Enquête d opinion sur le microcrédit personnel auprès des professionnels des Missions Locales

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1 Enquête d opinion sur le microcrédit personnel auprès des professionnels des Missions Locales Enquête réalisée avec l appui de Philippe Labbé du cabinet GESTE Septembre 2009 Association Nationale des Directeurs de Mission Locale

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3 Cette enquête d opinion, diffusée en avril 2009, s inscrit dans le cadre de la recherche-action sur le développement du Microcrédit personnel (MCP) en faveur des jeunes en parcours d insertion, que pilote l ANDML. Les productions recueillies par l ANDML et par Philippe Labbé du cabinet GESTE lors de la réunion nationale du 19 novembre 2008 à Paris, ont permis son élaboration. Le questionnaire visait à connaître les appréciations des professionnels des 45 Missions Locales pilotes de la recherche-action, sur le dispositif microcrédit personnel, leurs réflexions, l état d avancement de la prescription.. Si des microcrédits personnels étaient déjà octroyés, le questionnaire recherchait les premiers enseignements à en tirer. Les modalités de renseignement de ce questionnaire ont été de deux types : soit individuel (conseiller, référent, directeur ), soit collectif sur la base d une réunion de travail consacrée en équipe à ce sujet. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 1

4 Sommaire Q.1. Ce questionnaire a été renseigné par :... 3 Q.2. Une réunion a-t-elle été organisée au sein de la ML (adossée ou non au power point proposé)?... 6 Q.2a. Si oui, a-t-elle permis de dégager une posture professionnelle commune vis-à-vis du MCP?... 6 Q.3. Quel a été le choix de votre Mission Locale concernant la mise en œuvre de ce dispositif?... 6 Q.3a. Si votre Mission Locale s est portée sur le choix d un-e ou de professionnel-les dédié-es, pour quelle raison?... 6 Q.3b. Si votre Mission Locale n a pas choisi de professionnel-les dédié-es, pour quelle raison?... 6 Q.4. Dans la liste suivante, cochez de 1 à 3 les facteurs d adhésion au MCP... 7 Q.5. Dans la liste suivante cochez chacun de 1 à 3 les facteurs d opposition au MCP... 8 Q.6. Selon vous, quel est ou quels sont les profils-types des jeunes susceptibles de bénéficier d un MCP? Q.7. Pour régler un problème financier, faire un achat, le MCP : Q.8. Selon vous, le MCP instruit en Mission Locale : Q.9. Dans la relation entre le-la jeune et le-la conseiller-e de la ML, l argent vous semble : Q.10. Exprimez-vous la même opinion qu à la question précédente pour : Q.11. Dans l accompagnement d une démarche de projet d insertion, l analyse de la situation économique du jeune (budget ) est : Q.12. Dès lors que vous devez faire l analyse de la situation économique du jeune, estimez-vous que : Q.13. Estimez-vous que le montage et l instruction d un dossier MCP doivent être faits : Q.14. Le MCP doit-il, selon vous : Q.15. L offre d un service tel que le MCP en Mission Locale devrait-il, selon vous, s accompagner d actions de sensibilisation à la gestion des budgets pour les jeunes? Conclusion ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 2

5 Q.1. Ce questionnaire a été renseigné par : Un-e conseiller-e référent-e du MCP qui a instruit au moins un dossier Un-e conseiller-e référent-e du MCP qui n a pas instruit de dossier Un-e conseiller-e non-référent-e du MCP mais qui a instruit au moins un dossier Un-e conseiller-e non-référent-e du MCP qui n a pas instruit de dossier Une équipe (complète ou partielle) de mission locale composée de personnes Un-e directeur-trice ou un-e directeur-trice adjoint-e Le questionnaire a été renseigné par 45 Missions Locales et une PAIO réparties sur 17 régions. Au total, 92 questionnaires ont pu être exploités (questionnaires «utiles»), certaines Missions Locales ayant adressé plusieurs réponses dont Cornouailles (Quimper) 17 questionnaires, Rouen (12), Saint- Quentin en Yvelines (8), Le Mans (7) et Les Bords de Marne (5). S agissant d apprécier les pratiques et les représentations, au risque d un «effet de grappe» (Quimper), nous avons fait le choix de traiter les 92 questionnaires sans rechercher pour chacune de ces Missions Locales une sorte de «réponses moyennes d équipe», les opinions ne se révélant pas toujours convergentes au sein d une même Mission Locale. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 3

