIT EN VIE COLLECTIVE INSTITUTIONNELLE

L ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ LE TOUT PETIT EN VIE COLLECTIVE INSTITUTIONNELLE N 220 - ROUFIDOU Irini L ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ LE TOUT PETIT EN VIE COLLECTIVE INSTITUTIONNELLE Pendant notre recherche du D.E.A., nous avons étudié l acquisition du langage chez le tout petit en

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans

COMMUNIQUÉ DE PRESSE. La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans COMMUNIQUÉ DE PRESSE 14,7% de la population belge sous le seuil de pauvreté 1 La microfinance : un outil important de réinsertion sociale en Belgique depuis 10 ans Forte hausse des demandes de microcrédits

Plus en détail

Vous assurez l accueil des visiteurs et/ou la permanence téléphonique du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale.

Vous assurez l accueil des visiteurs et/ou la permanence téléphonique du Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale. 1. INFORMATIONS GENERALES CODE FONCTION CPE023 FONCTION : TYPE DE CONTRAT : ADMINISTRATION : DIRECTION : LOCALISATION : INFO SERVICE PUBLIC : C - Adjoint (m/f) - Accueil Convention premier emploi d'un

Plus en détail

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE

ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE ANNEXE 3 ASSISTANCE MÉDICALE - 30 - ANNEXE N 3 ASSISTANCE MÉDICALE (Mutuelle Assistance International, Mutuelle Assistance France) I. CONDITIONS GÉNÉRALES En cas de besoin, chaque bénéficiaire peut, 24

Plus en détail

Synthèse des réflexions

Synthèse des réflexions Synthèse des réflexions 5ème Journée de Rencontres Inter-Professionnelles ADDICTION ET PRÉCARITÉ Le 2 février 2008 À l Auberge de Jeunesse DU PORT DU RHIN ------------------------------------ Organisée

Plus en détail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail

L obligation de négocier sur la pénibilité dans les entreprises. Premiers éléments de bilan. Direction générale du travail CONSEIL D ORIENTATION DES RETRAITES Séance plénière du 21 novembre 2012 à 14 h 30 «Pénibilité. Transition emploi-retraite. Elaboration de cas-types pour les projections.» Document N 6 Document de travail,

Plus en détail

Fondements éthiques et domaines d'activités des services de probation en Suisse

Fondements éthiques et domaines d'activités des services de probation en Suisse Fondements éthiques et domaines d'activités des services de probation en Suisse Conférence Suisse des Directrices et Directeurs de la Probation (CSDP) 1 2 INTRODUCTION 2 4 BASES LÉGALES 3 6 PRINCIPES ÉTHIQUES

Plus en détail

CONTRAT D ACCUEIL. Parents Assistant(e)s Maternel(le)s. Proposé par les Relais Assistantes Maternelles du Haut-Rhin

CONTRAT D ACCUEIL. Parents Assistant(e)s Maternel(le)s. Proposé par les Relais Assistantes Maternelles du Haut-Rhin CONTRAT D ACCUEIL Parents Assistant(e)s Maternel(le)s Proposé par les Relais Assistantes Maternelles du Haut-Rhin Parents, assistant(e) maternel(le), L enfant est au cœur de vos préoccupations, la qualité

Plus en détail

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3.

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3. Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B. 31.3.1998) Modifié par: (1) arrêté royal du 3 mai 1999 relatif aux missions et

Plus en détail

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999)

LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION DU HANDICAP : Les personnes handicapées motrices à domicile (enquête HID 1999) Délégation ANCREAI Ile-de-France CEDIAS - 5 rue Las-Cases 75007 PARIS Tél : 01 45 51 66 10 Fax : 01 44 18 01 81 E-mail : creai.idf@9online.fr Contact : Carole PEINTRE LES MODES D ADAPTATION ET DE COMPENSATION

Plus en détail

L hébergement d urgence en Loire-Atlantique

L hébergement d urgence en Loire-Atlantique 18/02/2015 Dossier de presse L hébergement d urgence en Loire-Atlantique M. Henri-Michel COMET, préfet de la région Pays de la Loire, préfet de Loire-Atlantique a rencontré le mercredi 18 février 2015

Plus en détail

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Berne, mai 2007. Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 1 Berne, mai 2007 Questions fréquentes au sujet de l aide sociale 2 Pourquoi la CSIAS en tant qu association privée peut-elle établir des normes en matière d aide sociale? La CSIAS est l association professionnelle

Plus en détail

Le Parlement Wallon a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit :

