Investir dans l agriculture familiale au profit de la sécurité alimentaire et de la nutrition à l échelle mondiale

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Investir dans l agriculture familiale au profit de la sécurité alimentaire et de la nutrition à l échelle mondiale"

Transcription

1 NOTE D OR IENTATION 3 DU F IDA P OUR L AP R ÈS-2015 Investir dans l agriculture familiale au profit de la sécurité alimentaire et de la nutrition à l échelle mondiale INTRODUCTION Le secteur agricole revêt une importance stratégique dans le cadre du développement pour l après Il est un gros pourvoyeur d emplois 1 et un moteur de croissance économique, outre qu un domaine où la croissance a l impact majeur en termes de réduction de la pauvreté 2. Il est un grand utilisateur de ressources naturelles terre, sol, eau notamment et le fournisseur de toute une gamme de services écosystémiques 3. Il est à l origine d un volume important d émissions de gaz à effet de serre à l échelle mondiale mais, dans le même temps, il possède un fort potentiel de séquestration du carbone. Enfin, c est le principal secteur dont dépendent la sécurité alimentaire et la nutrition. Au cours des années à venir, l agriculture devra faire l objet de profonds changements pour pouvoir s acquitter de ses multiples fonctions face au durcissement des conditions environnementales et des transformations démographiques et commerciales 4. L agriculture familiale, ou agriculture paysanne, sera au cœur de ces changements. À l heure actuelle, les exploitations familiales nourrissent déjà jusqu à 80% de la population en Asie et en Afrique subsaharienne, elles gèrent une grande partie des ressources naturelles et des écosystèmes, et assurent les moyens de subsistance de 2 à 2,5 milliards de personnes 5 et ce malgré de sévères contraintes en termes d accès aux avoirs productifs, au financement, aux technologies et aux marchés. Nombreuses sont les exploitations familiales qui saisissent les occasions de devenir des entreprises florissantes en approvisionnant de nouveaux marchés dynamiques, en tirant parti des avantages liés à leur taille et à l utilisation de la main-d œuvre familiale, et en associant ces facteurs aux efficiences d échelle réalisées grâce à l action collective. D autres petites exploitations sont en train de devenir trop petites, mal reliées aux marchés ou mal organisées pour être économiquement viables. Même si les voies du développement sont multiples au sein et autour de l agriculture, dans de nombreuses régions du monde l agriculture paysanne peut contribuer bien plus qu elle ne le fait actuellement à la croissance et à la création d emplois, au programme relatif à l environnement et au changement climatique, à la sécurité alimentaire et à la nutrition. L apparition de nouvelles FIDA/Marco Salustro 1 D après les données de la FAO citées par la CNUCED (2013), les moyens de subsistance de 40% de la population mondiale reposent sur le secteur alimentaire et agricole, Trade and Environment Review Wake up before it is too late. Make agriculture truly sustainable now for food security in a changing climate, Genève, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement. 2 FAO (2012), L État de l insécurité alimentaire dans le monde 2012, Rome. 3 Sustainable Agriculture : l équipe d appui technique présente un rapport au Groupe de travail ouvert (mai 2013), voir g/content/documents/1802tstissues agriculture.pdf. 4 Vision stratégique du FIDA à l horizon 2015, voir /f/repl-ix-2-r-2.pdf. 5 FIDA et PNUE (2013), Smallholders, food security and the environment, Rome.

2 Figure 1 Répartition des exploitations agricoles par taille dans 81 pays, sur la base du recensement mondial de l agriculture établi par la FAO 5-10 ha ha ha >100 ha 2-5 ha 1-2 ha <1 ha Source: Groupe d experts de haut niveau (2013). perspectives commerciales et la hausse des prix des produits agricoles pourraient bien enclencher une relance du secteur. Cependant, des politiques et des investissements appropriés s imposent pour équilibrer la croissance de la productivité, la durabilité et la rentabilité, pour optimiser le rôle du secteur commercial grâce à des partenariats efficaces, fondés sur des principes, et pour permettre aux petits exploitants d entrer sur le marché à des conditions équitables. Le programme de développement mondial pour l après-2015 peut encourager les progrès en reconnaissant le rôle de ce secteur et en lui fixant des objectifs ambitieux, à commencer par ceux relatifs à la sécurité alimentaire et à la nutrition. 6 Groupe d experts de haut niveau (2013), Investing in smallholder agriculture for food security, rapport du Groupe d experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition, Rome. 7 FIDA, Rapport sur la pauvreté rurale 2011, Rome. 8 FAO, La situation mondiale de l alimentation et de l agriculture , le rôle des femmes dans l agriculture, Rome, voir également Note d orientation 2 du FIDA pour l après-2015, Programme d autonomisation pour l amélioration des moyens de subsistance des populations rurales. PRINCIPAUX ENJEUX Le secteur agricole est principalement constitué de petites exploitations, qui représentent la majorité des exploitations agricoles à l échelle mondiale; on estime que, dans le monde entier, 85% environ des exploitations agricoles ont une superficie inférieure à 2 hectares 6. En Asie, presque toutes les fermes sont de petites exploitations et, en Afrique, elles représentent une grande majorité; en Amérique latine, la situation varie d un pays à l autre. Le nombre d exploitations familiales est également significatif dans un grand nombre d économies industrialisées. Près des trois quarts des populations extrêmement pauvres vivent dans les zones rurales des pays en développement, et la plupart des populations rurales pauvres vivent de l agriculture. Cependant, agriculture paysanne n est pas synonyme de pauvreté. En fonction de leur base d actifs, de l accès aux marchés et aux services, et d autres facteurs, les petites exploitations peuvent parfaitement parvenir à générer des niveaux adéquats de rendement et de revenu. Une petite parcelle de terre ou un petit nombre de têtes de bétail peuvent ainsi soutenir une entreprise viable ou servir de filet de sécurité ou de ressource alimentaire pour la consommation des ménages 7. Les actifs et l accès aux services et aux marchés sont rarement une simple question de dimension. Ils sont également influencés par des facteurs sociaux, économiques et politiques. Ainsi, les sexospécifités se traduisent souvent par un moindre accès des femmes aux actifs, aux services et aux marchés par rapports à leurs pairs masculins, et donc à une productivité et des revenus 8 moindres. Dans de nombreux contextes, aplanir les disparités en termes d accès aux actifs et aux opportunités peut grandement stimuler la productivité du secteur. C est en particulier le cas lorsque l efficience de la production liée aux petites dimensions de l exploitation et l utilisation de la main-d œuvre familiale sont associées aux efficiences d échelle dans l accès aux intrants et aux marchés grâce à l action collective des exploitants. À l avenir, les analystes s attendent à une diversification croissante des voies de développement dans le secteur de l agriculture paysanne. Dans certaines régions où les ressources agroécologiques sont satisfaisantes et où l accès aux marchés est plus aisé et moins coûteux, il se pourrait qu un grand nombre d exploitations familiales aient la possibilité d accroître leur productivité et leur rentabilité grâce à de meilleurs liens avec les marchés modernes et les chaînes d approvisionnement. Des avancées à cet égard ont été constatées en Asie et en Amérique latine ainsi que dans certaines régions d Afrique subsaharienne, de même que dans un grand nombre de pays industrialisés. Dans 2

