Dimanche 8 septembre Gabriel MONET, pasteur et professeur de théologie à la faculté adventiste de théologie à Collonges-sous-Salève.

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1 Dimanche 8 septembre 2013 Gabriel MONET, pasteur et professeur de théologie à la faculté adventiste de théologie à Collonges-sous-Salève. 2 Samuel 12, et Jn 3,1-2 Un nom nouveau Heitor Villa-Lobos, Preludio, for guitar n 1, A. 419/1, par oscar Ghilia, Guitarepassion, coffret 2 CD, EMI Classics France, CZS , CDZB 67530, Introduction Qui suis-je? C est une question que nous nous posons tous à un moment ou à un autre. Qui suis-je? C est la question que Moïse a posée à Dieu au buisson ardent se demandant pourquoi il lui donnait la mission de faire sortir d Egypte le peuple d Israël. Qui suis-je? C est la question que Jésus a adressée à ses disciples pour connaître le regard qu ils posaient sur lui. Qui suis-je? C est en substance l interrogation de Salomon qui médite sur le sens de sa vie! Qui suis-je? Voilà une question existentielle par excellence. On peut certes y répondre en évoquant les informations contenues sur nos pièces d identité, avec nos nom, prénom, date de naissance, nationalité ou en sortant notre carte de visite, avec notre profession, et pourquoi pas en affichant notre religion. Mais cela suffit-il à définir qui nous sommes vraiment? Plus qu aujourd hui, à l époque de la Bible, le nom que l on donnait à quelqu un était fortement significatif, et était lié à l identité même de la personne. C est aussi pourquoi on assiste une fois ou l autre à un changement de nom, en particulier pour rendre compte d un élément identitaire important ou nouveau. C est ainsi qu Abram devient Abraham, que Jacob devient Israël, que Hoshea devient Josué, que Simon devient Pierre, que Saul devient Paul, et j en passe. Ce nom nouveau ne concerne pas seulement certains des personnages de la Bible mais nous concerne tous. La Bible affirme : «Celui qui a des oreilles, qu'il entende je lui donnerai une pierre blanche et, gravé sur la pierre, un nom nouveau que personne ne connaît sinon qui le reçoit» (Apocalypse 2.17). Accueil Bonjour et bienvenue à ce service protestant! Quelle joie de pouvoir prendre un temps d adoration et de méditation pour célébrer Dieu et réfléchir sur sa volonté pour nos vies. Vous l avez compris, j aimerais aujourd hui évoquer quelques enjeux autour de la question de notre identité, non seulement comment nous la vivons mais aussi la manière dont Dieu la considère. 1

2 Ce que nous sommes dépend de très nombreux facteurs. Et dans nos vies, il est parfois difficile de discerner le faire de l être. De notre être, ce que nous sommes, dépendent nos choix et nos actes. Mais il n est pas moins vrai que nos paroles, nos actes et nos choix, nos relations et nos engagements contribuent aussi à ce que nous sommes. Il y a même des éléments extérieurs à nous-mêmes qui ont leur place dans l élaboration de notre identité, souvent dès notre naissance. La question demeure de savoir ce que nous en faisons. A ce titre, il me semble que le récit de la naissance de Salomon est porteur de sens et peut stimuler notre cheminement. C est pourquoi, je vous propose de nous arrêter sur ce que la Bible dit de la naissance de ce roi connu pour sa sagesse. D ailleurs saviez-vous que Salomon a lui aussi reçu un nom nouveau? Il est vrai, et c est surprenant, que ce nom nouveau ne semble pas être devenu son nom d usage A moins justement que ce nom nouveau que Dieu a donné à Salomon dès sa naissance ait eu vocation à être surtout connu de lui, prémices de la promesse biblique que nous évoquions il y a un instant selon laquelle chacun se voit attribuer de Dieu un nom gravé sur une pierre blanche, uniquement connu par celui qui le reçoit! Avant de dévoiler le deuxième nom de Salomon à ceux qui ne le connaîtraient pas et de réfléchir au sens du texte biblique qui le rapporte, je vous invite à la prière pour confier à Dieu notre méditation mais aussi ce que nous sommes. Prière Seigneur, nous voici devant toi ce matin, tels que nous sommes, avec nos joies et nos peines, nos convictions et nos doutes, nos accomplissements et nos manques. En nous centrant sur toi pendant ce temps cultuel, nous voulons d abord te reconnaître comme notre Dieu, celui qui donne du sens à nos vies, celui