L AVENIR DU LAC BOIVIN ON VEUT VOTRE OPINION!

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1 L AVENIR DU LAC BOIVIN ON VEUT VOTRE OPINION!

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3 Avant-propos Symbole fort de notre communauté, le lac Boivin fait partie du quotidien des Granbyens et des Granbyennes depuis plusieurs décennies déjà. Il rencontre cependant des difficultés majeures sur le plan environnemental et son état de santé se dégrade. À l heure actuelle, la Ville investit des milliers de dollars chaque année pour contrôler la situation et permettre le maintien des activités qui sont si chères aux citoyens. Le plan d action élaboré à l issu de cette consultation publique permettra de répondre aux attentes des citoyens tout en résolvant les problèmes environnementaux liés au plan d eau. Cette démarche, coordonnée par le Conseil régional de l environnement de la Montérégie (CRE Montérégie), implique plusieurs partenaires de la Ville : l Association des chasseurs et pêcheurs de l Estrie, la firme de génie-conseil exp., la Municipalité régionale de comté (MRC) de La Haute-Yamaska, l Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska et la Société d histoire de la Haute-Yamaska. Avant de déterminer quelles seront les futures interventions de la Ville de Granby sur le lac, il est essentiel que vous, citoyens et organismes locaux, nous fassiez part de vos réflexions. C est pourquoi la Ville de Granby désire vous consulter quant à l avenir souhaité pour le lac Boivin, d ici le 18 mai prochain. À cet effet, une journée de consultation publique aura lieu le 3 mai prochain, au CEGEP de Granby, de 8 h 30 à 16 h. Cet événement permettra d informer l ensemble de la communauté des enjeux entourant l état et la gestion actuelle du lac Boivin. ce sera également l occasion de recueillir votre opinion et vos commentaires au sujet du lac et de son avenir. Ce document de réflexion se veut une base de discussion en vue de cette consultation publique. Tous les citoyens et organismes locaux concernés sont invités à participer à cette consultation selon l une des manières suivantes : en participant à la journée de consultation publique du 3 mai 2014; en déposant un mémoire ou une lettre d opinion; en remplissant le sondage disponible sur le site de la Ville. Vous trouverez de plus amples informations sur les différentes façons de participer à cette consultation publique à la fin de ce document ainsi que plusieurs questions pour vous aider à structurer votre mémoire ou votre lettre d opinion.

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5 5 Table des matières Historique du lac Boivin 6 Les caractéristiques physiques du lac Boivin 7 Les activités récréotouristiques pratiquées au lac Boivin 11 Le rôle et les interventions de la MRC de La Haute-Yamaska en matière de gestion durable de l eau 12 Connaître le lac Boivin pour mieux agir 13 Participer à la consultation publique sur l avenir du lac Boivin 14 Aide à la rédaction pour les personnes et les organismes souhaitant déposer un mémoire 15 Annexe 16