3 Figure 2 Augmentation prévue de la consommation alimentaire par habitant d ici à Kcal/personne/jour Monde Pays en développement Afrique subsaharienne Afrique subsaharienne, sauf Nigéria Proche-Orient et Afrique du Nord Amérique latine et Caraïbes Asie du Sud Asie de l Est Asie de l Est, sauf Chine Pays industrialisés Pays en transition Source: FIDA (2013), Smallholders, food security and the environment, Rome. d autres régions, où la croissance démographique et la dégradation de l environnement menacent toujours davantage la viabilité des petites exploitations, où les secteurs urbains ou non agricoles ouvrent des perspectives en dehors du secteur de l agriculture, les moyens de subsistance alternatifs joueront probablement un rôle majeur dans l atténuation de la pauvreté rurale et offriront à l agriculture des possibilités de consolidation. Ce phénomène a déjà été observé dans plusieurs régions d Asie ou d Amérique latine. L augmentation de la demande de denrées alimentaires liée à la croissance économique et à l urbanisation est un facteur clé pour la diversification actuelle des voies de développement dans le secteur de l agriculture paysanne 9. La demande croissante d agrocarburants et d autres biens et services agricoles y compris la séquestration du carbone et d autres services environnementaux constitue un autre facteur. L attention accrue accordée aux effets nutritionnels peut générer pour le secteur agricole de nouveaux types de demande, d où une pression sur celui-ci pour qu il prenne davantage en compte les questions liées à la nutrition 10. Associées à une intégration toujours plus poussée des chaînes d approvisionnement agricoles, la demande croissante et la pression à la hausse sur les prix des produits agricoles de base peuvent stimuler les investissements et favoriser l accroissement de la productivité et des revenus. Toutefois, des actifs limités, l exclusion sociale et les coûts élevés d entrée sur la plupart des marchés rentables peuvent engendrer des risques de marginalisation des petites exploitations, dont un grand nombre pourraient souhaiter et être à même de devenir de petites entreprises florissantes. À court terme, des prix alimentaires élevés peuvent également avoir un impact négatif sur la sécurité nutritionnelle des agriculteurs qui sont des acheteurs nets de denrées alimentaires. Par conséquent, dans les exploitations familiales, la production orientée sur une autoconsommation, avec des jardins maraîchers et un petit nombre de têtes de bétail (activités d ordinaire gérées par les femmes), peut se révéler importante à court terme. En définitive cependant, l accès des consommateurs ruraux à des denrées nutritionnelles variées ne peut être garantie que si les marchés locaux se développent et peuvent compter sur un secteur agricole florissant. Améliorer la nutrition des petits exploitants signifie avant tout reconnaître que les ménages agricoles sont à la fois des producteurs et des consommateurs. Pour ces ménages, lier l agriculture à la nutrition nécessite des investissements axés sur la nutrition, susceptibles d accroître les revenus mais également de diversifier la production et la disponibilité de nourriture. Cela peut être réalisé en favorisant la production de fruits et de légumes, l élevage du petit bétail et des cultures sous-utilisées mais bio-fortifiées ou hautement nutritives. Les investissements engagés pour accroître l efficience des systèmes de commercialisation grâce à l amélioration des transports et à la diminution des déchets par exemple, tout en préservant davantage les éléments nutritifs, sont autant de facteurs importants pour les petits exploitants. Ces investissements peuvent réduire les prix relatifs des biens et accroître leur valeur nutritionnelle et, partant, augmenter la demande et les revenus et améliorer le régime alimentaire des familles de petits exploitants. Ces derniers, qui produisent des 9 OCDE-FAO (2013), Perspectives agricoles de l OCDE et de la FAO , Paris. 10 Les investissements sensibles à la nutrition dans l agriculture sont ceux dont la conception et la mise en œuvre prennent en compte l impact sur la nutrition et, partant, ont une incidence positive sur les effets nutritionnels, même lorsque la nutrition n est pas l objectif principal. 3

4 FIDA/GMB Akash 11 FAO (2011), La situation mondiale de l alimentation et de l agriculture , op. cit. 12 Note d orientation 2 du FIDA pour l après-2015, Programme d autonomisation pour l amélioration des moyens de subsistance des populations rurales. variétés de cultures traditionnelles souvent négligées et pratiquent la pêche et l élevage au profit de la nutrition, devraient également être reconnus comme étant les gardiens de la biodiversité. Dans les pays en développement, les facteurs à l origine de la pauvreté et de la marginalisation en milieu rural sont également constitués, bien souvent, par les lourdes contraintes qui pèsent sur la capacité d investissement des petits exploitants, à savoir: un contrôle limité ou précaire sur les avoirs productifs, les femmes étant dans presque tous les domaines désavantagées en termes d accès à la terre et de contrôle sur celle-ci 11 ; la dégradation de la base de ressources naturelles; le manque d accès au financement, aux intrants, aux savoirs et à la technologie; un accès limité aux infrastructures; et l insuffisance du capital humain et social. Par conséquent, pour que les exploitants puissent répondre à la demande croissante de nourriture et d autres produits et services agricoles, il faut prendre en compte leur nécessité première, à savoir une base solide d actifs de production. Ils doivent également pouvoir compter sur des systèmes performants de recherchedéveloppement, de vulgarisation, et de formation et d information. De plus, condition incontournable, ils doivent avoir accès à toute une gamme de services financiers épargne, crédit, assurance et envois de fonds. Il est également fondamental pour les agriculteurs d être organisés afin de regrouper leur production et de réduire les coûts, d avoir accès aux intrants et de renforcer leur pouvoir de commercialisation 12. Une bonne partie de ce dont les agriculteurs ont besoin pour satisfaire la demande croissante de nourriture et d autres produits et services agricoles exige des investissements privés, qui dépendent des décisions prises par des millions d opérateurs privés, à commencer par les agriculteurs eux-mêmes. Cependant, il est primordial de créer un environnement institutionnel et politique porteur, susceptible de définir et de protéger les droits des opérateurs du secteur, de mettre en place des incitations et des sauvegardes à l égard d investissements responsables, de garantir la fourniture de biens publics et de promouvoir la bonne gouvernance. 4