qui nous aime. Nous savons que ta grâce est première et nous t en remercions. Nous savons aussi que venir à toi ne nous laisse pas inchangé. Aide-nous donc à discerner ce que tu peux nous signifier par ta Parole en ce jour. Nos identités sont à certains égards bien ancrées, mais aussi en continuelle construction. Merci de contribuer à nous façonner à ton image. Merci de faire de nous tes enfants bien-aimés. Amen. Cançon del Lladre, interprété par Alirio Diaz, Guitare-passion, coffret 2 CD, EMI Classics France, CZS , CDZB 67530, Les circonstances de la naissance de Salomon J aimerai donc avec vous, amis auditeurs, évoquer et réfléchir sur les circonstances de la naissance de Salomon, mais pour bien saisir l enjeu du court récit qui relate l épisode, il est important de resituer le contexte. David, devenu roi à la suite de ses relations complexes avec Saül, a finalement assis son autorité et il règne à Jérusalem. Il a déjà plusieurs épouses, comme le contexte de l époque a pu l y amener, mais un soir, il aperçoit une femme qui n est pas la sienne en train de se baigner, Bethsabée, et la désire. L adultère qu il commet avec elle aurait pu rester inaperçu, sauf que Bethsabée tombe enceinte. David va alors chercher une solution en faisant revenir du front Urie, le mari, mais celui-ci, sentant que quelque chose se trame derrière son dos, refuse d entrer dans sa maison. David le renvoie alors à la guerre avec un message pour le général Joab lui intimant l ordre de placer Urie au cœur de la bataille afin qu il meure. C est ce qui se passe, et après un court temps de deuil, David peut impunément épouser la veuve Bethsabée. Les choses auraient pu en rester là, mais Dieu entre en scène, par l intermédiaire du prophète Nathan. Au travers d une métaphore, Nathan fait prendre conscience à David à quel point il s est enfoncé dans une situation de péché : il est adultère, menteur, traitre, meurtrier. Mais autant le péché de David est grand, autant sa repentance va l être également, et il va expérimenter le pardon d une manière inouïe. Les psaumes 32 et 51 témoignent du changement profond que Dieu a suscité en David. Or, on arrête souvent là cet épisode. A juste titre, cette expérience de repentance de David est magnifique et modélisatrice pour chacun. On oublie néanmoins plus souvent l enfant à naître de cette union bancale dès le départ. Dès sa naissance, celui-ci tombe malade, et bien que David sache qu il s agit d une forme de châtiment (c est ce que la Bible en rapporte en tous cas), il prie, jeûne et s humilie pour la guérison de son fils. Mais le septième jour, l enfant meurt. David se lève, se baigne, se parfume, car il comprend que c est l aboutissement de ce cercle infernal qu il a initié. Puis le récit s achève avec les deux versets que je vous invite à écouter (2 Samuel 12, 24-25, TOB) : 2

3 David consola Bethsabée, sa femme. Il alla vers elle et il coucha avec elle. Elle enfanta un fils, et David lui donna le nom de Salomon. Le Seigneur l'aima et l'envoya dire par l'entremise du prophète Nathan. Et il lui donna le nom de Yedidya c'est-à-dire Aimé du Seigneur. Julian Aguirre, n 4, par Eliot Fisk, Guitare-passion, coffret 2 CD, EMI Classics France, CZS , CDZB 67530, Enfant de remplacement La naissance de Salomon nous est donc rapportée de manière très sobre comme la fin heureuse d un récit entremêlé de choses qui le sont beaucoup moins. Mais ce faisant, le texte biblique précise deux éléments qui me paraissent essentiels, complémentaires, et sur lesquels je voudrais m arrêter. Tout d abord, il n est pas anodin que Salomon ait été conçu juste après la naissance et donc la mort de son frère nouveau-né. Mais il importe aussi de noter que l auteur biblique précise que David, son père, lui a donné le nom de Salomon, mais que Dieu aima cet enfant et lui donna un nom nouveau, celui de Yedidya, dont la signification est «Aimé du Seigneur». Mais arrêtons-nous d abord sur le premier point. On peut considérer, avec les mots d aujourd hui utilisés en psychologie, que Salomon est un «enfant de remplacement». Est considéré comme un enfant de remplacement, un enfant qui suit son frère ou sa sœur mort en bas-âge. Il ne faut certes pas généraliser, mais il arrive que l absence de deuil normal de l enfant décédé influe sur la naissance et le développement