6 6 1- Historique du lac Boivin Les badauds admirent le jet puissant de sa fontaine, les familles profitent de ses berges en été et de sa surface gelée en hiver, les amoureux de la nature parcourent les sentiers de son centre d interprétation : le lac Boivin est au cœur de la vie granbyenne et régionale. Si la contribution de ce plan d eau à la dynamique collective ne date pas d hier, les fonctions qu il assume évoluent grandement au cours des ans. Au début du XIXe siècle, la Yamaska Nord s impose comme la seule source d énergie capable d enclencher l industrialisation du village de Granby. Le pouvoir hydraulique de la rivière représente cependant une énergie brute que l industriel doit maîtriser, ce qu il fait en construisant des barrages et des amenées d eau. Ainsi, il faut attendre la construction d un premier barrage digne de ce nom, au tournant des années 1830, pour qu un étang et un marais se forment dans la vaste dépression située en amont du village; bientôt, l accroissement des activités industrielles impose de hausser le barrage de tête (upper dam), créant un véritable lac. Malgré la généralisation progressive de la vapeur comme forme d énergie après 1860, la force hydraulique générée par le lac Boivin (nommé ainsi en 1967 après avoir porté les noms de Henderson puis de Granby) demeure partenaire du succès de plusieurs industries granbyennes. Elle permet aussi, en 1889, l électrification du village grâce à une petite centrale hydroélectrique installée dans un des bâtiments de l ancienne tannerie Miner. n y fait et on doit attendre la construction du barrage Choinière à Savage Mills, en 1975, pour lever l hypothèque qui pèse sur le développement de la ville. À une époque où les glacières règnent en maître dans les cuisines, c est encore le lac Boivin qui assure l approvisionnement en glace, une contribution qui atteint jusqu à tonnes par année. L entrepôt Robert, où on empile le réfrigérant naturel, est situé sur la rive nord du lac. Or, au cours des années 1950, les familles de Granby adoptent massivement pour le réfrigérateur électrique, ce qui met un terme à une activité commerciale vieille de plusieurs décennies. En plus de ses fonctions strictement utilitaires, le lac Boivin participe depuis toujours aux loisirs des gens de Granby, qui y pratiquent la pêche, la chasse et même la navigation à voile et à vapeur. Au début des années 1920 cependant, un litige entre la Dominion Rubber et quelques cultivateurs dont les terres, situées en amont de Granby, sont fréquemment inondées, oblige la compagnie à baisser le niveau de son barrage, réduisant en conséquence le lac à sa plus simple expression; les activités nautiques et la pêche, précédemment si populaires, sont ruinées. Dès son arrivée à la mairie, en 1939, Horace Boivin se fixe comme objectif de redonner le lac Granby (Boivin) aux citoyens de sa ville. Pour le maire, il faut revenir à la période qui a précédé 1924, quand «les canots étaient en grand nombre sur la rivière» et que «nous avions de la pêche à profusion». La hausse du barrage, réalisée en 1945, atteint un double objectif : elle augmente considérablement les réserves en eau de la cité et redonne un lac à ses citoyens, après qu ils en aient été privés pendant deux décennies. Au milieu des années 1970, la question du lac Boivin revient au centre de l actualité lorsque Granby signifie son intention d ouvrir tout ce secteur au grand public. Deux zones sont alors choisies au nord du lac : la première sera consacrée aux fonctions récréatives (parc Daniel-Johnson), la seconde dédiée à la préservation de l environnement et à l éducation écologique. Dans ce dernier cas, il s agit d aménager en réserve naturelle un territoire d une centaine d acres; d un point de vue scientifique, c est la reconnaissance de la valeur écologique du marais, jugé nuisible jusque-là, qu on espère obtenir. Dans cette démarche, la Ville peut compter sur l expertise du club Natural, un regroupement de jeunes naturalistes qui s intéresse au potentiel écologique C est depuis 1932 que le lac Boivin contribue à l approvisionnement en eau potable de Granby. Mais avec la population qui triple au cours des trente années suivantes, pour atteindre habitants, le plan d eau n arrive plus à répondre adéquatement à la demande. Pensant régler définitivement le problème, la municipalité opte, en 1967, pour le creusage d un réservoir (Lemieux) à même la rivière, en amont du lac. Or rien

7 7 du lac Boivin depuis C est grâce aux différents travaux des membres de ce club que la municipalité peut jeter les fondements du Centre d interprétation de la nature du lac Boivin (CINLB), établi en 1980; cent cinquante ans après avoir été créé pour répondre aux besoins de l industrie, le lac Boivin entreprenait le chapitre éducatif et écologique de son histoire. 2- Les caractéristiques physiques du lac Boivin Morphologie du lac Boivin Le lac Boivin n est pas naturel, il est en fait un réservoir créé à la suite de la construction d un barrage sur la rivière Yamaska Nord. La présence du barrage a provoqué l ennoiement en permanence d anciennes terres notamment utilisées pour l agriculture. Le lac Boivin est un plan d eau adjacent à deux autres étendues d eau identifiées comme le Réservoir Lemieux, alimenté par la rivière Yamaska Nord, dans lequel est puisée l eau aux fins d approvisionnement en eau potable et l étang du nord-est où des activités d observation de la nature ont particulièrement lieu (figure 1). Le lac Boivin draine un bassin versant de près de 230 km² au droit du barrage sur la rivière Yamaska Nord en aval de l embouchure du lac et une superficie de 212 km² mesurée à l embouchure du lac. Le lac occupe une superficie approximative de 1,4 km². Il a une forme allongée dans l axe sud-ouest nord-est. Le lac Boivin est un lac étroit (600 m de largeur) s allongeant sur m. Le lac est également peu profond. Outre la portion correspondant à l ancien chenal de la rivière Yamaska Nord où des profondeurs de l ordre de 2 à 3 m sont mesurées, il présente des profondeurs variant entre 0,5 et 1,5 m. L endroit le plus profond du lac est de 5,3 m correspondant grosso modo à un endroit se trouvant dans l ancien chenal de la rivière Yamaska Nord. Gestion du niveau d eau Le niveau d eau du lac est géré par un barrage de béton construit en Il incombe à la Ville de Granby d effectuer la gestion de ce barrage. Il s agit d un barrage à forte contenance ayant une capacité de retenue de quelque 5,46 M de m³ d eau. La hauteur du barrage est de 3,9 m et celle de la retenue est de 3,0 m. Les eaux du lac Boivin seraient renouvelées tous les 15 jours. Un important barrage permettant la rétention d un volume de quelque 36 M de m³ se trouve en l amont du lac Boivin. Ce barrage, également érigé sur la rivière Yamaska Nord, a permis la formation d un lac-réservoir : le réservoir Choinière. Ce réservoir est aujourd hui l élément central du Parc National de la Yamaska. La gestion de ce barrage, localisé à un peu plus de 5 km en amont du lac Boivin, influence l écoulement des eaux vers le lac. La piste cyclable «La Granbyenne» sépare le lac Boivin de l étang du nordest. Cet étang, faisant environ m de longueur par 350 m de largeur, est entouré des marais mis en valeur par le CINLB. La profondeur de l étang est d au plus un mètre. La connexion entre le lac Boivin et l étang se fait par deux ouvertures (passes) pratiquées dans la digue supportant la piste cyclable. Figure 1 Localisation du lac Boivin, de l étang du nord-est et du Réservoir Lemieux

