la vaccination UE : Immunopathologie et immunointervention

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1 UE : Immunopathologie et immunointervention Date : 23/11/11 Promo : PCEM2 Plage horaire : 16h-18h Enseignant : Norbert GUALDE Ronéistes : REY Julien julien.rey@etud.u-bordeaux2.fr GALVANON Anne la vaccination Il s agit d un cours chiant au possible, dont les ¾ des trucs sont pas vraiment à savoir. De plus comme pour le cours de la vaccination, ne sont retranscrit seulement les paroles du prof, les diapositives sont bien plus chargées possèdent un grand nombre de donnée peu utiles non évoquées. On voit ici une technique chinoise de variolisation ou inoculation consistant à prélever du produit biologique sur le dos du malade au niveau de croûtes, puis à l aide d une pipette le souffler dans les narines des enfants. En effet, on avait observé que ceux qui ne décédaient pas étaient protégés de la maladie de manière définitive. Au 18 e siècle, la variole a tué des millions d européens. Histoire d'andrew Wakefield Andrew Wakefield En 1998, il a publié un papier dans un journal médical anglais dans lequel il disait que chez les enfants vaccinés, il y avait des lésions digestives, mais surtout que le vaccin contre les oreillons provoquait des problèmes psychiques, en particulier de l autisme. Ceci fut un coup de tonnerre, car tous les adversaires de la vaccination s en délectèrent et firent référence à ce papier pour faire campagne contre la vaccination. Un journaliste intrigué par cela, fit une longue enquête, et interrogea tous les coauteurs du papier, pour finalement découvrir que tous les résultats avaient été falsifiés. La variole n existe plus actuellement. Avant, il y avait la rougeole, et quasiment tous les enfants de France et d Europe la faisaient. Dans 7% des cas, il y avait une encéphalite, pouvant parfois être très grave entrainant des troubles neurologique voir le décès. 1/10

2 La vaccination, c est la mémoire, immunitaire et des populations qui ont oubliées comment cela se passait avant la mise en place de ces vaccins. (le prof n est pas opposé à la vaccination, mais opposé à la vaccination à tour de bras. Il fut, il y a peu de temps, interrogé par un journal pour donner son avis sur la recherche de vaccin contre l'acné). La vaccination n a de sens que si le groupe est protégé. Vacciner un pauvre mec dans une population de plusieurs milliers d'individus n a pas vraiment d intérêt. Il faut au moins 90% de la population de vaccinée. Fabrication des vaccins : On ne dispose que de 25 vaccins, et on connait plus de 300 agents pathogènes différents. On voit le délais entre la découverte de l agent pathogène et la date de fabrication d un vaccin de qualité. Lors de la découverte du BCG, ce vaccin permettait d éviter les primo infections graves, mais on pouvait très bien faire une tuberculose secondaire. Une personne sur 4 dans le monde est porteuse du B4. On a découvert l agent du paludisme au cour de la conquête de l Algérie mais on n'a toujours pas trouvé de vaccin. Le vaccin idéal : On prend l exemple du SIDA : - Prévenir la transmission par les muqueuses - Qu il soit sans danger - Si possible administré à dose unique - Induisant une protection prolongée - Une protection contre les différents isolats viraux (ex : virus de la grippe) - Qu il soit stable, facile à administrer et à transporter 2/10

3 Dans le cas du SIDA, la difficulté est la variabilité. Il y a les VIH 1 et 2, il faudrait trouver un vaccin protégeant contre toutes les formes de VIH. La qualité de vaccination : il faut que les vaccins arrivent à faire produire des Ac de bonne qualité. Il y a des cas dans la recherche permettant d espérer. Dans le cas du SIDA on ne peut donc pas l éliminer. Il faudrait arriver à faire fabriquer des Ac neutralisant. Pour l instant, il existe des modèles expérimentaux, mais cela n est pas suffisant, de plus qu il faut trouver des candidats chez l homme pour des essais. On en est réduit à des modèles animaux et à tester des vaccins sur des singes. Lorsqu'on a essayé de fabriquer des vaccins contre les rota-virus (provoquant des diarrhées dont la mortalité infantile est considérable), alors que le vaccin marchait bien in vitro, il a provoqué des invaginations intestinales. Il y a plusieurs phases dans ces essais : Phase I: on évalue la tolérance sur des volontaires sains Phase II : y a t-il une réponse immunitaire? Phase III: la réponse immunitaire est-elle efficace? L argent est aussi un problème. Les états financent de moins en moins. Aparté : la recherche est orientée dans une perspective commerciale par beaucoup d entreprises pharmaceutiques. 3/10