6 Région Département ML / PAIO Nb questionnaires Aquitaine Dordogne ML du Bergeracois 1 Gironde ML Technowest (Mérignac) 1 Basse-Normandie Orne ML du pays d'alençon 1 Calvados ML Baie de Seine (Honfleur) 1 Manche ML du pays de Coutance 2 Bourgogne Côte-d'Or ML rurale de Beaune 2 ML arrondissement de Dijon 2 MLR des marches de Bourgogne (Châtillon sur Seine) 1 Bretagne Finistère ML du pays de Cornouaille (Quimper) 17 Ille et Vilaine ML rurale du pays de Fougères 1 ML du bassin d'emploi de Rennes 1 Côte d'armor ML du bassin d'emploi de Saint-Brieuc 1 Champagne Marne ML pour la jeunesse et le pays rémois 1 DOM Nouvelle Calédonie MIJ de la province sud (Nouméa) 1 Martinique ML de la Cabesterre (Le Robert) Franche-Comté Haute-Saône ML Espace jeunes Lure-Luxeuil-les bains 1 ML Vesoul 1 Haute-Normandie Seine Martime ML de l'agglomération rouennaise 12 ML de l'agglo d'elbeuf 1 ML rurale du Talou (Les Grandes Ventes) 2 ML du pays de Caux vallée de Seine (Lillebonne) 2 Eure ML du pays d'evreux et de l'eure sud ML Louviers-Val de Reuil- Andelle 2 Ile de France Yvelines ML de Saint Quentin en Yvelines 8 Essonne ML Les Ulis 1 Val de Marne ML Orly - Choisy - Villeneuve le Roi 1 ML intercommunale des bords de Marne (Le Perreux) 5 ML Villeneuve Saint Georges Valenton 2 Languedoc Pyrénées Orientales ML jeunes des Pyrénéees orientales (Perpignan) 1 Limousin Corrèze ML des jeunes de l'arrondissement de Tulle 1 Midi-Pyrénées Haute-Pyrénées ML de l'agglomération tarbaise 2 Nord pas de Calais Pas-de-Calais ML des jeunes de l'arrondissement de Saint-Omer 1 Pays de la Loire Maine et Loire ML Angevine 1 Sarthe ML de l'agglomération mancelle 7 PAIO Rives de Sarthe La Suze (Allonnes) 1 Poitou-Charente Charente-Maritime ML du pays royannais 1 ML Insertion Jeune La Rochelle ML de Saintonge (Saintes) 1 ML de la Haute Saintonge (Jonzac) 1 PACA Hautes-Alpes ML Jeunes 05 (Gap) Alpes maritime ML Antipolis (Antibes) 1 Rhône-Alpes Rhône ML de Vaulx en Velin 1 ML Nord Val de Saône (Fontaine sur Saône) 1 ML de Vénissieux ML de Rhône Sud Est 1 Total : 92 ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 4

7 Sur 92 questionnaires renseignés, un sur dix l a été par l équipe entière de la Mission Locale et presque autant par le directeur ou directeur-adjoint seul. Déductivement 8 questionnaires sur 10 ont été remplis par des conseillers, majoritairement n ayant pas instruit de dossiers. Au stade de cette enquête et hormis quelques Missions Locales, les résultats expriment plus des représentations non encore confrontées à l exercice de terrain ou marginalement. Catégories de répondants Nb % Conseiller-e non référent-e ayant instruit au moins un dossier 8 8,7 Conseiller-e non référent-e n'ayant pas instruit de dossier 32 34,8 Conseiller-e référent-e ayant instruit au moins un dossier 16 17,4 Conseiller-e référent-e n'ayant pas instruit de dossier 17 18,5 Directeur-trice ou directeur-trice adjoint-e 9 9,8 Equipe complète ML 10 10,9 Total général ,0 ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 5

8 Q.2. Une réunion a-t-elle été organisée au sein de la ML (adossée ou non au power point proposé)? oui non ne sait pas Q.2a. Si oui, a-t-elle permis de dégager une posture professionnelle commune vis-à-vis du MCP? Les directions des Missions Locales se sont mobilisées sur le dispositif MCP en informant très largement leurs équipes par la présentation du support power point proposé par l ANDML : plus de 9 Missions Locales sur 10 ont organisé une réunion visant à dégager une posture professionnelle d équipe et 87% d entre elles ont le sentiment être parvenues à cette cohérence. Q.3. Quel a été le choix de votre Mission Locale concernant la mise en œuvre de ce dispositif? Un-e ou des professionnel-les dédié-es à l instruction des demandes de MCP Tous-tes les conseiller-es peuvent prescrire et instruire le MCP Q.3a. Si votre Mission Locale s est portée sur le choix d un-e ou de professionnel-les dédié-es, pour quelle raison? Parce que la technicité exigible appelait un-e professionnel-le spécifique Parce qu une personne s est portée volontaire et que les autres n étaient pas enthousiastes Parce que le fonctionnement de la Mission Locale justifiait ce choix (allocation interstitielle CIVIS,FAJ) Autre raison : Q.3b. Si votre Mission Locale n a pas choisi de professionnel-les dédié-es, pour quelle raison? Parce qu il a été considéré que ce dispositif entrait dans le «droit commun» du travail de tous Parce que personne n a souhaité spécifiquement prendre en charge ce dossier Autre raison : Très majoritairement 82 cas sur 88 (2 n.r.) le choix a été fait de mettre en place des professionnels dédiés pour prendre en charge le MCP : on est bien là sur un nouveau domaine, construit en expertise par les ML. L argument avancé par plus des deux tiers des répondants pour justifier cette logique est que le MCP recouvre une «technicité exigible appelle un-e professionnel-e spécifique», quitte d ailleurs à ce que cette expertise soit dans un second temps plus partagée : «c est une démarche habituelle de la structure : expertise puis essaimage en interne pour une appropriation par chaque conseiller». Une ML (Cornouailles) dispose de travailleurs sociaux (CESF) «spécialistes» du diagnostic budgétaire et de la relation à l'argent. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 6

