DU BILAN LIPIDIQUE À LA RÉTINE. Dr Isabelle Aknin Golfe Juan - Clinique Oxford à Cannes luteine@gmail.com
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- Philippe Bergeron
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1 DU BILAN LIPIDIQUE À LA RÉTINE Dr Isabelle Aknin Golfe Juan - Clinique Oxford à Cannes luteine@gmail.com
2 Il y a du cholestérol dans les drusen Il y a un terrain commun aux pathologies cardiovasculaires et à la DMLA Il y a eu des essais de traitement par statines y a-t-il un rôle du cholestérol dans la genèse de la DMLA?
3 Eye Disease Case-Control Study : Cholestérol total élevé : x 4 du risque de DMLA néovasculaire Eye Disease Case Control Study Group. Arch Ophthalmol 1992; 110: Depuis : 10 études n ont pas retrouvé d associations entre cholestérol total et risque de DMLA 2 études ont montré une réduction du risque de DMLA pour le cholestérol total élevé
4
5 Acetyl-CoA Acetoacetyl-CoA HMG-CoA HMG-CoA reductase Mevalonate Statines Farnosyl-PP squalène
6 Risque de DMLA divisé par 10 chez les utilisateurs de statines Action potentielle des statines : Accumulation de lipides dans la membrane de Bruch Stress oxydant et inflammation Protection de la fonction endothéliale Risk of macular degeneration in users of statin: cross sectional study: nigel F and al. BMJ 2001; 323; Risque de DMLA diminué chez les utilisateurs de statines : Une autre étude cas-témoins McGwin G et al. BJO 2003; Etude ARIC (hypolipémiants) McGwin G et al. Ophthalmology 2005; Blue Mountains Study Tan JS et al. AJO 2007 Mais pas d association significative dans 5 autres études épidémiologiques (dont Beaver Dam, Rotterdam et Cardiovascular Health Study) Diminution du risque de MLA (ARVO 2011)
7 les apports : mg/jour Les sources : abats ( mg/portion) viandes et charcuteries ( mg/portion) œufs (200mg/œuf) produits laitiers (5 à 50mg/portion) Le «mauvais» et le«bon» : un classique en cardiologie 20 LDL Mortalité/ personnes/an 20 HDL 10 mortalité non coronarienne mortalité coronarienne 10 0 < 1,30 g/l 1,30-1,60 g/l > 1,60 g/l Pekkanen J. et al. : N Engl J Med 1990; 322: < 0,35 g/l 0,35-0,45 g/l > 0,45 g/l
8 HDL : ne transporte pas que du cholestérol Cholestérol Apo lipoprotéines Mais aussi Caroténoïdes Rétinoïdes Antioxydants Lipophiles Protéines Anti-inflammatoires
9 Étude en double insu, interventionnelle sur 100 sujets sains : relation entre HDL-cholestérol et DPM 5 groupes Groupe 1 : 1 œuf/j Groupe 2 : 1 boisson aux œufs enrichie en lutéine/j Groupe 3 : 1 œuf enrichi en lutéine/j Groupe 4 : 1 œuf enrichi en zéaxanthine/j Groupe 5 : rien (contrôle) Concentration sérique en lutéine et HDL-cholestérol et DPM mesurés à J0 M1,5 et M3 Le HDL-cholestérol > DPM indépendamment de l apport de lutéine, et de la concentration plasmatique en lutéine ARVO A621 Elton R. Kelly et al.
10 Augmentation du risque de DMLA pour les HDL-cholestérol élevés : DMLA néovasculaire Hyman L et al. Arch Ophthalmol 2000; 118: DMLA atrophique Klein R et al. Ophthalmology 2003; 110: MLA Klein R et al. Ophthalmology 1993; 100: Delcourt C et al. Ophthalmic Epidemiol 2001; 8: Van Leeuwen R et al. Am J Ophthalmol 2004; 137: Klein R et al. Arch Ophthalmol 2007; 125: Butt AL et al. Ophthalmology 2011 (in press) Augmentation du risque pour les HDL-bas dans l étude de Blue Mountains (Australie) Tan JL et al. Ophthalmology 2007; 114:
11 18 cholestérol (mg/g) La répartition cerveau surrénales foie rétine cœur Dietschy and Turley 2004 J Lipid Res Bretillon et al Curr Eye Res
12 Le rôle Une nature hydrophobe qui lui permet d être au cœur de la membrane
13 Le rôle La raftomique : un concept fondé sur la formation de radeaux lipidiques (protéines, sphingolipides et cholestérol) riches en lipides et en particulier en cholestérol
14 Le rôle Des rafts pour quoi faire? -Adaptation de la cellule à son environnement -Réponse de la cellule à des facteurs exogènes (facteurs de croissance, hormones ) Lingdwood & Simons, Science 2010
15 Le principal stérol animal D origine alimentaire, mais dont la biosynthèse est déterminante (régulation) Une fonction de structure + un rôle dans la transduction du signal extracellulaire et dans la communication entre cellules (raft) Le précurseur de la vitamine D et des stéroïdes Un équilibre à atteindre entre apport/synthèse et élimination
16 Cholestérol et DMLA : Pas d association avec le cholestérol total Des modifications du métabolisme lipidique : HDL élevé (mais études contradictoires) Polymorphismes génétiques (LIPC, ApoE, ABCA1, CETP ) Effet protecteur des statines? La tendance : cholestérol dans les drusen plutôt conséquence que cause
17 LES ACIDES GRAS POLYINSATURÉS AGPI : W6 et W3 W3 : acide linolénique EPA DHA Composition des tissus rétiniens : 0,1% EPA DHA : 30 % dans la rétine W3 exposés à un double stress: O² et UV 50 % dans les photorécepteurs 15 % dans EP Renouvellement des disques Circuit des Micronutriments Evacuation des Déchets Lingdwood & Simons, Science 2010
18 LES ACIDES GRAS POLYINSATURÉS Action anti-inflammatoire EPA (précurseur écosanoïdes anti-inflammatoires) Action structurelle DHA mais aussi anti-inflammatoire (neuroprotectine D1 ) Drusen Accumulation avec l âge, de lipides, de composants matriciels et inflammatoires dans la membrane de Bruch (CT, AGL, TG, PL) Facteurs de Risque Métaboliques - Cholestérol Total - Syndrome Métabolique : TG, HDL.