Le Parlement Wallon a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit : Le Parlement Wallon a adopté et Nous, Gouvernement, sanctionnons ce qui suit : CHAPITRE I er. Dispositions générales et définitions Article premier Le présent décret règle, en application de l article

Plus en détail

Dép. 75 «Service d Accueil de Jour»

Dép. 75 «Service d Accueil de Jour» Dép. 75 «Service d Accueil de Jour» PRESENTATION DE L ACTION Intitulé, ancienneté et lieu d implantation Le Service d accueil de jour -SAJE- est implanté sur le 19 e arrondissement de Paris et accueille

Plus en détail

agrément DES professions paramédicales

agrément DES professions paramédicales agrément DES professions paramédicales LES ERGOTHÉRAPEUTES Table des matières Pourquoi agréer les ergothérapeutes?...3 Un ergothérapeute au sens de la loi : de qui s'agit-il?...4 L'agrément est obligatoire...5

Plus en détail

Action sociale. Nos actions dans le domaine du handicap. L Action sociale vous accompagne dans les moments importants de votre vie

Action sociale. Nos actions dans le domaine du handicap. L Action sociale vous accompagne dans les moments importants de votre vie Action sociale Nos actions dans le domaine du handicap L Action sociale vous accompagne dans les moments importants de votre vie Assumer au quotidien une situation de handicap est difficile pour une famille

Plus en détail

«Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté!» MÉMORANDUM COMMUN

«Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté!» MÉMORANDUM COMMUN RÉSEAU BELGE SUR LE REVENU MINIMUM () «Pas de nouveau gouvernement fédéral sans augmentation des allocations et des revenus au-dessus du seuil de pauvreté» MÉMORANDUM COMMUN APERÇU DES RECOMMANDATIONS

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

La mission et les résultats en chiffres pour 2006-2007 1

La mission et les résultats en chiffres pour 2006-2007 1 La mission et les résultats en chiffres 1 La mission du Protecteur du citoyen Le Protecteur du citoyen a pour mandat, en vertu de la Loi sur le Protecteur du citoyen et, depuis le 1 er avril 2006, en vertu

Plus en détail

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires

À retenir... 1. Ce qu en disent les acteurs communautaires 1 Volet 4 : Ainé-e-s Table des matières À retenir... 1 Ce qu en disent les acteurs communautaires... 1 1. Un portrait des aîné e s du quartier... 2 1.1 Répartition des personnes âgées de 65 ans et plus...

Plus en détail

le Service d Accompagnement à la Vie Sociale Fondation Maison des Champs

le Service d Accompagnement à la Vie Sociale Fondation Maison des Champs LIVRET D ACCUEIL le Service d Accompagnement à la Vie Sociale Fondation Maison des Champs 23, rue du docteur potain 75019 Paris 01 53 38 62 50 Portraits des membres du groupe d expression du SAVS par Catel

Plus en détail

THEME : L ACCIDENT DE TRAVAIL

THEME : L ACCIDENT DE TRAVAIL THEME : L ACCIDENT DE TRAVAIL DÉFINITION DE L ACCIDENT DU TRAVAIL Il faut rappeler que tout ce qui arrive sur le lieu du travail n est pas constitutif d un accident du travail au sens légal du terme. La

Plus en détail

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET 2/LES INTENTIONS EDUCATIVES 3/ LES VALEURS PRINCIPALES 4/ LES ACTEURS EDUCATIFS, LEUR CHAMPS D INTERVENTION ET LES

Plus en détail

La réforme du remboursement des frais de l aide médicale aux centres publics d action sociale phase 1 projet du MediPrima

La réforme du remboursement des frais de l aide médicale aux centres publics d action sociale phase 1 projet du MediPrima Frontdesk E-mail: question@mi-is.be Tél.: 02/508.85.86 Fax : 02/508.86.10 A Mesdames les Présidentes et à Messieurs les Présidents des centres publics d action sociale date : 27 septembre 2013 La réforme

Plus en détail

Offre(s) d emploi / stages / service civique : Dernière mise à jour le 3 juillet 2015 (4 annonces)

Offre(s) d emploi / stages / service civique : Dernière mise à jour le 3 juillet 2015 (4 annonces) Offre(s) d emploi / stages / service civique : Dernière mise à jour le 3 juillet 2015 (4 annonces) 03/07/2015 1/16 CONTRATS A DUREE INDETERMINEE 03/07/2015 2/16 LE FOYER NOTRE-DAME DES SANS-ABRI recrute,

Plus en détail

Introduction. Les articles de la presse spécialisée tendent à nous laisser penser que c est en effet le cas :