9 Q.4. Dans la liste suivante, cochez de 1 à 3 les facteurs d adhésion au MCP (ce qui vous séduit dans ce dispositif), 1 représentant une forte adhésion, 2 une adhésion moyenne, 3 une faible adhésion. Facteurs d adhésion au MCP Σ Un outil de plus. Pourquoi s en priver? Le MCP peut permettre la réalisation d un projet La relation avec la banque fait partie de la vie ordinaire. Nous devons donc l inclure dans la démarche d insertion. Dès lors que cela entre dans une logique contractuelle, le MCP ne peut que renforcer l implication du-de la jeune dans son parcours. Cela peut être une façon de prévenir les risques de surendettement (crédit revolving) et d exclusion bancaire. Bien géré, le MCP peut venir en complément d autres aides Il s agit d un prêt, donc nous ne sommes pas dans une logique d assistance La relation d un-e jeune avec le-la banquier-e est inégalitaire : le MCP permet une médiation au bénéfice du-de la jeune. Ensemble Si l on affecte des valeurs à chacune des opinions exprimées sur cette échelle, soit 20/20 pour une cotation 1, 14/20 pour une cotation 2 et 7/20 pour une cotation 3, on obtient ces scores : Facteurs d adhésion au MCP 20/20 14/20 7/20 Σ N n/20 réponses Un outil de plus. Pourquoi s en priver? ,9 Le MCP peut permettre la réalisation d un projet ,8 La relation avec la banque fait partie de la vie ordinaire. Nous ,4 devons donc l inclure dans la démarche d insertion. Dès lors que cela entre dans une logique contractuelle, le MCP ,9 ne peut que renforcer l implication du-de la jeune dans son parcours. Cela peut être une façon de prévenir les risques de ,5 surendettement (crédit revolving) et d exclusion bancaire. Bien géré, le MCP peut venir en complément d autres aides ,1 Il s agit d un prêt, donc nous ne sommes pas dans une logique ,7 d assistance. La relation d un-e jeune avec le-la banquier-e est inégalitaire : le ,0 MCP permet une médiation au bénéfice du-de la jeune. Ensemble ,1 Les résultats entre les 8 motifs d adhésion sont assez convergents, l écart maximum étant de 2,8 points entre «la relation inégalitaire» (15/20) et «le MCP qui permet la réalisation d un projet». Les adhésions sont fortes avec une moyenne générale, tous facteurs confondus, de 16,1/20 et il ressort de ces réponses que, pour les professionnels, le MCP est à considérer comme associé au projet et venant en complément d autres possibilités de soutien financier. La visée n est donc pas purement instrumentale mais, conformément à l importance qu occupe le projet dans la culture des Missions Locales, le MCP constitue une réponse possible pour contribuer à l objectif finalisé qu est l insertion professionnelle et sociale. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 7

10 On pourrait même poser l hypothèse que l adhésion au MCP est fondée sur un pragmatisme (l important est d aider le jeune) aux dépens d un registre sinon politique du moins sociétal : la réponse concernant la relation inégalitaire avec le banquier est l item qui affiche le plus faible score (15/20). Une réponse (non comptabilisée ici car n entrant pas dans les items prédéfinis 1 ) exprime d ailleurs parfaitement cette logique : «Lorsqu il est maîtrisé, le MCP permet au jeune d être acteur de son projet.» Cette question de la «maîtrise» s inclut dans l apprentissage du budget qui fait partie de l offre de services de l accompagnement («Le MCP permet de faire un travail budgétaire») : l item «Bien géré, le MCP peut venir en complément d autres aides» obtient une moyenne de 17,1/20, second score sur les 8 motifs d adhésion. Q.5. Dans la liste suivante cochez chacun de 1 à 3 les facteurs d opposition au MCP (ce qui vous déplaît dans ce dispositif), 1 représentant une forte opposition, 2 une opposition moyenne, 3 une faible opposition. Facteurs de résistance ou d opposition au MCP Σ Encore une fois de la gestion et du travail administratif aux dépens de la relation! Pourquoi faire le travail des banques? Nous n avons pas les compétences pour être des apprentis banquiers C est un nième contrat à faire signer au-à la jeune Il s agit d une façon d inscrire le-la jeune dans une position de consommateur-trice, et non d acteur-trice. Un prêt, compte-tenu des faibles ressources des jeunes, est une façon de les précariser encore plus. En Mission Locale, pas d échange marchand! Prescrire et instruire le MCP est le travail des banques alors que nous avons une mission de service public. Avec le MCP, nous pouvons nous attendre à ce que les institutions se défaussent et nous aurons moins de FAJ, FIPJ Des incidences prévisibles sur la relation avec un-e jeune qui ne rembourse pas. Si il y a refus de la banque, nous aurons le reproche d avoir embarqué le-la jeune dans un projet irréalisable. Nous pouvons nous attendre à ce que les jeunes viennent nous voir exclusivement pour cela. Ensemble Selon la même procédure qu à la question précédente, on affecte des valeurs à chacune des opinions exprimées sur cette échelle, soit 20/20 pour une cotation 1, 14/20 pour une cotation 2 et 7/20 pour une cotation 3. 1 Une autre réponse n apparaît pas dans le tableau, «Donner une autre image de la ML». ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 8