19 LES ACIDES GRAS POLYINSATURÉS MLA ou DMLA: inflammation mise en évidence quels sont les signaux cellulaires? Les auteurs ont cherché une implication des lipides oxydés. La rétine est un tissu fortement oxydé (lumière + métabolisme intense). Composé à 40% de phospholipides, dont les lipides sont du DHA, donc fortement oxydable. Le DHA oxydé donne du carbo-ethyl-pyrrole (CEP) sous l effet de la lumière Les souris qui attaquent leur CEP développent des drusen Le DHA altéré est dans ce cas un signal d appel immunitaire, à l origine d une cascade inflammatoire qui peut mener à une MLA. DONC il faudrait protéger le DHA de l oxydation, en amont de la MLA ARVO 101/ 3 Joe G. Hollyfield
20 LES ACIDES GRAS POLYINSATURÉS Consommation d oméga 3-LC fortement associée à une réduction du risque Protection du DHA contre l oxydation
21 RÔLE DE LA NUTRITION Rôle des acides gras : Étude Rotterdam Etude POLA : Un bon équilibre nutritionnel diminue l incidence de DMLA chez les sujets à risque Étude NAT : les sujets à risque génétique ont une incidence plus élevée de DMLA, malgré la prise d W3 en suppléments nutritionnels Lingdwood & Simons, Science 2010
22 RÔLE DE LA NUTRITION Rôle de la vitamine D La vitamine D a des propriétés anti-inflammatoires Mora JR et al. Nat Rev Immuno. 2008; 8: Et des processus inflammatoires sont impliqués dans la DMLA (gènes du complément) La principale source de Vit D alimentaire est le poisson Et le risque de DMLA est diminué chez les consommateurs réguliers de poisson (et d W3) Chong EW et al. Arch. Ophthalmol. 2008; 126: L exposition au soleil est une source de vitamine D Et certaines études épidémiologiques ont suggéré une réduction du risque de DMLA chez les sujets fortement exposés au soleil Delcourt C. et al. Arch. Ophthalmol. 2011; 119:
23 RÔLE DE LA NUTRITION Rôle de la vitamine D déficit fréquent en vit D chez les âgés < production de vit D même en cas d exposition solaire 40 % à 100 % de déficience Holick MF New England Journal of medicine 2007; 357: % de sujets déficients (< 5µg/J, avec une ANC à 10 µg/j) dans POLA Carriere I et al. INT. J. Nutr. Vitamin. 2007; 77: Étude NHANES : 7752 femmes : photos couleur et dosage sanguin vit D < risque MLA OR=0,64 ( p<0,001) pour quintile sup (ANC) comparé à quintile inf (1/3) < risque MLA pour consommateurs de poisson et de lait supplémenté en vit D Parek et al. Arch. Ophthalmol. 2007; 125: 661-9
24 RÔLE DE LA NUTRITION Rôle de la vitamine D étude CAREDS 1313 femmes photos couleur dosage vitamine D < risque chez femmes < 75 ans (OR=0,52 p=0,02) < risque chez les personnes âgées avec apport élevé en vit D Millen AE et al. Arch Ophthalmol Apr;129(4): Twin study compare des jumeaux monozygotes à des stades différents de DMLA rétinophotos + enquête alimentaire + évaluation tabagisme le jumeau le plus atteins est celui qui fume le plus le moins d apport en vit D le moins d apport en AA soufrés Seddon JM et al. Ophthalmology Jul;118(7):
25 Cholestérol et DMLA : Pas d association avec le cholestérol total Des modifications du métabolisme lipidique : HDL élevé (études contradictoires) Polymorphismes génétiques (LIPC, ApoE, ABCA1, CETP ) Effet protecteur des statines? Consommation d oméga 3-LC fortement associée à une réduction du risque Effet protecteur de la vitamine D
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