5 Inde Programme de convergence des interventions agricoles dans les zones défavorisées du Maharashtra (CAIM) Par l intermédiaire d un partenariat avec FieldFresh Foods Pvt. Ltd, société agroalimentaire exportatrice de légumes frais, les agriculteurs, dans le cadre du programme CAIM, approvisionnent en maïs nain les principales chaînes de supermarché du Royaume-Uni. Le programme, financé par le FIDA, relie un nombre significatif de petits agriculteurs au marché mondial pour des produits de grande valeur. FieldFresh Foods assure le lien avec les marchés d outre-mer et dispose de la capacité et des infrastructures nécessaires pour offrir aux petits agriculteurs un appui solide par le biais de l agriculture sous contrat. Son objectif est de rendre les petits agriculteurs plus intéressants pour des opérateurs tel que FieldFresh Foods grâce aux investissements en faveur du renforcement des capacités et des infrastructures afin de diminuer les délais et les coûts de transport. L exportateur bénéficie également du partenariat en termes de plus grande qualité des produits fournis par les petits exploitants agricoles et de majeure stabilité de l approvisionnement, ce qui augmente la valeur commerciale propre à la société en tant que fournisseur de supermarchés au Royaume-Uni. Le rôle du programme du FIDA est d agir en tant que facilitateur afin de réunir la société et les agriculteurs en invitant FieldFresh Foods à travailler avec un groupe d exploitants mobilisés par le programme. Le personnel sur le terrain d un organisme d exécution du programme CAIM (une ONG locale) a été formé par FieldFresh Foods pour soutenir les petits exploitants en mettant à profit les conseils fournis par le propre personnel de FieldFresh Foods. Le programme CAIM fournit également des subventions pour le transport du maïs nain du champ à l usine de conditionnement. FieldFresh Foods investit dans la filière en formant les agriculteurs pour être à même de satisfaire aux critères internationaux de production en fournissant des fiches techniques de culture et le libre accès à des services élargis de gestion, techniques et de vulgarisation. Il fournit également des semences hybrides de maïs nain et facilite la transformation et le conditionnement du produit. Le gouvernement a co-investi dans l amélioration des infrastructures, du terrain à l usine de conditionnement de FieldFresh Foods. Il a également fourni, par le biais d autres programmes gouvernementaux, des fonds pour l achat de semences et d équipements d irrigation au goutte-à-goutte, rendant ainsi les investissements dans la production de maïs nain plus intéressants pour les agriculteurs. Source: FIDA (2013), IFAD and public-private partnerships: Selected project experiences, Rome. PROGRAMME D ACTION: POINTS D ENTRÉE ET APPROCHES Le principal point d entrée pour un programme d action consiste à créer les conditions pour que la capacité d investissement des petits exploitants puisse prospérer, en éliminant pour ce faire les contraintes qui entravent cette capacité, afin qu ils puissent répondre aux incitations liées à la croissance de la demande et à la hausse des prix. La bonne nouvelle est que le fait de s attaquer à ces contraintes est de plus en plus considéré comme un investissement solide par de multiples acteurs publics et privés. Nombreux sont les gouvernements qui, au cours des dernières années, ont accordé la priorité à la sécurité alimentaire et à la nutrition dans leurs politiques et leurs investissements publics, ce qui s est traduit notamment par l élaboration de dispositions destinées à libérer le potentiel des exploitations familiales. En outre, de nombreux opérateurs commerciaux sont en train de nouer des contacts avec les exploitants pour investir conjointement dans leur base d actifs, leurs capacités, l organisation et l accès au financement, contribuant ainsi à éliminer certaines contraintes majeures qui pèsent sur les agriculteurs en tant que fournisseurs des filières modernes d approvisionnement alimentaire. Un grand nombre d innovations sont en cours dans le secteur de la finance agricole et rurale, des services de vulgarisation et du développement des compétences grâce à l engagement de différents acteurs du secteur privé. Le secteur de la finance rurale, en particulier, a connu de nombreuses innovations, fruit précisément de l engagement plus poussé du secteur commercial aux côtés des agriculteurs et d autres petits opérateurs, par exemple par le biais du financement des filières. À l avenir, le défi pour les décideurs et les acteurs du développement est de faciliter, de soutenir et de régir ces processus afin d assurer un impact positif de développement. Dans la pratique, la diversité de l agriculture familiale et des contextes dans lesquels elle opère ne permet pas aux décideurs de définir des schémas directeurs. Des solutions appropriées doivent évoluer, à partir de processus sans exclusive au sein desquels les petits agriculteurs femmes et hommes sans distinction sont bien représentés. On peut tirer un certain nombre 5

6 FIDA/Pablo Corral Vega 13 Voir FAO (2012), La situation mondiale de l alimentation et de l agriculture , op. cit., et S. Wiggins et al. (2013), Agricultural development policy: a contemporary agenda, documents de base pour GIZ, Londres, Overseas Development Institute. 14 Groupe d experts de haut niveau (2013), Investing in smallholder agriculture for food security, rapport du Groupe d experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition, op. cit. d enseignements généraux de l expérience de pays comme la Chine, le Brésil, le Ghana et le Viet Nam, pays dont les économies se sont développées et qui sont parvenus à réduire la pauvreté et la faim grâce à l agriculture. Cette expérience montre l importance d un environnement favorable aux investissements avec, entre autres, des droits de propriété stables, une bonne gouvernance, des règles de droit, le respect des contrats, la transparence et la prévisibilité des décisions publiques, le bon fonctionnement des marchés et des politiques commerciales qui ne taxent pas ce secteur. Cette expérience montre également l importance des investissements publics en faveur des infrastructures, de l éducation et de la recherche-développement agricole. La priorité accordée à l augmentation de la productivité en vue de garantir des prix alimentaires relativement bas a souvent guidé les choix politiques, mais les considérations liées à la viabilité environnementale et à l adaptation aux effets du changement climatique et à leur atténuation sont toujours partie intégrante du programme public. À l avenir, il est probable que les considérations liées à l impact nutritionnel façonneront grandement les politiques et, partant, influeront sur l environnement pour le développement de l agriculture familiale et des filières connexes. Au cours des dernières années, la redéfinition du rôle du secteur public dans l agriculture a fait l objet de débats sur la manière dont les politiques et les investissements publics peuvent stimuler l investissement privé et faire en sorte que celui-ci apporte une contribution équilibrée à la sécurité alimentaire et à la nutrition, à la lutte contre la pauvreté et à la durabilité environnementale. Dans l ensemble, il y a un consensus sur la nécessité, pour le secteur public, de poursuivre la création d un environnement favorable à l investissement privé par le biais d institutions stables et performantes, par exemple pour les systèmes fonciers et, plus généralement, pour les droits de propriété, pour les contrats et la régulation du marché, et pour le commerce. En outre, le secteur public doit également continuer à fournir les biens publics essentiels à haute rentabilité, en particulier ceux qui sont relatifs à la recherche-développement publique, en complément des investissements privés dans ce domaine 13. Certaines sources mettent en évidence la nécessité de disposer de politiques intégrées qui soutiennent directement la capacité d investissement des petits agriculteurs 14. Dans la plupart des cas, le principe de l avantage comparatif est souligné, dans la 6