11 Facteurs de résistance ou d opposition au MCP 20/20 14/20 7/20 Σ N n/20 réponses Encore une fois de la gestion et du travail administratif ,8 aux dépens de la relation! Pourquoi faire le travail des banques? ,0 Nous n avons pas les compétences pour être des ,1 apprentis banquiers. C est un nième contrat à faire signer au-à la jeune ,3 Il s agit d une façon d inscrire le-la jeune dans une ,7 position de consommateur-trice, et non d acteur-trice. Un prêt, compte-tenu des faibles ressources des ,8 jeunes, est une façon de les précariser encore plus. En Mission Locale, pas d échange marchand! ,3 Prescrire et instruire le MCP est le travail des banques ,3 alors que nous avons une mission de service public. Avec le MCP, nous pouvons nous attendre à ce que ,9 les institutions se défaussent et nous aurons moins de FAJ, FIPJ Des incidences prévisibles sur la relation avec un-e ,2 jeune qui ne rembourse pas. Si il y a refus de la banque, nous aurons le reproche ,9 d avoir embarqué le-la jeune dans un projet irréalisable. Nous pouvons nous attendre à ce que les jeunes ,2 viennent nous voir exclusivement pour cela. Ensemble ,7 Comme pour le tableau des facteurs d adhésion, celui-ci présente une assez bonne convergence puisque, entre le facteur qui obtient le plus haut score, 12,9/20, et celui affichant le plus petit score, 9,8/20, on ne compte que 3,1 points. La différence, elle très nette, se révèle par la moyenne générale, 11,7/20 contre 16,1/20 pour les adhésions. Autrement formulé, les professionnels de mission locale identifient un certain nombre de facteurs de résistance, voire d opposition, mais les créditent nettement moins. Ou : on adhère plus au MCP qu on ne s y oppose. L argument, qu on aurait pu attendre, de la surcharge de travail administratif n obtient par exemple que 9,8/20, score le plus bas. A l opposé, le facteur qui obtient le plus haut score est la crainte qu un non-remboursement par le jeune n altère la qualité de la relation et, subséquemment, le processus de l accompagnement. De façon générale, les craintes liées au MCP sont liées au parcours du jeune (risque d augmenter la précarisation, crainte du non-remboursement, crainte également que la relation soit instrumentalisée dans une logique de strict intérêt financier ). Pour un répondant, «J'ai toujours des réticences vis-à-vis d'un crédit à priori (quelque soit le public)» mais cette même personne poursuit et conclut: «Le tout est de dépasser cet à priori, ce postulat de départ.» A l inverse, surcharge de travail et tâche effectuée se substituant à celle des banques sont les moins problématiques, un répondant précisant : «Nous ne faisons pas le travail des banques car nous proposons le MCP pour un projet précis dans une situation précise et tant que travailleur social on se doit de ne pas précariser le jeune. Le plus du MCP est plutôt d éviter les dérives des banques qui pourraient les proposer de manière plus systématique.» ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 9

12 Un autre facteur de résistance recouvre «d éventuels désengagements de partenaires institutionnels. C est à mon sens un des risques majeurs d effets pervers d un tel dispositif. A titre personnel, j ai beaucoup de mal à accepter, compte tenu de ce que je considère appartenir aux devoirs de la puissance publique dans notre pays, que des personnes à faible revenu soient amenées à réaliser des emprunts pour se soigner. En la matière et plus que dans tout autre cas il conviendra d envisager le micro crédit comme solution de dernier recours après avoir épuisé toute autre possibilité.» Q.6. Selon vous, quel est ou quels sont les profils-types des jeunes susceptibles de bénéficier d un MCP? (plusieurs réponses possibles) Jeune stabilisé-e professionnellement avec des revenus, le MCP venant en plus. Jeune salarié-e qui débute : peu de moyens mais des besoins (déplacements, installation, etc.). Jeune non rémunéré-e régulièrement, le MCP pouvant jouer le rôle d amortisseur durant les périodes difficiles. Jeune en difficulté financière exclu-e du prêt classique. Autre jeune : La question 6 visait à recueillir auprès des professionnels leurs opinions concernant le publiccible pour lequel le MCP était approprié, quatre profils-types étant proposés (cf ci-dessus). Types Choix n 1 Choix n 2 Choix n 3 Ensemble N Valeur x 3 N Valeur x 2 N Valeur x 1 N Valeur en difficulté financière exclu du prêt classique non rémunéré régulièrement, le MCP amortisseur salarié qui débute, peu de moyens mais des besoins stabilisé professionnellement, le MCP venant en plus Total De façon très nette avec 86 choix répartis sur les trois possibilités, le profil a priori le plus pertinent est celui du salarié débutant ou du jeune créateur d entreprise 2 avec des besoins et peu de moyens. Attribuant des valeurs arithmétiques selon les rangs de choix (3 pour le 1 er choix, 2 pour le 2 ème et 1 pour le 3 ème ), ce jeune travailleur obtient 201 points soit presque la moitié du total des points. En second rang, c est également un jeune actif occupé pour lequel le MCP vient en plus de sa rémunération. Dans le premier cas, on est face à un accompagnement de situation encore fragile du fait des ressources limitées, pour partie d ailleurs les travailleurs pauvres ; dans le second, le MCP interviendrait plus pour permettre une aisance (homo consumerus ). Assez étonnamment au regard des populations en cause, pour les jeunes en difficulté financière patente, le MCP n est pas retenu comme une bonne solution (28 choix sur 187, 10,3% des valeurs cumulées), 2 Cité deux fois dans les possibilités de réponses ouvertes. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 10