8 8 Sédiments L analyse de la qualité chimique des sédiments permet notamment de déterminer leur contenu en phosphore, en fer et en aluminium et d évaluer si les concentrations de ces éléments sont telles que les sédiments puissent représenter une source interne en phosphore pour le lac. Afin de déterminer les concentrations de ces éléments, une campagne d échantillonnage a été réalisée en 2010 au lac Boivin (lac et étang du nord-est) afin de prélever des échantillons d eau et de sédiments. Les sédiments du lac Boivin correspondent à des matériaux fins en des proportions moyennes de 80 % de silt et d argile, le restant correspondant à du sable. Le matériau le plus abondant est le silt dans des proportions d environ 70 %. En ce qui a trait à la qualité chimique des sédiments, les résultats indiquent que les sédiments récoltés dans l étang du nord-est sont particulièrement enrichis en phosphore total (Pt) avec des concentrations de l ordre de mg/kg et mg/ kg. En comparaison, la concentration en Pt est très faible dans la portion sud-ouest du lac Boivin, soit près de sa décharge et du Parc Daniel-Johnson, où celle-ci est de l ordre de 15 mg/kg. Par contre, des concentrations moyennes sont mesurées aux stations localisées dans le lac Boivin à proximité de l étang du nord-est et du Réservoir Lemieux. Pour ces secteurs, les concentrations en Pt varient de 240 mg/kg à 714 mg/ kg. La problématique associée à la présence de fortes concentrations en Pt est liée à la possibilité de relargage du phosphore contenu dans les sédiments vers la colonne d eau. Cette situation est favorisée lors de conditions anoxiques à la surface des sédiments. Cependant, certains métaux comme le fer (Fe) et l aluminium (Al) contenus dans les sédiments contribuent à fixer le phosphore. Ainsi, le calcul des ratios Fe : P et Al : P permet de déterminer si les concentrations en fer et en aluminium sont suffisamment élevées par rapport à celles en Pt pour limiter le relargage du phosphore. Ceci est particulièrement observé lorsque le ratio Fe : P est égal ou supérieur à 15 et que le ratio Al : P est égal ou supérieur à 25. Selon les résultats d analyse, les sédiments de la portion sud-ouest du lac Boivin montrent des ratios largement supérieurs aux minimums requis pour limiter le relargage du phosphore. Pour le restant du lac, les ratios sont beaucoup plus faibles et s approchent des valeurs supérieures, c est donc dire que les sédiments ne sont pas suffisamment enrichis en fer et en aluminium pour contrer les fortes concentrations en phosphore. Dans l étang du nord-est, les ratios sont très faibles et cela suppose que le phosphore, présent en fortes concentrations, ne peut être fixé à long terme par le Fe et l Al, et ce, notamment sous conditions anoxiques. Végétation aquatique Selon les inventaires réalisés, plusieurs espèces de plantes aquatiques sont implantées dans le lac Boivin, dont les principales sont le myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum), le potamot (Potamogeton sp.), la vallisnérie d Amérique (Vallisneria americana) et l élodée du Canada (Elodea canadensis). Les plantes aquatiques recouvrent le lac sur pratiquement toute sa superficie. Pour expliquer une telle densité de plantes aquatiques, il faut considérer les sédiments puisqu ils constituent une source importante de phosphore pour la plante enracinée, quoique les végétaux ne prennent pas plus de phosphore qu il ne leur en faut pour croître. Bien que les sédiments jouent un rôle principal pour expliquer la présence des plantes aquatiques, il demeure que l enrichissement des eaux en éléments nutritifs est aussi primordial. En effet, le phosphore dans l eau peut parvenir aux sédiments. Ce phénomène s effectue par la sédimentation du phosphore particulaire et par l ingestion des phosphates dissous par le phytoplancton qui finit par mourir et se déposer au fond. En plus des sédiments, il faut de la lumière pour permettre la croissance des plantes aquatiques. Le lac Boivin, peu profond et aux eaux suffisamment transparentes pour permettre la photosynthèse, offre les conditions tout à fait favorables à la croissance des plantes aquatiques. Elles y croissent donc rapidement et densément. Leur développement en herbiers denses fait en sorte d amortir la turbulence locale de l eau, s ensuivant alors une augmentation de la sédimentation en zone littorale, là où la turbulence serait normalement trop grande pour permettre la sédimentation de particules fines. Ainsi, les plantes aquatiques comme le myriophylle à épi créent elles-mêmes un habitat favorable à l expansion de la colonie en faisant augmenter la déposition du silt et les apports de matière organique. En somme, la présence de la végétation aquatique résulte de la combinaison de plusieurs facteurs favorables à leur croissance : faible profondeur d eau, pénétration de la lumière, contenu suffisant en phosphore dans les sédiments. Faune Trente espèces de poissons réparties dans neuf familles ont été répertoriées par le ministère du Développement durable, de l Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) dans la rivière Yamaska

