REVUE DES LIVRES. La guerre des monnaies, Alain Nonjon

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1 REVUE DES LIVRES La guerre des monnaies, Alain Nonjon La machine à trier. Comment la France divise sa jeunesse, Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo, Olivier Galland et André Zylberberg La fabrique des chômeurs. Un patron de PME brise les tabous, Marie-Thérèse Bertini La France sans ses usines, Patrick Artus et Marie-Paule Virard Les obligations d information et de conseil des intermédiaires d assurances, Collectif RiskAssur Des anthropologues à l OMC, Marc Abélès (sous la dir.) La fabrication de l ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi, Pierre Conesa The box. Comment le conteneur a changé le monde, Marc Levison Le chemin de l espérance, Stéphane Hessel et Edgar Morin

2 Revue des livres La guerre des monnaies Alain Nonjon Ellipses Marketing, 2011 Dans ce recueil de contributions, coordonné par Alain Nonjon, la parole est donnée aux universitaires. L objectif n'est pas de comprendre les nouvelles menaces d une sphère financière de plus en plus hégémonique et opaque mais plutôt d y donner sens. Selon les auteurs, les rapports de force ont énormément changé avec l émergence de nouvelles puissances économiques (Chine, Inde, Brésil, Russie ), l essor des marchés financiers et les innovations financières ainsi que l intégration des systèmes financiers nationaux. En revanche, les règles de la gouvernance mondiale et le système monétaire et financier international peinent à se réformer faute de principes fondateurs d un nouveau Bretton Woods. Pour expliquer les origines des récents conflits monétaires, l ouvrage met l accent sur les défaillances de deux éléments essentiels de l architecture monétaire internationale contemporaine : 1) les failles du système monétaire international, illustré par l impuissance caractérisée du FMI face aux crises ; en effet, le FMI, aujourd hui, ne peut qu apporter son expertise et jouer les pompiers du système monétaire international ; 2) la construction inachevée de la zone euro : en tant que pièce maîtresse dans la nouvelle architecture du système monétaire international, l euro peine à s imposer comme monnaie de réserve et des échanges face au dollar américain. La monnaie européenne se contente d un second rôle de variable d ajustement. En cause, une intégration européenne inachevée, mise en lumière par la récente crise des dettes souveraines. La crise financière de 2007 a conduit à repenser l architecture financière et réglementaire afin de prendre la juste mesure des risques liés aux marchés financiers. Des réformes ont été lancées de par le monde (système bancaire, réglementation prudentielle ) au sein du G20, mais sont loin d être la panacée. De même, leur mise en œuvre présente des différences régionales importantes et des différences culturelles flagrantes. Aujourd hui, les guerres monétaires pourraient s avérer plus désastreuses et dévastatrices en termes d emplois, de création de richesses que les guerres classiques. John Adams, deuxième Président des États-Unis ( ), avertissait ainsi : "il y a deux manières de conquérir une nation. L une par l épée, l autre par la dette". Plus qu'un point de vue sur la guerre des monnaies, cet ouvrage est une réflexion plus globale pour ceux qui n'ont pas encore fait le tour de la question. En effet, contrairement aux autres ouvrages traitant de la question des conflits monétaires, il ne résume pas la question à un simple affrontement entre le dollar et le yuan. On peut, ainsi, regretter le titre. L ouvrage est plutôt une réflexion sur les défaillances de l architecture monétaire internationale. Il n'y apporte pas de solutions. Younes Bahi Économiste - Prospective internationale CCIP La machine à trier Comment la France divise sa jeunesse Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo, Olivier Galland et André Zylberberg Attention! Ne pas se fier au côté "cheap" de ce livre. Son contenu est riche, voire "lourd", malgré son petit format et ses 137 pages. 127

