Essay Competition 2015 Rural Development Strategies in the MENA Region

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1 ` Essay Competition 2015 Rural Development Strategies in the MENA Region Le développement régional en Afrique du Nord et au Moyen-Orient Hajer Kratou 1 Introduction Le développement régional est définit par l ensemble des politiques publiques qui augmentent la vitesse de convergence entre les régions. Comme il n existe pas une notion d équilibre régional, alors il est pertinent d atténuer les écarts entre les régions, à l instar de l inégalité de revenu et d opportunité entre les individus. Cependant que ceci ne peut être entièrement évincé, il est essentiel de les réduire. Cependant, face à l échec relatif des politiques d ajustement structurel dans les pays en développement, un consensus s est établi au niveau international sur l importance non seulement du contenu des politiques économiques mais également de la manière dont elles sont mises en œuvre, tout particulièrement dans le cadre des nouvelles stratégies internationales de lutte contre la pauvreté et les inégalités. De nouveaux facteurs comme, la qualité institutionnelle, la bonne gouvernance, l adhésion et la participation des populations sont dorénavant placés au cœur des programmes de développement. Selon la Banque Mondiale et le Fond Monétaire International, l amélioration de la qualité des institutions et de la gouvernance est la clé de la relance économique. En effet, pour la Banque Mondiale, l amélioration de la performance du secteur public et de la gouvernance est un pilier essentiel de sa stratégie d engagement vis-à-vis de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Les institutions sont considérées comme les facteurs les plus importants de la croissance économique, North (1981, 1990). Par définition, les institutions désignent l ensemble des règles formelles et informelles qui régissent les interactions humaines (North, 1990) et dont leur efficacité serait une condition nécessaire pour le succès des économies de marchés. Elles peuvent contribuer à l amélioration des résultats économiques et à la réussite des réformes [North (1990,1995) ; Kaufman, Kraay et Mastruzzi (2004) ; Clague, Keefreret et Olson (1995) ; Alesina et Perotti (1996)]. Dans le même contexte, plusieurs d économistes ont mis l accent sur la bonne gouvernance dont les caractéristiques sont celles de i) l efficience (rigueur budgétaire ; politiques axées sur le marché ; réduction du champ d intervention de l Etat et privatisation) et de ii) la démocratie (transparence ; équité ; justice et promotion de l Etat de droit ; droits civiques et socio-économiques et décentralisation). iii) la lutte contre la corruption constitue également un axe central de la bonne gouvernance. Selon cette conception, la bonne gouvernance implique : l Etat de droit, la bonne administration, la responsabilité du gouvernement, la transparence, la participation des acteurs non-gouvernementaux, notamment des entreprises et de la société civile. 1 Université de Carthage, Tunisia

2 Par ailleurs, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) définit la gouvernance comme étant: L exercice de l autorité économique, politique et administrative pour gérer les affaires d'un pays à tous les niveaux. Elle englobe les mécanismes, processus et institutions par le biais duquel les citoyens et les groupes expriment leurs intérêts, exercent leurs droits juridiques, assument leurs obligations et auxquels ils s adressent en vue de régler leurs différends (PNUD, 1997). La bonne gouvernance veille à ce que les voix des plus démunies et des plus vulnérables puissent se faire entendre dans le cadre des prises de décisions relatives à l allocation des ressources nécessaires au développement. L objet de cet essai est de fournir une proposition sur la façon qui permet d atténuer le déséquilibre régionale au sein de la région MENA par la collaboration des autorités locales, les coopératives, les institutions de micro-crédit et le capital social et culturel des zones rurales. Quel rôle pour les autorités locales? Le rôle des autorités locales est propice afin de concrétiser des politiques régionales par l intermédiaire d un établissement publique, à l instar d un ministère au sein de chaque pays de la région MENA qui planifie pour le développement régional. Surtout que la région MENA témoigne une inégalité spatiale due à l instauration des investissements et les activités productives dans des zones urbaines aux dépens de zones rurales. Ceci appelle à une décentralisation des activités productives et des opportunités d emploi afin de permettre à la population rurale une opportunité équitable. Ainsi une politique publique qui encourage les investisseurs étrangers à s instaurer au sein des zones rurale semble également cruciale. En premier lieu, cet établissement est supposé faire un état de lieux par la collecte des statistiques régionales susceptibles de refléter le niveau de développement régionale (niveau du PIB par province) afin d établir un ordre de priorité régionale à l intérieur de chaque pays. Ceci dit, fixer des privilèges afin de permettre une meilleure allocation des ressources disponibles afin de concrétiser les objectifs en matière des politiques publiques. En deuxième lieu, il est nécessaire d étudier le budget de l Etat ainsi la répartition régionale des autres ministères (de souveraineté ; d équipements ). Ceci dans l objectif de procéder à une répartition juste et légale entre les régions, réduire notamment le déséquilibre entre les régions côtières (plus prospères) et les régions de l intérieur (plus pauvres). Ainsi, afin d atteindre cet objectif, suivre une politique de bonne gouvernance par une méthode de scoring à titre d exemple afin de faciliter le classement des régions et des provinces, selon un ensemble de critères à l instar du nombre de la population ; la pauvreté ; le chômage au sein des qualifiés. Le rôle de l Etat est de procédé à une égalité d opportunité entre la population urbaine et rurale dans l offre de travail et par des politiques de redistribution (la taxation). Dans le but d achever ces objectifs, il est pertinent d informer, éduquer et sensibiliser les citoyens à respecter les politiques publiques et exploiter les moyens (physique et humain) afin de les faire intervenir à réaliser les objectifs en matière des politiques publiques. Quel rôle pour les coopératives? Les coopératives sont susceptibles d avoir un rôle fondamental afin d assurer le développement au sein du milieu rural dans la région MENA. D autant que les inégalités régionales sont accentuées dans ce groupe de pays. Les coopératives à l exemple des sociétés nationales ou multinationales sont appelées à contribuer à réduire l écart des opportunités d embauche entre le milieu rurale et urbain. Fournir des emplois pour la population rurale s avère une priorité. Ceci ne peut pas se réaliser à l abri d une politique publique qui favorise l instauration des sociétés locales ou étrangère dans le milieu rurale par une loi de finance et une politique fiscale avantageuse. Les coopératives à l exemple des associations sont également appelées à contribuer par des activités volontaires qui consistent à sensibiliser la population rurale de l importance de l éducation, des contrôles et les suivis de leurs santé. Ils peuvent participer à l entretien des écoles primaires des milieux ruraux, la construction des dispensaires, permettre à la population rurale