de l enfant qui suit. C est en particulier le cas lorsqu il est du même sexe que l enfant mort et que les parents, dans leur tête, ne parviennent pas vraiment à les distinguer. Ces enfants grandissent parfois déséquilibrés au point de vue psychique. Ils sont mal dans leur peau parce qu ils ne se sentent pas aimés pour ce qu ils sont. Ils vivent la vie d un autre, ils sont même confondus avec quelqu un d autre et ils doivent accomplir l idéal des parents pour leur frère ou leur sœur. Ils existent parce que quelqu un d autre avant eux a existé et ils doivent continuer à exister malgré sa mort. Il y a quantité d exemples anonymes d enfants de remplacement, mais aussi d assez nombreux cas célèbres. Ainsi Chateaubriand, né après que plusieurs de ses ainés soient décédés en basâge, a reçu le prénom de son père mais aussi de son premier frère mort à la naissance. Et quel prénom : René, dont la signification, «né à nouveau» prend du coup une tonalité lourde à porter. Il n est pas étonnant que Chateaubriand ait toujours rejeté ce prénom pour se libérer de son père tyrannique comme de son frère mort. Vincent Van Gogh, né un an jour pour jour après la mort de son aîné qui portait le même prénom que lui, a été obsédé sa vie durant par la tombe de son frère où il était gravé «Vincent Van Gogh, 30 mars 1852». Celle-ci se trouvait dans le jardin du presbytère qu il habitait et où son père était pasteur. Vincent «pensait être au mieux le remplaçant, au pire le meurtrier de ce petit ange monté au ciel». C est Théo son frère, qui écrit : «Van Gogh aura vécu toute sa vie avec la terreur inconsciente de rivaliser avec l'enfant mort et idéalisé. Chaque réussite fut pour lui une attaque contre la mémoire du mort. Afin que l'on reconnaisse qu'il avait autant de qualités que son frère, il fallait qu'il soit mort comme lui». Van Gogh se suicidera quelques mois après la naissance de son neveu, le fils de Théo ; il s appelait aussi Vincent Camille Claudel a aussi eu un frère aîné, Charles-Henri, né le 1 er août 1863 et décédé deux semaines plus tard, moins d un an et demi avant la naissance de Camille. Or sa mère fut très déçue par la naissance de sa fille et ne lui pardonna jamais de ne pas être le petit garçon qui aurait remplacé son Charles-Henri. L ambiguïté de son prénom était précurseur du nom d «usurpatrice» que la mère utilisait pour Camille. Autant de facteurs qui, avec le fait qu elle a été un garçon manqué dans son enfance, puis qu elle a choisi le métier de sculpteur, alors réservé aux hommes, lui ont fait se poser tant de questions sur son identité, qu elle en a été internée dans un asile jusqu à sa mort. Salvador Dali est un autre exemple d enfant de remplacement. «Avant ma naissance écrit-il venait de mourir un frère à moi : de méningite... et ce frère, mes parents l adoraient. Quand je suis venu au monde, ils ont fait des choses affreuses et sublimes à la fois : ils m ont donné le même nom que lui, Salvador. A cause de cela, j ai vécu toute mon enfance et toute mon adolescence en portant agrippée à mon corps et à mon âme l image de mon frère mort, donc, je 3

4 n étais pas moi. [ ] En naissant, j ai mis mes pas dans les pas d un mort adoré, qu on continua d aimer à travers moi, davantage encore peut-être. J ai appris à vivre en remplissant le vide de l'affection qu on ne me portait pas vraiment...» Antonio Lauro, Angostura, par Alirio Diaz, Guitare-passion, coffret 2 CD, EMI Classics France, CZS , CDZB 67530, Nous sommes tous des Yédidya Salomon n a pas été le premier enfant de remplacement, il n a pas été le dernier D ailleurs, on ne sait pas comment Salomon a vécu son statut d enfant de remplacement. On peut néanmoins, sachant cela, regarder d un jour nouveau le livre de l Ecclésiaste, dont il est l auteur, et se demander dans quelle mesure son «Vanité des vanités, tout est vanité» n est pas en partie lié à la situation initiale de sa vie et à ses conséquences. On peut aussi relire avec un éclairage particulier l un des épisodes les plus célèbres de la vie de Salomon, qu on appelle communément «le jugement de Salomon» (1 Rois ). Deux femmes revendiquent chacune la maternité d un même bébé parce que l autre enfant est décédé. Face à ces deux mères aussi déterminées que désespérées dans leurs requêtes, Salomon donne cet ordre audacieux à l un de