13 le risque étant le surendettement et l hypothèse d action devant plus se trouver dans une allocation non remboursable et d autres aides. Plus surprenant encore, le MCP comme «amortisseur» dans une situation de précarité économique (discontinuité professionnelle) est l item qui recueille le moins de choix, 14 au total soit 7,5% des choix et moins de 5% des valeurs 3. Dans les représentations des professionnels, le MCP intervient selon une logique supplétive des revenus, qu il s agisse du salaire ou d aides. Les commentaires qualitatifs qui accompagnent les réponses valident cette interprétation : «Jeune ayant un projet des ressources minimales», «Parcours de formation longs, jeunes et allocations minimales stables (RSA toutes typologies)», «pouvant jouer le rôle d'amortisseur..mais le jeune doit bénéficier de ressources de substitution (assedic, IJ ), ou des minima sociaux», «Jeune avec un revenu minimum (RMI API), bénéficiaire de l'are» Une mission locale précise «Tout jeune pouvant s engager au paiement d une somme modeste, pour qui l accès au microcrédit implique l accès à un projet inaccessible à court terme avec ses revenus actuels et qui bénéficierait d une pédagogie vis à vis de la relation bancaire et d une médiation. La démarche devrait être couplée à l apprentissage de l épargne.» Q.7. Pour régler un problème financier, faire un achat, le MCP Ne devrait jamais être la première solution envisagée. Fait partie des différentes solutions à envisager. De facto, le MCP est considéré très majoritairement (plus de 7 réponses sur 10 4 ) comme «faisant partie des différentes solutions à envisager» (Q. 7). Tant l analyse des facteurs d adhésion ou de résistance que l opinion sur la place du MCP démontrent que les représentations des professionnels ont très largement évolué vis-à-vis de l argent, singulièrement si l on se réfère aux difficultés rencontrées avec la Bourse d Accès à l Emploi dans TRACE (Trajet d Accès à l Emploi). Ainsi, par exemple, les résultats obtenus à la question 9, «Dans la relation jeune conseiller, l argent vous semble-t-il un élément comme un autre à prendre en compte ou un facteur susceptible de troubler la relation?» révèlent sans ambiguïté cette évolution puisque 90,4% des professionnels ont opté pour la première réponse 5. 3 «Jeunes, salariés en contrat à durée déterminée ou à temps partiel, intérimaires, personnes âgées à faibles ressources, étudiants, chômeurs et rmistes sont les principales cibles d un dispositif qui n impose cependant aucune condition de revenu. Un salarié avec euros de revenus mensuels, en intérim ou en CDD, peut par exemple y prétendre. Le microcrédit concerne toutes les personnes qui n ont pas accès aux crédits traditionnels et qui ne sont pas dans une procédure de surendettement, soit au total plusieurs millions de personnes. L union nationale des centres communaux d action sociale (UNCCAS) estime le nombre de bénéficiaires potentiels en France à 5 millions. Il s adresse notamment à ceux qui ont trop de revenus pour bénéficier d aides sociales mais pas suffisamment pour avoir la confiance des banquiers et obtenir un prêt à la consommation classique. Sans le microcrédit, ces personnes n ont parfois pas d autres solutions que de se tourner vers des crédits renouvelables, chers et quasi-systématiquement présents dans les dossiers de surendettement.» 4 En premier choix. En second choix, peu renseigné, on compte autant de réponses (6) sur l item «Ne devrait jamais être la première solution envisagée» que sur celui de «Fait partie des différentes solutions à envisager». 5 Soit 77 réponses sur 92. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 11

14 Q.8. Selon vous, le MCP instruit en Mission Locale Doit être nécessairement inclus dans un projet d insertion. Doit être éventuellement inclus dans un projet d insertion mais ce n est pas systématique. Peut être déconnecté du projet d insertion. Une conception pragmatique et prudente D une part, l opposition «idéologique» ou de principe (système marchand, a fortiori bancaire) est quasi-marginale et, tout au contraire, on pourrait dire que le MCP est «bon à prendre» dès lors qu il s inscrit dans le cœur du métier, c est-à-dire l accompagnement des parcours d insertion : plus des trois-quarts des répondants considèrent que le MCP doit nécessairement s inclure dans un projet d insertion, presque 20% qu «il doit s inclure mais ce n est pas systématique» et seulement 2% considèrent qu «il peut être déconnecté du projet d insertion». En ce sens, s il y a des précautions à prendre, c est bien à ce niveau que la vigilance doit s exercer : ne pas accentuer la précarité en augmentant les charges de remboursement, être prudent en évitant les parcours discontinus, ne pas tenter le jeune en réduisant la relation au guichet, saisir le MCP comme opportunité d apprentissage d une gestion équilibrée des ressources économiques, etc. Bref, recourir au MCP dans la dynamique générale de projet. Une protection des jeunes D autre part, une volonté de ne pas substituer aux revenus ou aux obligations légales de solidarité le MCP qui risque fort de renvoyer, qu on le veuille ou non, à une responsabilité du jeune par ailleurs déjà beaucoup (trop) tenu, lorsqu il n a pas d emploi, pour responsable de sa situation de chômage. Q.9. Dans la relation entre le-la jeune et le-la conseiller-e de la ML, l argent vous semble Un sujet comme un autre à prendre en compte. Un sujet susceptible de troubler la qualité de la relation. On a vu que plus de 9 professionnels sur 10 «neutralisent» le risque que l argent soit susceptible de perturber la relation d accompagnement. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 12