4 Vaccination et démorésilience : Vaccination et démorésilience (variole) XVIII e 1980 XXI e Réduction annuelle des infections invasives à pneumocoques de 1998 à mo yrs yrs 2-4 yrs yrs Over 65 yrs Si le vaccin marche, cela peut être formidable. Au 18e siècle dans la population européenne, il y a : les gens en rouge claire, qui avait fait la variole et qui été protégés, et ceux en rouge exposés à la variole. Puis on a continué à vacciner, et il y a eu dans les années soixante une campagne de variolisation, qui a aboutit en 1980 à l éradication de la variole. Le virus lui existe toujours dans des laboratoires, et fait partie des agents de bio-terreur majeurs. Comme la vaccination contre la variole donnait des effets secondaires, on ne vaccine plus. La population est donc maintenant composée d une majorité de non vaccinés et potentiellement exposés à l agression du virus de la variole. La démorésilience peut s installer spontanément et intéresser des gens différents. Ex de la grippe saisonnière : la majorité ont plus de 65 ans (système immunitaire usé, conditions physiologiques non favorables ). Si on reprend le contexte de la grippe H1N1, les plus de 65 ans ont certainement été en contact avec un virus portant les même Ag que ceux responsable de cette pandémie, et grâce à la mémoire de l immunité, étaient encore protégés, alors que ce n était pas le cas des jeunes. Morbidité annuelle (XX ème siècle) 2001 Diminution (%) Variole Diphtherie Rougeole Oreillons Coqueluche Poliomyélite (Europe, Amérique) Rubéole Rubéole congénitale Tétanos H. influenzae, type b et autres (< 5 ans) On voit le gros succès de la variolisation. Dans le cas de la rougeole, succès plus mitigé car tout le 4/10

5 monde ne veut pas se vacciner contre. (rappel : la rougeole est une pneumopathie virale, s accompagnant d un déficit immunitaire transitoire è les enfant avaient des surinfections virales). La vaccination dans le monde : vision et stratégie D'ici 2015 ou plus tôt (selon le cas) : Soutenir la couverture Réduire la morbidité et la mortalité Garantir l'accès aux vaccins de qualité assurée Introduire de nouveaux vaccins Garantir la capacité de surveillance et de contrôle Renforcer les systèmes Assurer la durabilité Il y a 4 domaines stratégiques : Protéger les personnes Établir de nouveaux vaccins Intégrer la vaccination dans le contexte de la politique de santé en général, Vacciner dans le contexte de l interdépendance mondiale Liste vaccins actuels : Les adjuvants : Ce sont des produits qui vont augmenter l efficacité du vaccin en stimulant la réponse immunitaire. Ils augmentent donc l immunogénicité. Ils sont surtout utilisés avec des protéines. Les vaccins vivant n ont pas d adjuvant, tout comme les vaccins inactivés. Les peptides ont besoin d adjuvant de manière général. 5/10

6 Dans le cas de cancer, c est une immunothérapie spécifique : En France, tous les enfants qui avaient la rougeole étaient vaccinés avant la contamination. Dans le cas de la survenue d une tumeur maligne, on va administrer un peptide ou produit biologique qui va augmenter de manière spécifique la réponse contre cette tumeur maligne. On traite grâce à une immunothérapie spécifique et non plus comme une vaccination administrée à une population pour la protéger. En France, on a la vaccination contre la rage qui est emblématique. Il s agit d une immunothérapie c'est à dire qu on considère que la personne a été contaminée, déjà porteuse du virus et qu on va lui administrer le vaccin dans un contexte déjà pathologique. Adjuvant approuvés pour les Liste pas à connaître Thiomersal : Beaucoup critiqué et quasiment abandonné Conservateur des vaccins contenant du mercure pour médicaments et vaccins. Prévient la contamination bactérienne des vaccins +++ Améliore la stabilité des médicaments. Très longtemps utilisé dans de nombreux vaccins. Nouveaux vaccin : contre la tuberculose On vit avec beaucoup de bactérie. 90% de nos cellules vivantes sont des bactéries. Si notre immunité est effondrée, ces dernières peuvent devenir pathogènes. Cependant, elles nous sont indispensable. Enfant bulle : enfant né aux USA fin années 50 avec un grand déficit immunitaire, placé sous une bulle aseptique, puis qui a fini par mourir. Lors de son autopsie, on a vu que ses intestins étaient complètement difformes. Ceci est la conséquence de l absence de bactérie dans son tube digestif (bactéries avec lesquelles nous vivons normalement en symbiose). 6/10