9 9 Nord. Parmi les espèces dénombrées, on retrouve plusieurs espèces de la famille des cyprinidés, des centrarchidés dont l achigan à petite bouche et l achigan à grande bouche, des percidés et des salmonidés, dont la truite brune. L Association des chasseurs-pêcheurs de l Estrie localise les secteurs de pêche à la truite sur la rivière Yamaska Nord à l aval du lac Boivin et les secteurs de pêche à l achigan à petite bouche et à l achigan à grande bouche dans le tronçon de la rivière Yamaska Nord en amont du lac Boivin. Il n y a cependant pas de données sur les espèces présentes précisément dans le lac Boivin. Toutefois, il est supposé que certaines espèces présentes dans la rivière Yamaska Nord en amont du lac particulièrement peuvent vivre dans le lac Boivin ou le fréquenter. L étang du nord-est est bordé par des marais d eau douce. La conservation et la mise en valeur de ces milieux naturels d exception sont assurées par le CINLB. Le lac Boivin est également désigné comme étant une «ZICO», c est-à-dire «Zone importante pour la conservation des oiseaux». Le lac est particulièrement reconnu comme site de migration du canard noir, de la bernache du Canada et de l oie des neiges. Le site abrite également plus de 260 espèces d oiseaux comprenant quelques 120 espèces nicheuses, dont le canard branchu, la sarcelle à ailes bleues et le busard Saint-Martin. Des couples de Petit Blongios nichent aussi au lac Boivin. Les marais renferment également plusieurs espèces d amphibiens et de reptiles, parmi lesquelles se trouvent la tortue peinte et la tortue serpentine. L environnement du lac et de l étang permet aussi l observation d espèces communes de la faune terrestre québécoise de même que des rats musqués et des visons d Amérique. Qualité de l eau Pour qualifier la qualité de l eau du lac, il est considéré que le lac Boivin est un écosystème constitué de deux masses d eau ayant des caractéristiques hydrauliques, physico-chimiques et biologiques indépendantes l une de l autre. La première masse d eau correspond à l étang du nord-est et la deuxième masse d eau correspond au lac Boivin proprement dit. Des échantillonnages ont été réalisés dans ces deux masses d eau afin de déterminer la qualité de l eau selon divers paramètres, dont le phosphore total (Pt), le phosphore dissous (Pd), la chlorophylle a, le carbone organique dissous (COD), l oxygène dissous (O2 dissous), la température (T ) et la transparence. Les principaux tributaires du lac et de l étang du nord-est ont également été échantillonnés. Les principaux paramètres mesurés dans les tributaires sont le Pt, le Pd, le COD, les matières en suspension (MES) et le débit. Outre la rivière Yamaska Nord qui se jette dans le lac Boivin, tous les autres tributaires étudiés sont d abord drainés dans l étang du nord-est, puis dans le lac Boivin par le biais des deux passes. En utilisant les résultats de la qualité de l eau obtenus à la suite des échantillonnages, des diagrammes issus des données 2011 et 2012 ont été tracés (figure 2 et figure 3). Ces diagrammes permettent d apprécier la provenance du phosphore et la concentration retrouvée dans les différents plans d eau échantillonnés. Lorsque l eau quitte le barrage Choinière par la rivière Yamaska Nord, elle est de meilleure qualité que lorsqu elle arrive au lac Boivin. Au fur et à mesure de son parcours entre le barrage et le lac, l eau de la rivière s enrichit en phosphore. Étant donné que l eau du lac est renouvelée en moyenne tous les 15 jours, ce qui est très rapide pour un lac, et que la rivière Yamaska Nord est le principal tributaire du lac Boivin, cela suggère que la qualité de l eau du lac Boivin est en grande partie dépendante de la qualité de l eau de la rivière Yamaska Nord. Comme l eau de la rivière est riche en éléments nutritifs, celle du lac l est aussi. Cependant, les concentrations en phosphore total retrouvées dans le lac sont de 25 à 50 % supérieures aux concentrations mesurées dans la rivière. Cette observation soulève l hypothèse que le lac soit enrichi par les eaux de l étang du nord-est malgré la quasiabsence de circulation entre les deux masses d eau. En effet, comme cela a été constaté au courant de l été 2012 et des années précédentes, très peu de circulation d eau s effectue entre l étang et le lac. Par contre, une circulation de l étang vers le lac est observée en automne et il en est probablement de même lors de fortes pluies ou à la fonte des neiges. Ces situations peuvent donc contribuer à l enrichissement des eaux du lac par les eaux de l étang, lesquelles sont très fortement concentrées en Pt et en Pd. L eau du principal tributaire alimentant l étang du nord-est correspond à un embranchement du ruisseau Bouchard. Celui-ci transporte une eau très concentrée en phosphore total et en phosphore dissous qui occasionne l enrichissement des eaux de l étang. En plus des apports par les tributaires, l isolement de l étang (quasi absence de circulation entre l étang et le lac), sa faible profondeur, l absence d oxygène dissous et la présence d une très forte densité de plantes aquatiques qui se décomposent au fond de l étang année après année font en sorte que l étang est fort probablement devenu sa plus grande source de phosphore. En se fiant aux résultats de la concentration en phosphore contenue dans les sédiments, cette situation était déjà observée en Puisque les apports n ont pas diminué significativement depuis 2010, cela suggère qu il ne peut y avoir qu une détérioration de la situation. De plus, les marais du lac Boivin, localisés en bordure de l étang du nord-est, peuvent également être une source de phosphore naturelle lorsque certaines conditions sont réunies.