7 mesure où l on part du principe qu un secteur privé efficient et compétent est mieux à même de s occuper de la fourniture et de la gestion des services financiers ou de l approvisionnement en intrants agricoles, fonctions toutes deux essentielles pour le développement de la petite agriculture. De nombreuses sources font valoir que les partenariats public-privé sont importants si l on veut permettre aux différents secteurs de jouer un rôle basé sur leur avantage comparatif. Dans la pratique, une approche fondée sur le partenariat se dégage dans un grand nombre de contextes, du niveau local au niveau national et même au-delà, comme le prouve notamment la plateforme Grow Africa. Cette approche se justifie à maints égards. Pour le secteur public, le besoin se fait sentir d exploiter l intérêt du secteur commercial dans l agriculture et les filières connexes, processus susceptible d apporter de nouveaux capitaux en milieu rural et de concourir à augmenter la fourniture, la qualité et la commercialisation de produits, en générant des revenus positifs, aussi bien financiers qu économiques et sociaux. Une approche fondée sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé peut garantir que les investissements commerciaux génèrent réellement des avantages positifs et sont conformes aux principes émergents d investissements responsables dans l agriculture, ce qui suppose des incitations et des garanties précises. Pour le secteur commercial, les raisons qui militent en faveur du partenariat avec le secteur public sont liées à l obtention de conditions favorables pour une intervention efficiente et rentable. Les partenariats privés entre les agriculteurs et de plus gros opérateurs commerciaux revêtent eux aussi toujours plus d importance. Pour les sociétés agroalimentaires et de commercialisation, la raison d être est de pouvoir disposer d une base d approvisionnement stable et efficace ainsi que d un vaste marché potentiel pour leurs produits. Pour les agriculteurs, la raison d être est de pouvoir compter sur des débouchés commerciaux stables, sur l accès à la finance, à la technologie, au savoir et aux opportunités d emploi. INCIDENCES SUR LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR L APRÈS-2015 Des sources fiables au cœur du débat pour l après-2015 insistent sur le rôle de l agriculture en matière de sécurité alimentaire et de nutrition et suggèrent d éventuelles cibles. Ainsi, dans le cadre d un objectif proposé dans ce domaine, le rapport du Groupe de personnalités de haut niveau 15 préconise des cibles de croissance pour la productivité agricole, en mettant l accent sur le rendement de la petite agriculture et sur l irrigation, sur l adoption de pratiques durables et sur la réduction des pertes après récolte et des déchets alimentaires. Il suggère également des cibles pour l eau et l efficience énergétique en agriculture, ainsi qu une réduction des subventions agricoles dans le cadre d autres objectifs 16. Le Réseau des solutions pour le développement durable propose un objectif concernant l amélioration des systèmes agricoles et l accroissement de la prospérité rurale, assorti de cibles pour l intensification des rendements et l utilisation efficiente des ressources en eau, des éléments fertilisants, de l utilisation de l énergie et des régimes nutritifs, pour la réduction des pertes et déchets alimentaires, et pour l interruption des activités de reconversion des forêts et des zones humides, et pour la promotion de la viabilité et de la résilience du système agricole, et l accès universel aux infrastructures et aux services élémentaires en milieu rural. Dans le cadre d autres objectifs, il préconise également des cibles concernant la réduction des émissions et la gestion durable des ressources naturelles en agriculture. Le Pacte mondial des Nations Unies propose de doubler la productivité agricole dans les pays les moins avancés (PMA), en stoppant et en inversant l accroissement des émissions et de la déforestation liés à l agriculture et en réduisant également les pertes et les déchets alimentaires dans le cadre d un objectif visant une bonne nutrition grâce à des systèmes vivriers et agricoles durables. Sous un autre objectif, il préconise une cible pour l accès sans réserve et égal des femmes à la propriété (y compris la terre) 17. Les propositions ci-dessus mettent en évidence le rôle de l agriculture en termes de sécurité alimentaire et de nutrition et soulignent également qu elle doit contribuer à la réalisation d objectifs dans d autres domaines. Ces propositions sont similaires s agissant du choix des cibles associant progrès au plan de la productivité, de la durabilité, de la réduction des émissions et de l impact sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Il faut souligner ici deux points essentiels. Premièrement, l agriculture en général et les exploitations familiales en particulier devraient être la cible précise d un éventuel objectif visant la sécurité alimentaire et la nutrition. Deuxièmement, l agriculture devrait être inscrite au programme non seulement au vu de l accent mis sur la productivité, mais aussi par le biais d un programme plus vaste portant sur la durabilité et la résilience 18. Dans les propositions actuelles, on a accordé peu d attention aux éléments constitutifs d un environnement porteur pour ce secteur et pour la capacité d investissement de ses opérateurs. Bon 15 Rapport du Groupe de personnalités de haut niveau chargé du programme de développement pour l après- 2015, Groupe de personnalités de haut niveau (2013), Pour un nouveau partenariat mondial: vers l éradication de la pauvreté et la transformation des économies par le biais du développement durable, rapport du Groupe de personnalités de haut niveau chargé du programme de développement pour l après-2015, voir d2015_report.pdf. 17 Pacte mondial des Nations Unies (2013), Corporate sustainability and the United Nations post-2015 Development Agenda, voir s/news_events/9.1_news_archiv es/2013_06_18/ungc_post20 15_Report.pdf. 18 Cet aspect a été présenté clairement par le FIDA et d autres membres de l Équipe d appui technique des Nations Unies au Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable, dans une note d information sur l agriculture durable. 7

8 FIDA/Marco Salustro 19 Consultation de haut niveau sur la faim, la sécurité alimentaire et la nutrition dans le cadre du développement pour l après-2015, Madrid, 4 avril 2013, Rapport de synthèse conjoint des présidents et des codirigeants. Fonds international de développement agricole Via Paolo di Dono, Rome (Italie) Téléphone: Télécopie: Courriel: ifad@ifad.org ifad-un.blogspot.com instagram.com/ifadnews nombre de ces éléments, en particulier ceux qui relèvent du rôle du secteur privé, comme les services de finance rurale et de vulgarisation, pourraient bien dépasser le champ d application du programme mondial de développement pour l après Ce programme peut néanmoins favoriser le progrès au niveau national et faciliter des avancées par le biais du partenariat mondial pour le développement. Il faudrait au moins, lors de la définition des cibles, mettre l accent sur l aspect rural et/ou agricole lorsque des investissements publics et privés s avéreront nécessaires, dans les domaines au cœur du débat (par exemple énergie, infrastructures et gouvernance) qui affectent grandement l environnement favorable aux investissements. En outre, dès lors que la croissance, en termes de productivité et de durabilité agricoles, sera en partie fonction de la collaboration en matière de recherche-développement, de transfert des technologies et de commercialisation, cette priorité devrait être également prise en compte dans la conception des cibles liées à un partenariat mondial renforcé pour le développement. Enfin, la collaboration internationale pour l établissement de normes visant à garantir des investissements responsables et durables constitue un domaine crucial dans lequel la mise en œuvre du nouveau cadre peut avoir un impact sur l agriculture paysanne et sur son rôle en termes de sécurité alimentaire et de nutrition à l échelle mondiale. À cet égard, il est encourageant de constater que les participants à une consultation mondiale de haut niveau sur la faim, la sécurité alimentaire et la nutrition, dans le cadre du programme de développement pour l après-2015, préconisent une nouvelle marque de partenariats inspirés et fondés sur des principes avec, pour principaux partenaires, les petits agriculteurs, femmes et hommes sans distinction 19. Cet appel devrait stimuler un débat précoce sur les modalités de mise en œuvre du nouveau programme, afin de stimuler le progrès collectif dans le domaine clé de la collaboration public-privé en faveur du développement mondial au cours des prochaines années.