15 Q.10. Exprimez-vous la même opinion qu à la question précédente pour Un MCP? oui non ne sais pas Un FAJ? oui non ne sais pas Un FIPJ? oui non ne sais pas Une allocation interstitielle CIVIS? oui non ne sais pas Pour d autres aides mobilisables durant les parcours, les résultats sont comparables à ceux de la question 9 : le MCP et l allocation CIVIS, qui ne sont pas des aides contrairement au FIPJ et au FAJ, sont les leviers économiques considérés comme les moins problématiques en termes de «pollution» de la relation d accompagnement. On peut donc poser l hypothèse que les professionnels se situent et situent le MCP dans une logique de contrat et de conditionnalité et que c est moins l argent en tant que tel qui serait perçu comme un risque que le sentiment assistanciel qu il est susceptible d encourager. Aides Elément comme un autre Susceptible de troubler Nb répondants % Nb répondants % MCP 75 90,4 8 9,6 FAJ 78 88, ,4 FIPJ 73 86, ,1 Allocation CIVIS 75 90,4 8 9,6 Ensemble , ,0 Q.11. Dans l accompagnement d une démarche de projet d insertion, l analyse de la situation économique du jeune (budget ) est Quasi-systématique Un jeune sur deux en moyenne Plutôt rare Hormis le cas spécifique du MCP, les professionnels disposent d un savoir-faire rôdé puisque 63,6% d entre eux analysent quasi-systématiquement la situation économique du jeune dans le cadre de l accompagnement, 30,7% indiquant que cet examen intervient en moyenne une fois sur deux. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 13

16 Q.12. Dès lors que vous devez faire l analyse de la situation économique du jeune, estimez-vous que C est généralement assez simple et cela réclame des compétences dont chaque conseiller-e dispose. Disposant d outils (grille d analyse, calcul du «reste à vivre» ), vous pouvez calculer sans difficulté particulière ses besoins, ses possibilités. Contrairement aux apparences, pour être précis, cela réclame une technicité et il vaut mieux qu un-e conseiller-e référent-e s en occupe. Les réponses de la question 11 justifient qu à la question 12., un degré de technicité exigible ne soit pas particulièrement élevé : sept professionnels sur dix estiment que le calcul est sans difficulté majeure dès lors que l on dispose des outils nécessaires («reste à vivre») et/ou que chaque conseiller sait en principe estimer ce qui est nécessaire pour bien gérer son budget. Seuls 27 répondants sur 89, soit 30,3%, considèrent que le MCP exige une technicité particulière. Rappelons que la majorité des structures a choisi de placer le MCP comme une expertise appelant des personnels dédiés, ce qui pourrait apparaître comme paradoxal hormis le fait que cette expertise serait moins fondée sur une technicité que sur un principe organisationnel : il est sans doute plus simple de disposer d un «référent MCP» (= expert ), ne serait-ce que parce que cela garantit vis-à-vis des interlocuteurs (dont la banque) une meilleure lisibilité de l action de la mission locale 6. Cette conception est de bon sens : si l approche globale, concept pivot des missions locales, implique que chaque conseiller soit en mesure de traiter la multidimensionnalité des besoins, quitte à s appuyer sur des ressources internes dès lors que ces besoins deviennent trop particuliers, la division du travail s impose vis-à-vis des partenaires sauf à entretenir une confusion (qui fait quoi?). Concernant la technicité, un répondant pose une autre hypothèse : «Ce qui est difficile à gérer n'est pas l'outil MCP en lui- même ni la relation au jeune à travers cet outil, mais bien la relation avec la banque qui déconsidère le travail de la ML. Nous sommes perçus non pas comme des partenaires de confiance et compétents en accompagnement mais bien comme des «vaches à lait» ou «subventionneurs» de jeunes dont il faut apprendre à se méfier. 6 De plus et selon un principe d égalité de traitement, certaines missions locales ont fait le choix de garantir sur chacune de leurs antennes un «référent MCP». ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 14

17 .Q.13. Estimez-vous que le montage et l instruction d un dossier MCP doivent être faits Par le-la conseiller-e référent-e du-de la jeune? Par un-e conseiller-e dédié-e, référent-e du MCP? Par le-la conseiller-e du-de la jeune, mais avec l avis d une commission interne de la ML? Cette logique de conseillers «référents» ou «dédiés» est très largement confirmée par les réponses à la question 13, puisque 77,8% des répondants estiment que montage et instruction devraient être confiés aux professionnels dédiés alors que seulement 13,3% la confieraient au conseiller référent du parcours. On peut toutefois s interroger sur le faible taux 8,9% - obtenu par la réponse «le référent interne avec une commission interne de la mission locale», cette procédure assez courante pour d autres aides (FIPJ, allocation CIVIS, FAJ) présentant l avantage d une dynamique d équipe réflexive sur un pan important de l accompagnement, les ressources économiques. Un répondant précise, à notre sens pertinemment : «Je distinguerais prescrire et instruire : si la prescription m'apparaît légitime car elle permet l'accès à un outil dont l'efficacité est reconnue, il n'en est pas de même pour l'instruction. En effet, je pense qu'il serait bon que ce soit la banque qui instruise les dossiers afin d'éviter l'amalgame «conseiller-payeur». Pour moi, la responsabilité de la délivrance du prêt incombe à la banque. Or, notre banque ne souhaite pas l'endosser et fait tout pour que nous instruisions le dossier de A à Z, eux se contentant de donner leur accord. Comme cela, s'il manque des pièces, la faute incombe à la ML!» On a vu que les représentations du MCP témoignent d une évolution du rapport à l argent dans la relation d accompagnement, évolution que l on pourrait caractériser comme une «banalisation» qui, cependant, n est ni synonyme de secondarisation 7, ni d une technicité nouvelle que devrait acquérir dans le cadre de leur polyvalence tous les conseillers : cette division du travail correspond à une logique d organisation, peut-être de centralisation des process de gestion des aides, en l occurrence du MCP. Notons que, pour les Missions Locales qui, au moment de l enquête, avaient déjà monté des dossiers MCP, à la question «Si des dossiers ont été montés, l évaluation a posteriori vous fait dire que, pour les jeunes»,aucun répondant n a opté pour la réponse «Plus d effets pervers que de bénéfices» : par contre, les trois quarts des répondants estiment que «cela a été plutôt utile» et un quart considère que «c est vraiment au cas par cas : parfois des avantages, parfois des inconvénients.» La même question mais cette fois concernant l intérêt pour les conseillers recense sur 33 répondants un quart qui considèrent que «c est assez simple et ça ne réclame pas une formation particulière», un peu plus de la moitié pensant qu au contraire le calcul du budget, par exemple, nécessite l acquisition d une technicité et un peu plus d un quart (27,3%) souhaitant également une formation mais cette fois plus sur le volet pédagogique et comportemental de «la problématique de l argent dans la relation». Ce type de partition n est d ailleurs pas étonnante compte-tenu d une assez grande hétérogénéité des parcours professionnels de conseillers. 7 Tout au contraire, une logique dominante parmi les répondants est que le MCP permet de resituer l accompagnement dans toutes ses dimensions, y compris économiques et en rejoignant un droit commun qui est celui de tout individu «normalement» inséré dans la vie et recourant au crédit : «L objet du microcrédit personnel est d aider le bénéficiaire à s insérer, ou à se réinsérer, professionnellement et socialement en finançant un projet personnel. Cela suppose de promouvoir l accès à la citoyenneté économique par le biais de la bancarisation et le succès de cette démarche exige une action pédagogique dans la gestion d un budget : la prévention du surendettement en dépend.» América FERRAGNE, «Pourquoi s engager dans la recherche-action sur le Microcrédit Personnel?» ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 15