3 Les Cahiers de Friedland n 8-2 ème semestre 2011 Nos auteurs s attaquent, en effet, à un des principaux maux de notre pays, son incapacité à profiter de sa jeunesse (relative) en sachant l intégrer dans le monde économique, voire dans le monde tout court. Le constat comme le diagnostic sont accablants et les remèdes mériteraient de figurer en tête des programmes des candidats aux élections de Suivant une formule choc, la "jeunesse" dure, en effet, de plus en plus longtemps en France. Si on la définit comme une période de dépendance (économique) aux adultes, la jeunesse française s étend, désormais, aux rivages de la trentaine. À l image sympathique des "Tanguy" qui restent, voire squattent, de plus en plus longtemps, chez leurs parents, P. Cahuc et alii opposent un parcours semé d embûches vers l emploi stable, fait de stages, d inactivités, d échecs scolaires, etc. Loin d être un constat positif (l éternelle jeunesse!), cette réalité sanctionne une pratique profondément ancrée dans notre culture nationale : celle d une préférence pour l élitisme (en dépit de la devise républicaine) et d une méthode, le tri, pour faire émerger la crème d une génération et expulser le reste. Notre système de formation, depuis le plus jeune âge, fonctionnerait, en effet, sur la base d une impitoyable sélection, qui éjecterait, tout au long des deux décennies de formation des jeunes, un nombre croissant d individus. Guère étonnant qu in fine, on observe que près d un tiers d une génération échoue à trouver sa place sur le marché du travail et que la France ait le taux de chômage des jeunes parmi les plus élevés des pays de l OCDE. (1) C est le cas de la "Contribution 2012" de la CCIP aux élections nationales qui consacre une partie de ses propositions à aider les jeunes à avoir une activité avant 25 ans : Cet échec conduit à de profondes inégalités, avec une partie importante de la jeunesse qui se sent mise à l écart et se replie sur la sphère privée. Inutile d insister sur les conséquences dramatiques d une telle dérive, avec un fort taux d absentéisme des jeunes aux élections politiques (ou alors, quand ils votent, une tendance à écouter les discours extrémistes), ou une tendance à profiter d un système social généreux sans esprit de responsabilité. Ces barrières mises à l entrée des jeunes dans la "vraie vie" sont particulièrement spectaculaires dans le champ politique. Le chapitre 4 montre comment la propension au cumul des mandats électifs a pour effet pratique d empêcher un renouvellement du personnel politique et conduit la France à avoir un des parlements les plus âgés parmi les grandes démocraties. Au discours convenu sur l utilité, pour un parlementaire, d avoir un fort ancrage local, les auteurs opposent, au contraire, une vision très économique où le cumul des mandats s oppose à la concurrence au sein des partis. En trustant toutes les fonctions (y compris les multiples présidences d organes locaux tels qu'offices d HLM, hôpitaux, syndicats de traitements des eaux, etc.), les "vieux" empêchent les "jeunes" (et sans doute aussi les femmes!) de les concurrencer et donc de les menacer. Nos auteurs sont particulièrement sévères envers notre système éducatif, en particulier sur la façon dont est conçue la transmission du savoir : l importance du temps de travail extra-scolaire (qui favorise les enfants des classes aisées qui peuvent leur payer des cours particuliers), la préférence pour un enseignement de type vertical (cours magistraux plutôt que travail collectif), une sélection par l échec et la primauté donnée au classement, une orientation disqualifiée car souvent assimilée à un choix, par défaut, etc., sont autant de cau- 128

4 Revue des livres ses explicatives de la propension de notre système scolaire à aggraver les inégalités sociales (malgré le discours officiel) et, surtout, à provoquer, chez un grand nombre de jeunes, un profond manque d estime de soi et un grand manque de confiance en leurs capacités. Face à ce champ de ruines, on attend de la conclusion des pistes de rénovation. Les auteurs en évoquent certaines, mais on se doute que le champ des réformes est plus vaste : réformes des systèmes d'aides (accorder le RSA au moins de 25 ans!), réformes des contrats de travail (principal terreau de la persistance de la précarité chez les jeunes), recentrage de la formation sur les plus jeunes, etc. Si l'on peut contester certains aspects du diagnostic (on ne compte plus le nombre d'études et rapports sur les problèmes de l éducation nationale), on ne peut nier que le constat fait sur l exclusion d une part croissante de la jeunesse appelle des réformes urgentes et, probablement, radicales. Décideurs politiques (présents et futurs) et parents de néo-tanguy