Leçon 2 : Le prolongement de l immunité innée : l immunité adaptative,
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- Bernard Martin
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1 Leçon 2 : Le prolongement de l immunité innée : l immunité adaptative, Pb1 : quelles sont les propriétés des anticorps? Comment le patient a-t-il pu les produire? I) la réponse immunitaire à médiation humorale ou RIMH Intervention de molécules circulantes dans les liquides de l organisme (sang et lymphe) A) nature, structure et propriétés des anticorps Les anticorps sont des immunoglobulines. Ils apparaissent, après électrophorèse des protéines du sérum d un patient infecté, surtout dans les globulines. Ce sont des protéines circulantes du milieu intérieur ou extracellulaire (sang et lymphe). Les anticorps agissent en se liant spécifiquement aux antigènes qui ont déclenché leur formation Les anticorps sont constitués d une partie constante et d une partie variable. La spécificité des anticorps est due à la partie variable. La liaison antigène-anticorps entraîne la formation d un complexe immun permettant la neutralisation de l antigène
2 Complexes anticorps antigènes = complexe immun NB : Les anticorps dirigés contre les (protéines) ou antigènes viraux peuvent bloquer la pénétration des virus dans les cellules mais ne peuvent agir sur des cellules déjà infectées. La séropositivité correspond à la présence d anticorps spécifiques dirigés contre certains antigènes. Les anticorps assurent la surveillance du milieu intérieur. B - Origine des anticorps : Les anticorps sont produits par des plasmocytes ou lymphocytes B sécréteurs issus de la transformation de lymphocytes B ou LB. Pb : quelles sont les conditions nécessaires à cette transformation? De très nombreux clones de lymphocytes B naïfs se distinguant par leur anticorps membranaires ou récepteur B (ou BCR ("B cell receptor")) qui sont structurellement identiques aux anticorps sécrétés ou circulants et qui servent de récepteurs pour les antigènes préexistent avant tout contact avec celui-ci. La production de plasmocytes se fait à partir de l activation de LB préexistants ou naïfs par l antigène et repose sur 3 étapes : - 1 Sélection des LB n a ï f s compétents capables de reconnaître spécifiquement l antigène grâce à leur récepteur B. - 2 amplification = multiplication des LB sélectionnés - 3 différentiation en plasmocytes sécréteurs d anticorps spécifique de l antigène C Mécanismes d élimination des complexes immuns : La formation de complexes immuns favorise l intervention de mécanismes innés d élimination de ces complexes : les cellules phagocytes exprimant des récepteurs de la partie constante des anticorps, fixent par l intermédiaire de ces récepteurs les complexes immuns ce qui stimule leur élimination par phagocytose.
3 II Destruction des cellules infectées : la réponse immunitaire à médiation cellulaire (RIMC) Intervention de cellules spécialisées = lymphocytes T cytotoxiques ou LTc A Mode d action des LT cytotoxiques : Les cellules infectées expriment à leur surface des antigènes du pathogène, associés au CMH, que n expriment pas les cellules saines. Les lymphocytes T cytotoxiques les reconnaissent grâce à leurs récepteurs spécifiques = récepteur T ou TCR (T Cell Receptor). Les LTc déclenchent un mécanisme d élimination par éclatement des cellules infectées par ces LTc = lyse cellulaire ou baiser de la mort marqué par la libération de perforines formant des pores dans la membrane des cellules cibles éclatement de ces cellules par entrée d eau. Les LTc assurent ainsi la surveillance des populations cellulaires de l organisme. Les phagocytes assurent élimination des débris cellulaires issus de cette lyse par les LTc. Mode de reconnaissance et d action du LTC Pb : quelles sont les conditions de formation des LTc? B Origine des LTc spécifiques : La production de ltc spécifiques d un antigène se fait à partir de l activation de lymphocytes T CD8 préexistants ou naïfs par cet antigène et repose sur 3 étapes :