3 l accès à l eau potable, fournir un support financier pour faire bénéficier la population rurale par les services sanitaires et d hygiène. L ensemble de ces actions par les coopératives peuvent contribuer à réduire l écart régionale et opter au développement régional dans la région MENA. Cependant, d autres intervenants privés sont également appelés à réagir afin d atteindre cet objectif à l instar des institutions de microcrédit. Rôle des institutions de micro-crédit? L idée de micro-crédit ou micro-financement est essentiellement crée afin de servir la population pauvre qui habite au sein des zones rurales et privées des opportunités de financements officielles. Ceci dit, leur rôle est crucial afin de participer par des stratégies de développement et assurer l équilibre régional dans la zone MENA. Afin de rendre leur intervention efficace au niveau des pays de la région MENA, les institutions de micro-crédit doivent réfléchir en premier lieu à créer une instance voire un organisme indépendant et en coordination avec les pouvoirs publics (les ministères ou toute autre structure publique) et monétaires. Une telle création représente une option innovatrice pour mieux structurer le système de crédit, améliorer les outils bancaires et réduire l injustice et l écart régional. Cette instance jouera le point de relais entre les différentes parties prenantes concernées (les institutions de micro-crédit, les ministères, et les citoyens: ultimes usagers du crédit). Tout crédit, quel que soit sa nature, sa forme ou sa source, devra passer par cette instance au lieu de passer directement par un autre organisme ou autre structure publique. Ceci augmentera la responsabilité de l instance et améliorera la qualité institutionnelle et les politiques publiques, ce qui a de forte chance de réduire tout comportement de corruption, de malversation ou de détournement de fond. En deuxième lieu, les institutions de micro-crédits sont supposées cibler une clientèle très pauvre rurale (par le financement de nouveaux projets dans le domaine de l élevage ; l agriculture et les petites industries artisanales) afin de réduire le déséquilibre. Le ratio du solde moyen des crédits/bnp par habitant est un indicateur qui permet de refléter si les institutions de microcrédit favorisent la population aisée ou la catégorie sociale pauvre (Montalieu (2002)). Particulièrement, les femmes doivent être considérées comme des cibles prioritaires de ce type de micro-financements. Les femmes sont généralement plus enclines à investir dans la santé et la prospérité future de leurs enfants (Diop (2015)), ce qui permet de lutter contre les inégalités sociales, particulièrement l inégalité entre l homme et la femme Quel type d intervention est nécessaire sur les marchés ou pour le commerce? Les interventions sur le marché participent à réduire l écart intra régional dans les pays MENA. A l instar d une ouverture à l extérieur par l abolition des barrières à l entrée est une politique qui permet l accès des multinationales. Outre que ceci s accompagne par un transfert managérial et technologique ainsi des opportunités d emploi pour les travailleurs. Ils contribuent à atténuer le déséquilibre régional, une fois ces multinationales s installent dans les zones rurales et contribuent à offrir un emploi à la population rurale. Notamment que la région témoigne un manque d investissements directs à l étranger relativement à d autres régions du monde. Les expériences des pays qui remplacent les systèmes de libre échange ont fréquemment révélées des coûts de commercialisation élevés, supportés par les consommateurs, détériore l'allocation des ressources et nuire l'économie. Il est fondamental que les décideurs considèrent le commerce en tant qu un secteur vital et socialement accomplie dans un milieu de risque. Ainsi, d encourager les investisseurs locaux de s investir au sein des zones intérieures et défavorisées par une incitation en termes de la politique fiscale. L instauration des firmes étrangères et locales au sein des zones rurales se répercute également sur l infrastructure rurale qui a tendance à s améliorer Comment considérer le capital social et culturel des zones rurales?