trouveront dans ce "petit" ouvrage matière à réflexion et, espérons-le, à actions! Jean-Luc Biacabe Directeur du Pôle de politique économique et financière DGAEPI, Chambre de commerce et d industrie de Paris La fabrique des chômeurs Un patron de PME brise les tabous Marie-Thérèse Bertini David Reinharc, 2011 L auteure de cet opuscule, patron de PME, s est donné pour objectif, en cette période de crise, de nous interpeller sur notre société et, surtout, notre système social, car celui-ci servirait non pas à adapter la demande d emploi à l offre mais plutôt à "fabriquer" des chômeurs. Alors pourquoi ce décalage? Tout y passe, pèle mêle : - les aides aux chômeurs, qui ne sont pas incitatives d un retour à l emploi ; - les chômeurs eux-mêmes, par un effet pervers du système ; - Pôle emploi, dont les conseillers, dépassés par les événements, ne connaissent ni le monde de l entreprise, ni les demandeurs d emploi ; - un droit construit pour la grande, voire la très grande, entreprise mais peu approprié pour la PME, au point qu il faciliterait les départs de salariés et créerait des chômeurs volontaires ; - les prud hommes trop favorables aux salariés et un droit du travail trop protecteur ; - les tribunaux de commerce mal adaptés ; - l URSSAF, administration qui ne vise pas à aider les entreprises mais "dressée à chasser le fraudeur" ; - les 35 heures, qui ont modifié la représentation du travail : les travailleurs engagés et motivés se sont transformés en "quasi-fonctionnaires", d où la perte de la valeur travail ; - les médecins, qui donnent aux salariés des arrêts de travail abusifs ; - l externalisation du travail avec, pour conséquence, la disparition du lien entre le travailleur et l entreprise ; - les politiques qui ne brillent ni par leur courage ni par leur volonté de régler la question ; - seule note positive dans cette énumération : la réorganisation des services des impôts qui a permis de mettre en place un interlocuteur unique pour l entreprise. À partir de cet état des lieux particulièrement accablant, l auteure nous propose d oser rompre la spirale pour élaborer une thérapie qui permettrait de traiter le "malade de l emploi" qu est la France. 129

5 Les Cahiers de Friedland n 8-2 ème semestre 2011 Tout d abord, il faudrait distinguer le chômage structurel du chômage conjoncturel, le premier dépendant des entreprises et le second des salariés. Ensuite, dans chaque cas, il serait nécessaire de quantifier, de définir le profil des salariés concernés et de déterminer les objectifs du retour à l emploi ainsi que les règles pour y parvenir. Enfin, pour le chômage structurel, il faudrait l anticiper, très en amont, afin de pouvoir construire et, surtout, mettre en place efficacement des solutions alternatives (formation, reconversion) en vue d amortir ses effets négatifs. Quant au chômage occurentiel, c est au niveau des personnes et des instances qu il serait indispensable d agir (Pôle emploi, Éducation nationale, médecins ). Si, une fois que l on aura appliqué la méthode thérapeutique développée, la question du chômage n est pas résolue, c est que les institutions, les politiques et aussi les chômeurs y mettent beaucoup de mauvaise volonté! En guise de conclusion, l auteure insiste fort justement sur la nécessité de réhabiliter la "valeur travail" et, à travers elle, la dimension sociale de l entreprise. Que serait cette dernière sans les hommes véritable richesse qui la composent? Anne Outin-Adam Directeur du pôle de politique législative et juridique DGA/EPI, CCIP Claudine Alexandre-Caselli Rédacteur en chef de La lettre de l'oced Responsable de la cellule statistique du CREDA, CCIP La France sans ses usines Patrick Artus, Marie-Paule Virard Fayard, 2011 En cette période pré-électorale où le patriotisme industriel renaît et les slogans "consommer français" ou "consommer les biens produits en France" fleurissent, l ouvrage de P. Artus et de M.