Introduction. Les articles de la presse spécialisée tendent à nous laisser penser que c est en effet le cas : Introduction Le CRM se porte-t-il si mal? Les articles de la presse spécialisée tendent à nous laisser penser que c est en effet le cas : «75 % de projets non aboutis» «La déception du CRM» «Le CRM : des

Plus en détail

Circulaire n 5051 du 04/11/2014

Circulaire n 5051 du 04/11/2014 Circulaire n 5051 du 04/11/2014 Collaboration entre les Centres psycho-médico-sociaux, le Service de médiation scolaire et le Service des équipes mobiles missions et rôles Réseaux et niveaux concernés

Plus en détail

Se libérer de la drogue

Se libérer de la drogue Chacun doit savoir qu il peut se libérer de la drogue à tout moment. Se libérer de la drogue Je ne maîtrise plus la situation Longtemps encore après la première prise de drogue, le toxicomane croit pouvoir

Plus en détail

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé

Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Délivrance de l information à la personne sur son état de santé Mai 2012 Préambule Le contenu et les qualités de l information Les modalités de la délivrance de l information L information du mineur, du

Plus en détail

HABITAT INDIGNE, SOUFFRANCE PSYCHIQUE. ET DEFENSES DELIRANTES DANS LES EXCLUSIONS (internes et externes) Lyon, 2014

HABITAT INDIGNE, SOUFFRANCE PSYCHIQUE. ET DEFENSES DELIRANTES DANS LES EXCLUSIONS (internes et externes) Lyon, 2014 HABITAT INDIGNE, SOUFFRANCE PSYCHIQUE ET DEFENSES DELIRANTES DANS LES EXCLUSIONS (internes et externes) Lyon, 2014 Les évolutions récentes Remplacer «incurie» par «abandon» Abandon de soi, de son soin

Plus en détail

Les personnes handicapées ont les mêmes droits

Les personnes handicapées ont les mêmes droits Les personnes handicapées ont les mêmes droits La stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées Commission européenne Égalité des droits, égalité des chances La valeur ajoutée européenne

Plus en détail

Des compétences numériques à la littératie numérique

Des compétences numériques à la littératie numérique Note d éducation permanente de l ASBL Fondation Travail-Université (FTU) N 2014 10, juin 2014 www.ftu.be/ep Des compétences numériques à la littératie numérique Quels enjeux derrière l évolution de ces

Plus en détail

Présentation du centre (CEP) de Vallorbe

Présentation du centre (CEP) de Vallorbe Présentation du centre (CEP) de Vallorbe Introduction Le centre d enregistrement et de procédure de Vallorbe fait partie d une structure de 5 centres fédéraux, dont 1 centre de transit, répartis en Suisse

Plus en détail

VENIR SE SOIGNER EN FRANCE

VENIR SE SOIGNER EN FRANCE Quel qu en soit le motif, l entrée sur le territoire français est soumise à une obligation de «visa» (sauf nationalités dispensées). Le visa «pour raison médicale» ou «sanitaire» est un visa spécialement

Plus en détail

Questionnaire. sur l évaluation interne Qualité dans les centres d accueil pour enfants, adolescents et jeunes adultes

Questionnaire. sur l évaluation interne Qualité dans les centres d accueil pour enfants, adolescents et jeunes adultes Questionnaire Université du Luxembourg, Version novembre 2013 Ulla Peters, Julia A. Jäger, Danielle Lellinger sur l évaluation interne Qualité dans les centres d accueil pour enfants, adolescents et jeunes

Plus en détail

Planification stratégique 2012-2015

Planification stratégique 2012-2015 DE CHAUDIÈRE-APPALACHES Planification stratégique 2012-2015 Reprendre du pouvoir sur sa vie. 23681_CRDCA_Planification 2012.indd 1 Description de la démarche La démarche de planification stratégique du

Plus en détail

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E

CAHIER DES CHARGES INFIRMIER-ÈRE DIPLÔMÉ-E Madame/Monsieur 1. DÉFINITION DE LA FONCTION Au service du projet institutionnel, la titulaire du poste : Exerce dans un cadre législatif et un contexte sanitaire connus (loi sur l exercice professionnel,

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

LIVRET D ACCUEIL. Solidarité Doubs Handicap

LIVRET D ACCUEIL. Solidarité Doubs Handicap LIVRET D ACCUEIL POLE MEDICO-SOCIAL Services Accueil de Vie Services Habitat et Social Animation Socio-Culturelle POLE TRAVAIL PROTEGE Edition du 30 juin 2014 Solidarité Doubs Handicap SOLIDARITE DOUBS

Plus en détail

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS :

AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : AVIS N 68 DU BUREAU DU CONSEIL DE L EGALITE DES CHANCES ENTRE HOMMES ET FEMMES DU 14 FEVRIER 2003, RELATIF AU TRAVAIL AUTORISÉ POUR LES PENSIONNÉS : ÉLÉVATION DES PLAFONDS À PARTIR DU 1 ER JANVIER 2002

Plus en détail

PROFIL DE POSTE DU CONDUCTEUR AMBULANCIER SMUR :

PROFIL DE POSTE DU CONDUCTEUR AMBULANCIER SMUR : PROFIL DE POSTE DU CONDUCTEUR AMBULANCIER SMUR : IDENTIFICATION DU POSTE : Titre de la fonction : Conducteur Ambulancier SMUR*. Etablissement : Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brest. Service

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

«La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec»

«La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec» «La stratégie de lutte contre la pauvreté : comparaison France-Québec» Lionel-Henri Groulx Nouvelles pratiques sociales, vol. 16, n 2, 2003, p. 211-217. Pour citer ce document, utiliser l'information suivante

Plus en détail

Projet éducatif vacances enfants et adolescents

Projet éducatif vacances enfants et adolescents Projet éducatif vacances enfants et adolescents SOMMAIRE 1- Présentation du mouvement 2- Valeurs et finalités 3- Nos objectifs 4- Nos orientations éducatives 5- L équipe d encadrement 6- Les activités

Plus en détail

COMMUNIQUE DE PRESSE Saint-Denis, le 4 mars 2014

COMMUNIQUE DE PRESSE Saint-Denis, le 4 mars 2014 COMMUNIQUE DE PRESSE Saint-Denis, le 4 mars 2014 Aider les plus démunis à rester connectés Connexions Solidaires ouvre à Saint-Denis Grâce au soutien de la Mairie, du Centre Communal d Action Sociale (CCAS)

Plus en détail

APPEL A PROJET HEBERGEMENT ET ACCOMPAGNEMENT AGNEMENT EDUCATIF MINEURS ISOLES ETRANGERS ET JEUNES MAJEURS ISOLES ETRANGERS

APPEL A PROJET HEBERGEMENT ET ACCOMPAGNEMENT AGNEMENT EDUCATIF MINEURS ISOLES ETRANGERS ET JEUNES MAJEURS ISOLES ETRANGERS APPEL A PROJET HEBERGEMENT ET ACCOMPAGNEMENT AGNEMENT EDUCATIF MINEURS ISOLES ETRANGERS ET JEUNES MAJEURS ISOLES ETRANGERS Appel à projet hébergement et accompagnement éducatif MIE JMIE octobre 2014 1

Plus en détail

Page1 LE DROIT AU RESPECT DE LA DIGNITE

Page1 LE DROIT AU RESPECT DE LA DIGNITE Page1 LE DROIT AU RESPECT DE LA DIGNITE 0 Page2 Sommaire Les droits rattachés au respect de la personne... 3 Le droit au respect de sa dignité... 3 Quelle est la signification de la dignité en droit de

Plus en détail

La Mutualité. Française. Rhône. dans le. Des services de soins et d accompagnement mutualistes pour une santé solidaire

La Mutualité. Française. Rhône. dans le. Des services de soins et d accompagnement mutualistes pour une santé solidaire La Mutualité Française Rhône dans le Des services de soins et d accompagnement mutualistes pour une santé solidaire Des valeurs qui font la différence Edito La Mutualité Française Responsabilité CHACUN

Plus en détail

Des questions..des réponses

Des questions..des réponses 1 Des questions..des réponses C est quoi le Foyer 150?... 3 Qui travaille au Foyer 150?... 4 Pourquoi est-on placé au Foyer 150?... 4 Comment arrive-t-on au Foyer 150?...... 5 Première étape : contact

Plus en détail

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique Planification d urgence et gestion de crise en Belgique Noodplanning en crisisbeheer_fr.indd 1 21/01/2013 10:29:57 Noodplanning en crisisbeheer_fr.indd 2 21/01/2013 10:29:57 Planification d urgence La sécurité

Plus en détail

Contact chargées de mission FEHAP Centre : Magali BASTELICA, magali.bastelica@fehap.fr, 06 45 55 50 12 Nathalie PERPINIAL,

Contact chargées de mission FEHAP Centre : Magali BASTELICA, magali.bastelica@fehap.fr, 06 45 55 50 12 Nathalie PERPINIAL, Contact chargées de mission FEHAP Centre : Magali BASTELICA, magali.bastelica@fehap.fr, 06 45 55 50 12 Nathalie PERPINIAL, nathalie.perpinial@fehap.fr, 06 74 72 73 78 SOMMAIRE Pourquoi la FEHAP intervientelle