10 10 En 2011, l eau qui sortait du lac Boivin était légèrement plus concentrée en phosphore total que celle qui y entrait et qui se trouvait dans le lac. En 2012, cependant, l eau qui demeure dans le lac est plus concentrée que celle qui y entre et qui y sort, bien que l eau se renouvelle jusqu à son embouchure sans qu il y ait nécessairement un mélange avec les secteurs du lac adjacent au chenal. Dans ces secteurs, les herbiers aquatiques sont denses et permettent difficilement à l eau d y circuler rapidement. Ainsi, la faible circulation de l eau combinée aux faibles depuis quelques années (voir annexe). Les données recueillies démontrent que l eau du lac Boivin présente un stade avancé d eutrophisation du cours d eau, soit le stade eutrophe. Autres informations pertinentes Figure 2 Variations spatiales des concentrations en phosphore total (Pt) et en phosphore dissous (Pd) pour l année 2011 Figure 3 Variations spatiales des concentrations en phosphore total (Pt) et en phosphore dissous (Pd) pour l année 2012 Rappelons qu entre 2005 et 2007, ainsi qu en 2009, en 2011 et en 2012, le lac Boivin a été touché par une éclosion de cyanobactéries. Le lac Boivin a été répertorié par le MDDEFP parmi les lacs touchés par une fleur d eau d algues bleu-vert puisqu il y a eu à un moment donné, au moins cellules/ml à un endroit sur le plan d eau. Également, la présence de cyanobactéries notamment à proximité de l une des ouvertures entre l étang du nord-est et le lac Boivin a été observée lors des échantillonnages réalisés pour déterminer la qualité de l eau du lac. Au courant de l été 2013, le lac Boivin a été envahi par des algues filamenteuses. Ces algues peuvent rapidement couvrir un plan d eau et même se propager en profondeur. Des eaux riches en nitrates et en phosphates, la faible concentration, voire l absence d oxygène dans l eau et l abondance de lumière contribuent généralement à leur prolifération. Leur présence engendre plusieurs problèmes, dont des contraintes pour la faune aquatique, l accélération du processus d eutrophisation et la détérioration des aspects esthétiques du plan d eau. rapidement. La présence d une eau de plus en plus concentrée dans le lac malgré le renouvellement fréquent laisse supposer que du phosphore est relargué par les sédiments, et ce, notamment en raison de la carence en oxygène dissous dans l eau du lac. Les données suggèrent également que, sous certaines conditions, les eaux de la rivière entrant dans le lac empruntent l ancien chenal de la rivière pour traverser le lac profondeurs contribue au réchauffement rapide de l eau et permet les conditions de relargage du phosphore. De 2010 à 2013, le lac Boivin a fait partie du Réseau de surveillance volontaire des lacs, suivi mis en place par le MDDEFP qui permet de suivre l évolution dans le temps de la qualité de l eau d un lac. Ainsi, un point d échantillonnage d eau à proximité de la fontaine a permis d analyser différents paramètres physico-chimiques