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE 9ÈME RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM La Valette 27 septembre 2012 DECLARATION FINALE page 1 A l invitation de S.E. George Pullicino,

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores La pauvreté rurale aux Comores Depuis leur indépendance en 1975, les Comoriens ont souffert de l instabilité politique

Plus en détail

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni PJ 28/12 7 février 2012 Original : anglais F Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni Encourager l intensification de la production caféière et vivrière au moyen

Plus en détail

Bien vivre, dans les limites de notre planète

Bien vivre, dans les limites de notre planète isstock Bien vivre, dans les limites de notre planète 7e PAE le programme d action général de l Union pour l environnement à l horizon 2020 Depuis le milieu des années 70, la politique environnementale

Plus en détail

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Organisation des Nations Unies pour le développement industriel Distr. générale 14 octobre 2014 Français Original: anglais Conseil du développement industriel Quarante-deuxième session Vienne, 25-27 novembre

Plus en détail

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE Exploiter le Potentiel de la Science, de la Technologie et de l Innovation dans les chaînes Agro-alimentaires en Afrique : Créer emplois et richesse

Plus en détail

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS. Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS 28 mai 2012 Madame la Représentante permanente adjointe de Sri Lanka, Présidente

Plus en détail

VERS L AVENIR QUE NOUS VOULONS

VERS L AVENIR QUE NOUS VOULONS VERS L AVENIR QUE NOUS VOULONS En finir avec la faim et engager la transition vers des systèmes agro-alimentaires durables ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ALIMENTATION ET L AGRICULTURE Rome, 2012

Plus en détail

résumé un développement riche en emplois

résumé un développement riche en emplois ne pas publier avant 00:01 Gmt le mardi 27 mai 2014 résumé un développement riche en emplois Rapport sur le Travail dans le Monde 2014 Un développement riche en emplois Résumé ORGANISATION INTERNATIONALE

Plus en détail

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES CRITÈRES DE SÉLECTION DES PROGRAMMES PILOTES NATIONAUX ET RÉGIONAUX AU TITRE DU PROGRAMME D INVESTISSEMENT FORESTIER I. CADRE GÉNÉRAL 1. On s accorde de plus en plus

Plus en détail

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL... Fédération Internationale des Producteurs Agricoles 1 «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES» Ce document fut élaboré dans l objectif d apporter une information la plus complète possible sur le thème du

Plus en détail

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle Méthodes innovantes d amélioration sylvo-pastorale: Le cas du projet de lutte participative contre la désertification et de réduction de la pauvreté dans les écosystèmes arides et semi-arides des hauts

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015 LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015 Table des matières Message du président-directeur général 3 Orientation gouvernementale 1 : Informer, sensibiliser, éduquer,

Plus en détail

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009 Royaume du Maroc PLAN MAROC VERT Mai 2009 ENJEUX Enjeux économiques Contribue pour 19 % du PIB national 15% production 4% Agro industrie Rôle capital dans la stabilité macro économique Enjeux sociaux Emploie

Plus en détail

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39

NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 NPT/CONF.2010/PC.III/WP.39 15 mai 2009 Français Original : anglais Troisième

Plus en détail

Qu est-ce que le commerce équitable?

Qu est-ce que le commerce équitable? FAIR TRADE RULES! Position du mouvement international du commerce équitable en vue de la VI e Conférence Ministérielle de l OMC à Hong Kong Octobre 2005 «Nous, les membres du mouvement international du

Plus en détail

La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre!

La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre! La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre! Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de

Plus en détail

Forum international sur les paiements pour services liés aux écosystèmes des forêts tropicales

Forum international sur les paiements pour services liés aux écosystèmes des forêts tropicales Forum international sur les paiements pour services liés aux écosystèmes des forêts tropicales San José (Costa Rica) - Du 7 au 10 avril 2014 Messages principaux, résumé et recommandations 1 1 Le présent

Plus en détail

En Afrique, les opportunités d emploi offertes aux femmes proviennent à 92 % de l économie informelle (estimation). JORGEN SCHYTTE/Still Pictures

En Afrique, les opportunités d emploi offertes aux femmes proviennent à 92 % de l économie informelle (estimation). JORGEN SCHYTTE/Still Pictures En Afrique, les opportunités d emploi offertes aux femmes proviennent à 92 % de l économie informelle (estimation). JORGEN SCHYTTE/Still Pictures 1 Introduction I Cette étude considère l urbanisation comme

Plus en détail

Plan d orientations stratégiques 2012-2016

Plan d orientations stratégiques 2012-2016 Plan d orientations stratégiques 2012-2016 Agence Française de Développement Établissement public, l Agence Française de Développement (AFD) agit depuis soixante-dix ans pour combattre la pauvreté et favoriser

Plus en détail

ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE

ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE 1. Les investissements doivent contribuer à et être compatibles avec la réalisation progressive du droit à une alimentation suffisante et nutritive

Plus en détail

S engager à agir pour le développement durable dans une période de changement

S engager à agir pour le développement durable dans une période de changement Nations Unies Conseil économique et social Distr. générale 13 avril 2015 Français Original: anglais E/ECE/1471/Rev.1 Commission économique pour l Europe Soixante-sixième session Genève, 14-16 avril 2015

Plus en détail

Micro-irrigation à Madagascar

Micro-irrigation à Madagascar P R AVSF - J. Mas A X IS LES EXPÉRIENCES I N N O VA N T E S D AV S F PAYS Madagascar TITRE DU PROJET SCAMPIS Développement des Systèmes de Micro-irrigation BÉNÉFICIAIRES DIRECTS Plus de 10 000 familles

Plus en détail

REDD-plus. Champ d application et des options pour le rôle des forêts dans les stratégies d atténuation des changements climatiques.