-P. Virard arrive à point nommé. Nos deux auteurs n en sont pas à leur première collaboration. Le directeur de la recherche de Natixis et la journaliste économique ont toujours eu, dans leurs précédents ouvrages, le souci du didactisme sans jamais frôler le simplisme : l art et la manière de poser des mots simples sur des sujets compliqués et variés. Ce dernier opus ne déroge pas à la règle ; il va droit au but. Et c est, je crois, la grande force de ce nouvel ouvrage : un format court (175 pages), un style alerte et le sentiment, pour le lecteur, de s éloigner du propos de comptoir d un bistrot parisien (non délocalisable). La France sans ses usines présente, en couverture, la photo d une usine couleur brique, rappellant ainsi que la France a un passé industriel (et peut-être un avenir). "L industrie française décroche", nous rappellent les deux auteurs. La part de l industrie dans le PIB a fondu à 14 % en 2010 contre 30 % en Allemagne (et 22 % pour la moyenne de la zone euro) et a maigri plus vite en France (- 6 points sur la décennie contre - 3 points pour la zone euro). En outre, le secteur industriel souffre d une pathologie structurelle : 40 % d effectifs industriels en moins depuis 1973, un mouvement qui s est accéléré sur les dix dernières années, avec une perte de emplois. Ce constat est illustré par le commerce extérieur : - 35 % de parts de marché 130

6 Revue des livres depuis 1995, un solde commercial déficitaire depuis cinq ans ( 51 mds en 2010 contre 5,8 mds en 2004), seulement PME exportatrices en France (contre en Allemagne) et surtout la France a davantage perdu du terrain face aux Allemands et aux Italiens que face aux Chinois et aux Indiens. Dans une période où les comparaisons France-Allemagne sont légion, les auteurs battent en brêche certaines idées reçues sur les causes de la desindustrialisation. On y apprend ainsi que la durée annuelle du travail est plus élevée en France (1 554 heures) qu en Allemagne (1 390 heures), tout comme la productivité horaire, et que les différences de coûts de production (33 euros en France contre 1 euro en Allemagne) ne peuvent expliquer à elles seules les écarts de compétitivité. Dans cette optique, la mise en oeuvre de l euro n a été qu un catalyseur des faiblesses structurelles de l industrie française. Et celles-ci sont nombreuses : une stratégie d externalisation inopérante, une trop faible montée en gamme et une faiblesse des PME innovantes! Le coeur de la réflexion est là : le déficit industriel est, avant tout, un déficit d innovation. Or, comme l écrivent les deux auteurs : "En France, lorsqu on parle d industrie, la défaite culturelle n est pas loin". Industrie du passé face à une société post-industrielle orientée "services". Il y a un déficit d image pour l industrie, nos ingénieurs lui tournent le dos, notre État, en légiférant notamment sur le principe de précaution, bride l innovation. Nous aurions ainsi déjà déchu l industrie avant que la mondialisation ne le fasse elle-même. Les auteurs décrètent donc la mobilisation générale. Oublions l'idée de démondialisation, qualifiée d "heureuse illusion" : quelles substitutions opérer dans un monde où le processus de production est segmenté? Quels outils pour réindustrialiser? Quels exemples faut-il suivre? En analysant le modèle suédois, les auteurs insistent sur la complémentarité et la cohérence des options de politique industrielle : baisse des coûts salariaux, effort dans la R&D, dans l éducation, politique de montée en gamme, Small Business Act pour les PME. Dans ce contexte, les chantiers sont nombreux en France et trois axes prioritaires de réformes s imposent : la politique fiscale, la politique industrielle (champions nationaux versus PME innovantes) et le fédéralisme européen. P. Artus et M.-P. Virard n oublient pas les atouts français : niveau de qualification élevé, infrastructures de transport, énergie bon marché... ; ils ne font pas non plus abstraction du nécessaire examen de conscience que les futurs électeurs de 2012 vont devoir faire à l égard de l industrie. S il fallait faire un reproche à ce livre, il serait d ordre statistique : réfléchir sur la base de "moyennes" permet aisément à ses détracteurs de trouver des contre-exemples sectoriels à la réflexion menée dans l ouvrage. Toutefois, on ne peut que remercier les auteurs d avoir, dans un ouvrage si court, porté au public autant d interrogations pertinentes, de pistes et de nécessaire réflexion sur le type de société et de structures économiques que nous voulons. Une vraie révolution culturelle à venir. Emmanuel Hache Économiste Professeur à l IFP School 131