Plus en détail

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL 1.1 DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L éducateur spécialisé, dans le cadre des politiques partenariales de prévention,

Plus en détail

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations

Baromètre de la diversité > Logement. Chapitre 2. Recommandations 26 Baromètre de la diversité > Logement Chapitre 2 Recommandations 27 28 Baromètre de la diversité > Logement I. LA DISCRIMINATION DANS LE DOMAINE DU LOGEMENT VUE DU CENTRE Le logement constitue assurément

Plus en détail

LUTTE CONTRE LES MARCHANDS DE SOMMEIL

LUTTE CONTRE LES MARCHANDS DE SOMMEIL LUTTE CONTRE LES MARCHANDS DE SOMMEIL CONSTATS ET PROPOSITIONS DE RECOMMANDATIONS SUITE AUX MIDIS D ÉCHANGES Lors des midis d échanges qui ont eu lieu les 11 mars, 26 mars, 2 et 23 avril 2009 avec toutes

Plus en détail

Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais

Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais Des conclusions qui appellent à la mobilisation Rapport du RIOCM sur le sous-financement des organismes communautaires de

Plus en détail

Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat)

Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat) Un besoin identifié : les jeunes et leur santé (état des lieux et constat) «Si, globalement, les adolescents se disent en meilleure santé que les adultes, il convient, au regard des résultats qui suivent

Plus en détail

P atients S anté T erritoires

P atients S anté T erritoires H ôpital P atients S anté T erritoires L exercice regroupé dans les services de santé Une action coordonnée des professionnels en faveur des patients De plus en plus de professionnels de santé ont depuis

Plus en détail

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle Mobiliser l épargne pour l investissement productif Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle 18 Juin 2014 1. Introduction La frilosité de l épargnant belge suite

Plus en détail

La reddition de comptes dans le cadre du soutien à la mission globale

La reddition de comptes dans le cadre du soutien à la mission globale La reddition de comptes dans le cadre du soutien à la mission globale Programme de soutien aux organismes communautaires SERVICES SOCIAUX Édition : La Direction des communications du ministère de la Santé

Plus en détail

Annexe 1 : Objectifs opérationnels du Dispositif de Premier Accueil des Demandeurs d Asile

Annexe 1 : Objectifs opérationnels du Dispositif de Premier Accueil des Demandeurs d Asile Direction de l Asile - PADA- Appel à Projet 2014 Juillet 2013 Annexe 1 : Objectifs opérationnels du Dispositif de Premier Accueil des Demandeurs d Asile Direction de l Asile - PADA- Appel à Projet 2014

Plus en détail

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE. Paris, le

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE. Paris, le RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE l'emploi ET DE LA SOLIDARITE DIRECTION DE L HOSPITALISATION ET DE L ORGANISATION DES SOINS Sous-direction des professions paramédicales Et des personnels hospitaliers

Plus en détail

I. Une nouvelle loi anti-discrimination

I. Une nouvelle loi anti-discrimination Extrait du Bulletin de Liaison Le Défi n 17, LHFB, Juillet 2004 Discriminations et assurances ; les apports de la Loi du 25 février 2003 et le rôle du Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre

Plus en détail

Modalités d interprétation des dispositions particulières applicables aux veilleurs, surveillants et encadrants de nuit «Statut des veilleurs»

Modalités d interprétation des dispositions particulières applicables aux veilleurs, surveillants et encadrants de nuit «Statut des veilleurs» Modalités d interprétation des dispositions particulières applicables aux veilleurs, surveillants et encadrants de nuit «Statut des veilleurs» Les présentes modalités ont pour objectif d interpréter les

Plus en détail

1. STRUCTURATION FEDERALE BI POLAIRE

1. STRUCTURATION FEDERALE BI POLAIRE ADDITIF EXPLICATIF 1. STRUCTURATION FEDERALE BI POLAIRE Organisation de deux «secteurs» clairement identifiés dans leurs objectifs et missions. Sous la responsabilité d un pilotage unique, ces deux «secteurs»

Plus en détail

PACTE : Programme d Amélioration Continue du Travail en Equipe Phase d expérimentation

PACTE : Programme d Amélioration Continue du Travail en Equipe Phase d expérimentation PACTE : Programme d Amélioration Continue du Travail en Equipe Phase d expérimentation Centre Hospitalier d Argenteuil (95) F. Lémann, PH-coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins Co-facilitateur

Plus en détail