ses soldats : «Coupe l enfant en deux, et donnes-en la moitié à chacune». A ces mots, la véritable mère se révèle à toute l assistance en s écriant : «Laisse-le vivre, donne-le à l autre, je ne veux pas qu il meure». Ce jugement fut le signe attestant l immense sagesse de Salomon. Il a probablement eu cette créativité et procédé de cette manière parce qu il savait qu un enfant ne peut pas se remplacer aussi facilement que cela, et en tous cas, pas sans conséquences. Etre un enfant de remplacement, pour Salomon, pour Van Gogh, Dali et tous les autres, revient bien souvent à devoir accomplir un idéal utopique : être quelqu un qu on n est pas, juste pour avoir l approbation des parents. Aujourd hui, grâce aux progrès de la médecine et à l évolution du contrôle des naissances, il y a probablement beaucoup moins d enfants de remplacement que dans le passé. Au-delà des défis que représente le fait d être un enfant de remplacement de par la naissance physique, et il y en a probablement parmi vous, amis auditeurs, j aimerais élargir le propos et m interroger sur les enfants de remplacement que nous sommes tous plus ou moins, à un niveau existentiel, relationnel et spirituel. En effet, l enjeu, pour un enfant de remplacement, c est de devoir vivre la vie de quelqu un d autre, c est répondre aux attentes d un ou de plusieurs tiers sans pouvoir ou sans oser être véritablement soi-même, ou en tous cas être considéré comme tel. Chacun est peut-être une enfant de remplacement de par les attentes des parents, des proches ou même d un employeur, d un conjoint ou de quelqu un d autre qui finalement expriment des attentes qui peuvent nous empêcher d être qui nous sommes vraiment au fond de nous. Notre société d aujourd hui modélise tellement l idéal type de la personne à la page, que d une certaine manière, quelques-uns peuvent parfois se dire : ce que je suis, la manière dont je me comporte, dont je m habille, dont je fonctionne, est calquée sur ces attentes, mais pas forcément en phase avec ma vraie identité. Pour être apprécié, pour garder son emploi, pour correspondre aux canons actuels de la réussite, on peut en venir à se renier en partie. Du point de vue religieux également, la réflexion sur l enfant de remplacement pourrait être creusée. La vie que nous menons, marquée par le péché des origines, fait que nous ne vivons pas la vie idéale pour laquelle nous avons été créés. D ailleurs, ce n est pas anodin que la Bible parle de nouvelle naissance, pour évoquer la nouvelle identité de l être spirituel qui accueille la grâce de Dieu. A bien des égards, nous sommes concernés par ce phénomène de l enfant de remplacement. D où l intérêt pour chacun, de s arrêter sur la réaction de Dieu à la situation de Salomon, et de s en imprégner. 4

5 Francisco Tarrega, Etude for guitar n 20, Estudio brillante de Alard, par Angel Romero, Guitare-passion, coffret 2 CD, EMI Classics France, CZS , CDZB 67530, Vivre en enfant bien-aimé du Père Alors que la naissance de Salomon intervient après des circonstances particulières, le récit biblique nous dit que «Dieu aima cet enfant». Et non seulement il l aima, mais il voulut lui faire savoir. Et c est Nathan, le prophète qui vient lui faire part du nouveau nom qu il lui donne : Yedidya, qui signifie précisément «aimé, ou bien-aimé du Seigneur». En d autres termes, ce que Dieu veut exprimer par là, c est que Salomon est aimé pour ce qu il est et non pas pour ce que son frère aîné, mort-né, aurait pu être. Cette initiative de Dieu de donner un nom nouveau à Salomon a été quelque chose de magnifique pour lui et essentiel pour son développement ultérieur. Le fait que cela nous soit rapporté en témoigne, et nous enseigne également. Cela peut être une invitation pour chacun de nous à voir en l autre ce qu il est vraiment et à accepter et aimer les personnes qui nous entourent pour ce qu elles sont, et non pour ce que nous aimerions qu elles soient. Cela est aussi un message fort qui nous parle de la relation que Dieu entretient avec nous. Dieu nous accepte tels que nous sommes, il nous aime et veut nous le faire savoir. La grâce divine est première, elle est sans condition, elle est le fruit de l amour intrinsèque que Dieu a pour chacun. C est pour mieux signifier cet accueil inconditionnel qu il donne à Salomon le nom de Yedidya, et qu il a en réserve pour chacun un nom nouveau. Nous ne sommes pas seulement les enfants de nos parents, nous sommes aussi les enfants de notre Père du ciel. L apôtre Paul affirme que nous sommes «les enfants d adoption de Dieu» (Romains 8.15). L apôtre Jean témoigne aussi d une manière très belle de la compréhension de notre statut d enfant de Dieu. Il affirme : Voyez quel amour le Père nous a donné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes! Si le monde ne nous connaît pas, c est qu il ne l a jamais connu. Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons ne s est pas encore manifesté ; mais nous savons que, quel que soit le moment de sa manifestation, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est» (Jn 3,1-2). De la même manière que nous aimons souvent maladroitement, nous ressentons souvent aussi que nous ne sommes pas toujours aimés pour ce que nous sommes. Mais le message biblique dont je me fais l écho ce matin, c est qu il y en a un, Dieu, qui nous aimes pleinement et sincèrement ; il est là et prêt à nous accompagner quelles que soient les circonstances ; il souhaite nous redonner confiance, il souhaite nous dire : Ose vivre ta vie, sois-toi-même, cesse de mettre un masque ou de jouer un rôle, vis ta vie! Cet amour, Dieu l a manifesté de la plus belle des manières en celui qui a accepté d être un enfant de remplacement et d en subir toutes les conséquences, Jésus-Christ, qui a donné sa vie, précisément pour manifester l amour de Dieu pour nous. C est lui qui est l enfant de remplacement, pas nous. C est lui qui rend possible que nous adoptions l identité que Dieu nous donne, la confiance dont nous avons besoin pour marcher heureux, pour vivre à la lumière du Christ qui nous ouvre la voie d un retour dans les bras bienveillants de celui qui nous donne notre nom nouveau. Alors comme Paul, nous pourrons dire : «Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis» (1 Co 15,10). Eric Satie, Gymnopédie for piano n 1, par Pierre Laniau à la guitare, Guitare-passion, coffret 2 CD, EMI Classics France, CZS , CDZB 67530, Conclusion et prière Je vous invite à conclure ce culte par la prière : Notre Père, qu il est bon de pouvoir t appeler ainsi, Père, et de savoir que nous sommes tes enfants. Merci parce que tu fais de chacun de nous des Yedidya, des bien-aimés du Seigneur. Aide-nous à avoir une pleine conscience de ton amour pour nous. Aide-nous à avoir une pleine confiance en ce que tu as fait de nous. 5

6 Que sous ton regard, nous puissions vivre notre vie, celle que tu désires pour nous, une vie de bien, pour nous-mêmes et pour les autres, de ce bien que nous n arrivons pas toujours incarner, mais dont tu es la source. Je demande ta bénédiction pour nous tous en ce jour, et je sais que la plus belle manifestation de cette bénédiction c est ton regard de Père aimant. Amen Paris, le 6 septembre 2013 Chers auditeurs du Service protestant sur France Culture, Chers abonnés, Chers amis, Ce mot pour vous dire que la direction de France Culture a décidé de façon unilatérale, de changer les horaires de diffusion des émissions religieuses du dimanche matin. Ce changement intervient de façon un peu brutale puisque c est à partir de dimanche prochain, le 8 septembre 2013, que notre émission, le Service protestant, sera retransmise, malgré nos protestations, une heure plus tôt : de 7h 30 à 8 h. Nous-mêmes n ayant pas été officiellement prévenus par la direction de France Culture, nous n avons pas eu l occasion de vous avertir par une annonce à l antenne. Nous en sommes désolés. Le Conseil de la FPF s est saisi de cette question et fera tout son possible pour retrouver notre horaire habituel : de 8h 30 à 9 h. Nous espérons malgré tout, vous retrouver toujours aussi fidèles au Service protestant sur France Culture. Et si ce changement ne vous convenait pas, merci de le manifester auprès de la direction de France Culture. Cordialement, Michel SCHAEFFER Responsable Service Radio FPF 47 rue de Clichy PARIS MEDITATIONS RADIODIFFUSEES - France Culture Dimanche 8h30 Texte de l intégralité de l émission : 6 timbres (ou 3,50 ) ABONNEMENTS : Envoi mensuel : 47 Hebdomadaire : 60 Tout abonnement par mail : 40 Fédération protestante de France Service Radio 47, rue de Clichy PARIS Tél. : fpf-radio@federationprotestante.org 6