4 Les politiques publiques sont censées soutenir, encourager et responsabiliser les gens et les communautés locales pour la construction de leur bien-être, surtout au sein des zones rurales. Le développement local est fortement tributaire aux valeurs morales, les traditions, l'identité et la vision du monde. Le milieu rural au sein de la région MENA est plus peuplé relativement au milieu urbain. L Egypte notamment témoigne le niveau de population rural le plus élevé dans la région (53% selon la Banque Mondiale 1 ). Les revenus du milieu rural sont liés à des métiers en majorité dans le domaine d Agriculture. Selon la Banque Mondiale, 75% des pauvres vivent dans des zones rurales et la plupart exercent une activité agricole qui offre des revenus et un emploi pour 70% de la population mondiale rurale. Ceci dit, l agriculture est le défi afin d atténuer la pauvreté. A un degré moindre, l activité rurale est associée à la petite industrie qui fournit les principaux piliers des zones rurales depuis des siècles et ils ont eu des répercussions à grande échelle pour un mode de vie rural. Cependant la mondialisation et la modernisation de la vie ont radicalement remises en cause les conditions de vie en milieu rural, plus récemment par la chute rapide de l'emploi des secteurs traditionnels. De surcroît, de nouvelles formes de moyens de subsistance basés sur les ressources rurales et des connaissances existent, à l instar du secteur de tourisme et les services pour le logement. Ces changements dans la structure des moyens de subsistance ont des répercussions sévères sur la démographie rurale et également sur les services que les zones rurales peuvent fournir. Il est ainsi difficile de réserver les services sociaux, en particulier dans le domaine de l'éducation et les soins de santé, et de garantir les droits sociaux et de la démocratie dans les régions moins peuplées. Avec la perte de capital économique, social et culturel, le mode de vie local et la culture ont été mis en danger au sein de la région MENA. Conclusion Cet essai consiste à proposer des idées relatives au développement régionale au sein des pays de la région MENA. Ceci-dit, la réussite de telles idées est fortement tributaire de la contribution et collaboration de plusieurs acteurs à l instar du gouvernement par des politiques publiques rigoureuses et une bonne gouvernance (une prise en considération du déséquilibre régionale), de lois qui encouragent l investissement étrangers au sein des milieux ruraux. Les coopératives sont également invitées à contribuer au développement des zones rurales par des projets d amélioration de l infrastructure rurale afin de réduire l inégalité spatiale et encourager à la décentralisation géographique des activités. Les coopératives participent par des activités de sensibilisation de la population rurale de l importance de l éducation afin de réduire l inégalité entre les sexes. Leur rôle est également supposé de fournir l accès à l eau potable et les services sanitaires par la mise en place des projets qui atteint cet objectif. D autant que l inégalité régionale est accrue au sein de la région MENA, la concentration des activités productives au sein des villes côtières est une entrave à réduire l inégalité. Ceci-dit, le capital social et culturel est le défi à révéler face à telle inégalité d opportunité par l instauration de projets dans le domaine de l élevage, l agriculture et les petites industries artisanales financées par les institutions de microprojets. 1

5 Références: Alesina, A. et R. Perotti (1996). Income distribution, political instability and investment. European Economic Review, 40 (6), Banque Mondiale, Indicateurs de développement dans le monde. Berkman, S. (2008). The World Bank and the Gods of lending. Sterling, VA, Kumarian Press. Burnside, C. et D. Dollar (1997). Aid, Policies and Growth. Policy Research, Working Papers 1777, Washington D.C., Banque mondiale. Clague, C., Keefer, C., Knack, S. et M. Olsen (1995). Contract-Intensive Money: Contract Enforcement, Property Rights, and Economic Performance. Economics Department, University of Maryland, College Park. Processed. Dalgaard, C. J., Hansen, H. et F. Tarp (2002). On the Empirics of Foreign Aid and Growth. CREDIT Research Paper 02/08, Université de Nottingham, Centre for Research in Economic Development and International Trade Diop, M., How empowering women can help end poverty in Africa? World Bank. Echkard, D. et S. Fyson (2008). Improving the effectiveness of Aid, Finance and Development: A quarterly magazine of the IMF, 45 (3). UNDP (1997). Governance for Sustainable Human Development. A UNDP policy paper, 2-3. Guess, G. (2005). Foreign Aid Safari: Journeys in International Development. London: Athena Press Guillaumont, P. et L. Chauvet (2002). Aid and Growth Revisited: Policy, Economic Vulnerability and Political Instability. Conférence ABCDE, Banque mondiale, Oslo, juin. Hancock, G. (1989). Lords of Poverty: The Power, Prestige, and Corruption of the International Aid Business; New York: Atlantic Monthly Press. Leaders, (2011). Abderrazek Zouari : un universitie dans la peau d un ministre le temps d assurer la transition. Montalieu, T. (2002). Les institutions de micro-credits : entre promesses et doutes quelles pratiques bancaires pour quels effets? Mondes en développement, 119,