7 Les Cahiers de Friedland n 8-2 ème semestre 2011 Les obligations d information et de conseil des intermédiaires d assurances Collectif RiskAssur B et K Management, 2011 Les intermédiaires d'assurances sont soumis, à côté des assureurs, à des obligations d'information et à des obligations de conseil vis-à-vis de leurs prospects et de leur clientèle, qui engagent leur responsabilité civile et leur responsabilité pénale personnelle. Cet ouvrage permettra aux assurés de sélectionner leur intermédiaire d'assurances en fonction des prestations qu'ils peuvent attendre de lui, tout en sachant à quel moment et dans quelles limites ils peuvent faire appel à lui. C'est une prestation dont les assurés peuvent se prévaloir en sachant que son coût est inclus dans les primes d'assurance. Aux assureurs, l'ouvrage rappelle les obligations imposées en matière d'information et de conseil, à eux-mêmes et à leurs apporteurs d'affaires. Pour tous les professionnels, cet ouvrage doit être, sinon un livre de chevet, tout au moins un aide-mémoire relatif aux conditions d'exercice de leur activité professionnelle, en leur rappelant les obligations auxquelles ils doivent satisfaire, sous peine de sanctions. La mise en œuvre des obligations professionnelles des professionnels de l'assurance fait l'objet d'une importante jurisprudence à laquelle cet ouvrage fait référence, pour permettre aux lecteurs et à leurs conseils de s'y référer en cas de besoin. Ainsi, cet ouvrage, très documenté, s'adresse, à la fois, aux assurés, aux assureurs et aux intermédiaires d'assurance, mais également à leurs conseils juridiques et leurs avocats. Des anthropologues à l'omc Marc Abélès (Dir.) CRNS Éditions, 2011 Risk Assur La globalisation et l uniformisation des cultures imposent aux anthropologues de se pencher sur de nouveaux sujets d étude. Et c est l instrument même de cette raréfaction de leurs enquêtes, l Organisation mondiale du commerce (OMC), que plusieurs anthropologues, sous la direction de Marc Abélès, ont décidé d investiguer. Ils nous décrivent une bureaucratie globale "fondée sur des pensées occidentales" aux moyens somme toute limités puisque l OMC ne compte que 800 fonctionnaires et ne dispose que d'un budget de 130 millions d euros. L ouvrage de Marc Abélès nous permet de rentrer par la petite porte de l OMC et de mieux comprendre, pour les moins avertis, le fonctionnement de cette maison qui demeure relativement opaque. Si certains des rédacteurs ont réussi à pénétrer le "lieu saint" de la Green Room où se négocient à huit clos quelques marchandages, rien ne filtre de leur contenu. Les auteurs s étonnent de ce manque de transparence, à peine agrémenté de quelques artifices comme le Forum annuel des parties prenantes. Au demeurant, on comprend que la diplomatie économique ne se fasse pas forcément sur la place publique. L OMC y est présentée comme "le lieu où s incarnent les déséquilibres du monde et la remise en cause de l ordre qui régit l économie de marché". Le quotidien de 132

8 Revue des livres l Organisation ne fait pas particulièrement envie ; les atermoiements du Cycle de Doha n émeuvent personne, la question de l utilité technique et politique de l OMC est présentée "comme un fantôme qui hante l organisation", et les experts contraints à des exigences de neutralité s investissent dans de l assistance technique aux pays les moins développés sans grande conviction quant à l efficacité de cette mission. Les technocrates de l OMC regrettent, d'ailleurs, l époque où l OMC n était qu un club restreint et où "la bonhomie" faisait loi. Le lecteur trouvera certainement plus d intérêt à lire de quelle manière la Chine s est familiarisée avec cette organisation de gouvernance mondiale, de quelle manière elle "apprend en nageant" et décortique les mécanismes du Règlement des différends de l'omc. Le livre reste muet sur l interaction entre la technocratie de l OMC et celle de l Union européenne. Il ne montre pas de quelle manière ces deux cultures s imbriquent. Il aborde, en revanche, les maux qui tourmentent l OMC. Les auteurs posent ainsi un constat juste en affirmant que "le commerce ne porte plus la promesse de forces compensatoires suffisamment nombreuses pour équilibrer les divers intérêts" et qu à force de vouloir promouvoir le développement des pays les moins favorisés, l OMC subit une forme d'"ongisation". Le fait que l OMC ait remis à nues les peintures murales héritées de l ancien Bureau international du travail faisant l éloge de travailleurs est symptomatique d une organisation qui doit, désormais, se confronter à la dure réalité et à des défis de taille. Le