11 11 3- Les activités récréotouristiques pratiquées au lac Boivin Le parc Daniel-Johnson est situé sur la rive nord du lac Boivin. Ce parc, accessible par la rue Drummond, offre différentes activités et commodités aux usagers. En hiver, les usagers peuvent y pratiquer le patinage et la glissade. En été, l offre est plus grande et plus variée. On peut y pratiquer le patin à roues alignées, y jouer au soccer et au volleyball de plage (6 terrains), pratiquer la navigation de plaisance sur le lac Boivin en utilisant les kayaks et canots en location, utiliser les aires de pique-nique, les jeux d eau et les modules de jeux pour enfants. Dans la portion est du lac Boivin, le CINLB a aménagé des sentiers pédestres pour la visite du marais et des milieux humides (site d observation ornithologique). Ce centre offre notamment des visites guidées pour une clientèle générale et des classes-nature destinées aux écoliers. La piste cyclable «La Granbyenne», faisant partie du réseau régional déterminé par Vélo-Québec, traverse le marais du lac Boivin d est en ouest. En été, cette piste est utilisée par les cyclistes, les patineurs à roues alignées et les marcheurs. En hiver, le Centre transforme cette piste en sentier de ski de fond et en sentier de marche lorsque les pistes ne sont pas tracées. La piste cyclable «La Granbyenne» ceinture le Réservoir Lemieux pour aller rejoindre la piste cyclable «L Estriade» qui borde le lac Boivin sur la totalité de sa rive sud. Cette piste constitue une portion de la Route Verte établie par Vélo-Québec. À l embouchure du lac, une passerelle est aménagée en été afin de permettre aux usagers de la piste «L Estriade» de rejoindre le parc Daniel-Johnson par le biais d une bande cyclable aménagée en bordure de la rue Drummond. Entre le parc Daniel-Johnson et la piste «La Granbyenne», les usagers doivent emprunter le boulevard de l Estrie. Tel qu il est aménagé, le réseau de pistes cyclables permet de ceinturer le lac Boivin. Une portion du lac Boivin correspondant au Réservoir Lemieux est utilisée comme source d eau potable de la Ville de Granby. Fait à noter, la baignade et la navigation motorisée sont interdites au lac Boivin.

12 12 4- Le rôle et les interventions de la MRC de La Haute-Yamaska en matière de gestion durable de l eau Malgré un effort accru d assainissement urbain et industriel dans les années 1980, la rivière Yamaska demeure un des affluents du Saint-Laurent les plus pollués. Cette mauvaise qualité de l eau de la rivière est généralement associée à la pollution diffuse et ponctuelle de sources agricoles, municipales et industrielles. À la suite de ce constat, et considérant son positionnement géographique à la tête du bassin versant de la rivière Yamaska, la MRC de La Haute-Yamaska a décidé d élaborer son propre Plan directeur de l eau qui vise à améliorer la santé des lacs et des cours d eau de son territoire. C est ainsi qu en mai 2012, la MRC a adopté son Plan directeur de l eau qui concerne spécifiquement les interventions sur lesquels le milieu municipal peut agir. La MRC assure depuis la mise en œuvre du plan d action ( ) comprenant 43 mesures concrètes. Soulignons que ces actions contribuent notamment à l amélioration de l état de santé du lac Boivin, puisqu elles concernent l ensemble du bassin versant du lac Boivin. Voici un survol de certaines actions en cours à l échelle du territoire de la MRC de La Haute-Yamaska, incluant le bassin versant du lac Boivin : Programme d échantillonnage des eaux de surface afin d établir un portrait plus précis de la qualité des eaux de surface de la MRC (suivi bimensuel de 31 stations d échantillonnage à l échelle de la MRC). Opération Bandes riveraines en santé afin de promouvoir la revégétalisation des berges : Distribution de arbustes fruitiers d ici mai 2014; Tenue d ateliers gratuits sur la revégétalisation des berges; Offre d un soutien financier aux producteurs agricoles de la Haute-Yamaska. Programme de caractérisation des installations septiques afin d évaluer l efficacité des installations septiques résidentielles et proposition de correctifs lorsque nécessaire (450 relevés sanitaires d ici octobre 2014). Programme d inspection des bandes riveraines afin d évaluer la conformité des bandes riveraines à la réglementation applicable. Inventaire des milieux humides afin de produire une cartographie délimitant les milieux humides (projet en cours). Projet de révision de la régle mentation en matière de ges tion des eaux pluviales (pro jet en cours).