7 Prévision de l OMS pour 2020: Vaccin : Les Nanoparticules (normalement, ce passage du cours correspond à différentes origines de vaccin, mais le prof l'a complètement zappé, une fois de plus. Pour les curieux, allez voir sur le diapo original. Cependant, pas de risque de QCM la dessus de sa part). Biotechnologie : Vaccins sous-unités recombinantes Vaccins vivants atténués par génie génétique Vaccins vivants recombinés Vaccins à ADN nus «Vaccins» antitumoraux Relation HPV/cancer du col de l'utérus: Provoqué par le papilloma virus, un vaccin immunise contre ces 2 génotypes. On a décidé de vacciner les filles suffisamment tôt (avant tout rapport sexuel). 7/10

8 Vaccination juste contre 2 cancers. Il faudrait vacciner les garçons si on voulait vraiment bien faire la prévention. La grippe H1N1, un sujet d'acualité? Vaccins saisonniers et vaccins pandémiques : besoin de vaccins spécifiques mais des liens inextricables : Formulation Monovalent au lieu de trivalent Adjuvés afin de réduire le contenu antigénique Présentation multidose pour vaccination de masse (thiomersal) Procédés de fabrication Utilisation de virus entiers Cultures cellulaires Contenu antigénique influencé par La quantité d antigènes par dose La productivité de la souche virale Concept de vaccination pré-pandémique Schéma vaccinal : une ou deux doses? Procédures d enregistrement spécifiques Des différences notables : Dans le cas d une pandémie, on n'a pas le temps pour faire le nécessaire. Adjuvant : impact sur le contenu antigénique : On peut choisir de ne pas mettre d adjuvant 8/10

9 Vaccin H5N1 fragmenté adjuvé sur AF03 (adjuvant huile/eau)* Anticorps inhibant l'hémagglutination Moyenne géométrique (IC 95%) ,9µg + AF03 3,8µg + AF03 7,5µg + AF03 15µg + AF03 jour 0 jour 42 7,5µg La pandémie A (H5N1) : On avait prévu un drame qui n a pas eu lieu, avec une gestion étrange de la situation. Peu de personnes se sont au final vaccinées car la peur suscitée par le virus n était pas aussi grande que prévue. Les plans de préparation prévoyaient (avril 2009) : Une pandémie sévère à H5N1 : Taux d attaque élevé, forte mortalité & morbidité Le remplacement total des souches saisonnières par la souche pandémique Basculement total et immédiat des capacités de production La nécessité de protéger une population mondiale très largement naïve au nouveau virus Nécessité d un schéma en 2 doses avec un vaccin adjuvé ou à virus entier quelque soit l âge Compte tenu de l épidémiologie et des incertitudes quant à son évolution, l OMS a demandé aux producteurs de : Développer des vaccins A (H1N1) Finir la production du vaccin saisonnier pour l hémisphère Nord Commencer celle du vaccin saisonnier trivalent pour l hémisphère Sud Conséquences Complexité logistique et technique de conduire plusieurs campagnes de production (de façon séquentielle) Impact en termes de délais de mise à disposition et de quantité Les résultats cliniques ont montrés : Les bons profils d immunogénicité et tolérance de tous les vaccins (août/sept 2009) La possibilité de vacciner en une seule dose chez les plus de 9 ans L efficacité des adjuvants (réduction par 4 de la quantité d antigène) Mais aussi que les vaccins sans adjuvants (similaires aux vaccins saisonniers) sont aussi immunogènes après 1 dose 9/10

10 Conséquences : Accélération de développement, Possibilités d enregistrement sur la base du vaccin saisonnier (USA, Chine, Japon, Australie, France) Optimisation des programmes de vaccination Enquete USA : 10/10