diagnostic est clair, mais pour autant les auteurs ne s aventurent pas à lui trouver des remèdes. On trouvera là la limite de l exercice. Pierre Conesa Robert Laffont, 2011 Béatrice Richez-Baum Secrétaire générale d'ecoda La fabrication de l ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi Dans l esprit ambiant de la pensée unique et du double langage occidental, l'ouvrage de Pierre Conesa fait exception et nous rassure sur l existence d hommes de bonne foi. Si ce livre intitulé La fabrication de l ennemi pose certains principes théoriques et quelques méthodes de fabrication de l ennemi, il est essentiellement une dénonciation des politiques de "deux poids, deux mesures" des pays les plus puissants. La fabrication de l ennemi, quand ce dernier n existe pas, permet avant tout de défendre les intérêts stratégiques d'un État. L invention d Al Qaïda (ennemi conceptuel), de la bombe nucléaire irakienne ou encore la diabolisation de l Iran intégriste (l Arabie saoudite et le Pakistan étant plus intégristes que lui) et proliférant (Israël étant déjà un pays nucléaire) ou ce que les Américains appelle "la guerre globale contre le terrorisme et la prolifération" après la chute de l URSS communiste ont été, avant tout, selon Pierre Conesa, initiées pour défendre les intérêts américains, notamment le pétrole et Israël. Et cela, sous couvert de défendre la démocratie et les droits de l homme. En revanche, en Somalie ou dans certains pays africains, les massacres et les 133

9 Les Cahiers de Friedland n 8-2 ème semestre 2011 génocides peuvent continuer car ils sont loin de l'espace vital des grandes puissances. "Y-aurait-t-il donc deux façons de juger de la prolifération nucléaire?", s'interroge malicieusement l'auteur. Cette nouvelle version de la guerre dite "idéologique", dont la théorie du complot est la matrice principale, est malheureusement promise, nous dit l'auteur, à un bel avenir. Mais cela n empêche pas de concevoir le monde autrement, c est-à-dire sans ennemi. La création de l Union européenne est un exemple de construction sans ennemi. De même, les discours de B. Obama, notamment celui du Caire, furent une "manière intéressante" de déconstruire l hostilité et de fabriquer des amis ; mais ces discours ne sont pas suffisants s ils ne sont pas suivis sur le terrain. Au demeurant, peut-on vivre sans ennemi? Tant qu'un espace est une nécessité pour un pays, la fabrication de l ennemi reste primordiale et "sera un gros secteur de production" pour reprendre une expression de l'auteur. Les sages paroles de Saint-Exupéry sur la non-fatalité des guerres est un vrai baume au cœur. Guère plus! Marc Levison Max Milo, 2011 Hacène Benmansour Écrivain The box. Comment le conteneur a changé le monde Pourquoi écrire un livre sur les boîtes de conserve? Certes, en les appelant conteneurs et en leur donnant une taille de 20, 30 ou 40 pieds (soit au maximum 12 mètres) et de 8 pieds de large et en les entassant (jusqu à ) sur des navires mesurant 335 mètres de long (et 425 mètres de large), il ne s'agit pas ici de simples boîtes en aluminium. Marc Levinson parle ici d'une révolution silencieuse, celle que la première utilisation du conteneur, le 26 avril 1956, dans le port de Newark (New Jersey), a engendrée au cours de la seconde partie du 20 ème siècle. Ainsi, le conteneur est devenu en quelques décennies "la pierre angulaire d un système hautement automatisé permettant de transporter des marchandises d un bout à l autre du globe, à moindre coût et sans aucun risque". Et il ajoute : "le véritable mérite de cet objet utilitaire ne tient pas à ce qu il est, mais aux possibilités qu il offre". Le conteneur reste, toutefois, un prétexte car ce livre est un véritable condensé d histoire sur l économie des transports, ses mutations, ses principes tarifaires, l importance de l État et de l innovation dans ce secteur ainsi que l'impact des conteneurs sur le commerce international et le développement économique. De surcroît, Marc Levinson montre habilement, en utilisant les travaux de Nathan Rosenberg, que la mise en œuvre d une innovation ne va pas toujours de soi. Outre les réticences internes (débardeurs), cette innovation a difficilement rencontré le soutien des commissions d État sur le commerce qui surprotégeaient le secteur de toute forme de concurrence, sans parler de la fixation des normes au niveau international. En réalité, le conteneur va révolutionner le commerce international via deux facteurs : 1) la recherche d une convergence globale mer, rail et route (gestion des nœuds de transport) et 2) une automatisation marquée. Le conteneur prendra ainsi son essor à la fin des années Tout d'abord 134