13 13 5- Connaître le lac Boivin pour mieux agir Depuis plusieurs années, la Ville de Granby a le souci d offrir à ses citoyens une qualité de vie hors pair. Le lac Boivin constitue un lieu de rassemblement cher aux yeux des Granbyennes et Granbyens qui ont à cœur la qualité du plan d eau qui fait partie intégrante de leur vie quotidienne. Pour ce faire, la Ville de Granby a entrepris une série de projets et d études afin d être en mesure de connaître de façon plus approfondie l environnement particulier du lac Boivin. Une étude de la bathymétrie du lac Boivin a été réalisée par l Organisme de bassin versant de la Yamaska (OBV-Yamaska) en 2010 afin de connaitre la topographie du fond du lac et en comprendre davantage les interactions. Un suivi de la présence de cyanobactéries dans le lac est aussi effectué depuis 2011 afin de permettre la localisation des occurrences d algues bleu vert sur le plan d eau. Une étude sur la qualité physicochimique de l eau et des divers affluents qui composent le bassin hydrographique du lac Boivin a été réalisée entre 2010 et 2013 par l OBV-Yamaska et la firme de génie-conseil exp. De plus, exp. a évalué la composition des sédiments retrouvés au fond du lac. En 2010, une activité de faucardage a permis de retirer du lac Boivin dix tonnes de plantes aquatiques, qui recouvraient une superficie de m2 (1,4 acre). Un inventaire des plantes aquatiques a été réalisé aux étés 2011 et 2012 par la firme WSP (Envirotel) afin de connaître la composition des herbiers floristiques présents dans le lac Boivin. Une étude de caractérisation sur l état des bandes riveraines du lac Boivin a également été réalisée par l OBV- Yamaska entre 2009 et Cette étude a permis de diagnostiquer l état des berges et de proposer des options d aménagement de la bande riveraine aux propriétaires riverains afin d en assurer la viabilité écologique. De 2010 à 2012, des arbres et des arbustes ont été distribués gratuitement par la Ville de Granby aux propriétaires riverains et des fiches descriptives pour chaque arbuste proposé ont été conçues afin de guider les citoyens dans leurs choix. La Ville de Granby a également fait appel à une expertise d agronome pour l amélioration de la qualité des affluents d origine agricole. En effet, la ville a participé avec le club-conseil en agroenvironnement Gestrie-sol à l élaboration du document À chacun sa bande, un guide d aménagement des bandes riveraines en milieu agricole. De plus, un réseau de sites témoins a été mis en place dans la région de Granby afin de pouvoir constater sur place, les exemples d aménagements de bande riveraine. Finalement, la Ville de Granby a mis en place un programme de subvention en 2013 afin d encourager l implantation d ouvrages permettant de limiter la pollution diffuse d origine agricole, notamment en aménageant des bandes riveraines le long des cours d eau. Depuis maintenant deux ans, la division du traitement des eaux de la Ville de Granby a ajouté à son service une employée dédiée au contrôle de la qualité des ouvrages de surverses et à l analyse des rejets d eau usée d origine industrielle. Également, la Ville répond à une exigence du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l occupation du Territoire (MAMROT) depuis 2012 en procédant à l inspection de tous les exutoires du réseau pluvial municipal afin d en détecter la présence de raccordements inversés. Ces raccordements inversés entrainent l apport d eaux usées directement dans les cours d eau au lieu d être prises en charges par le réseau d égout sanitaire municipal. Ces inspections permettent de localiser ces irrégularités dans le réseau d égout pluvial et de remédier à la situation dans les plus brefs délais. À la suite des états généraux de la rivière Yamaska qui ont eu lieu en mai 2013, la Ville de Granby a signé le document Protocole et plan d action du bassin versant de la Yamaska, démontrant ainsi sa volonté à participer activement à sa réhabilitation.

14 14 6- Participer à la consultation publique sur l avenir du lac Boivin Cette consultation publique est gratuite et ouverte à tous. Vous pouvez participer de diverses façons : assister à la journée de consultation publique du 3 mai 2014 (inscription requise); déposer un mémoire ou une lettre d opinion; remplir le sondage. Si vous souhaitez déposer un mémoire ou une lettre d opinion, 2 possibilités s offrent à vous : vous pouvez déposer votre document et le présenter lors de la journée de consultation du 3 mai; vous pouvez déposer votre document sans le présenter lors de la journée de consultation du 3 mai. Votre mémoire devra être composé d un maximum de dix (10) pages, en utilisant le caractère informatique Calibri, point 11. Votre document devra être rédigé dans le respect des autres participants. Il ne doit donc pas comporter de propos pouvant porter atteinte à l honneur, à la dignité et à la réputation des personnes. De plus, devront être présents dans votre document : le nom de la personne qui dépose le document et, le cas échéant, le nom de l organisme qu elle représente; une courte présentation de la personne ou de l organisme qui dépose le document; l opinion, l avis, les souhaits, etc. de la personne ou de l organisme sur l avenir du lac Boivin. Votre document devra être transmis à la Ville de Granby : avant le 27 avril 2014 si vous souhaitez le présenter lors de la journée de consultation du 3 mai (pour cela, il est nécessaire de s inscrire grâce au formulaire disponible sur le site Internet de la Ville de Granby); avant le 18 mai 2014 si vous ne souhaitez pas le présenter oralement. Vous pouvez transmettre votre document : par courriel à environnement@ville.granby.qc.ca par courrier postal à l adresse suivante (dans ce cas, merci de prévoir 3 exemplaires): Hôtel de ville Division environnement 87, rue Principale Granby (Québec), J2G 2T8 Nous vous encourageons à consulter le site Internet de la Ville de Granby pour obtenir de plus amples renseignements : ou à communiquer avec la Division environnement au