REDD-plus. Champ d application et des options pour le rôle des forêts dans les stratégies d atténuation des changements climatiques. REDD-plus Champ d application et des options pour le rôle des forêts dans les stratégies d atténuation des changements climatiques novembre 2009 Programme de Conservation des Forêts Le mécanisme REDD-plus

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE

Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE Investir dans l action pour le climat, investir dans LIFE Un aperçu du nouveau sous-programme LIFE Action pour le climat 2014-2020 istock Action pour le climat Qu est-ce que le nouveau sous-programme LIFE

Plus en détail

Réunion d experts Financement du développement en Afrique du Nord Rabat, Maroc, 19-21 octobre 2010

Réunion d experts Financement du développement en Afrique du Nord Rabat, Maroc, 19-21 octobre 2010 CEA-AN/AH/FD/10/3 Nations Unies Commission économique pour l Afrique Bureau pour l Afrique du Nord Réunion d experts Financement du développement en Afrique du Nord Rabat, Maroc, 19-21 octobre 2010 LE

Plus en détail

DUXTON ASSET MANAGEMENT

DUXTON ASSET MANAGEMENT DUXTON ASSET MANAGEMENT Afrique : Un élément clef dans un (ou environnement) agricole global et diversifié Point de vue des investisseurs sur les potentialités de l agriculture africaine et problèmes à

Plus en détail

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Recommandations pour appuyer la croissance et le développement de la production commerciale de biocarburants cellulosiques pour une économie

Plus en détail

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI) L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI) Un partenariat en appui aux politiques environnementales en Afrique de l Ouest PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE

Plus en détail

Présentation de la réforme de la PAC 2014-2020

Présentation de la réforme de la PAC 2014-2020 Brief: Les perspectives de la politique agricole N 5 / Décembre 2013 Présentation de la réforme de la PAC 2014-2020 SOMMAIRE 1. INTRODUCTION 2. DÉFIS ET OBJECTIFS 3. BUDGET DE LA PAC 4. ÉVOLUTION DE LA

Plus en détail

FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR-AGRICOLE

FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR-AGRICOLE FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR-AGRICOLE La fracture agricole mondiale : «Ouvrir des perspectives pour les espaces en développement» 4 et 5 février 2005 Rapport - ATELIER 2A Thème : Les modèles économiques

Plus en détail

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé

L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN. Le secteur privé L AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT AU CAMEROUN Le secteur privé LE SECTEUR PRIVE : UN VECTEUR ESSENTIEL DU DÉVELOPPEMENT Promouvoir une croissance durable et partagée... La croissance économique est un

Plus en détail

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Marcel MAZOYER professeur à La Paz juillet 2 007 Contenu 1. Une situation agricole et alimentaire mondiale inacceptable 2. Développement

Plus en détail

ISBN 978-92-5-207934-7 (version imprimée) E-ISBN 978-92-5-207935-4 (PDF) FAO, 2013

ISBN 978-92-5-207934-7 (version imprimée) E-ISBN 978-92-5-207935-4 (PDF) FAO, 2013 Les appellations employées dans ce produit d information et la présentation des données qui y figurent n impliquent de la part de l Organisation des Nations Unies pour l alimentation et l agriculture (FAO)

Plus en détail

PLAN D ACTION MONDIAL POUR LES RESSOURCES ZOOGÉNÉTIQUES et la DÉCLARATION D INTERLAKEN

PLAN D ACTION MONDIAL POUR LES RESSOURCES ZOOGÉNÉTIQUES et la DÉCLARATION D INTERLAKEN PLAN D ACTION MONDIAL POUR LES RESSOURCES ZOOGÉNÉTIQUES et la DÉCLARATION D INTERLAKEN COMMISSION DES RESSOURCES GÉNÉTIQUES POUR L ALIMENTATION ET L AGRICULTURE PLAN D ACTION MONDIAL POUR LES RESSOURCES

Plus en détail

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture

Plan d action de développement durable 2009-2015. Le développement durable, une question de culture Plan d action de développement durable 2009-2015 Le développement durable, une question de culture Révisé en mars 2013 Note importante Le gouvernement du Québec a autorisé le 29 février 2013 par décret

Plus en détail

Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts

Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts par Équiterre 30 novembre 2011 Objet de l étude Cette étude

Plus en détail

Charte du tourisme durable

Charte du tourisme durable Annexes Charte du tourisme durable Annexe 1 Les participants de la Conférence mondiale du Tourisme durable, réunis à Lanzarote, îles Canaries, Espagne, les 27 et 28 avril 1995, Conscients que le tourisme

Plus en détail

Résumé du rapport final du Projet ECDD

Résumé du rapport final du Projet ECDD Résumé du rapport final du Projet ECDD Janvier 2010 avril 2013 A propos du projet ECDD Le projet ECDD a été mis en œuvre par la Bristol Conservation & Science Foundation (une unité opérationnelle de Bristol,

Plus en détail

Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations gouvernementales Tél. : 613-688-2064 Téléc. : 613-852-9696 smith@electricity.

Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations gouvernementales Tél. : 613-688-2064 Téléc. : 613-852-9696 smith@electricity. Proposition prébudgétaire 2015 de l Association canadienne de l électricité (ACÉ) présentée au Comité permanent des finances de la Chambre des communes Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations

Plus en détail

Les foyers pauvres considèrent généralement que le terrain et la propriété sont

Les foyers pauvres considèrent généralement que le terrain et la propriété sont L IDA EN ACTION Politique foncière : garantir les droits pour réduire la pauvreté et favoriser la croissance Les foyers pauvres considèrent généralement que le terrain et la propriété sont leurs biens

Plus en détail

Une planète. Six engagements.

Une planète. Six engagements. Une planète. Six engagements. Nous ne pouvons plus continuer ainsi L humanité est confrontée à son plus grand défi Chaque jour, notre planète se réveille avec 200 000 nouvelles bouches à nourrir. 1 Chaque

Plus en détail

La question sociale globale et les migrations. Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010

La question sociale globale et les migrations. Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010 La question sociale globale et les migrations Présentation de Jean Michel Severino aux semaines sociales, 28 Novembre 2010 1. Nous connaissons un moment sans précédent de victoire contre la pauvreté 2.

Plus en détail

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité 23 Novembre 2012 Pour diffusion publique Résumé Exécutif Une opportunité Pour un opérateur privé, la plateforme d'informations

Plus en détail

RENFORCER LE CAPITAL NATUREL:

RENFORCER LE CAPITAL NATUREL: RENFORCER LE CAPITAL NATUREL: Comment REDD+ peut soutenir une Economie Verte Ce texte est une traduction provisoire de la synthèse à l intention des décideurs politiques. La version finale de cette synthèse

Plus en détail

L Assurance agricole au Sénégal

L Assurance agricole au Sénégal COLLOQUE FARM - Pluriagri : Assurer la production agricole Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement? 1 Paris, le 18 décembre 2012 Thème L Assurance agricole au Sénégal Un système

Plus en détail

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives 5 2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives La demande d énergie devrait s accroître considérablement dans les années à venir à cause de l augmentation de la population et du développement

Plus en détail

L état des ressources en terres et en eau pour l alimentation et l agriculture dans le monde

L état des ressources en terres et en eau pour l alimentation et l agriculture dans le monde RAPPORT DE SYNTHÈSE L état des ressources en terres et en eau pour l alimentation et l agriculture dans le monde Gérer les systèmes en danger ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ALIMENTATION ET L AGRICULTURE

Plus en détail

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée Rapport de situation 2013 RÉSUMÉ L UNICEF s est engagé à publier des rapports annuels de situation relatifs à la survie de l enfant en soutien

Plus en détail

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique?