10 Revue des livres américaine, l industrie du conteneur deviendra ainsi transatlantique puis transpacifique ; elle révolutionnera les industries portuaires américaine et européenne. À ce titre, le chapitre sur la bataille des ports de New York et l affirmation du port de Rotterdam aux dépens de celui de Londres est passionnant et vient illustrer la division du processus productif au niveau international. Dès 1972, écrit l auteur, Singapour avait établi une stratégie : "utiliser les conteneurs pour devenir le centre commercial de l Asie du Sud-Est". Si l industrie du transport maritime a connu des cycles et des crises (notamment les deux chocs pétroliers), elle reste marquée par la recherche permanente d économies d échelle dans laquelle l élargissement des navires fait écho à l élargissement des ports. Ce livre répond quelque peu à celui de Thomas Friedman (La terre est plate, 2006). La mondialisation n est pas seulement née des nouveaux systèmes d information (gestion des stocks, suivi des clients...) qui ont fait prospérer les géants comme Wal Mart : elle le doit aussi, en partie, aux conteneurs qui permettent le découpage du processus de production. Au final, l'on ne peut qu être admiratif de la qualité et de la quantité d informations que recèle l'ouvrage. Certes, on pourrait reprocher à l auteur une certaine écriture à l américaine, trop romancée par moment, s'agissant, par exemple, de l histoire de Malcom Mc Lean, chef d orchestre de l industrie du conteneur. Toutefois, ce parti pris ne gène, en aucun cas, la lecture. Ce magnifique livre d histoire économique raconte combien l architecture de la mondialisation est aussi une passionnante histoire de (grandes) boîtes de conserve. Emmanuel Hache Économiste Professeur à l IFP School Le chemin de l'espérance Stéphane Hessel et Edgar Morin Fayard, 2011 Dans un non moins petit recueil que le très célèbre Les indignés, Stéphane Hessel vient de joindre sa plume, dans Le chemin de l'espérance, à celle d'un de nos maîtres à penser contemporains, le sociologue Edgar Morin. L'ensemble de la réflexion porte, cette fois, sur le chemin que la France peut emprunter demain sans faire, toutefois, abstraction de l'europe et du monde dans un chapitre introductif. Plus qu'un programme politique à la veille des élections présidentielles, l'ouvrage trouvera certainement plus d'écho auprès des lecteurs français quand les deux auteurs s'élèvent contre l'hégémonie de la quantité, du calcul ou de l'avoir pour mieux promouvoir une politique de la qualité de vie, du mieux vivre et du vouloir vivre. Pour résoudre nombre des maux dont souffre la France, S. Hessel et E. Morin préconisent, tour à tour, la neutralisation des tendances prédatrices exercées par les intermédiaires, notamment dans l'agro-alimentaire, la mise en œuvre d'un New Deal à la française, portant sur le ferroutage, l'élargissement des canaux, la création de ceintures de parkings autour des villes, ou encore le développement de l'agriculture et de l'élevage fermiers et biologiques On reprochera, cependant, à cet essai rempli de bonnes intentions, de réinventer, parfois, l'existant ou de vouloir reprendre quelques bonnes idées d'hier qui ne font pas toujours sens aujourd'hui. Mais c'est probablement sur le chapitre de l'éducation que celui-ci se révèle finalement le plus convaincant, en 135

11 Les Cahiers de Friedland n 8-2 ème semestre 2011 particulier quand les auteurs soulignent combien il est important aujourd'hui de mettre en place une politique de la jeunesse "en fonction de ce qu'est sociolo-giquement et culturellement l'adolescent : c'est le maillon le plus faible (parce que le moins intégré, entre le cocon de l'enfance et l'insertion dans les cadres adultes) mais aussi le plus fort de la société (parce que doté des plus grandes énergies, des plus fortes aspirations, des plus grandes capacités de révolte)". Mais au-delà de ses préconisations, l'ouvrage est surtout, à l'heure des solidarités disparues, un petit précis de l'empathie. Corinne Vadcar Rédacteur en chef des CAHIERS DE FRIEDLAND 136

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