4 - sélection des LT CD8 compétents capables de reconnaitre spécifiquement l antigène présenté à la surface d une CPA = cellule dendritique, associé à son CMH) - amplification = multiplication des LT CD8 sélectionnés, - différenciation en LTc effecteurs NB : CD8 = marqueur de surface spécifique de certains leucocytes RIMH et RIMC = RI adaptatives : les molécules = anticorps et les cellules (LTc) effectrices ne sont présentes qu après rencontre avec un antigène et les 3 étapes de sélection, amplification et différentiation. Ces 3 étapes se réalisent dans les organes lymphoïdes secondaires (rate, ganglions lymphatiques ) On parle de réponse immunitaire adaptative. Problème : Comment la baisse du nombre de LTCD4 engendrée par le VIH peut-elle expliquer l échec du système immunitaire lors de la phase SIDA? III des coopérations nécessaires pour un réponse adaptative efficace A - Le rôle des lymphocytes T auxiliaires Dans la majorité des réactions immunitaires, la multiplication des LB et des LTCD8 sélectionnés, puis leur différenciation est dépendante d une autre population cellulaire : les lymphocytes T Auxiliaires ou LTaux sécréteurs de messagers chimiques (interleukines 2 ou IL2). Les IL2 stimulent la multiplication et la différenciation des LB et des LT CD8 sélectionnés. Les LTaux jouent un rôle pivot ou central dans le déroulement des réponses immunitaires spécifiques. B origine des LTaux La production de LTaux spécifiques se fait à partir de l activation de lymphocytes T CD4 naïfs préexistants et repose sur 3 étapes : - sélection des LT CD4 compétents capables de reconnaître spécifiquement l antigène présenté à la surface d une CPA = cellule dendritique associé à son CMH) - amplification = multiplication des LT CD4 sélectionnés, - différenciation en LTaux sécréteurs d IL2
5 NB : CD4 = marqueur spécifiques de certains leucocytes (LTcd4 et macrophages) Ces 3 étapes se réalisent dans les organes lymphoïdes secondaires / ganglions lymphatiques, rate ; = immunité adaptative. n C- conséquences de l infection par le VIH Dans le cas du SIDA (syndrome d immunodéficience acquise), la disparition des LTCD4 et donc des LTaux et des IL2, engendrée par le VIH (virus de l immunodéficience humaine) empêche la phase d amplification (= multiplication) et de différenciation des LB et des LT CD8 sélectionnés et donc la production d anticorps et de LTC contre des agents pathogènes variés. Ceci permet l apparition de maladies opportunistes.
6 CL : Alors que l'immunité innée est largement répandue chez les êtres vivants, l'immunité adaptative est propre aux vertébrés. Elle s'ajoute à l'immunité innée et assure une action plus spécifique contre des molécules, ou partie de molécules = antigènes (structure moléculaire pouvant être reconnue par un récepteur de l immunité adaptative : TCR (récepteur du lymphocyte T) ou un BCR (récepteur du lymphocyte B). La réponse immunitaire adaptative est fondée sur une coopération entre trois populations cellulaires : les cellules présentatrices d antigènes (qui appartiennent à l immunité innée), les lymphocytes B et les lymphocytes T. Alors que les cellules de l immunité innée sont omniprésentes dans l organisme et prêtes à agir de façon immédiate, les cellules de l immunité adaptative : - sont concentrées dans les organes lymphoïdes secondaires. - ne sont activées qu à la suite d une rencontre avec l antigène qui leur est spécifique grâce aux phénomènes de sélection, d'amplification et de différenciation clonales. Les défenses adaptatives associées avec les défenses innées permettent normalement d'éliminer la cause du déclenchement de la réaction immunitaire. Le système immunitaire, normalement, ne se déclenche pas contre des molécules de l'organisme ou de ses symbiotes. Cela est vrai notamment pour la réponse adaptative.
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