Qu est-ce que l adaptation au changement climatique? Note de position de CARE sur le changement climatique Qu est-ce que l adaptation au changement climatique? Le changement climatique représente une menace sans précédent pour les populations des pays en

Plus en détail

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- ALIMENTAIRE AU QUÉBEC RÉSULTATS D UNE CONSULTATION DES ACTEURS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE AU SUJET DE LEUR CONFIANCE ENVERS LEURS PERSPECTIVES FUTURES Préparé pour l Union

Plus en détail

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux Le réseau des épiceries solidaires A.N.D.E.S. Uniterres Assurer la sécurité alimentaire des plus démunis et soutenir une agriculture durable et locale Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Plus en détail

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux

Comprendre les négociations internationales sur le climat. Contexte, historique et enjeux Comprendre les négociations internationales sur le climat Contexte, historique et enjeux Chapitre 1 LE CONTEXTE: L URGENCE CLIMATIQUE La planète s est déjà réchauffée de +0,8 C Les impacts Les impacts

Plus en détail

Chapitre Paragraphes Page

Chapitre Paragraphes Page Table des matières Résolution 2* Plan d application du Sommet mondial pour le développement durable Le Sommet mondial pour le développement durable, S étant réuni à Johannesburg (Afrique du Sud) du 26

Plus en détail

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Dans ce travail, nous avons évalué les possibilités d une intensification de l agriculture dans le Plateau Central à partir des nouvelles technologies (techniques traditionnelles

Plus en détail

Rio de Janeiro, Brésil 20-22 juin 2012. www.uncsd2012.org

Rio de Janeiro, Brésil 20-22 juin 2012. www.uncsd2012.org Rio de Janeiro, Brésil 20-22 juin 2012 www.uncsd2012.org «Rio+20 sera l une des plus importantes réunions internationales sur le développement durable de notre époque. À Rio, notre vision doit être claire

Plus en détail

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON Pe s t i c i d e A c t i o n N e t w o r k U K PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON Résumé exécutif et Recommendations 5 St Peter s St London N1 8JD Royaume Uni t: +44 (0)20 7359 0440 f: +44 (0)20

Plus en détail

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER

LEADER... LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : UN OBJECTIF FORT : LEADER ACCOMPAGNE : LES 4 THÉMATIQUES : POUR VOUS ACCOMPAGNER LE DISPOSITIF DE FINANCEMENT EUROPÉEN LEADER AU SERVICE DE L ATTRACTIVITÉ TERRITORIALE LE PROJET DU PAYS DE SAINT-MALO : Le programme LEADER est un outil au service de la mise en œuvre du projet de territoire

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

Position du secteur électrique français

Position du secteur électrique français 16 novembre 2010 ENERGIE 2020 Position du secteur électrique français L UFE, Union Française de l Electricité, est l association professionnelle du secteur de l électricité. Elle représente les employeurs

Plus en détail

NOTE A L ATTENTION DE MONSIEUR LE FORMATEUR. Aspects financiers

NOTE A L ATTENTION DE MONSIEUR LE FORMATEUR. Aspects financiers Luxembourg, le 8 novembre 2013 NOTE A L ATTENTION DE MONSIEUR LE FORMATEUR Aspects financiers Volet 2 : Aides financières dans le domaine de la promotion des énergies renouvelables et de l efficacité énergétique

Plus en détail

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION REPUBLIQUE TOGOLAISE Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE PROGRAMME NATIONAL D INVESTISSEMENT AGRICOLE ET DE SECURITE ALIMENTAIRE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET

Plus en détail

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE RESEAU DES CAISSES POPULAIRES DU BURKINA ********************************* Fédération des Caisses Populaires du Burkina (F.C.P.B.) Tél.: 50.30.48.41, Fax : 50.30.49.10 ; E-mail : fcpb@fasonet.bf ; Adresse

Plus en détail

Agriculture et Finances

Agriculture et Finances Agriculture et Finances Quelles régulations pour une allocation optimale des capitaux? Cahier n 12 Présentation générale du Cahier Dans les systèmes d économie de marché des pays développés comme des pays

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale 1. Le secteur informel en Afrique : définition et caractéristiques générales Le secteur informel est défini comme l'ensemble des unités

Plus en détail

Universita Degli Studi di Milano. Facoltà di Agraria. Dipartimento di Economia e Politica Agraria Agro-alimentare e Ambientale

Universita Degli Studi di Milano. Facoltà di Agraria. Dipartimento di Economia e Politica Agraria Agro-alimentare e Ambientale Universita Degli Studi di Milano Facoltà di Agraria Dipartimento di Economia e Politica Agraria Agro-alimentare e Ambientale Seminari del CICSAA Centro Interuniversitario per la Cooperazione allo Sviluppo

Plus en détail

Texte final de la Convention. Note du secrétariat

Texte final de la Convention. Note du secrétariat NATIONS UNIES A Assemblée générale Distr. GENERALE A/AC.241/27 12 septembre 1994 FRANCAIS Original: ANGLAIS COMITE INTERGOUVERNEMENTAL DE NEGOCIATION CHARGE D ELABORER UNE CONVENTION INTERNATIONALE SUR

Plus en détail

ANNULATION DE LA DETTE EXTÉRIEURE POUR LES PAYS TOUCHÉS PAR LA MALADIE À VIRUS EBOLA

ANNULATION DE LA DETTE EXTÉRIEURE POUR LES PAYS TOUCHÉS PAR LA MALADIE À VIRUS EBOLA ANNULATION DE LA DETTE EXTÉRIEURE POUR LES PAYS TOUCHÉS PAR LA MALADIE À VIRUS EBOLA Janvier 2015 Annulation de la dette extérieure pour les pays touchés par la maladie à virus Ébola ANNULATION DE LA

Plus en détail

Le fonds de dotation. Titre. www.artisandumonde.org

Le fonds de dotation. Titre. www.artisandumonde.org Le fonds de dotation d Artisans du Monde Faire un don Pour construire un monde plus juste au Nord comme au Sud Titre Crédit photo : Ellas Cuentan www.artisandumonde.org 1 Fonds de dotation d Artisans du

Plus en détail

RENCONTRES REGIONALES POUR L AVENIR DU BOIS EN BRETAGNE. Thématique : Projets d entreprise et accès aux financements

RENCONTRES REGIONALES POUR L AVENIR DU BOIS EN BRETAGNE. Thématique : Projets d entreprise et accès aux financements RENCONTRES REGIONALES POUR L AVENIR DU BOIS EN BRETAGNE Thématique : Projets d entreprise et accès aux financements Introduction: objectifs et cadre général (1/2) ATELIERS REGIONAUX THEMATIQUES Objectifs

Plus en détail

Le bois, la première des énergies renouvelables

Le bois, la première des énergies renouvelables Le bois, la première des énergies renouvelables Chiffres clés du bois-énergie en France La France dispose de l un des plus importants massifs européens avec une forêt qui couvre près de 1/3 du territoire