18 Sur cette évolution du rapport à l argent, un répondant précise dans un commentaire qualitatif : «Un sentiment, une représentation Je pose la question suivante : compte-tenu de la situation économique et sociale actuelle, des difficultés à mobiliser des mesures offrant un minimum de pérennité pour les jeunes, le référent (moi) en intériorisant ces constats ne va-t-il pas, sous couvert de prudence, voir même de protectionnisme inavoué ou reconnu, être plus restrictif dans les critères d'appréciation financiers que le secteur banquier moins investi pédagogiquement dans la gestion du risque? Ceci malgré la protection relative mais réelle proposée dans le cadre du micro-crédit. A n'en pas douter, une veille sur mon activité fondée sur des critères objectifs, et sur celle du diagnostic et de la décision bancaire sera nécessaire pour trouver le juste milieu, tout en sachant que ce juste milieu est aussi précaire car la ligne droite est courte et donc les extrémités proches...» Q.14. Le MCP doit-il, selon vous Bénéficier d une «publicité» (information, affichage ) dans la Mission Locale, au même titre que d autres offres de service, afin que les jeunes connaissent cette possibilité? N être présenté comme une possibilité que dans le cadre de l entretien en face-à-face : il ne faut pas créer le besoin Les avis sont ici partagés puisque 55,4% des répondants sont favorables à une publicité institutionnelle, c est-à-dire par exemple un affichage dans la mission locale, alors que 44,6% plaident pour une information fournie dans le cadre des entretiens d accompagnement. Dans une Mission Locale, la communication est «semi-publique» : «Nous avons choisi une solution intermédiaire : affiches présentes dans les bureaux d entretien mais pas dans l espace d accueil» Un répondant précise que cette possibilité de publicité peut être déterminée par la taille de la mission locale : «La légitimité de la présence d un outil tel que le micro-crédit dans la «caisse à outils» d une ML ne se posera sans doute pas de la même manière dans une grande ou dans un petite structure. Au-delà de la dimension éthique de la démarche, les petites structures peuvent avoir besoin de renforcer la dimension de leur attractivité en se positionnant sur des produits divers à destination des publics jeunes dans la dimension de leur insertion sociale et professionnelle.» Notons toutefois que les répondants sont, sur ce thème de la publicité, logiques vis-à-vis d une position favorable au MCP dès lors que celui-ci s inscrit dans un accompagnement et qu il s accompagne d actions de sensibilisation : la réaction d un blogeur sur un forum de discussion «Ceci dit, ce qui me gêne moi dans la démarche, c'est cette incitation qui est faites auprès des jeunes pour prendre un crédit, à coup de pub (affiches et flyers). Le taux est tout de même à 4% et en mission locale, nous recevons beaucoup de jeunes en situation très fragile d'un point de vue financier» 8 - est loin d être partagée 8 Yos, 23 mars 2009, Le même «Yos», répondant à un jeune dans le cadre de cette discussion, n hésite cependant pas à l orienter le 25 avril 2009 vers le MCP : «Je ne connais pas ce qui existe au niveau du Var, peux être peux tu t'adresser à la mission locale? au niveau des banques qui le pratique, je sais qu'il y a le crédit coopératif, la banque postale, la caisse d'épargne et je crois le crédit agricole. Le projet de micro crédit émane du secours catholique, peut être peux tu aussi voir auprès d'eux, ils pourront peut être t'orienter vers une structure qui le pratique.» ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 16