15 15 7- Aide à la rédaction pour les personnes et les organismes souhaitant déposer un mémoire Les questions qui suivent sont uniquement formulées dans le but de vous aider à structurer votre mémoire dans le cadre de la consultation publique sur l avenir du lac Boivin. Vous n êtes pas tenu répondre spécifiquement à ces questions ou de suivre scrupuleusement l ordre de ces questions. 1- Selon vous, quel rôle joue le lac Boivin dans la vie de la communauté granbyenne? 2- Quelles activités pratiquez-vous ou aimeriez-vous pratiquer à proximité ou sur le lac Boivin? et à quelle fréquence? 3- Que pensez-vous de l évolution de la santé du lac Boivin? 4- Quels sont vos souhaits pour le lac Boivin? 5- N hésitez pas à nous faire part de tout autre commentaire, suggestion ou observation concernant le lac Boivin.

16 16 Annexe Réseau de surveillance volontaire des lacs Lac Boivin (561) - Suivi de la qualité de l'eau 2013 Transparence de l'eau - Été 2013 (profondeur du disque de Secchi en mètres) Date Données physico-chimiques - Été 2013 Phosphore total (µg/l) Chlorophylle a (µg/l) Carbone organique dissous (mg/l) , , ,7 6,0 Moyenne estivale ,2 Classement du niveau trophique - Été 2013 Physicochimie : Une bonne estimation de la transparence moyenne estivale de l eau a été obtenue par 9 mesures de la profondeur du disque de Secchi. Cette transparence de 2,5 m caractérise une eau trouble. Cette variable situe l'état trophique du lac dans la zone de transition méso-eutrophe. La concentration moyenne de phosphore total trace mesurée est de 65 µg/l, ce qui indique que l eau est très enrichie par cet élément nutritif. Cette variable situe l'état trophique du lac dans la classe eutrophe. La concentration moyenne de chlorophylle a est de 12 µg/l, ce qui révèle un milieu dont la biomasse d algues microscopiques en suspension est très élevée. Cette variable situe l'état trophique du lac dans la classe eutrophe. La concentration moyenne de carbone organique dissous est de 6,2 mg/l, ce qui indique que l eau est très colorée. La couleur a donc une forte incidence sur la transparence de l eau. Algues bleu-vert : Des échantillonnages réalisés par le MDDEFP ont confirmé la présence de fleurs d'eau d'algues bleuvert à plusieurs reprises sur ce plan d'eau depuis Cela pourrait être interprété comme un signe d'eutrophisation. État trophique et recommandations : L'ensemble des variables physicochimiques mesurées dans une des zones d'eau profonde du lac Boivin situe son état trophique dans la classe eutrophe. Le sommaire des résultats des années de suivi est illustré dans la fiche pluriannuelle. D'après les résultats obtenus, le lac Boivin est à un stade avancé d'eutrophisation. Afin de ralentir ce processus, le MDDEFP recommande l'adoption de mesures pour limiter les apports de matières nutritives issues des activités humaines. Cela pourrait éviter une plus grande dégradation du lac et une perte supplémentaire d'usages. Internet : Note : Une évaluation complète de l'état trophique du lac devrait tenir compte notamment de certaines composantes du littoral telles que les plantes aquatiques, le périphyton et les sédiments

17 17 Réseau de surveillance volontaire des lacs Lac Boivin (561) - Suivi de la qualité de l'eau Transparence estivale moyenne (profondeur du disque de Secchi en mètres) Concentration estivale moyenne de chlorophylle a (µg/l) Concentration estivale moyenne de phosphore total (µg/l) Concentration estivale moyenne de carbone organique dissous (mg/l) L ensemble des mesures effectuées au cours des années permet de documenter la variabilité de la qualité de l eau d un lac. Les variables de la qualité de l eau mesurées (chlorophylle a, phosphore total trace, etc.) fluctuent normalement selon les conditions climatiques, aussi bien à l intérieur d une même saison que d une année à l autre. À titre d exemple, une mesure de la transparence prise par temps calme peut différer de celle obtenue après une période de brassage de l eau provoquée par des vents violents, surtout dans les lacs peu profonds. Tant et aussi longtemps que les données accumulées au fil des ans demeurent à l intérieur des limites de la variabilité interannuelle normale, on parle de conditions stables. En dehors de ces limites, on parle de changement significatif ou de tendance à la hausse ou à la baisse. Cependant, il faut plusieurs années de cueillette de données pour déterminer la variabilité normale d un lac

18 18 Notes

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