Plus en détail

Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET

Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET Le Réseau de Systèmes d Alerte Précoce contre la Famine Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET Ouagadougou, Burkina Faso 18-20 Novembre 2013 Plan A. Qu est-ce que FEWS NET? B. Les

Plus en détail

À qui profite l Alliance? Le G8 et l émergence d un régime d entreprise mondial pour l agriculture

À qui profite l Alliance? Le G8 et l émergence d un régime d entreprise mondial pour l agriculture Recommandations de la CIDSE et de l EAA À qui profite l Alliance? Le G8 et l émergence d un régime d entreprise mondial pour l agriculture } La cohérence des } Notre vision pour une } politiques en matière

Plus en détail

Title Dialogue HerePublic-Privé pour des Secteurs Spécifiques: L Industrie Agroalimentaire

Title Dialogue HerePublic-Privé pour des Secteurs Spécifiques: L Industrie Agroalimentaire Investment Climate l World Bank Group Title Dialogue HerePublic-Privé pour des Secteurs Spécifiques: L Industrie Agroalimentaire Nuts & Bolts Technical Guidance for Reform Implementation World Bank Group

Plus en détail

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD PRÉSENTATION POWER POINT Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD Cheikh FOFANA, Assistant au Secrétaire Exécutif, Secrétariat

Plus en détail

E/CN.6/2010/CRP.9. Compte-rendu de l animateur de la réunion. Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais

E/CN.6/2010/CRP.9. Compte-rendu de l animateur de la réunion. Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais Commission de la condition de la femme Cinquante-quatrième session 1 er -12 mars 2010 Point 3 a) de l ordre du jour Suivi de la quatrième Conférence

Plus en détail

Rapport sur la Performance du Portefeuille

Rapport sur la Performance du Portefeuille 12 15 novembre 2012 Banjul, The Gambia 7ème Forum Régional des Projets financés par le FIDA Afrique de l Ouest et du Centre Rapport sur la Performance du Portefeuille Objectif à moyen terme du FIDA établi

Plus en détail

OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert?

OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert? OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Summary in French Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert? Résumé en français Le commerce international influe

Plus en détail

Déclaration du Capital naturel

Déclaration du Capital naturel Déclaration du Capital naturel Une déclaration du secteur financier démontrant notre engagement au sommet de Rio +20 pour tendre vers l intégration des considérations liées au capital naturel dans les

Plus en détail

Conseil économique et social

Conseil économique et social Nations Unies ECE/CECI/2015/4 Conseil économique et social Distr. générale 30 juin 2015 Français Original : anglais Commission économique pour l Europe Comité de la coopération et de l intégration économiques

Plus en détail

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE

PLAN R E V A RETOUR VERS L AGRICULTURE REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ------------ MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L HYDRAULIQUE RURALE ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ------------ NOUVELLE ORIENTATION DE LA POLITIQUE AGRICOLE

Plus en détail

CTA Note politique. N 9 : Decembre 2012. Lors d un récent Briefing de Bruxelles sur le développement 1, des experts ont mis en lumière

CTA Note politique. N 9 : Decembre 2012. Lors d un récent Briefing de Bruxelles sur le développement 1, des experts ont mis en lumière 9 N 9 : Decembre 2012 Pour une agriculture intelligente face au changement climatique CTA Note politique Orientations politiques Encourager les agriculteurs à adopter des pratiques intelligentes Identifier

Plus en détail

Conférence technique internationale de la FAO

Conférence technique internationale de la FAO Décembre 2009 ABDC-10/7.2 F Conférence technique internationale de la FAO Biotechnologies agricoles dans les pays en développement: choix et perspectives pour les cultures, les forêts, l élevage, les pêches

Plus en détail

CADRE DECENNAL DE PROGRAMMATION CONCERNANT LES MODES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION DURABLES (10YFP) RIO + 20 ADOPTE LE 10YFP

CADRE DECENNAL DE PROGRAMMATION CONCERNANT LES MODES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION DURABLES (10YFP) RIO + 20 ADOPTE LE 10YFP CADRE DECENNAL DE PROGRAMMATION CONCERNANT LES MODES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION DURABLES (10YFP) RIO + 20 ADOPTE LE 10YFP La Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio +20) a

Plus en détail

Info-commerce : Incertitude économique mondiale

Info-commerce : Incertitude économique mondiale Info-commerce : Incertitude économique mondiale avril 2012 Panel de recherche d EDC Résultats du sondage de février 2012 Faits saillants Même si les É.-U. restent une importante destination commerciale,

Plus en détail

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets

Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Position de l ASTEE sur l innovation en matière de services d eau et de déchets Les services publics locaux de l environnement : des services discrets mais moteurs de développement Depuis leur mise en

Plus en détail

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES

FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES L ENVIRONNEMENT EN FRANCE 2 FACE AUX DÉFIS ÉCOLOGIQUES des initiatives locales et des actions de long terme VERS UN RAPPROCHEMENT DES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ET DE L ENVIRONNEMENT? INTRODUCTION L OBSERVATION

Plus en détail

ETUDE DES NORMES ET SAUVEGARDES SOCIALES DE LA REDD-PLUS

ETUDE DES NORMES ET SAUVEGARDES SOCIALES DE LA REDD-PLUS ETUDE DES NORMES ET SAUVEGARDES SOCIALES DE LA REDD-PLUS SYNTHESE INTRODUCTION La présente étude documentaire a été réalisée par le Programme Carbone forestier, Marchés et Communautés (FCMC). Ce programme

Plus en détail

Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux

Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux Pourquoi le Canada a besoin de services bancaires postaux Symposium international sur les services bancaires postaux John Anderson 613-290-0016 andersjs1@gmail.com «Ils sont des millions à ne pas avoir

Plus en détail

www.iavs-energie.org

www.iavs-energie.org Notes de recherche de l IAVS www.iavs-energie.org ---------------- administration@iavs-energie.org iavsmail@gmail.com ---------------- Cadre de référence indicatif pour la promotion de l efficacité énergétique

Plus en détail

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière

Plate-forme énergie. Filière de la biomasse forestière Plate-forme énergie Filière de la biomasse forestière Mars 2013 Table des matières 1. Principes généraux... 0 2. Ce qu on entend par économie d énergie... 1 3. Réflexion sur les sources d énergie à privilégier...

Plus en détail

FAO-Adapt. Programme-cadre sur l adaptation au changement climatique

FAO-Adapt. Programme-cadre sur l adaptation au changement climatique FAO-Adapt Programme-cadre sur l adaptation au changement climatique FAO-Adapt Programme-cadre sur l adaptation au changement climatique ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L ALIMENTATION ET L AGRICULTURE

Plus en détail

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE NOUS, Chefs d État et de Gouvernement de l Union africaine, réunis à notre treizième session ordinaire à Syrte (Grande Jamahiriya arabe libyenne),

Plus en détail

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC 1. INTRODUCTION 2. ETAT DES LIEUX PLAN 3. PROBLEMATIQUE DE LA DEGRADATION DES TERRES ET DE LA

Plus en détail