19 Q.15. L offre d un service tel que le MCP en Mission Locale devrait-il, selon vous, s accompagner d actions de sensibilisation à la gestion des budgets pour les jeunes? Oui, systématiquement. Probablement. Non, c est une affaire entre le conseiller et le jeune. Les deux tiers des répondants sont catégoriques «Oui, systématiquement» -, 28,9% estiment que ces actions devraient «probablement» être proposées et seuls 4 répondants choisissent la réponse «Non, c est une affaire entre le conseiller et le jeune». Un répondant avance l idée que le MCP peut être une opportunité pour aborder et traiter la dimension socioéconomique insuffisamment prise en compte dans l accompagnement : «Les questions socioéconomiques dans l'accompagnement des jeunes sont souvent liées à des ressources modestes et précaires. Ces questions sont parfois traitées à la périphérie alors qu'elles nécessiteraient une attention et un traitement particuliers. En ce sens le MCP devra permettre d'appréhender concrètement et en direct ces difficultés.» Opinion confirmée par une autre mission locale qui écrit «Cela dépend essentiellement de la sensibilisation du conseiller sur ce sujet et de ses motivations. Cependant, je pense que l instruction des dossiers par des professionnels type travailleurs sociaux permet d avoir une porte d entrée pour effectuer un réel travail d accompagnement à la gestion du budget mais aussi du quotidien (comme le tri des papiers, et toutes démarches d ordres administratives.) Le fait également d effectuer ce type de dossiers par des travailleurs sociaux permet une bonne analyse budgétaire et d éviter de précariser les personnes car si le budget n est pas viable c est notre métier de dire non et d expliquer pourquoi à ce moment T un microcrédit n est pas réalisable. Nous n avons pas de «gène» à regarder les comptes bancaires, ni à demander des explications sur l utilisation de l argent (ceci fait dans le respect de l usager bien entendu).» ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 17

20 En conclusion De ce qui précède, on peut en traduire parmi les acteurs des Missions Locales une position assez prudente sans doute moins vis-à-vis du MCP que, plus largement, du crédit, étant entendu que le MCP peut aider, dans certains cas et pour certaines catégories de jeunes (revenus supplétifs). Cette question du ciblage nous semble toutefois devoir évoluer car elle constitue une sorte de nouvelle sélectivité presque à l encontre de la philosophie du MCP. Elle est probablement un facteur explicatif, sinon le plus explicatif, des difficultés rencontrées pour un plus fort impact de ce dispositif. La deuxième idée est que, contrairement à ce qu on a pu connaître, la timidité pour le recours au MCP n est pas de type idéologique, sorte d opposition quasi ontologique entre les champs du social et de l économique : ce qui est défendu par les conseillers, c est bien le cœur du métier, c est-à-dire l accompagnement et, manifestement, ils ne sont pas prêts à traiter la problématique économique de façon dissociée, le MCP étant et devant demeurer un outil pour le projet. Si cette posture se comprend, elle n évite pas la question d un «droit», c est-à-dire en fait d une possibilité pour des jeunes d accéder à l emprunt qui n est pas de façon mécanique et systématique synonyme de surendettement. Traduit concrètement en Mission Locale, peut-on imaginer une information claire et très accessible proposant aux jeunes, dès lors que le besoin serait objectivé avec le conseiller, de disposer d un prêt? Nombre de propositions sont faites aux jeunes qui n impliquent pas une position de «sur-consommateurs» pour ceux-ci, ni un risque d instrumentalisation pour les conseillers. D autre part, on peut difficilement nier que les jeunes ont des besoins économiques (équipement, déplacement, etc.) que ne parviennent pas à satisfaire les aides et les revenus irréguliers. Autrement formulé, dès lors que la règle d accès au MCP est de s inscrire dans un projet d insertion, lui-même «modulable», et dès lors qu un conseiller «référent» du jeune inclut dans son travail cette responsabilité, on ne voit pas pourquoi le MCP ne serait pas un outil comme un autre dès lors que le MCP n est pas considéré comme une finalité mais comme une modalité ce qui signifie que le MCP serait une porte d entrée pour un élément déterminant du projet d insertion (s installer, acquérir une voiture ). Cette «banalisation» du MCP est en cours dans les représentations et les opinions 9. L organisation au sein de la mission locale s appuie sur une gestion confiée à des professionnels dédiés pour des raisons plus organisationnelles (et de relation suivie avec la ou les banques) que strictement de technicité. Cette organisation implique que le MCP soit intégré dans l offre de service sur le même modèle que les aides habituelles, ceci signifiant que l opportunité ou non de le mobiliser est déterminée par le diagnostic permanent, effectif durant l accompagnement, sur la situation du jeune. Intégrer le MCP dans l offre de service implique d en faire une «publicité» 10 que les répondants envisagent a minima probablement le risque d être instrumentalisé n est-il pas loin mais, si le MCP est affiché, les conditions de son accessibilité devraient inclure, «à titre préventif» pourrait-on dire, une action de sensibilisation : une valeur ajoutée du MCP, outre la disposition d argent favorisant l insertion, est aussi d introduire voire de généraliser dans les parcours des temps de gestion économique domestique. 9 Avec une réserve : les opinions exprimées sont celles des professionnels dont les structures se sont engagées de façon volontariste dans la recherche-action, donc a priori plutôt favorables soit 10% du réseau. 10 En tout état de cause, si la mission locale se refusait à garantir une publicité suffisante au MCP tout en montant des dossiers, on peut être assuré qu il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que les jeunes soient informés de cette possibilité. ENQUETE D OPINION SUR LE MICROCREDIT PERSONNEL AUPRES DES PROFESSIONNELS DES MISSIONS LOCALES 18

21

22 Association Nationale des Directeurs de Mission Locale 33 avenue Champlain, ROUEN Tél : Fax : andml@andml.fr

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